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A80 18 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 cative entre la VEMS et la pression artérielle pulmonaire dans le groupe de SEF (r = —0,85, p = 0,016). Conclusion.— Les résultats obtenus nécessitent la confirmation dans des études sur des groupes plus nombreux de malades. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.278 PO12 — Pneumopathies infiltrantes diffuses 233 Emphysème et pneumopathie interstitielle diffuse : une association fortuite ? O.G. Gilbert a , A.V. Van Meerhaeghe a , B.B. Bondue b , M.R. Remmelinck c , M.C. Capello d , P.P. Pierard a a Service de pneumologie, CHU de Charleroi, Charleroi, Belgique b Service de pneumologie, Erasme, Bruxelles, Belgique c Service d’anatomopathologie, Erasme, Bruxelles, Belgique d Chirurgie thoracique, Erasme, Bruxelles, Belgique Une patiente africaine de 35 ans consulte suite à la découverte d’anomalies radiologiques thoracique dans le cadre d’un dépis- tage de tuberculose. Un scanner thoracique démontre de vastes bulles d’emphysème et des infiltrats suggérant une pathologie inter- stitielle. Elle est non fumeuse et le dosage d’alpha-1-antrypsine sérique s’avère normal. Elle présente un syndrome de Raynaud et une dyspnée à l’effort. L’auscultation pulmonaire est normale. Un taux sérique de facteur antinucléaire (FAN) à 1/640avec une spéci- ficité anti SCL 70 (117U) suggérant une sclérodermie. Les volumes pulmonaires sont dans les limites de la normalité mais la diffusion est profondément abaissée (DLCO 41 % VP). Au test de marche de marche de six minutes, la patiente désature (SaO2 97 % au T0 et 79 % au T6 ; échelle de Borg : 5). Des biopsies pulmonaires par vidéothoracoscopie sont réalisées devant cette présentation atypique. L’examen anatomopatholo- gique confirme l’emphysème mais également une pneumopathie infiltrative non spécifique. Le diagnostic de PINS cellulaire dans le cadre une sclérodermie est retenu. Dans la littérature, l’existence concomitante d’un emphysème chez 2 patients, non-fumeurs, souffrant de sclérodermie systémique a déjà été décrite. Un modèle murin qui présente une duplication du gène de la fibrilline 1 ressemble à ces observations. Bien entendu, dans le cas présent, une origine environnementale à l’emphysème peut être également suspectée (usage de four au bois au Bénin). Le traitement de la NSIP cellulaire est atypique dans le cadre d’une sclérodermie compte tenu du risque de « crise rénale » et consiste en de faibles doses de cortisone associé à un schéma de cyclophos- phamide intraveineux. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.279 234 Étude d’une cohorte de PID dans un service spécialisé d’Alger A. Kheliouen a , L. Baough a , A.R. Bellal a , D. Mekideche a , F. Boukhezar a , N. Zidouni a , B. Mansouri b , K. Bendissari c a Pneumologie, Alger, Algérie b Imagerie médicale, Alger, Algérie c Pathologie, Alger, Algérie Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) forment un groupe hétérogène de plus de 130 affections. Elles constituent une part croissante de la pathologie observée actuellement. Le diagnostic étiologique est souvent difficile devant les nom- breuses similitudes entre ces affections, nécessitant le recours à des confrontations pluridisciplinaires entre cliniciens radiologues et pathologistes. Patients et méthode.— Une étude prospective a été réalisée dans un service de pneumologie d’Alger durant 3 années (de mars 2005 à décembre 2008). Objectifs de l’étude.— Identifier des critères diagnostiques des pneumopathies infiltrantes diffuses (PID). Résultats.— Cent dix cas de PID ont été colligés. Les diag- nostics retenus ont été les suivants : Sarcoïdose (n = 37), connectivites (n = 29), PINS idiopathiques (n = 14), pneumopathie d’hypersensibilité (n = 7), FPI (n = 6), pneumoconioses (n = 5), pneu- mopathies iatrogènes (n = 3), histiocytose langheransienne (n = 2), hémosiderose primitive (n = 1). Un diagnostic est resté indéterminé. Conclusion.— Dans cette étude, la sarcoïdose médiastino- pulmonaire a occupé le premier rang, suivie des PID associées aux connectivites, de la pneumopathie interstitielle non spécifique idiopathique. La FPI a occupé par contre la 5 e position. La TDM tho- racique haute résolution a été le principal argument du diagnostic étiologique de ces PID. La biopsie pulmonaire a été réalisée dans quelques cas seulement. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.280 235 Aspects étiologiques et évolutifs des fibroses pulmonaires au Sénégal : à propos de 51 cas A. Niang a , I. Diédhiou a , P.S. Ba a , A.R. Ndiaye b , M. Mbaye Sagna c , T.O. Soko b , Y. Diop d , S.B. Gning c , K. Ba Fall a , P.S. Mbaye c a Service de pathologies infectieuses et pneumologie, hôpital Principal, Dakar, Sénégal b Service de radiologie, hôpital Principal, Dakar, Sénégal c Service de médecine interne, hôpital Principal, Dakar, Sénégal d Laboratoire anatomie pathologie, hôpital Principal, Dakar, Sénégal Introduction.— Les fibroses pulmonaires (FP) constituent un groupe hétérogène d’affections respiratoires, graves par leur potentiel évo- lutif vers l’insuffisance respiratoire chronique. Au Sénégal, peu de travaux sont consacrés à ces FP. Nos objectifs étaient de décrire les aspects épidémio-cliniques, étiologiques et évolutifs des FP suivis à l’hôpital Principal de Dakar (HPD). Patients et méthodes.— Étude rétrospective entre janvier 2006 et décembre 2012 à HPD incluant les patients hospitalisés pour FP et ayant une TDM du thorax. Résultats.— Étaient inclus 51 patients (21H et 30F) dont 4 fumeurs ; d’âge moyen 55,6 ans [22—93 ans]. Les principaux signes révélateurs étaient : toux sèche et dyspnée d’effort (38), insuffisance cardiaque droite (6), signes extrathoraciques (3). La radiographie et la TDM thoraciques montraient des lésions mixtes avec aspect en « verre dépoli » (27 cas), et un aspect de fibrose évoluée, avec aspect en « rayon de miel » (24 cas). Etait réalisée une bronchoscopie avec LBA et biopsies (37 cas) et aucune biopsie chirurgicale. Les étiolo- gies retenues étaient : sarcoïdose (8) ; sclérodermie systémique (3) ; dermatomyosite (2) ; PR (1), lupus systémique (3) ; exposition pro- fessionnelle (3) ; syndrome des anti-synthétases (2), FP idiopathique (13 cas) et sans étiologie (17). Une corticothérapie était démar- rée chez 34 patients ; 5 ont eu un traitement immunosuppresseur. L’évolution immédiate était souvent favorable avec 12 décès entre 2 et 20 mois de suivi. Conclusion.— Les FP, de plus en plus fréquentes dans nos régions, relèvent d’étiologies variées d’où les difficultés diagnostiques. Seul un diagnostic précoce et précis permet un traitement adapté pour éviter l’évolution vers l’IRC. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.281

Étude d’une cohorte de PID dans un service spécialisé d’Alger

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Page 1: Étude d’une cohorte de PID dans un service spécialisé d’Alger

A80 18e Congrès de pneumologie de langue francaise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014

cative entre la VEMS et la pression artérielle pulmonaire dans legroupe de SEF (r = —0,85, p = 0,016).Conclusion.— Les résultats obtenus nécessitent la confirmation dansdes études sur des groupes plus nombreux de malades.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.278

PO12 — Pneumopathies infiltrantes diffuses

233Emphysème et pneumopathieinterstitielle diffuse : une associationfortuite ?O.G. Gilbert a, A.V. Van Meerhaeghe a, B.B. Bondue b,M.R. Remmelinck c, M.C. Capello d, P.P. Pierard a

a Service de pneumologie, CHU de Charleroi, Charleroi, Belgiqueb Service de pneumologie, Erasme, Bruxelles, Belgiquec Service d’anatomopathologie, Erasme, Bruxelles, Belgiqued Chirurgie thoracique, Erasme, Bruxelles, Belgique

Une patiente africaine de 35 ans consulte suite à la découverted’anomalies radiologiques thoracique dans le cadre d’un dépis-tage de tuberculose. Un scanner thoracique démontre de vastesbulles d’emphysème et des infiltrats suggérant une pathologie inter-stitielle. Elle est non fumeuse et le dosage d’alpha-1-antrypsinesérique s’avère normal. Elle présente un syndrome de Raynaud etune dyspnée à l’effort. L’auscultation pulmonaire est normale. Untaux sérique de facteur antinucléaire (FAN) à 1/640 avec une spéci-ficité anti SCL 70 (117U) suggérant une sclérodermie. Les volumespulmonaires sont dans les limites de la normalité mais la diffusionest profondément abaissée (DLCO 41 % VP). Au test de marche demarche de six minutes, la patiente désature (SaO2 97 % au T0 et 79 %au T6 ; échelle de Borg : 5).Des biopsies pulmonaires par vidéothoracoscopie sont réaliséesdevant cette présentation atypique. L’examen anatomopatholo-gique confirme l’emphysème mais également une pneumopathieinfiltrative non spécifique.Le diagnostic de PINS cellulaire dans le cadre une sclérodermie estretenu.Dans la littérature, l’existence concomitante d’un emphysème chez2 patients, non-fumeurs, souffrant de sclérodermie systémique adéjà été décrite. Un modèle murin qui présente une duplication dugène de la fibrilline 1 ressemble à ces observations. Bien entendu,dans le cas présent, une origine environnementale à l’emphysèmepeut être également suspectée (usage de four au bois au Bénin).Le traitement de la NSIP cellulaire est atypique dans le cadre d’unesclérodermie compte tenu du risque de « crise rénale » et consisteen de faibles doses de cortisone associé à un schéma de cyclophos-phamide intraveineux.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.279

234Étude d’une cohorte de PID dans unservice spécialisé d’AlgerA. Kheliouen a, L. Baough a, A.R. Bellal a, D. Mekideche a,F. Boukhezar a, N. Zidouni a, B. Mansouri b, K. Bendissari c

a Pneumologie, Alger, Algérieb Imagerie médicale, Alger, Algériec Pathologie, Alger, Algérie

Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) forment un groupehétérogène de plus de 130 affections. Elles constituent une partcroissante de la pathologie observée actuellement.Le diagnostic étiologique est souvent difficile devant les nom-breuses similitudes entre ces affections, nécessitant le recours à

des confrontations pluridisciplinaires entre cliniciens radiologues etpathologistes.Patients et méthode.— Une étude prospective a été réalisée dansun service de pneumologie d’Alger durant 3 années (de mars 2005 àdécembre 2008).Objectifs de l’étude.— Identifier des critères diagnostiques despneumopathies infiltrantes diffuses (PID).Résultats.— Cent dix cas de PID ont été colligés. Les diag-nostics retenus ont été les suivants : Sarcoïdose (n = 37),connectivites (n = 29), PINS idiopathiques (n = 14), pneumopathied’hypersensibilité (n = 7), FPI (n = 6), pneumoconioses (n = 5), pneu-mopathies iatrogènes (n = 3), histiocytose langheransienne (n = 2),hémosiderose primitive (n = 1). Un diagnostic est resté indéterminé.Conclusion.— Dans cette étude, la sarcoïdose médiastino-pulmonaire a occupé le premier rang, suivie des PID associéesaux connectivites, de la pneumopathie interstitielle non spécifiqueidiopathique. La FPI a occupé par contre la 5e position. La TDM tho-racique haute résolution a été le principal argument du diagnosticétiologique de ces PID. La biopsie pulmonaire a été réalisée dansquelques cas seulement.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.280

235Aspects étiologiques et évolutifs desfibroses pulmonaires au Sénégal : àpropos de 51 casA. Niang a, I. Diédhiou a, P.S. Ba a, A.R. Ndiaye b,M. Mbaye Sagna c, T.O. Soko b, Y. Diop d, S.B. Gning c, K. Ba Fall a,P.S. Mbaye c

a Service de pathologies infectieuses et pneumologie, hôpitalPrincipal, Dakar, Sénégalb Service de radiologie, hôpital Principal, Dakar, Sénégalc Service de médecine interne, hôpital Principal, Dakar, Sénégald Laboratoire anatomie pathologie, hôpital Principal, Dakar,Sénégal

Introduction.— Les fibroses pulmonaires (FP) constituent un groupehétérogène d’affections respiratoires, graves par leur potentiel évo-lutif vers l’insuffisance respiratoire chronique. Au Sénégal, peu detravaux sont consacrés à ces FP. Nos objectifs étaient de décrire lesaspects épidémio-cliniques, étiologiques et évolutifs des FP suivis àl’hôpital Principal de Dakar (HPD).Patients et méthodes.— Étude rétrospective entre janvier 2006 etdécembre 2012 à HPD incluant les patients hospitalisés pour FP etayant une TDM du thorax.Résultats.— Étaient inclus 51 patients (21H et 30F) dont 4 fumeurs ;d’âge moyen 55,6 ans [22—93 ans]. Les principaux signes révélateursétaient : toux sèche et dyspnée d’effort (38), insuffisance cardiaquedroite (6), signes extrathoraciques (3). La radiographie et la TDMthoraciques montraient des lésions mixtes avec aspect en « verredépoli » (27 cas), et un aspect de fibrose évoluée, avec aspect en« rayon de miel » (24 cas). Etait réalisée une bronchoscopie avecLBA et biopsies (37 cas) et aucune biopsie chirurgicale. Les étiolo-gies retenues étaient : sarcoïdose (8) ; sclérodermie systémique (3) ;dermatomyosite (2) ; PR (1), lupus systémique (3) ; exposition pro-fessionnelle (3) ; syndrome des anti-synthétases (2), FP idiopathique(13 cas) et sans étiologie (17). Une corticothérapie était démar-rée chez 34 patients ; 5 ont eu un traitement immunosuppresseur.L’évolution immédiate était souvent favorable avec 12 décès entre2 et 20 mois de suivi.Conclusion.— Les FP, de plus en plus fréquentes dans nos régions,relèvent d’étiologies variées d’où les difficultés diagnostiques. Seulun diagnostic précoce et précis permet un traitement adapté pouréviter l’évolution vers l’IRC.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.281