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États-Unis dans la Première Guerre mondiale La situation des États-Unis pendant la Première Guerre mondiale est souvent mal connue et mal com- prise en Europe. Lors du vote de la déclaration de guerre officielle, le 6 avril 1917, par le Congrès des États-Unis, ceux-ci sont déjà engagés aux côtés des démocraties et de nombreux citoyens américains combattent aux côtés - mais non au sein - de la Triple-Entente. Alors que le traité de Brest-Litovsk sur le Front de l'Est permit aux Empires centraux de concentrer leurs forces sur un seul front et de disposer d'une supériorité numé- rique temporaire grâce à laquelle ils purent lancer des offensives importantes en France au printemps 1918, l'arrivée de l'American Expeditionary Force sur le ter- rain fut l'une des clés de la victoire de la Triple-Entente. Lors de l'armistice, le 11 novembre 1918, environ 2 mil- lions de soldats américains étaient en France répartis dans 42 divisions, dont 1 million déjà engagés dans les com- bats. Deux autres millions étaient aux États-Unis dans les camps d'entraînement. Les plans prévus par Foch, Pétain et Pershing pour 1919 prévoyaient l'engagement de 4,5 millions de soldats américains dans les offensives de la victoire qui les mèneraient au cœur de l'Allemagne. 1 L'entrée en guerre des États- Unis C'est avant tout parce que cette guerre est fondée sur des principes que l'opinion publique américaine et les di- rigeants américains prennent la décision, au printemps 1917, d'entrer dans la guerre. C'est la guerre du droit, de la liberté et de la démocratie, des valeurs qui sont le fondement des États-Unis. 1.1 Les raisons de l'engagement des États- Unis À la suite de la déclaration par l'Allemagne, en jan- vier 1917, de la « guerre sous-marine à outrance » [1] , qui étendait la guerre sous-marine aux navires neutres commerçant avec l'Entente et achevait de compromettre la liberté des mers ; et, dans une moindre mesure, de l'interception par les services de renseignements britan- niques d'un télégramme adressé par le ministre allemand des Affaires étrangères, Zimmermann, à son ambassa- deur à Mexico, qui lui demandait de négocier une alliance avec le Mexique tournée contre les États-Unis : « Une al- liance sur les bases suivantes : faire la guerre ensemble, Un soldat américain de la Première Guerre mondiale (on les ap- pelle alors doughboys -- ou sammies en France) en 1918. faire la paix ensemble, large soutien financier et accord de notre part pour la reconquête par le Mexique des territoires perdus du Texas, du Nouveau-Mexique et de l'Arizona ». Le 23 février 1917, alors que la guerre sous- marine a débuté depuis près d'un mois, le ministre des Af- faires étrangères britannique, lord Balfour, communique le contenu du télégramme à l'ambassade des États-Unis. Le lendemain, le président des États-Unis, Woodrow Wil- son, en prend connaissance et décide d'en informer son opinion publique par voie de presse. Le 1 er mars, le té- légramme fait la “une” de tous les quotidiens américains. L'émotion est alors immense. L'Amérique décide de dé- fendre ses principes. Woodrow Wilson demande au Congrès le 2 avril 1917 de déclarer officiellement la guerre à l'Empire allemand. Le 6 avril 1917, le Congrès américain vote « la re- 1

États-Unis Dans La Première Guerre Mondiale

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  • tats-Unis dans la Premire Guerre mondiale

    La situation des tats-Unis pendant la PremireGuerre mondiale est souvent mal connue et mal com-prise en Europe. Lors du vote de la dclaration de guerreocielle, le 6 avril 1917, par le Congrs des tats-Unis,ceux-ci sont dj engags aux cts des dmocraties etde nombreux citoyens amricains combattent aux cts -mais non au sein - de la Triple-Entente.Alors que le trait de Brest-Litovsk sur le Front de l'Estpermit aux Empires centraux de concentrer leurs forcessur un seul front et de disposer d'une supriorit num-rique temporaire grce laquelle ils purent lancer desoensives importantes en France au printemps 1918,l'arrive de l'American Expeditionary Force sur le ter-rain fut l'une des cls de la victoire de la Triple-Entente.Lors de l'armistice, le 11 novembre 1918, environ 2 mil-lions de soldats amricains taient en France rpartis dans42 divisions, dont 1 million dj engags dans les com-bats. Deux autres millions taient aux tats-Unis dans lescamps d'entranement. Les plans prvus par Foch, Ptainet Pershing pour 1919 prvoyaient l'engagement de 4,5millions de soldats amricains dans les oensives de lavictoire qui les mneraient au cur de l'Allemagne.

    1 L'entre en guerre des tats-Unis

    C'est avant tout parce que cette guerre est fonde surdes principes que l'opinion publique amricaine et les di-rigeants amricains prennent la dcision, au printemps1917, d'entrer dans la guerre. C'est la guerre du droit,de la libert et de la dmocratie, des valeurs qui sont lefondement des tats-Unis.

    1.1 Les raisons de l'engagement des tats-Unis

    la suite de la dclaration par l'Allemagne, en jan-vier 1917, de la guerre sous-marine outrance [1],qui tendait la guerre sous-marine aux navires neutrescommerant avec l'Entente et achevait de compromettrela libert des mers ; et, dans une moindre mesure, del'interception par les services de renseignements britan-niques d'un tlgramme adress par le ministre allemanddes Aaires trangres, Zimmermann, son ambassa-deur Mexico, qui lui demandait de ngocier une allianceavec le Mexique tourne contre les tats-Unis : Une al-liance sur les bases suivantes : faire la guerre ensemble,

    Un soldat amricain de la Premire Guerre mondiale (on les ap-pelle alors doughboys -- ou sammies en France) en 1918.

    faire la paix ensemble, large soutien nancier et accordde notre part pour la reconqute par le Mexique desterritoires perdus du Texas, du Nouveau-Mexique et del'Arizona . Le 23 fvrier 1917, alors que la guerre sous-marine a dbut depuis prs d'un mois, le ministre des Af-faires trangres britannique, lord Balfour, communiquele contenu du tlgramme l'ambassade des tats-Unis.Le lendemain, le prsident des tats-Unis, Woodrow Wil-son, en prend connaissance et dcide d'en informer sonopinion publique par voie de presse. Le 1er mars, le t-lgramme fait la une de tous les quotidiens amricains.L'motion est alors immense. L'Amrique dcide de d-fendre ses principes.Woodrow Wilson demande au Congrs le 2 avril 1917de dclarer ociellement la guerre l'Empire allemand.Le 6 avril 1917, le Congrs amricain vote la re-

    1

  • 2 1 L'ENTRE EN GUERRE DES TATS-UNIS

    Le prsident Wilson devant le Congrs, annonce la rupture desrelations ocielles avec l'Allemagne. 3 fvrier 1917.

    Revers du grand sceau des tats-Unis d'Amrique.

    connaissance de l'tat de guerre entre les tats-Unis etl'Allemagne . Lorsqu'il dit dans le mme discours[2] : L'Amrique doit donner son sang pour les principes quil'ont fait natre [3], c'est aux idaux dfendus par lesPres fondateurs des tats-Unis, ceux qui sont crits dansla Dclaration d'indpendance et dans la Constitution,qu'il fait rfrence[4]. L'ide amricaine, la motivation deleur engagement pour nir le job [5] en Europe, est deconcrtiser l'idal de leur cration qui est inscrit sur legrand sceau des tats-Unis d'Amrique : Novus OrdoSeclorum ( Un nouvel ordre dans l'Histoire ).Andr Kaspi rapporte qu'en outre, les tats-Unis taientrticents sengager aux cts de lEntente car si celle-ci regroupait les dmocraties occidentales (France etGrande-Bretagne), l'Empire russe, au niveau institution-nel, ne dirait pas de lEmpire allemand, aurait organi-s des pogroms contre les Juifs, opprim les Polonais (aupoint qu'en 1908, Chicago soit la troisime ville polonaisedu monde, aprs Varsovie et Lodz), et de faon gn-rale tait jug autoritaire et thocratique. Or, la rvolution

    russe met n la Triple-Entente, ce qui encourage le rap-prochement des tats-Unis[6].

    1.2 Participation amricaine avant l'entreen guerre

    Ds aot 1914, la politique ocielle de stricte neutrali-t est conteste par un certain nombre de citoyens am-ricains qui dsirent manifester leur sympathie pour laFrance et ses allis et les ides pour lesquelles ils com-battent. En eet, la France reprsente alors la libert quilutte contre les monarchies autoritaires des Empires cen-traux. Lcrivain amricain Henry James, par exemple, adcid de devenir britannique en raction la neutralitinitiale des tats-Unis face la Premire Guerre mon-diale.Un manifeste sign par Blaise Cendrars, crivaind'origine suisse, parut dans toute la presse appelant lestrangers rsidant en France sengager dans l'armefranaise. De mme la colonie amricaine de Paris lanceun appel l'engagement volontaire dans l'arme fran-aise.De jeunes amricains, pris de libert, habits par l'espritd'aventure, taient prts en dcoudre en sengageant auxcts de la France. Mais rpondre cet appel n'tait pasaussi simple ; les tats-Unis n'taient pas en guerre contrel'Empire allemand, et tout citoyen amricain se mettantau service d'une puissance trangre perdait ses droitset sa nationalit. L'ambassadeur des tats-Unis Parisleur soua la solution : ils devaient soit sengager commecombattants dans la Lgion trangre, soit comme non-combattants dans les services ambulanciers volontaires.Les volontaires amricains, environ une cinquantainedont Alan Seeger, sont engags au rgiment de marchedu 2e rgiment tranger, qui est regroup le 11 novembre1915 avec le rgiment de marche du 1er rgiment tran-ger pour former le rgiment de marche de la Lgiontrangre, l'un des deux rgiments les plus dcors deFrance[7]. Au dbut du mois doctobre 1914, ils furentenvoys en campagne dans le secteur de Reims et ennovembre ils comptaient leur premier tu. Participant l'oensive de septembre 1915 en Champagne, ils y es-suient de lourdes pertes. Par la suite certains quittent laLgion trangre pour tre incorpors dans un rgimentfranais.

    1.3 Les volontaires amricains dansl'aviation

    Article dtaill : Escadrille La Fayette.Parmi ces volontaires amricains, beaucoup taient is-

    sus des classes aises, ils avaient lhabitude de veniren vacances en France, ils avaient les moyens nan-ciers, plusieurs possdaient leurs propres avions et souhai-taient sengager dans l'aviation. En avril 1916, un groupe

  • 1.4 La puissance de lconomie amricaine 3

    Un SPAD S.VII au couleur de l'Escadrille La Fayette expos auNational Museum of the United States Air Force Dayton, Ohio.

    d'Amricains russit former, avec l'aide d'ociers fran-ais, l'Escadrille 124, l'escadrille amricaine basesur l'arodrome de Luxeuil-Saint Sauveur Luxeuil-les-Bains (Haute-Sane). Par la suite, lorsque le nombred'Amricains volontaires dans l'aviation sera trop im-portant pour une seule escadrille, ils seront verss dansd'autres escadrilles. L'ensemble de ces volontaires est tou-tefois regroup sous l'appellation Lafayette Flying Corps.Elle fut ds lors aecte sur direntes zones de combatdans lEst de la France. Le 6 dcembre 1916, l'Escadrilleprend le nom ociel d'Escadrille La Fayette. Le 4 juillet1917, de grandes crmonies sont organises Paris loccasion de la fte nationale amricaine pour clbrerlentre en guerre des tats-Unis et larrive en Francedes soldats amricains. Une dlgation de cette escadrilledle devant les statues de Washington et La Fayette, Paris.Le 15 aot 1917, l'Escadrille La Fayette est cite l'ordrede l'Arme[8]. partir de l'arrive de l'AEF, les pilotes amricains sontreverss dans l'American Air Service.

    1.4 La puissance de lconomie amricaine

    Articles dtaills : Complexe militaro-industriel destats-Unis d'Amrique#Premire Guerre mondiale etJardin de la victoire.

    L'Amrique de la Premire Guerre mondiale n'est pas en-core l'arsenal des dmocraties qu'elle sera pendantla Seconde, cependant lappui conomique et nancierdes tats-Unis se rvle dcisif bien que son complexemilitaro-industriel, hors construction navale, soit balbu-tiant.

    1.4.1 Industrie

    Au niveau motorisation, des vhicules furent fournis ennombre aux Allis par l'industrie automobile amricaine

    alors de loin la plus puissante du monde, ainsi le Corpsexpditionnaire britannique avait la n de cette guerre18 984 ambulances et camions drivs de la Ford T[9].

    1.4.2 Exportations

    Plus la guerre devient longue et totale, plus les pays del'Entente ont recours aux Amricains pour sapprovision-ner en nergie, matires premires, produits industriels etalimentaires. La part des tats-Unis dans les importationsfranaises passe ainsi de 10 % en 1913 avec 848 millionsde francs 30 % en 1916 avec 6 776 millions de francs[10].Durant les premires annes de guerre, lEntente em-prunte 2,3 milliards de dollars alors que les banquesamricaines ne prtent que 26 millions aux puissancescentrales[10]. Aprs la dclaration de guerre, l'aide am-ricaine joue un rle dcisif dans la victoire des Allis.Les puissances de l'Entente obtiennent, d'avril 1917 juin 1920, des prts dont le montant total dpasse plus dedix milliards de dollars, leur permettant de maintenir etmme d'augmenter leurs achats en produits alimentaires,matires premires et matriel de guerre.

    1.4.3 Agriculture

    Deux jardiniers de guerre amricains en 1918.

    En mars 1917, Charles Lathrop Pack organisa aux tats-Unis la Commission nationale du jardin de guerre (National War Garden Commission) et lana la campagnedes jardins de la victoire.Pendant la Premire Guerre mondiale, la production ali-mentaire avait diminu de faon spectaculaire, en parti-culier en Europe, o la main d'uvre agricole avait tmobilise dans les armes et o une partie des fermes res-tantes avaient t dvastes par le conit.Pack conut l'ide que les fournitures alimentaires pour-raient tre grandement augmentes sans faire appel des terres ou de la main d'uvre dj occupes parl'agriculture, et sans recourir de faon signicative auxmoyens de transport ncessaires l'eort de ce conit.

  • 4 2 L'ARRIVE DES FORCES AMRICAINES

    La campagne poussait la mise en culture de terres dispo-nibles, prives ou publiques, autorisant la cration de plusde cinq millions de jardins[11] et la production de denresalimentaires pour plus de 1,2 milliard de dollars la nde la guerre[12].

    1.5 Sabotages allemands aux tats-UnisArticle dtaill : Explosion de Black Tom.Le rseau d'espionnage de l'Empire allemand dirig par

    Le site de Black Tom Island aprs l'explosion.

    Franz von Rintelen eectua plusieurs sabotages sur leterritoire des tats-Unis alors encore neutre pour emp-cher la livraison de matriel amricain aux puissances del'Entente.Dans le New Jersey, le 1er janvier 1915, un incendie eutlieu la fonderie d'acier Roebling Trenton.L'incident le plus spectaculaire eut lieu le 30 juillet 1916lorsque le dpt de munitions de Black Tom Island Jersey City fut dtruit. La dagration fut susante pourbriser les vitres sur une distance de 40 kilomtres, on es-time gnralement sa force 5,5 sur lchelle de Richteret lexplosion endommagea la Statue de la Libert telpoint que la visite du bras et de la torche du btimenten est depuis lors interdite. Les pertes humaines sont es-times entre 4 et 7 victimes et les dgts 20 millionsde dollars de l'poque soit 400 millions de dollars valeur2010.Aprs l'explosion de Black Tom, le 11 janvier 1917, unincendie eut lieu la Canadian Car and Foundry dans lecomt de Bergen qui fabriquait des obus pour la Russieimpriale, la destruction de 300 000 obus de 76 mm ra-srent le site[13].Ces sabotages rent beaucoup pour augmenterl'animosit du peuple amricain contre l'Allemagne.

    2 L'arrive des forces amricainesArticles dtaills : Arme de terre des tats-Unis#Premire Guerre mondiale et United States

    Navy#Premire Guerre mondiale.

    Le 14 mai, le marchal Joseph Jore et le secrtaire la Guerre des tats-Unis, Newton D. Baker, signent unaccord qui prvoit :

    1. L'envoi dun corps expditionnaire (AEF) dont laFrance fournira les armements et munitions encontrepartie de lenvoi des matires premires nces-saires leur fabrication.

    2. Une avant-garde de 16 20 000 combattants seratransporte en France dbut juin. Le gnral Pershingest plac la tte de l'American Expeditionary Force(AEF).

    3. Aussitt que possible les tats-Unis enverront 50000 hommes appartenant aux units techniques (ser-vice automobile, chemin de fer, routes, sant, sub-sistances, etc.) pour prparer l'arrive du gros destroupes.

    2.1 Arrive de Pershing

    Tableau reprsentant le gnral John Pershing lors de son arrive Boulogne-sur-Mer.

    Le 13 juin 1917, 177 Amricains, dont le gnral JohnPershing, commandant en chef du corps expditionnaire

  • 2.3 Lafayette here we are 5

    Le lieutenant-colonel George Patton en France devant d'un FT-17 durant l't 1918.

    dsign aprs la mort subite du gnral Frederick Funs-ton en dbut d'anne, et le capitaine George Patton, d-barquent Boulogne-sur-Mer dans la liesse populaire. Avec leurs uniformes de drap olive, leurs feutres largesbords, leurs ceintures pochettes multiples, cette allure dejeunes cow-boys de l'Ouest amricain, ils apportaient unenote de pittoresque indit dans nos dcors de guerre relatele journal L'Illustration.Le gnral Pershing, plac la tte de l'American Expe-ditionary Force (AEF), a reu les consignes suivantes duprsident Wilson :

    1. Mise sur pied dune arme amricaine indpendante.

    2. L'instruction, commence en Amrique, se termine-ra en France. Quatre divisions d'infanterie sont misesimmdiatement l'instruction. L'instruction des uni-ts amricaines dans la zone des armes sera assurepar des units combattantes franaises.

    Les Franais et les Anglais pensaient intgrer les soldatsAmricains dans leurs units et sous leur commandement.C'est la question de l'amalgame qui va proccuper lesrelations entre allis jusqu' la n de la guerre. Une despremires missions cones Pershing par Wilson est demettre sur pied une arme amricaine indpendante.

    2.2 Mise sur pied des unitsArticle dtaill : American Expeditionary Force.

    Le 28 juin 1917, la 1re division d'infanterie amricaine, The Big Red One (c'est le nom de la division : legrand un rouge , qui correspond son insigne) dbarque Saint-Nazaire.La 1st Infantry Division est la seule unit d'active imm-diatement mobilisable par l'arme amricaine. En eet l'poque il n'y a pas de service militaire aux tats-Unis

    et l'arme active ( Regular Army ) ne compte que 200000 hommes[14].La 2e division d'infanterie amricaine est forme avecd'autres units d'active dont une brigade de Marines.En tout 59 divisions sont mises sur pied en France, 20divisions partir de l'arme fdrale active ( RegularArmy ). Ce sont les divisions numrotes 1st 20th.17 divisions sont mises sur pied partir d'units de lagarde nationale des tats-Unis ( National Guard ), ellessont numrotes de 26th 42nd.Enn 22 divisions sont cres dans le cadre de la mobili-sation, elles prennent les numros de 76th 97th.Les forces ariennes amricaines sont quasiment inexis-tantes en 1917, le United States Army Air Service crle 24 mai 1918 opra 45 escadrons et 740 avions lors del'armistice [15].

    2.3 Lafayette here we areLe 4 juillet 1917, une crmonie est organise pour lespremiers soldats de lAEF arrivs Paris au cimetire dePicpus sur la tombe de La Fayette, le hros des deuxmondes . cette occasion, le capitaine Charles E. Stan-ton de ltat-major du gnral Pershing prononce un dis-cours rest clbre.

    Je regrette de ne pas pouvoir madresser la gentille population franaise dans la bellelangue de son loyal pays.

    Le fait ne peut pas tre oubli que votrenation tait notre amie quand lAmrique sestbattue pour son existence, quand une poignedhommes courageux et patriotes ont t d-termins dfendre les droits de leur Crateurleur avait donn -- que la France en la personnede La Fayette est venue notre aide en paroleset en actes.

    Ce serait de lingratitude de ne pas se sou-venir de cela et l'Amrique ne fera pas dfaut ses obligations

    Par consquent, c'est avec une grande ertque nous embrassons les couleurs en hommagede respect envers ce citoyen de votre grandeRpublique, et ici et maintenant dans l'ombrede l'illustre mort nous l'assurons de notre curet notre honneur pour donner cette guerre uneissue favorable.

    Lafayette nous sommes l ![16]

    2.4 Premiers engagements amricains 2 et 3 novembre 1917 : premier engagement

    de troupes amricaines, un bataillon combat Bathelmont-ls-Bauzemont (rgion de Lunville) ;trois soldats sont tus (les premiers de lAEF).

  • 6 3 LE DPLOIEMENT DES TROUPES AMRICAINES

    Premier tir amricain sur le front lorrain avec un canon de 75Modle 1897 franais, le 23 octobre 1917 prs de Bathelmont-ls-Bauzemont (Meurthe-et-Moselle). La douille jecte est en-core en l'air qu'un nouvel obus est dj introduit dans le canon.Ce canon pouvait tirer 6 20 obus par minute. Chaque obus balles contenait 280 billes de plomb.

    l'occasion de la grande oensive allemande de mars1918, le gnral Pershing dclare au gnral Foch, lorsd'une runion sur le front, le 28 mars :

    Je viens pour vous dire que le peupleamricain tiendrait grand honneur que nostroupes fussent engages dans la prsente ba-taille. Je vous le demande en mon nom et ausien. Il n'y a pas en ce moment d'autres ques-tions que de combattre. Infanterie, artillerie,aviation, tout ce que nous avons est vous.Disposez-en comme il vous plaira. Il en vien-dra encore d'autres, aussi nombreux qu'il serancessaire. Je suis venu tout exprs pour vousdire que le peuple amricain sera er d'tre en-gag dans la plus belle bataille de l'histoire[3].

    14-23 avril 1918 : combats de Seicheprey (prs deSaint-Mihiel)[17].

    28 mai 1918 : un rgiment de la 1re DIUS est engagdans la bataille de Cantigny (rgion de Montdidier).Au prix de lourdes pertes il tient le village deCantigny conquis sur la 18e arme allemande. C'estune premire conscration de la valeur des troupesamricaines et de bon augure pour l'avenir[18],[19].

    Lors des oensives allemandes du printemps 1918, ren-dues possibles par le retour d'units immobilises en Rus-sie, les premires units amricaines disponibles sont en-gages. l'occasion de la seconde bataille de la Marne,l'arme des tats-Unis va sillustrer.

    3-4 juin 1918 : combats victorieux de Chteau-Thierry, puis du 6 au 22 juin bataille du boisBelleau[20]. Les Amricains russissent arrter

    lavance allemande au prix de lourdes pertes qui sontcommmores par le cimetire Aisne-Marne [21].Du 10 au 29 juin, la 2e division d'infanterie destats-Unis (2e DIUS), qui comprend la brigade desMarines reprennent le Bois Belleau. Le 1er juillet, lesAmricains reconquirent le village de Vaux, puis, le9, la cote 204.

    15 juillet 1918 : la 3e DIUS qui gagne son surnom de Rock of the Marne ( le rocher de la Marne ) enconservant sa position sur la Marne face aux assautsallemands l'est de Chteau-Thierry[22] lors de labataille de Chteau-Thierry (1918).

    3 Le dploiement des troupes am-ricaines

    Ache de recrutement pour rejoindre le United States Army AirService durant la grande guerre.

    Le 10 aot 1918, la 1re arme amricaine est cre. Deuxautres armes sont cres par la suite. En octobre 1918,les forces amricaines sont composes de 42 divisions r-parties en 3 armes, soit 1 894 000 hommes. Pershinginstalle le G.Q.G de sa 1re arme Chaumont en Haute-Marne. L'engagement des units amricaines dans desoprations indpendantes est dsormais scell, les tats-Unis acquirent le rang de grande puissance[23].

  • 3.3 Les chemins de fer 7

    Un certain nombre d'hommes devenus clbres par lasuite rent partie de l'AEF, on peut citer : George Patton,commandant des chars de l'AEF et futur gnral de la Se-conde Guerre mondiale, George Marshall, l'un des princi-paux planicateurs de l'tat-major de l'AEF et futur chefde l'tat-major de l'arme pendant la Seconde Guerremondiale ou Harry S. Truman futur prsident amricain.

    3.1 La logistique amricainePour transporter l'ensemble des troupes et des approvi-sionnements dbarqus dans les bases maritimes et ame-ner en moins de 18 mois plus de deux millions de soldats,des tonnes de matriels, de munitions, d'armes, de ravi-taillement de toutes sortes, les Amricains vont crer enFrance des camps, des ports et des gares[24].Les forces armes des tats-Unis se veulent la pointe duprogrs, elles utilisent les technologies les plus modernesconcernant lartillerie, laviation, les soins de sant ou lamotorisation. Beaucoup dinnovations apportes par lessoldats du Nouveau-Monde vont tre des petites rvolu-tions pour les Franais. Leur inuence se fait sentir danstous les domaines, on peut citer les progrs raliss dansles soins des animaux grce au concours des vtrinairesamricains ou lutilisation du macadam qui vient amlio-rer ltat des routes franaises avant quelles accueillentles convois amricains.

    3.2 Les ports de dbarquement

    Les nouvelles recrues de l'US Navy la Base navaled'entranement de Newport, 1917.

    Dans tous les ports de l'Atlantique et Marseille, les sol-dats amricains et leur matriel dbarquent[25].Dans un premier temps, le port de Saint-Nazaire est choi-si comme base de dbarquement des premires troupesamricaines pour la qualit de ses quipements. Le 26juin 1917, les premiers btiments d'un convoi parti deNew York y amnent 14 750 hommes.Ds le 9 aot 1917 une seconde base est mise en place Bassens prs de Bordeaux, les Amricains y crent unport articiel compos de docks ottants capable de rece-voir et de dcharger vingt navires la fois. En septembre,

    des travaux d'amnagement commencent Pontanzen,prs de Brest, pour la construction d'une vritable ville quiva accueillir 70 000 militaires amricains en transit avantde monter au front. Pour chaque homme qui dbarque,une tonne de matriel arrive galement en France.Au total, entre juin 1917 et novembre 1918, l'AmericanExpeditionary Force utilisa pour ses dbarquements enFrance 85 cales existantes et en construisit 83 nouvellesdans les ports franais.Les principaux ports utiliss tant pour les hommes quepour les approvisionnements furent les suivants :

    Groupe nord ou de la Basse-Loire : Saint-Nazaire,Nantes, Brest.

    Groupe sud ou de la Gironde : Bordeaux, Bassens,Pauillac, La Pallice (La Rochelle), Le Verdon-sur-Mer.

    Groupe de la Manche : Le Havre, Caen, Granville,Saint-Malo, Rouen.

    Groupe de l'Atlantique : Les Sables-d'Olonne, LaRochelle, Rochefort, Bayonne.

    Groupe de la Mditerrane : Marseille, Toulon.

    Aux abords des ports les plus importants furent tablisd'immenses magasins et zones de stockage : Montoir deBretagne l'arrire de Saint-Nazaire, Saint-Sulpice-et-Cameyrac et Izon prs de Bordeaux et Miramas prs deMarseille.

    3.3 Les chemins de ferLes amricains relient chacun de leurs ports et de leurscamps par des voies ferres. Au printemps 1918, 5 000hommes et 10 000 tonnes de matriel empruntent chaquejour ces lignes.Une ligne Nord part de Saint-Nazaire, passe par Nantes,Tours, Vierzon, Bourges, Cosne, Clamecy, Auxerre, pouraboutir Saint-Dizier, puis vers le front. La ligne Brest,Le Mans, Tours, et celle partant de La Rochelle etRochefort, pour aller Niort et Saumur rejoignent la pre-mire Tours et aprs Vierzon respectivement. En 2008,les lignes SNCF empruntent le mme trajet.Entre Tours et Vierzon, un peu avant cette ville, un im-mense camp est implant Givres (Loir-et-Cher)[26],cest la fois une immense gare rgulatrice et le plusgrand dpt install par lAEF. Elle comprend deux garesde triage, avec 145 hectares de stockage, un dpt ptro-lier, un arsenal pour les munitions, un atelier de 200 loco-motives Le General Intermediate Supply Depot (dptde soutien gnral intermdiaire) formait un losange de13 km de long sur 3 de large, il comprenait 213 km devoies ferres, 555 aiguillages, plus de 200 hangars dunesupercie totale de 36 ha couverts, une usine frigorique

  • 8 4 LES TROUPES AMRICAINES EN MEUSE

    pouvant contenir 8 000 tonnes de viande, 400 baraquesde cantonnement o logeaient entre 20 000 et 30 000hommes.Une ligne Sud, relie Bordeaux, Prigueux, Limoges,Issoudun, Bourges, puis Nevers, Chagny, Dijon, Is-sur-Tille, la rgion de Nancy, Lunville, Saint-Di, Belfort.Cette ligne utilise la gare de triage dIs-sur-Tille[27] qui estune partie de la base avance no 1 o prs de deux mil-lions de soldats amricains et environ quatre millions detonnes d'approvisionnements sont passs entre l'automne1917 et le printemps 1920[25].En novembre 1918, le personnel amricain du chemin defer slve plus de 30 400 agents pour un parc de 14 000wagons et de 1 380 locomotives.

    3.4 Une grande partie de l'quipementfourni par les Europens

    Les allis Europens dont les Franais fournissent unegrande partie du matriel aux Amricains[6], voici la par-ticipation franaise :

    La totalit des chars de combat soit 260 vhicules(dont des Renault FT-17)

    2 150 canons de 75 mm et 1 684 d'autres calibresdont de 155 mm (comme les Schneider de la photoci-contre)

    81 % des avions soit 4 881 (notamment des SPADet des Nieuport)

    57 % des canons longue porte. La quasi-totalit des munitions d'artillerie. Des dizaines de milliers de mitrailleuses (comme les

    Hotchkiss ci-dessous) et de fusils-mitrailleurs (fusilsmitrailleurs Chauchat).

    Plus de 20 millions de cartouches[28].

    Obusiers de 155 C modle 1917 Schneider fran-ais qui quipent une unit d'artillerie amricaine,en juillet 1918, prs de Soissons, le premier jour dela grande oensive.

    Canons de 155 mm GPF de l'Atelier de Construc-tion de Bourges servant dans l'artillerie amricaineen 1918. Ces armes furent utilises galement du-rant la Seconde Guerre mondiale par les forces destats-Unis.

    Un canon d'infanterie de 37 modle 1916 TRP fran-ais servi par des soldats amricains, en position detir sur le parapet dune tranche de deuxime ligne.Ce canon a une porte maximale de deux kilomtreset demi, il est plus prcis quun fusil et est capablede tirer 28 coups par minute.

    Des soldats Amricains tirent avec une mitrailleuseantiarienne Hotchkiss Mle 1914 dorigine franaisesur un avion d'observation allemand au plateau duChemin des Dames en mars 1918.

    SPAD S.XIII de collection aux tats-Unis, l'UnitedStates Army Air Service tait quips d'appareilscomme celui-ci.

    Nieuport 27 utilis par les forces amricaines durantla guerre.

    4 Les troupes amricaines enMeuse

    Le dpartement de la Meuse constitue l'un des princi-paux champs de bataille de la Premire Guerre mondiale.C'est en Meuse que se trouve Verdun, au nord de Ver-dun se situe la rgion de l'Argonne et au sud de Ver-dun le saillant de Saint-Mihiel. Ds leur arrive, les sol-dats Amricains sont cantonns en Meuse dans de grandscamps d'entranement au sud du dpartement. Pershing etPtain se sont mis daccord pour que lengagement am-ricain ait lieu en Meuse[29].

    4.1 Les camps dentranement

    Unit de mitrailleurs Amricains.

    En juin 1917 arrivent dans le sud de la Meuse les premierslments de lAEF pour sy entraner. Dans le cadre desaccords Baker Jore, la 1re DIUS arrive Gondrecourt-le-Chteau o des units combattantes franaises assurentl'instruction des units amricaines dans la zone des ar-mes.Tout au long de cette prparation de l'arme amricaineen France, L'tat-major amricain va tenter de se librerde la tutelle que les militaires franais entendent impo-ser en matire d'instruction. Le systme de jumelage desunits sera ainsi remplac progressivement par un sys-tme d'coles dans lesquelles la prsence franaise seracanalise par les Amricains[30]

    La 1re DIUS a t instruite par la 47e DI compose deChasseurs alpins puis 18e DI partir du 20 juillet 1917.

  • 4.3 La rencontre de deux Mondes 9

    Des artilleurs Amricains servent un obusier BL 8 inch HowitzerMk VI d'origine anglaise, France, 1918.

    La formation des militaires amricains d'un minimum de5 mois aux conditions de combats extrmement intenseen Europe est assur par des units franaises[31].Une impressionnante infrastructure logistique est miseen place dans tout le sud-meusien, parfois avec larmefranaise : baraquements prfabriqus, voies ferres, d-pts de ravitaillement, parcs dartillerie, garages, terrainsdaviation, hpitaux, poussent comme des champignons.On compte une vingtaine de camps dentranement quistendent dans une zone allant au sud de la Meuse, aunord des Vosges et de la Haute-Marne, dont ceux deGondrecourt-le-Chteau (Meuse), Vaucouleurs (Meuse),Neufchteau (Vosges) et Bourmont (Haute-Marne).Le 22 juin 1918, une tude de la Mission Militaire Fran-aise indique 546 ociers instructeurs franais au seindu corps expditionnaires. Ce total englobe les ociersen formation, les blesss, les ociers de liaison et ceuxqui ninstruisent plus. Une fois ceux-ci dduits, le total desinstructeurs franais est de 320[32].

    4.2 Le contact avec la population civileCette section est vide, insusamment dtaille ouincomplte. Votre aide est la bienvenue !

    Le 10 juillet 1917, la 1redivision d'infanterie amricaine,qu'on appelle Big Red One en rfrence son insigne, ar-rive dans le secteur de Gondrecourt-le-Chteau (sud-estdu dpartement de la Meuse). Elle est la toute premireunit amricaine engage sur le sol franais.L'accueil de la population est alors enthousiaste. On ren-contre des pavoisements franco-amricains, des arcs detriomphe en feuillage et des banderoles welcome quiattestent de lexaltation suscite.La sgrgation raciale alors en vigueur dans les troupesamricaines est par contre mal ressentie en France dontles troupes provenant de son empire colonial combattenten premire ligne.

    4.3 La rencontre de deux Mondes

    Cette section est vide, insusamment dtaille ouincomplte. Votre aide est la bienvenue !

    Les soldats amricains sont des civils, ils ont amen aveceux toute une panoplie de ce qui fait la spcicit duNouveau Monde. Pour tenter de rsoudre le problme dela langue, l'arme amricaine leur distribue un diction-naire franco-anglais prsentant l'arme franaise[33].Les Franais confront un rationnement depuis le d-but de la guerre vont tre mis en prsence d'une socitd'abondance. Les Amricains donnent aux civils franaisdu savon, du chocolat, du chewing-gum (une dcouvertepour les Franais), des cigarettes de tabac blond ou desbotes de conserve. La solde des sammies est quivalente celle des ociers franais, grce ce pouvoir dachat,les habitants leur vendent des omelettes, des volailles, desptisseries ou des douilles dobus ciseles par les poilus.Peu habitus l'alcool, la prohibition est alors en vigueurdans 26 tats des tats-Unis, certains soldats amricainsabusent du vin, de la bire ou de la gnle vendus par lesaubergistes, mme si la police militaire rprime les beu-veries.La ferveur religieuse et le patriotisme de ces hommesvenus d'outre-Atlantique sexpriment lors de leurs ftesnationales dont lIndependance Day, du Decoration Dayou de Thanksgiving. Les crmonies militaires, les spec-tacles de cabaret, les bals et les concerts organis par lesforces amricaines merveillent les populations civiles.La prsence amricaine en Meuse marque ainsi profon-dment la population qui dcouvre la culture amricainetel le jazz, le blues, ou encore le baseball[29].La mme exprience se reproduira la Libration en1944.

  • 10 5 POURPARLERS DE PAIX

    4.4 Les oensives amricaines del'automne 1918

    Article dtaill : Oensive Meuse-Argonne.

    Dans le cadre de lengagement amricain, linterlocuteurde Pershing est le gnral Ptain, commandant en chefles armes franaises du Nord et du Nord-Est. Ptainest lhomme qui a organis la dfense de Verdun, ilconnat parfaitement ce secteur. Pour dgager Verdun etreprendre linitiative il sait quil faut rduire le saillantde Saint-Mihiel et faire sauter le verrou allemand delArgonne. Il sait aussi, mieux que quiconque, que lar-me franaise est puise et quelle na plus les moyenshumains et matriels de lancer ces oensives[34].Du 12 septembre 1918 au 15 septembre 1918, a lieu lapremire grande oensive de l'AEF avec l'aide des Fran-ais. Engageant quatre corps d'arme dont un franaiset trois de la Premire arme amricaine, elle a pourbut la reprise du saillant de Saint-Mihiel. Le 14 sep-tembre 1918, les Amricains sont Fresnes-en-Wovre :les parges ne sont plus aux mains des Allemands quiperdirent en moins de deux jours tout le terrain conquisen septembre 1914 ainsi que 13 200 prisonniers et 460canons[35].

    Le bataillon de mitrailleurs du 18e RIUS Saint-Baussant au cours de l'avance vers Saint-Mihiel, 13septembre 1918.

    Des soldats amricains redescendent du front, sec-teur de Saint-Mihiel, septembre 1918.

    Des soldats amricains du gnie mettent en placedes barbels dans le saillant de Saint-Mihiel en sep-tembre 1918.

    Soldat amricain bless le 26 septembre 1918 Varennes-en-Argonne.

    Dix jours plus tard, 500 000 Amricains, 100 000 Fran-ais, 2 780 pices d'artillerie, 380 chars et 840 avionssengagent dans l'oensive Meuse-Argonne[36].Fin septembre 1918, se rendant compte de la ncessaireliaison tablir entre les zones de combats de Champagneet de Meuse, les combattants sengagent dans la fortdArgonne, notamment sur la route de la Haute Chevau-che. Les Allemands ont pour objectif de forcer le pas-sage en Argonne pour atteindre laxe Chlons Verdun etla voie ferre Sainte-Menehould Verdun an dencerclerVerdun et de dsorganiser la logistique franaise.Malgr de lourdes pertes du 26 septembre au 10 no-vembre, l'oensive rejette l'arme allemande au nord dudpartement de la Meuse. Cet engagement massif de prsd'un million d'Amricains livrant leur premire grandebataille hors de leur pays passant en Meuse, acclre lan de la guerre.

    Soldats amricains montant en ligne dans la foretd'Argonne sur des chars FT-17. France, 26 sep-tembre 1918.

    Canon lourd de 14 pouces sur voie ferre Thierville, septembre 1918. 5 de ces engins servispar des canonniers de la marine amricaine ont tutiliss durant les 3 derniers mois de la guerre.

    quipage amricain d'un char Renault FT-17,oensive Meuse-Argonne, 1918.

    Des soldats amricains jouent de l'orgue dans uneglise aprs les combats, Exermont, Argonne, 11 oc-tobre 1918.

    5 Pourparlers de paixLe 28 septembre 1918, la suite du dclenchement del'oensive, Erich Ludendor annonce Paul von Hin-denburg quil doit demander la paix au prsident amri-cain Wilson, jug plus accommodant que les dirigeantsfranco-britanniques. Les politiques tergiversent, mais unenote est nalement envoye dans la nuit du 3 au 4 octobre.Sans consulter ses partenaires, Wilson rpond le 8 octobrepar un questionnaire sur les intentions allemandes. Uncertain ottement rgne parmi les allis, partags entrelinquitude et la colre devant linitiative amricaine. Leprsident de la rpublique franaise Raymond Poincarcraint quon ne coupe les jarrets de nos troupes par unarmistice, si court soit-il . Il ne croit pas ces faussesngociations .Le 12 octobre, le gouvernement allemand de Max vonBaden rpond favorablement Wilson. Le 14, sans douteencourag par cette prise de contact, le prsident am-ricain envoie une seconde note, toujours sans consulterpersonne. Les exigences de Wilson sont trs oues, ilnest pas fait mention de lAlsace-Lorraine. Chez ses al-lis, cest la consternation mais Ludendor reprend es-poir : peut-tre tout nest-il pas perdu pour lAllemagne ?Une vague rponse est envoye le 20, mais, le 23, lAm-ricain se montre soudain dune fermet inattendue. Hin-denburg juge que les conditions quil propose sont inac-ceptables . Dsormais persuad que tout est perdu, Lu-dendor dmissionne dans lindirence.Pendant ce temps, Foch prpare une oensive contre lesud de lAllemagne pour le dbut 1919 dont l'objectifpour l'arme amricaine est Metz et la Lorraine. Maislagitation rvolutionnaire qui a gagn lintrieur du payseraie les ociers impriaux : tous redoutent de voirleur pays subir le mme sort que la Russie en pleine r-volution. La dfaite semble nalement moins grave quele bolchevisme dautant que, le 5 novembre, un mmo-randum, cette fois-ci rdig par tous les allis, parvient Berlin. Les conditions en sont juges acceptables et, le 7,des missaires allemands se prsentent devant les lignesfranaises. Le dlai pour lacceptation tant de trois jours,

  • 7.3 Les ambulances 11

    et Foch ayant refus un cessez-le-feu immdiat, les com-bats continuent jusquau 11 novembre.Enn, l'armistice est signe 5h15 et 11 heures, les clai-rons sonnent ociellement la n de la Grande Guerre[37].

    Dl le 14 juillet 1918 au Mans des troupes Am-ricaines.

    Plaque commmorative pos le 14 juillet 1919 auMans pour rappeler le passage et le sjour dans laSarthe des forces amricaines qui ont dpass lechire de 1 650 000 hommes.

    Photo ci-dessus :

    Pour rappeler que le passage et le sjourdans la Sarthe d'eectifs amricains qui ont d-pass le chire de 1 650 000 hommes a tun vnement considrable au point de vue del'histoire rgionale, une plaque fut pose labourse du commerce au Mans (La Sarthe, 13juillet 1919)[38].

    6 Intervention dans la guerre civilerusse

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    7 Laide amricaine

    7.1 Les colisCette section est vide, insusamment dtaille ouincomplte. Votre aide est la bienvenue !

    Un trs grand nombre de colis sont envoys par des Am-ricains, simples citoyens ou associations, pour soutenir lescivils et les soldats en France.On peut noter le La Fayette Fund[39] qui sest occupd'envoyer dans les tranches des paquetages La Fayette(30 000 La Fayette Kits pendant l'hiver 1914-1915 ; 75000 achemins de 1914 1917)

    7.2 Les donsAvant l'entre en guerre des tats-Unis, les dons at-teignent une telle ampleur qu'ils obligent l'ambassadeurdes tats-Unis en poste en France, en aot 1914, mettresur pied un comit central charg d'organiser la coordina-tion et la distribution des secours amricains. Ce comit

    amricain avait pour rle essentiel de faire connatre lesbesoins rels de la France et de ses allis, de recueilliret de faire transporter les dons en nature, d'acheter etd'expdier les articles ncessaires avec l'argent vers.Du ct franais, les dons auent l'ambassade deFrance Washington et rapidement un comit franaisde distribution est mis en place. Des vtements, des ali-ments, des pansements, du tabac, des cadeaux de Nolpour les enfants, etc., sont oerts par un nombre consi-drable dassociations et de fondations et d'innombrablesparticuliers.Un autre comit amricain de coordination et de distri-bution fut cr New York.

    7.3 Les ambulances

    Ache de la Croix-Rouge amricaine en 1918.

    Des volontaires des services mdicaux, mdecins et per-sonnels spcialiss, se regroupent au sein de l'Ambulanceamricaine de Paris qui sorganise trs rapidement autourde l'Hpital amricain de Neuilly. En fait l'Ambulanceamricaine de Paris est le nom de l'annexe mise en placepour secourir les blesss du front, qui sinstalle dans leslocaux du lyce Pasteur de Neuilly, tandis que l'hpitalamricain historique reste ouvert aux civils.De son ct, l'American Volunteer Motor Ambulance[40],cr par Richard Norton, un ancien d'Harvard, transporte28 000 blesss durant la premire anne du conit. Ainside jeunes Amricains volontaires jouent un rle signica-tif dans lvacuation des soldats Franais lors de la bataille

  • 12 8 LE BILAN DU PREMIER ENGAGEMENT AMRICAIN EN EUROPE

    de Verdun en 1916 et 1917.Ds 1915, bien avant l'entre en guerre ocielle destats-Unis - le 6 avril 1917 - des ambulanciers Amri-cains volontaires viennent secourir et transporter les Poi-lus blesss, sous le feu de l'ennemi, au volant de leursFord T. Les sections sanitaires reoivent un statut le 14mars 1915 par dcret et un oce des sections sanitairesest cr. Les principales associations amricaines sontl'American Ambulance Field Service[41] et l'AmericanRed Cross[42].Au dbut de 1917, l'American Ambulance Field Servicecomptait plus de 200 voitures conduites par des volon-taires. En avril 1917, le Motor Ambulance Corps pos-sdait plus d'une centaine de vhicules, les ambulanciersavaient transport 28 000 blesss en un an.La plupart des volontaires sont issus des grandes uni-versits amricaines ; lorsqu'ils veulent devenir des com-battants, ils sengagent souvent dans l'aviation, dansl'escadrille Lafayette avant avril 1917, puis dans les unitsde l'aviation de l'arme des tats-Unis aprs la dclarationde guerre.De nombreux ambulanciers sont des hommes clbres,comme Ernest Hemingway.

    7.4 Marie Curie et la radiologie

    Lorsque la Premire Guerre mondiale clate, Marie Cu-rie, polonaise, sidentie au combat des allis contre lesempires centraux. Elle souhaite mettre ses travaux sur laradioactivit et ses eets en mdecine au service du se-cours des blesss du front. Cest pourquoi elle organise lepremier service de radiologie mobile.Aux cts dAntoine Bclre, directeur du service radio-logique des armes, elle dveloppe l'utilisation de la ra-diologie mdicale et participe notamment la conceptiondunits chirurgicales mobiles, dix-huit voitures (achetesgrce des fonds amricains) sont quipes en units mo-biles de radiographie, surnommes les petites Curie ,elles sont envoyes sur le front.Plus de deux cents salles de radiologie sont installes dansles hpitaux des armes, qui ont secouru ainsi plus d'unmillion de blesss. Enn, plus de 150 spcialistes, dontune vingtaine d'Amricains, sont forms par Marie Curie,sa lle Irne et leur quipe, aux techniques de radiologie lInstitut du Radium (qui deviendra plus tard lInstitutCurie).Dans le cadre de l'engagement amricain, un vaste ef-fort d'infrastructures mdicales est engag. L'AEF met enplace de nombreux hpitaux et des services d'vacuationsanitaires. Les quipements amricains sont la pointe duprogrs technologique et la radiographie est aussitt utili-se par les mdecins de l'American Expeditionary Force.De nombreuses associations prives amricaines taientdj engages dans les services de sant. La mise en appli-

    cation des techniques modernes de Marie Curie rencon-tra une bonne rception de la part de l'opinion publiqueamricaine et de nombreux techniciens ainsi que des donsvinrent soutenir cette initiative.

    7.5 Laide alimentaire

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    De nombreux particuliers participrent ce que l'on ap-pelle aujourd'hui des ONG pour venir en aide aux popula-tions civiles prise dans ce conit. L'un des plus connu estHerbert Hoover, futur prsident des tats-Unis, qui, aprsavoir contribu l'vacuation des 120 000 civils Amri-cains coincs en Europe au dclenchement du conit, pr-sida la Commission for Relief in Belgium (CRB) cre enoctobre 1914 grce l'appui des ambassadeurs d'Espagneet des tats-Unis en Belgique, Villalobar et Brand Whit-lock.Cette organisation soccupa de ravitailler la Belgique etle Nord de la France occupe soit environ 10 millions depersonnes avec un budget mensuel d'environ 12 millionsde dollars de dons publics et privs et continua son rleaprs l'entre en guerre ocielle des tats-Unis traversd'autres associations[43].

    7.6 L'ducation

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    Signalons aprs-guerre la constitution de la Belgian Ame-rican Educational Foundation (en)[44] (hritire de laCommission for Relief in Belgium (CRB)), une organi-sation destine restaurer l'enseignement universitaire enBelgique meurtrie par la guerre, qui nana entre autresla construction du btiment A de l'Universit libre deBruxelles.

    8 Le bilan du premier engagementamricain en Europe

    Pour la premire fois de leur histoire, les tats-Unis sesont engags dans un conit important extrieur au ter-ritoire amricain. Ils ont amen une nouvelle faon deconcevoir la politique internationale, ils ont rvolution-n les relations humaines[rf. ncessaire]. Et pourtant ils ontchou. La vision amricaine ne sest pas impose et leTrait de Versailles porte en germe un second conit en-core pire que le premier.

  • 8.3 L'armistice et la n de la guerre 13

    8.1 Les pertes humaines

    Malades de la grippe espagnole l'U.S. Army CampHospital No.45 Aix-les-Bains.

    Les carts d'estimations sur les pertes humaines sont re-lativement importantes selon les sources. Ils sont en prin-cipe la consquence des mthodes de calcul (assimila-tion ou non des disparus dans la colonne des morts),mais galement des ventuelles erreurs ou approxima-tions commises par les responsables du comptage. Voicides chires tirs de plusieurs sources :

    Total des troupes amricaines mobilises : 4 355000.

    Total des soldats amricains tus : 126 000. Total des soldats amricains blesss : 234 300. Total des soldats amricains ports disparus : 4

    526[45]. Total des soldats amricains prisonniers de guerre :

    2 450 [46]

    Les forces amricaines ont perdu, selon les statistiques of-cielles arrts au 31 dcembre 1918, 116 516 hommes(53 402 tus au combat et 63 114 morts accidentelles oude maladies), la grippe de 1918 ayant fait des ravages,et eurent 206 000 blesss durant ce conit[47] dont 431tus et 819 blesss pour l'US Navy, 2 461 tus et 9 520blesss pour les Marines [48]. Il faut rajouter ces chires192 tus dans l'US Coast Guard[49] et 629 dans la marinemarchande[50] ainsi que quelques centaines de civils dontles 198 victimes du naufrage du RMS Lusitania.Un soldat amricain, Henry Gunther, est considrcomme la dernire victime de ce conit.

    8.2 L'eort nancierSelon une tude parue en 2001, la guerre a cot551 milliards de dollars amricains (valeur actuelle) l'administration amricaine ; 33 milliards valeur 1918(517 milliards aujourd'hui) en comptabilisant les prts

    Jeanne d'Arc a sauv la France. Femmes d'Amrique, sauvezvotre pays en achetant des bons de guerre . Ache incitant lesfemmes amricaines acheter des bons de guerre en 1918.

    aux nations allies. En comparaison, l'eort massif du-rant la Seconde Guerre mondiale a cot 360 milliardsen valeur constante soit 6 167 milliards actuels[51],[52].La dette publique des tats-Unis a fortement augmentdurant cette priode[53] :

    8.3 L'armistice et la n de la guerre

    Dl du 28 avril 1919 du 69e Rgiment pour son retour New-York.

    En 1917, Philippe Ptain, commandant en chef des ar-mes du Nord et du Nord-Est, attend les Amricains et

  • 14 8 LE BILAN DU PREMIER ENGAGEMENT AMRICAIN EN EUROPE

    les chars pour se lancer dans les oensives victorieusesqui mettront n cette guerre, qui est cense tre la der-nire.Avec l'arrive en masse d'un contingent amricain com-pos de soldats jeunes, athltiques et bien quips, lesoprations prvues pour la n de l'anne 1918 et pour1919 visent l'occupation de l'Allemagne et sa transfor-mation en rpublique.L'armistice du 11 novembre 1918, la demande del'Allemagne, met n aux prparatifs d'oensive de 1919.Ptain et Pershing sen montrent assez dus.Pour les Amricains, la conclusion du conit par le Traitde Versailles amne une amre dsillusion. L'impressionque les vainqueurs de la guerre ne partagent pas les idauxamricains conduit le congrs rejeter le Trait de Ver-sailles et refuser l'entre des tats-Unis la Socit desNations.Les tats-Unis, et notamment le Prsident Wilson,veulent construire une Europe dmocratique qui respecte le droit des peuples disposer d'eux-mmes commeil l'indique dans son discours du 8 janvier 1918 o il pr-sente en quatorze points son programme pour mettre n la Premire Guerre mondiale et reconstruire l'Europe.Malgr l'investissement massif des tats-Unis, les Am-ricains n'ont pas ralis leur objectif. L'Europe paciene commencera voir le jour qu'aprs la Seconde Guerremondiale et sera nalement une ralit aprs la chute dumur de Berlin et la libration de l'Europe de l'Est. Il fau-dra encore que l'Amrique consente d'normes sacricespour que le continent europen connaisse la dmocratieet la paix.[Lesquels ?]

    8.4 Le Soldat inconnu amricain

    Rapatriement du corps du soldat inconnu amricain bord d'untrain en France en 1921.

    Le choix dun soldat inconnu amricain est fait parmiles corps enterrs dans quatre cimetires amricains :Bois Belleau dans l'Aisne, Romagne-sous-Montfaucon etSaint-Mihiel dans la Meuse et Bony dans la Somme.

    Il doit tre inhum au Cimetire militaire national dAr-lington dans un tombeau construit cet eet.Le 24 octobre 1921, la crmonie au cours de laquelle lesoldat inconnu Amricain est choisi a lieu Chlons-sur-Marne (aujourdhui Chlons-en-Champagne). Chlons-sur-Marne, avec ses installations militaires et qui est unimportant nud de communication, fut au cur du d-ploiement amricain.Les corps seront exhums de quatre cimetires am-ricains : Bois Belleau dans l'Aisne, Romagne-sous-Montfaucon et Saint-Mihiel dans la Meuse[54] et Bonydans la Somme.La plaque suivante est dpose sur le cercueil embarqupour les tats-Unis : An unknown American who gavehis Life in the World War ( Un inconnu amricain quidonna sa vie dans la Guerre mondiale ).Au cours de cette crmonie, le maire de Chlons-sur-Marne, Joseph Servas, sadresse la dlgation amri-caine en ces mots :

    Si vous avez choisi Chlons-sur-Marnepour la dsignation du Soldat inconnu am-ricain qui doit symboliser la vaillance de votregrande nation, c'est sans doute parce que notreville se trouve peu prs gale distance des n-cropoles o dorment ceux des vtres qui sesont sacris pour la civilisation. Mais c'estqu'aussi, je veux le croire, sans se trouver surla mme ligne du feu, elle en tait assez prochepour devenir un centre de dfense et d'attaque,c'est ici que se sont labors les plans, c'est d'icique sont partis les ordres qui devaient briserla suprme oensive allemande et marquer ledbut de la victoire nale. . . Il n'est pas unFranais, grand ou petit, qui ne sache ce qu'ildoit la libre Amrique Vos soldats, coude coude, ont ml leur sang au sang des Franaiset leur courage enamm a sa part dans la vic-toire commune. Au nom de la ville de Cha-lons, je dpose respectueusement sur le cer-cueil du Soldat inconnu, cette modeste palme,orande d'admiration et de reconnaissance laNation amie.

    Le gnral Allen, membre de la dlgation amricaine,prend son tour la parole :

    Au nom de mon gouvernement et plusparticulirement au nom de tous ceux qui, auxtats-Unis ont t cruellement prouvs pen-dant la Guerre mondiale par la perte d'tresqui leur taient chers, je veux vous expri-mer ma plus profonde reconnaissance pour latendre sollicitude et les attentions dont vousnous avez entour, en cette circonstanceMon gouvernement ne dsirait qu'aucune c-

  • 8.5 Les lieux de mmoire amricains en France 15

    rmonie ocielle ait lieu ici, mais connais-sant l'me franaise et sa sincre sympathiepour le soldat amricain, je ne suis pas sur-pris de votre noble et mouvant tmoignage l'occasion du dpart du champion de vosdroits, de nos droits. La scne dont noussommes actuellement les tmoins conrme en-core la conviction que nous avions que nos sen-timents rciproques sur lesquelles les annesont imprim leur sceau, sont plus forts que ja-mais et les liens, ciments par la sanglante luttequi sest droule sur votre sol, seront ter-nels. Permettez que je vous exprime, voustous, de cette belle rgion de la Marne, assem-bls ici, aujourd'hui, les remerciements les pluspieux et les plus chaleureux de la nation destats-Unis pour votre touchante dmonstra-tion la mmoire de son ls tomb au champd'honneur[55].

    8.5 Les lieux de mmoire amricains enFrance

    Monument ddi aux soldats Amricains : Montsec Monument

    En 1923, l'American Battle Monuments Commission estcre par dcision du Congrs. Cest une agence auto-nome qui fait partie de la branche excutive du gouver-nement fdral. Elle est la gardienne des monuments etdes cimetires qui commmorent lengagement des tats-Unis dAmrique ltranger. Elle honore le service, lesralisations et le sacrice des forces armes des tats-Unis. Son premier prsident est le gnral Pershing.Au cours de l'entre-deux-guerres la commission est char-ge de :

    1. La conception, la construction, l'exploitation etl'entretien des cimetires militaires amricains perma-nents dans les pays trangers.

    2. Lamise en place et le maintien de mmoriaux, de mo-numents et de repres aux emplacements o les forces

    Monument aux soldats Amricains : Montfaucon Monument (of-fensive de l'Argonne, 1918)

    armes amricaines ont servi outre-mer depuis le 6avril 1917.

    3. Le contrle de la conception et de la construction desmonuments et des marqueurs permanents de lactionde l'arme amricaine qui sont rigs par des citoyensAmricains ou des organisations, tant publiques queprives, et encourager leur entretien.[56]

    proximit des lieux mmes des combats ou des lieuxde leur installation, les autorits rigent des monumentsimposants :

    Sommepy Monument, sis Sommepy-Tahure(Marne)

    Montfaucon Monument, sis Montfaucon-d'Argonne (Meuse)

    Souilly Marker, sis Souilly (Meuse) Montsec Monument[57], sis Thiaucourt-

    Regniville (Meurthe-et-Moselle)

    Chaumont Marker, sis Chaumont (Haute-Marne) Naval Brest Monument, sis Brest (Finistre) Tours Monument, sis Tours (Indre-et-Loire) Cantigny Monument, sis Cantigny (Somme) Bellicourt Monument, sis Bellicourt (Aisne)

  • 16 9 NOTES, ET RFRENCES

    Chteau-Thierry Monument, sis Chteau-Thierry(Aisne)

    Beaucoup d'entre eux furent endommags durant laSeconde Guerre mondiale et reconstruits par la suite.

    Chapelle du cimetire amricain de la Somme Cimetire amricain de Romagne-sous-

    Montfaucon, celui o reposent le plus grandnombre de militaires amricains dcds en Europeau cours des deux guerres mondiales avec un totalde 14 246 soldats enterrs dans cette ncropole

    Cimetire amricain de Seringes-et-Nesles o sontenterrs 6 012 soldats amricains

    Entre du cimetire amricain de Suresnes o 1541 soldats morts durant la guerre furent enterrs.L'inauguration du cimetire eut lieu le 30 mai 1919en prsence du prsident Woodrow Wilson, du g-nral Pershing et du marchal Foch.

    Sur le territoire franais, on compte six ncropoles quirecueillent les corps de 30 066 Amricains dont 1 586inconnus tombs dans les combats de la n de la PremireGuerre mondiale :

    Meuse-Argonne American Cemetery, sis Romagne-sous-Montfaucon (Meuse) ;

    Saint-Mihiel American Cemetery, sis Thiaucourt-Regniville (Meurthe-et-Moselle)[58] ;

    Suresnes American Cemetery, sis Suresnes(Hauts-de-Seine)[59] ;

    Aisne-Marne American Cemetary, sis Belleau(Aisne)[60] ;

    Oise-Aisne American Cemetery, sis Fre-en-Tardenois (Aisne) ;

    Somme American Cemetery, sis Bony (Aisne).

    Pour tous les cimetires et monuments amricains, lajouissance gratuite du terrain, sans impt ou taxe, en tantque ncropoles permanentes a t concd perptuitpar le gouvernement franais qui exprime ainsi sa recon-naissance aux tats-Unis dAmrique[54].

    9 Notes, et rfrences[1] 1917 : La guerre sous-marine outrance

    [2] Primary Documents : U.S. Declaration of War with Ger-many, 2 April 1917

    [3] J'irai voir en Amrique : 1917, lengagement amricainpermet la victoire des dmocraties

    [4] First World War.com - Primary Documents - U.S. Decla-ration of War with Germany, 2 April 1917

    [5] j'irai voir en Amrique : L'AEF pour "nir le job"

    [6] Andr Kaspi, Les Amricains, 1. Naissance etessor des tats-Unis 1607-1945, d. du Seuil,coll. points histoire , Paris, 1986, (ISBN2.02.009360.X[ vrier : ISBN invalide]).

    [7] Il deviendra en 1920 le 3e rgiment tranger d'infanterie

    [8] Antonin Guillot. Le Camp Amricain d'Allerey (1918-1919). 1999. Les Amricains dans la Guerre

    [9] Bernard Crochet, Camions de l'extrme, Paris, ditions deLodi, septembre 2007, 350 p. (ISBN 978-2-84690-307-3,OCLC 470754803)

    [10] Nadine Bonnefoi, Docteur en histoire, dans la revue, LesChemins de la Mmoire, n 168, janvier 2007, pour MIN-DEF/SGA/DMPA.

    [11] (en) Charles Lathrop Pack, War Gardens Victorious, Phi-ladelphie, J. B. Lippincott, 1919 (lire en ligne), p. 15.

    [12] (en) Alexandra Eyle et Charles Lathrop Pack,Timberman,Forest Conservationist, and Pioneer in Forest Education,Syracuse, NY, Syracuse University Press, 1994, p. 142.

    [13] (en) The Kingsland Explosion , sur http://lyndhursthistoricalsociety.org/'', LYNDHURST HIS-TORICAL SOCIETY (consult le 17 mars 2010)

    [14] http://www.invalides.org/images/14-18-light%20fiches%20DRHAP/USA-guerre.pdf

    [15] (en) AEF FACT SHEET MANPOWER, ORGANIZA-TION & CASUALTIES

    [16] j'irai voir en Amrique : Lafayette - we are here

    [17] http://pagesperso-orange.fr/grande.guerre/avril18.html

    [18] http://blog.pays-du-nord.fr/cire%20tracir/

    [19] http://www.firstworldwar.com/battles/cantigny.htm

    [20] http://www.firstworldwar.com/battles/belleau.htm

    [21] http://grandeguerre1418.unblog.fr/tag/les-lieux-de-memoires/

    [22] http://membres.lycos.fr/dvo/1918/3e%20dius.htm

    [23] 1918 - Les Amricains au combat

    [24] Quartermaster Supply in the AEF, 1917-1918

    [25] Antonin Guillot. Le Camp Amricain d'Allerey (1918-1919). 1999. Les Amricains dans la Guerre

    [26] Les Camps Amricains de Givres | 1917-1919

    [27] Memorialgenweb.org - Is-sur-Tille, le camp amricain

    [28] Andr Tardieu, Devant l'obstacle, l'Amrique et nous, p.224

    [29] Oensives franco-amricaines en Meuse - L'installationdes Amricains en Meuse

  • 17

    [30] (fr) La rivalit franco-amricaine : linstruction des soldatsamricains en France (1917-1918), Raphalle Autric

    [31] SHD/DAT, 15 N 79, Ragueneau au ministre de la Guerre,19 novembre 1917

    [32] SHD/DAT, 15 N 79, note de la MMF, 22 juin 1918.

    [33] Il sagit de War French, crit par Cornelis De Witt Will-cox, colonel de l'US Army, professeur de langues mo-dernes l'acadmie militaire de West Point, dit en 1917par The Macmillan Company de New York

    [34] Histoire du Monde Oensive Meuse-Argonne 1918

    [35] (fr) St-Mihiel (Saillant de), La Grande Guerre en Lorraine

    [36] Oensives franco-amricaines en Meuse - Deux BataillesDcisives

    [37] Pierre Miquel, La Grande Guerre, dition Fayard.

    [38] La vie Militaire dans la Sarthe 1900-1920, Andr Lign,ditions Alan Sutton 8, rue du Docteur Ramon 37540Saint-Cyr-Sur-Loire

    [39] http://www.france-usa.fr/documents/Discours-Ambassadeur-06-09-07.pdf

    [40] WWI-Organization : Richard Nortons American Volun-teer Motor-Ambulance Corps

    [41] American Ambulance Field Service

    [42] Front D'Argonne

    [43] (fr) [PDF] 1914-1918 La vie civile sous l'occupation

    [44] http://www.baef.be/documents/home.xml

    [45] Susan Everett, World War I, Bison Books, 1980.

    [46] Wilhelm Doegen, Kriesgefangene Vlker, Bd. 1 : DerKriegsgefangenen Haltung und Schicksal in Deutschland,hg. im Auftrag des Reichsministeriums, Berlin, 1921, p.56

    [47] Y.H. Nouailhat, Les tats-Unis, avnement d'une puis-sance mondiale 1898-1933, ditions Richelieu, 1973, p.279

    [48] Jean Moulin, US Navy, Tome II, Marines ditions, 2004,(ISBN 2-915379-03-3)

    [49] Clodfelter, Michael. Warfare and Armed Conicts- A Sta-tistical Reference to Casualty and Other Figures, 1500-2000 2e ditions, 2002, p. 481. (ISBN 0-7864-1204-6)

    [50] (en) Merchant Marine in World War I

    [51] (en) Stephen Daggett, Nina Serana, Cost of major U.S.wars and recent overseas military operations , sur digi-tal.library.unt.edu, 3 octobre 2001.

    [52] Joseph Eugene Stiglitz, Une guerre 3000 milliards deDollars, 2008, (ISBN 9782213636436), note n 12 du 1erchapitre.

    [53] (en) Historical Debt Outstanding - Annual 1900 -1949 , sur Dpartement du Trsor des tats-Unis, 5 mai2013 (consult le 5 janvier 2014).

    [54] Association Internationale des Sites et Muses de laGuerre de 1914 - 1918

    [55] Memorialgenweb.org - La libration de Chlons-sur-Marne

    [56] American Battle Monuments Commission

    [57] Mmorial amricain de la butte de Montsec (55)

    [58] Les Amoureux de la Bretagne - Cimetire Amricain deSaint Mihiel (55)

    [59] Ville de Suresnes, le Cimetire amricain

    [60] Cimetire Amricain dAisne-Marne

    10 Voir aussi

    10.1 Articles connexes

    10.1.1 En franais

    American Battle Monuments Commission

    Woodrow Wilson

    John Pershing

    La Fayette

    Allis de la Premire Guerre mondiale

    American Battle Monuments Commission

    Les quatorze points de Wilson

    Bonus Army

    George Patton

    George Marshall (gnral)

    Woodrow Wilson

    John Pershing

    Westerveldt Board

    Lois des annes 1930 sur la neutralit

    meute de Houston de 1917

    Ptition de cinq millions de femmes amricainescontre le viol de guerre

    10.1.2 En anglais

    United States campaigns in World War I (en)

  • 18 10 VOIR AUSSI

    10.2 Bibliographie (fr) Yves-Henri Nouailhat, France et tats-Unis,

    aot 1914-avril 1917, Paris, Publications de la Sor-bonne, 1979.

    (fr) Andr Kaspi, Les Amricains, 1. Naissance etessor des tats-Unis 1607-1945, d. du Seuil, coll. Points histoire , Paris, 1986, (ISBN 202009360X)

    (fr) Jacques Pernet, L'Arme amricaine en France1917-1919, Alan Sutton, 2007, (ISBN 2849105783)

    (fr) Anne-Aurore Inquimbert, Images des Amri-cains dans la Grande Guerre, ECPAD, Ivry-sur-Seine, 2007, (ISBN 2910536793)

    (fr) Collectif, La Fayette nous voil ! Les Amricainsdans la Grande Guerre, ditions Italiques, Paris,2008, (ISBN 2910536904)

    10.3 Liens externes (fr) Les plaques commmoratives de lambulance

    amricaine de Paris (1914-1917)

    (fr) L'entre en guerre des tats-Unis en 1917 (en) The American Expeditionary Forces (en) The story of the American Expeditionary

    Forces (en) The American Battle Monuments Commission

    Portail de la Premire Guerre mondiale

    Portail des tats-Unis

    Portail des forces armes des tats-Unis

  • 19

    11 Sources, contributeurs et licences du texte et de limage11.1 Texte

    tats-Unis dans la Premire Guerre mondiale Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tats-Unis_dans_la_Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale?oldid=116630357 Contributeurs : Phe, Pixeltoo, Padawane, L'amateur d'aroplanes, Like tears in rain, Zetud, lfgar,Felipeh, Pautard, Jmax, Edhral, AntonyB, Jarfe, Escarbot, Sebk, Pj44300, Julien de Tilly, Sebleouf, Philippenusbaumer, VonTasha, Kim-dime, Salebot, Speculos, Nemoi, Isaac Sanolnacov, Pre Igor, Romulfe, Ptbotgourou, Fantassin 72, Lysosome, Ski, Vlaam, Gltzenbaum,Dhatier, Hercule, ALDO CP, got, ZiziBot, Mayayu, Zonzon, Colindla, HerculeBot, WikiCleanerBot, ZetudBot, Ggal, Julien1978, Bubswikibot, LaaknorBot, Zeugma fr, Volusien, Eric le libral, Vyk, Papatt, Billinghurst, Racconish, Archima, Penjo, DUTILA, Jacques Bal-lieu, SimonMalenky, Wardynska, Actarus Prince d'Euphor, Coyote du 57, Lomita, October Ends, WildWolf, Jean-Rmy Homand, Lughaus,Toto Azro, Ltrlg, Renomm 20150211, Caylane, Les3corbiers, LoveBot, Thehelpfulbot, Le pro du 94 :), PreForez, Nikwakwa, KLBot2,Vincent grison, Spalding~frwiki, Addbot, Conteur-momentanement-indisponible, Jdtdm et Anonyme : 32

    11.2 Images Fichier:Air_Service_poster.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/48/Air_Service_poster.jpg Licence : Pu-

    blic domain Contributeurs : USAF Artiste dorigine : USAF Fichier:Black_Tom_explosion_-_Tilting_wall_-_1916.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b4/Black_

    Tom_explosion_-_Tilting_wall_-_1916.jpg Licence : Public domain Contributeurs : http://www.njcu.edu/programs/jchistory/Pages/B_Pages/Black_Tom_Explosion.htm Artiste dorigine : US government

    Fichier:Body_of_the_Unknown_Soldier_being_loaded_on_a_train_in_France.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3d/Body_of_the_Unknown_Soldier_being_loaded_on_a_train_in_France.jpg Licence : Public domain Contribu-teurs : US Army images Artiste dorigine : en:Unites States Army Military History Institute

    Fichier:Butte_de_Montfaucon_(Amricains_-_Argonne_1918).JPG Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b0/Butte_de_Montfaucon_%28Am%C3%A9ricains_-_Argonne_1918%29.JPG Licence : CC BY 2.5 Contributeurs : ? Artiste dorigine : ?

    Fichier:Fairytale_bookmark_gold.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/66/Fairytale_bookmark_gold.svgLicence : LGPL Contributeurs : File:Fairytale bookmark gold.png (LGPL) Artiste dorigine : Caihua + Lilyu for SVG

    Fichier:Fairytale_bookmark_silver.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a0/Fairytale_bookmark_silver.svg Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : File:Fairytale bookmark silver.png (LGPL) + Travail personnel Artiste dorigine : Hawk-Eye

    Fichier:Field-artillery-beaumont-france.gif Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/32/Field-artillery-beaumont-france.gif Licence : Public domain Contributeurs : ? Artiste dorigine : ?

    Fichier:Flag_of_the_United_States.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a4/Flag_of_the_United_States.svg Licence : Public domain Contributeurs : SVG implementation of U. S. Code : Title 4, Chapter 1, Section 1 [1] (the United StatesFederal Flag Law). Artiste dorigine : Dbenbenn, Zscout370, Jacobolus, Indolences, Technion.

    Fichier:George_S._Patton_-_France_-_1918.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/da/George_S._Patton_-_France_-_1918.jpg Licence : Public domain Contributeurs : World War I Signal Corps Photograph Collection. http://www.army.mil/-images/2007/04/22/3578/army.mil-2007-03-28-152527.jpg Artiste dorigine : Signal Corps

    Fichier:HAB_ww1_1918.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ef/HAB_ww1_1918.jpg Licence : Public do-main Contributeurs : From the private collection of David Ball Artiste dorigine : Inconnu

    Fichier:Harrison_Fisher_WWI_American_Red_Cross_poster.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/27/Harrison_Fisher_WWI_American_Red_Cross_poster.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Cette image est disponible sur la Printsand Photographs division de la Bibliothque du Congrs des tats-Unis sous le numro didentication cph.3b52787.Ce bandeau nindique rien sur le statut de luvre au regard du droit d'auteur. Un bandeau de droit dauteur est requis. Voir Commons : propos des licencespour plus dinformations. Artiste dorigine : Harrison Fisher

    Fichier:Joan_of_Arc_WWI_lithograph2.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d0/Joan_of_Arc_WWI_lithograph2.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Library of Congress[1] Artiste dorigine : Con, Haskell, artist.

    Fichier:Johnpershing.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/98/Johnpershing.jpg Licence : Public domainContributeurs : ? Artiste dorigine : ?

    Fichier:Lined_up_for_Inspection_NGM-v31-p355.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8b/Lined_up_for_Inspection_NGM-v31-p355.jpg Licence : Public domain Contributeurs : 300 ppi scan of the National Geographic Magazine, Volume31 (1917), page 355. Artiste dorigine : Underwood & Underwood.

    Fichier:Montsec_monument.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/95/Montsec_monument.jpg Licence :CC-BY-SA-3.0 Contributeurs : ? Artiste dorigine : ?

    Fichier:Returning_Home,_New_York_Times,_1919.JPG Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/15/Returning_Home%2C_New_York_Times%2C_1919.JPG Licence : Public domain Contributeurs : The New York Times photo archive, viatheir online store, here. Artiste dorigine : Not given

    Fichier:Romagne-sous-Montfaucon_-_crosses.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/af/Romagne-sous-Montfaucon_-_crosses.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Originally from nl.wikipedia ; description pageis/was here. Artiste dorigine : Original uploader was Duhjeroen at nl.wikipedia

    Fichier:Spad_S.VII_NMUSAF.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e1/Spad_S.VII_NMUSAF.jpg Li-cence : CC-BY-SA-3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste dorigine : rogerd

    Fichier:USA_bryter_de_diplomatiska_frbindelserna_med_Tyskland_3_februari_1917.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/35/USA_bryter_de_diplomatiska_f%C3%B6rbindelserna_med_Tyskland_3_februari_1917.jpg Licence : Pu-blic domain Contributeurs : http://teachpol.tcnj.edu/amer_pol_hist/thumbnail292.html Artiste dorigine : Photograph by Harris & Ewing.

  • 20 11 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE LIMAGE

    Fichier:USCampHospital45InfluenzaWard.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/98/USCampHospital45InfluenzaWard.jpg Licence : Public domain Contributeurs : U.S. Army Medical Corps photo via National Mu-seum of Health & Medicine website at [U.S. Army Camp Hospital No. 45, Aix-Les-Bains, France, Inuenza Ward No. 1.], Reeve 14682Artiste dorigine : Uncredited U.S. Army photographer

    Fichier:USGunnersWithBL8inchMkVIHowitzerWWI.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b1/USGunnersWithBL8inchMkVIHowitzerWWI.jpg Licence : Public domain Contributeurs :http://memory.loc.gov/ammem/collections/rotogravures/index.htmlArtiste dorigine : French ocial photo

    Fichier:US_Great_Seal_Reverse.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/45/Great_Seal_of_the_United_States_%28reverse%29.svg Licence : CC-BY-SA-3.0 Contributeurs : Travail personnel Artiste dorigine : Ipankonin

    Fichier:United_States_Department_of_Defense_Seal.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e0/United_States_Department_of_Defense_Seal.svg Licence : Public domain Contributeurs : ? Artiste dorigine : United States Department of Defense

    Fichier:Ustroopsmg.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/eb/Ustroopsmg.jpg Licence : Public domainContributeurs : ? Artiste dorigine : ?

    Fichier:War_gardeners_1918_(edited).jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/75/War_gardeners_1918_%28edited%29.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Harris & Ewing photo from Library of Congress online collection at [1] Artistedorigine : Harris & Ewing

    11.3 Licence du contenu Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0

    L'entre en guerre des tats-Unis Les raisons de l'engagement des tats-Unis Participation amricaine avant l'entre en guerre Les volontaires amricains dans l'aviation La puissance de lconomie amricaine Industrie Exportations Agriculture

    Sabotages allemands aux tats-Unis

    L'arrive des forces amricaines Arrive de Pershing Mise sur pied des units Lafayette here we are Premiers engagements amricains

    Le dploiement des troupes amricaines La logistique amricaine Les ports de dbarquement Les chemins de fer Une grande partie de l'quipement fourni par les Europens

    Les troupes amricaines en Meuse Les camps dentranement Le contact avec la population civile La rencontre de deux Mondes Les offensives amricaines de l'automne 1918

    Pourparlers de paix Intervention dans la guerre civile russe Laide amricaine Les colis Les dons Les ambulances Marie Curie et la radiologie Laide alimentaire L'ducation

    Le bilan du premier engagement amricain en Europe Les pertes humaines L'effort financier L'armistice et la fin de la guerre Le Soldat inconnu amricain Les lieux de mmoire amricains en France

    Notes, et rfrences Voir aussi Articles connexes En franais En anglais

    Bibliographie Liens externes

    Sources, contributeurs et licences du texte et de limageTexteImagesLicence du contenu