ÉTUDE PROSPECTIVE SUR L’ÉVOLUTION DES COMPÉTENCES DANS … · C2RP Synthèse Étude prospective sur l’évolution des compétences dans les métiers du transport et de la logistique

PRÉFET DE LA RÉGIONNORD - PAS-DE-CALAIS

UNION EUROPÉENNECe projet est cof inancépar l’Union européenne. Fonds social européen

SYNTHESERéalisée par Jonction Études Conseil et Samarcande

ÉTUDE PROSPECTIVE SUR L’ÉVOLUTION DES COMPÉTENCES DANS LES MÉTIERSDU TRANSPORT DE MARCHANDISES ET DE LA LOGISTIQUE :

VERS DES MÉTIERS VERDISSANTS ?Avril 2014

C2RP Synthèse Étude prospective sur l’évolution des compétences dans les métiers du transport et de la logistique en NPDC 2

LE CADRE DE L’ÉTUDECONTEXTE ET OBJECTIFS

La région Nord - Pas-de-Calais a fait partie des quatre régions expérimentales retenues par le Ministère de l'Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie dans son « plan de mobilisation des filières et des territoires pour le développement des métiers de l’économie verte ». La Région et les services déconcentrés de l’Etat ont confié le portage de l’expérimentation au C2RP en partenariat avec le Cd2e. Quatre filières stratégiques ont été ciblées en région dont le « transport durable ».

Ainsi, dans le cadre de cette expérimentation, le C2RP, par l’intermédiaire de la mission TEE, a entrepris au premier semestre 2013 une étude prospective sur l’évolution des compétences dans les métiers du transport de marchandises et de la logistique, en lien avec le verdissement des pratiques et des organisations, pour laquelle il a missionné les cabinets Jonction études Conseil et Samarcande.

L’État et la Région, conscients de l’importance de cette filière d’excellence, ont intégré les préoccupations et les opportunités associées dans les différents schémas d’organisation du territoire, notamment SRTM, SRCAE, SRDE, SRI, CPRDFP, et autres politiques publiques. Cette étude prospective s’inscrit logiquement dans un ensemble structuré et cohérent de réflexions et d’actions.

Les métiers verdissants de la logistique et du transport abordés sont définis par l’Observatoire des métiers verts comme les « professions dont la finalité n’est pas environnementale, mais qui prennent en compte de façon significative et quantifiable la dimension environnementale dans le geste métier ».

Les métiers concernés sont donc potentiellement les métiers de la conduite routière, les métiers du transport fluvial et ferroviaire, et certains métiers en lien avec l’organisation et l’exécution des activités logistiques. À des niveaux divers, ils contribuent à la réduction des externalités négatives et notamment des GES (Gaz à Effet de Serre).

DÉROULEMENT ET METHODOLOGIE DE L’ÉTUDEL’étude, réalisée entre mai et juillet 2013, repose sur la réalisation d’une synthèse des principaux éléments de caractérisation et des enjeux de la filière logistique et transport en Nord - Pas-de-Calais et sur six monographies, ciblées sur les secteurs à enjeux pour la région que sont le transport fluvial et l’intermodalité, la logistique industrielle et commerciale et la logistique urbaine. Elle est organisée en trois phases.

Une première phase de diagnostic vise à rappeler les enjeux de la logistique et du transport en Nord - Pas-de-Calais et les principaux projets du territoire, à identifier les axes de verdissement à prendre en compte et à cibler les domaines à traiter. Elle s’appuie essentiellement sur une analyse documentaire (Contrats d’Etudes Prospectives transport et logistique régionaux et nationaux, Schémas régionaux, documents et études existants).

La seconde phase, fondée sur 6 monographies, identifie les évolutions à prendre en compte dans une logique de verdissement des secteurs et des métiers étudiés. Elle s’appuie sur vingt entretiens semi-directifs.

Enfin, la troisième phase propose des axes de travail et rend compte des ateliers organisés pour valider et hiérarchiser ces axes de travail (10 décembre 2013 au Campus Euralogistic).

Les résultats de l’étude ont vocation à alimenter les travaux en cours et à venir (Schémas régionaux, CPRDFP, COS Transport)


LIMITES DE L’ÉTUDEAprès avoir positionné les axes potentiels de verdissement du système logistique, les thématiques à étudier ont été ciblées en cohérence avec les enjeux spécifiques au Nord - Pas-de-Calais et sont précisées en rouge sur la Figure 1.

Figure 1 : Axes de verdissement du système logistique

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Economie circulaire

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alternatifs (fer, fleuve, mer) • Mutualisation

• Recyclage • Revalorisation • Remanufacturing • Reutilisation • Modes de transport

alternatifs (fer, fleuve, mer)

• Réduction consommation d’énergie

• Technologies propres • Diminution déchets de

production

• Prise en compte de l’Analyse du cycle de vie dans la stratégie logistique et transport

• Logistique inverse

La prise en compte des impacts environnementaux dans l’organisation logistique des industriels, et des distributeurs, l’élargissement de la vision de la chaîne logistique aux flux retours, la contribution du mode fluvial au verdissement des chaînes, l’organisation de la co-modalité et le développement des plateformes intermodales, notamment portuaires et enfin la logistique urbaine ont ainsi été prises en compte et ont fait l’objet de monographies. Les six monographies réalisées rendent compte de la diversité des phénomènes étudiés.

En revanche, l’étude ne traite pas des évolutions du transport routier en général, et notamment les aspects liés à l’éco-conduite, conduite rationnelle, et plus globalement les axes de verdissement en lien avec la conduite routière. En effet, des actions sont déjà en cours sur ces différents thèmes, pris en considération par la profession, les organismes de branche et l’appareil de formation. L’étude n’aborde pas non plus le transport ferroviaire, l’économie circulaire et la logistique inverse.

(Source : Jonction, d’après Supply Chain verte, Observatoire de la Supply Chain, 2008)


PRINCIPAUX RÉSULTATSELEMENTS DE CARACTERISATION DU TRANSPORT ET DE LA LOGISTIQUE

Le Nord - Pas-de-Calais, un territoire marqué par le transport et la logistique

Avec 550 km d’autoroutes, plus de 1550 km de voies ferrées et 580 km de voies fluviales commerciales, le Nord - Pas-de-Calais est une des zones où les flux d’échanges de marchandises sont les plus intenses en Europe. Le secteur transport et logistique de marchandises représente 42 000 emplois et 3100 entreprises (Source CCIR). Les trafics liés aux activités régionales et les activités de transit Nord-Sud et Est-Ouest, se caractérisent par une prédominance du mode routier avec 86% des T/km réalisées, une congestion avérée sur certains axes (A1) et une stagnation des modes alternatifs à la route (mode ferroviaire avec 11% des T/km et mode fluvial avec 3% des T/km).

Les enjeux du verdissement du transport et de la logistique pour le territoire sont économiques et environnementaux. L’objectif est de réduire les émissions de GES (-20%), mais aussi les T/km (-10%) à l’horizon 2020. Les acteurs du Nord - Pas-de-Calais, territoire de logistique et de transport, sont particulièrement actifs et de très nombreux projets se concrétisent, contribuant au développement du transport et de la logistique, dans une logique de verdissement. Il s’agit notamment de grands projets d’infrastructures tels que le canal Seine-Nord Europe, de projets d’autoroutes ferroviaires, notamment Dourges – Mouguerre, de portuaire avec port de Calais 2015…. Ces différents projets soutiennent la part croissante de l’intermodalité ainsi que des ports, et s’inscrivent dans une logique d’amélioration des relations terrestres port-hinterland, des relations transfrontalières et de la transversalité, plus que jamais enjeux majeurs. Enfin, de nombreux pôles (I-trans, PICOME), clusters (Euralogistic), l’appareil de formation et de recherche régional visent à développer l’innovation, la recherche et la compétence logistique du territoire.

Figure 2 : les infrastructures majeures en Nord - Pas-de-Calais


Des enjeux en termes d’emploi

Les métiers du transport et de la logistique ne s’exercent pas uniquement dans les entreprises de la branche professionnelle (entreprises du transport routier et de la logistique, au sens de la convention collective).

Cette dernière représente environ 35 000 emplois1 .

Le secteur d’activité2 regroupe les entreprises des autres modes (fluvial, maritime, aérien), une partie du mode ferroviaire et une palette d’opérateurs logistiques plus large. Le volet marchandises y représente environ 42 000 emplois. Enfin, si l’on intègre le compte propre (c’est-à-dire les emplois transport et logistique dans les entreprises industrielles, commerciales, le BTP et les services), ce sont au total plus de 103 000 ETP3 qui sont concernés, soit 10% des emplois salariés totaux de la Région. Près de 15% des emplois salariés du secteur des services (intégrant l’intérim), 10% des emplois du secteur industriel et 12% des emplois du commerce concernent des métiers logistiques et transport.

Figure 4 : Répartition des emplois logistique et transport par secteur d’activité

Figure 5 : Répartition des emplois logistique et transport par CSP

Tous les secteurs d’activité sont donc concernés par la logistique, le transport et les enjeux de verdissement des pratiques. Le renouvellement important de la population en emploi (19% des salariés ont plus de 50 ans) à intégrer à 10 ans est une opportunité de faire évoluer les compétences associées à ces métiers. Ces emplois sont d’autant plus intéressants qu’ils sont en majorité en CDI (77%) et à temps plein (80% soit 10% de plus que la moyenne régionale). La part d’ouvriers et employés non qualifiés (28%) est plus faible que dans l’industrie ou le commerce (34%). Enfin, la population masculine (83%) reste majoritaire, notamment dans la branche (90%) où les emplois de conduite sont majoritaires.

1 Source OPTL 20102 Source CCIR, Pôle emploi, 20133 Équivalent Temps plein

Transports et Logistique

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Sources : JONCTION SAMARCANDE 2013/Exploitation DADS 2010 par méthode Soes

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Sources : JONCTION SAMARCANDE 2013/Exploitation DADS 2010 par méthode Soes


FACTEURS DE VERDISSEMENT ET PROSPECTIVE MÉTIERS

Peu de nouveaux métiers mais des compétences ou savoir-être complémentaires qui touchent la quasi-totalité des métiers.

Les pratiques de verdissement sont étroitement associées aux logiques d’optimisation et de rationalisation. Elles entraînent des changements dans l’organisation et font appel à une nécessaire vision transversale de la chaîne, dépassant les logiques d’entreprises et de métiers. La méconnaissance des métiers des autres parties prenantes de la chaîne apparaît comme un frein, notamment quand il s’agit de co-modalité.

Le verdissement des emplois du transport et de la logistique se traduit essentiellement par l’intégration aux métiers existants de compétences ou de savoir-être complémentaires, liés à des modifications dans l’utilisation de moyens existants, à l’intégration de nouvelles technologies, à des optimisations et rationalisations générant moins d’impacts environnementaux, à l’évolution des conditions d’exercice du métier. Ces modifications ne se traduisent pas systématiquement par des créations d’emplois, sauf lorsqu’il y a création de nouvelles infrastructures (SNE notamment). Il s’agit de combiner autrement ou de transférer des compétences pour faire évoluer des socles métiers, plutôt que des bouleversements radicaux. Tous les secteurs sont touchés, à des degrés divers.

Une nécessité de développer une vision transversale du système logistique pour développer la co-modalité, aussi bien pour le transport fluvial que pour le transport ferroviaire.

Le développement du transport fluvial, notamment avec le canal Seine Nord Europe, des plateformes intermodales comme Marquion, mais aussi les réflexions sur l’inter/co-modalité (mer-fer-fleuve-route) contribuent aux évolutions des métiers et à la croissance des emplois de ces domaines dans les prochaines années. De nouvelles modalités de transport fluvial apparaissent (évolution de la batellerie artisanale, batellerie industrielle). Au-delà du transport fluvial ou ferroviaire, des réflexions sur l’organisation de l’intermodalité sont nécessaires. En effet, le développement de systèmes intermodaux suppose de réfléchir non seulement sur les modes alternatifs ou les complémentarités de modes (mer/fer/fleuve/route) mais plus globalement sur tout le système intermodal. Chaque acteur voit son métier évoluer pour s’intégrer dans une vision « chaîne » ou système. L’implication des différents acteurs de la chaîne (y compris les industriels et les distributeurs) renvoie à une connaissance partagée, et des compétences transversales. Les principaux métiers concernés sont les métiers du transport fluvial, les métiers des plateformes intermodales, les métiers des ports (en tant qu’interfaces modales et logistiques), les métiers du transport routier (approche), les métiers des clients (industriels/distributeurs). Les métiers du transport ferroviaire n’ont pas été abordés dans l’étude, mais les logiques de co-modalité et les besoins de compétences identifiés pour le fluvial sont transposables au mode ferroviaire, en s’adaptant aux contraintes et caractéristiques techniques spécifiques à ce mode. Les problématiques organisationnelles sont identiques.

Les principaux métiers concernés par ces évolutions sont les métiers du transport (fluvial, ferroviaire et routier), les métiers des prestataires de service logistique, les métiers logistiques des industriels et des distributeurs (tant dans l’organisation de la Supply Chain que dans l’opérationnel).

Une prise en compte de la logistique urbaine dans l’organisation des chaînes et l’aménagement de la ville, avec un verdissement lié au souci de la réduction des externalités négatives.

La logistique urbaine ne se réduit pas à la livraison du dernier kilomètre. Elle s’articule avec la chaîne logistique de l’entreprise, depuis l’amont vers l’aval. Elle s’appuie sur différents outils (transports alternatifs, véhicules propres, systèmes d’information, mutualisation …). La logistique urbaine touche toutes les agglomérations du Nord - Pas-de-Calais. Ainsi les organisations logistiques « en construction » visant la circulation optimisée des marchandises en ville devraient faire appel à des compétences spécifiques ou complémentaires aux métiers existants, tant chez les opérateurs ou prestataires que chez les donneurs d’ordre ou les institutions en charge de ces problématiques. Les métiers concernés par ces évolutions sont ceux du transport routier, avec notamment l’émergence d’un livreur-urbain, les métiers des prestataires de service logistique, en charge de la gestion des centres de distribution urbain, espaces logistiques urbains et autres espaces de proximité, mais aussi les métiers des institutionnels (Ville, Communauté urbaine, aménageurs …), en charge de l’organisation même de la Ville et de l’intégration


de la problématique marchandises aux outils et schémas en lien avec la mobilité, comme le PDU. Les initiateurs de la chaîne (industriels et distributeurs), les destinataires (commerçants notamment) sont aussi concernés par les évolutions de la logistique urbaine. Si une majorité de métiers s’enrichissent de nouvelles compétences, certains nouveaux métiers, tels le « gestionnaire d’espace logistique urbain » ou le « coordinateur urbain », émergent.

Des logiques de rationalisation et d’optimisation dans les organisations des industriels et des distributeurs qui impactent le verdissement des pratiques

Le gisement de métiers logistiques et transport « verdissants » dans le secteur industriel et commercial en Nord - Pas-de-Calais est conséquent. Ces secteurs se réorganisent, travaillent sur des scénarios d’optimisation, de rationalisation, de mutualisation, s’intéressent à la logistique des retours, à l’intermodalité, multimodalité et co-modalité. Les organisations évoluent, les métiers et les compétences attendues aussi. Le e-commerce demande une logistique spécifique et performante. Outils et technologies de l’information sont très largement mobilisés. Le verdissement des organisations logistiques des industriels et distributeurs renvoie donc à la maîtrise des techniques, outils et logiques d’optimisation et de rationalisation de l’organisation en elle-même et aux modalités d’utilisation des modes alternatifs. Mutualiser les flux peut faire partie des réponses envisagées, de même que l’automatisation suppose de réfléchir non seulement sur les modes alternatifs ou les complémentarités de modes (mer/fer/fleuve/route) mais plus globalement sur tout le système intermodal. Chaque acteur voit son métier évoluer pour s’intégrer dans une vision « chaîne » ou système. Les métiers concernés par ces évolutions sont les métiers du transport (routier, fluvial, ferroviaire), les métiers des prestataires de service logistique, les métiers logistiques des industriels et des distributeurs.

Dans les dix ans, la moitié des emplois logistique et transport du Nord - Pas-de-Calais(environ 50 000) sera concernée par le verdissement.

Parmi ces emplois, 35 000 conducteurs sont potentiellement concernés en Nord - Pas-de-Calais (dont 10 000 en compte propre). Le transport routier connaît en effet de nombreuses évolutions, techniques - véhicules propres, amélioration des motorisations, organisationnelles – rationalisation, mutualisation, bonnes pratiques (Eco- conduite), qui contribuent au verdissement des métiers.


PISTES DE RÉFLEXION ET PROPOSITIONS D’ACTIONSLes principaux résultats de l’étude, ainsi que les axes de réflexion ont été présentés lors des ateliers de travail du 10 décembre 2013.

Les pistes de réflexion sont déclinées en pistes transversales à différents métiers de la chaîne logistique et transport, et en pistes spécifiques, reliées aux trois thématiques majeures que sont co-modalité et transport fluvial, logistique urbaine et organisation logistique des industriels et des distributeurs.

PISTES TRANSVERSALES

Il s’agit de capitaliser sur les nombreux travaux déjà engagés (Observatoire national des métiers verts, COS Nord - Pas-de-Calais, actions existantes du C2RP…), de diffuser ces travaux et de maintenir une veille pour anticiper les évolutions à venir. Ce travail de capitalisation doit se faire en se basant sur les observatoires existants, pour renforcer les actions d’information sur les métiers, existantes ou à venir.

Les trois pistes principales sont :

� La mise en place d’une veille sur le transport et la logistique durable, permettant de suivre l’évolution du verdissement et la mise en place de bonnes pratiques.

� Le renforcement des actions de communication, d’information métiers et notamment une communication sur « les nouvelles images du transport », venant contrebalancer la représentation d’un transport routier obligatoirement polluant, ou d’un transport fluvial systématiquement lent et massifié. Il est important aussi de communiquer sur des représentations de la chaîne logistique intermodale, des acteurs qu’elle mobilise, des innovations qu’elle requiert et des nouveaux modèles d’organisation.

� L’identification et l’alimentation des observatoires et outils existants en éléments spécifiques visant à améliorer la connaissance partagée des systèmes logistiques et de leurs évolutions (définitions, indicateurs, enjeux, métiers, compétences)

PISTES SPECIFIQUES

De façon plus spécifique, et en fonction des différentes familles de métiers identifiées, il s’agit de réfléchir à des modules de formation ou de professionnalisation, en majorité sur des formats courts, intégrés dans des formations existantes. Les ateliers ont permis d’interpeller notamment les acteurs de l’appareil de formation et de l’emploi, mais aussi les institutions sur une validation et un enrichissement des pistes proposées, et dont le tableau 1 reprend l’essentiel.


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CONCLUSIONL’étude met en évidence l’importance du verdissement des pratiques logistique et transport en Nord - Pas-de-Calais, qui, à terme, toucheront plus de la moitié des emplois existants et quasiment tous les métiers. Ces derniers devront intégrer de nombreuses compétences complémentaires, tant organisationnelles que techniques. L’étude préfigure un travail plus global de diffusion, dont les ateliers ont constitué une première étape, puis d’appropriation à travers la mise à disposition de la synthèse et de l’étude sur le site du C2RP, dans un premier temps.

Il est nécessaire d’accompagner la chaîne d’acteurs aux évolutions et changement futurs. Les actions de communication, de veille et de diffusion des connaissances apparaissent comme particulièrement importantes.

Ces actions de communication doivent viser tous les acteurs des systèmes logistiques, et sensibiliser tous les acteurs aux différents modes de transport, à l’intermodalité, à la logistique urbaine et à la vision globale de la logistique.

Les actions de veille et d’observation doivent s’inscrire dans les dispositifs existants et ne pas générer de dispositif additionnel.

La multiplicité des observatoires actuels suppose un travail complémentaire de coordination et d’articulation. Dans un premier temps, le site web du C2RP et le site « Vert, l’avenir ! » pourraient être mobilisés, comme une première étape dans la fédération d’une observation partagée et/ou en réseau.

Les programmes de formation (tant en formation initiale qu’en formation continue) doivent intégrer dès à présent les besoins de compétences complémentaires identifiées.

Le travail réalisé doit être complété, et les contenus des formations précisés, notamment à travers un état des lieux précis des formations en région et de leurs contenus actuels. Les modules doivent être définis plus précisément, ce qui suppose un travail de concertation entre la profession, les acteurs de la formation et les acteurs de l’insertion et de l’emploi. Les « nouvelles » compétences, une fois définies précisément sont à intégrer dans les fiches métiers (Fiches ROME notamment). Enfin, la mise en place de ces formations est un travail sur le moyen terme, qui nécessitera la mobilisation des acteurs et partenaires concernés : Région, rectorat, appareil de formation de la branche élargi notamment.


Quelques références bibliographiques et liens Internet

� Contrat d’Études Prospectives des transports routiers, maritimes et fluviaux, coordonné par le CE-REQ, 2013

� Contrat d’Études Prospectives Transport Nord - Pas-de-Calais, 2012

� Travaux de l’observatoire national des métiers de l’économie verte téléchargeables sur le site du MEDDE (http://www.developpement-durable.gouv.fr/L-observatoire-national-des,18551.html)

� Site de l’OREF-C2RP : http://www.oref.c2rp.fr/

Glossaire

CDU : Centre de Distribution Urbaine

CEP : Contrat Étude Prospective

COS : Contrat d’objectifs sectoriel

CPRDFP : Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles

ELU : Espace logistique urbain

GES : Gaz à Effet de Serre

ITE : Installation Terminale Embranchée

OFP : Opérateur Ferroviaire de Proximité

Reverse : Logistique des retours, Service Après-Vente

SNE : Seine Nord Europe

Soes : Service de l’Observation et des Statistiques du Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie (MEDDE)

SRCAE : Schéma Régional Climat Air Énergie

SRDE : Schéma Régional de Développement Économique

SRESR : Schéma Régional de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

SRI : Stratégie Régionale de l’Innovation

SRTM : Schéma Régional des Transports et des Mobilités

www.c2rp.fr

Synthèse réalisée par :

Immeuble « Le Vendôme »50 rue Gustave Delory59000 LILLETél. 03 20 90 73 00 - Fax. 03 20 90 73 40

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