Entreprises et territoires 21 - Décembre 2009

LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BÉZIERS SAINT-PONS

page 3 N°21 • décembre 09

Pages 4 à 6

Pages 8 à 11

Pages 14 à 16Directeur de la publication : Daniel Galy • Directeur de la rédaction : Pascal Pintre

Ont collaboré à ce numéro : Céline Cabaye, Olivier NicolasPhotos : Claude Gourmanel - Couverture : JMB

Mise en page agence AOC 04 67 49 22 83 - Imprimerie Maraval Saint-Pons 04 67 97 01 10

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Au moment de son arrivée à la tête de la CCI deBéziers Saint-Pons, toute l’équipe des élus que jereprésente avait fait de la proximité avec lesentreprises un de ses objectifs majeurs. Afin d’offrir le même accompagnement à Béziersque sur l’ensemble de l’arrondissement, nousavons ainsi créé quatre antennes sur Agde,Pézenas, Bédarieux et Saint-Pons où des per-manences sont assurées pour les ressortissants,facilitant l’accès aux services consulaires.Bien au-delà, nous avons souhaité prendre le pouls du tissu économique directement sur le terrain en allant, régulièrement depuis 5 ans, à la rencontre des entreprises et des élus locaux.Avec la période difficile que traversent l’écono-mie et la situation de l’emploi, cette démarchen’en a été que plus utile.Pour les élus de la CCI de Béziers Saint-Pons,eux-mêmes chefs d’entreprise, cet exercice permet de mieux prendre en compte la situationdes entreprises mais également de mieux connaître les initiatives prises par les élus et

institutionnels locaux en faveur de l’économie etde l’emploi, quels que soient les secteurs d’activité.C’est aussi l’occasion de mieux apprécier les femmes et les hommes qui dirigent nos entrepriseset qui animent notre arrondissement. Et si la participation des chefs d’entreprise à ces rencontrespeut encore être améliorée grâce au concours detous, la qualité et la sincérité des échanges sontsystématiquement au rendez-vous.Pour que la CCI soit en mesure de proposer lemeilleur accompagnement possible, il demeureessentiel de maintenir ce dialogue, en parcourantencore et encore notre territoire.

Le Syndicat mixte de l’aéroport Béziers Cap d’Agde etRyanair, compagnie la plus populaire d’Europe, ontannoncé conjointement le maintien de trois lignes auprogramme Hiver 2009/2010. Ainsi, la nouvelle ligne entre Béziers et DüsseldorfWeeze en Allemagne, ouverte au printemps dernierpour la saison d’été, s’effectuera toute l’année. Cettedécision a été prise au regard des très bons résultatsobtenus cet été, soit près de 82 % remplissage surl’ensemble de la saison. La ligne doit enregistrer surl’année un trafic de près de 40 000 passagers.


’aéroport Béziers Cap d’Agde enLanguedoc a activement poursuivi sa crois-sance en 2009. Ainsi, sur le plan du trafic, laplate-forme a enregistré une progressionde 18,5 %, malgré la fermeture de la ligne

OSP Béziers/Paris par Airlinair en février dernier.Sur le seul secteur low cost, l’aéroport doublequasiment le nombre de passagers transportés, passant de 47000 en 2008 à 87000 en 2009, soit85 % d’augmentation.Au final le trafic 2009 de l’aéroport atteindra 91000passagers, toutes lignes confondues. Ce résultat est notamment obtenu grâce à l’ouverture d’une 3e ligne Ryanair Béziers/Düsseldorf Weeze, désormais desservie à l’année, et à la progressiondes deux lignes existantes Béziers/Bristol etBéziers/Londres-Luton, également maintenues cethiver dans un contexte économique difficile enAngleterre. “Nous disposons désormais de 3 lignes à l’annéeavec Ryanair et ceci est une excellente nouvelle

pour le tourisme et l’économie de notre territoire.L’aéroport continue de progresser malgré la crise etles partenaires du syndicat mixte ne peuvent ques’en féliciter, dans l’attente de nouvelles ouverturesde lignes pour le printemps prochain”, a déclaré leprésident du Syndicat mixte Daniel Galy. Pour 2010,l’aéroport travaille à l’ouverture de nouvelles liaisons, avec des prévisions de trafic se situantentre 120 000 et 140 000 passagers, marquant unenouvelle étape dans le plan de développementengagé dès 2007. Concernant les investissements, grâce au potentielmis en place par les Collectivités membres duSyndicat mixte, l’aéroport réalisera cet hiver une 2e

salle d’embarquement et l’agrandissement de sonespace de contrôle sûreté, rendus nécessaires parle nouveau volume de passagers, pour un montantglobal de l’ordre de 300 000€. Actuel directeur de l’aéroport, Pascal Pintre a éténommé directeur du Syndicat mixte aéroportuaireBéziers Cap d’Agde en Languedoc.

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Concernant l’Angleterre, les lignes annuellesBéziers/Londres-Luton et Béziers/Bristol sont égale-ment desservies cet hiver. Elles ont, en effet, continuéde progresser cet été, avec respectivement 76 % et73 % de coefficient de remplissage. Pour Janita Govinden, responsable des ventes et dumarketing pour la France : “Ryanair continue active-ment ses opérations et sa progression sur l’aéroportBéziers Cap d’Agde en Languedoc.” Une quatrième etnouvelle ligne est attendue pour le printemps 2010.

développement. Implantée sur deux sites àMercorent et Via Europa, la pépinière Innov’O’sudest certifiée NF service par l’Afnor. A ce titre, elles’inscrit dans une démarche qualité commune auxautres pépinières pour tout ce qui concerne l’accompagnement des nouveaux entrepreneurs.Innov’O’sud est également membre du réseauSynersud des pépinières du Languedoc-Roussillon.Elle travaille en étroite relation avec les partenairesde la création d’entreprises innovantes, dont lesservices économiques de la Cabem, de LaDomitienne, et de la CCI. Des rendez-vous sont organisés de façon régulièrepour mettre en contact les créateurs avec d’autreschefs d’entreprises, notamment par le biais del’Aapeb, Association d’animation de la pépinièred’entreprises du Biterrois.


ous êtes porteur d’un projet innovant etdurable à forte valeur ajoutée. Vous sou-haitez créer une entreprise ayant desavantages concurrentiels durables danstous les sens du terme. Quelle que soit

la filière d’activité, la pépinière Innov’O’sud accueilleles jeunes pousses pour leur permettre d’écloreéconomiquement sans les asphyxier. Créée en 2009 par Béziers Méditerranée et La Domitienne, en partenariat avec la CCI, la pépi-nière d’entreprises du Biterrois aide les créateurs àoptimiser leurs chances de réussite et favorise lapérennité des entreprises. Dotée d’infrastructures spacieuses, confortables etrespectueuses de l’environnement, ce nouvel équi-pement offre aux porteurs de projet, des solutionsd’hébergement spécialement adaptées à leursbesoins et les accompagne à chaque étape de leur

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ans le cadre de l’opération Sésamespour entreprendre, organisée par lesCCI du Languedoc-Roussillon, celle de Béziers Saint-Pons a proposé une grande conférence sur le thème :

“Cession d’entreprise et départ en retraite :comment optimiser les incidences fiscales et socia-les pour le dirigeant ?”. “Il faut rappeler que la transmission est un véritableenjeu pour notre territoire. Dans les dix ans à venir,ce sont plus de 5 000 chefs d’entreprise qui sontsusceptibles de partir à la retraite et/ou de céderleur société dans l’Ouest Hérault” a précisé le président de la CCI Daniel Galy en préambule àcette conférence à laquelle 59 dirigeants ont parti-cipé. Animé par Jean-Christophe Solier, expertcomptable et Stéphane Bayssière, chef de projettransmission d’entreprise au groupe AG2R La

Mondiale, ce rendez-vous a permis de rappeler la forte corrélation entre l’optimisation fiscale et sociale, mais aussi la nécessité d’anticiper au maxi-mum cet événement, de bannir les dogmes et certitudes acquis dans ce domaine et de s’entourer de spécialistes pour préparer l’après cession, sans opposer le long terme au court terme.

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a n s l e c a d re du programmeF i s a c ( Fo n d sd’ interventionpour les services,

l’artisanat et le commerce), lePays Haut Languedoc etVignobles a lancé en avril 2009une Opération collective demodernisation afin de dynami-ser l’activité économique surson territoire.

La CCI apportera son savoir-faire dans l’accompagnementdes commerçants et prestatai-res de service. Pour la partiecommerce, l’OCM vise à aiderl’ensemble des entreprises commerciales de détail,les prestataires de service, les cafés et les restau-rants, dans la réalisation de leurs travaux de réno-vation immobilière tant intérieurs qu’extérieurs(vitrine, accessibilité aux personnes à mobilitéréduite…) et/ou l’acquisition de matériel. Cette aide est de l’ordre de 25 à 35 % des investis-sements HT pour les travaux extérieurs, dont lemontant est compris entre 3 000 et 15 000 euroset pour les autres travaux et/ou acquisition dematériel, dont le montant est compris entre 5000et 30 000 euros.

Le financement de l’opération est assuré par l’Étatet le Conseil général. L’intervention de la CCI

s’organise autour de deux axes principaux : la participation à la mise en place d'actions collectiveset l'aide directe aux entreprises.

Sur ce second point, la CCI met à profit son exper-tise dans le traitement des dossiers de subventionpour informer, conseiller les entreprises de son ressort sur les conditions du dispositif, et instruirele dossier d'aide.

Elle participe également au comité de pilotage chargé de valider l’éligibilité des dossiers. La miseen œuvre de ce programme constitue une réelleopportunité pour les entreprises locales.

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uite à la récente parution des résultats dudernier recensement 2006, la CCI BéziersSaint-Pons a sollicité la direction régionalede l’Insee LR pour initier un travail statis-tique de grande envergure sur le territoire.

Cette étude sera co-financée par les Communautésd’agglomération Béziers et Hérault Méditerranée,le Pays Haut Languedoc et Vignobles et laCommunauté de communes du Pays de Thongue.L’objectif est de disposer d’un ensemble de donnéessusceptibles de fournir une cartographie dynamique,comparative et évolutive de l’Ouest Hérault, lapériode de référence étant la décennie 1996 - 2006.Déjà réalisé sur plusieurs aires urbaines en France,

ce travail va permettre de délivrer aux acteurspublics des éléments objectifs et précis, véritablesoutils d’aide à la décision. Parmi les thématiques étudiées, des questions clés seront abordées tellesque l’attractivité du territoire, ses atouts, ses faibles-ses, les déplacements domicile-travail, l’impact terri-torial d’une activité, le marché local du travail…

Réalisée par des observateurs neutres et au savoir-faire avéré, cette synthèse jamais produite surl’Ouest Hérault sera mise en regard des mêmes don-nées réalisées sur une région similaire à Béziers. Lesrésultats seront rendus publics au terme de l’enquê-te qui devrait se poursuivre jusqu’en mai 2010.

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es énergies renouvelables et laconstruction durable vousrebattent les oreilles. Et pour-tant, c’est sans doute là que se

situe une des opportunités de développe-ment pour le département de l’Hérault.Croissance démographique, hausse du nom-bre de demande de logements sociaux etdiminution de la taille des ménages fontflamber les besoins en logement, en infras-tructures et en énergie dans notre région.Or, les nouvelles mesures à la fois incitativeset coercitives prises à l’échelon national eteuropéen révolutionnent peu à peu les sec-teurs de la construction et de la productionénergétique. 30 % des Français ont ainsi déjàinvesti dans les EnR pour leur maison. Dansl’Hérault, les conditions naturelles et clima-tiques sont particulièrement propices à

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l’exploitation des ressources inépuisablesque sont le soleil, le vent, la géothermie…Les entreprises locales disposent donc denombreux atouts pour se positionner surces secteurs porteurs avec à la clé, la créa-tion de nombreux emplois pour la plupartnon délocalisables. Aujourd’hui, comme l’atteste une étuderéalisée par le Club Energies 34 (voir encartpage 10) auprès de 80 entreprises départe-mentales, la filière est particulièrementdynamique dans l’Hérault (voir encart ci-dessous). “Les énergies renouvelablesreprésentent un poids économique impor-tant dans le département de l’Hérault etdans la Région Languedoc-Roussillon”,confirme David Augeix, dirigeant d’Edf EnSud et secrétaire du Club Energies 34.Cependant, malgré ce dynamisme, la filièredoit encore se structurer et combler certai-nes carences. Les entreprises héraultaisessont ainsi inexistantes dans le domaine de laconstruction. Rendre attractif le territoirepour que les opérateurs situés en amont de la filière viennent s’installer est donc undes défis à relever. Cette problématique seretrouve à l’échelon national où l’ambitionest de “créer une filière allant de l’amont àl’aval comme ont su le faire les États-Unis,l’Allemagne et la Chine”.

Par ailleurs, des efforts doivent être égale-ment fournis dans le domaine de la forma-tion. La nouvelle réglementation thermique2010, qui sera applicable en 2012 va révolu-tionner les méthodes de travail des profes-sionnels du bâtiment et favoriser l’appari-tion de nouveaux métiers dans le domaine

du diagnostic bâtiment, de l’installation et des études techniques en amont de laconstruction. Dans cette optique, le manquede professionnels qualifiés ne doit pas êtreun obstacle. Si à l’échelon régional, un par-tenar i a t exemp l a i re conc lu en t rel’Université de Perpignan, l’Ecole d’ingé-nieurs Montpellier Polytech et le pôle decompétitivité Derbi a permis la création dela première formation en France d’ingénieuren énergies renouvelables sur le site dePerpignan, de nombreux efforts restentencore à fournir.Face à ces besoins et enjeux et compte tenudu potentiel départemental et régional, lesdifférentes institutions se mobilisent pourdynamiser et structurer ce secteur d’activi-té et accompagner la révolution verte quiest en marche. Une étude publiée par lemagazine La Vie classe ainsi l’Hérault au 4e

rang des départements les plus mobiliséspour le développement des énergies renou-velables, l’Aveyron et l’Aude étant en tête etex-aquo. A la tête d’une des régions leaders enFrance, pour les investissements dans la maîtrise de l’énergie et les énergies renou-velables, le Conseil régional Languedoc-Roussillon soutient notamment le salonEnergaïa, devenu une référence à l’échelleinternationale et accompagne le pôle decompétitivité de Derbi.

Le Département de l’Hérault n’est pas enreste avec un soutien permanent auxacteurs de la filière et une contributionessentielle aux projets structurants.


En vue d’élaborer un plan d’actions pourdynamiser et structurer le secteur Energiesrenouvelables et Construction durable dansl’Hérault, le Club Energies 34 a lancé uneétude de la filière. Réalisée par les cabinetsAD Conseil et Edater et co-financée par leDépartement et les CCI de l’Hérault, cetteétude révèle un fort dynamisme sur cesdeux secteurs. Les données présentées ci-après découlent de l’analyse des 60 ques-tionnaires mis en ligne du 18 juin au 9 juilletsur le site des trois CCI et des audits plusapprofondis réalisés par le cabinet d’études

auprès de 20 entreprises phares. Elles attestentd’une présence forte de ces deux secteurs surle territoire. Les entreprises interrogées repré-sentent quelque 2 000 emplois et plus de 120millions d’euros de CA en 2008. 50 % d’entreelles ont des projets d’embauche à courtterme. Et 32 % envisagent une diversificationou le lancement de nouveaux produits. Cesentreprises sont surtout présentes dans leconseil et la vente, l’ingénierie, les études, lecontrôle, l’installation, la maintenance et le ser-vice après-vente.


L’institution appuie également les actions en

lien avec la filière bois. 2e département le

plus boisé de la région avec 220 000 ha de

forêt, le secteur du bois héraultais restait

jusqu’alors sous-exploité. La Communauté

de communes de la Montagne Haut

Languedoc a créé une plate-forme de valo-

risation des bois à La Salvetat sur Agoût.

L'objectif est à présent de densifier les

débouchés, sur des boucles courtes.

Un important travail va être engagé, avec la

participation de la CCI Béziers Saint-Pons

pour créer une véritable filière.

Sur un plan plus général, la CCI contribue

largement au soutien de la filière au travers

notamment de son service environnement

et par son implication dans le Club Energies

34 (lire page 11). Fort de cette mobilisation

institutionnelle et d’un contexte porteur, le

marché des énergies renouvelables et de la

construction durable se développe à vitesse

grand V.

Ici, les énergies propres intègrent peu à peu

le paysage. Parmi les projets réalisés, en

cours ou à venir, on peut citer la création

d’ombrières photovoltaïques à Vias, l’im-

plantation de centrales photovoltaïques en

toiture sur les bâtiments industriels du

Capiscol à Béziers, le projet de parc photo-

voltaïque à Bessan, la chaudière énergie-bois

de La Salvetat sur Agoût, ou encore le déve-

loppement de parcs éoliens à Cambon et

Salvergues, Murat sur Vèbre, Fraïsse,

Castanet-le-Haut.

S’appuyant sur sa mission permanente

spécialisée dans le domaine de l’environne-

ment, la CCI Béziers Saint-Pons a pris

l’initiative dès juin 2006 de regrouper les

entreprises énergies renouvelables et cons-

truction durable au sein d’un organisme bap-

tisé club EnR. Cette structure a rapidement

pris une envergure départementale grâce à

une co-animation des CCI Béziers, Sète et

Montpellier. Fort du dynamisme de ses 250

entreprises membres et du soutien du

Dépar tement de l ’Hérault , le Club

Energies 34 a lancé en avril 2009 une étude

en vue de dynamiser et structurer la filière

dans l’Hérault. Suite à cette étude, un plan

d’actions en six volets a été élaboré :

Pour favoriser l’essor de ces sources

d’énergies propres, Béziers Méditerranée,

Hérault Méditerranée et la Communauté

de communes du Pays de Thongue ont

engagé des études afin d’évaluer le potentiel

de développement des EnR sur leur terri-

toire : la Cahm pour le photovoltaïque, le

Pays de Thongue, pour l’éolien et la Cabem

pour toutes les énergies renouvelables. Ces

études vont permettre d’identifier les zones

favorables à la production d’EnR. L’objectif

est de dégager des schémas de développe-

ment sur chacune des productions d’éner-

gie, de répartir les projets en cohérence

avec les intérêts du territoire et de créer

des outils de planification et d’aides à la

décision pour les communes membres.

Ces projets rejoignent les ambitions du

gouvernement au plan national dans le

domaine de l’éolien et du solaire notam-

ment. L’objectif fixé lors du Grenelle de

l’environnement mise sur 23 % de l’énergie

produite par les EnR et une division par 4

de la consommation énergétique et des

émission de CO2 liées au bâtiment. La

réglementation thermique imposera ainsi le

passage à la basse consommation énergé-

tique pour les constructions neuves à partir

de 2012. Ces mesures ne seront pas sans

impact sur l’essor de la filière. Un bon

moyen de répondre au tassement du

marché, notamment dans le contexte de

crise qui sévit actuellement.

valorisation des compétences et expertise

de la filière (communication), démarche

éthique et durable (charte qualité), savoir et

connaissance (veille et réunions théma-

tiques), accroissement des compétences et

expertises de la filière (formation et RH),

compétitivité des entreprises (développe-

ment commercial), animation et gestion du

programme. Ce plan doit favoriser la struc-

turation et l’essor de la filière dans l’Hérault

et, in fine, continuer à positionner le dépar-

tement sur ce secteur très porteur. Pour ani-

mer ce plan, le Club s’est structuré en asso-

ciation. “L’ intérêt, pour nous professionnels,

de se rassembler au sein de cette filière rési-

de dans la transversalité et la diversité du

partage d’expériences. Ce plan d’actions doit

nous permettre de faciliter les échanges

entre professionnels et donneurs d’ordre

par des actions pédagogiques et de forma-

tion tout en aboutissant en interne au déve-

loppement d’une éthique fondée sur la

démarche de développement durable”,

annonce Jean-Louis Dreuille, dirigeant de

Viasud implantée à Béziers et président de

la nouvelle association. Les entreprises

ouest héraultaises restent fortement impli-

quées dans ce groupement puisque à côté

du président biterrois, deux des vice-pré-

sidents sont David Augeix d’Edf En Sud éga-

lement basée à Béziers et Jean-Marc Bouchet

de Jmb Energie à Villeneuve-les-Béziers.

a CCI propose aussi une aide tech-nique à tous les acteurs écono-miques dans leurs problématiquesenv ironnementa les . La CCI

conseille et accompagne les entreprises dansleur mise en conformité avec la réglementa-tion sur les thématiques suivantes :Installations classées pour l’environnement(ICPE), effluents industriels, traitement desdéchets, utilisation des énergies renouvela-bles et de la maîtrise de l’énergie. Au-delà,elle est un partenaire incontournable pour lamise en œuvre des démarches exemplairesde management environnemental. La CCI estainsi l’interlocuteur référent pour les impri-meurs désireux de se lancer dans la démar-che Imprim’vert.Dans l’objectif d’aider la filière énergiesrenouvelables et construction durable à sedévelopper, la CCI a initié en juin 2006 lacréation d’un groupement d’entreprises spé-cialisées dans ces secteurs. Rapidement éten-du à l’échelon départemental, grâce à uneco-an imat ion des CCI de Sète etMontpellier, ce club rassemble aujourd’hui250 entreprises et 50 partenaires institution-nels. Récemment constitué en association, ila élaboré avec le soutien des CCI et duDépartement un plan d’actions pour animer,développer et structurer la filière dansl’Hérault (voir encadré page 10). La CCI s’implique également dans le dossier


du risque inondation et de l’érosion du litto-ral pour défendre les intérêts des profession-nels dans les stratégies d’aménagement duterritoire et la lutte contre ces fléaux natu-rels. En partenariat avec le Syndicat mixte dela Vallée de l’Orb et du Libron, elle élaboredes diagnostics de vulnérabilité au risqueinondation pour favoriser les bonnes pra-tiques. Elle aide au recensement des entrepri-ses touchées par ces risques et les soutientdans leur recherche de financement. Elle par-ticipe également à l’élaboration du Schémad’aménagement et de gestion des eaux. La CCI joue aussi un rôle de représentationauprès des instances de concertation dépar-tementales et régionales pour l’élaborationdu Plan départemental d’élimination desdéchets ménagers et assimilés et du Planrégional d’élimination des déchets dange-reux. Elle représente l’intérêt des entreprisesafin que leurs besoins soient pris en comptedans l’élaboration de ces différents plans.Bien avant le Grenelle de l’environnement, laCCI a engagé une démarche exemplaire enréalisant un audit énergétique sur l’ensemblede son patrimoine. Elle intègre ainsi les pré-conisations environnementales au fur et àmesure des travaux de rénovation dans l’objectif de faire diminuer la consommationénergétique pour un meilleur respect de l’environnement.

L


’histoire de Doyousoft est intrinsè-

quement liée à la création dans les

années 90 d’une web agency spécia-

lisée dans le conseil en entreprise

pour la réalisation de sites Internet. Créée

par deux férus du web, Vincent Blondet et

Philippe Barth, la société baptisée G2MS

développe, héberge et référence des sites

Internet professionnels réalisés sur-mesure.

Originaires de la région parisienne, ses deux

gérants attirés par la qualité de vie en

Languedoc, ont fait le choix de s’y installer.

En 1999, convaincus de l’intérêt de mettre

l’usage des Tic à la portée de tous les acteurs

économiques, ils décident de développer un

programme de création de site web profes-

sionnels baptisé PowerBoutique. Avec ce

logiciel, plus besoin d’être informaticien pour

créer et gérer un site. Selon ses créateurs, ce

serait même aussi facile que taper une lettre

sous word ! Avec la naissance de PowerBoutique,Stéphane Escoffier, dirigeant d’une société de

L marketing parisienne, rejoint la petite équipe

pour développer sa commercialisation. Il par-

ticipe à la création puis prend la direction de

Doyousoft, filiale de G2MS, qui devient l’édi-

teur de PowerBoutique. La nouvelle entre-

prise disposera aussi d’une agence commer-

ciale à Boulogne-Billancourt jusqu’en juin

2008, quand le besoin de réunir toutes

les équipes sur un seul et même site se fait

sentir. Le choix se portera sur Béziers.

Lancée en 2001, la solution PowerBoutique

gagne rapidement du terrain. Parmi la dizaine

d’éditeurs spécialisés en France, Doyousoft

est devenu un leader reconnu avec plus de

3500 entreprises réunies sur sa plate-forme.

“Nous mettons environ 100 nouveaux sites

en ligne chaque mois”, révèle le directeur

général. Le développement de la société est

très rapide. De 5 salariés à sa création, elle

en compte aujourd’hui près de 50 et réalise

sur 2008 un chiffre d’affaires de plus de 3,2

millions d’euros. Malgré le profil ciblé des

métiers liés à l’univers des Nouvelles techno-

logies de l'information et de la communica-

tion (NTIC), l’entreprise parvient à recruter

la moitié de ses salariés en local. Une vraie

opportunité pour les jeunes de la région,

d’autant que les recrutements sont appelés à

se poursuivre compte-tenu de la montée en

puissance régulière de l’activité.

Alors pourquoi ce succès ? L’entreprise

surfe, certes, sur la vague de développement

du web professionnel, mais les atouts de la

solution PowerBoutique jouent aussi en sa

faveur. Facilité d’utilisation, faible coût, rapidi-

té, flexibilité graphique et qualité du référen-

cement sont autant d’arguments pour sédui-

re la clientèle. “Un site peut-être fonctionnel

dans les 48 à 72 heures”, affirme Stéphane

Escoffier. Véritable industriel parmi les fabri-

cants habituels de sites, Doyousoft propose

une solution complète à ses clients, de l’ac-

compagnement au dépôt de noms de domai-

ne en passant par l’hébergement. “Créer un

site Internet ne doit pas prendre du temps à

un chef d’entreprise. Ce dernier doit pouvoir

Fort de sa plate-forme qui réunit près de

3 500 entreprises, tous secteurs d’activité

confondus, Doyousoft a été sollicité par

l’Association pour le commerce et les servi-

ces en ligne (Acsel) pour créer un indicateur

de mesure de la santé du e-commerce en

France. Malgré le contexte d’aggravation de

la situation économique mondiale, cet outil a

enregistré une hausse de 50 % du nombre de

commandes en 2008. “Nous sommes

convaincus depuis le début par le formidable

potentiel que représente Internet pour tou-

tes les entreprises. Les bénéfices sont évi-

dents tant en termes d’activité que de com-

munication. Je ne connais pas de canal com-

mercial qui coûte aussi peu cher et rapporte

autant”. Pour mesurer l’essor du e-commer-

ce, Stéphane Escoffier s’amuse chaque année

à un petit jeu : regarder qui parmi ses pro-

ches va faire pour la première fois ses achats

de Noël sur Internet. Le dirigeant en est per-

suadé, cette année encore le web fera de

nouveaux adeptes.

rester concentré sur l’essentiel, c’est-à-dire

la présentation de ses produits, l’animation

de son site, le traitement des devis ou com-

mandes…”, précise le dirigeant.

Pour se fondre dans l’univers très mouvant

du web, Doyousoft veille à faire évoluer son

logiciel en permanence. “Sur le Net, on a

coutume de dire que 3 mois correspondent

à un an dans le monde physique”, sourit

Stéphane Escoffier. Née au début des années

2000, la société, qui a déjà connu le passage à

l’Euro, l’obligation d’affichage de l’éco-taxe,

l’instauration de la loi Châtel pour les délais

de livraison, fait donc déjà figure d’ancêtre

sur la toile. Pour anticiper les évolutions

réglementaires et techniques, l’entreprise

investit massivement dans la recherche et le

développement. La société, qui mobilise dix

personnes à plein-temps sur ce secteur,

est d’ailleurs soutenue depuis sa création

par Oseo-Anvar, Agence française pour

l’innovation.



erre de convergence et d’équili-bre entre la plaine hyperactive etla montagne méditerranéennepréservée, le Clermontais a hérité d’un fort passé viticole.

La culture de la vigne reste aujourd’hui undes grands atouts de ce pays, qui donnechaque année naissance à un célèbre rosé, enAppellation d’origine contrôlée Languedoc-Cabrières. Les deux caves coopérativesencore existantes, Fontès et Cabrières,contribuent toutes deux à l’animation de lavie locale. La fête du terroir des grands rosésà Fontès réunit ainsi chaque année 2 à 3000personnes. Plus intimes, mais tout aussi appréciés, lesweek-ends dégustations/randonnées àCabrières font découvrir les qualités de sonvignoble à un public amateur de grand air etde balades.Situé dans l’aire d’influence des aggloméra-tions de Montpellier et Béziers et du déve-loppement du bassin portuaire de Sète, leClermontais, caractérisé jusqu’alors par sa

T

Le Pays Cœur d’Hérault et la Communautéde communes s’investissent également dansla structuration du secteur de l’éco-cons-truction. L’objectif de cette action menée enpartenariat avec la Capeb est de définir unprojet collectif et une stratégie communepour cette micro-filière. Recensement descompétences et des besoins sur le territoire,travail de sensibilisation auprès de la popula-tion en sont les grands axes. Déjà les initiati-ves émergent, comme le projet de construc-tion d’une maison des associations en paillesur la commune de Fontès. Ce projet trouveégalement écho dans la volonté de laCommunauté de communes du Clermontaisde mettre en place un agenda 21 ainsi qu’unschéma intercommunal de développementdes énergies renouvelables. Toujours dans l’objectif de valoriser les compétences locales et dans un souci depréserver l’environnement, le Pays Cœurd’Hérault travaille sur la mise en place de circuits courts pour favoriser la vente directe ou semi-directe. Ces actions s’inscrivent dans le cadre desfonds européens Leader (Liaisons entreactions de développement de l’économierurale). Cette manne financière de 1 409 000euros obtenue pour la période 2007-2013 va permettre d’engager de nombreusesactions de développement dans un espritcoopératif et transversal. La politique cultu-relle est un des chantiers prioritaires, avecpour objectif de rassembler les populationsen créant des synergies entre les acteurs etde diffuser sur l’ensemble du Pays. Dans cette dynamique, la Communauté decommunes du Clermontais s’est portéeacquéreur d’une partie des établissementsSalasc sur Clermont l’Hérault pour y créerun pôle culturel regroupant le théâtre, lecinéma, la médiathèque, l’école de musique…

faible densité démographique, connaît uneattractivité nouvelle. Sa position stratégiqueau cœur du nouveau delta autoroutier formépar l’A75, l’A750 et l’A9 lui confère desatouts non négligeables en matière de déve-loppement économique. Avec la volontéd’imposer le Clermontais sur la carte dudéveloppement régional, la Communauté de communes du Clermontais affiche unepolitique volontariste. Si plusieurs de cesprojets sont situés sur la ville centre de Clermont, les communes périphériquescomme Fontès, Péret, Cabrières, Lieuran-Cabrières, Usclas-d’Hérault tirent profit dece dynamisme. La création de la zone d’activité de laSalamane - où est annoncée l’installationd’une future plate-forme logistique SystèmeU avec à la clé la création d’une centained’emploi - est un des projets structurantspour l’ensemble du territoire. Fort de ses 70 hectares dédiés à l’activité économique,ce projet devrait générer au total 500 à 600emplois.



Actuellement, le théâtre de Clermont faitrayonner sa saison sur les villages alentours,avec entre autres, en novembre et décembre,une riche programmation de spectacles, lectures tout public, et des rencontres artis-tes/habitants. Les cinq communes situées surl’arrondissement Béziers Saint-Pons sontpartenaires de cet événement. De même pour le tourisme, en préalable à lacréation d’un OT intercommunal, une opéra-tion de signalétique commune a déjà étémenée en 2007 par le Clermontais.

Destinée à mettre en valeur les édificespatrimoniaux, cette action trouve toute sapertinence dans ces lieux chargés d’histoire. La commune de Lieuran-Cabrières abriteainsi le seul carillon d’heures à cinq clochesdu département de l’Hérault. Tout proche, àCabrières se trouve aussi la mine de PiochFarrus, plus vieil établissement métallurgistede France, exploité dès le néolithique pourextraire le cuivre destiné à la fabrication depoignard, de haches et de perles. Cette miseen valeur des édifices se prolongera à l’été2010 par l’édition d’une brochure d’unesoixantaine de pages consacrée à l’art devivre et la découverte de la destinationCœur d’Hérault. Avec la présence du Lac du Salagou, ducirque de Mourèze ou encore du Pic Vissou,la destination ne manquera pas d’argumentspour séduire les touristes d’ici et d’ailleurs,et prolonger la saison.Enfin, autour de ces projets structurants, lapréoccupation première s’oriente vers laqualité de vie et l’accès aux services publics.C’est ainsi que la Communauté de commu-nes du Clermontais développe des actionsPetite enfance/jeunesse sur l’ensemble deson territoire. Le centre de loisirs de Fontèsa ainsi été rénové et un projet de crècheintercommunale est en cours. Le Réseau d’assistantes maternelles du villa-ge joue aussi la carte participative en organi-sant des ateliers d’éveil regroupant plusieurscommunes. Peu à peu, la vie dans le Clermontais sestructure autour d’une dynamique collective.Dans ces territoires éparpillés, l’action com-munautaire trouve ici tout son sens.

érôme Montané a rejoint le Centre

des jeunes dirigeants depuis peu et

pourtant les grands principes qui ani-

ment cette association n’ont déjà

plus de secret pour lui. Entré en

2004, il a été choisi en juin dernier, pour en

occuper la présidence. A la tête de l’agence

Cemex France Languedoc-Roussillon, implan-

tée sur la zone du Capiscol, ce natif du Gard

fait partie de ces jeunes décideurs soucieux de

moderniser la fonction de dirigeant. Leur

ambition : promouvoir des idées nouvelles

pour rendre l'entreprise à la fois plus compé-

titive et plus humaine tout en améliorant sans

cesse sa propre performance.

Ce défi porté par le CJD séduit tout de suite

Jérôme Montané, qui apprécie particulière-

ment ce concept de

pour mieux

réhabiliter la fonction de dirigeant.

. Un préju-

gé que regrette le CJD, qui préférerait voir

surgir dans l’esprit des jeunes générations

l’image d’un entraîneur sportif, qui fédère ses

équipes pour faire avancer l’entreprise au plus

haut niveau. Le CJD est d’ailleurs associé à la

Commission de concertation sur la politique

de la jeunesse pilotée par Martin Hirsch.

, précise Jérôme

Montané.

Ingénieur de formation, Jérôme Montané a fait

l’école des Mines d’Alès. De ses parents

artisans, il a finalement hérité la passion du

bâtiment et a opté pour une carrière au sein

de Cemex France, un des leaders de l’indus-

trie des matériaux de construction. Féru de

moto, pilote d’avion privé, mais aussi amateur

de design, Jérôme Montané cultive l’éclectisme

dans ses passions. Pour ce curieux insatiable,

le CJD est une véritable opportunité pour

s’ouvrir aux autres et s’initier à de nouvelles

formes de dirigeance. A travers son école, le

CJD lui apporte de nouvelles techniques qu’il

expérimente ensuite au sein de son entrepri-

se.

, explique-t-il, reprenant

l’un des thèmes fondateurs du mouvement.

La crise sera l’un des thèmes centraux de sa

présidence qui durera deux ans :

.

,

et

seront

aussi des points forts de son mandat.

,

précise le jeune président.


J Pour illustrer cette idée de performance, le

CJD s’associera cette année à la trans-Europe

de Serge Girard. Cet ancien agent d’assurance

va parcourir 25 000 km à travers 25 capitales

européennes en 365 jours sans un jour de

repos.

.

Un défi d’envergure que le nouveau président

s’apprête à relever avec beaucoup d’enthou-

siasme.

Documents

Entreprises et territoires 21 - Décembre 2009