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La santé dans son assiette Ces infections qui ne se voient pas FRUITS & LéGUMES INFECTIONS SEXUELLES 3113-104314-B C’EST MON HISTOIRE PORTRAITS Angela Davis UNE FEMME LIBRE ! GRATUIT 14 - Mars 2014

Et la santé, on dit quoi ? N°14 - Mars 2014 - L'afro magazine gratuit

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La santé dans sonassiette

Ces infections qui ne se

voient pas

Fruits & légumes

inFections sexuelles

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c’est mon histoirePortraits

Angela Davis

une femme libre !

GRATUIT

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n°14 - Mars 2014

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sommaire

À l’occasion de la journée internationaledes femmes le 8 mars, votre magazinemet les femmes à l’honneur. Célèbres

ou anonymes, toutes sont des symboles decombat pour la vie.« Le meilleur est à venir » : c’est avec cemessage fort que Binta, 23 ans, exciséeet mariée de force au pays, termine sontémoignage. Retrouvez aussi Angela Davis,une grande figure américaine toujours engagéedans le respect des droits de chacun ;et Cécile Kyenge, ministre de l’Intégrationitalienne qui poursuit son combat pourl’insertion des étrangers. Enfin, rendonsaussi hommage à Ellen Johnson Sirleaf,première femme chef d’État en Afrique quiœuvre pour maintenir la paix au Libéria.

Au menu également pour célébrer leprintemps, des conseils pour faire le pleind’énergie dans votre assiette et redécouvrirles fruits et légumes de saison.

Et parce que le printemps, c’est aussi lasaison des amours, Et la santé, on dit quoi ?fait le point sur les infections sexuelles.Pour bien profiter de vos moments galants,n’oubliez pas : mettre un préservatif etse faire dépister à deux sont les clés dela « félicité ».

Bonne lecture !

LA RéDAction

Avec la participationde l’association Afrique AvenirC

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UN VENT DE LIBERTÉ !

éDito

Et la santé, On dit quoi ? : publication trimestrielle, éditée par l’Inpes (Institut national de prévention etd’éducation pour la santé : 42, boulevard de la Libération 93203 Saint-Denis Cedex) et le ministère des Affairessociales et de la Santé.Directrice de la publication : Thanh Le Luong, directrice générale de l’INPES • Responsable INPES :Sandrine Randriamampianina, chargée de communication • Chargé d’édition : Vincent FournierCoordination et conseil éditorial : TBWA\CORPORATE, NOUVELLE COUR • Roman photo : 8ème FACEAlexandre Boutros (production exécutive), Stéphane Pocrain (scénariste), Bruno Takodjerad (coordinateur),Blaise Arnold (photographe) • Production et réalisation : TOC MéDIAS • Responsable agence :Arnauld Champremier-Trigano • Rédactrice en chef : Virginie de Galzain • Directeur artistique :Antoine Errasti • Ont participé à ce numéro : Clémence Damerval, Fanny Souville, Marie Raymond,Valentine de Grassi. • Remerciements : Audrey Tazière, Fanny Steeg, Laurence Leprêtre • Illustrations :Simon-Pierre Mbumbo • Contact annonceur : 01 49 33 22 22 (tél), 01 49 33 33 90 (fax)IISSN n° 2268-4956, dépôt légal à parution • Fabrication : Posterscope, 92400 Courbevoie.Impression : Edicolor Print 35515 Cesson-Sévigné Cedex • Tirage : 300 000 exemplaires

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P.4Vite dit... Bien dit...

P.6Jeux/Quizz

P.10ISTCes infections qui ne se voient pas

P.14Bien-êtreLa santé dans son assiette

P.7PréventionFaites vous vacciner !

P.20Droits et démarchesLe bilan de santé

P.13Questions/Réponses

P.17Afrique en marche

P.23Roman-photoÀ chacun sa contraception

P.22 : Recette

p.16C’est mon histoireBlessures de femme

p.18Drépavie : agir contrela drépanocytose !

p.8

Angela DavisUne femme libre !

P.27Adresses utiles

éDITo/sommAIRe

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vIte dIt... BIeN dIt...

D u 12 juin au 13 juillet prochain, la mythique coupe du Monde de footballse déroulera au Brésil ! Quatre équipes africaines sont à suivre de trèsprès ! Le Ghana, arrivé en quart de finale en Afrique du Sud, part favori

avec le talentueux André Ayew. Le Cameroun s’appuiera sur sa star, SamuelÉto’o, pour aller le plus loin possible. La Côte d’Ivoire pourra compter sur DidierDrogba. Enfin les Super Eagles nigérians, vainqueurs de la CAN 2013, sont trèsattendus avec notamment Victor Moses et Emmanuel Emenike.

À suivre sur http://fr.fifa.com/worldcup

Vaccins

Faites le point !

BD africaine

un site dédié !

Coupe du Monde de foot 2014

l’afrique qualifiée !

R égulièrementcitée en exemple,la bande dessinée

africaine compte de plusen plus de talents. Maistrop peu sont connus ouédités. C’est pourquoi ledessinateur franco-camerounais Simon-Pierre Mbumbo vient de lancer le premiersite de BD des cultures noires : Toomcomics. Un portail pour présenter lesvaleurs sûres et aider les jeunes talents.Chaque semaine, retrouvez des infos,des actus et votre feuilleton BD en ligne.Sans oublier un projet de parrainage parde grands auteurs, des propositions deformations et… la boutique.À suivre ! www.toom-comics.com

D u 20 au 22 mars,au Dock des Sudsà Marseille, rendez-vous

pour la 10e édition du festivalBabel Med. Au programme :30 concerts de musique dumonde, avec notamment

Gargar et leurs voix envoûtantes du Kenya, BassekouKouyate & Ngoni Ba et le hip-hop congolais de Jupiter& Okwess International ! à suivre également, à Vincennes(94) du 22 au 24 mai, le festival Afrique en marche : profitezdes concerts et des projections de films, du marché africainet des animations pour les enfants.

Infos sur www.dock-des-suds.org & www.semaine-afrique-en-marche.fr

Festivals

2 rendez-vous àne pas manquer !

D u 20 au 26 avril 2014, l’OMS (Organisation mondialede la Santé) lance à nouveau la semaine mondiale dela vaccination. Ses objectifs : rappeler qu’il existe de

nombreux vaccins pour se protéger de maladies qui peuvent êtregraves (diphtérie, tétanos, polio, mais aussi tuberculose, hépatite B,grippe...). Et inciter chacun à se faire vacciner. Avec cette question :“ Êtes-vous à jour de vos vaccinations ?”, vous êtes invité à vérifier quevous et vos enfants avez bien fait les vaccins et les rappels dont vous avezbesoin. N’attendez plus, rendez-vous chez votre médecin !

© Studio Mbumbo

Jaimie Duplass - istockphoto.com

bRèves

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J ackson a 11 ans. Il vit auKenya. Tous les jours, il fait15 kilomètres à pied pour

aller à l’école avec sa petitesœur. Chaque matin, leur pèreles bénit pour qu’ils reviennentsains et saufs. Le documentaireSur le chemin de l’école raconteleur histoire, mais aussi celle

de Samuel, Zahira et Carlos. Quatre histoires vraies de quatreenfants pour qui l’école est une aventure, un risque, un rêve,la promesse d’un monde meilleur.

www.kpsule.me/surlechemindelecole et www.windsfilms.com/frEn vente dès avril : DVD 9,99€, de Pascal Plisson.

L a nouvelle version du site Alcool-info-service est en ligne ! Vous vousposez des questions sur votre consommation d’alcool ou sur celle d’unproche ? Vous avez besoin d’aide ou simplement d’un renseignement ?

Rendez-vous sur www.alcool-info-service.fr, Espace général ou Espacejeunes. Et retrouvez toutes les infos nécessaires sur les dangers de l’alcool,ainsi que des conseils et des contacts pour s’en sortir. Vous pourrez aussitester votre consommation, participer à des discussions sur le forum etchatter en direct avec des conseillers.Si vous préférez, vous pouvez toujours appeler le 0980 980 930 (tous les jours de 8h à 2h, appelnon surtaxé ).

E n France, même si elles sontpunies par la loi, les violencesconcernent une femme sur 10.

Il peut s’agir de violences physiques oupsychologiques, dans le couple ou autravail, de violences sexuelles, demariage forcé ou de mutilationssexuelles. Pour toutes celles qui sontvictimes ou témoins de ces violences,il existe un numéro d’appel anonyme etgratuit : le 3919. Vous serez écoutée,aidée et orientée si nécessaire versun professionnel : médecin, assistantesociale, avocat, associationspécialisée…Le site http://stop-violences-femmes.gouv.fr/ vousinforme également sur les démarches à faire pourtoutes les formes de violences.

À voir en famille

Sur le cheminde l’école

Alcool-info-service

une nouvelle version en ligne

Violences faites aux femmes

appelez le 3919 !

Miss Union africaine

un beau projet au fémininP orter haut et fièrement la beauté et le rôle

des femmes africaines : tel est le souhaitde Miss Union africaine qui soutient

chaque année une jeune femme ambitieuseet dynamique avec un projet d’entrepriseéconomique sociale et solidaire. La MalgacheNatacha de Mon Désir est la nouvelle Miss Unionafricaine. Étudiante en master 2, elle souhaitefaire construire des bâtiments à l’énergie solairedans son pays. Odette Tedga, fondatrice de ceprojet, prépare également un gala pour récolterdes fonds pour les enfants des rues.www.missunionafricaine.com

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1- LA fumée Du tAbAc est DAngeReuse pouR LA sAnté.VRAi / fAux

Vrai. Elle contient de nombreuses substances chimiques toxiques (plusde 4000 !), dont la nicotine et le monoxyde de carbone. Ils augmentent lerisque d’avoir un cancer (poumons, gorge, pancréas…) et des maladiescardio-vasculaires.

2- fumeR peu n’entRAîne Aucune DépenDAnce. VRAi / fAuxFaux. Une seule cigarette par jour peut entraîner une dépendance.La nicotine donne une impression de bien-être, de pouvoir surmonterles tensions… mais c’est faux ! La cigarette entraîne une sensation demanque qui peut rendre plus nerveux, diminuer la concentration etle sommeil. Enfin, on peut être tenté en voyant un autre fumeur, lorsd’un verre entre amis… Elle entraîne donc une dépendance aussi bienphysique que psychologique !

3- penDAnt LA gRossesse, on peut fumeR si on fume moins.VRAi / fAux

Faux. Deux/trois cigarettes, fumées avec plus d’intensité, seront aussimauvaises pour votre santé que si vous en fumez 20. En effet, lessubstances toxiques passent dans le sang. L’idéal est donc d’arrêteravant la grossesse, pour protéger la future maman comme le bébé.

4- on gRossit foRcément en ARRêtAnt De fumeR !VRAi / fAux

Faux. 20% des personnes qui arrêtent de fumer ne grossissent paset 30% perdent même du poids ! Pour y parvenir, adoptez les bonsréflexes : profitez du souffle retrouvé et de l’énergie gagnée pour avoirune activité physique régulière. Mangez équilibré et évitez la consom-mation d’alcool.

5- Le tAbAc est DAngeReux pouR ceux qui ne fument pAs.VRAi / fAux

Vrai. La fumée de cigarette est aussi dangereuse pour l’entourage dufumeur. Par exemple, chez les jeunes enfants, elle peut provoquer irri-tations, infections respiratoires, asthme… et favoriser la mort subitedu nourisson. Chez la femme enceinte, elle peut être à l’origine defausses couches, de naissances prématurées ou du mauvais déve-loppement du bébé.

6- ARRêteR De fumeR : c’est tout bénéfice pouR LA sAnté !VRAi / fAux

Vrai. Arrêter de fumer réduit les risques de maladies graves(cancers notamment). Vous retrouvez votre souffle et vos sensations(goût, odorat), gagnez en tonus et la qualité de votre peau et de voscheveux s’améliore. Vos vêtements et votre intérieur ne sont pluspollués par le tabac. Vous faites des économies. Enfin, en réussis-sant à arrêter de fumer, vous reprenez confiance en vous.

Pour toutes questions : www.tabac-info-service.fret 3989 : du lundi au samedi de 8h à 20h. 0,15€/min depuis un poste fixe.

Solution :

Comme on dit au Sénégal :

« Tous les Blancs ontune montre,mais ilsn’ont jamais le temps.»Les biens matériels ne nousprocurent pas toujours lebonheur.

Extrait du livre Sagesse africaine,éd. Michel Lafon

LE PROVERBEDE JosEph ANDJoU

En France, le tabac est la première cause de décèsque l’on pourrait éviter. Et les risques pour la santéconcernent ceux qui fument comme leur entourage.pourtant il est possible d’arrêter de fumer. pour vousaider,Et la Santé, On dit quoi ? fait le point.

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mots cachésCes femmes symbolisent la lutte pourles droits humains. Leurs noms sontcachés dans la grille : Angela Davis,Bineta Diop, Leymah Gbowee,Ellen sierleaf Johnson, Cécile Kyenge,Wangari Maathai. À vous de jouer !

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Page 7: Et la santé, on dit quoi ? N°14 - Mars 2014 - L'afro magazine gratuit

www.lasantepourtous.comPour en savoir plus :

se faire vacciner, c’est important pour se protéger de maladies qui peuvent être graves.Comment fonctionne un vaccin ? Qui doit se faire vacciner ? suivez le guide.

CoMMenT ça MarChe ?Les vaccins sont faits à partir d’un microbe rendu inoffen-sif (sans danger). Quand vous vous faites vacciner contreune maladie, le corps fabrique des défenses appelées« anticorps » pour combattre le microbe inoffensifcontenu dans le vaccin. Si, plus tard, le vrai microbepénètre dans le corps, il sera rapidement détruit par cesanticorps et vous ne tomberez pas malade.

Une ProTeCTion à ToUT âgeIl existe en France des vaccins obligatoires dès l’âgede 2 mois, et d’autres qui sont fortement recomman-dés (voir tableau des vaccinations).Pour les adultes, n’oubliez pas les rappels (nouvellesinjections du vaccin pour garantir son efficacité) ; et dès65 ans, pensez au vaccin contre la grippe. Le calen-drier des vaccinations précise le nombre de doses etl’âge pour les vaccins. Il est mis à jour chaque année.Surtout n’oubliez pas : il n’est jamais trop tard pour sefaire vacciner !

VoUS reParTez aU PayS ?Certaines maladies qui ont disparu en France existenttoujours dans d’autres pays, comme en Afrique. Avantde partir, vérifiez vos vaccins et faites ceux qui manquentpour être bien protégé contre des maladies qui peuventêtre mortelles (méningite, fièvre jaune, typhoïde…).Même si on est d’origine africaine, on n’est pas natu-rellement protégé. Alors n’oubliez pas d’aller chez votremédecin, au moins un mois avant votre départ pourlaisser le temps aux vaccins d’être efficaces.

où Se faire VaCCiner ?Vous pouvez vous faire vacciner :• par votre médecin, une sage femme ou un infirmier,• dans un centre de vaccination gratuite,• dans les hôpitaux publics,• dans des centres de vaccination spécialisés pourcertains vaccins que l’on ne peut pas faire ailleurs(ex : centre de vaccination Air France, Institut Pasteur).

important : prenez bien votre carnet de santé.

la PréVention À tout ÂgevACCiNATiON

Pour plus d’information :• Service des vaccinations de la Ville de Paris :15/17 rue Charles Bertheau, Paris 13e. Tél. : 01 45 82 50 00• Centre médical de l’institut Pasteur :209-211 rue de Vaugirard, Paris 15e et 0 890 710 811 (0,15€/min).

reMBoUrSeMenT• Dans les centres de vaccination publics, les vaccina-tions obligatoires et recommandées sont gratuites.• Chez votre médecin, la plupart des vaccins sontremboursés à 65% par la Sécurité sociale surordonnance, parfois à 100%.• Pour les vaccins non remboursés comme latyphoïde, la fièvre jaune et la rage, renseignez-vousauprès de votre mutuelle pour connaître le montantpris en charge.

âge approprié Naissance 2 mois 4 mois 11 mois 12 mois 16-18 mois 6 ans 11-13

ans 14 ans 25 ans 45 ans 65 ans et +

BCG

Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite Tous les 10 ans

Coqueluche

Haemophilus Influenzae de Type b (HIB)

Hépatite B

Pneumocoque

Méningocoque C

Rougeole-Oreillons-Rubéole

Papillomavirus humains (HPV)

Grippe Tous les ans

CALENDRIER DES VACCINATIONS

vaccins obligatoires vaccins recommandés

PRévenTIon

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Page 8: Et la santé, on dit quoi ? N°14 - Mars 2014 - L'afro magazine gratuit

Révolutionnaire avide de liberté, Angela Davis est toujours, à 70 ans, un symbolevivant de la défense des droits des femmes mais aussi des Noirs et de tous ceux quisubissent injustices et discrimination. hommage à une femme d’exception, à traverstrois de ses plus grands combats.

angela DaVisLE POuvOiR Au PEuPLE*

Les droits des femmes : un enjeu mondialPour Angela Davis : « Poursuivre la résistance defaçon unie, et sous un angle mondial, est le seulmoyen d’agir sur le cours de l’Histoire ». Sa luttepour les droits des femmes ne fait pas exception.

Le combat féministe d’Angela Davis commencelà où elle ne s’y attendait pas : elle est personnel-lement confrontée au machisme au sein de l’As-sociation des étudiants noirs de l’université deCalifornie. Même là, au sein d’une communauté

qui milite pour l’égalité des droits, les femmes« devaient littéralement être aux pieds deshommes », dira Angela Davis. Convaincue quela révolution ne peut aboutir sans l’égalité dessexes, elle quitte ce mouvement.

à cette époque, le féminisme est souvent portépar des femmes blanches, alors que les femmesnoires sont non seulement victimes du sexismemais aussi du racisme et parfois de leur conditionsociale. Pour Angela Davis, le féminisme est un

InvITé

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combat contre toutes les formes de discrima-tions liées au genre, à la couleur de peau, à laclasse sociale, à l’orientation sexuelle aussi.

Elle milite pour le droit à un travail non domes-tique et qualifié, et à un salaire décent. Elle sebat aussi pour un meilleur accès à la contra-ception, indispensable pour que les femmespuissent choisir d’avoir ou non un enfant,mais aussi pour qu’elles puissent continuerà étudier et travailler si elles le veulent. Sansoublier ledroità l’avortement,notammentàunepériode où des stérilisations forcées sontpratiquées pour contrôler la reproductionde certaines populations (femmes noires,indiennes, portoricaines…).

Aujourd’hui, Angela Davis s’indigne encorepour rappeler que les femmes sont les pre-mières victimes des violences dans le monde :conjugales, familiales, religieuses, militaires.Une situation contre laquelle elle encouragechacun à lutter.

obtenir l’égalité des noirs et des BlancsAngela Davis se bat depuis sa jeunesse pourl’égalité des Noirs et des Blancs. Elle a grandidans une ville où les Noirs étaient victimes deségrégation et de violences au quotidien.En 1967, alors qu’elle fait ses études en Europe,elle décide de rentrer aux États-Unis où lemouvement de libération des Noirs a pris uneampleursansprécédent : «Monmondeétait entraindechangeret jedevaisparticiper»,déclare-t-elle. Elle rejoint le parti des Black Panthers,connu pour ses actions révolutionnaires pourles droits des Noirs américains.

Son combat prend une tournure encore pluspersonnelle, en 1970. Elle est accusée à tortd’avoir tué un juge lors d’une prise d’otagesvisant à libérer un prisonnier politique qu’ellesoutient. Poursuivie pour meurtre, enlèvementet complot, Angela Davis est alors traquée parle FBI. Arrêtée le 14 octobre 1970, elle risque lapeine de mort. Un comité de soutien est créé,et des manifestations ont lieu dans le mondeentier, aboutissant à son acquittement parun jury composé de Blancs le 4 juin 1972. Lavictoire d’Angela Davis est le signe que tout estpossible : une femme noire peut aussi avoir unprocès juste.

réformer le système judiciaireLa réforme du système judiciaire est le troi-sième grand combat d’Angela, qui l’a connude l’intérieur. Pour elle, savoir que des millionsde personnes sont enfermées, notammenten raison de leurs origines ou leurs convic-tions, est insupportable. « Nous sommes laseule chance de vie et de liberté pour ceuxqui restent entravés par les chaînes », déclare-t-elle après sa libération.

En 1997, elle cofonde « Critical resistance »,un mouvement essentiel pour elle car ilprolonge près de 30 ans d’action pour unsystème judiciaire plus juste. Ses objectifs :l’abolition de la prison comme punition etprivation abusive de liberté ; la libération desprisonniers politiques dans le monde et lasuppression de la peine de mort partout oùelle est encore appliquée.

* Power to people

Je ne suis pas une icône, c’est une imagecréée. (…) Je ne me voyais pas accomplirquoi que ce soit de façon individuelle.

À LIREAngela Davis, autobiographie. Éd Aden. 25 €.

À sUIVREhttp://criticalresistance.org

Free Angela and allpolitical prisonersUn documentaire uniquepour connaître AngelaDavis

Mêlant films, imagesd’archives et commentairesd’Angela Davis, cedocumentaire unique

permet de savoir qui est Angela Davis. Il donne aussi lesclés pour comprendre le sens de son procès dans uncontexte social et historique violent.Double DVD : Free Angela and all political prisoners, de Shola Lynch.Jour2Fête. 19,95 €.

InvITé

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Page 10: Et la santé, on dit quoi ? N°14 - Mars 2014 - L'afro magazine gratuit

iST : C’eST graVe DoCTeUr ?

Les iST : c’est quoi ?Les IST sont causées par desmicrobes (des virus ou des bacté-ries) qui peuvent toucher tout lemonde : hommes et femmes. Cesinfections se transmettent lors derapports sexuels, y compris lorsde caresses avec les mains ou labouche. on peut être infecté sansêtre malade, et donc transmettrel’infection sans même le savoir…Si on entend souvent parler du VIH/Sida et de l’hépatite B, il existed’autres infections très fréquentescomme la chlamydiose, la syphilis,l’herpès... (Voir tableau Les IST lesplus fréquentes p.12).

Des infections pas anodinesLa plupart des IST (sauf le VIH/Sidaet l’herpès dont on ne guérit pas)peuvent être guéries facilement.Mais non soignées à temps, ellespeuvent avoir de graves consé-quences sur la santé. Parmi lesrisques de complications, on trouvela stérilité ou la baisse de la fertilité(chlamydiose), le risque de cancerde col de l’utérus (condylomes), lacirrhose ou le cancer du foie (hépa-tite B). (Voir tableau Les IST les plusfréquentes).

Important :Au cours d’une grossesse, toutes lesIST peuvent se transmettre au bébé sila maman est contaminée.

LeS iST : comment s’en protéger ?Seuls le préservatif masculin et lepréservatif féminin vous protègent de

toutes les IST. Il existe également unvaccin pour deux d’entre elles :

hépatite B : vous pouvez vous fairevacciner à tout âge. Le vaccin estrecommandé pour les bébés de plusde 2 mois, pour les enfants et lesadolescents jusqu’à l’âge de 15 ans etpour de nombreux adultes. Pour savoirsi vous avez besoin d’être vacciné,n’hésitez pas à demander conseil àvotre médecin, votre pharmacien, unesage femme ou un dentiste.

Papillomavirus : le vaccin est recom-mandé chez les filles de 11 à 14 ans,afin de les protéger avant qu’elles nesoient exposées au virus. Toutefois, lesjeunes femmes de 15 à 19 ans peuventaussi se faire vacciner en rattrapage.

Le préservatif :

Masculin ou féminin, lepréservatif est le seulmoyen de se protéger detoutes les iST. il suffit d’enmettre un nouveau àchaque rapport. Simpleà utiliser, peu cher(environ 10 € la boîtede 12) et discret, lepréservatif masculin estvendu en pharmacie, ensupermarché, dans lesdistributeurs. On peuten trouver gratuitementdans les centres deplanning familial,les associations de luttecontre le Sida et lescentres de dépistage.

version féminin, lepréservatif permet auxfemmes de se protégerelles-mêmes. Pratique,vous pouvez le mettredans le vagin plusieursheures avant le rapportsexuel. un peu plus cherque le préservatifmasculin, il est vendu enpharmacie, mais il estgratuit dans les centresde planning familial.

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santé indispensable

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Les infections sexuellement transmissibles ou IsT se transmettentpendant les rapports sexuels. Elles touchent aussi bien leshommes que les femmes. La plupart du temps, elles n’ont aucunsigne visible et pourtant, certaines peuvent être graves. D’oùl’importance de mieux les connaître pour mieux s’en protéger.

CES iNFECTiONS qu’ON NE vOiT PAS

inFections sexuelles

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Le DÉPiSTage : Un geSTe CLÉ

il arrive souvent que l’infection n’aitaucun signe visible. il est donc indis-pensable de se faire dépister afind’être traité rapidement, de diminuerle risque de transmission et de se fairesoigner rapidement si nécessaire. Celapermet d’éviter les complicationsgraves et de transmettre l’infection.

Quand se faire dépister ?Si vous voulez arrêter le préservatif avecvotre partenaire ou si vous désirez avoirun enfant, faites le test. De même, sivous remarquez les signes d’une IST,ou si vous avez pris un risque.

Prendre un risque, ça veut dire quoi ?Ce sont des situations où l’on risqued’attraper une IST : rapport sans préser-vatif avec une personne avec qui vousn’avez pas fait de test, rupture de préser-vatif, préservatif qui glisse…

Les différents modes de dépistageToutes les IST peuvent être facilementdépistées chez les hommes et lesfemmes par la prise de sang (hépatite B,syphilis, VIH/Sida), un prélèvementlocal ou des urines (gonococcie, chla-mydiose), ou un examen médical desorganes sexuels (herpès, condylomes).(Voir tableau Les IST les plus fréquentes).

Si les résultats du dépistage sontpositifs, c’est-à-dire si vous avez uneou plusieurs IST, ne paniquez pas :il existe des traitements très efficaces.

VIH/Sida, vous avez pris un risque ?

• Si vous avez eu un rapport sexuel non protégéavec une personne séropositive et si ce risquedate de moins de 48 heures, rendez-vousimmédiatement aux urgences.Le médecin pourra vous prescrire si nécessaireun « traitement post exposition » (TPE) qui peutlimiter le risque de contamination. Ce traitementdure un mois. Il faudra alors refaire un dépistagede contrôle.

• Si le risque date de plus de 48 heures, il fautattendre 6 semaines après la dernière situationà risque pour faire la prise de sang et avoir unrésultat fiable pour le VIH.

Pour vous faire dépister, c’est simple.Il suffit de vous rendre dans l’un des endroitssuivants :• dans un centre de dépistage anonyme etgratuit (CDAG). On vous donnera un numéropersonnel pour venir retirer les résultats sansavoir à donner votre nom ;• dans les centres de planification et d’éducationfamiliale (CPEF), les analyses sont gratuites pourles mineurs ;• dans un centre d’information, de dépistage etde diagnostic des infections sexuellementtransmissibles (CIDDIST) ;• dans un laboratoire : vous serez remboursé à100 % si vous avez une ordonnance du médecin.

Pour trouver un centre de dépistage près dechez vous, appelez Sida Info Service au0800 840 800 (appel anonyme et confidentiel,24 h/24 et 7 j/7, communication gratuite à partird’un poste fixe en France).Depuis un pays étranger, composez le0033 1 55 25 13 53 (coût d’une communicationnormale pour la France). Ou consultez la liste surwww.sida-info-service.org

Où se faire dépister ?

Les iST : quelques signespour les repérerDans certains cas, l’infec-tion peut se manifesterau bout de quelques joursou quelques semainesaprès la contamination.Voici les signes quidoivent retenir votreattention :• écoulements anormauxet/ou sensations debrûlures au niveau desorganes sexuels ou del’anus,• brûlures en urinant,• douleurs dans le basventre,• verrues, démangeaisons,boutons douloureux,au niveau du sexe et del’anus,• boutons sans déman-geaison (qui ne grattentpas) sur la peau et auniveau des organessexuels ou de la bouche.

Si vous ou votre parte-naire remarquez un ouplusieurs de ces signes,ou si vous avez le moindredoute, consultez très rapi-dement votre médecin.

Important :Pour bien protéger votre santé et cellede votre partenaire, faites le dépistage àdeux ! L’un des deux peut avoir un résultatde test négatif, et l’autre un résultat detest positif.

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Se Soigner : à faire à DeUX

Qu’il s’agisse de se protéger, de se faire dépister oude se soigner, la sexualité est une affaire de couple.ça se vit et ça se gère en duo.

en cas d’infection : les traitementsEn cas d’infection, ne vous soignez pas tout(e)seul(e) ! Suivez précisément le traitement que votremédecin vous aura donné, et jusqu’au bout pour bienéliminer l’infection et éviter les complications.Informez votre partenaire pour qu’il/elle puisse sefaire soigner avec vous. Même s’il n’a rien vu de par-ticulier, il a peut-être quand même la maladie. Et pen-dant toute la durée du traitement, n’oubliez pas demettre un préservatif à chaque rapport !

À savoir : VIH/SidaMême si l’on peut vivre le mieux possible avec leVIH/Sida, on n’en guérit pas. Mais pris à temps etrégulièrement, les traitements permettent mainte-nant de bloquer la progression de la maladie et devivre presque normalement.

Si vous avez des questions, besoin de vous faire aider ou de parler,il y a de nombreux professionnels de santé et des associationspour vous accompagner.

• Associations- Sida Info Service (toutes IST) :www.sida-info-service.org et 0800 840 800 : appel anonymeet confidentiel, 24 h/24 et 7 j/7, gratuit depuis un téléphone fixe.- Aides (VIH/Sida et hépatites) : www.aides.org et 0 805 160 011,appel anonyme et gratuit depuis un téléphone fixe.- Médecins du monde (toutes IST) : www.medecinsdumonde.org/En-France/Prevention-VIH-Hepatites-IST-Tuberculoseet 01 44 92 15 15.- Les centres de planification ou d’éducation familiale (CPEF) :www.planning-familial.org > Où nous trouver ?

• Les numéros d’appel anonymes et gratuits depuis un poste fixe :- Sida Info Services : 0 800 840 800 (24h/24)- Hépatites Info Service : 0 800 845 800 (9h/23h)- Fil Santé jeunes : 0800 235 236 (8h/minuit)- Santé info Droits (droits des malades notamment) :0810 004 333.

• Sans oublier www.info-ist.fr pour en savoir plus sur les IST.

Je vis avec mon copain Jocelyn depuis 4 ans. Au bout de 6 mois de relation, on a voulu arrêterle préservatif. Du coup, j’ai proposé à Jocelyn d’aller faire le dépistage ensemble, mais il n’étaitpas très chaud ! Il disait qu’il était sérieux et que ça ne servait à rien. J’ai insisté car c’était très

important pour moi d’être sûre à 100% ! Nous sommes allés tous les deux dans un centre de dépistage anonymeet gratuit. Et heureusement ! Jocelyn avait une chlamydiose et ne s’en était pas rendu compte. Il a donc pu se fairesoigner rapidement. Et nous avons continué à mettre un préservatif jusqu’à ce qu’il soit guéri.

LYDIE, 29 ANS“Heureusement que nous nous sommes faits dépister !”

S’informer, se faire aider

© isaiahlove - istockphoto.com

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iST ManifeSTaTionS PoSSiBLeS CoMPLiCaTionS PoSSiBLeS DÉPiSTage

Chlamydiose • écoulements au niveau des organes sexuels et de l’anus• sensations de brûlure• douleurs dans le bas ventre• parfois aucun signe

• risque de stérilité chez la femme• risque de grossesse en dehors de l’utérus• risque de transmission au bébé à la naissance

• prélèvement local• analyse des urines

Gonococcie ou“chaude pisse”

• écoulements ou brûlures au niveau des organes sexuelset de l’anus• brûlures en urinant• douleurs dans le bas ventre

• risque de stérilité• risque de transmission au bébé à lanaissance

• prélèvement local

Hépatite B • jaunisse• fièvre • fatigue anormale• parfois aucun signe

• cancer du foie• cirrhose• risque de transmission au bébé à la naissance

• prise de sang

Herpès • petits boutons douloureux sur la bouche, les organes sexuels,l’anus• démangeaisons

• rechutes (l’infection peut recommencer)• risque de transmission au bébé au momentde l’accouchement

• examen médical• prélèvement local

Papillomavirusou condylomes

• petites verrues sur les organes sexuels ou l’anus • cancer du col de l’utérus• cancer de l’anus

• examen médical

Syphilis • boutons au niveau des organes sexuels, sans douleur• boutons sur la peau• parfois aucun signe

• complications au niveau du cœur, du cerveauet des artères• risque de transmission au bébé à la naissance

• prise de sang

VIH/Sida • fièvre• diarrhées • fatigue anormale• taches sur la peau• parfois aucun signe

• évolution vers la maladie (Sida)• risque de transmission au bébé lors de lagrossesse, de l’accouchement ou del’allaitement maternel

• prise de sang

LES IST LES PLUS FRÉQUENTES

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Page 13: Et la santé, on dit quoi ? N°14 - Mars 2014 - L'afro magazine gratuit

Dr Goudjo : chère Charlène, vous avezraison de poser la question. Au-delà de15 jours, les signes que vous décrivez peuventmarquer le début d’une dépression et pasjuste d’un petit coup de blues passager. Ladépression est une maladie qui se soigne. Sivous constatez que votre ami est plus anxieux,plus fatigué, qu’il se plaint de tout, qu’il dortmoins bien que d’habitude, soyez vigilante.Vous remarquerez peut-être aussi qu’il a moinsconfiance en lui, ou qu’il prend tout mal.

Si votre ami présente certainsde ces signes, encouragez-le àparler et soyez très à l’écoute caril fait peut-être une dépression.Incitez-le en douceur à consulter un médecinpour avoir un avis. Les médecins généra-listes et les psychiatres sont des profes-sionnels de santé qui sont là pour l’aider. Ilspourront lui prescrire, en cas de besoin, untraitement adapté.Sachez aussi que 3 millions de personnesenviron sont touchées par la dépression enFrance, il n’est donc pas seul à vivre cettesituation dont on peut guérir complètement.

Pour en savoir plus sur les solutions, les contactset les bons réflexes à adopter, renseignez-vous surwww.info-depression.fr

Dr Goudjo : cher Honoré, vous avezraison, manger trop salé est mauvaispour la santé. Cela peut favoriserl’hypertension (à partir de 40 ans, lamoitié de la population en souffre !), lesmaladies du cœur et la fragilité des os.

Rappelez-lui que près de 80%du sel que nous mangeonsest déjà dans les aliments,avant même d’être cuisinés.On en trouve beaucoup dans le pain,les fromages, les charcuteries, lescondiments (moutarde, câpres…), maisaussi dans de nombreux plats cuisinés,des conserves et même dans lesbiscuits, les gâteaux et les viennoiseries.Il est donc inutile d’en rajouter.

Conseillez-lui de regarder les étiquetteset de choisir les produits les moinssalés. Encouragez-le aussi à goûter sesplats avant de les saler par réflexe, et à

ne pas mettre la salière surla table.Pensez aux herbes aromatiques (basilic,persil, thym…) : ça donne du goût etc’est très bon !

epuis plus d’unmois, mon copains’est renfermé.

Il a aussi du mal à sese lever le matin pouraller à son travail qui,d’habitude, le passionne.Dois-je m’inquiéter ?

charlène, 28 ans

on père ajoutetoujours du selà ses plats pour

leur donner du goût.Je sais que ce n’est pasbon pour sa santé maisque puis-je lui dire pour leconvaincre de moins saler ?

Honoré, 25 ans

Dr. Goudjo

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RéPOND à vOS quESTiONS

DéPression et hyPertensionDans ce numéro, Et la santé, on dit quoi ? a sélectionné pour vous deux questionsde santé qui vous préoccupent : la dépression et l’hypertension.

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QUesTIons/RéPonses

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Manger des fruits et des légumes,c’est le mieux pour rester en bonne santé.profitez duprintemps pour revoir vos habitudes alimentaires et redécouvrir les fruits et légumes desaison. Faciles à cuisiner, très bons et pas chers : 5 raisons et façons de consommervos 5 portions de fruits et légumes par jour !

FRuiTS ET LéGuMES

LUTTER CoNTRE LEs MALADIEsConsommer 5 portions de fruits et légumespar jour, c’est aussi le secret d’une bonnesanté. Ils aident votre corps à se défendrecontre les infections. Ils diminuent les risquesde développer certaines maladies comme lescancers, les maladies du cœur, l’obésité oule diabète. Enfin, ils sont peu caloriques etpeuvent être consommés par toute la familleà tout moment de la journée.

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la santé Dans son assiette

GARDER LA FoRMELes fruits et légumes contiennent de nombreuxéléments comme les vitamines, le magnésium…Ces nutriments participent au bon fonctionnementde notre corps et apportent équilibre et énergie.Ce qui est important en plus des fruits et légumes,c’est de manger équilibré : des féculents àchaque repas, de la viande, du poisson ou un œufune à deux fois par jour. Sans oublier les produitslaitiers, trois fois par jour ! (voir visuel ci-contre)

RÉGALER ToUTE LA FAMILLEAvec les fruits et légumes, faites plaisir à vosenfants. Un peu d’imagination, une touche deprésentation et le tour est joué !… Par exemple,

cuisinez les légumes en salade, en gratin,en purée, en soupe ou à la vapeur avec

une noisette de beurre et quelquesherbes ou des épices. Vous pouvez

aussi les mélanger à des pâtesou à du riz. Dégustez les fruits

frais ou cuits, en compoteou mixés, ou mélangés

en salade ou dans unfromage blanc s’ilssont bien mûrs...Idéal en dessertcomme au goûter !

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UNE poRTIoN, C’EsT :

AChA,31 ANs,2 ENFANTs.

“Je fais des assiettespleines de couleurs”

Comme tous les enfants,mes garçons aiment bienle dessert et le goûter...

Mais, pour leur santé, je ne veux pasqu’ils mangent trop de sucre !Pas toujours simple ! Mon truc :préparer des assiettes appétissantesavec des fruits de différentescouleurs (pommes/orange ;banane/mangue…). Et à la placedes sodas ou des jus en bouteille,je leur ai appris à se préparer uneorange pressée ou des fruits mixés.Ils adorent !

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plus d’infos surManger bouger www.mangerbouger.fr >Bien manger > La fabrique à menus

!Ce n’est pas parce que certainsproduits sont aromatisés aux fruits,qu’ils sont bons pour la santé.Les yaourts parfumés, les gâteauxaux fruits, les jus de fruits en bouteilleou encore les sodas sont de vraisfaux amis ! Même si vos enfants lesadorent, ils sont souvent très richesen sucre et pauvres en vitamines,minéraux et autres fibres. Ils neremplacent pas une portion de fruit.Attention également aux plats cuisinés :même à base de légumes, ils sontsouvent riches en matières grasseset en sel et pauvres en légumes.Rien ne vaut les petits plats maison !

5 portions ?CoMMENT MANGER

VARIER sEs MENUsà Chaque saison sa variété de fruits et légumes.Profitez-en pour changer vos menus. Au printemps,le concombre et les carottes râpées ou artichautssauce vinaigrette en entrée. Accompagnez vosplats d’une bonne jardinière (haricots verts, petitsoignons, pois, carottes), d’un gratin courgettes/patates douces, d’une purée d’igname ou d’unconcentré tomates/aubergines. Au dessert, faitesdes assiettes pleines de couleurs avec pomme,fraise, mangue et melon en dés mélangés à du laitou du yaourt, ou en brochettes. N’oubliez pas lesagrumes : orange, citron, pamplemousse, ni leskiwis, fondants et juteux !

FAIRE DEs ÉCoNoMIEsOn peut bien manger sans trop dépenser ! Pourcommencer, pensez toujours à préparer votreliste de courses avec ce qu’il vous faut. ensuite,achetez vos fruits et légumes frais, mais aussi enconserve ou surgelés si c’est plus avantageux.ils sont tout aussi bons pour la santé ! Préférezles fruits et légumes de saison en les choisissantbien mûrs. Ils sont moins chers et bien meilleurscar ils n’ont pas été forcés à pousser hors saison.Enfin, si vous pouvez faire les marchés, allez-y à lafin : les commerçants bradent leur prix!

Attention aux amis !faux

une portion, c’est :

80/100 grammes

de fruit ou de légume,

autrement dit,ce qui

tient dans une main

ou 2 cuillères à soupe.

bIen-ÊTRe

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Page 16: Et la santé, on dit quoi ? N°14 - Mars 2014 - L'afro magazine gratuit

Binta a 23 ans.Comme des millions d’autres filles et jeunes filles,elle a subi l’excision,le mariage forcé, les violences.Trois ans après son arrivée en France,elle raconte sonretour à la vie, son combat pour les femmes.

HiSTOiRE D’uNE RéPARATiON

blessures De Femme

J e suis née en Gui-née. J’ai perdu mesparents très jeune.Nous étions plusieursenfants et c’est un demes oncles qui nous

a élevés. Comme je devais faireles tâches ménagères, j’allais àl’école quand je pouvais.

Quand j’ai eu 11 ans, mon onclea exigé que je sois excisée. J’aivécu des souffrances terribles.Quelques années plus tard, ilm’a forcée à me marier avec unhomme beaucoup plus âgé quemoi. J’étais un objet entre sesmains. Il me battait, mon corpsa subi des brûlures et des lacéra-tions. Et il me forçait à avoir desrelations sexuelles. J’ai fini paravoir un enfant. J’ai décidé dem’enfuir.

J’ai réussi à rejoindre une amiede la famille. Elle m’a accueillieet a gardé mon bébé pour que jepuisse partir en France. Mon marime cherchait, j’étais en danger.On m’a payé le billet d’avion, et jesuis arrivée à Paris. à l’aéroport,j’ai rencontré une femme quiparlait ma langue. Elle m’a aidéeet conduite le lendemain àFrance Terre d’Asile. J’ai connul’hébergement d’urgence, la rue,puis l’hôtel. Chaque nuit, je fai-sais des cauchemars sans fin.

france Terre d’asile m’a orien-tée vers Parcours d’exil. Là, j’airencontré des psychologuesqui m’ont écoutée, parlée, soi-gnée. Avec le temps, j’ai reprisdes forces. J’ai aussi décidé defaire la réparation de l’excision.

C’est un choix difficile car dansmon pays, une femme non exci-sée est sale. Mais on m’a expli-qué que ça ne l’était pas, quemon corps m’appartenait et quej’avais subi de graves mutilations.Après l’opération, j’ai retouvé lapartie qu’on m’avait enlevé. Mesrègles sont revenues et je ne res-sens plus ces douleurs…

J’ai intégré le groupe de parolesur les mariages forcés. En dis-cutant avec les autres femmes,j’ai eu envie d’aller plus loin,d’aider celles qui subissent desviolences. J’ai parlé au docteurDuterte* de mon projet d’asso-ciation, et presque toutes lesfemmes du groupe ont acceptéd’en faire partie. Un jour, j’es-père, une antenne s’ouvrira danschaque pays d’Afrique. Maisnous avons besoin de fondspour cela.

aujourd’hui, j’ai mon statut deréfugiée. J’ai un logement etje m’occupe d’enfants. Je vaisreprendre mes études de journa-lisme et continuer à m’occuperde l’association. Dès que j’auraima carte de séjour, je ferai venirmon enfant.J’ai eu la chance de rencontrerles bonnes personnes. J’ai dé-couvert que d’autres femmesavaient subi les mêmes choses.Parler, c’est une clé de la recons-truction ! Et quand on a vécu ceque j’ai vécu, on se bat ! Le meil-leur est à venir.

* Pierre Duterte est médecin,psychothérapeute, fondateur et directeurde Parcours d’exil

Parler, c’est une clé dela reconstruction !Et quand on a vécu ceque j’ai vécu, on se bat !

aDreSSeS UTiLeS• Parcours d’exil : 12 rue de la Fontaine au Roi,75011 Paris. 01 45 33 31 74 et www.parcours-exil.org• Gynécologues sans frontières :02 53 48 46 35 et http://gynsf.org• France Terre d’asile :01 53 04 39 99 et www.france-terre-asile.org• Le GAMS : 01 43 48 10 87 et www.federationgams.org• 3919 : Violences femmes info (gratuit depuis unposte fixe)

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Née en 1964 au Congo, Cécile Kyenge grandit dans une famillenombreuse où l’école est une priorité. à 18 ans, elle part faireses études en Italie, où elle doit travailler pour vivre et payer sescours de médecine. En 1995, quand elle se marie, elle obtient lanationalité italienne. Forte de son parcours de femme immigrée,Cécile Kyenge se lance dans la politique en 2004 auprès dela gauche démocrate. D’abord conseillère municipale puisdéputée, elle est nommée ministre de l’Intégration en 2013.Femme politique, médecin et mère : elle est la première femmenoire membre d’un gouvernement italien.

Son combat pour l’intégrationDepuis son élection, Cécile Kyenge reste déterminée face aux attaques racistes dont elle est victime, y comprisau sein du gouvernement. Engagée contre les discriminations et pour le respect des droits humains, elle a aussiparticipé à la campagne de l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) et a été à l’origine de plusieursmanifestations de soutien. Aujourd’hui, elle continue sa lutte contre le racisme qui gagne une partie de la sociétéet mène en particulier deux combats : faire abolir le délit de clandestinité et établir le droit du sol pour les enfantsnés en Italie de parents immigrés. Pour elle, la mixité d’un pays est une chance et l’intégration une condition depaix sociale. Convaincue, Cécile Kyenge rappelle : « Je suis noire, et je le répète avec fierté ».

Ellen Johnson Sirleaf est née en 1938 au Libéria. Diplômée de l’Université deMonrovia, elle finit ses études (économie et administration publique) à Harvard en1971. Dès 1972, elle commence sa carrière politique dans son pays au ministèredes Finances. Après le coup d’état de 1980, elle doit fuir le Libéria et travaille notam-ment pour l’ONU et la banque mondiale aux États-Unis. En 2005, elle se présenteaux élections présidentielles de son pays. Elle devient en janvier 2006 la premièrechef d’État femme en Afrique et est réélue en 2012. Le défi qui l’attend est immense.

Maintenir la paix au LibériaEllen Johnson Sirleaf doit faire face au terrible héritage de 14 ans de conflits :250000 morts, des milliers d’enfants soldats, des crimes de guerre sur lapopulation et un pays à redresser entièrement. Elle doit relancer l’éducation et l’éco-nomie, mais aussi lutter contre la corruption et veiller au maintien de la paix faceaux anciens chefs de guerre. Parmi ses priorités : la santé, ainsi que les droits desfemmes, qui jouent un rôle capital dans la construction et le maintien de la paix. Une loi faisant du viol un délitest votée, et un tribunal spécial est créé pour juger les violences sexuelles. En 2011, elle reçoit le prix Nobelde la paix avec deux autres femmes africaines (Eymah Gbowee du Libéria, et Tawakkul Karman du Yémen).Elle a aussi reçu le prix Indira Gandhi de la Paix, du Désarmement et du Développement en 2012.

Cécile Kyenge

MInIStRe de l’IntÉGRAtIon en ItAlIe

Ellen Johnson Sirleaf

pRÉSIdente du lIBÉRIA

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Zoom sur Ellen Johnson sirleaf et Cécile Kyenge, deux femmes politiques engagéespour le respect des droits de l’homme et pour la paix.

ELLEN JOHNSON SiRLEAF ET CéCiLE KYENGE

engagées Pour la Paix

AfRIQUe en mARche

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Page 18: Et la santé, on dit quoi ? N°14 - Mars 2014 - L'afro magazine gratuit

Fondée en 2004, Drépavie est une association de lutte et desoutien contre la drépanocytose. Rencontre avec Angy Bolzli,la secrétaire générale.

COMBATTRE LA DRéPANOCYTOSE

association DréPaVie

Angy bolzli

Secrétaire générale de Drépavie

Laetitia, 23 ans“ La drépanocytose n’est pas qu’une « maladie de Noirs » ! ”Ma mère a su que j’avais la drépanocytose à ma naissance. Je manquais régulièrementl’école à cause des crises, mais je rattrapais toujours le retard. Je suis aujourd’hui en3e année d’école d’infirmière.

J’ai connu Drépavie au lycée, en faisant des recherches sur Internet pour un devoir sur ladrépanocytose. J’ai repris contact avec elle par la suite. Au cours d’une rencontre quel’association organisait, j’ai pu parler de ce que je vivais, et surtout à accepter la maladie.Drépavie m’a aussi aidée à faire des démarches auprès de la MDPH* à avoir ma carte de prioritéaux personnes handicapées. Et la responsable, Corinne Liégeois, m’appelle souvent. De mon côté,j’essaie de répondre aux questions posées sur le forum Internet de Drépavie. Il faut être entouré, d’autant quebeaucoup de malades sont rejetés par leur famille.

Ce qui me semble très important, c’est d’arrêter de dire que la drépanocytose est une « maladie de Noirs » ! Carelle peut concerner tout le monde, et le métissage accentue cela. J’ai des amies blanches, qui ont découvert à lanaissance de leur bébé qu’il avait une drépanocytose. Cela pose la question du dépistage pour tous.*Maison départementale des personnes handicapées

Pouvez-vous nous rappeler cequ’est la drépanocytose ?La drépanocytose est une mala-die du sang. C’est aussi la maladiegénétique* la plus répandue dansle monde. Chez les personnesmalades, les globules rougessont en forme de croissant au lieu

d’être ronds et souples : ils se bloquent dans lesvaisseaux et empêchent le sang de circuler norma-lement. L’oxygène arrive plus difficilement dans lesorganes du corps.C’est une maladie dont on ne guérit pas, mais aveclaquelle on peut vivre si l’on est bien pris en charge.

Comment l’attrape-t-on ?Cette maladie est héréditaire, ce qui signifiequ’elle se transmet à l’enfant par le père et la

mère. Mais elle n’est pas contagieuse, elle ne setransmet pas d’une personne à une autre.

Quels sont les signes de la maladie ?Les signes sont plus ou moins importants enfonction des personnes. Les manifestations sontune fatigue en raison de l’anémie (manque de fer),des crises douloureuses, des infections… Lescrises douloureuses peuvent être provoquées parla fièvre, le froid, la déshydratation ou des effortsphysiques importants.

existe-t-il un traitement ?On ne peut pas agir sur la cause de la maladie,mais on peut traiter les signes par des compri-més pour soulager la douleur par exemple oudes médicaments qui vont améliorer les globulesrouges. Le suivi médical, les vaccinations, les

* Toutes les caractéristiques transmises par notre père et notre mère sont inscrites dans les gènes de nos cellules, comme dans un programme d’ordinateur.Chaque caractéristique est programmée par deux gènes, l’un venant de la mère et l’autre du père. Si un gène ou les deux sont anormaux, cela peutprovoquer une maladie.

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Page 19: Et la santé, on dit quoi ? N°14 - Mars 2014 - L'afro magazine gratuit

Stéphane, 35 ans“ Avec la drépanocytose, on se sent souvent isolé et incompris”Je suis né drépanocytaire. Mais ma mère s’en est aperçue quand j’ai commencé à faire descrises, à 6 mois. Quand j’étais jeune, la maladie était supportable. Mais avec l’âge, je suissouvent très fatigué et il m’est impossible de faire certains jobs.Je suis menuisier, mais c’est un métier physique que je n’arrive plus à exercer. De plus, avecla drépanocytose, qui est une maladie qui ne se voit pas, on se sent souvent isolé et incompris.

Heureusement, j’ai connu Drépavie lors de manifestations autour de la drépanocytose. L’associationm’a apporté un grand réconfort psychologique. J’ai aussi rencontré d’autres malades avec qui j’ai pu discuter.Je me suis senti écouté et entouré. C’était capital pour aller de l’avant.

antibiotiques et une bonne hygiène de vie permettentd’éviter beaucoup de complications.

Pourquoi avoir créé une association spécifique ?Les malades se sentent souvent isolés. Il est difficile defaire comprendre la souffrance quand il n’y a souventaucun symptôme visible. C’est particulièrement compli-qué quand on travaille.

Que propose l’association Drépavie ?Le but de l’association est de faire connaître la drépano-cytose au grand public et d’aider les personnes qui ensouffrent à mieux vivre avec cette maladie. Nous incitonsaussi au dépistage des enfants et des adultes. Beaucoupde personnes sont en effet porteuses du gène respon-sable de la maladie, mais sans le savoir : elles ne sontpas malades mais elles peuvent transmettre la maladie àleurs enfants.Pour aider les malades à parler et leur faire savoir qu’ils nesont pas seuls, nous organisons aussi des forums de dis-cussion et des rencontres. Et nous orientons les maladesvers les centres de soins spécialisés.

Comment travaillez-vous ?Nous travaillons avec d’autres associations et des centresspécialisés comme l’hôpital Henri Mondor et l’hôpitalTenon (adultes), Robert Debré ou Necker (enfants), etparticulièrement avec le CIDD (Centre d’information et dedépistage de la drépanocytose) où le dépistage est gra-tuit. Nous éditons des brochures et un DVD qui permettentde trouver des conseils et des informations sur la maladie.Et grâce au forum du site Internet, il est possible de discuteren ligne de façon anonyme et d’échanger des informationsavec des personnes du monde entier.

Drépavie : maison des Associations1a pl. des Orphelins, 67000 Strasbourg.• Contact : [email protected]• Site : www.drepavie.orget www.facebook.com/drepavieCIDD : 13, rue Charles Bertheau,75013 Paris. Tél. : 01 45 82 50 00

INFOS PRATIQUES

Le CIDD (Paris 13e) est spécialisé dansle dépistage de la drépanocytose

Documents de l’association Drépavie, téléchargeables sur le site drepavie.org

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EN SAVOIR PLUS• Caisse primaire d’assurance maladie :adresses sur www.ameli.fr/assures, rubrique Votre caisseou par téléphone au 36 46 (60 ct d’€/mn).• Le site du bilan de santé www.bilansante.fr

PoUrQUoi faire Un BiLan De SanTÉ ?La santé, ça s’entretient, il ne faut pas attendre d’êtremalade pour faire le point ! Avec un bilan de santé,vous pouvez repérer très tôt les petits tracas inhabi-tuels et du coup, les traiter rapidement si nécessaire.Mieux vaut prévenir que guérir !

QUi PeUT faire Un BiLan De SanTÉ ?Si vous êtes au régime général de la Sécurité sociale,ou si vous bénéficiez de la CMU (Couverture mala-die universelle) ou de l’AME (Aide médicale état),vous pouvez faire un bilan de santé gratuit tous les5 ans, et même plus souvent si votre état de santé lenécessite. Contactez votre Caisse primaire d’assu-rance maladie. Vous recevrez un questionnaire médi-cal à remplir et à apporter le jour du bilan.

CoMMenT Se DÉroULe Un BiLan De SanTÉ ?Le jour du bilan de santé, venez à jeun (sans avoirmangé ni bu). Prévoyez environ 3 heures, car lebilan comprend notamment des analyses médicales(sang, urine), un contrôle du poids, de la taille, de lavue, un examen des dents et du cœur…

D’aUTreS eXaMenS PeUVenT-iLS êTre faiTS ?

en fonction de votre âge, de vos antécédentsfamiliaux et de votre pays d’origine, plusieurstests de dépistage pourront être recommandés.Veillez à bien les faire car en cas de résultat positif,vous pourrez être soigné immédiatement et éviterdes complications graves.

• Le Vih/Sida et les hépatites (B et C). Trèsprésentes en Afrique et en Asie, ces infectionssexuelles doivent être détectées le plus tôtpossible pour être soignées.

• La tuberculose. Très contagieuse, elle touchebeaucoup les personnes originaires d’Afrique etatteint le plus souvent le poumon. Elle peut êtreguérie si elle est correctement dépistée et traitée.Il existe un vaccin recommandé dès la naissance.

• Des maladies parasitaires, comme la bilharziose,qui s’attrapent via une eau contaminée. Là aussi, ilexiste des tests simples et efficaces.

• Le cancer du col de l’utérus (femmes de 25à 65 ans) et le cancer du sein (à partir de 50 ans).On peut les détecter et les soigner avant qu’ils nedeviennent graves.

• Le saturnisme, une intoxication due au plombcontenu dans certaines peintures qui peut être gravechez les enfants de moins de 6 ans. Vous pouvezfaire le dépistage dans un centre de PMI (protectionmaternelle infantile) ou dans un laboratoire.

Enfin, surtout si vous traversez une période difficile,pensez à parler des problèmes que vous rencontrez :sommeil perturbé, tristesse, fatigue, concentrationou mémoire en baisse, moments de panique oud’angoisse. Vous pourrez vous faire aider par unmédecin ou un psychologue.

DRoITs / DémARches

Le bilan de santé, c’est rapide, gratuit et essentiel pour rester en bonne santé.Qui peut faire un bilan de santé ? pourquoi est-ce important ? Comment procéder ?

uN GESTE DE PRévENTiON

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pour vous aider à prendre soin de votre santé et de celle de vos proches, deux sitesà consulter sans modération : Tabac info service et Alcool info service.

DEux SiTES POuR SE FAiRE AiDER

alcool et tabac

arrêter de fumer, ce n’est pas toujours simple. et pour-tant, c’est possible avec l’aide de Tabac-info-service.fr. Lesite vous propose des services pratiques et personnaliséspour vous accompagner.

• Vous avez une question à poser ? La nouvelle rubrique« Vos questions/nos réponses » vous permet de poser desquestions par email à un tabacologue. Vous pourrez aussilire les échanges d’autres Internautes avec le tabacologue,classés par thèmes (tabac et sport, tabac et grossesse…).

• et pourquoi pas un coach, pour vous soutenir, vous encourager ? Avec le coaching par email, gratuit etpersonnalisé, vous serez accompagné tout au long de votre démarche. L’idéal : s’inscrire 15 à 20 jours avant decommencer pour être prêt le jour J !• enfin, ne restez pas isolé ! Avec la rubrique « Témoignage », vous retrouverez les parcours d’autres fumeurs quiessayent d’arrêter ou y sont parvenus, et pourrez aussi, si vous le souhaitez, raconter votre histoire.www.tabac-info-service.fr

Un de vos proches a du mal à se passer d’al-cool et cela vous inquiète ? Vos enfants com-mencent à sortir ou organisent une soirée ?Le site alcool-info-service peut vous aider.

Chacun a un proche, un parent, un ami, dont laconsommation d’alcool peut sembler excessive.Le site alcool-info-service consacre une rubriqueentière à ce sujet délicat, avec des conseils surla meilleure façon d’intervenir. Dans la rubrique« L’alcool et vos proches », vous trouverez :• Des informations pour vous aider à repérer lessignes qui doivent vous alerter : changementd’humeur, nervosité, sommeil perturbé, achatd’alcool important…• Des conseils pratiques, pour vous aiderà gérer des situations concrètes. Par exemple,si vos ados préparent une fête à la maison,comment les sensibiliser aux risques de laconsommation d’alcool ? Ou comment les aiderà préparer leur soirée ?

• Un espace « aider et être aidé », spécialement pour vousqui voulez aider un proche. Comment entamer le dialogue aveccette personne ? Comment l’accompagner, sachant qu’une par-tie du chemin, lui seul peut le faire ? Il est fort probable quevous aussi, vous aurez parfois besoin de soutien à certains mo-ments. Car votre mission n’est pas facile, d’autant plus s’il s’agitd’une personne de la famille. Vous trouverez des infos sur lesdémarches et les contacts utiles (centre de soins, spécialiste…).www.alcool-info-service.fr

Alcool-info-service.fr

SAVoIR AIdeR un pRoCHe

Tabac-info-service.fr

ARRÊteR de FuMeR : C’eSt poSSIBle

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gla recette de Alam Zafar

chef au restaurant le nilaja

sous l’œil attentif de Ndeye Fatou Ndoye, la créatrice.

17, rue de la Forge Royale, 75011 Paris, Tél. : 01 43 73 53 15

www.lenilaja.com, [email protected]

Kedjenou de poulet (Côte d’IvoIre)Plat pour 4 à 6 personnes

ingRéDients• 1 poulet fermier de 1,5 kg(variante : pintade)• 3 gros oignons• Ail : 100 g• Carottes : 200 g• Céleri branche : 100 g• 3 poivrons (1 vert, 1 jaune,1 rouge)• Tomates pelées en conserve : 400 g• Gingembre : 30 g• 1 piment vert• Sel• Poivre• Bouillon cube

AccoMpAgneMent• Attiéké frais (couscous demanioc) : 600 g dans les épiceriesafricaines et asiatiques

PrÉParaTion (1h environ)

• Nettoyer le poulet fermier et lecouper en 8.• Éplucher et couper grossière-ment les oignons.• Éplucher l’ail.• Éplucher les carottes. Les laveret les couper en biais de 4 mm.• Laver le céleri et l’effeuiller.Couper la tige en biais de 4 mmd’épaisseur.• Laver, couper en deux et éviderles poivrons. Garder une moitiéentière et couper l’autre moitié enlamelles puis en cubes.• Ouvrir la boîte de tomatespelées.

Préparation du kedjenou• Dans un mixeur, mixer ensemblele gingembre, le piment vert, l’ail,les oignons, les demi poivrons, lecéleri (sans la tige).

• Chauffer à blanc à feu vif la mar-mite ou le faitout. Lorsque la mar-mite est bien chaude, faire saisirles morceaux de poulet, puis ajou-ter les légumes mixés. Couvriret laisser cuire pendant 10 mn àfeux doux pour faire ressortir lejus du poulet ; remuer de tempsen temps.

• Ajouter les tomates pelées avecleur jus et 30 cl d’eau. Remuer letout. Goûter avant d’assaisonner.Puis couvrir et laisser mijoter le toutà feu doux pendant 20 mn.

• Ajouter le reste des légumes enmorceaux, puis continuer la cuis-son pendant 20 mn en remuant detemps en temps. Veiller à garder lebouillon bien fluide et rectifier avecde l’eau selon votre goût.

Préparation de l’attiékéPendant ce temps, placer l’attiékédans un couscoussier et cuire à lavapeur pendant 20 mn.

Servir le kedjenou dans uneassiette creuse, accompagné del’attiéké. Bon appétit.

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Astuce sAntéAssocier légumes et féculents,c’est la base d’un repas équilibré.

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ADResses UTILes

Vous souhaitez avoir des renseignements sur les méthodes de contraception ?Vous envisagez de changer de contraception ? Des conseillères sont à votre écoutedans ces centres.

les centres De PlaniFicationet D’éDucation Familiale (cPeF)

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IIeMfPf10, rue Vivienne75002 PARIS01 42 60 93 20Mail : [email protected] Internet : www.planning.familial.org

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hôpital LariboisièreSecteur violet – Maternité2, rue Ambroise Paré75010 PARIS01 49 95 62 4101 49 95 65 65 (standard)

hôpital Saint-LouisBâtiment Principal1, avenue Claude Vellefaux75010 PARIS01 42 49 91 3901 42 49 49 1801 42 49 49 49 (standard)(Consultations sur rendez-vous)

XIIeCentre médico-social de l’o.S.e.Œuvre de secours aux enfants25, boulevard de Picpus75012 PARIS01 48 87 87 85

hôpital P. rouquès6, rue Lasson75012 PARIS01 53 36 41 08

hôpital Saint-antoineBâtiment CouvelaireConsultation maternité porte 5184, rue du Faubourg Saint-Antoine75012 PARIS01 49 28 27 3101 49 28 20 00 (standard)

Planning familialhôpital Trousseau6, rue Lasson75012 PARIS01 44 73 51 20 - 01 44 73 51 3001 44 73 74 75 (standard)

XIIIeMfPf94, boulevard Masséna – Tour Mantoue75013 PARIS01 45 84 28 25 - 01 42 60 93 20

hôpital de la PitiéService Maternité47-83, boulevard de l’Hôpital75013 PARIS01 42 17 77 12 ou 01 42 17 77 1301 42 17 60 60 (standard)

hôpital de la PitiéPavillon Mazarin47-83, boulevard de l’Hôpital75013 Paris01 42 16 02 04 - 01 42 16 52 27

XIVe

hôpital Saint-Vincent de PaulConsultation gynécologie obstétrique82, avenue Denfert-Rochereau75014 PARIS01 40 48 88 83

hôpital BroussaisCentre d’OrthogénieSecteur Bleu – Porte 8 – 1er étage96, rue Diderot75014 PARIS01 43 95 90 60 01 43 95 90 61

XVe

Mgen - Centre médical178, rue de Vaugirard75015 PARIS01 44 49 28 28 (standard)

hôpital européen g. Pompidou20, rue Leblanc75015 PARIS01 56 09 20 00 (standard)01 56 09 30 32

XVIIeD.f.P.e27, rue Curmonsky 75017 PARIS01 48 88 07 28

XVIIIeD.f.P.e.Pôle santé Goutte d’or2ème étage 16-18, rue Cavé 75018 PARIS01 53 09 94 25

hôpital BichatConsultation gynécologie obstétrique46, rue Henri Huchard 75018 PARIS01 40 25 76 93 - 01 40 25 80 80 (standard)

XIXe

Centre médico-social - PMi - Mineurs deParisAssociation Enfance et Famille6 bis, rue Clavel 75019 PARIS01 44 52 57 10

D.f.P.e.Gaston Tessier12, rue Gaston Tessier 75019 Paris01 40 38 84 70

XXe

hôpital TenonRez-de-Chaussée maternité4, rue de la Chine 75020 PARIS01 56 01 68 52

LYon

CPef Lyon 915 rue de Bourgogne69009 LYON04 37 50 24 59

mARseiLLeLe planning familial 13106, Boulevard National13003 MARSEILLE04 91 91 09 39 (accueil du lundiau vendredi à partir de 14 h et lundi matin)[email protected]

À noterPour plus d’information et pour avoirles coordonnées des organismes présentsprès de chez vous, rendez-vous surwww.choisirsacontraception.fr

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