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1er Trimestre 2010 I Numéro 9 Le risque routier en entreprise, il fallait y penser ! > p20 Evarist : un logiciel très malin ! > p22

Entreprise et Santé - numéro 9

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Numéro 9 du magazine Entreprise et Santé

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Le risque routieren entreprise, ilfallait y penser !

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11 à 18 Dossier

20 Emplois et Santé 22 Techniques

Sommaire

19 Organisations

25 Ergonomie 26 Clin d’oeil

4 Tableau de bord 5 Vie des entreprises 10 Investir

1er trimestre 10 I Numéro 9

La Santé au Travail, cÕest nous !12-13Santé au Travail : 13 enseignements pour l’avenir

14Equité, Compétitivité,Diversité, Proximité, Evolutivité

15-16Rien de tel que les actes

17-18Actions individuellesActions collectives(Fiche détachable)

Le risque routieren entreprise, ilfallait y penser !

Evarist : un logiciel trèsmalin !

Coup d’accélérateur sur la prévention !

Un équipemen-tier automobileteste l’ergonomie

24 h avec...... Alain

En 2010 : objectif santé !

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : laprévention paye

Nouveau Plande Santé auTravail : Enavant toute !

27 Territoire de Santé

D’une logiqued’obligation àune logique deconviction

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n lançant, au premier trimestre 2008, le premier numéro d’Entrepriseet Santé, les Services de Santé au Travail ont voulu donner la parole auxentreprises : aux salariés, aux cadres et aux chefs d’entreprise. Car, c’estlà que se joue, au quotidien, la Santé au Travail.

En deux ans et huit numéros, près de 120 entreprises de toutes tailleset de tous secteurs d’activité ont ainsi témoigné. Des actions concrètesvécues dans la réalité des entreprises. Des actions réalisées grâce à l’expertise et l’assistance des Services de Santé au Travail.

La diversité des actions reflète la variété des prestations que les équipesde Santé au Travail apportent chaque jour aux entreprises. Avec l’expertiseet le pilotage des médecins du travail.

Le dossier central donne un éclairage transversal aux 120 exemples d’actionspubliées depuis 2008. Vous pouvez retrouver chacun de cestémoignages sur le site entrepriseetsante.com

Ce dossier résume sur une fiche détachable, les principes fondamentauxde la Santé au Travail : action individuelle et action collective.

L’action individuelle apporte un accompagnement, médicalisé et personnalisé,pour le salarié. Cet accompagnement se fait sous l’autorité exclusive dumédecin du travail, en pleine connaissance de l’entreprise, dans le strictrespect du secret médical et du secret de fabrication.

L’action collective, en plein développement, permet d’aider l’entreprisedans la maîtrise des risques « à la source ». Assistantet infirmier de Santé au Travail, ergonome, toxicologue,psychologue, juriste, ingénieurs apportent aumédecin du travail des compétences complémen-taires pour agir sur les causes des risques, nuisances

et danger.

Aujourd’hui, il faut développer une véritable« culture santé » au sein de nosentreprises.

La publication de ce dossier nous estapparue d’autant plus importantequ’une nouvelle réforme de la Santéau Travail se profile à l’horizon 2010.Il propose treize enseignementsgénéraux pour l’avenir, issus decette expérience éprouvée, qu’ap-portent aux entreprises, les Servicesde Santé au Travail.

Raphaël MulliezDirecteur de publication pour

les Services de Santé au Travail

Édito

N°9 I 1er trimestre 10

Entreprise et SantéLe magazine des Services de Santé auTravail du Nord-Pas-de-Calais-Picardie.Numéro diffusé gracieusement aux entreprises des services adhérents (voir dernière page de couverture)

Contact : [email protected] éditions de l’encre viveTél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Co-édité par : C.I.S.S.T. Centre Inter-Services de Santéau Travail118 rue Solférino BP 13 65 59 015 Lille CedexTél : 03 20 57 43 14www.cisst.frG.I.S.S.E.T. Groupement Inter ServicesSanté Et Travail79 rue Jean Baptiste Lebas BP 185 62 404 Béthune CedexTél : 03 21 01 65 36www.gisset.org

Directeur de publication : Raphaël Mulliez

Comité de rédaction : Alain Cuisse, Dr Didier Debarge,Bruno Decherf, Louis-Marie Hardy,Jean-Jacques Léger, Dr Alain Moniez

Conception : Dr Matthieu Méreau, Méthodes etMédiation, LilleCabinet Sarah Leuridan, Roubaix

Responsables de rédaction : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan

Equipe rédactionnelle : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan,Amandine Le Comte, Séverine Lhomme

Création maquette : Séverine Maka,Cabinet Sarah Leuridan

Crédit photos :Purestockx, Fotolia

Coordination, Fabrication, Diffusion :Les éditions de l’encre vive 71 boulevard Montebello 59 000 LilleTél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Régie publicitaire : Entreprise et Santé - Matthieu Méreau Tél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Impression :Imprimerie Léonce DeprezRuitz

Dépôt légal à parutionN° ISSN en cours

Tirage : 90 000 exemplaires

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Nord-Pas-de-Calais - PicardieTableau de bord

Le titre de cet article est issu d’un rapport passé inaperçu. Deux ans après sa publication, il estplus que d’actualité. Sa conviction : l’amélioration des résultats en Santé et Sécurité au Travailpasse par un effort conséquent de formation initiale et permanente des acteurs de l’entreprise.Son nom : « Rapport sur la formation des managers et ingénieurs en Santé au Travail ». Son auteur :William Dab, Professeur titulaire de la chaire d'Hygiène et Sécurité du Conservatoire National desArts et Métiers. Bref (trop bref) survol de la question.

Les risquesLes coûts2.

Les priorités3.Les risques au travail sontmultiples et concernenttoutes les situations de travail. La question de la connaissance de ces risqueset de leur maîtrise « s’adresseà tous ceux dont le travail lesconduit à organiser le travaild’autres personnes, à exercerdes fonctions d’encadrement ».Cette réflexion prend unrelief particulier au momentoù les questions de souf-france au travail, de stress,voire de suicide lié au travailsont au devant de l’actualité...Mais, c’est également uneréflexion de fond quis’adresse à chaque entreprise,pour tous les risques de la vie professionnelle.

La question des coûts inter-roge sur la performance dusystème de santé au travail etde prévention des risquesprofessionnels. Or c’est l’en-treprise, dans son organisationet les compétences de sesmanagers, qui est au coeur decette performance. Lesstatistiques des accidents etdes maladies, la connaissancedes souffrances, le montantdu coût des soins et de l’indemnisation, les pertes de production renseignent surdes défauts de performancede l’entreprise en la matière.A l’inverse, la qualité de vieau travail, la santé et la sécurité contribuent audéveloppement et à la compétitivité des entreprises.

« S’intéresser aux compé-tences, plutôt qu’aux connais-sances ou qu’aux programmes,équivaut à se mettre dans unelogique de résultats ». Surcette valeur de fond, douzepropositions ont été formulées.Elles restent d’actualité. Socleminimal de compétences etdéveloppement de référentiels,éligibilité aux financements dela formation professionnelle,certification, mutualisation desoutils pédagogiques et réflexionrégionale constituent l’archi-tecture de ces propositions.Une aide spécifique aux TPEet PME doit être envisagée,notamment grâce à l’appui desServices de Santé au Travail.

1.

D’une logique d’obligationà une logique de conviction

Santé au Travail

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Vie des entreprises

Pour 2010, les entreprises choisissent les bonnes résolutions en Santé au Travail. Bilan atmosphérique dans une menuiserie, évaluation des risques professionnels dans une boulan-gerie, formation au secourisme dans une société de BTP ou bien encore, hygiène alimentairedans une industrie cimentière... Et si vous aussi, vous preniez de bonnes résolutions pour2010 ?

En 2010 : objectif santé !

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“Ces différentes interven-tions nous permettront par lasuite de répertorier plus facile-ment les risques potentiels.”

ans notre entreprise, 17 salariés ont été formés parnotre Service de Santé au Travail (AST 62/59) pour êtresauveteurs secouristes du travail. La demande de tellesformations est toujours très forte. Elle s’est d’ailleurs faiteressentir lors des entretiens individuels. Ont donc été organisées deux sessions de formation pour 8 salariés,étalées sur plusieurs demi-journées. L’avantage avec la Santéau Travail ? Une formation centrée sur les problématiquesspécifiques à l’entreprise. Cela transparaît dans les retoursdes salariés. Ils apprécient cette formation, qu’ils jugentintéressante. Non seulement, les connaissances acquisespeuvent être utiles dans le monde du travail, mais également

au niveau personnel. La preuve de son succès : tousaimeraient que celle-ci soit plus longue. » Avec plus de 20sauveteurs secouristes du travail, qui portent un autocollantpermettant de les identifier, à n’en pas douter, Batinor a compris tout l’intérêt d’une formation effectuée par la Santéau Travail !

Vie des entreprises

80 salariésCatherine Brasme

Responsable Qualité Sécurité Environnement

Santé au Travail Arras/Béthune (AST 62/59)

BATINOR

80 salariésAntoine Pontier

Directeur des Ressources Humaines

Santé au Travail Roubaix (AIMST)

MBC/MDE

“Ils apprécient cette formation,qu’ils jugent intéressante.”

Dans notre métier, nous sommes tous les jours aucontact d’un environnement bruyant et dangereux.Nous savons que les risques professionnels existent,mais nous ne prenons pas forcément le temps de nousy attarder. Lorsque j’ai remarqué sur les fiches d’aptitudedes salariés une note concernant le port obligatoire deprotections auditives, ce fut un déclic. Beaucoup desalariés ne les portaient pas. C’est pourquoi nous avonsfait appel à la Santé au Travail (AIMST) pour cibler lesdifférents risques professionnels spécifiques à notreprofession. L’étude a débuté par un état des lieux. Nousavons travaillé sur les fiches de données de sécurité.Nous avons réalisé des mesures de bruit dans l’entre-prise. Ces différentes interventions nous permettrontpar la suite de répertorier plus facilement les risquespotentiels, comme par exemple les problèmes de surdité. L’étude n’est pas terminée et nous continuonsde travailler de concert avec la Santé au Travail pouraméliorer chaque jour les conditions de sécurité et desanté au travail. »

«BTP

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Service

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L’IME (Institut Médico-Educatif) de Rosendaël,établissement géré par l’Association des PapillonsBlancs de Dunkerque, accueille en semi-internat 62jeunes déficients intellectuels âgés de 5 à 14 ans. Lemidi, 80 personnes se retrouvent dans la salle àmanger. L’ambiance sonore est pénible. Ce quenous a confirmé une dosimétrie effectuée par notreService de Santé au Travail (CEDEST). Bien quenous n’atteignions pas les seuils critiques, la gêneoccasionnée par ce bruit ambiant était réelle. Fortsde cette étude, nous avons pu demander à laDDASS un financement exceptionnel pour travaux.Le bâtiment appartenant à la ville. En attendant lestravaux, nous avons mis en place deux services lemidi pour éviter qu’il y ait trop de monde en mêmetemps dans la salle. Aujourd’hui les travaux ont étéréalisés. Avec des panneaux posés sur les murs qui

absorbent le bruit et des claustras antibruit, la gênesonore a vraiment baissé. Les retours sont extrême-ment positifs, tant au niveau des salariés que desenfants. Toujours aidés dans notre démarche par laSanté au Travail, nous envisageons maintenant lemême type d’équipements pour la salle de sport.Mais là c’est un autre chantier ! »

Notre mission : la protection juridique du personnel de l’Éducation Nationale. Cette annéenotre association a déclaré pour la première fois unemploi. Nous avons donc eu le plaisir de recevoir lavisite de Brigitte Mario, Assistante en Santé Travail.

Elle nous a expliqué comment fonctionne notreService de Santé au Travail (MTA) et comment il sesitue par rapport à nos besoins. Je n’ai pas vécucette rencontre comme contraignante, mais plutôtde manière positive. L’avantage d’une visite enamont, comme celle-ci, est qu’elle permet de met-tre les choses en place dès le début. Même si dansnotre secteur tertiaire, nous sommes moins exposésen termes de risques professionnels, j’ai aujourd’huiun nom, un email et un numéro de téléphone en casd’interrogations ! »

40 salariésGérard Delattre

Directeur

Santé au Travail Dunkerque (CEDEST)

IME de Rosendaël

1 salarié et 1 bénévole Michel Bourlet

Président

Santé au Travail St Quentin (MTA)

ASSOCIATION AUTONOME DE SOLIDARITE LAIQUE DE L’AISNE

««

“La gêne occasionnée parce bruit ambiant était réellepour tous. ”

“ J’ai aujourd’hui un nom,un email et un numéro detéléphone en cas d’inter-rogations ! ”

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8 salariésFabrice DATY

Gérant

Santé au Travail St Quentin (MTA)

LEMAIRE-DATY

5 salariésBenabdel Moumen

Chef d’entreprise

Santé au Travail Douai (PÔLE SANTÉ TRAVAIL)

LE CROUSTILLANT

La venue d’une Assistante en Santé Travail pourréaliser une aide à l’évaluation des risques nous apermis d’ouvrir les yeux sur les risques éventuelsde notre profession d’artisan boulanger. Parmanque de temps et de connaissances, jamaisnous n’aurions su analyser ces risques ! Trois exem-ples. Avec la routine et le temps qui défilent, je nem’étais pas rendu compte du danger encouru parma vendeuse lorsqu’elle lave les vitres sur une

chaise. Une situation repérée par l’Assistante, quinous a conseillé l’achat d’un escabeau. Lors deslivraisons de sacs de farine, une dizaine de mètresnous sépare de la réserve. 50 kilos par sac c’estlourd, surtout quand il y en a plusieurs ! C’estpourquoi nous avons acheté un diable, pour limiter les maux de dos. Dorénavant, nous faisonsplus attention à certains détails dans l’entreprise.Détails qui nous semblaient insignifiants, mais quien fait peuvent générer de véritables risques pournotre santé et notre sécurité. »

«

“50 kilos par sac c’estlourd, surtout quand il y ena plusieurs ! ”

Cela fait maintenant 21 ans que notre société demenuiserie-ébénisterie-agencement existe. Notreéquipe commence à avoir de l’ancienneté. J’ai doncchoisi d’organiser une sensibilisation sur le risque depoussières de bois pour agir en prévention santé. Cettesensibilisation a été réalisée par un intervenant de notreService de Santé au Travail (MTA). Nous avons vraimentapprécié son efficacité. Nous avons appris énormémentsur les risques découlant de notre métier. Cela a permis

également de sensibiliser les salariés, qui ne semblaientpas, au départ, plus intéressés que ça par le sujet. Desexplications précises et des vidéos ont montré qu’unebonne protection contre les poussières de bois permetd’éviter l’apparition de maladies, telle que le cancer.Cette sensibilisation a changé notre regard sur le travail.Nous avons même demandé au Service de Santé auTravail de prévoir de nouvelles interventions sur lesrisques de coupures avec les machines. » Affaire à suivre !

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“Nous avons vraimentapprécié son efficacité.”

Commerce & Artisanat

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AJINOMOTO EUROLYSINE SAS

K erneos à Dunkerque, c’est une usine deciments spéciaux qui appartient à Materis, groupede produits de spécialités pour la construction.Dans Materis, la sécurité est un axe de comportementstratégique : chaque année, une journée est dédiée entotalité à la sécurité, avec la participation de la totalitédes collaborateurs. L’ensemble des entreprises dugroupe s’arrête pour discuter, échanger, réfléchir sur cethème. A Dunkerque, nous avons invité les collabora-teurs à participer à des ateliers, portant sur la sécurité

au travail et par extension sur leur sécurité personnelle.Quiz, évaluation des risques, ateliers chargement ouétiquetage des produits dangereux... les ateliers sevoulaient pratico-pratiques et ludiques. À midi, nousavons souhaité prolonger la réflexion en abordant lesquestions d’hygiène alimentaire. Pour animer cet atelier, nous avons fait appel à notre médecin du travail,le Dr Le Bihan. À l’aide de brochures et d’un simulateurd’alcoolémie, elle est intervenue de manière efficaceauprès des salariés. Histoire de coller à notre enjeu dela journée, nous avions même prévu des cocktails àbase de jus de fruits frais et un buffet diététique varié !A l'issue de cette journée conviviale et instructive, chacun est reparti avec de solides engagements et laperspective de se retrouver en mars 2010 pour unenouvelle journée annuelle de la sécurité. »

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“Chaque année, unejournée est dédiée en totalité à la sécurité.”

290salariés, qui travaillent à la pro-duction d’acides aminés utilisés comme additifspour l’alimentation des animaux d’élevage, autantdire beaucoup de monde à protéger des risques depandémie de grippe A. Dès le début, nous avonscollaboré avec notre médecin du travail. Il nous fallaitde l’aide pour élaborer notre Plan de Continuité del’Activité (PCA). Il fallait aussi éclaircir les mesures deprévention. Pour cela, nous avons utilisé le dépliantenvoyé par notre Service de Santé au Travail (ASMIS)et consulté son site internet, qui s’est avéré fort utiledans l’élaboration de notre PCA. Ces démarches nese sont pas faites du jour au lendemain. Nous avonsmonté une cellule de crise, qui se réunit toutes lessemaines pour surveiller l’évolution de l’épidémie.Nous veillons à ce que chaque service de la sociétésoit impliqué : direction, production, sécurité maiségalement les entreprises intervenantes... La Santé auTravail est un partenaire efficace dans ces momentsde crise. Elle décrypte et nous guide sur les mesuresà prendre ! »

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“La Santé au Travail est unpartenaire efficace dans cesmoments de crise.”

290 salariésPaul Béguin

Responsable service sécurité & santé

Santé au Travail Amiens (ASMIS)

KERNEOS64 salariés (Sur le site de Dunkerque)

Anne Lambert Responsable des Ressources Humaines

Santé au Travail Dunkerque (CEDEST)

Industrie

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30 % des accidents du travailSchématiquement, un tiers des accidentsdu travail concerne la main... Et quand ilporte sur la main, un accident du travailsur dix ouvre droit à une indemnisationdu fait de séquelles. Cette légitimeindemnisation est la rente ou le capitald’Incapacité Permanente Partielle (IPP),que la Sécurité Sociale alloue à la victimede l’accident du travail. Et les accidentsdu travail portant sur la main sont donc lapremière cause d’IPP.

1500 à 2500 € en moyenneLes coûts des soins hospitaliers et ambu-latoires, des indemnités journalières liéesà l’arrêt de travail et les rentes ou capitauxliés à l’IPP aboutissent à une « additionmoyenne » d’environ 2000 € par accidentde la main. Mais la gravité des accidentsest très variable. Et perdre sa mainaboutit à un coût inestimable... En effet, ilfaut ajouter aux coûts liés aux soins et auxséquelles, le coût humain pour le salarié,dans sa vie personnelle, domestique etsociale. Et il faut ajouter le coût pour l’en-treprise, au niveau du remplacement dessalariés, de sa production et de son climat. Devant de telles éventualités, lasanté n’a pas de prix. Et les soins coutentcher. La prévention coute moins cher.C’est clair.

Investir

Perdre sa main au travail estun des accidents les plusgraves. Et des plus coûteux.Pour le salarié. Pour l’entre-prise. Pour l’Assurance Mala-die. Et quand des chirurgiensaident les médecins du travailet les industriels à développerla prévention, les chiffres sontlà. Le nombre d’interventionpour accident grave baisse...Comme quoi empêcher lesaccidents sauve aussi desmains. C’est moins spectacu-laire. Mais c’est moins cher...

La main est « notre premier outil ». Dèsnotre réveil, la main est impliquée dansnos gestes, à la maison, au travail etdans les loisirs. Penser à cela, c’est déjàcomprendre pourquoi les « accidents dela main » sont si fréquents. C’est aussicomprendre l’importance des con-séquences d’un accident de la main.

� Vu dans la presse

SOS MAIN Lille a 25 ans

Accidents de la main

Aujourd’hui, 6500 personnes sontreçues chaque année aux urgencesSOS MAIN de la clinique de Lille-Sudà Lesquin (groupe HPM). Une activitémenée en coopération avec le CHRUde Lille. Florence Traullé, journaliste,donne la parole au Dr Leps, un desneuf chirurgiens de SOS MAIN : « Lagravité des accidents a considérable-ment diminué. Avant on opéraitfacilement entre 25 et 30 personnesvictimes d’accidents industriels ouagricoles graves, aujourd’hui on en a deux ou trois par an ». Plusieurs facteurs interviennent : réduction dunombre d’entreprises et d’industriesdangereuses, progrès dans la sécuritédes machines, mais aussi : « parcequ’on a beaucoup travaillé avec lesindustriels, les médecins du travailpour faire de la prévention »témoigne le docteur Leps. Il y aencore du chemin à faire : 75 % desurgences prises en charge chaqueannée à SOS MAIN Lille Lesquin concernent des accidents du travail...

Nord Eclair du 26 janvier 2010

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

la prévention paye

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Dossier

Depuis son premier numéro en janvier 2008, Entreprise et Santé a donné laparole et mis à l’honneur plus de 120 actions menées, par des entreprises detoutes tailles et tous secteurs d’activité. En cette année 2010, se profile unenouvelle réforme de la Santé au Travail. Ces paroles de salariés, de cadres et de chefs d’entreprise prennent encore plus de relief et ouvrent de nombreuses perspectives. Actions individuelles et actions collectives s’entre-croisent dans le quotidien des Services de Santé au Travail.

120 entreprises témoignent

La Santé au Travail,

c’est nous !

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Numéro 9 / 1er trimestre 2010

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Dossier120 entreprises témoignent

Pour en savoir +

@www.entrepriseetsante.com

Santé au Travail : 13 enseignements pour l’avenirLa santé de chacun d’entre nous dépend denombreux facteurs. Certains facteurs lui sontfavorables ; d’autres lui sont défavorables.Tout est plus complexe qu’il n’y paraît.Exemple : le tabac peut procurer du plaisir...et peut générer des cancers du poumon. Letravail peut nuire à la santé... l’absence detravail aussi. Comme ils peuvent la favorisersur le plan mental et psychologique,physique et biologique. Facteur de bien-êtreou de mal-être : où se trouve l’équilibre ?Pour y répondre voici 13 enseignementspour l’avenir, issus de « l’expérience de terrain »des Services de Santé au Travail.

1 La demande augmenteLes exigences de santé progressent dans toute la société. Auniveau de nos concitoyens. Et de nous-mêmes, bien sûr. Et lesentreprises sont concernées. Dans ce qu’elles vendent. Maisaussi dans la façon de produire ce qu’elles vendent.

2 Chacun est concernéAu sein d’une entreprise, chacun a un rôle à jouer. Plusl’entreprise est grande, plus les risques sont variables d’unposte de travail à l’autre. Plus l’entreprise est petite, plusles risques sont identiques entre les salariés (ou le salarié)et le patron.

3 L’employeur est responsableLe point commun entre les grandes et les petites entre-prises est que l’employeur est responsable. Mais lesmoyens sont différents en fonction de la taille de l’entre-prise. Plus l’entreprise est petite, plus les conséquencesfinancières risquent de lui être inaccessibles.

4 Chaque entreprise participe à l’effortAfin que la situation puisse progresser dans l’ensembledes entreprises, quelles que soient leurs tailles et leurssecteurs d’activité, elles doivent mettre en commun desmoyens. Pour cela, les Services de Santé au Travail sont

des organismes communs, sans but lucratif au service desentreprises.

5 Des expertises doivent être indépendantesLes Services de Santé au Travail apportent conseils, expertises, assistances, informations et formations. Ils participent à la préservation et au développement de lasanté des salariés. En toute indépendance, ils participentau dialogue entre salariés et employeurs.

6 L’expertise médicale est fondamentalePour agir au sein d’une entreprise donnée, il faut autantcomprendre le travail effectué que lui apporter lesdernières connaissances de la médecine, face aux risques,nuisances et dangers. La relation médicale avec le salariépréserve des espaces de dialogues utiles à chacun.

7 Des expertises complémentaires sont nécessairesLa multiplicité des situations de risques à analyser (risquesphysiques, biologiques, psychosociaux, etc) et la diversitédes situations de travail à améliorer nécessitent équipesapportant des compétences complémentaires à celle dumédecin du travail (infirmier, assistant en Santé au Travail,ergonome, psychologue, toxicologue,...).

“Des prestations quivont bien au-delà de lavisite médicale.”Sandrine Dhieux, assistante chez Cloisonor

Santé au Travail Lille (PÔLE SANTÉ TRAVAIL)

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8 Les situations sont très variablesLes entreprises sont nombreuses et différentes.Mais il y a des similitudes de risques ou d’approchespar secteur d’activité ou branche professionnelle.Les Services de Santé au Travail développent desdémarches d’accompagnement de ce type.

9 Les actions sont multiplesAu regard du nombre d’entreprises, le nombre d’actions envisageables est immense. Au regard deleurs objectifs, les types d’actions possibles sonttrès variés. Apporter une information, faire évoluerune pratique, modifier un processus ou une organi-sation, etc...

10 Les indicateurs sont émergentsAu niveau d’une entreprise ou d’une branche d’activité, des indicateurs de santé sont envisageables,tant sur l’observation des situations que sur les déclarations des salariés. Comme au dehors de l’en-treprise. Ces indicateurs permettent de suivre lesévolutions et aident à progresser.

11 Des priorités existent Le développement de ces indicateurs permettra dedéfinir avec de plus en plus de précision les priorités à prendre en charge et l’efficacité desmesures prises. En sachant que certains résultatssont accessibles à court terme, d’autres à moyen oulong terme.

12 Les connaissances évoluentEn Santé au Travail, les connaissances progressentde jour en jour. Comme dans les autres domainesde la Santé. Que ce soit pour mieux soigner les maladies, mieux préserver ou mieux développer laSanté, il faut approfondir les savoirs et les savoirsfaires.

13 Le savoir est un bien collectifUne innovation en Santé au Travail doit être accessibleà chacun. Dans le respect des secrets (profession-nels, commerciaux et médicaux,…), les médecins du travail et leurs équipes font profiter chaque

entreprise des progrès et innovations en Santé auTravail capitalisés sous forme de savoir collectif.

“Nous avons amélioréles problèmes de bruitet de chaleur pour noscentres de lavage.”Frédéric Chétail, directeur du réseau

en propre d’Hydromat LavageSanté au Travail Flandres Audomarrois (STFA)

“Le port de protectionsindividuelles doit êtreune évidence.”Luc Lemesre, directeur de Galvanisation de l’Artois

Santé au Travail Hénin-Beaumont (AST 62/59)

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Dossier120 entreprises témoignent

Equité, Compétitivité, Diversité,Proximité, EvolutivitéEn deux ans, Entreprise et Santé a permis de publier près de 120 témoignages de salariés etd’employeurs. Issus, en grande majorité, de PME et de TPE, 120 exemples d’actions différentes. Tant les situations de travail sont diversifiées. Et tant les prestations des Servicesde Santé au Travail s’adaptent en permanence aux demandes des salariés et des employeurs.Et aux difficultés qu’ils peuvent rencontrer. Pour leur apporter des conseils avertis, spécia-lisés et expérimentés. Et des propositions de solutions concrètes. Voici cinq réalités vécuesdans le quotidien des entreprises, et illustrées par les 120 témoignages.

1 EquitéL’assurance que chacunpuisse bénéficier d’uneprestationEn payant sa cotisation de Santé auTravail, chaque entreprise concourt à lamise en commun de moyens afin quechaque salarié et chaque employeur,quelles que soient son adresse et sonactivité, puisse accéder à des compé-tences spécialisées. Chaque entreprises’assure ainsi de pouvoir bénéficier deprestations concrètes et adaptées à sasituation.

2 CompétitivitéDes prestations hautementqualifiéesAu-delà de la visite médicale, lesServices de Santé au Travail ont sudévelopper d’autres prestations. Lavisite médicale annuelle n’est plus lemoyen d’action, unique et privilégié,des médecins du travail. Ceux-ci peuvent aujourd’hui concevoir un « suivi personnalisé de Santé au Travail »en fonction du salarié et du chef d’entreprise concerné. Sensibilisation,information, formation, analyses dessituations et des postes de travail, visites médicales, entretiens person-

nalisés, participation au dialogueinterne, etc..., sont autant d’exemplesd’actions des équipes de Santé auTravail.

3 ProximitéDes professionnels au plusprès des entreprisesLes équipes de Santé au Travail, consti-tuées de médecins du travail, d’assis-tants en Santé au Travail, d’infirmiers,de toxicologues, d’ergonomes, de sta-tisticiens, de juristes, de psychologues,etc..., sont implantées en centres fixeset mobiles. C’est un véritable maillagedu territoire qui est ainsi réalisé. Cesprofessionnels connaissent jusqu’àl’environnement immédiat de l’entre-prise.

4 DiversitéDes prestations répondantaux situations de travailL’artisan, le commerçant, l’industriel, la société de service, l’entreprise de bâtiment, le professionnel libéral ontdes problématiques différentes. Dessituations de travail extrêmementdiversifiées auxquelles il faut s’adapterpour apporter conseils et assistancesefficaces. C’est le quotidien desServices de Santé au Travail.

5 EvolutivitéUne vision permanente derecherche-développementLes Services de Santé au Travail fontévoluer en permanence les prestationsapportées aux entreprises. Leur moder-nité repose sur une réelle capacité derecherche-développement en Santé auTravail. Au service des entreprises.Pour répondre aux préoccupations,aux attentes et aux exigences de santéde la société. Donc, de chacun d’entrenous.

“Quelle bonne surprisede voir mon médecin dutravail dans mon magasinpour un état des lieux ! ”Ghislaine Mahieux, gérante de Mahieux Fleurs

Santé au Travail Flandres Audomarrois (STFA)

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Rien de tel que les actes :En Santé au Travail, beaucoup reste à faire au quotidien, dans de nombreuses entreprises et de nombreux services publics... Les témoignages montrent la diversitéde ce que l’on peut entreprendre. Quels que soient la taille et le secteur d’activité de l’entreprise. Entreprenons ensemble !

Retrouvez ces exemples d’actions

sur www.entrepriseetsante.com

120 entreprises témoignent

Maintien dans l'emploiSophie DELCOUR, animatrice sécurité, Fromagers Thiérache,220 salariésMichel FONTAINE, directeurressources humaines, Mairie deValenciennes, 1000 agentsJacques SCHUBERT, PDG,Intermarché, 50 salariésSophie LEROUX, adjointe relationssociales, Cargill, 350 salariésJacques DAGNEAUX, gérant, BDCréations, 6 salariésThierry SALOMEZ, directeur desressources humaines, Intracall, 600 salariésAurélie GRONEK, responsableressources humaines, SIA Habitat, 160 salariésDenis SCHELLAERT, responsableressources humaines, AuchanLonguenesse, 545 salariés

Suivi médicalAlexandra PEELMAN, salariée,Charpente et Zinguerie Peelman, 7 salariésChristian LOGEZ, ingénieur sécurité,Socotec, 740 salariésEric PIQUET, directeur, Centre éducatif et culturel, 2 salariésVéronique GAPSKI-HIOLLE, direc-trice générale, Manugesteam, 20 salariésMarc NOBELS, directeur adjointNord, Holcim Bétons, 152 salariésEdith MARIEN, responsableressources humaines, MichèleCHAUDET, infirmière, Arjowiggins,340 salariésMohsen HARMI, secrétaire duCHSCT, Spie Batignolles, 60 salariés

Paul BEGUIN, responsable servicesécurité et santé, AjinomotoEurolysine SAS, 290 salariés

Risques toxiques risqueschimiquesRose-Marie WATTEZ, chef d'entre-prise, Station service BP, 2 salariésGérard CHACUN, gérant, Bijouterie, 3 salariésAlain LECOMTE, chef d'entreprise,Cordonnerie, 2 salariésSébastien FRASELLE, responsablesécurité, CMI Maintenance Nord, 50 salariésEmmanuel BOULOGNE, gérant,Boulogne Conception Marine, 7 salariésNatacha MESTROVIC, responsableHSE, Telene SAS, 13 salariésSuzy DIRUY, directrice ressourceshumaines, Diruy, 70 salariésRoger BUGNICOURT, propriétaire,Pressing, 3 salariésFrancis LESIEUX, conducteur detravaux, SARL Gobeaux, 11 salariésHélène GUIBAUT, animatrice deprévention, SISE, 43 salariésFrançois GAVEL, responsable QSE,Scott Bader, 80 salariés

Audition et nuisancessonoresPhilippe BIALSKI, directeur, Golf de Dunkerque, 18 salariésChristophe WAUBANT, gérant,Savio-Artois façade, 100 salariésNicolas DELECOUR, chargé desressources humaines, OrchestreNational de Lille, 130 salariés et 400 intermittents

Christian RINGARD, responsablesécurité, SIAC France, 140 salariésDona DEBOVE, assistante QSE, La Charlotte, 200 salariésBernard MARION, chef d'entreprise,Création Bois Concept, 10 salariésBertrand CALMEIN, gérant, Calser,37 salariésEmmanuel DURON, directeur,Pocheco, 95 salariésAntoine PONTIER, directeur desressources humaines, MBC/MDE, 80 salariésGérard DELATTRE, directeur, IME deRosendaël, 40 salariés

Qualité de l'airDidier BLONDEAU, responsable SAV,Garage Mercedes Benz, 22 salariésThomas HITIER, responsableexploitation, Comilog, 61 salariés

Evaluation des risquesOlivier DETE, chef d'entreprise,Menuiserie, 8 salariésDidier RIZZO, gérant, Garage RIZZO,20 salariésIsabelle LE PERSON, infirmière, FaviFonderie Laiton injecté, 460 salariésMarc GLORIEUX, directeur adminis-tratif et financier, Goto Software, 37 salariésClément MAROT, chef d'entreprise,Restaurant Clément Marot, 5 salariéset 4 apprentisNicole WIART, directrice, Wiart Sasu,80 salariésCarine LORENTE, avocate, CabinetLetissier Lorente, 2 salariésBénédicte BOULET, secrétaire dedirection, Charpentier des Flandres,18 salariés

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Dossier120 entreprises témoignent

Emile COURBET, dirigeant, BoulangerieCourbet, 10 salariésGhislaine MAHIEUX, gérante, MahieuxFleurs, 1 salariéCatherine SCELLIER, chef d'entreprise,Cabinet vétérinaire Carnégie, 2 salariésArnaud PLAYEZ, chef d'entreprise,Garage, 6 salariésChristian DEBRUILLE, directeur, CarlierAutomobiles, 52 salariésBenabdel MOUMEN, chef d’entreprise,Le Croustillant, 5 salariés

Education à la santéSylvie DOUVIER, chef secteur, présidente CHSCT, Auchan Fayet,330 salariésChristophe CARLIER, responsableressources humaines, Diramode,700 salariésHervé GUEANT, chef d'entreprise,Dechy Ambulances, 24 salariésClaire VAN DOORNE, responsableressources humaines, CAF, 300 salariésAnne LAMBERT, responsable ressourceshumaines, Kerneos, 64 salariés

Information et sensibilisationDelphine DELELIS, infirmière, Loison,300 salariésSerge DUBOIS, chargé des conditionsde travail, Renault Retail Group, 63 salariésChristine AROUS, animatrice, CrèchePouceRichard MATUSIAK, directeur site, JokeyFrance, 184 salariésChristophe VANDEVELDE, responsablesécurité, UNITHER, 186 salariés et 70 intérimairesRodrigue LESCAILLET, chef d'entreprise,Ramery Travaux Publics, 800 salariésVéronique YVART, directrice, Maison deretraite Sainte Camille, 32 salariésMarianne MAURICE, ingénieur QSE,Rabot Dutilleul Construction, 629 salariésPhilippe MAZUC, chef d'entreprise,Equipement urbain et rénovation, 8 salariésAlain BELLEPERCHE, gérant, OuvrageMétallique Tuyauterie, 4 salariésLaurent THUILLIER, chef d'entreprise,Boulangerie Thuillier, 1 apprentiChristophe COECKELBERGH, dirigeant,Saint Quentin Mobilité, 105 salariésVincent PIEDALLU, responsable QHSE,Ingersoll Rand, 80 salariésPatricia MALTERRE, chef d'entreprise,Etablissements Malterre, 15 salariés

Magalie DELBECQUE, responsableQHSE, Brenntag, 30 salariésMichel BOURLET, président, Associationautonome laïque de l’Aisn, 1 salariéFabrice DATY, gérant, Lemaire-Daty, 8 salariésAndré CHAMPAGNE, responsable duparc automobile, Ambulances Buirette,40 salariésThomas GOBERT, gérant, MenuiserieGobert, 3 salariésAlain LECOMTE, gérant, CordonnerieLecomte, 4 salariés

ErgonomieSophie COSTENOBLE, responsableressources humaines, Confiserie LeafFrance, 500 salariésRégine LEVERT, secrétaire de direction,AMELP maison d'enfants, 48 salariésSébastien TRIOPON, responsable HSE,Société artésienne de vinyle, 130 salariésJean-Louis TEMPELAERE, directeur,Sabrina GOURNAY, aide médico-psychologique, EHPADJean-Louis ROSSI, directeur, HennoOxygène, 110 salariésJean-Luc FLORY, Pascale DUPONT,responsable service d'aide et accompag-nement domicile, CCAS, 98 agentsCécile DESCLODURES, propriétaire,Pharmacie Desclodures, 4 salariésNathalie COLIN, directrice adjointe,Entreprise adaptée La Cordée, 46 salariésChristian DESMARETZ, directeurressources humaines, Complexe Europe,25 salariésFrédéric PONCHEL, directeur, PâtissiersPasquier Vron, 225 salariésLaurette DUFRIEN, infirmière, Schaeffler,300 salariés

Conditions de travailMadame SPINNEWYN, infirmière,Sigmakalon, 250 salariésFrédéric CHETAIL, directeur réseau,Hypromat Lavage, 15 collaborateursChristelle DELEAU, directrice, CrècheLes PipiousFabien REMOND, Arnaud SELOSSE,Creamensa WellnessLaurence LOTIGIER, animatrice PQSE,Eiffage TP Nord, 300 salariésVéronique LOYWYCK-PORTE, responsable ressources humaines, Crown Emballage, 230 salariésFrançois MARTY, PDG, Scieries etPalettes du Littoral, 130 salariés

Protections individuellesAndré VARTA, directeur technique,Tissage Charvet, 69 salariésLuc LEMESRE, directeur, GalvanisationArtois, 51 salariésVéronique TOURNAUX, chef d'entreprise, SV Coiffure, 4 salariés

Premiers secoursMichel SAGNIEZ, chef d'entreprise,Géomètres APGE, 7 salariésSandrine DHIEUX, assistante, Cloisonor,9 salariésFranky VANDERPLAETSE, technicienHSE et Sabrina, formatrice, WagonAutomotive, 700 salariésCarole SACRE, responsable magasin,Cache-Cache, 6 salariésPatrick BILLIOUX, chef d'entreprise,Caract'hair, 1 salarié, 1 apprentiManuella DELALEAU, cadre de secteur,ASSAD, 160 salariésAnnabelle COZETTE, gérante, CentreYves Rocher, 10 salariésCatherine BRASME, responsable qualitésécurité environnement, Batinor, 80salariés

Prévention des accidentsDamien VANMARCKE, responsablelogistique, Auchan Lesquin Amina NOUIDJEM, collaboratrice sécuritéenvironnement, Bonna Sabla, 50 salariésPatrick BURGUET, directeur desressources humaines, Norpac, 1 000salariés

Prévention des lombalgiesRégis BROUCKE, responsable exploita-tion, Bossu Cuvelier, 40 salariésAlain ROBBE, conducteur de ligne candyssage, Lamy Lutti, 450 salariésValéry NGUYEN, directeur adjoint,Capitaine Houat, 100 salariésJean-Pierre BOYEZ, chef d'entreprise,Menuiserie Bouillon, 50 salariésMarc BOURDON, correspondant méthodes, Conté, 304 salariésFabrice VERET, chargé sécurité environnement, Faively Transport,320 salariés

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�Fiche détachableEntreprise & Santé n°9

Actions individuellesDe la visite médicale au suivi de santé d’un salarié,

le médecin du travail développe une approche individualiséede la santé, dans le respect du secret médical.

� Pour en savoir plus, contactez votre Service de Santé au Travail

La Santé au Travail

...d’embauche ...de reprise ou de pré-reprise

...régulière ...à la demandedu salarié

Visite médicale ......particulière

Exemples

Suivis particuliersSaisonnierIntérimaire

Travail de nuit

Exemples

Suivis adaptésGrossesseMaladie

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Maintenir dansl’emploi

Maladie ou handicap

Rester à l’écoute,informer, adapter leposte le cas échéant

Cas courant

Conseil et assistanceà la maîtrise du

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Situation à risque

Connaîtrele salarié et lasituation de

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Fiche détachableEntreprise & Santé n°9

Actions collectivesDe l’évaluation des risques à la modification des situations de travail,concertées entre employeurs et salariés, les équipes de Santé auTravail développent des approches collectives de la Santé.

La Santé au Travail

• Fiche d’entreprise établie sous la responsabilité du médecin du travail• Etablissement de priorités d’action et d’investissement• Choix du type d’action : information, formation, amélioration de pratique,d’organisation ou de processus• Assistance à la réalisation de l’action• Evaluation des résultats de l’action

Au niveau de l’entreprise

• Information• Sensibilisation• Formation• Maintien dans l’emploi

Au niveau d’un bassin d’emploi

• Accords de branche d’activité • Etudes de métiers ou processus de travail• Conception de supports communs

Au niveau de la branche d’activité

• Programme Territorial de Santé• Plan Régional de Santé au Travail• Plan National de Santé au Travail

Au niveau d’un territoire de santé

Votre Service de Santé au Travail : des spécialistes pour vous accompagner

� Pour en savoir plus, contactez votre Service de Santé au Travail

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Organisations

Coup d’accélérateursur la prévention !

Risques psycho-sociaux

Le terme de « stress » est une desmanifestations des risques psycho-sociaux. Selon le Ministère duTravail, ceux-ci « recouvrent en réalité des risques professionnels d’origine et de natures variées, qui

mettent en jeu l’intégrité physiqueet la santé mentale des salariés etont, par conséquent, un impact surle bon fonctionnement des entre-prises. On les appelle « psycho-sociaux » car ils sont à l’interface del’individu (le « psycho ») et de sa situation de travail ».

Une volonté nationalePour le Ministère du Travail il y aurgence à agir. Le niveau d’actionpertinent, c’est bien sûr l’entreprise.Et il appartient aux Pouvoirs Publicsd’améliorer le niveau de connais-sance de ce risque et de son évaluation en milieu de travail ; il est important de connaître et suivre les actions menées au sein des entreprises, afin d’en améliorer la prévention. Et c’est au niveau du

Conseil d’Orientation sur les Con-ditions de Travail, instance nationaleau sein de laquelle sont représentésles partenaires sociaux, que le bilandoit être discuté.

Des mobilisations localesC’est donc entreprise par entrepriseque doit se réfléchir la préventiondes risques psycho-sociaux. Si lesgrandes entreprises en restructurationfont l’objet d’attention particulière,les TPE et les PME sont égalementconcernées. Dans les orientationsnationales, elles doivent mettre enplace des actions d’information.Pour les aider, les Services de Santéau Travail sont leurs partenaireslocaux les plus proches.

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Les suicides au travail, dont lesmédias se sont largement faitl’écho en 2009, sont la tristeface émergée d’un iceberg, quiflotte sur le monde du travail...Son nom : les risques psycho-sociaux. Et la face cachée del’iceberg semble immense. Unaccord national interprofes-sionnel a été signé en 2008. Lepremier bilan de cet accordnational doit être fait pourfévrier 2010. Région parrégion. Nous y reviendronsdans le prochain numéro. Voici quelques définitions et principes retenus parle Ministère du Travail.

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“Le risque routier est unvrai risque professionnel !

André Champagne, responsable du parc automobile des ambulances Buirette

Emplois & Santé

Personne n’est à l’abri d’un accident devoiture ! Encore plus lorsque la voiture estvotre outil de travail. Dans les métiers telsque le bâtiment où la conduite de véhiculesest fréquente, dans celui d’ambulancier oùconduire dans l’urgence est le mot d’ordre,rien n’est à oublier pour sa sécurité !

Le risque routier en entreprise,

il fallait y penser !

Les Services de Santé au Travail se mobilisent sur le sujet du risqueroutier et proposent des formations adaptées. Pour preuve, uneentreprise adhérente à la Santé au Travail de Valenciennes (ASTAV) atesté la formule « formation aux risques routiers. » AndréChampagne, responsable du parc automobile des ambulancesBuirette (40 salariés) a apprécié le contenu de cette formation qui luisemble primordiale au sein de l’entreprise. Le visiotest par exemplelui a permis de déceler des faiblesses de son champ de visionpériphérique « tout ça à cause de branches de lunettes trop épaisses ! »Il rajoute : « Cette demi-journée a été plus que positive. Elle replacele risque routier comme un vrai risque professionnel. »

Bruno Figurski, technicien Hygiène Qualité Sécurité Environnement,en charge de ce programme à l’ASTAV nous en dit un peu plus sur lecontenu : « La formation est basée sur de la théorie et des exercicespratiques : simulateur de conduite, dépistage du diabète, visiotest,conseils ergonomiques, secourisme… Nous essayons d’être le plusconcret possible sur un court laps de temps. » Les résultats parlentd’eux-mêmes. Sur les 36 participants présents à la dernière session,78% ont jugé la formation intéressante, et 74% estiment pouvoirutiliser les connaissances acquises dans leur vie quotidienne.

Les chefs d’entreprises aussi ont droit à la formation ! Thomas Gobert, gérant d’une menuiserie de 3 salariés, a lui aussitrouvé cette formation intéressante, et a surtout apprécié de pouvoiry participer : « les chefs d’entreprise ont rarement l’occasion d’effectuer des formations. Je ne dis pas que celle-ci réglera tous lescomportements à risque de la conduite, mais elle a au moins lemérite d’appuyer là où ça fait réfléchir ! » Et ce n’est pas ce gérantdynamique qui a perdu un proche dans un accident de la route quidira le contraire. Appuyer sur la sécurité, oui ! Sur le champignon, non !

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Thomas Gobert, gérant d’une menuiserie

“Les chefs d’entrepriseont rarement l’occasiond’effectuer des formations.

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Pour en savoir +

@www.entrepriseetsante.com

Sur la question du risque routier professionnel, les entreprises de larégion d’Amiens ont elles aussi lapossibilité de contacter leur Servicede Santé au Travail (ASMIS) pour uneformation spécifique. Jöel Delrue,préventeur et formateur en charge deprogramme nous en explique brièvementtout l’intérêt :

« Entre l’accident en lui-même, lesimpacts sur la santé, la gestion adminis-trative des arrêts de travail, l’insatisfactionde la clientèle... le risque routier est unvrai risque professionnel, qui peuts’avérer financièrement et humaine-ment coûteux ! Il concerne autant lesalarié que l’employeur. Nous sommeslà pour informer, mais également pourconseiller. Nous essayons de créer ledialogue dans l’entreprise autour deces questions. Cela peut passer parexemple par la mise en place de fiche de suivi des véhicules ou des procédures de bonne conduite auvolant. La formation se veut pratico-pratique pour un maximum d’efficacitéau quotidien. »

En bref

En chiffresLa formation aux risques routiers proposée par la Santé au Travailde Valenciennes (ASTAV) rencontre un vif succès auprès des participants. Un questionnaire a permis d’évaluer l’intérêt decette prestation.

c’est la note globale obtenue par la formation.

74 %des participants pensent que la formation leur permettrad’améliorer leur sécurité au quotidien.

100 %des participants conseillent la formation.

78 %des participants estiment pouvoir appliquer dans le travail lesconnaissances acquises lors de la formation.

Formation aurisque routier àAmiens !

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Techniques

Risques chimiques

L’entreprise de 80 salariés Scott Bader fabrique des résines synthétiques, utiliséespar exemple dans les constructions nautiques.Ici, Evarist est employé depuis un petitmoment. François Gavel, responsable QSE (Qualité, Sécurité, Environnement) ad’ailleurs un avis très positif sur la question :

« Ce logiciel est un outil vraiment complé-mentaire pour l’évaluation des risques. Ilfacilite la création de fiches d’exposition. Ilpermet surtout de déterminer de nouvellespistes de progrès à mettre en place dansl’entreprise. Aucun doute, on s’y retrouve entermes d’investissement ! »

Evarist :un logiciel très malin !

Point de vue d’un utilisateurPour améliorer le suivi des salariés exposés auxrisques chimiques, la Santé au Travail d’Amiens(ASMIS) et l’entreprise TZM ont mis au point unlogiciel spécifique. Son nom ? Evarist. Pour mieuxcomprendre sa genèse et ses atouts, suivonsMarie-Françoise Grivelet, médecin du travail à l’origine du projet.

Face aux risques chimiques, toute la difficulté est de repérer, évaluer et tracer les risques actuels ou potentiels des produitsdans une entreprise. Evarist permet de faire ces opérations. Pourl’entreprise, l’utilisation est simple. Pour chaque produit, il suffitde saisir dans le logiciel l’étiquetage et la composition. Evarist secharge ensuite d’établir les types de risques encourus.

Précision informatique ...Avec le logiciel Evarist combiné au savoir-faire du médecin dutravail, l’évaluation des risques chimiques devient alors très précise. Ce que confirme le Dr Marie-Françoise Grivelet,médecin du travail à la Santé au Travail d’Amiens (ASMIS), etqui a participé à la génèse du logiciel : « Evarist ne permet passeulement de repérer les produits qui sont actuellement étiquetés dangereux, il peut également repérer les produitsdangereux non étiquetés ! Il permet ainsi un véritable traçagede l’exposition au risque. C’est aussi une aide pour déterminerla nécessité ou non d’examens complémentaires, comme parexemple une plombémie (analyse du plomb). »

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- Aide à l’évaluation des risques chimiques pour l’employeur et le médecin du travail- Analyse les étiquetages et décèle les produits dangereux - Traçe l’exposition des salariés aux risques chimiques- Met en place des fiches de poste par rapport aux types de risques- Facilite la recherche épidémiologique- Repère la nécessité d’examens médicaux complémentaires pour les salariés

... et savoir-faire humainÀ l’heure du tout informatique, on serait tenté de direque le logiciel se suffit à lui-même. Un raccourci un peutrop rapide selon le Dr Grivelet : « L’outil est efficace, maisson efficacité est dépendante des analyses du médecindu travail. Le logiciel seul ne peut déterminer les actionsà mettre en place. Ainsi, tout l’intérêt d’Evarist repose surla collaboration entre l’employeur et le Service de Santéau Travail. »

Utile pour grandes et petites entreprises Autre présupposé, Evarist ne serait utile que pour lesgrandes entreprises ? On pourrait le penser... mais soncoût peu élevé, et ses fonctionnalités très concrètes, peuvent être utiles aux petites voire toutes petitessociétés. Dans une menuiserie de 4 personnes, il a servià l’affichage préventif des risques. Une action facilitée parEvarist. Plus de raison donc de ne pas vous renseignerauprès de votre médecin du travail !

“Face aux risques chimiques, toute ladifficulté est de repérer, évaluer et tracerles risques actuels ou potentiels des produits dans une entreprise. ”

Les plus d’Evarist

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Douleurs articulaires, mal de dos... lorsque lessalariés ont « mal au travail », que faire ? ChezSchaeffler, équipementier automobile à Calais(300 salariés), les réponses viennent d’uneétude ergonomique sur l’ensemble des postesde travail. Allons voir cela d’un peu plus près.

Un équipementier automobile

teste l’ergonomie

«Tout a commencé par un certain nombre de plaintes enCHSCT (Comité d’Hygiène et de Sécurité des Conditionsde Travail) », confie Laurette Dufrien, infirmière de l’entre-prise Schaeffler, « Nous avons décidé de réaliser une étudeergonomique de poste au niveau du conditionnement desproduits. Notre médecin du travail, Marie-Thérèse Jeu etune assistante en Santé au Travail, Nadège Fontaine(toutes deux de l’ASTIL 62), en ont assuré la réalisationavec ma collaboration. L’étude analyse la situation de travail dans son ensemble : postures, gestes, matériel utilisé, environnement... »

De bons conseils à moindres coûtsOutre les conseils d’aménagement de l’espace et des outilsde travail, Laurette Dufrien apprécie l’aspect concret de cettecollaboration : « Nadège propose des actions simples, quenous allons pouvoir rapidement mettre en place sans uninvestissement trop conséquent. » Par exemple, le déplace-ment d’une tour d’ordinateur pour éviter une torsion répétitivedu cou, ou l’achat d’un marchepied pour déposer des caissesen hauteur en évitant le risque de chute. Et que pensent lessalariés de cette étude ? « Ils apprécient l’intérêt porté à leursconditions de travail et s’expriment très facilement. Le doubleregard que nous avons sur leurs postes, avec Laurette, esttrès complémentaire pour la prise en compte de leursbesoins », répond Nadège Fontaine.

Aujourd’hui, l’étude s’est étendue à 5 postes. Et l’entreprisene compte pas s’arrêter là. D’autant plus que ces étudesauront également pour objectif de répondre à l’accord surl’emploi des séniors, prévoyant que 100% des postes dessalariés de plus de 55 ans aient fait l’objet d’une étudeergonomique. Petit à petit l’ergonomie fait partie du fonctionnement de l’entreprise. Prochain chantier, les postesadministratifs.

Ergonomie

“ L’ergonomie fait partie du fonctionnementde l’entreprise. ”

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Voilà plus de 20 ans qu’Alain rabote et raccorde lessemelles de ses clients. Vous l’aurez peut-être deviné : Alain est cordonnier. À 58 ans, il gère avecses deux fils l’entreprise familiale. Une boutiquegénéraliste qui au fil du temps s’est élargie à la serrurerie et la gravure.

9h00Clac, clac, clac... les rideauxmétalliques de la cordonnerieLecomte se lèvent. À l’intérieur, les salariés sont déjà au travail.Nettoyage, préparation des com-mandes, planning de la journée.C’est le moment où tout s’organise !

10h00Alain fait son entrée dans la boutique. Après avoir salué sonpersonnel, il s’attaque à une tâchepeu enthousiasmante, mais néan-moins obligatoire : l’administratif.Les comptes sont-ils au vert ? Encette période de début d’année, lebilan 2009 est bon, il faut préparer2010. L’avenir ? Alain est serein. Larelève est déjà bien assurée. La cordonnerie chez les Lecomte,c’est une histoire entre père et fils.

11h30La tâche ne manque pas en période hivernale. Voilà pourquoiAlain met la main à la pâte. Il n’arien oublié de son apprentissage etde son savoir-faire. Il assure ainsi latransmission du métier à ses futursrepreneurs.

12h30 Pause déjeuner pour l’un dessalariés d’Alain. La boutique estouverte non-stop jusqu'à 19h. Le

chef d’entreprise veille toujours àce que deux personnes au moinssoient présentes pour accueillir lesclients.

16h00Une paire de bottes en cuir noirretient l’attention d’Alain. Il abesoin de colle pour fixer une toutenouvelle semelle. Cela lui rappellequ’il va falloir en recommander.

17h00 Alain décide de s’occuper des com-mandes fournisseurs. Sereinement,il dresse la liste des produits dont ila besoin. Parmi eux, de la colle. Il ya encore quelques mois, les seulscritères de choix étaient le prix etl’efficacité. Aujourd’hui un troisièmecritère a fait son apparition : la santé.Dans certaines colles, il y a dessolvants. Et les solvants, ce n’est pasce qu’il y a de mieux pour la santé.Son médecin du travail l’a alerté à cesujet. Pour l’aider dans sa démarchede décryptage des étiquettes, Alaina donc fait appel à son Service deSanté au Travail (PÔLE SANTÉ TRAVAIL Métropole Nord). Aujourd’hui,les colles utilisées sont sans solvantset toujours aussi efficaces. Outre son métier de cordonnier, Alain a également décidé de transmettre àses fils, le réflexe Santé au Travail !

Clin d’oeil

24h avec... Alain

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Territoire de Santé

Nouveau Plan de Santé au Travail :

En avant toute !

Branche professionnelle et populationsvulnérablesLe BTP, la grande distribution, l’intérim, l’agriculture fontl’objet d’une attention particulière. Il en est de mêmedes jeunes travailleurs, des seniors et des saisonniers.L’identification de secteurs à risques et de populationsvulnérables ne retire rien au fait que chaque entreprise,quelle que soit son activité, doit maîtriser les risques auxquelles elle expose ses salariés.

Concertation et indicateurs de résultatLe Plan Sante au Travail 2010-2014 demande de renforcer les coordinations et concertations entreInspections du Travail, Assurance Maladie et Services deSanté au Travail, dans le respect de la nécessaireindépendance de chacun. Il incite à la mise en oeuvred’objectifs partagés et d’indicateurs chiffrés.

Attention aux changementsde noms !

L’air de rien, une réorganisationde l’Etat et des Pouvoirs Publicspoursuit son chemin. Petit lexiquedes nouvelles appellations à connaître.

DIRECCTE au lieu deDRTEFPConnues des entreprises notam-ment pour l’Inspection du Travailet la tutelle des Services de

Santé au Travail, les DirectionsRégionales du Travail, de l’Emploiet de la Formation Permanentedeviennent Direction Régionaledes Entreprises, de la Concurrence,de la Consommation, du Travail etde l’Emploi.

CARSAT au lieu de CRAMConnues des entreprises pour lanotification de la cotisation AT-MP(Accident du Travail et MaladiesProfessionnelle) et leurs servicesprévention des risques profes-sionnels, Les Caisses Régionales

d’Assurance Maladie deviennentCaisse d’Assurance Retraite et deSanté au Travail.

ARS au lieu d’ARHMoins connues des entreprises,les Agences Régionales del’Hospitalisation deviennent lesAgences Régionales de Santé.Celles-ci joueront un rôle majeurdans l’élaboration et la mise enoeuvre de politiques régionalesde santé. La Santé au Travail estune des dimensions de la santé...

Le Ministère du Travail, des Relations Sociales,de la Famille, de la Solidarité et de la Ville lancele deuxième Plan de Santé au Travail. Couvrantles années 2010 à 2014, il s’inscrit dans la con-tinuité du précédent (2005-2009) et fixe despriorités nationales, qui devront être déclinéesen Plans Régionaux de Santé au Travail. Ladimension régionale prend du poids.Ces plans sont l’opportunité de con-certations locales, afin d’optimiser lesressources au service des entreprises.

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2010 – 2014

Trois risques majeursSi la diminution des expositions aux risques d’accidents du travail et de maladies profession-nelles reste un objectif premier, trois familles derisques sont pointées : les risques cancérogènes, les troubles musculosquelettiques et les risques psycho-sociaux. Ces derniers font même l’objetd’un « plan d’urgence ».

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AST 62/59Association de Santé au Travail6 rue de la SymphorineParc des Bonnettes 62 008 ArrasTél : 03 21 15 12 31 / www.ast6259.fr

PÔLE SANTE TRAVAIL (ex AMEST, SISTRAD, SMIA)118 rue SolférinoLille BP 136559015 Lille CedexTél : 03 20 12 83 00 / www.polesantetravail.fr

ASMISAssociation Santé et Médecine Interentreprises du département de la Somme77 rue DebaussauxBP 013280001 Amiens Cedex 1Tél : 03 22 54 58 00 / www.asmis.net

ASTAVAssociation de Santé au Travail de l'Arrondissement de Valenciennes62 rue Milhomme59300 ValenciennesTél : 03 27 46 19 24 / www.astav.fr

AIMSTAssociation Interentreprises de Médecine et de Santé au Travail4 av. de la Fosse-aux-Chênes BP 44959058 Roubaix Cedex 1Tél : 03 20 26 15 71 / www.aimst-rbx-tg-asso.fr

STFASanté au Travail Flandres Audomarois238, rue de Bailleul59190 CaestreTél : 03 28 50 92 81 / www.stfa.fr

CEDESTCentre pour le Développement Santé au Travail4/10 rue Albert Thomas59210 Coudekerque-BrancheTél : 03 28 24 98 98 / www.cedest.net

MTAMédecine du Travail de l'Aisnerue Théodore MonodZA Bois de la Chocque02100 Saint-QuentinTél : 03 23 62 52 48 / www.mt02.org

ASTIL 62Association Santé Travail Interentreprises du Littoral430 Boulevard du Parc - BP 9462903 Coquelles CedexTél : 03 21 85 51 85

Centre Inter-Services de Santé au Travail118 rue Solférino59015 Lille Cedex

Groupement Inter Services Santé et Travail79 rue Jean-Baptiste Lebas62 404 Béthune Cedex

« LE » magazine de Santé au Travail des entreprises du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie : des réalisations d’entreprises, des « actus » et des conseils

4 numéros par an diffusés auprès de 85 000 entreprises La vie en Santé au Travail des PME et des TPE

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02Grâce au soutien de :

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