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Équilibres et déséquilibres dans les nouvelles théories classique et keynésienne Les grands points de rupture La nouvelle économie classique La nouvelle économie keynésienne Quelques débats théoriques : L’intervention de l’État Les cycles et la croissance Le chômage

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Équilibres et déséquilibres dans les nouvelles théories classique et

keynésienne

Les grands points de ruptureLa nouvelle économie classiqueLa nouvelle économie keynésienneQuelques débats théoriques :

L’intervention de l’ÉtatLes cycles et la croissanceLe chômage

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      Les grands points de rupture 

  Néoclassiques Keynes Courant néolibéral traditionnel

Nouveaux économistes classiques

Nouveaux économistes keynésiens

Marché Acceptation de la loi de l’offre et de la demandeAutorégulation par les prix

Acceptation de la loi de l’offre et de la demandePas de régulation par les prix

Acceptation de la loi de l’offre et de la demandeAutorégulation par les prix

Acceptation de la loi de l’offre et de la demandeAutorégulation par les prix

Acceptation de la loi de l’offre et de la demandeRégulation par les prix (mais imparfaite)

Rationalité Rationalité au sens habituel Pas d’hypothèse de rationalité

Rationalité au sens habituel

Rationalité au sens fort Rationalité au sens faible

Lien entre microéconomie et macroéconomie

Analyse essentiellement microéconomique. Le lien n’est pas exclu

No bridge Analyses tantôt microéconomiques, tantôt macroéconomiques

Analyse macroéconomique se fondant sur l’analyse microéconomique

Analyse macroéconomique se fondant sur l’analyse microéconomique

Cadre d’analyse habituel

Economie pure Economie réelle Economie réelle Economie pure Economie réelle

Déséquilibres Impossibles (raisonnement dans le cadre d’une économie pure)

Déséquilibres sur le marché du travail

Possibles Impossibles Possibles

Intervention de l’Etat

Dangereuse sauf (monopoles, biens collectifs et effets externes)

Souhaitable Dangereuse car le marché est meilleur (ou moins mauvais) dans tous les cas

Inutile, voire dangereuse Possible

Les grands points de rupture (synthèse simplificatrice, et donc non parfaitement exacte)

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Le modèle demande globale/offre globale

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Les hypothèses de la nouvelle macroéconomie classique

• La reprise du modèle de l'équilibre général : les marchés s’ajustent continuellement et l’économie est en état constant d’équilibre

• Les anticipations sont rationnelles (Muth) information parfaite possibilité de prévoir absence d’illusion monétaire

• Tout point est un point d’équilibre qui résulte du comportement optimisateur des agents économiques

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L’explication des cycles par la nouvelle économie classique

• Cycles d’équilibre et effet de surprise (Lucas)

Choc monétaire

       Effet de surprise et

anticipation biaisée

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L’explication des cycles par la nouvelle économie classique

• Les chocs réels (Kydland, Prescott ; Long et Plosser)

         Chocs de demande, chocs d’offre

         Chocs positifs, chocs négatifs

         Chocs exogènes, mais surtout chocs technologiques

       Irrégularité du progrès technique

       Phénomènes procycliques

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La nouvelle économie classique et la politique économique

• Abandon des politiques discrétionnaires pour respecter la cohérence intertemporelle :

    inefficacité des politiques monétaires (Lucas)

      inefficacité des politiques budgétaires :

« équivalence ricardienne » (Barro) 

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La nouvelle économie keynésienne

Le déséquilibre est possible car la rigidité des prix et l’asymétrie de l’information nuisent aux

ajustements des marchés   La rigidité des prix

  L’information asymétrique  La rigidité des salaires et le chômage

involontaire

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La nouvelle économie keynésienne

  Les causes de la rigidité des prix

     La concurrence imparfaite

     Les coûts de transaction

     Les marchés de clientèle

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La nouvelle économie keynésienne

L’information asymétrique

•         La sélection adverse   exemple des automobiles d’occasion (Akerlof 1970)   exemple du rationnement du crédit (Stiglitz et Weiss

1981)  exemple de l’assurance (Stiglitz et Rothschild 1976)

•        L’aléa moral   modèle du « tire-au-flanc » (Stiglitz) modèle des professions d’expert

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La nouvelle économie keynésienne

La rigidité des salaires et le chômage involontaire

Les théories des contrats implicites (Azariadis 1975)      Les modèles du salaire d’efficience

« coûts de rotation » de la main-d’œuvre (Stiglitz)modèle « échange / don » (Akerlof)selection adverse (Akerlof, Stiglitz, Spence…)modèle du « tire-au-flanc »

  L’hystérèse du chômage (Phelps)dépréciation du capital humainmodèle « insiders / outsiders » (Lindbeck, Snower, Phelps)

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La nouvelle économie keynésienne et la politique économique

• Respect de la cohérence intertemporelle et donc abandon des politiques contra-cycliques systématiques

• Acceptation de certaines politiques discrétionnaires ponctuellesLe déficit budgétaire peut-être accepté en situation de

sous-emploiLa politique monétaire peut être envisagée dans

certains cas

• Le marché du travail doit gagner en flexibilité

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Quelle intervention de l’Etat ? 

  Nouvelle économie classique Nouvelle économie politique Nouvelle économie keynésienne

Intervention conjoncturelle

Abandon des politiques discrétionnaires pour respecter la cohérence intertemporelle :     inefficacité des politiques monétaires (Lucas)      inefficacité des politiques budgétaire : « équivalence ricardienne » (Barro)

 

Abandon des politiques discrétionnaires qui ont surtout des objectifs électoraux.

Respect de la cohérence intertemporelle et donc abandon des politiques contra-cycliques systématiques, mais acceptation de certaines politiques discrétionnaires ponctuelles.

Place de l’Etat dans l’économie

    L’Etat doit se désengager pour laisser fonctionner le marché : assouplir la législation...     L’Etat a un rôle à jouer en favorisant les différentes accumulations qui sont sources de croissance endogène. 

L’Etat n’a aucun rôle économique à jouer :    Pas d’intervention en cas de monopole (Tullock, Buchanan, école du public choice).     Pas d’intervention en ce qui concerne les biens publics (Arrow, Buchanan)     Pas d’intervention en ce qui concerne les externalités (Coase)

    L’Etat doit se désengager pour laisser fonctionner le marché : assouplir la législation...     L’Etat a un rôle à jouer en favorisant les différentes accumulations qui sont sources de croissance endogène.

 

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« Théories traditionnelles » Nouvelle économie classique

Cycle

Croissance

Relations entre le cycle et la croissance

Politiques économiques

Périodicité / régularité

Cycles de " déséquilibre"

Dus à un surajustement

Souvent dus à des problèmes d'ajustement de la demande et des prix

L'effet du cycle est temporaire

Les cycles sont indésirables

Résulte de facteurs d'offre (stables) :

       -  croissance démographique

-       -  stock de capital

-       -  progrès technique

Mais comme le stock de capital a tendance à s'ajuster, les deux principaux facteurs sont exogènes

Phénomène non auto-entretenu et limité par les rendements décroissants

Croissance déséquilibrée dans les modèles post-keynésiens et équilibrée dans les modèles d'inspiration néoclassique

Les cycles sont des déviations temporaires qui n'affectent pas le trend de la croissance (croissance potentielle)

Croissance et cycles ont des déterminants différents (facteurs d'offre pour l'un et surtout de demande pour l'autre)

Politiques contra-cycliques de régulation de la demande

Éventuellement politique de soutien à l'investissement et à la recherche développement

Pas de périodicité

Cycles d'équilibre (la fluctuation s'explique par le maintien à l'équilibre dans une situation nouvelle)

Dus à :

-         effets de surprise selon Lucas

-         chocs exogènes ou chocs de progrès technique

L'effet du cycle est permanent

Les cycles sont souhaitables

Résulte de facteurs endogènes (expérience, recherche-développement…)

Phénomène cumulatif et auto-entretenu ; les rendements sont constants

Chaque facteur endogène de croissance produit des effets externes positifs qui favorisent la croissance

Chaque choc a une influence permanente qui donc affecte la croissance. Les déterminants de la croissance sont les mêmes que les principaux déterminants des cycles : théorie de la croissance et théorie des cycles deviennent une même théorie

La politique conjoncturelle est à bannir car les cycles sont souhaitables et d'équilibre

L'Etat doit favoriser les différentes accumulations sources de croissance

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Chômage volontaire ou involontaire ?   

 

 Détermination du niveau de l’emploi

Ajustement du marché du travail

Possibilité de chômage involontaire

Néoclassiques Sur le marché du travail Parfait Non

Keynes En fonction du niveau de la production

Pas d’ajustement Oui

Courant néolibéral traditionnel

Sur le marché du travail Imparfait Non

Nouveaux économistes classiques

Sur le marché du travail Parfait Non

Nouveaux économistes keynésiens

Sur le marché du travail Imparfait Oui