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patients. Le traitement de fond était la morphine (26,1 %), le fentanyl (37,8 %) ou un autre opioïde (35,9 %). Le nombre d’ADP/jour était de 2 à 4 (44,4 % des patients) et supérieur à 4 (22,6 %). La durée de la douleur était inférieure à 15 minutes (24,2 %), de 15 à 30 minutes (40,7 %), et supérieure à 30 minutes (35,1 %). L’intensité de l’ADP sur une EVA de 10cm était de 7,1 1,7. Conclusion.La réalisation d’une enquête épidémiologique même simplifiée ne permet pas facilement de disposer d’une population représentative, du fait de la non-participation d’une majorité de centres. Malgré la prévalence élevée des ADP et leur fréquence quotidienne importante impactant la qualité de vie des patients cancéreux, 40 % des patients traités ne sont pas soulagés en 15 minutes. La mise à disposition de traitements spécifiques et l’éducation des médecins et des patients permettra d’optimiser leur prise en charge. doi: 10.1016/j.respe.2011.08.059 Influence de la iatroge ´nie me ´dicamenteuse sur le risque de chute en e ´tablissement d’he ´bergement pour personnes ^ age ´es de ´pendantes (Ehpad) T. Penault a , A. Marcheix b , L. Fromentin c , S. Gonnin a , V. Hurot a a Service pharmacie, centre hospitalier Roland-Mazoin, Saint-Junien, France b Fe ´de ´ration de ge ´riatrie, centre hospitalier Roland-Mazoin, Saint-Junien, France c Kine ´sithe ´rapie, centre hospitalier Roland-Mazoin, Saint-Junien, France Objectifs.Il existe trois grands types de facteurs de risque de chute chez la personne âgée : intrinsèques (personnels), extrinsèques (environnementaux, dont les médicaments) et les facteurs de risque (pathologies chroniques, conséquences du vieillissement). L’objectif de cette étude était de mesurer la part iatrogène sur le risque de chute de résidants d’Ehpad et de déterminer les facteurs de risque autres que médicamenteux. Patients et me ´thode.Une étude cas-témoin a été réalisée auprès de résidants d’Ehpad. Les cas étaient les résidants ayant chuté au cours du mois de janvier 2010, les témoins ceux n’ayant été victimes d’aucune chute dans les six mois précédents. Chaque résidant inclus a été vu par un médecin gériatre, un pharmacien et un kinésithérapeute. Cela a permis le recueil de données sociodémographiques et médicales, de kinésithérapie (station unipodale, « get up and go test ») ainsi que la consommation médicamenteuse (classée par code ATC). Re ´sultats.Cent cinquante quatre résidants (55 cas et 99 témoins) ont été inclus dans l’étude, âgés en moyenne de 84,2 ans [48 ; 102]. Parmi eux, 42 % parvenaient à réaliser le « get up and go » test en moins de 20 secondes et 33 % se maintenaient en station unipodale pendant plus de 5 secondes. La consommation médicamenteuse était importante avec en moyenne 9,4 médi- caments par résidant [1 ; 20]. L’interrogatoire médical a mis en évidence trois facteurs de risque de chute en analyse univariée : un âge supérieur à 80 ans (OR = 2,92 ; p < 0,05), les troubles à type de démence (OR = 2,06 ; p < 0,05) ainsi que les antécédents de fractures (OR = 2,26 ; p < 0,05). Le sexe ne semblait pas avoir d’influence sur le risque de chute ( p = 0,2). Le bilan réalisé par le kinésithérapeute montrait un risque moindre de chute chez les sujets réussissant le « get up and go test » (OR = 0,38 ; p < 0,05) ainsi que chez les résidants dont la station unipodale était possible plus de 5 secondes (OR = 0,37 ; p < 0,01). La polymédication des résidants ne semblait pas influer sur le risque de chute ( p = 0,1). Seuls les « médicaments en cardiologie » (ATC : C01) ont été identifiés comme facteur de risque potentiel (OR = 2,04 ; p < 0,05). L’analyse par régression logistique multivariée permettaient d’identifier 5 facteurs influant sur le risque de chutes : l’utilisation de médicaments de cardiologie (ATC : C01) (OR = 2,23 ; p < 0,05), les antécédents de fracture (OR = 2,17 ; p < 0,05), les symptômes démentiels (OR = 2,08 ; p < 0,05), l’utilisation de médicaments antispasmodiques, anticholinergiques (ATC A03) (OR = 0,25 ; p < 0,05) et le maintien en position unipodale plus de 5 secondes (OR = 0,4 ; p < 0,05). Conclusion.Ces résultats suggèrent que la iatrogénie médicamenteuse n’est pas la cause majeure de chute des résidants d’Ehpad. En effet, les prescriptions de l’ensemble des résidants sont relativement semblables avec l’association quasi systématique de médicaments du système nerveux central ou encore de médicaments de cardiologie, deux classes thérapeutiques connues pour être pourvoyeuses de chutes. doi: 10.1016/j.respe.2011.08.060 E ´ valuation de l’incidence du zona dans la population franc ¸aise de 50 ans ou plus S. Pinchinat a , G. Mick b , J.-L. Gallais c , F. Simon d , K. Bloch e , L. Serradell e a Biostatem, Castries, France b Centre d’e ´tude et traitement de la douleur, ho ˆpital neurologique, Lyon, France c Socie ´te ´ franc ¸aise de me ´decine ge ´ne ´rale, Issy-les-Moulineaux, France d Centro nacional de epidemiologı ´a, instituto de Salud-Carlos-III, Ciber epidemiologia y Salud-Publica, Madrid,Spain e De ´partement affaires me ´dicales, Sanofi Pasteur MSD, Lyon, France Objectif .Évaluer l’incidence annuelle du zona dans la population définie et estimer la proportion des douleurs post-zostériennes (DPZ) parmi les cas de zona incidents. Me ´thodes.Cette étude rétrospective nationale multicentrique a été proposée à un échantillon aléatoire de médecins généralistes, de dermatologues, de neurologues et de centres de lutte contre la douleur. Le tirage au sort a été réalisé en fonction de la répartition démographique des 50 ans et plus par département. Elle a été menée à partir des dossiers médicaux des patients ayant présenté un zona, l’analyse a porté sur les cas diagnostiqués en 2005 par le médecin lui- même (cas incidents). Re ´sultats.L’incidence annuelle du zona a été estimée à 8,99/1000 [8,349,64], toutes spécialités confondues, et à 8,67/1000 chez les médecins généralistes. Ces chiffres représentent environ 182 500 cas de zona en France en 2005 survenus chez des sujets âgés de 50 ans ou plus. L’incidence était un peu plus élevée chez les femmes (1,3 fois) et augmentait avec l’âge. Parmi les 777 cas de zona incidents, 343 cas de complication par des douleurs post- zostériennes de type neuropathique ont été recensés 1 mois et plus après le diagnostic de zona. La proportion de sujets présentant des douleurs post- zostériennes à 3 et 6 mois était respectivement de 32,1 % et 17,6 %. Conclusion.L’incidence du zona chez les sujets de plus de 50 ans est proche de celles déjà évaluées en France et en Europe. La proportion de sujets présentant des DPZ est en revanche plus élevée, probablement du fait de la méthodologie utilisée (suivi rétrospectif vs suivi prospectif) et de l’absence de définition consensuelle des DPZ, en particulier en termes séméiologiques et chronologiques. doi: 10.1016/j.respe.2011.08.061 E ´ tude SPIRALE : prise en charge du syndrome grippal en me ´decine ge ´ne ´rale dans le contexte 2009 en France ; place de l’home ´opathie S. Vincent a , A. Demonceaux b , D. Deswarte c , D. Scimeca d , M.F. Bordet a a Laboratoires Boiron, Sainte-Foy-le `s-Lyon, France b 4, rue Pluche, Reims, France c 122, boulevard Vauban, Lille, France d 72, avenue du Ge ´ne ´ral-Leclerc, Maisons-Alfort, France Objectifs.Les objectifs de cet observatoire étaient d’évaluer les stratégies de prise en charge du syndrome grippal en médecine générale dans le contexte 2009, de décrire le profil des patients participants, de comparer la prise en charge des médecins généralistes selon leur orientation thérapeutique : homéopathes (MH) et allopathes (MA), de corréler la prescription du médecin avec la sévérité de l’atteinte et le profil à risque des patients. Grâce à des auto- questionnaires patients l’évolution des symptômes grippaux était également appréciée sur cinq jours. Patients et me ´thode.Cette étude observationnelle transversale a été menée entre octobre 2009 et avril 2010 auprès de médecins généralistes franc ¸ais, et de leurs patients consultant pour un syndrome grippal. L’inclusion reposait sur le diagnostic clinique de syndrome grippal : température supérieure à 38 8C, au moins un symptôme parmi céphalées, myalgies ou arthralgies, frissons ou tremblements, sensation de malaise général et au moins un symptôme parmi toux, écoulement ou obstruction nasale et douleur de gorge. Re ´sultats.L’étude a porté sur 552 patients dont 372 suivis par 121 MA et 180 patients suivis par 67 MH. Dans la cohorte globale, 71 % des patients ont consulté dans les 24 heures suivant l’apparition des symptômes. On note que 14 % des patients des MA et 7 % des patients des MH étaient vaccinés contre la 5 e Forum scientifique de pharmaco-e ´pide ´miologie, Paris, 26 et 27 mai 2011 / Revue d’E ´ pide ´miologie et de Sante ´ Publique 59S (2011) S91S99 S98

Évaluation de l’incidence du zona dans la population française de 50ans ou plus

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5e

Forum scientifique de pharmaco-epidemiologie, Paris, 26 et 27 mai 201S98

patients. Le traitement de fond était la morphine (26,1 %), le fentanyl (37,8 %)ou un autre opioïde (35,9 %). Le nombre d’ADP/jour était de 2 à 4 (44,4 % despatients) et supérieur à 4 (22,6 %). La durée de la douleur était inférieure à15 minutes (24,2 %), de 15 à 30 minutes (40,7 %), et supérieure à 30 minutes(35,1 %). L’intensité de l’ADP sur une EVA de 10 cm était de 7,1 � 1,7.Conclusion.– La réalisation d’une enquête épidémiologique même simplifiée nepermet pas facilement de disposer d’une population représentative, du fait de lanon-participation d’une majorité de centres. Malgré la prévalence élevée desADP et leur fréquence quotidienne importante impactant la qualité de vie despatients cancéreux, 40 % des patients traités ne sont pas soulagés en 15 minutes.La mise à disposition de traitements spécifiques et l’éducation des médecins etdes patients permettra d’optimiser leur prise en charge.

doi: 10.1016/j.respe.2011.08.059

Influence de la iatrogenie medicamenteuse sur le risque dechute en etablissement d’hebergement pour personnesagees dependantes (Ehpad)T. Penault a, A. Marcheix b, L. Fromentin c, S. Gonnin a, V. Hurot a

a Service pharmacie, centre hospitalier Roland-Mazoin, Saint-Junien, Franceb Federation de geriatrie, centre hospitalier Roland-Mazoin, Saint-Junien,

Francec Kinesitherapie, centre hospitalier Roland-Mazoin, Saint-Junien, France

Objectifs.– Il existe trois grands types de facteurs de risque de chute chez lapersonne âgée : intrinsèques (personnels), extrinsèques (environnementaux,dont les médicaments) et les facteurs de risque (pathologies chroniques,conséquences du vieillissement). L’objectif de cette étude était de mesurer lapart iatrogène sur le risque de chute de résidants d’Ehpad et de déterminer lesfacteurs de risque autres que médicamenteux.Patients et methode.– Une étude cas-témoin a été réalisée auprès de résidantsd’Ehpad. Les cas étaient les résidants ayant chuté au cours du mois de janvier2010, les témoins ceux n’ayant été victimes d’aucune chute dans les six moisprécédents. Chaque résidant inclus a été vu par un médecin gériatre, unpharmacien et un kinésithérapeute. Cela a permis le recueil de donnéessociodémographiques et médicales, de kinésithérapie (station unipodale, « get up

and go test ») ainsi que la consommation médicamenteuse (classée par code ATC).Resultats.– Cent cinquante quatre résidants (55 cas et 99 témoins) ont été inclusdans l’étude, âgés en moyenne de 84,2 ans [48 ; 102]. Parmi eux, 42 %parvenaient à réaliser le « get up and go » test en moins de 20 secondes et 33 %se maintenaient en station unipodale pendant plus de 5 secondes. Laconsommation médicamenteuse était importante avec en moyenne 9,4 médi-caments par résidant [1 ; 20]. L’interrogatoire médical a mis en évidence troisfacteurs de risque de chute en analyse univariée : un âge supérieur à 80 ans(OR = 2,92 ; p < 0,05), les troubles à type de démence (OR = 2,06 ; p < 0,05)ainsi que les antécédents de fractures (OR = 2,26 ; p < 0,05). Le sexe nesemblait pas avoir d’influence sur le risque de chute ( p = 0,2). Le bilan réalisépar le kinésithérapeute montrait un risque moindre de chute chez les sujetsréussissant le « get up and go test » (OR = 0,38 ; p < 0,05) ainsi que chez lesrésidants dont la station unipodale était possible plus de 5 secondes (OR = 0,37 ;p < 0,01). La polymédication des résidants ne semblait pas influer sur le risquede chute ( p = 0,1). Seuls les « médicaments en cardiologie » (ATC : C01) ontété identifiés comme facteur de risque potentiel (OR = 2,04 ; p < 0,05).L’analyse par régression logistique multivariée permettaient d’identifier5 facteurs influant sur le risque de chutes : l’utilisation de médicaments decardiologie (ATC : C01) (OR = 2,23 ; p < 0,05), les antécédents de fracture(OR = 2,17 ; p < 0,05), les symptômes démentiels (OR = 2,08 ; p < 0,05),l’utilisation de médicaments antispasmodiques, anticholinergiques (ATC A03)(OR = 0,25 ; p < 0,05) et le maintien en position unipodale plus de 5 secondes(OR = 0,4 ; p < 0,05).Conclusion.– Ces résultats suggèrent que la iatrogénie médicamenteuse n’estpas la cause majeure de chute des résidants d’Ehpad. En effet, les prescriptionsde l’ensemble des résidants sont relativement semblables avec l’associationquasi systématique de médicaments du système nerveux central ou encore demédicaments de cardiologie, deux classes thérapeutiques connues pour êtrepourvoyeuses de chutes.

doi: 10.1016/j.respe.2011.08.060

Evaluation de l’incidence du zona dans la populationfrancaise de 50 ans ou plusS. Pinchinat a, G. Mick b, J.-L. Gallais c, F. Simon d, K. Bloch e, L. Serradell e

a Biostatem, Castries, Franceb Centre d’etude et traitement de la douleur, hopital neurologique, Lyon,

Francec Societe francaise de medecine generale, Issy-les-Moulineaux, Franced Centro nacional de epidemiologıa, instituto de Salud-Carlos-III, Ciber

epidemiologia y Salud-Publica, Madrid,Spaine Departement affaires medicales, Sanofi Pasteur MSD, Lyon, France

Objectif .– Évaluer l’incidence annuelle du zona dans la population définie etestimer la proportion des douleurs post-zostériennes (DPZ) parmi les cas dezona incidents.Methodes.– Cette étude rétrospective nationale multicentrique a été proposée àun échantillon aléatoire de médecins généralistes, de dermatologues, deneurologues et de centres de lutte contre la douleur. Le tirage au sort a été réaliséen fonction de la répartition démographique des 50 ans et plus par département.Elle a été menée à partir des dossiers médicaux des patients ayant présenté unzona, l’analyse a porté sur les cas diagnostiqués en 2005 par le médecin lui-même (cas incidents).Resultats.– L’incidence annuelle du zona a été estimée à 8,99/1000 [8,34–9,64],toutes spécialités confondues, et à 8,67/1000 chez les médecins généralistes.Ces chiffres représentent environ 182 500 cas de zona en France en2005 survenus chez des sujets âgés de 50 ans ou plus. L’incidence était unpeu plus élevée chez les femmes (1,3 fois) et augmentait avec l’âge. Parmi les777 cas de zona incidents, 343 cas de complication par des douleurs post-zostériennes de type neuropathique ont été recensés 1 mois et plus après lediagnostic de zona. La proportion de sujets présentant des douleurs post-zostériennes à 3 et 6 mois était respectivement de 32,1 % et 17,6 %.Conclusion.– L’incidence du zona chez les sujets de plus de 50 ans est proche decelles déjà évaluées en France et en Europe. La proportion de sujets présentant desDPZ est en revanche plus élevée, probablement du fait de la méthodologie utilisée(suivi rétrospectif vs suivi prospectif) et de l’absence de définition consensuelledes DPZ, en particulier en termes séméiologiques et chronologiques.

doi: 10.1016/j.respe.2011.08.061

Etude SPIRALE : prise en charge du syndrome grippal enmedecine generale dans le contexte 2009 en France ; placede l’homeopathieS. Vincent a, A. Demonceaux b, D. Deswarte c, D. Scimeca d, M.F. Bordet a

a Laboratoires Boiron, Sainte-Foy-les-Lyon, Franceb 4, rue Pluche, Reims, Francec 122, boulevard Vauban, Lille, Franced 72, avenue du General-Leclerc, Maisons-Alfort, France

Objectifs.– Les objectifs de cet observatoire étaient d’évaluer les stratégies deprise en charge du syndrome grippal en médecine générale dans le contexte2009, de décrire le profil des patients participants, de comparer la prise encharge des médecins généralistes selon leur orientation thérapeutique :homéopathes (MH) et allopathes (MA), de corréler la prescription du médecinavec la sévérité de l’atteinte et le profil à risque des patients. Grâce à des auto-questionnaires patients l’évolution des symptômes grippaux était égalementappréciée sur cinq jours.Patients et methode.– Cette étude observationnelle transversale a été menéeentre octobre 2009 et avril 2010 auprès de médecins généralistes francais, et deleurs patients consultant pour un syndrome grippal.L’inclusion reposait sur le diagnostic clinique de syndrome grippal :température supérieure à 38 8C, au moins un symptôme parmi céphalées,myalgies ou arthralgies, frissons ou tremblements, sensation de malaise généralet au moins un symptôme parmi toux, écoulement ou obstruction nasale etdouleur de gorge.Resultats.– L’étude a porté sur 552 patients dont 372 suivis par 121 MA et180 patients suivis par 67 MH. Dans la cohorte globale, 71 % des patients ontconsulté dans les 24 heures suivant l’apparition des symptômes. On note que14 % des patients des MA et 7 % des patients des MH étaient vaccinés contre la

1 / Revue d’Epidemiologie et de Sante Publique 59S (2011) S91–S99