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ETUDE DE DANGER : ETUDE DE CAS N°1
Rédiger par FOUTSAP KONLACK Aristide Page 1
Table des matières
Introduction ............................................................................................................................................. 2
Chapitre 1 : presentation des methodes d’analyse des risques ............................................................ 3
I. Démarche générale d’analyse des risques .................................................................................. 3
II. Méthodes AMDEC ....................................................................................................................... 3
1. Principe .................................................................................................................................... 4
2. Déroulement ........................................................................................................................... 4
3. Limites et avantages ................................................................................................................ 5
III. Méthodes HAZOP .................................................................................................................... 6
1. Principe .................................................................................................................................... 6
2. Déroulement ........................................................................................................................... 7
3. Limites et avantages ................................................................................................................ 9
IV. Méthodes HACCP .................................................................................................................... 9
1. Principe .................................................................................................................................... 9
2. Déroulement ......................................................................................................................... 10
3. Limites et Avantages ............................................................................................................. 13
V. Méthodes MOSAR ..................................................................................................................... 13
1. Principe .................................................................................................................................. 13
2. Déroulement ......................................................................................................................... 13
3. Limites et avantages .............................................................................................................. 14
CHAPitre 2 : etude de cas ...................................................................................................................... 15
I. Description structurelle de l’installation ................................................................................... 15
1. L’évaporateur (D 33000) ....................................................................................................... 15
2. Circuit de recirculation .......................................................................................................... 16
3. Régulation de la pression ................................................................................................. 16
II. Description fonctionnelle de l’installation ................................................................................ 17
1. Description des fonctions statique ........................................................................................ 17
2. Description des fonctions dynamique ................................................................................... 17
III. Recherche des scénarios des états de pré-danger ................................................................ 18
IV. Recherche des enchainements des scénarios ....................................................................... 19
Conclusion ............................................................................................................................................. 21
bibliographie .......................................................................................................................................... 22
ETUDE DE DANGER : ETUDE DE CAS N°1
Rédiger par FOUTSAP KONLACK Aristide Page 2
INTRODUCTION
Tout système industriel est susceptible de générer des risques de nature variée. Le
guide ISO/CEI 73 définit le risque comme la "combinaison de probabilité d'un
événement et de ses conséquences". D'un point de vue général, les conséquences peuvent
être positives ou négatives. Dans le domaine de la sécurité, on s'intéresse plus
particulièrement aux conséquences négatives, qui se traduisent par un dommage
causé à un élément vulnérable. Dans ce cas le risque est défini comme la "combinaison de la
probabilité d‘un dommage et de sa gravité".
Gérer un risque est un processus itératif qui a pour objectif d‘identifier, d‘analyser et
de réduire au maximum le risque ou de le maintenir dans des limites
acceptables. La gestion des risques est une des composantes fondamentales de la
gestion d‘un système. Elle est essentielle à la réussite des entreprises, que ce soit en terme
économique ou environnemental. L‘analyse de risques est une étape clé du processus de
gestion des risques. Sa réalisation nécessite de mettre en Œuvre une démarche
structurée systématique. C‘est ce à quoi sont destinées les méthodes que nous présentons
dans le premier chapitre de ce devoir. Celles-ci sont applicables à une variété de risques
d‘origine technique, en particulier aux risques industriels majeurs qui feront l’objet du
second chapitre.
ETUDE DE DANGER : ETUDE DE CAS N°1
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CHAPITRE 1 : PRESENTATION DES METHODES
D’ANALYSE DES RISQUES
Dans ce chapitre, nous allons présenter la démarche générale d’analyse des risques ainsi
que les principales méthodes utilisées pour effectuer une analyse des risques.
I. Démarche générale d’analyse des risques
La gestion des risques est aujourd’hui pour les entreprises une préoccupation forte et un
élément indispensable à leur performance. On assiste ainsi à la mise en place d’une gestion
active des risques par des mesures offensives, préventives, proactives, etc.
Traditionnellement, la gestion des risques est vue comme un processus participatif,
structuré et itératif, décomposé en phases dont les principales sont :
identification des risques : quels sont les risques résultant de l’activité de l’entreprise ou
de son environnement ?
évaluation des risques : quantification des risques généralement à partir d’échelles de
mesure de probabilité et de gravité, hiérarchisation des risques ;
traitement des risques : mise en place de mesures de réduction, traitement du risque
résiduel (plan de gestion et couverture financière), sensibilisation et formation du
personnel de l’entreprise ;
suivi et capitalisation : actualisation par retour de boucle, mise en place d’une cellule de
veille (réglementaire, concurrentielle, stratégique, prospective, etc.), capitalisation des
connaissances et Retour d’Expérience, ou REX.
Nous présentons ci-dessous les principales méthodes et techniques d’analyse des risques en
abordant les différences entre ces méthodes en fonction du domaine d’application
II. Méthodes AMDEC
L‘Analyse des Modes de Défaillance et de leurs Effets et de leur criticité (AMDEC) est
essentiellement adaptée à l‘étude des défaillances de matériaux et d‘équipements et
peut s‘appliquer aussi bien à des systèmes de technologies différentes (systèmes
électriques, mécaniques, hydrauliques…) qu‘à des systèmes alliant plusieurs techniques.
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1. Principe
L‘Analyse des Modes de Défaillance et de leurs Effets e t d e le u r c r i t i c i t é repose
notamment sur les concepts de :
défaillance, soit la cessation de l‘aptitude d‘un élément ou d‘un système à
accomplir une fonction requise,
mode de défaillance, soit l‘effet par lequel une défaillance est observée sur un
élément du système,
cause de défaillance, soit les évènements qui conduisent aux modes de
défaillances,
effet d‘un mode de défaillance, soit les conséquences associées à la perte de
l‘aptitude d‘un élément à remplir une fonction requise.
Criticité d’une défaillance, soit l’importance de cette défaillance pour le processus
générale.
En pratique, il est souvent difficile de bien distinguer ces différentes notions. La
maîtrise de ce vocabulaire est néanmoins primordiale pour une bonne utilisation de cet
outil.
L‘AMDEC est une méthode inductive d‘analyse qui permet :
d‘évaluer les effets et la séquence d‘évènements provoqués par chaque mode de
défaillance des composants d‘un système sur les diverses fonctions de ce système,
déterminer l‘importance de chaque mode de défaillance sur le fonctionnement
normal du système et en évaluer l‘impact sur la fiabilité et la sécurité du
système considéré,
hiérarchiser les modes de défaillance connus suivant la facilité que l‘on a à les
détecter et les traiter.
d‘évaluer la criticité d‘une défaillance (probabilité et gravité),
2. Déroulement
De manière très schématique, une AMDEC se déroule sous la forme suivante :
Dans un premier temps, choisir un élément ou composant du système.
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Retenir un état de fonctionnement (fonctionnement normal, arrêt…).
Pour cet élément ou composant et pour cet état, retenir un premier mode de
défaillance.
Identifier les causes de ce mode de défaillance ainsi que ses conséquences tant au
niveau du voisinage du composant que sur tout le système.
Examiner les moyens permettant de détecter le mode de défaillance d‘une part, et
ceux prévus pour en prévenir l‘occurrence ou en limiter les effets.
Procéder à l‘évaluation de la criticité de ce mode de défaillance en terme de
probabilité et de gravité.
Prévoir des mesures ou moyens supplémentaires si l‘évaluation du risque en montre la
nécessité.
Vérifier que le couple (P, G) peut être jugé comme acceptable.
Envisager un nouveau mode de défaillance et reprendre l‘analyse au point 4).
Lorsque tous les modes de défaillances ont été examinés, envisager un nouvel état
de fonctionnement et reprendre l‘analyse au point 3).
Lorsque tous les états de fonctionnement ont été considérés, choisir un nouvel élément
ou composant du système et reprendre l‘analyse au point 2).
Dans les faits, il est intéressant de se doter de tableaux tant en qualité de support pour
mener la réflexion que pour la présentation des résultats. Un exemple de tableau est
fourni ci-dessous.
Tableau1 : exemple de tableau pour l’AMDEC
3. Limites et avantages
L‘AMDEC s‘avère très efficace lorsqu‘elle est mise en Œuvre pour l‘analyse de
défaillances simples d‘éléments conduisant à la défaillance globale du système. De par
son caractère systématique et sa maille d‘étude généralement fine, elle constitue un
outil précieux pour l‘identification de défaillances potentielles et les moyens d‘en limiter
les effets ou d‘en prévenir l‘occurrence.
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Comme elle consiste à examiner chaque mode de défaillance, ses causes et ses effets pour
les différents états de fonctionnement du système, l‘AMDEC permet d‘identifier les
modes communs de défaillances pouvant affecter le système étudié. Les modes communs
de défaillances correspondent à des événements qui de par leur nature ou la dépendance de
certains composants, provoquent simultanément des états de panne sur plusieurs
composants du système. Les pertes d‘utilités ou des agressions externes majeurs constituent
par exemple, en règle générale, des modes communs de défaillance.
Dans le cas de systèmes particulièrement complexes comptant un grand nombre de
composants, l‘AMDEC peut être très difficile à mener et particulièrement
fastidieuse compte tenu du volume important d‘informations à traiter. Cette
difficulté est décuplée lorsque le système considéré comporte de nombreux états de
fonctionnement. Par ailleurs, l‘AMDEC considère des défaillances simples et peut être
utilement complétée, selon les besoins de l‘analyse, par des méthodes dédiées à l‘étude de
défaillances multiples comme l‘analyse par arbre des défaillances par exemple.
III. Méthodes HAZOP
La méthode HAZOP, pour HAZard OPerability, est une méthode particulièrement utile
pour l‘examen de systèmes thermo-hydrauliques, pour lesquels des paramètres comme le
débit, la température, la pression, le niveau, la concentration… sont particulièrement
importants pour la sécurité de l‘installation. De par sa nature, cette méthode requiert
notamment l‘examen de schémas et plans de circulation des fluides ou schémas P&ID
(Piping and Instrumentation Diagram).
1. Principe
L‘HAZOP suit une procédure assez semblable à celle proposée par l‘AMDEC. L‘HAZOP
ne considère plus des modes de défaillances mais les dérives
potentielles (ou déviations) des principaux paramètres liés à l‘exploitation de
l‘installation. De ce fait, elle est centrée sur le fonctionnement du procédé à la
différence de l‘AMDEC qui est centrée sur le fonctionnement des composants de
l‘installation. Les deux méthodes se rejoignent dans la mesure où les causes et les
conséquences de dérives de paramètres peuvent être des défaillances de
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composants et réciproquement. Pour chaque partie constitutive du système examiné (ligne
ou maille), la génération (conceptuelle) des dérives est effectuée de manière systématique
par la conjonction :
de mots-clés comme par exemple « Pas de », « Plus de », « Moins de », « Trop de »
des paramètres associés au système étudié. Des paramètres couramment
rencontrés sont la température, la pression, le débit, la concentration, mais
également le temps ou des opérations à effectuer.
Le groupe de travail doit ainsi s‘attacher à déterminer les causes et les
conséquences potentielles de chacune de ces dérives et à identifier les moyens
existants permettant de détecter cette dérive, d‘en prévenir l‘occurrence ou d‘en
limiter les effets. Le cas échéant, le groupe de travail pourra proposer des mesures
correctives à engager en vue de tendre vers plus de sécurité.
A l‘origine, l‘HAZOP n‘a pas été prévue pour procéder à une estimation de la
probabilité d‘occurrence des dérives ou de la gravité de leurs conséquences. Cette méthode
est donc parfois qualifiée de qualitative. En pratique, elle peut être couplée à une
estimation de la criticité.
Néanmoins, dans le domaine des risques accidentels majeurs, une estimation a priori
de la probabilité et de la gravité des conséquences des dérives identifiées s‘avère
souvent nécessaire. Dans ce contexte, l‘HAZOP doit donc être complétée par une analyse
de la criticité des risques sur les bases d‘une technique quantitative simplifiée.
2. Déroulement
Le déroulement d‘une étude HAZOP est sensiblement similaire à celui d‘une AMDEC. Il
convient, pour mener l‘analyse, de suivre les étapes suivantes :
Dans un premier temps, choisir une ligne ou une maille. Elle englobe
généralement un équipement et ses connexions, l‘ensemble réalisant une fonction
dans le procédé identifiée au cours de la description fonctionnelle ;
Choisir un paramètre de fonctionnement ;
Mot-clé + Paramètre = Dérive
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Retenir un mot-clé et étudier la dérive associée ;
Vérifier que la dérive est crédible. Si oui, passer au point 5, sinon revenir au point 3 ;
Identifier les causes et les conséquences potentielles de cette dérive ;
Examiner les moyens visant à détecter cette dérive ainsi que ceux prévus pour en
prévenir l‘occurrence ou en limiter les effets ;
Proposer, le cas échéant, des recommandations et améliorations ;
Retenir un nouveau mot-clé pour le même paramètre et reprendre l‘analyse au point 3)
Lorsque tous les mots-clés ont été considérés, retenir un nouveau paramètre et
reprendre l‘analyse au point 2) ;
Lorsque toutes les phases de fonctionnement ont été envisagées, retenir une nouvelle
ligne et reprendre l‘analyse au point 1).
Notons de plus que, dans le domaine des risques accidentels, il est souvent nécessaire
de procéder à une estimation de la criticité des dérives identifiées. il est également
possible de dérouler l‘HAZOP, en envisageant en premier lieu un mot-clé puis de lui
affecter systématiquement les paramètres identifiés.
Tout comme pour l‘AMDEC présentées dans le paragraphe précédent, un tableau de
synthèse se révèle souvent utile pour guider la réflexion et collecter les résultats des
discussions menées au sein du groupe de travail.
Un exemple de tableau pouvant être utilisé est présenté ci-dessous
Tableau2 : exemple de tableau pour l’HAZOP
ETUDE DE DANGER : ETUDE DE CAS N°1
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3. Limites et avantages
L‘HAZOP est un outil particulièrement efficace pour les systèmes thermo- hydrauliques.
Cette méthode présente tout comme l‘AMDEC un caractère systématique et
méthodique. Considérant, de plus simplement les dérives de paramètres de
fonctionnement du système, elle évite entre autres de considérer, à l‘instar de l‘AMDEC,
tous les modes de défaillances possibles pour chacun des composants du système.
En revanche, l‘HAZOP ne permet pas dans sa version classique d‘analyser les
évènements résultant de la combinaison simultanée de plusieurs défaillances.
Par ailleurs, il est parfois difficile d‘affecter un mot clé à une portion bien délimitée du
système à étudier. Cela complique singulièrement l‘identification exhaustive des causes
potentielles d‘une dérive. En effet, les systèmes étudiés sont souvent composés de
parties interconnectées si bien qu‘une dérive survenant dans une ligne ou maille peut
avoir des conséquences ou à l‘inverse des causes dans une maille voisine et
inversement. Bien entendu, il est possible a priori de reporter les implications d‘une dérive
d‘une partie à une autre du système. Toutefois, cette tâche peut rapidement s‘avérer
complexe.
Enfin, L‘HAZOP traitant de tous types de risques, elle peut être particulièrement
longue à mettre en œuvre et conduire à une production abondante d‘information ne
concernant pas des scénarios d‘accidents majeurs.
IV. Méthodes HACCP
L’ HACCP: «Hazard Analysis Critical Control Points», c’est-à-dire l’«Analyse des risques –
points critiques pour leur maîtrise », est un système qui définit, évalue et maîtrise les
dangers qui menacent la salubrité des aliments. L’HACCP se fonde sur le principe selon
lequel les risques pour la salubrité des aliments peuvent être soit éliminés, soit réduits au
minimum grâce à la prévention au stade de la production plutôt que par l’inspection des
produits finis.
1. Principe
La méthode HACCP repose sur les sept principes suivants :
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Principe 1 : procéder à une analyse des risques,
Principe 2 : déterminer les points critiques pour la maîtrise (CCP),
Principe 3 : fixer le ou les seuils critiques,
Principe 4 : mettre en place un système de surveillance permettant de maîtriser les
CCP,
Principe 5 : définir les mesures correctives à prendre lorsque la surveillance révèle
qu’un CCP donné n’est pas maîtrisé,
Principe 6 : appliquer des procédures de vérification afin de confirmer que le système
HACCP fonctionne efficacement,
Principe 7 : constituer un dossier dans lequel figureront toutes les procédures et tous
les relevés concernant ces principes et leur mise en application.
Les principes du système HACCP indiquent les conditions à remplir pour son application,
maintenant nous donnons les lignes directrices pour la mise en œuvre de la méthode
HACCP.
2. Déroulement
L’application des principes HACCP consiste en l’exécution des douze tâches
suivantes :
Constituer l’équipe HACCP
Décrire le produit
Déterminer son utilisation prévue
L’usage auquel est destiné le produit doit être défini en fonction de l’utilisateur ou du
consommateur final.
Etablir un diagramme des opérations
L’équipe HACCP devra établir un diagramme des opérations. Ce diagramme
comprendra toutes les étapes opérationnelles pour un produit donné .
Confirmer sur place le diagramme des opérations
Enumérer tous les dangers potentiels associés à chacune des étapes, effectuer une
analyse des risques et définir les mesures permettant de maîtriser les dangers ainsi
identifiés
ETUDE DE DANGER : ETUDE DE CAS N°1
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Ce point correspond au principe 1 de la méthode HACCP. Ici l’équipe HACCP doit :
Enumérer tous les dangers ou risques auxquels on raisonnablement s’attendre à
chacun des maillons de la chaîne alimentaire,
Analyser les risques afin de ressortir les plus critiques permettant ainsi de mieux
localiser où agir pour les ramener à un niveau acceptable.
Dans cette étape les outils qualité comme le diagramme d’Ishikawa, Pareto… peuvent être
utilisés.
Déterminer les points critiques pour la maîtrise
Ce point correspond au principe 2 de la méthode HACCP. La détermination d’un CCP
dans le cadre du système HACCP peut être facilitée par l’application d’un arbre de décision
Fixer des seuils critiques pour chaque CCP
Ce point correspond au principe 3 de la méthode HACCP.
Il s’agit de se donner pour chaque paramètre (la température, la durée, la teneur en
humidité, le pH, le pourcentage d’eau libre, le chlore disponible,…) du produit une plage de
valeurs jugées favorable à la salubrité des aliments.
Mettre en place un système de surveillance pour chaque CCP
Ce point correspond au principe 4 de la méthode HACCP.
Prendre des mesures correctives
Ce point correspond au principe 5 de la méthode HACCP.
Instaurer des procédures de vérification
Ce point correspond au principe 6 de la méthode HACCP. Comme procédure de vérification
on peut par exemple :
passer en revue le système HACCP et les dossiers dont il s’accompagne,
passer en revue le système HACCP et les dossiers dont il s’accompagne,
vérifier que les CCP sont bien maîtrisés.
Constituer des dossiers et tenir des registres
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Exemples de dossiers:
Analyse des dangers;
Détermination du CCP;
Détermination du seuil critique.
Exemples de registres :
Activités de surveillance des CCP;
Écarts et mesures correctives associées;
Exécution des procédures de vérification;
Modifications apportées au plan HACCP;
Nous présentons ci-dessous un exemple de feuille de travail HACCP pour l’élaboration d’un
plan HACCP. Remarquons que les 7 dernières étapes correspondent exactement aux sept
principes de la méthode (sus énoncés). Il est à noter que l’application de ces principes se fait
selon la boucle PDCA (voir figure 2), c’est-à-dire après la 12ème
étape, on revient à la
septième après un certain temps : on voit là le principe de l’amélioration continue (PDCA).
Figure 1 : Principes de la méthode HACCP
1. Identifier les dangers, évaluer les risques
2. Déterminer les CCPs
3. Etablir les limites critiques
4. Etablir un système de surveillance
5. Etablir les actions correctives
6. Vérification/ validation
7. Documentation/ enregistrements
HACCP
1. Identifier les dangers, évaluer les risques
2. Déterminer les CCPs
3. Etablir les limites critiques
4. Etablir un système de surveillance
5. Etablir les actions correctives
6. Vérification/ validation
7. Documentation/ enregistrements
HACCP
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3. Limites et Avantages
La méthode HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point ou en français Système
d’analyse des risques-points critiques pour leur maîtrise) est adaptée pour améliorer la
sécurité des aliments. Elle présente néanmoins quelques limites à savoir : la durée de ses
cycles PDCA qui sont élevées (un cycle peut durer 2 ans), l’utilisation d’autres outils qualité
lui transmettant ainsi leurs limites.
V. Méthodes MOSAR
La méthode MOSAR (Méthode Organisée Systémique d’Analyse de Risques) permet
d’identifier les dysfonctionnements issus de l’entité considérée ou de son environnement et
dont les enchaînements peuvent conduire à un Evénement Non Souhaité, ou ENS,
susceptible d’atteindre un système cible. Plus largement, la méthode MOSAR cherche à
"identifier, évaluer, maîtriser, gérer les processus de danger" en mettant en évidence les
scénarios possibles d’accidents et en déterminant les barrières de prévention et de
protection à mettre en place pour neutraliser les événements initiateurs de ces scénarios
1. Principe
La méthode MOSAR est une démarche progressive composée de deux niveaux successifs :
un niveau macroscopique, décrit par le module A de la méthode et dont le résultat est
une étude de sécurité principale de portée limitée à l’analyse des risques principaux ou
« de proximité » ;
un niveau microscopique, décrit par le module B de la méthode, et dont la portée étend
l’analyse macroscopique à l’ensemble des risques de l’entité considérée, en ayant en
particulier recours à des méthodes telles que l’AMDEC pour une analyse détaillée,
orientée sûreté de fonctionnement, des dysfonctionnements opératoires ou techniques.
2. Déroulement
La mise en œuvre de la méthode MOSAR se fait au travers de 2 modules et des dix étapes
représentées ci-dessous :
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Figure2 : principe de la méthode MOSAR
3. Limites et avantages
Les aspects progressif et permissif de la méthode MOSAR représentent des atouts
incontestables. Toutefois, sa mise en œuvre s’avère parfois difficile et même hasardeuse du
fait de l’absence de formalisation des modalités d’application. En ce sens, signalons en
particulier :
L’absence de recommandation pour le découpage du système en sous-systèmes ;
Le faible développement des dimensions sociale, économique et organisationnelle
dans la typologie des sources de dangers ;
Une frontière entre événements initiateur, initial et principal parfois difficile à
déterminer ;
L’absence de règles d’écriture et de formalisme strict pour la représentation des
scénarios d’accidents sous forme de boîtes noires (règles de passage du tableau des
processus de danger, formalisation des connecteurs logiques, etc.).
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CHAPITRE 2 : ETUDE DE CAS
Dans ce chapitre, nous nous proposons de mener une étude de danger d’une installation
industrielle de polycondensation. Cette installation possède trois lignes de production de
différentes qualités de polyamide. Notre étude consistera à réaliser successivement :
- Une description structurelle de l’installation
- Une description fonctionnelle de l’installation
- Des scénarios des états de pré-danger
- Des enchainements des scénarios de danger
I. Description structurelle de l’installation
Dans cette partie, nous allons d’abord procédé à un découpage du système avant la
description de chaque partie. Le découpage va se faire en fonction de la nature des
différents composants. Ainsi, à partie de la description que nous avons reçu du système,
Nous obtenons les sous-systèmes suivants :
l’évaporateur (D 33000)
Circuit de recirculation : tuyau, pompe (P33040) et échangeur (H 34000)
Régulation de la pression : les capteurs, les calculateurs, les actionneurs
1. L’évaporateur (D 33000)
L’évaporateur est le conteneur où doit se produire la réaction, il doit donc
avoir les caractéristiques d'un conteneur étanche et résistant à la pression.
Fonction physiques :
• conteneur (signifie que cet attribut peut contenir un autre attribut)
Fonctions statiques :
• étanche (signifie que l'entité doit être étanche)
• pressurisé (signifie que l'entité résiste à la pression (à la pression utile))
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2. Circuit de recirculation
Le circuit de recirculation permet le maintien du réactif à une température donnée en créant
une circulation de réactif. Pour cela, il est constitué des éléments suivants : la tuyauterie, la
pompe et l'échangeur. L'ensemble de ce circuit doit être un conteneur étanche et résistant
à la pression.
a. Tuyaux
Fonction physiques :
• conteneur
Fonctions statiques :
• étanche
b. Pompe
Fonctions physiques :
• conteneur
Fonctions statiques :
• étanche
c. Echangeur
Fonctions physiques
• conteneur
• chaleur (réchauffement)
Fonctions statiques :
• étanche
3. Régulation de la pression
Ce sous système est composé des éléments suivants: les capteurs, les calculateurs et
les actionneurs, nous décrivons ce sous système pour l'étude qui nous intéresse comme
composée d'une fonction mesurer et d'une fonction actionner.
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Fonctions statiques :
• étanche
• mesurer (signifie que cette entité fournit une mesure)
• actionner (signifie que cette entité est un actionneur physique)
II. Description fonctionnelle de l’installation
Dans cette partie, nous allons procéder à une description des fonctions statique et
dynamique de l’installation en fonctionnement normal.
1. Description des fonctions statique
Cette description revient à présenter pour chaque fonction statique présentée plus haut les
entités associées ainsi que les constituants
fonction Entités constituants
étanche
Evaporateur D 33000
Circuit de recirculation
Tuyaux
Pompe
Echangeur
Régulation de la pression
Capteurs
Calculateurs
actionneurs
pressurisé Evaporateur D 33000
Mesurer Régulation de la pression
Capteurs
Calculateurs
actionneurs
actionner Régulation de la pression
Capteurs
Calculateurs
actionneurs
2. Description des fonctions dynamique
Dans cette description, nous allons présenter la liste des différentes phases de
fonctionnement l'installation. Dans la description du système qui nous a été donnée, on
nous présente six phases de fonctionnement principales dans la fonction normale. Nous
allons donc dans le tableau suivant associer à chaque phase de fonctionnement les entités
correspondantes.
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Phases de fonctionnement entités
Attente évaporateur
Chargement évaporateur
Système de chargement
Préchauffage Evaporateur
circuit de recirculation
Evaporation Evaporateur
Régulation de la pression
Sur chauffage Evaporateur
Système de chauffage
transfert Evaporateur
Régulation de la pression
III. Recherche des scénarios des états de pré-danger
Dans l’étape précédente, nous avons pour chacune des phases de fonctionnement,
recherché la liste des entités. Cette démarche étant globale, car nous n’avons pas spécifié
les entités énumérés. Nous allons de façon plus spécifique recenser toutes les entités
présentes dans chaque phase de fonctionnement. Il est à noter que chacune de ces entités
sera assimilable à un état de pré-danger (potentielle source de danger).
Phase de fonctionnement Etat de pré-danger
Attente Evaporateur D 33000
Chargement Evaporateur D 33000
Système de chargement
Préchauffage
Evaporateur D 33000
pompe P33040
Echangeur H34000
tuyauterie
Evaporation
Evaporateur D 33000
capteur de pression PIS33007
calculateur PIC 33003
soupape de sécurité PSV 33009
actionneur vanne SCV 33004
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Sur chauffage
Evaporateur D 33000
Système de chauffage (Régulation de la
température)
Transfert
Evaporateur D 33000
capteur de pression PIS33007
calculateur PIC 33003
soupape de sécurité PSV 33009
actionneur vanne SCV 33004
IV. Recherche des enchainements des scénarios
A partir du tableau nous constatons que la phase de fonctionnement attente n’est constitué
que de l’évaporateur qui se retrouve déjà dans une autre phase de fonctionnement. Ceci est
également le cas de chargement et transfert. Nous n’allons donc pas nous intéresser à ces
phases de fonctionnement. Pour les deux phases restantes, nous allons simuler tous les
scénarios de danger associés à leurs états de pré-danger.
Evènement initiateur Etat de danger Evènement initiateur
causant l’accident Etat d’accident
Augmentation de la
pression
Evaporateur sous
pression seuil
Défaillance du système
de sécurité Explosion
Augmentation de la
température
Pression seuil
dépassée Absence de régulation Explosion
Défaut de la pompe Augmentation de
température Absence de régulation
Choc de la pompe Destruction de la
pompe
Disfonctionnement de
la pompe
Non alimentation de la
pompe
Destruction de la
pompe
Disfonctionnement de
la pompe
Défaut du capteur de
pression
Augmentation de la
pression Absence de régulation
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Défaut du capteur de
température
Augmentation de
température Absence de régulation
Choc sur la tuyauterie Cassure de la
tuyauterie Fuite d’eau chaude Brulures des employés
Déversement de
produit corrosif sur les
canalisations
Usure des canalisations Fuite d’eau chaude Brulures des employés
Disfonctionnement de
l’actionneur de vannes
Augmentation de la
pression Absence de régulation
Disfonctionnement de
la soupape de sécurité
Augmentation de la
pression Absence de régulation
ETUDE DE DANGER : ETUDE DE CAS N°1
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CONCLUSION
Au terme de ce travail portant sur l’étude de danger des installations et procédés
industriels, nous avons dans le premier chapitre présenté : La démarche générale d’étude de
danger qui est aujourd’hui pour les entreprises un élément indispensable à leur
performance, Les principales méthodes d’analyse des risques à savoir :
- L’AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance et de leurs Effets et de leur criticité) qui
est essentiellement adaptée à l‘étude des défaillances de matériaux et des
équipements ;
- L’HAZOP (HAZard OPerability) qui est particulièrement utile pour l‘examen de
systèmes thermo-hydrauliques ;
- L’ HACCP: (Hazard Analysis Critical Control Points), c’est-à-dire Analyse des risques –
points critiques pour leur maîtrise qui définit, évalue et maîtrise les dangers qui
menacent la salubrité des aliments ;
- Et la méthode MOSAR (Méthode Organisée Systémique d’Analyse de Risques) qui
permet d’identifier les dysfonctionnements issus de l’entité considérée ou de son
environnement ;
Dans le second chapitre, nous avons réalisé une étude de danger d’une installation
industrielle de production de différentes qualités de polyamide ceci à travers :
- Une description structurelle de l’installation
- Une description fonctionnelle de l’installation
- Une présentation des scénarios des états de pré-danger
- Une présentation des enchainements des scénarios de danger
ETUDE DE DANGER : ETUDE DE CAS N°1
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BIBLIOGRAPHIE
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