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Organes pre ´ leve ´s sur Lyon en 2012 : – 90 reins ; – 36 foies ; – quatre bi-poumons ; – 13 cœurs ; – quatre pancre ´ as organes et trois pancre ´as ı ˆlots. Organes pre ´ leve ´ s non transplante ´s : – deux cœurs du fait de la pre ´ sence d’athe ´ rome coronaire et d’une dyskine ´ sie cardiaque importante ; – deux pancre ´as ı ˆlots car la quantite ´ de cellule e ´ tait insuffisante. Cent cinquante-quatre organes ont e ´te ´ pre ´ leve ´ s et 143 transplan- tations ont e ´te ´ re ´ alise ´ es a ` partir de ces pre ´ le ` vements. Un cœur non transplante ´ae ´te ´ utilise ´ pour une greffe de valves cardiaques, par contre les deux pancre ´as ı ˆlots et le deuxie ` me cœur n’ont pas e ´ te ´ utilise ´ s. Discussion.– En 2012 dans notre centre, un peu moins de la moitie ´ des patients en e ´ tat de mort ence ´ phalique recense ´s ont e ´ te ´ pre ´ leve ´ s. La majorite ´ des causes de non-pre ´ le ` vement est l’opposi- tion des familles, mais il existe une part non ne ´ gligeable de causes me ´ dicales, soit lorsque la balance be ´ne ´ fice risque n’est pas favorable au don, soit lorsque l’instabilite ´ he ´ modynamique des patients en mort ence ´ phalique entraı ˆne une de ´ faillance telle que le pre ´le ` vement ne peut avoir lieu. Les organes e ´ limine ´s de la greffe lors du pre ´le ` vement semblent e ˆtre les organes les plus sensibles a ` l’instabilite ´ he ´ modynamique : le cœur et le pancre ´ as. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.468 R402 Facteurs de risque d’e ´ volution vers la mort ence ´ phalique chez les patients hospitalise ´s en re ´ animation pour he ´ matome intrace ´re ´ bral V. Jouffroy a, *, E. Brocas b , A. Rodrigues c , B. Deschamps d , D. Perrin-Gachadoat e a De ´partement d’anesthe ´sie, CHU Antoine-Be ´cle `re, Clamart, France b Re ´animation polyvalente, unite ´ de soins intensif coordination des pre ´le `vements d’organes, centre hospitalier Sud Francilien, Corbeil- Essonne, France c Re ´animation polyvalente, centre hospitalier Sud Francilien, Corbeil- Essonne, France d Imagerie me ´dicale, centre hospitalier Sud Francilien, Corbeil- Essonne, France e Re ´animation polyvalente coordination des pre ´le `vements d’organes, centre hospitalier Sud Francilien, Corbeil-Essonne, France *Auteur correspondant. Introduction.– Le but de cette e ´ tude e ´ tait de mettre en e ´ vidence des facteurs pronostics de mort ence ´ phalique chez les patients hospitalise ´s en re ´ animation pour accident vasculaire ce ´re ´ bral he ´ morragique. Patients et me ´thodes.– E ´ tude observationnelle mene ´e en re ´ anima- tion polyvalente du centre hospitalier Sud Francilien d’Evry et Corbeil-Essonne de 2006 a ` 2010 inclus. Tous les patients hospitalise ´s pour AVCH et re ´ cuse ´ s de la grande garde de neurochirurgie ont e ´te ´ inclus. N’ont pas e ´ te ´ inclus les patients transfe ´ re ´ s d’un autre centre pour pre ´le ` vements d’organe et les autres atteintes ce ´ re ´ brales (AVCI, anoxie ce ´ re ´ brale, me ´ ningite). Les donne ´es de ´ mographiques et clinico-biologiques usuelles ont e ´te ´ recueillies. Les facteurs de risque d’AVC et l’e ´ ventuelle prise d’un traitement antiagre ´ gant ou anticoagulant ont e ´te ´ renseigne ´s. Les scanners initiaux ont e ´te ´ relus par un radiologue se ´ nior qui regardait le volume de l’he ´ matome, l’importance de l’œde ` me pe ´ ri- le ´ sionnel, la visibilite ´ des citernes de la base. Les patients de ´ce ´de ´s ont e ´te ´ compare ´ s aux survivants et dans un deuxie ` me temps, les patients de ´ce ´de ´ s de mort ence ´ phalique ont e ´ te ´ compare ´s aux autres patients. Re ´sultats.– Soixante-six patients ont e ´te ´ hospitalise ´ s pour AVCH : la mortalite ´ e ´ tait de 83,3 % dont 67,3 % de ME. Un volume d’he ´ matome > 45 cm 3 e ´ tait pre ´ dictif de ME, avec une sensibilite ´ de 76 %, une spe ´ cificite ´ de 69 % et une valeur pre ´ dictive positive de 76 %. Un volume d’he ´ matome > 45 cm 3 majorait le risque de ME d’un facteur 3,6. La prise de TAC/TAG e ´tait e ´ galement un facteur associe ´a ` la ME probablement par augmentation du volume de l’he ´ matome. Par ailleurs, la survenue pre ´ coce de convulsions e ´ tait associe ´ea ` la survie, sans que nous ayons pu retrouver des crite ` res expliquant leur survenue et la raison pour laquelle elles sont associe ´es a ` la survie. Discussion.– La pre ´ diction de l’e ´ volution vers la ME des patients hospitalise ´s pour he ´ matome intra ce ´ re ´ bral peut e ˆtre utile pour guider la prise en charge par les urgentistes et les re ´ animateurs. Il s’agit de la premie `re e ´ tude, a ` notre connaissance, a ` mettre en e ´ vidence un facteur de risque objectif de mort ence ´ phalique chez les patients hospitalise ´s en re ´ animation pour he ´ matome intra ce ´ re ´ bral : il s’agit d’un volume > 45 cm 3 sur le scanner initial. Le fait d’avoir un tel facteur de risque pourrait avoir une implication dans l’application du champ cinq des recommandations formali- se ´ es d’expert de 2010 sur la prise en charge des AVC [1]. Re ´fe ´rence [1] Bollaert PE, et al. Prise en charge de l’accident vasculaire ce ´ re ´ bral chez l’adulte et l’enfant par le re ´ animateur (nouveau-ne ´ exclu), (he ´ morragie me ´ ninge ´ e exclue). Recommandations forma- lise ´ es d’experts sous l’e ´ gide de la Socie ´te ´ de re ´ animation de langue franc ¸aise. Reanimation 2010. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.469 R403 E ´ valuation des connaissances de la population sur le don d’organe au sein du re ´ seau nord-est parisien A. Schwab a, *, F. Fieux a , M. Jarraya b , D. Chicco c , F. Roussin c , A. Ribeiro c , K. Baudouin c , L. Jacob a a De ´partement d’anesthe ´sie-re ´animation, Paris, France b Banque de tissus humains, Paris, France c Coordination des pre ´le `vements d’organe et des tissus, hoˆpital Saint- Louis, Paris, France *Auteur correspondant. Introduction.– L’I ˆ le-de-France connaı ˆt un taux de refus important vis-a ` -vis du don d’organe : pre `s de 42 %. Notre re ´ seau de pre ´le ` vement comprend les ho ˆ pitaux du nord-est parisien (Saint- Louis, Lariboisie ` re, Avicenne, Gonesse, Aulnay). Notre taux de refus e ´ tait de 34 % en 2012. Nous avons souhaite ´e ´ valuer le niveau d’information de notre population afin d’orienter notre politique d’information et de communication avec les familles. Patients et me ´thodes.– L’enque ˆte a e ´te ´ initie ´ e lors des journe ´es du don d’organe organise ´ e par la coordination dans chacun des ces ho ˆpitaux. Un questionnaire a e ´ te ´ propose ´ a ` la population de passage sur le stand de la coordination ou dans les salles d’attentes des consultations. Les questions, ouvertes ou ferme ´ es, portaient sur les diffe ´ rents moyens d’exprimer ses volonte ´ s vis-a ` -vis du don et des donne ´es plus ge ´ne ´ rales sur le don d’organe et de tissus. Dans les ho ˆ pitaux de Saint-Louis et Avicenne, les personnels me ´ dicaux et parame ´ dicaux ont e ´ te ´ identifie ´ s et leur niveau de connaissance compare ´ avec celui de la population ge ´ne ´ rale (test Chi 2 ). Re ´sultats.– Au total, 601 questionnaires ont e ´ te ´ remplis sur trois ho ˆpitaux du re ´ seau. Plus de 97 % des personnes interroge ´ es avaient de ´ja ` entendu parler du don d’organe. Concernant les moyens d’exprimer ses volonte ´ s, 61 % connaissai- ent l’existence du registre national des refus mais pre `s de 20 % pensaient qu’il existait un registre d’acceptation, 86 % connaissai- ent le ro ˆ le de la carte de donneur et 83 % l’importance d’exprimer sa position a ` ses proches. Pre ´le `vement d’organes / Annales Franc ¸aises d’Anesthe ´sie et de Re ´animation 32S (2013) A250–A254 A251

Évaluation des connaissances de la population sur le don d’organe au sein du réseau nord-est parisien

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Page 1: Évaluation des connaissances de la population sur le don d’organe au sein du réseau nord-est parisien

Organes preleves sur Lyon en 2012 :– 90 reins ;– 36 foies ;– quatre bi-poumons ;– 13 cœurs ;– quatre pancreas organes et trois pancreas ılots.Organes preleves non transplantes :– deux cœurs du fait de la presence d’atherome coronaire et d’unedyskinesie cardiaque importante ;– deux pancreas ılots car la quantite de cellule etait insuffisante.Cent cinquante-quatre organes ont ete preleves et 143 transplan-tations ont ete realisees a partir de ces prelevements. Un cœur nontransplante a ete utilise pour une greffe de valves cardiaques, parcontre les deux pancreas ılots et le deuxieme cœur n’ont pas eteutilises.Discussion.– En 2012 dans notre centre, un peu moins de la moitiedes patients en etat de mort encephalique recenses ont etepreleves. La majorite des causes de non-prelevement est l’opposi-tion des familles, mais il existe une part non negligeable de causesmedicales, soit lorsque la balance benefice risque n’est pasfavorable au don, soit lorsque l’instabilite hemodynamique despatients en mort encephalique entraıne une defaillance telle que leprelevement ne peut avoir lieu. Les organes elimines de la greffelors du prelevement semblent etre les organes les plus sensibles al’instabilite hemodynamique : le cœur et le pancreas.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.468

R402

Facteurs de risque d’evolution vers lamort encephalique chez les patientshospitalises en reanimation pourhematome intracerebralV. Jouffroy a,*, E. Brocas b, A. Rodrigues c,B. Deschamps d, D. Perrin-Gachadoat e

a Departement d’anesthesie, CHU Antoine-Beclere, Clamart, Franceb Reanimation polyvalente, unite de soins intensif coordination desprelevements d’organes, centre hospitalier Sud Francilien, Corbeil-Essonne, Francec Reanimation polyvalente, centre hospitalier Sud Francilien, Corbeil-Essonne, Franced Imagerie medicale, centre hospitalier Sud Francilien, Corbeil-Essonne, Francee Reanimation polyvalente coordination des prelevements d’organes,centre hospitalier Sud Francilien, Corbeil-Essonne, France*Auteur correspondant.

Introduction.– Le but de cette etude etait de mettre en evidence desfacteurs pronostics de mort encephalique chez les patientshospitalises en reanimation pour accident vasculaire cerebralhemorragique.Patients et methodes.– Etude observationnelle menee en reanima-tion polyvalente du centre hospitalier Sud Francilien d’Evry etCorbeil-Essonne de 2006 a 2010 inclus.Tous les patients hospitalises pour AVCH et recuses de la grandegarde de neurochirurgie ont ete inclus. N’ont pas ete inclus lespatients transferes d’un autre centre pour prelevements d’organeet les autres atteintes cerebrales (AVCI, anoxie cerebrale,meningite).Les donnees demographiques et clinico-biologiques usuelles ontete recueillies. Les facteurs de risque d’AVC et l’eventuelle prised’un traitement antiagregant ou anticoagulant ont ete renseignes.Les scanners initiaux ont ete relus par un radiologue senior quiregardait le volume de l’hematome, l’importance de l’œdeme peri-lesionnel, la visibilite des citernes de la base. Les patients decedesont ete compares aux survivants et dans un deuxieme temps, lespatients decedes de mort encephalique ont ete compares auxautres patients.

Resultats.– Soixante-six patients ont ete hospitalises pour AVCH : lamortalite etait de 83,3 % dont 67,3 % de ME. Un volumed’hematome > 45 cm3 etait predictif de ME, avec une sensibilitede 76 %, une specificite de 69 % et une valeur predictive positive de76 %. Un volume d’hematome > 45 cm3 majorait le risque de MEd’un facteur 3,6. La prise de TAC/TAG etait egalement un facteurassocie a la ME probablement par augmentation du volume del’hematome. Par ailleurs, la survenue precoce de convulsions etaitassociee a la survie, sans que nous ayons pu retrouver des criteresexpliquant leur survenue et la raison pour laquelle elles sontassociees a la survie.Discussion.– La prediction de l’evolution vers la ME des patientshospitalises pour hematome intra cerebral peut etre utile pourguider la prise en charge par les urgentistes et les reanimateurs. Ils’agit de la premiere etude, a notre connaissance, a mettre enevidence un facteur de risque objectif de mort encephalique chezles patients hospitalises en reanimation pour hematome intracerebral : il s’agit d’un volume > 45 cm3 sur le scanner initial. Lefait d’avoir un tel facteur de risque pourrait avoir une implicationdans l’application du champ cinq des recommandations formali-sees d’expert de 2010 sur la prise en charge des AVC [1].Reference[1] Bollaert PE, et al. Prise en charge de l’accident vasculairecerebral chez l’adulte et l’enfant par le reanimateur (nouveau-neexclu), (hemorragie meningee exclue). Recommandations forma-lisees d’experts sous l’egide de la Societe de reanimation de languefrancaise. Reanimation 2010.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.469

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Evaluation des connaissances de lapopulation sur le don d’organe au seindu reseau nord-est parisienA. Schwab a,*, F. Fieux a, M. Jarraya b, D. Chicco c,F. Roussin c, A. Ribeiro c, K. Baudouin c, L. Jacob a

a Departement d’anesthesie-reanimation, Paris, Franceb Banque de tissus humains, Paris, Francec Coordination des prelevements d’organe et des tissus, hopital Saint-Louis, Paris, France*Auteur correspondant.

Introduction.– L’Ile-de-France connaıt un taux de refus importantvis-a-vis du don d’organe : pres de 42 %. Notre reseau deprelevement comprend les hopitaux du nord-est parisien (Saint-Louis, Lariboisiere, Avicenne, Gonesse, Aulnay). Notre taux de refusetait de 34 % en 2012. Nous avons souhaite evaluer le niveaud’information de notre population afin d’orienter notre politiqued’information et de communication avec les familles.Patients et methodes.– L’enquete a ete initiee lors des journees dudon d’organe organisee par la coordination dans chacun des ceshopitaux. Un questionnaire a ete propose a la population depassage sur le stand de la coordination ou dans les salles d’attentesdes consultations. Les questions, ouvertes ou fermees, portaientsur les differents moyens d’exprimer ses volontes vis-a-vis du donet des donnees plus generales sur le don d’organe et de tissus.Dans les hopitaux de Saint-Louis et Avicenne, les personnelsmedicaux et paramedicaux ont ete identifies et leur niveau deconnaissance compare avec celui de la population generale (testChi2).Resultats.– Au total, 601 questionnaires ont ete remplis sur troishopitaux du reseau.Plus de 97 % des personnes interrogees avaient deja entendu parlerdu don d’organe.Concernant les moyens d’exprimer ses volontes, 61 % connaissai-ent l’existence du registre national des refus mais pres de 20 %pensaient qu’il existait un registre d’acceptation, 86 % connaissai-ent le role de la carte de donneur et 83 % l’importance d’exprimer saposition a ses proches.

Prelevement d’organes / Annales Francaises d’Anesthesie et de Reanimation 32S (2013) A250–A254 A251

Page 2: Évaluation des connaissances de la population sur le don d’organe au sein du réseau nord-est parisien

Une large majorite (90 %) pensait que l’age des donneurs etaitcompris entre 20 et 70 ans. Dans une question ouverte sur lespossibilites de prelevements, les reponses etaient : le cœur (63 %),les reins (62 %), le foie (58 %), les poumons (56 %), la peau (18 %), lescornees (14 %), les os (13 %). A noter que 18 % ne se prononcaientpas. Lors d’un choix multiple concernant les tissus, le prelevementde cornees etait evoque en majorite (69 %) puis les os (60 %), la peau(56 %), les vaisseaux (49 %). Trente et pour cent de la population nese prononcait pas.Quatre vingt quinze pour cent connaissaient l’existence desdonneurs vivants principalement pour les reins (93 %) et la moelleosseuse (68 %), seulement 38 % pour le don de sang de cordon(choix multiple).Fait remarquable, 57 % pensent que certaines religions interdisentde donner et 50 % qu’elles interdisent de recevoir.L’expression des volontes vis-a-vis du don d’organe etait mieuxconnue des hospitaliers par rapport a la population generale : lacarte de donneur (91 % vs 82 %, p < 0,05), le registre de refus (74 %vs 50 %, p < 0,05) et l’importance d’en parler a ses proches (85 % vs76 %, p = 0,05). Etonnamment, leur niveau de connaissance n’etaitpas superieur dans les autres domaines.Discussion.– Si la population est bien informee sur les organesprelevables, les efforts d’information devraient porter sur lesprelevements de tissus et la possibilite de prelever les personnesde plus de 70 ans.Plus d’une personne sur deux pense que certaines religions fontobstacle au don ou a la greffe. L’aspect philosophique ou religieuxdu don et de la greffe represente un enjeu important pour l’aborddes familles.Ces constatations concernent aussi bien la population generale quele personnel hospitalier.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.470

R404

Le taux de refus du don d’organes est-ildifferent entre les donneurs decedesapres arret cardiaque et les etats demort encephalique ?F. Fieux a,*, F. Roussin b, L. Jacob c

a Reanimation chirurgicale, groupe hospitalier Saint-Louis-Lariboisiere-Fernand-Widal, Paris, Franceb Coordination des prelevements d’organes, groupe hospitalier Saint-Louis-Lariboisiere-Fernand-Widal, Paris, Francec Reanimation chirurgicale Saint-Louis, groupe hospitalier Saint-Louis-Lariboisiere-Fernand-Widal, Paris, France*Auteur correspondant.

Introduction.– D’apres les etudes espagnoles [1], le prelevementd’organes sur donneurs decedes apres arret cardiaque (DDAC),connaitrait un taux de refus inferieur a celui des sujets en etat demort encephalique (SME) parce que les familles n’ont alors aucundoute sur la realite du deces de leur proche.Nous avons voulu tester cette hypothese dans notre centre ou sontpreleves concomitamment des SME et des DDAC.Patients et methodes.– Etude retrospective de 2010 a 2012. Pour lesSME, les entretiens familles etaient realises en presence des IDEcoordinatrices soit dans notre centre de Saint-Louis, soit dans leshopitaux avec lesquels nous travaillons en reseau (Lariboisiere,Gonesse, Avicenne, fondation Rotschild). Pour les DDAC, le dond’organes etait parfois aborde en prehospitalier par les SAMU(SAMU 93, 95, 75) mais le plus souvent a l’hopital Saint-Louis. Lesmotifs de refus des DDAC ont ete colliges par les coordinatrices.Resultats.– Durant cette periode, nous avons effectue au total231 entretiens (139 pour les EME, 92 pour les DDAC). Le taux derefus global etait de 37,6 % et se decomposait en 69 % de refus desproches et 31 % de refus du defunt.S’agissant des DDAC, le taux de refus global lorsque le don etaitaborde etait de 38 % (87 % lies aux proches, 17 % aux volontes du

defunt de son vivant). Le don n’etait pas aborde principalementlorsque les delais etaient depasse ou en cas de refus de procureur.Six refus ont ete recueillis en prehospitalier par les equipes duSAMU.S’agissant des EME, le taux de refus lorsque l’entretien a ete realise(c’est-a-dire hors refus de procureur et hors contre-indicationmedicale pour lesquels le don n’a pas ete aborde) etait de 37,4 %(60 % lies au proches, 40 % aux volontes du defunt).Au total, 24 % des refus etaient lies aux volontes exprimees par ledefunt de son vivant. Peu de questions ont alors ete posees par lacoordination et les raisons de ces refus sont inconnues. Soixante-seize pour cent etaient lies au refus des proches pour les motifssuivants : motifs religieux (29 %), non explicite (13 %), refusd’admettre le deces (7 %), peur de l’atteinte de l’integrite du corps(7 %), conflit intrafamilial (7 %), deuil a repetition (1 %). Treize pourcent des refus ont ete recueillis par le SAMU en prehospitalier et lesmotifs nous en sont inconnus.Discussion.– Pour nos donneurs, les taux de refus sont identiquesqu’ils s’agissent des EME et des DDAC des lors que le don a eteaborde. Le principal motif de refus des proches sont les raisonsculturelles et religieuses, et les volontes exprimees du vivant.Reference[1] Transplant Proc 2009;41:2304–5.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.471

R405

Evolution de l’efficience des greffesrenales a partir de donneurs decedespar arret cardiaqueB. Wojciek *, O. Langeron, A. Nicolas-RobinDepartement d’anesthesie-reanimation, groupe hospitalier Pitie-Salpetriere, UPMC-Paris 6, AP–HP, Paris, France*Auteur correspondant.

Introduction.– La procedure de prelevements de reins a partir dedonneurs decedes apres arret cardiaque (DDAC) a debute en Franceen 2006. Depuis trois ans, le nombre de DDAC recenses par l’agencede biomedecine est stable (120� 1) et cette source de greffons renauxreste encore minime (< 3 % des greffes renales) (Donnees ABM). Cetteactivite de prelevements d’organes sur DDAC est jugee eprouvante par45 % des soignants interroges et epuisante par 17 % [1]. Dans ce contextede penibilite, l’objectif de notre etude est de rapporter l’efficience decette procedure, definie par le nombre de greffes renales rapporte aunombre de potentiels DDAC admis dans notre service.Patients et methodes.– Dans cette etude prospective, observation-nelle et monocentrique, tous les patients potentiels DDAC admisdans notre service entre le 1er janvier 2010 et le 31 decembre2012 ont ete inclus. Le nombre de potentiels DDAC recenses (doncde greffons), ainsi que le nombre de greffons explantes et greffesont ete colliges. Nous avons calcule les efficiences annuelles etrapporte les causes principales de non prelevement, sous la formede pourcentages [intervalle de confiance a 95 %] et nous les avonscomparees par un test de Kruskall-Wallis suivi d’un test de Dunn.Resultats.– En 2010, 2011 et 2012, nous avons respectivementadmis 29, 19 et 14 potentiels DDAC et donc 58, 38 et 28 potentielsgreffons renaux. En 2010, 23 greffons renaux ont ete preleves et17 ont ete greffes. En 2011, 12 greffons renaux ont ete preleves etneuf greffes. En 2012, deux greffons renaux ont ete preleves etgreffes. L’evolution des efficiences de prelevement et de greffe estrapportee sur la Fig. 1.La premiere cause de non-prelevement est l’opposition rapporteepar les proches avec un taux de 24 % [IC95 % : 10–43 %] des patientspotentiels DDAC en 2010, 53 % [IC95 % : 29–75 %] en 2011 et 50 %[IC95 % : 23–77 %] en 2012. Les autres causes de non-prelevementsont :– les problemes techniques (delais et efficacite de la preservationdes organes) : respectivement, 27 % [IC95 % : 13–47 %] en 2010, 5 %[IC95 % : 0–26 %] en 2011 et 28 % [IC95 % : 8–58 %] en 2012 ;

Prelevement d’organes / Annales Francaises d’Anesthesie et de Reanimation 32S (2013) A250–A254A252