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Évaluation de la longueur du tendon du semi-tendineux en fonction de paramètres cliniques. Analyse et application clinique

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Résumés des communications particulières S327

208Le rétrodrill diminue les lésionsosseuses sous-chondrales tibiales et ladouleur postopératoire précoce dansla ligamentoplastie de genouRonny Lopes ∗, Philippe Hardy ,Hubert Lanternier , Olivier Grimaud ,Guillaume Odri1, rue Gaston-Veil, 44000 Nantes, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La greffe courte est une alternative dans les choixde ligamentoplasties permise par la réalisation d’un tunnel tibialborgne rétrograde. Une seule étude cadavérique non indépendantesur un très faible échantillon a permis de mettre en évidenceà l’imagerie des microfractures sous-chondrales tibiales dans legroupe « tunnel tibial antérograde » a contrario du groupe « tunneltibial rétrograde ».Patients et méthodes.— À travers une étude prospective compa-rative multicentrique notre objectif primaire était de vérifier cesrésultats in vivo. L’objectif secondaire était de tenter de corré-ler les résultats obtenus à la douleur postopératoire. 43 patientsinclus dans trois centres ont été inclus. Chacun de ces centresréalisait une technique de ligamentoplastie particulière (2 tunnelstibial rétrogrades et 1 tunnel tibial antérograde). Un protocoleantalgique per- et postopératoire commun était réalisé. Chaquepatient a passé une IRM postopératoire précoce avec un pro-tocole d’imagerie standardisé. Le critère d’évaluation primaireétait la présence de microfractures ou d’œdème sous-chondralestibiales à l’IRM. Le critère d’évaluation secondaire était uneéchelle visuelle analogique réalisée bi-quotidiennement pendantles 2 premiers jours postopératoires et l’évaluation de la prised’antalgique.Résultats.— Même si aucune microfracture sous-chondrale tibialen’a été objectivée, l’œdème sous-chondral a pu être étudié dufait de l’excellente résolution en contraste de l’IRM. Si le bonebruise concomitant de lésion aiguë du LCA est bien connu et identi-fié comme facteur prédictif de mauvais résultat, aucune étude n’a,à ce jour et à notre connaissance, évalué l’œdème sous-chondral liéà la chirurgie en comparant les IRM pré- et postopératoire immé-diates. Il y avait significativement plus d’œdème dans le groupeDIDT (p = 0,0007). Après analyse statistique, seul le diamètre dutunnel ressort comme variable indépendante en analyse multivariéediscriminante comme étant à l’origine d’œdème et ceci indépen-damment de la technique. Plus le diamètre était petit et plusl’œdème était fréquent (p = 0,0005). La présence d’œdème sous-chondral tibial était corrélée à des douleurs postopératoires plusimportantes à j2 (p = 0,0071 pour EVA j2 matin et p = 0,041 pour EVAj2 soir).Conclusion.— Notre étude in vivo confirme l’intérêt du rétrodrill surles lésions osseuses sous-chondrales tibiales. Elle a aussi permis decorréler ces lésions à la douleur postopératoire précoce.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.146

209Analyse cinématique objective noninvasive de la laxité du genou avant etaprès reconstruction du ligamentcroisé antérieurYves RouxelClinique des Lilas, 41, avenue du Marechal-Juin, 93260 Les Lilas,France

Mots clés : Knee kinematics ; Double-bundle anterior cruciateligament (ACL) reconstruction ; Navigation ; Pivot shift ;Rotational stability ; Measurement device

Les ruptures du LCA sont multiples et l’analyse plus fine des dif-férentes composantes de la laxité est à l’origine de nouveauxconcepts de traitement (type de greffe, techniques à double fais-ceaux reproduisant au mieux l’anatomie), le but étant de diminuerles insuffisances de la chirurgie de reconstruction du LCA, tant enterme de correction de la laxité antérieure (facilement analysablepar des mesures arthrométriques ou des clichés en stress) que sur-tout de la laxité rotatoire (dont dépend directement la satisfactiondes patients) Mécaniser le jerk test est donc devenu un enjeu afind’obtenir des données cinématiques objectives et ainsi optimiserle traitement. Malheureusement, la faisabilité clinique en routinedes tests biomécaniques disponibles reste un problème. Quant à lanavigation chirurgicale, technique élitiste, même si elle a permitde réelles avancées (rôle exact des différents faisceaux du LCA,positionnement optimum de la greffe et cartes d’anisométrie favo-rable de la reconstruction), elle se heurte à des problèmes de coûtet à son caractère invasif Le but de ce travail est d’évaluer leslaxités sagittales et rotatoires du genou avant et après chirurgiede reconstruction du LCA, en enregistrant la cinématique par unprocédé tridimensionnel non invasif (capteurs inertiels de déve-loppement récent combinant accéléromètres gyroscopes tri-axes etmagnétomètres), avec un temps de mesure inférieur à 45 s compa-tible avec une application clinique routinière (calibrage compris)28 patients (28 genoux) ont été enregistrés en pré et postopéra-toire (reconstruction type DIDT ou DT4 selon les cas). Les premiersrésultats indiquent que la fiabilité et la reproductibilité d’un teltest imposent une standardisation de la réalisation du jerk test,de s’affranchir des mouvements potentiels parasites d’un capteurde surface corporelle et d’optimiser les valeurs enregistrées par ladétermination de paramètres cinématiques nouveaux, plus perti-nents que les simples mobilités principales et couplées L’objectifà terme est la description cinématique in vivo des 10 à 25 % depatients qui gardent une gêne résiduelle et une insatisfaction enrapport direct avec l’insuffisance de correction de laxité rotatoire,même en cas de laxité sagittale réduite En conclusion, l’utilisationde capteurs inertiels devrait offrir la possibilité d’obtenir desmesures cinématiques objectives et personnalisées de la recons-truction du LCA de facon non invasive à partir d’une acquisitionrapide pratiquée en consultation et/ou au bloc opératoire. Cesmesures permettent d’espérer personnaliser la reconstruction duLCA et pourquoi pas d’aider à la décision/réalisation de gestescomplémentaires.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.147

210Évaluation de la longueur du tendondu semi-tendineux en fonction deparamètres cliniques. Analyse etapplication cliniqueThomas Williams ∗, Aude Griffart ,Philippe ColombetService d’orthopédie, hôpital Cavale-Blanche, boulevardTanguy-Prigent, 29609 Brest, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’utilisation du seul tendon du semi-tendineux dansles reconstructions du LCA est de popularité croissante. Il peutdans ce contexte se poser le problème de la longueur du tendonpour obtenir une fixation suffisante dans les tunnels. Il en est demême pour des préparations tendineuses plus confidentielles telque la greffe du LCA avec ténodèse latérale. Trois études à ce jourmontrent que l’on peut corréler de facon assez fiable des para-mètres cliniques à la longueur des tendons de la patte d’oie. Le butde cette étude est de trouver le paramètre le plus discriminant.Patients et méthodes.— Cinquante patients programmés pour unereconstruction du LCA par tendon du semi-tendineux préparé en

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S328 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

4 brins ont été inclus. Le tendon était prélevé selon une techniquestandard avec un stripper fermé puis mesuré sur table avant d’êtrepréparé. Les paramètres taille, longueur de jambe (distance épineiliaque-maléole interne), poids et IMC étaient relevés.Résultats.— La série comporte 13 femmes et 37 hommes. Lataille moyenne est de 172 cm (154—191), la longueur de jambeest de 875 mm (770—1010), le poids est de 72 kg (50—128).La greffon préparé mesure en moyenne 71,1 mm (60—85) etde diamètre 8,1 mm (7—9,5). On retrouve une corrélation forteentre la longueur de la jambe et la taille du semi-tendineux(r = 0,65, p < 0,0001) ainsi qu’avec la taille du patient (r = 0,74,p < 0,0001). L’analyse en régression linéaire donne les équations sui-vantes : taille ST (en mm) = 13,2503 + 0,3193 × taille jambe (en mm)(R2 = 0,42, p < 0,001) taille ST (en mm) = −70,1644 + 0,2121 × taillepatient (en mm) (R2 = 0,56, p < 0,0001).Discussion/Conclusion.— Les équations en régression linéaire simpleconfirment la très bonne corrélation des paramètres étudiés. Cetteapproche nous semble plus logique que l’étude de ces mêmes ten-dons par imagerie (IRM ou TDM) plus aléatoire rapporté par d’autresauteurs. Ainsi les patients avec une longueur de jambe de moins de800 mm ou de taille < 1 m 55 doivent être considérés comme à risqued’avoir un greffon préparé ST4 trop court. La stratégie de planifica-tion prend pour nous tout son sens lorsqu’une ténodèse latérale estprogrammée où, dans notre expérience, il n’est pas rare d’être « àcourt » de tendon. Ceci renforce l’idée de la chirurgie « à la carte »où la planification opératoire est indispensable.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.148

211Comparaison de la morbidité de2 prélèvements des tendons de lapatte d’oie pour la reconstruction deligament croisé antérieurBéchir Ayoub ∗, Steeve Sulimovic , Bruno Miletic ,Alexandre Blairon , Julien Girard , Gilles Pasquier93, rue du Molinel, 59000 Lille, France∗Auteur correspondant.

Les tendons de la patte d’oie sont utilisés pour la réparation ducroisé antérieur (LCA). Nous avons comparé en prospectif la morbi-dité à court terme (6 mois) d’un prélèvement antérieur de 2 tendonsde la patte d’oie au prélèvement par voie postérieure du ½ tendi-neux dans la réalisation d’une ligamentoplastie du LCA.Patients et méthode.— Le groupe A (DT4/prélèvement pos-térieur) comprenant 25 patients a été comparé au groupe B(DIDT/prélèvement antérieur) de 27 patients. En peropératoire nousavons relevé : la durée opératoire, la taille de la cicatrice, le dia-mètre du greffon. En postopératoire nous avons noté la quantitédu saignement à l’ablation du drain, le palier d’antalgique, et lasurvenue d’une complication. À 6 semaines postopératoires nousavons apprécié la douleur à l’aide de l’EVA. À 6 mois postopératoirenous avons noté : l’auto-évaluation de la cicatrisation, recherchéune atteinte nerveuse locale, une douleur en position à genou, uneraideur articulaire et fait une EVA.Résultats.— Les 2 groupes étaient comparables pour l’âge, le délaide prise en charge, le sex-ratio, le temps opératoire moyen. La lon-gueur de la cicatrice pour le groupe A a été de 17,2 mm ± 0,82 pour23,89 mm ± 0,55 dans le groupe B (p ≤ 0,0001) Le diamètre moyendu greffon était comparable. En postopératoire immédiat : la pertesanguine a été comparable La consommation d’antalgique de paliersélevés était significativement plus importante dans le groupe B. Onnotait un hématome non drainé dans le groupe A. À 6 semainespostopératoire l’EVA moyenne était de 4,04 ± 0,31 (groupe A)contre 5,14 ± 0,27 (groupe B) (p = 0,001) mais de 0,76 ± 0,30 contre1,33 ± 0,35 (NS) à 6 mois postopératoire. À 6 mois postopéra-toire : 2 patients (du groupe A) pour 7 patients (du groupe B)

présentaient une hypoesthésie dans le territoire du nerf saphène(p = 0,08). L’auto-évaluation de la cicatrice n’était pas différentedans les 2 groupes. Trois patients du groupe B (p = 0,04) pré-sentaient une douleur neuropathique. 1 patient (4 %) avait unedouleur en s’agenouillant dans le groupe A contre 7 patients dansle groupe B (p = 0,02). Les amplitudes articulaires étaient limitéeschez 3 patients du groupe A contre 6 patients du groupe B (NS).Discussion.— La technique de DT4 all-inside (groupe A) avec un pré-lèvement postérieur a diminué les douleurs précoces et la gêneoccasionnées par la cicatrice antérieure ce qui peut accélérer larééducation postopératoire. Une étude en cours comparera la laxitérésiduelle des 2 groupes.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.149

212Transplant de LCA tombéaccidentellement au solJames-Charles Murison ∗, Julien Danis ,Gilbert Versier , Didier OllatHIA Begin, 69, avenue de Paris, 94160 Saint-Mandé, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La prise en charge des contaminations accidentellesdu transplant dans la chirurgie de reconstruction du ligament croiséantérieur (LCA) n’est pas codifiée. Certains « nettoient » le gref-fon et l’implantent comme prévu, d’autres préfèrent en utiliser unautre. Nous avons émis 2 hypothèses. La première : il existe unecontamination d’un transplant tombé au sol. La seconde : le trem-page dans une solution antiseptique diminue cette contamination.L’objectif principal de notre étude est d’évaluer le taux de contami-nation du transplant lorsqu’il tombe au sol, et l’efficacité sur cettecontamination de 3 solutions antiseptiques d’usage commun au blocopératoire.Patients et méthode.— Sur 25 reconstructions du LCA par plastie auxischiojambiers réalisées dans notre service, une partie du transplantétait prélevée puis divisée en 5 fragments. Le premier fragment res-tait sur la table : groupe témoin (T), et les 4 autres étaient jetés ausol pendant 15 secondes. Chaque fragment était récupéré et baignédans une solution antiseptique pendant 15 minutes selon la répar-tition suivante : groupe 1 : Chlorhexidine ; groupe 2 : Bétadine® ;groupe 3 : Dakin. Le quatrième (groupe 0) n’était pas traité. Unécouvillonnage du sol était réalisé au même moment à l’endroitde chute des fragments pour évaluer la contamination de celui-ci.Tous les fragments étaient envoyés pour analyse bactériologiqueavec mise en culture sur 7 jours.Résultats.— L’écouvillon du sol a poussé 24 fois sur 25 (96 %). Lespièces du groupe non traité (0) étaient contaminées 10 fois sur25 (40 %). Les taux de contamination étaient : pour le groupe 1 :2 fois sur 25 (8 %), pour le groupe 2 : 1 fois sur 25 (4 %), pourle groupe 3 : 4 fois sur 25 (16 %). L’incidence de contaminationd’un transplant tombé accidentellement au sol est, dans notreétude, de 40 %. Ce qui est légèrement inférieur au taux retrou-vés dans la littérature. Le « lavage » par une solution antiseptiqueréduit fortement ce taux de 40 % à 4 %, soit 10 fois moins decontamination.Conclusion.— Les solutions de Bétadine® ou de Chlorhexidine dimi-nuent le risque de contamination de manière statistiquementsignificative et nous recommandons leur usage afin de décontaminerun transplant qui serait tombé au sol.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.150

213Analyse IRM de la pente méniscale :fiabilité et modification au cours de laflexion