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PO 187 Analyse re ´trospective de l’usage du syste `me de the ´rapie par pression negative (TPN) sur une pe ´riode de 30 mois dans un centre hospitalier M. Durand, J. Coupe Centre hospitalier de Voiron, Voiron, France Introduction.– La mise en place d’une nouvelle the ´rapeutique au sein d’un centre hospitalier ne ´cessite une e ´valuation « comple `te » apre `s une dure ´e d?utilisation suffisante. Depuis fin 2007, le centre hospi- talier e ´tudie ´ utilise un syste `me de TPN. L’objectif est d’analyser re ´trospectivement son utilisation en ade ´quation avec les indications retenues par l’HAS, son efficacite ´ et les cou ˆts moyens journaliers engendre ´s sur la pe ´riode d’utilisation. Patients et me ´thode.– Analyse re ´trospective des dossiers de tous les patients ayant rec ¸u cette the ´rapie ; re ´alisation d?une fiche de recueil. Re ´sultats et discussion.– L’e ´tude comprend l’analyse de 17 dossiers de patients a ˆge ´s en moyenne de 73,4 ans ; 53 % des patients ont e ´te ´ pris en charge dans le service de chirurgie orthope ´dique et traumatologie. Les plaies aigue ¨s repre ´sentent 70 % des indications ; 70,5 % des indications sont conformes aux dernie `res recommandations de l’HAS. Des donne ´es manquantes dans le dossier des patients n?ont pas permis de renseigner certains items de notre fiche de recueil (dimen- sion de la plaie, notion de de ´collement, e ´valuation colorielle...). Les prescripteurs estiment que le traitement est satisfaisant pour 70 % des patients. La dure ´e moyenne du traitement est de 16,7 jours. Pour 285 jours d’utilisation de ce proce ´de ´, le cou ˆt du consommable est estime ´a ` 8686 s. Le budget de la location du syste `me est de 18 202 s pour 319 jours d’utilisation. Le cou ˆt total de la TPN est estime ´ a ` 26 888 s depuis son utilisation. L’analyse des informations tire ´es de l’e ´tude conduit a ` plusieurs constats : l’efficacite ´ comple ` te de la TPN reste encore a ` de ´montrer, un risque d’accroissement de la demande contribue a ` une utilisation non optimale de la TPN et une optimisation des cou ˆts de l’utilisation de cette TPN est ne ´cessaire. Conclusion.– Des solutions simples et ayant fait leur preuve peuvent e ˆtre propose ´es afin d’optimiser son usage, entre autre la mise en place d’une ordonnance nominative spe ´cifique, la cre ´ation d’un groupe de travail spe ´cialise ´, la gestion de l’enveloppe budge ´taire annuelle alloue ´e a ` la the ´rapie, la formation du personnel utilisateur des dispositifs et la mise en concurrence des dispositifs existants sur le marche ´ avec des essais comparatifs de l’utilisation pour re ´duire les cou ˆts. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.210 PO 188 E ´ valuation de l’utilisation des gants A. Potelle, S. Bouffart, E. Moquay Centre hospitalier de Tourcoing, Tourcoing, France L’augmentation des consommations de gants non ste ´riles latex au de ´triment du vinyl ainsi que la hausse re ´cente du prix du latex nous ont conduit a ` mener une enque ˆte de pratiques sur l’utilisation des gants : l’objectif e ´tant d’en ame ´liorer le bon usage et de limiter le surcou ˆt. Un questionnaire e ´labore ´ par la pharmacie et valide ´ par l’e ´quipe d’hygie `ne a e ´te ´ diffuse ´ aux e ´quipes soignantes. Il est compose ´ de 20 questions portant sur des actes de soins (quatre re ´ponses sont possibles : pas de gants, gants non ste ´riles vinyl ou latex, gants ste ´riles) et trois concernant la connaissance des pre ´cautions « standard ». La pe ´riode de recueil a e ´te ´ fixe ´e a ` un mois (du 16 mai au 17 juin 2011). L’enque ˆte a porte ´ sur 21 services de soins et a permis le recueil de 340 questionnaires. Sur les deux soins imposant des gants ste ´riles : 97 % des soignants en utilisent pour la pose de sonde ve ´sicale et 80 % pour les he ´mocultures. Sur six soins ne ne ´cessitant pas de gants : pour quatre d’entre eux, plus de 80 % des soignants n’en portent pas alors que pour les deux autres environ 70 % les utilisent. Pour les 12 actes de soins ne ´cessitant des gants non ste ´riles : pre `s de 90 % des soignants en portent. La proportion observe ´e est de 64 % latex et 36 % vinyl, alors que celle attendue est de 33 % latex et 67 % vinyl. Concernant les pre ´cautions « standard », plus de 80 % des soignants les appliquent alors que seulement 42 % connaissent l’existence de la proce ´dure. L’enque ˆte de pratiques a confirme ´ la pre ´ponde ´rance d’utilisation des gants latex par rapport au vinyl. Certaines re ´ponses mettent en e ´vidence une utilisation inapproprie ´e qui semble lie ´e, soit aux habi- tudes, soit au manque de connaissances du mate ´riel. Afin d’ame ´liorer le bon usage des gants et de limiter le surcou ˆt, la pharmacie et l’e ´quipe d’hygie `ne ont de ´cide ´ d’e ´laborer des recommandations d’usage. Celles ci seront diffuse ´es avec les re ´sultats de l’enque ˆte de pratiques. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.211 PO 189 Se ´curisation de l’administration des chimiothe ´rapies intraveineuses : impact sur les pratiques A. Me ´nager, A. Lefranc ¸ois, N. Saurel, V. Priou CHR d’Orle ´ans, Orle ´ans, France Objectif.– Tester deux dispositifs se ´curise ´s d’administration des me ´di- caments cytotoxiques, e ´valuer l’impact sur les pratiques actuelles et sur le plan e ´conomique. Deux fournisseurs ont e ´te ´ teste ´s apre `s formation pre ´alable et accompagnement des e ´quipes. Les tests ont porte ´ sur des arbres d’administration 1, 2 et 4 voies munis de valves anti-retour, et des tubulures opaques avec site d’injection, avec et sans filtre. Six services (hospitalisation et ho ˆpital de jour) ont participe ´ aux essais. La se ´lection des patients s’est faite sur la base des protocoles de chimiothe ´rapie. Une e ´tude de surcou ˆts a e ´te ´ re ´alise ´e. Les essais ont e ´te ´ re ´alise ´s chez 41 patients (84 poches) pour le laboratoire A et chez 39 patients (94 poches) pour le laboratoire B. Un gain de temps infirmier est re ´alise ´, les poches de chimiothe ´rapie arrivent connecte ´es a ` une tubulure purge ´e de solute ´. La connexion et la purge de la tubulure augmentent le temps de pre ´paration. Les surcou ˆts sont e ´value ´s a ` 2,34 s HT par poche pour B, et 2,10 s pour A. Au cours des essais, un e ´ve ´nement de de ´samorc ¸age de la chambre compte gouttes de la tubulure pour pompe a entraine ´ le changement de l’ensemble du syste `me. A ` plusieurs reprises, un volume de 10 a ` 20 mL demeurait dans la poche a ` la fin de l’administration. Les pre ´parateurs ont rencontre ´ des difficulte ´s a ` purger les tubulures du fournisseur B. Ce syste `me permet de prote ´ger les IDE des cytotoxiques pendant la pose et la de ´pose d’une chimiothe ´rapie. Le rinc ¸age de la tubulure pour pompe pour perfusion entre chaque cytotoxique permet au patient de recevoir une dose tre `s proche de la dose prescrite. Les dispositifs teste ´s sont compatibles avec toutes les tubulures pour pompe. En vue de la mise en œuvre de ces dispositifs, il est ne ´cessaire d’inte ´grer de nouveaux parame `tres dans les protocoles de chimiothe ´rapies : volume de sur-remplissage des poches, temps de rinc ¸age de la tubulure dans les protocoles, purge a ` l’envers de la tubulure. Une mise en place est pre ´vue pour octobre 2011. La se ´curisation de l’administration des chimiothe ´rapies induit un surcou ˆt (40 000 s HT/ an), mais elle est indispensable a ` la protection du personnel infirmier et au respect des bonnes pratiques de pre ´paration. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.212 Congre `s SFPC 2012 S87

Évaluation de l’utilisation des gants

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Congres SFPC 2012

PO 187Analyse retrospective de l’usage du systeme detherapie par pression negative (TPN) sur une periodede 30 mois dans un centre hospitalierM. Durand, J. CoupeCentre hospitalier de Voiron, Voiron, France

Introduction.– La mise en place d’une nouvelle therapeutique au seind’un centre hospitalier necessite une evaluation « complete » apresune duree d?utilisation suffisante. Depuis fin 2007, le centre hospi-talier etudie utilise un systeme de TPN. L’objectif est d’analyserretrospectivement son utilisation en adequation avec les indicationsretenues par l’HAS, son efficacite et les couts moyens journaliersengendres sur la periode d’utilisation.Patients et methode.– Analyse retrospective des dossiers de tous lespatients ayant recu cette therapie ; realisation d?une fiche de recueil.Resultats et discussion.– L’etude comprend l’analyse de 17 dossiers depatients ages en moyenne de 73,4 ans ; 53 % des patients ont ete prisen charge dans le service de chirurgie orthopedique et traumatologie.Les plaies aigues representent 70 % des indications ; 70,5 % desindications sont conformes aux dernieres recommandations de l’HAS.Des donnees manquantes dans le dossier des patients n?ont paspermis de renseigner certains items de notre fiche de recueil (dimen-sion de la plaie, notion de decollement, evaluation colorielle. . .).Les prescripteurs estiment que le traitement est satisfaisant pour70 % des patients. La duree moyenne du traitement est de 16,7 jours.Pour 285 jours d’utilisation de ce procede, le cout du consommable estestime a 8686 s. Le budget de la location du systeme est de 18 202 spour 319 jours d’utilisation. Le cout total de la TPN est estime a26 888 s depuis son utilisation. L’analyse des informations tireesde l’etude conduit a plusieurs constats : l’efficacite complete de la TPNreste encore a demontrer, un risque d’accroissement de la demandecontribue a une utilisation non optimale de la TPN et une optimisationdes couts de l’utilisation de cette TPN est necessaire.Conclusion.– Des solutions simples et ayant fait leur preuve peuventetre proposees afin d’optimiser son usage, entre autre la mise en placed’une ordonnance nominative specifique, la creation d’un groupe detravail specialise, la gestion de l’enveloppe budgetaire annuelleallouee a la therapie, la formation du personnel utilisateur desdispositifs et la mise en concurrence des dispositifs existants sur lemarche avec des essais comparatifs de l’utilisation pour reduire lescouts.

doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.210

PO 188Evaluation de l’utilisation des gantsA. Potelle, S. Bouffart, E. MoquayCentre hospitalier de Tourcoing, Tourcoing, France

L’augmentation des consommations de gants non steriles latex audetriment du vinyl ainsi que la hausse recente du prix du latex nousont conduit a mener une enquete de pratiques sur l’utilisation desgants : l’objectif etant d’en ameliorer le bon usage et de limiter lesurcout.Un questionnaire elabore par la pharmacie et valide par l’equiped’hygiene a ete diffuse aux equipes soignantes. Il est compose de20 questions portant sur des actes de soins (quatre reponses sontpossibles : pas de gants, gants non steriles vinyl ou latex, gantssteriles) et trois concernant la connaissance des precautions« standard ». La periode de recueil a ete fixee a un mois (du 16 maiau 17 juin 2011). L’enquete a porte sur 21 services de soins et a permis lerecueil de 340 questionnaires. Sur les deux soins imposant des gants

steriles : 97 % des soignants en utilisent pour la pose de sonde vesicaleet 80 % pour les hemocultures. Sur six soins ne necessitant pas degants : pour quatre d’entre eux, plus de 80 % des soignants n’enportent pas alors que pour les deux autres environ 70 % les utilisent.Pour les 12 actes de soins necessitant des gants non steriles : pres de90 % des soignants en portent. La proportion observee est de 64 %latex et 36 % vinyl, alors que celle attendue est de 33 % latex et 67 %vinyl. Concernant les precautions « standard », plus de 80 % dessoignants les appliquent alors que seulement 42 % connaissentl’existence de la procedure.L’enquete de pratiques a confirme la preponderance d’utilisation desgants latex par rapport au vinyl. Certaines reponses mettent enevidence une utilisation inappropriee qui semble liee, soit aux habi-tudes, soit au manque de connaissances du materiel. Afin d’ameliorerle bon usage des gants et de limiter le surcout, la pharmacie etl’equipe d’hygiene ont decide d’elaborer des recommandationsd’usage. Celles ci seront diffusees avec les resultats de l’enquetede pratiques.

doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.211

PO 189

Securisation de l’administration des chimiotherapiesintraveineuses : impact sur les pratiquesA. Menager, A. Lefrancois, N. Saurel, V. Priou

CHR d’Orleans, Orleans, France

Objectif.– Tester deux dispositifs securises d’administration des medi-caments cytotoxiques, evaluer l’impact sur les pratiques actuelles etsur le plan economique. Deux fournisseurs ont ete testes apresformation prealable et accompagnement des equipes. Les tests ontporte sur des arbres d’administration 1, 2 et 4 voies munis de valvesanti-retour, et des tubulures opaques avec site d’injection, avec etsans filtre. Six services (hospitalisation et hopital de jour) ont participeaux essais. La selection des patients s’est faite sur la base desprotocoles de chimiotherapie. Une etude de surcouts a ete realisee.Les essais ont ete realises chez 41 patients (84 poches) pour lelaboratoire A et chez 39 patients (94 poches) pour le laboratoire B.Un gain de temps infirmier est realise, les poches de chimiotherapiearrivent connectees a une tubulure purgee de solute. La connexion etla purge de la tubulure augmentent le temps de preparation. Lessurcouts sont evalues a 2,34 s HT par poche pour B, et 2,10 s pour A.Au cours des essais, un evenement de desamorcage de la chambrecompte gouttes de la tubulure pour pompe a entraine le changementde l’ensemble du systeme. A plusieurs reprises, un volume de 10 a20 mL demeurait dans la poche a la fin de l’administration. Lespreparateurs ont rencontre des difficultes a purger les tubuluresdu fournisseur B.Ce systeme permet de proteger les IDE des cytotoxiques pendant lapose et la depose d’une chimiotherapie. Le rincage de la tubulure pourpompe pour perfusion entre chaque cytotoxique permet au patient derecevoir une dose tres proche de la dose prescrite. Les dispositifstestes sont compatibles avec toutes les tubulures pour pompe. En vuede la mise en œuvre de ces dispositifs, il est necessaire d’integrer denouveaux parametres dans les protocoles de chimiotherapies :volume de sur-remplissage des poches, temps de rincage de latubulure dans les protocoles, purge a l’envers de la tubulure.Une mise en place est prevue pour octobre 2011. La securisation del’administration des chimiotherapies induit un surcout (40 000 s HT/an), mais elle est indispensable a la protection du personnel infirmieret au respect des bonnes pratiques de preparation.

doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.212

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