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Exemple de résumé
L'incidence des divers degrés de conformité de mise en œuvre sur la façon dont les résidents
perçoivent une innovation en évaluation
S. P. Ross T. Manca, M. Donoff, P. Humphries, S. Schipper
Université de l'Alberta, Edmonton (Alb.)
Contexte/objectif : Les chercheurs en éducation médicale mettent régulièrement au point d'excellentes
innovations fondées sur des données probantes. Or, il arrive souvent que celles-ci échouent une fois
mises en œuvre. Au sein de notre programme, nous avons constaté les divers degrés de réussite d'une
innovation en évaluation. Nous nous sommes donc penchés sur les motifs justifiant les divers degrés de
réussite d'une innovation appuyée de preuves et de théories solides.
Méthodologie : Nous avons eu recours à une conception de méthodes multiples. Au moyen d'une
approche théorique à base empirique, nous avons mené des groupes de discussion auprès des résidents
en médecine familiale. Trente-deux résidents de première et deuxième année provenant de cinq centres
d'enseignement distincts ont répondu à une série de questions semi-structurées. Nous avons également
dressé un registre de la « conformité de mise en œuvre » (le degré de ressemblance entre l'innovation
en pratique et l'innovation en théorie), et recueilli des données au moyen d'une analyse quantitative de
l'utilisation de l'innovation dans des centres d'enseignement.
Résultats : Bon nombre de résidents ayant participé à nos groupes de discussion ont perçu des
problèmes de taille quant à l'innovation en évaluation, découlant principalement de 1) problèmes
techniques liés au portfolio électronique et de 2) degrés variés de participation du précepteur. Dans
certains cas, alors que les précepteurs ne semblaient ménager aucun effort, les résidents ont exprimé
leur satisfaction à l'égard de l'innovation. On accordait de la valeur à l'apprentissage et à
l'autoévaluation guidée dans les centres où l'on respectait le plus la mise en œuvre. Les centres où l'on a
identifié des champions de l'innovation semblaient se conformer davantage aux principes de la mise en
œuvre, et les résidents avaient une meilleure perception des avantages de l'innovation pour
l'apprentissage. Tous les centres ont éprouvé des frustrations quant aux lacunes techniques de
l'interface Web.
Conclusion : Les résultats démontrent que le précepteur doit participer activement à toute innovation
en éducation médicale pour assurer l'efficacité de cette dernière. Les innovations proposées par les
apprenants échouent lorsque la participation des précepteurs laisse à désirer. Ainsi, la conformité de
mise en œuvre s'est révélé un facteur constant de la réussite de l'innovation.
259© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2011
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Les résumés remplissent plusieurs fonctions importantes qui varient selon le contexte. Sous la forme d’une présentation par affi che ou orale à l’occasion d’une conférence, le résumé communique d’une manière condensée la nature et l’importance d’un projet de recherche afi n que les autres chercheurs puissent prendre ra pidement connaissance du contenu. Par le truchement des présentations et de la publication des résumés dans les programmes ou les actes de conférences, les chercheurs ont la possibilité de s’informer des domaines actuels de recher-che. Étant donné que certaines conférences acceptent des résumés de recherches en cours, les résumés publiés dans leurs programmes peuvent également servir de rapports provisoires. Cependant, plusieurs études ont fait état de ce qu’une partie seulement, soit de 34 % à 52 %, des résu-més présentés à l’occasion de conférences sont suivis de la
27Rédaction de résumés effi caces
Carolyn Brown, ELS
EXEMPLE DE CAS
Une résidente mène une recherche qui consiste à comparer les résultats cytologiques à la suite d’interventions chirurgicales
visant à corriger diverses affections, et elle compile des résultats provisoires des plus intéressants. Elle planifi e une
rencontre avec son superviseur pour discuter de ces résultats, et celui-ci lui fait remarquer qu’il y aurait matière à concevoir
une excellente présentation par affi che ou orale pour la conférence de la Société des obstétriciens et gynécologues du
Canada qui se tiendra sous peu. Il ne reste qu’une semaine avant la date limite de soumission des résumés! Le superviseur
recommande à la résidente de consulter le site Web de la conférence, qui lui confi rme que les résumés de recherches en
cours sont aussi acceptés. Le site indique également le nombre de mots et fournit des renseignements généraux sur la
présentation des résumés. La résidente entreprend une course contre la montre pour produire un résumé qui véhicule
l’importance de ses travaux et qui, elle l’espère, sera accepté pour présentation à la conférence.
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Après avoir lu le présent chapitre, vous devriez être
capable de :
• décrire les exigences relatives aux résumés pour des
affi ches ou des présentations à des conférences, et aux
résumés de rapports de recherche et d’autres types de
publications (comme des comptes rendus critiques);
• décrire et appliquer une méthode de rédaction de
résumés aux fi ns de présentation à des conférences ou
de publication;
• utiliser des listes de contrôle des éléments à inclure dans
un résumé;
• décrire les différents formats de résumés;
• rendre un résumé concis;
• faire en sorte qu’il soit possible de trouver rapidement
un résumé par requête électronique.
TERMES CLÉS
Termes clés
Conclusion
Contexte
Introduction
Liste de vérification de CONSORT
MeSH
Méthodes
Mots clés
Objectifs
Règles de rédaction de résumés
Requêtes électroniques
Résultats Résultats
provisoires
Résumés d’articles de
revues scientifi ques
Résumés de conférences
Résumés descriptifs
Résumés structurés
Résumés non structurés
Rubriques de résumés
Résumés informatifs
Structure IMRAD
Le guide de la recherche
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publication des résultats fi nals de recherche dans des revues scientifi ques examinées par les pairs 1–5.
Lorsqu’un résumé accompagne un article soumis à une revue scientifi que, sa fonction diff ère quelque peu. La plupart des défi nitions indiquent que le résumé décrit de façon concise le contenu du rapport de recherche 6–9. Bien que techniquement correcte, cette défi nition étroite passe à côté de l’un des rôles essentiels du résumé dans une revue scientifi que, qui consiste à donner au lecteur les moyens de décider s’il voudrait lire l’article complet. Un lecteur qui cherche une réponse à une question clinique ou des informations sur des recherches en cours dans un domaine particulier doit recueillir suffi samment de renseignements dans le résumé afi n de pouvoir décider s’il vaut la peine de consacrer du temps dans un horaire très chargé à retracer et lire l’article 7. Le résumé doit par conséquent être com-plet par lui-même en tant que première — et malheureuse-ment, souvent la seule — partie de l’article consultée par la majorité des lecteurs, à l’exception du titre et de la liste des auteurs. On a même recensé des cas où des lecteurs ont pris de décisions cliniques fondées sur le contenu de résumés (ce qu’ils n’auraient pas dû faire) parce qu’ils n’ont pu avoir accès à l’article intégral 10.
À l’ère de l’information électronique, le résumé sert également de moyen pour trouver des articles publiés. Les recherches électroniques de résumés contenus dans les bases de données de documentation scientifi que comme PubMed (MEDLINE), Web of Knowledge, et Scopus (pour n’en citer que quelques-unes) signalent aux lecteurs des articles dont ils n’auraient pu autrement connaître l’existence. Il importe donc que les résumés soient rédigés de manière à ce que les articles pertinents à une requête soient inclus dans les résultats de la recherche.
De la recherche au résumé
Les meilleurs résumés décrivent des études bien conçues et réalisées soigneusement, et qui abordent des problèmes importants et intéressants. Un bon résumé transmet la jus-tesse et la pertinence d’une bonne étude; il ne peut toute-fois réchapper une étude qui contient des faiblesses.
En préparant un résumé de conférence pour la rencon-tre de la SOGC, notre résidente en gynécologie retourne à sa question de recherche d’origine. Quels sont les objectifs de l’étude? Quelles méthodes utilise-t-elle à ces fi ns? Quelles données provisoires sont pertinentes à son hypothèse 11? Enfi n, pourquoi cette recherche est-elle importante? Qu’est-ce que la recherche lui a permis d’apprendre jusqu’à maintenant? Aucun autre élément, qu’il s’agisse de données
ou de résultats, ne peut être pris en compte, peu importe le degré d’intérêt qu’il présente.
Après avoir extrait de ses notes les données qui répon-dent à ces questions, la résidente vérifi e sur le site Web de la conférence les règles de présentation de résumés 12. Ces règles renseignent habituellement sur le nombre maximal de mots, les rubriques de résumés, une liste des acronymes et abréviations acceptables, la possibilité d’inclure des ta bleaux et fi gures dans le résumé 6, 9, etc. Ce ne sont pas toutes les conférences qui acceptent des résumés portant sur des résultats provisoires; par conséquent, si vous pré-voyez présenter un rapport préliminaire, veillez à vérifi er les règles avant de soumettre votre résumé.
Nombreux sont les chercheurs débutants qui ne se rendent pas compte de ce que les règles de rédaction de résumés sont rigoureuses et doivent être suivies au pied de la lettre. Par exemple, si le nombre maximal de mots est dépassé ne serait-ce que par un seul mot, le résumé pourrait être rejeté ou faire l’objet de coupures 12. Utilisez la fonction « statistique » de votre logiciel de traitement de texte pour déterminer la longueur de votre résumé. Il est aussi conseillé de lire les résumés des conférences anté-rieures pour se faire une idée des exigences en matière de contenu et de format.
La plupart des règles indiquent que le résumé devrait syn-thétiser l’étude de recherche suivant la structure IMRAD d’un manuscrit de recherche : introduction, méthodes, résultats, analyse et discussion 6, 9, 11, 12. Cette structure s’appliquerait même lorsque l’utilisation de rubriques n’est pas exigée.
L’introduction présente la question de recherche ou les objectifs de l’étude, de même que le contexte expli-quant pourquoi la question a été étudiée. (Dans certains formats, le contexte et les objectifs sont présentés séparé-ment 12.) Cette partie ne devrait pas comporter plus de deux ou trois phrases.
Les méthodes doivent décrire clairement le modèle d’étude, l’instrument (p. ex., une enquête), les techniques de laboratoire, la répartition des sujets humains ou ani-maux, l’intervention et les résultats mesurés.
Les résultats devraient fournir des renseignements sur les constats se rapportant à la question de recherche. Tous les résultats doivent être appuyés par les statistiques descrip-tives appropriées (p. ex., la diff érence moyenne entre les groupes, le rapport de cotes), une mesure de la précision de l’estimation (p. ex., un intervalle de confi ance de 95 %), et une indication claire quant à la signifi cation statistique des résultats 11. Il pourrait toutefois être impossible de fournir ces statistiques dans le cas de résultats provisoires.
27 — Rédaction de résumés effi caces
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Si les règles de la conférence permettent la présentation des résultats sous la forme d’un tableau ou d’un graphique, vous disposez d’une manière effi cace de synthétiser les résultats. Cependant, les tableaux ou graphiques ne doivent présenter que les résultats pertinents; à moins que l’étude ne porte que sur un nombre restreint de sujets, ce mode de présentation visuelle ne doit pas inclure toutes les données.
La conclusion doit présenter la réponse à la question de recherche et, le cas échéant, expliquer l’importance des résul-tats dans un contexte de recherche plus vaste. Les conclu-sions doivent être formulées avec prudence; elles ne doivent pas dépasser la portée de la question de recherche d’origine.
Le résumé doit véhiculer clairement la pertinence de la recherche, puisqu’il s’agit pour le chercheur d’une impor-tante occasion de communiquer ses résultats au comité de la conférence. Ce comité évalue les résumés soumis afi n de déterminer lesquels seront acceptés pour la conférence. Les examinateurs du comité évaluent habituellement les résumés sur la base de plusieurs facteurs, dont le but de la recherche, la rigueur méthodologique, l’inclusion de tous les éléments ainsi que la pertinence de l’étude par rapport à la discipline en général et à la conférence en particulier. La clarté de la présentation peut aussi compter parmi les critères évalués. Les examinateurs recommandent l’acceptation des résumés pour une présentation par affi che ou orale (cette dernière est habituellement plus prestigieuse), ou leur rejet.
Pour faire en sorte que votre résumé soit clair et qu’il véhicule bien le message, mettez en pratique les règles habi-tuelles d’une bonne rédaction (se reporter au chapitre 28) :
• Privilégiez la voix active 6. • Utilisez des verbes forts et précis, comme
« déterminer », « étudier », « constater », « traiter ».• Employez des connecteurs comme « cependant »,
« en outre », « mais », « de plus ».• Évitez les segments de phrase inutiles, comme « Nous
avons conclu que…6 »• Utilisez une terminologie cohérente.• Rédigez au passé 8 (excepté pour le contexte de
la question de recherche qui peut être exposé au présent).
• Évitez les acronymes et autres types d’abréviations, étant donné qu’ils créent une « soupe à l’alphabet » diffi cile à lire.
• Si vous utilisez des acronymes ou d’autres types d’abréviations, choisissez-les parmi les plus connus (n’en créez pas de nouveaux) ou employez ceux qui sont précisés dans les règles de présentation pour la conférence.
• Défi nissez les acronymes et autres abréviations lors de la première occurrence (certaines lignes directrices de conférences admettent des exceptions comme VIH et ADN)6.
Il est possible qu’en vous eff orçant d’inclure tous les points importants, vous dépassiez le nombre maximal de mots dans votre première ébauche de résumé. Il faudra l’épurer. Commencez par trouver des façons de dire la même chose plus succinctement. Examinez les propositions pour déterminer si la phrase conserverait tout son sens si une proposition particulière était retirée. Puis, s’il y a lieu, ciblez le résumé. Est-ce que la question de recherche est énoncée clairement, et est-ce que tous les autres éléments sont reliés à cette question? Est-ce qu’il y a des renseignements étrangers au sujet qui n’apportent rien à la conclusion?
RETOUR AU CAS
La résidente rédige un résumé en suivant attentivement
les règles de soumission et en s’assurant d’inclure toute
les informations pertinentes à sa question de recherche
dans la structure IMRAD. Elle soumet son résumé avant
la date limite et reçoit des nouvelles du comité de
sélection un mois plus tard. Elle a été choisie pour faire
une présentation orale! Quelques mois plus tard arrive le
grand jour. Elle vérifi e son document PowerPoint par trois
fois et se rend à la conférence en autobus. La présentation
se déroule très bien. De retour à son université, elle
rencontre son superviseur qui l’incite à terminer son étude
et à rédiger le rapport de recherche le plus rapidement
possible. Des défi s de taille l’attendent au cours du mois
suivant alors qu’elle compile ses dernières données et
rédige son manuscrit. Le manuscrit est pour ainsi dire prêt
à être envoyé au Journal d’obstétrique et de gynécologie
du Canada, mais la résidente se rappelle qu’elle doit
inclure un résumé. Elle ouvre le résumé qu’elle a soumis
à la conférence, le sélectionne et le copie. Étant sur le
point de passer à l’autre document pour coller le résumé,
elle prend l’heureuse décision de consacrer quelques
minutes à le relire. Elle réalise que son résumé ne suit
pas la structure des autres résumés qu’elle a lus dans le
JOGC. Elle remarque aussi que les renseignements sont
maintenant périmés; en fait, elle a changé la conclusion
dans son article.
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De l’article au résumé
Malgré leur importance évidente, les résumés dans les revues scientifi ques sont trop souvent imprécis et incom-plets 2, 6, 14–16. Ceci s’explique dans certains cas par le fait que les eff orts principaux sont concentrés sur l’article et que le résumé est rédigé en toute hâte par la suite. Dans d’autres cas, le résumé soumis à une conférence antérieure n’aura pas été actualisé. Dans d’autres encore, le problème réside dans une compréhension lacunaire des fonctions du résu-mé, ou dans l’absence de normes objectives concernant les résumés publiés — deux problèmes auxquels de nombreux rédacteurs en chef de revues scientifi ques et organismes de recherche ont tenté de remédier 10, 17, 18.
La meilleure façon de procéder est de rédiger le résumé à la fi n, à partir de l’article terminé. Toute version antérieure devrait être laissée de côté ou révisée en profondeur. Cela signifi e qu’il faut consacrer du temps et des eff orts à la pro-duction du résumé : il ne faut pas l’aborder tout juste avant l’échéance 12!
La plupart des revues scientifi ques indiquent des règles concernant le résumé — nombre maximal de mots, structure, rubriques, et autres — dans leurs directives à l’intention des auteurs. Assurez-vous de les consulter avant de commencer à rédiger ou à réviser. Reportez-vous à la prochaine section pour des exemples de résumés dont les formats pourraient se retrouver précisés dans les directives à l’intention des auteurs.
Les chercheurs débutants tombent souvent dans le piège de vouloir condenser leur manuscrit entier dans le résumé. Par exemple, notre résidente en gynécologie aurait pu présenter des données sur diff érentes catégories de patients, diff érents tissus, etc. Les données d’essais portant sur des sujets humains sont plus complexes, abordant plusieurs ramifi cations de l’étude, les eff ets secondaires et le retrait de patients. Un résumé ne peut couvrir tous les détails d’un manuscrit complexe. Il vous faut également savoir que, même si les tableaux et les graphiques peuvent être acceptés dans les résumés de conférence, ils sont exclus des résumés d’articles publiés.
Quels renseignements faut-il présenter? Vous devez retourner à votre question de recherche principale et pri-vilégier les données qui répondent à cette question.
Plusieurs revues scientifi ques et groupes de recherche ont formulé des recommandations précises en vue de garantir que toutes les données pertinentes soient présentes dans les résumés publiés. Le tableau 27.1 présente une liste de véri-fi cation établie par le groupe CONSORT 10 concernant les renseignements que doit comprendre un résumé d’article
sur un essai randomisé contrôlé. Cette liste vise à fournir des indications précises sur les éléments clés de l’essai qui doiventêtre mentionnés le résumé. Les auteurs soulignent qu’il est diffi cile d’évaluer la validité et l’applicabilité des résultats d’un essai sans un minimum d’informations essentielles.
Il est possible que cette liste de vérifi cation ne corres-ponde pas au format précisé par la revue scientifi que que vous ciblez dans ses directives à l’intention des auteurs (voir ci-dessous) en ce qui concerne les rubriques et l’ordre des composantes. Elle constitue toutefois un complément utile aux règles de la revue pour garantir que tous les renseigne-ments fi gurent dans le résumé, même si les rubriques et l’ordre de présentation diff èrent.
Le tableau 27.2 présente les rubriques exigées par la revue Annals of Internal Medicine pour les résumés de recherches nouvelles, d’études de rapport coût-effi cacité et de revues systématiques (y compris les méta-analyses). Ces rubriques ont été recommandées pour la première fois entre 1987 et 1990 par les partisans de la médecine factuelle en vue de faciliter l’examen par les pairs, d’aider les lecteurs du domaine clinique à trouver des articles solides et applicables d’un point de vue scientifi que, et de permettre d’obtenir des résultats plus précis de recherches électro niques dans la lit-térature 18. En ce qui concerne les manuscrits destinés à des revues qui n’utilisent pas ces rubriques, cette liste de vient une liste de vérifi cation utile pour les renseignements qui doivent fi gurer dans les résumés des types de manuscrits acceptés par ces revues.
Types de résumés
Avant de commencer la rédaction du résumé d’un article, vérifi ez le type et le format de résumé exigé par la revue dans ses directives à l’intention des auteurs. La présente section souligne certaines considérations dont il faut tenir compte dans la préparation de résumés de types particuliers.
Résumés structurés et non structurés
Les résumés de rapports de recherche peuvent être présen-tés de manière non structurée (constitués d’un seul para-graphe continu) ou structurée (comportant des rubriques en gras ou en italique qui divisent le texte en sections)6. Consultez les exemples fi gurant à l’annexe 27.1.
La plupart des structures de résumés se fondent sur le modèle IMRAD, avec quelques variantes. Le plan des rubriques proposé dans la revue Annals of Internal Medicine (tableau 27.2) contient un plus grand nombre de rubriques que tout autre système actuellement utilisé 19. De nombreuses revues exigent des résumés structurés pour certains types de
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manuscrits (rapports de recherche, revues systématiques), et des résumés non structurés pour d’autres types (éditoriaux, courts rapports). Il est acceptable, dans le cas d’un résumé structuré comportant de nombreuses rubriques, de rédiger en style télégraphique (on aura toutefois souvent recours à des phrases complètes pour les sections des résultats et de la dis-cussion), alors que la rédaction en phrases complètes est de mise pour les résumés non structurés.
Le texte devrait comprendre tous les éléments de la séquence IMRAD, dans l’ordre approprié, même dans le cas des résumés non structurés. La liste de vérifi cation de CONSORT constitue un outil précieux pour la rédaction de résumés de rapports de recherche.
Résumés informatifs et descriptifs
Les formats de résumés peuvent également être catégorisés comme informatifs ou descriptifs (parfois même appelés indicatifs)7. La plupart des résumés, et plus particulière-
ment ceux de rapports de recherche, entrent dans la caté-gorie informative, off rant des renseignements sur le modèle d’étude, les méthodes, les résultats et les conclusions, suivant la structure IMRAD ou une autre séquence de rubriques. Néanmoins, il existe des contextes où il est plus indiqué de présenter la portée de l’article, les principaux sujets abordés et la manière dont ils seront traités, off rant ainsi une vue d’ensemble de l’article 7. Ce type de résumé est qualifi é de descriptif, et est principalement utilisé dans le cas de compt-es rendus critiques traditionnels qui présentent une recher-che documentaire accompagnée de conclusions cliniques. Des exemples de ce type de résumé fi gurent à l’annexe 27.1.
Résumés de revues systématiques et de rapports de cas
De nombreux articles de synthèse récents portent sur des revues systématiques, dans lesquelles des données con-tenues dans des rapports de recherche repérés et sélection-
Tableau 27.1 : Liste de vérification de CONSORT pour les résumés d’essais randomisés contrôlés17
Titre* Indique que l’étude est un essai randomisé
Auteurs* Coordonnées de l’auteur-ressource
Modèle d’essai Description du modèle d’essai (p. ex., parallèle, en grappe, de non-infériorité)
Méthodes
Participants Critères d’admissibilité des participants et milieux où les données ont été recueillies
Interventions Interventions prévues pour chaque groupe
Objectifs Hypothèse ou objectif précis
Résultats Résultats provisoires clairement défi nis en fonction du présent rapport
Randomisation Mode de répartition des participants aux interventions
Masquage Indique si la constitution des groupes a été tenue cachée des participants, des soignants et des évaluateurs des résultats
Résultats
Répartition aléatoire Nombre de participants distribués au hasard dans chaque groupe
Recrutement Statut de l’essai
Nombre analysé Nombre de participants analysés dans chaque groupe
Résultats Pour le résultat principal, un résultat pour chaque groupe ainsi que l’ampleur estiméedes effets et sa précision
Effets nocifs Effets indésirables ou secondaires importants
Conclusions Interprétation générale des résultats
Inscription de l’essai† Numéro d’inscription et nom du registre d’essais
Financement† Source de fi nancement
* Bien qu’ils fi gurent dans la liste de vérifi cation de CONSORT, le titre et les noms des auteurs ne sont habituellement pas inclus dans les résumés destinés à des conférences ou des revues scientifi ques.
† CONSORT recommande que ces renseignements soient inclus dans le résumé, mais de nombreuses revues les publient dans la section des affi liations des auteurs et des remerciements. Consultez le modèle de la revue.
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nés de manière systématique sont extraites et peuvent même être regroupées et analysées pour produire une méta-analyse (se reporter au chapitre 15). Dans ce cas, un résumé infor-matif présente la méthodologie et les résultats d’analyse. Reportez-vous à la séquence des rubriques pour les revues systématiques de la revue Annals of Internal Medicine (voir le ta bleau 27.1) qui vous présente une bonne liste de vérifi ca-tion à suivre pour préparer des résumés de ce type d’article. Consultez également les exemples de l’annexe 27.1.
Un autre type de rapport de recherche souvent préparé par des stagiaires en médecine est le rapport de cas ou la
série de cas. Encore une fois, le contenu et le format du résumé diff èrent. Le résumé est habituellement plus court que ceux portant sur des recherches nouvelles, et certaines revues scientifi ques refusent les résumés concernant ce type d’article. Le cas échéant, les résumés doivent comprendre les éléments suivants 12 :
• l’objectif;• le sommaire ou la présentation du cas (y compris des
renseignements sur les patients);• la discussion (omise dans certaines revues);• les conclusions.
Pour les séries de cas, il y a lieu d’indiquer les critères de sélection des cas et le nombre de cas ainsi retenus. Repor-tez-vous à l’annexe 27.1 pour des exemples.
Éléments à prendre en considération lors de la rédaction ou de la révision de résumés
Téléchargement électronique
Pour trouver des rapports de recherche, les chercheurs examinent les résumés dans des bases de données électro-niques comme PubMed, Web of Knowledge et Scopus. Bien que des indexeurs professionnels s’emploient à in dexer les termes de tous les résumés dans les bases de données les plus consultées, les résultats ne sont pas immédiatement disponibles; de plus, les bases de données et les moteurs de recherche (p. ex., Google) ne sont pas tous indexés. Par conséquent, certains éditeurs recommandent maintenant d’optimiser les résumés de façon à ce qu’ils soient repérés à la suite de requêtes électroniques 20. Il vaut la peine de prendre le temps de déterminer quels termes un chercheur serait susceptible d’utiliser pour trouver des articles dans un domaine pertinent de recherche et de veiller à ce que ces termes fi gurent dans le résumé. Par exemple, le résumé de notre résidente devrait contenir des termes renvoyant aux résultats cytologiques (« cytologie ») dans des échantil-lons de tissus provenant d’hyperplasies utérines (« utérus », « hyperplasie »), incluant des cellules malignes (« cancer du col de l’utérus » ou « néoplasmes utérins »).
Dans la documentation médicale, il faut également s’assurer que les vedettes-matières médicales pertinentes (MeSH) soient présentes dans le résumé (se reporter au chapitre 7). La situation devient problématique lorsqu’un chercheur utilise un terme autre qu’une vedette-matière MeSH tout au long de sa recherche : par exemple, s’il est
Tableau 27.2 : Rubriques de la revue Annals of Internal Medicine pour les résumés de trois types de manuscrits 1 9
Recherche nouvelleContexteObjectifModèle d’étudeMilieuPatientsIntervention (le cas échéant)MesuresRésultatsLimitationsConclusionsSi l’étude est un essai randomisé contrôlé, indiquez le nom du registre où l’essai a été inscrit et le numéro d’inscription unique à la fi n du résumé.
Études de rapport coût-effi cacitéContexteObjectifModèle d’étudeSources des donnéesPopulation cibleCadre temporelPerspectiveInterventionsMesures des résultatsRésultats de l’analyse du cas de base Résultats de l’analyse de sensibilité LimitationsConclusions
Revues systématiques, y compris les méta-analysesContexteButSources des donnéesSélection des étudesExtraction des donnéesSynthèse des donnéesLimitationsConclusions
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question du syndrome de Stein-Leventhal dans son rapport alors que le terme MeSH pour désigner la même entité est syndrome des ovaires polykystiques. Dans ce cas, il serait préférable d’utiliser le terme MeSH dans l’article; si cela est impossible, il conviendrait d’indiquer le terme MeSH entre parenthèses après la première occurrence dans le résumé, c’est-à-dire « patientes présentant le syndrome de Stein-Leventhal (syndrome des ovaires polykystiques) ». Les cher-cheurs avisés qui utilisent les termes MeSH pourront ainsi trouver l’article sans problèmea.
Mots clés
Certaines revues scientifi ques demandent aux chercheursd’accompagner leur résumé de quelques mots clés. L’utilité de ces mots clés est discutable puisque les bases de don-nées comme MEDLINE (PubMed) sont indexées par des professionnels et n’emploient pas du tout les mots clés fournis par les auteurs. Néanmoins, si l’on demande aux cher cheurs de fournir des mots clés, ils devraient choisir de trois à cinq termes qui signalent les domaines généraux de la recherche, soit dans la liste de mots clés de la revue, ou dans MeSH si la revue n’off re pas de liste.
Version abrégée de résumés
Certaines revues scientifi ques demandent en outre un « résumé » encore plus bref, de deux ou trois phrases, qui sera intégré dans la table des matières. Il vous est conseillé de lire des tables des matières de la revue pour avoir une idée du format à employer et des éléments à inclure.
a Pour en apprendre plus au sujet de MeSH, consulter le site www.nlm.nih.
gov/mesh
N’oubliez pas de réviser
Les rédacteurs en chef des revues scientifi ques se plaignent souvent du fait que les résumés ne refl ètent pas le contenu de l’article : il arrive parfois que l’information du résumé diff ère de celle du manuscrit ou ne fi gure tout simplement pas dans le manuscrit. Des études ont révélé des taux élevés de données et de conclusions divergentes entre les articles publiés et leur résumé, même dans de grandes revues médi-cales21–23. Cela se produit principalement parce que les chercheurs oublient simplement de réviser le résumé en fonction du manuscrit.
Il est toujours préférable de rédiger le résumé après avoir fi nalisé l’article; il est toutefois possible que l’on doive apporter des changements imprévus au manuscrit avant de le soumettre, mais après la rédaction du résumé. Dans ce cas, il faut vérifi er et réviser le résumé afi n de s’assurer de la cohérence avec l’article, étant donné que l’optique peut avoir été modifi ée durant la révision. À la suite de l’examen par les pairs, il est possible que l’article soit modi-fi é, et le résumé devra être vérifi é et révisé à nouveau. La version défi nitive du résumé doit refl éter l’article, non seulement quant à l’exactitude des données, mais aussi en ce qui concerne les conclusions et le ton. Par exemple, si l’article établit une conclusion provisoire dans un domaine restreint, le résumé ne doit pas souligner fermement la con-clusion ou lui donner une portée qui va au-delà des énoncés de l’article.
POSTFACE DU CAS
La résidente rédige un résumé de 300 mots pour son manuscrit, une étude de cas-témoins qui révèle qu’un pourcentage
considérablement plus élevé d’échantillons chirurgicaux d’une affection bénigne (hyperplasie utérine) contient des cellules
malignes que les échantillons d’autres affections bénignes. Elle reçoit des commentaires constructifs à la suite de l’examen par
les pairs et révise le manuscrit et le résumé en fonction de ces commentaires. Le JOGC accepte l’article et le publie quelques
mois plus tard. Au cours de ce processus, la résidente a démontré qu’elle était capable de :
• Lire et suivre les règles sur le site Web de la conférence et les directives à l’intention des auteurs sur le site Web de la
revue en ce qui concerne le nombre limite de mots, le format de résumé (structuré par rapport à non structuré,
informatif par rapport à indicatif) et autres exigences.
• Concentrer son attention sur la question de recherche et les données qui y répondent lors de la préparation du résumé
pour la conférence et de la rédaction du manuscrit et du résumé aux fi ns de publication.
• Utiliser une liste de vérifi cation comme guide afi n de s’assurer qu’elle a inclus tous les éléments requis dans le résumé.
• Réviser en profondeur le résumé de la conférence pour accompagner le manuscrit rédigé par la suite, et s’assurer que le
résumé est concis et bien ciblé, et que son contenu est cohérent avec celui du manuscrit.
• Inclure dans le résumé des mots qui sont utilisés par les chercheurs pour repérer des articles dans ce domaine.
Le guide de la recherche
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RÉFÉRENCES
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27 — Rédaction de résumés effi caces
267© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2011
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EXERCICE
1. Choisissez des résumés d’essais randomisés contrôlés publiés (voir les exemples à l’annexe 26.1 ou recherchez dans
PubMed des articles récents dans votre domaine). Analysez ces résumés d’après la liste de vérifi cation de CONSORT pour
les résumés. Y a-t-il des éléments manquants? Comment le chercheur a-t-il organisé les éléments? Est-ce que chacun des
résumés est clair, complet et agréable à lire?
2. Demandez à un ami de choisir un bon rapport de recherche dans votre domaine et de retirer le résumé. Lisez le rapport et
rédigez un résumé. Comparez votre résumé avec celui de l’auteur. Avez-vous omis ou oublié des éléments dans votre ver-
sion? Qu’en est-il de la version de l’auteur?
LISTE DE VÉRIFICATION SOMMAIRE
Déterminez à qui vous soumettrez un résumé de vos travaux. Réunissez tous les
renseignements qui vous seront utiles quant à la structure exigée, au nombre de mots, etc.
Examinez des résumés qui ont été acceptés afi n de guider votre rédaction.
Tenez compte de l’auditoire qui recevra votre résumé. Que saura-t-il au sujet de ce type d’étude?
Quels éléments retiendront son attention? Quels résultats devriez-vous mettre en évidence?
Structurez soigneusement votre résumé en ayant recours aux pratiques exemplaires en la matière.
Envoyez votre résumé à votre équipe, vos superviseurs et vos collègues afi n qu’ils en fassent
une critique. Modifi ez votre résumé d’après leurs commentaires et refaites l’exercice.
Sélectionnez des termes clés.
Soumettez votre résumé.
ANNEXE 27.1 : EXEMPLES DE RÉSUMÉS
RÉSUMÉ INFORMATIF NON STRUCTURÉ
Le soja et la réponse infl ammatoire déclenchée par
l’exercice chez les femmes postménopausées a
Beavers KM, Serra MC, Beavers DP, Cooke MB, Willoughby DS
Le vieillissement est associé à plus d’infl ammation et de stress oxydatif dans l’organisme, ce qui entraine des effets négatifs sur la santé. L’atténuation de ces effets au moyen de mesures ali-mentaires s’avère de la plus haute importance en matière de san-té publique. Les produits de soja, sources de protéines de grande qualité et d’isofl avones, recèlent un potentiel d’amélioration de ces processus; cependant on ne connait pas bien les effets chez les femmes postménopausées en bonne santé. Dans un essai clinique comparatif à simple insu et d’une durée de qua-tre semaines, on répartit au hasard 31 femmes postménopau-sées; 16 acceptent de consommer tous les jours trois portions de produits de soja et 15, des produits laitiers. Les paramètres de l’infl ammation systémique (TNF-α, IL-1β, IL-6) et du système de défense contre l’oxydation (SOD, GPx, COX-2) sont évalués après
a © Canadian Science Publishing ou ses donneurs de licence, 2010.
Reproduit avec l’aimable autorisation de l’éditeur.
la supplémentation, et ce, avant et après une séance d’exercices pliométriques suscitant une réponse infl ammatoire. On observe un effet signifi catif du traitement en fonction du temps : les va leurs de TNF-α plasmatique (p = 0,02) du groupe consom-mant des produits laitiers augmentent après la supplémentation puis diminuent après la séance d’exercices. De plus, on observe un effet signifi catif en fonction du temps au sujet du SOD (p < 0,0001) et des IL-6 (p < 0,0001) plasmatiques après la séance d’exercices. D’après ces observations, la consommation quoti-dienne de boisson de soja durant quatre semaines n’atténue pas les augmentations des marqueurs de l’infl ammation et du système de défense antioxydative. En contrepartie, ces observa-tions suggèrent que la course sur pente négative utilisée dans cette étude est effi cace dans la modifi cation des marqueurs sys-témiques de l’infl ammation et de l’activité enzymatique suscitée pour la défense antioxydative et que la consommation de soja peut contribuer à la prévention des fl uctuations plasmatiques de TNF-α.
Appl Physiol Nutr Metab. 2010;35(3):261–9
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RÉSUMÉ INFORMATIF STRUCTURÉ
Effets à long terme du traitement par dihydrotestos-térone de la croissance de la prostate chez les hom-mes d’âge moyen en bonne santé et ne souffrant pas d’affection prostatique : un essai randomisé contrôlé par placebo b
Idan A, Griffi ths KA, Harwood T, Seibel MJ, Turner L, Conway AJ, et al.
Contexte : La prévalence de l’hypertrophie prostatique bénigne s’accroît avec l’âge et peut diminuer substantiellement la qua-lité de vie des hommes plus âgés. La chirurgie est souvent utili-sée pour atténuer les symptômes. On a formulé l’hypothèse que l’administration à long terme d’un androgène pur, non amplifi able, pourrait limiter la croissance de la prostate et, par conséquent, réduire ou différer la nécessité d’une intervention chirurgicale.
Objectif : Vérifi er l’hypothèse que la dihydrotestostérone (DHT), un androgène pur, non amplifi able et non aromatisable, réduit le deuxième cycle de croissance de la prostate chez les hommes d’âge moyen.
Modèle d’étude : Étude randomisée, contrôlée par placebo, en groupes parallèles. (Numéro du Registre des essais cliniques d’Australie et de Nouvelle-Zélande : ACTRN12605000358640)
Milieu : Centre de recherche en soins ambulatoires.
Participants : Hommes en bonne santé (n = 114) âgés de plus de 50 ans, sans pathologie connue de la prostate.
Intervention : DHT transdermique (70 mg) ou placebo sous forme de gel tous les jours pendant deux ans.
Mesures : Le volume de la prostate a été mesuré par échogra-phie; la densité minérale osseuse (DMO) et la composition corpo-relle ont été analysées par absorptiométrie à rayons X en double énergie; des échantillons sanguins ainsi que des questionnaires ont été recueillis tous les six mois et les données ont été traitées par modèle mixte d’analyse pour mesures itératives.
Résultats : Sur deux ans, on a constaté une augmentation du volume de la prostate, tant totale (29 % [IC, 95 % : 23 % à 34 %]) que centrale (75 % [IC, 64 % à 86 %]), et une élévation de l’antigène prostatique spécifi que (15 % [IC, 6 % à 24 %]), sans que la DHT ait un effet (p > 0,2). Le traitement par dihy-drotestostérone a diminué la DMO au niveau du rachis (1,4 % [IC, 0,6 % à 2,3 %], p < 0,001) à 2 ans, mais non au niveau de la hanche (p > 0,2) et a augmenté le procollagène propeptide
b ©American College of Physicians. Reproduit en traduction avec la
permission de l’American College of Physicians (ACP). L’ACP décline toute
responsabilité quant à l’exactitude de la traduction.
de type I au cours de la deuxième année de traitement, en com-paraison au placebo. La dihydrotestostérone a augmenté les con-centrations de DHT dans le sérum ainsi que de ses métabolites (5α-androstane-3β, 17β-diol et 5α-androstane-3β,17β-diol) et a diminué les concentrations de testostérone, d’estradiol, d’hormone lutéinisante et d’hormone folliculostimulante. La DHT a augmenté la concentration d’hémoglobine (7 % [IC, 5 % à 9 %]), la créatinine (9 % [IC, 5 % à 11 %]) ainsi que la masse maigre (2,4 % [IC, 1,6 % à 3,1 %]), et a diminué la masse grasse (5,2% [IC, 2,6 % à 7,7 %]) (p < 0,001 dans tous les cas). Des patients (n = 8) se sont retirés de l’étude en raison d’une augmen-tation asymptomatique de l’hématocrite sous DHT qui s’est réso-lue après l’arrêt du traitement, et d’une élévation de l’antigène prostatique spécifi que (n = 3; sans cancer). Aucun effet indési-rable grave attribuable à la DHT n’a été observé.
Limitations : Des résultats négatifs concernant la croissance prostatique ne peuvent exclure des effets indésirables dans l’histoire naturelle du cancer de la prostate.
Conclusions : Le traitement par DHT pendant deux ans n’a donc pas d’effet bénéfi que ni secondaire sur la croissance prosta-tique; il réduit toutefois la densité minérale osseuse au niveau du rachis, mais pas de la hanche. Cette étude fournit des informa-tions importantes relativement à l’utilisation sur une plus grande échelle des androgènes purs non stéroïdiens par les hommes plus âgés.
Source principale de fi nancement : BHR Pharma.
Ann Intern Med. 2010;153(10):621–32
RÉSUMÉS DESCRIPTIFS
Vaccination conjuguée contre le méningocoque
du groupe C au Canada : Quelle distance avons-nous
parcourue? Jusqu’où devons-nous aller? c
White CP, Scott J
Depuis le lancement de l’immunisation systématique contre le méningocoque du groupe C par le vaccin conjugué au Canada en 2002, on observe d’importants écarts régionaux dans les programmes de vaccination systématique, des changements dans le calendrier vaccinal des nourrissons de certaines pro-vinces et de grandes différences dans les programmes de rat-trapage. L’immunisation étant de compétence provinciale, on a peu cherché à déterminer les taux de couverture nationaux et les effets directs et indirects des importants écarts dans les programmes de vaccination des provinces et des territoires sur l’ensemble du pays. Les campagnes de vaccination régionales
c Reproduit avec l’aimable autorisation de l’Association canadienne de la
santé publique.
27 — Rédaction de résumés effi caces
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disjointes du Canada exposent la population à la maladie sur une pé riode prolongée. Au Royaume-Uni, on a prouvé qu’en abor-dant de façon proactive la planifi cation, la coordination et la mise en œuvre d’un programme national d’immunisation, on peut obtenir en une seule année un excellent contrôle à long terme des mé ningococcies invasives dans une vaste population. Nous présentons une synthèse des stratégies d’immunisation contre le méningocoque en usage au Canada et une estimation de la couverture vaccinale globale des enfants et des adolescents.
Can J Public Health. 2010;101(1):12–14
Origami dans le mimétisme de la membrane externe : mise
en rapport des premières images détaillées de VDAC replié
avec plus de 20 ans de données d
Summers WAT, Court DA
La porine mitochondriale forme un pore aqueux dans la mem-brane externe, à travers lequel des petits métabolites et des ions passent sélectivement, régulant ainsi la fonction mitochondriale et la respiration cellulaire. Des recherches sur la structure et la fonction de la porine ont été réalisées sur des mitochondries entières, des vésicules membranaires, des membranes artifi -cielles et dans des solutions de détergent, résultant en plusieurs modèles de structure de la porine. Les mécanismes par lesquels cette protéine fonctionne sont sans aucun doute liés à sa struc-ture, qui est demeurée fl oue jusqu’en 2008, quand trois struc-tures à haute résolution de ce canal dépendant du voltage, sélecteur d’anions, ont été rapportées. La structure en tonneau est relativement simple et pourtant unique: elle est arrangée en 19 feuillets ß anti-parallèles, les feuillets ß 1 et 19 étant alignés parallèlement l’un à l’autre pour fermer le tonneau. La com-posante hélicoïdale N-terminale est localisée à l’intérieur de la lumière du canal, quoique sa structure précise et sa localisation dans la lumière peuvent varier. Ayant en main cette structure de base en tonneau, les données obtenues en tentant de modéliser la structure et comprendre la porine au cours des 20 dernières années peuvent être réévaluées. En utilisant les structures de VDAC de mammifère comme gabarit, l’information électrophysi-ologique et biochimique amassée a été reconsidérée relativement aux mécanismes fonctionnels de l’activité de VDAC, en mettant l’emphase sur la sélection dépendante du voltage.
Biochem Cell Biol. 2010;88(3):425–38
d © Canadian Science Publishing ou ses donneurs de licence, 2010.
Reproduit avec l’aimable autorisation de l’éditeur.
REVUE SYSTÉMATIQUE
Interventions alimentaires relatives au dépistage
par recherche de sang occulte dans les selles : revue
systématique de la littérature e
Konrad G
Objectif : Déterminer si les restrictions alimentaires accroissent la spécifi cité des tests au gaïac pour la recherche du sang occulte dans les selles (RSOS) lors du dépistage du cancer colorectal.
Sources des données : On a consulté PubMed-MEDLINE, le Cumulative Index to Nursing and Allied Health Literature et la base de données Cochrane.
Choix des études : On a retenu les séries de cas, études de cohorte, essais cliniques randomisés (ECR) et méta-analyses de langue anglaise. Les études qui n’incluaient pas de modifi cation alimentaire ou qui n’utilisaient pas les tests au gaïac pour la RSOS disponibles en Amérique du Nord ont été exclues.
Synthèse : On a fait une évaluation critique de 10 séries de cas, 5 études des 4 ECR et 1 méta-analyse. Toutes les études utili-saient les tests Hemocult, Hemocult II ou Hemocult SENSA. Les données des séries de cas portant sur des régimes types n’ont montré aucune augmentation de résultats positifs pour la RSOS avec les légumes à haute teneur en peroxydase, mais les résul-tats variaient pour les régimes riches en viande, selon la quantité de viande consommée et le test utilisé. Les séries de cas, études de cohorte et ECR qui comparaient les résultats de la RSOS en présence d’un régime avec ou sans restriction montraient inva-riablement l’absence de différence du taux de résultats positifs.
Conclusion : Les données concernant l’effet des restrictions alimentaires sur les résultats de la RSOS sont pour la plupart désuètes et de qualité sub-optimale. Toutefois, 4 ECR et une méta-analyse de ces résultats ne supportent pas l’utilisation de restrictions alimentaires lors du dépistage du cancer colorectal. Puisque l’observance du patient peut être problématique lors de la RSOS et que les restrictions alimentaires peuvent affecter l’observance dans certaines populations, il paraît raisonnable d’abandonner ces recommandations sans crainte de modifi er la spécifi cité du test.
Can Fam Physician. 2010;56(3):229–38
e Reproduit avec l’aimable autorisation du Collège des médecins de famille
du Canada.
Le guide de la recherche
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RAPPORT DE CAS
Approche diagnostique et thérapeutique pour un léio-
myome ovarien bilatéral primaire : rapport de cas et revue
de la littérature f
van Esch EM, van Wijngaarden SE, Schaafsma HE, Smeets MJ, Rhemrev JP
Introduction : L’apparition d’un fi brome primaire (léiomyome) sur les deux ovaires est rare et peut être diffi cile à diagnostiquer en raison de sa faible incidence et de son apparence indistincte. Cet article présente une revue de la littérature sur l’approche diagnostique et thérapeutique concernant cette tumeur bénigne rare. Il décrit un cas de fi brome ovarien primaire bilaté-ral d’apparence inhabituelle afi n d’illustrer les recommandations relatives au traitement.
Présentation du cas : Une femme âgée de 37 ans souffrant de douleurs abdominales aiguës sévères a été hospitalisée. Elle avait des antécédents de malaises abdominaux légers. Une laparo-scopie diagnostique a été effectuée en raison de l’augmentation aiguë de la douleur abdominale. Une tumeur présente sur les deux ovaires a été décelée, et une biopsie a été pratiquée afi n de guider les décisions relatives au traitement. L’histologie a révélé un fi brome qui devait être excisé lors d’une seconde intervention laparoscopique. Le recours à une laparotomie a été nécessaire en raison d’adhésions excessives.
Conclusion : Nous recommandons que soit réalisé un prélève-ment laparoscopique aux fi ns d’analyse par coupe histologique congelée dans le cas d’une masse annexe anormale, particulière-ment chez les femmes qui veulent préserver leur fertilité. Une procédure diagnostique par coupe congelée, au lieu de la biopsie régulière, semble être un outil utile durant une intervention dia-gnostique élective par voie laparoscopique visant à prévenir une morbidité potentielle découlant d’une éventuelle laparoscopie ou laparotomie. Des interventions laparoscopiques antérieures peuvent avoir causé des adhésions massives qui empêcheraient le recours à une nouvelle intervention laparoscopique.
Arch Gynecol Obstet. 2010;283(6):1369–71
f Reproduit en traduction avec l’aimable autorisation de Springer Science +
Business Media.
SÉRIE DE CAS
Complications urologiques découlant de la plastie des
hernies inguinales par chirurgie laparoscopique g
Kocot A, Gerharz EW, Riedmiller H
Objectifs : Illustrer les complications urologiques découlant de la plastie des hernies inguinales par chirurgie laparoscopique et présenter leur gestion.
Patients : Entre avril 2002 et février 2004, quatre hommes (âgés de 38 à 63 ans) ont été traités pour de graves complications sur-venues de deux jours à onze ans après une hernioplastie ingui-nale laparoscopique unilatérale (un patient) ou bilatérale (trois patients).
Résultats : Dans tous les cas (lésion extra et intrapéritonéale de la vessie, urocystite purulente causée par une érosion des parois de la vessie, fi brose retropéritonéale secondaire), on a choisi comme stratégie thérapeutique effi cace une chirurgie corrective ouverte avec drainage complet des voies urinaires.
Conclusions : La connaissance des complications rares de l’hernioplastie inguinale laparoscopique peut mener à un dia-gnostic précoce et une gestion appropriée.
Hernia. 2010 Jul 4. [Texte précédé d’une publicité électronique]
ANNEXE 26.2 : APPLICATION DES LISTES DE VÉRIFICATION AUX RÉSUMÉS
EXEMPLE 1
Health promotion program: a resident well-being study h
Watson DT, Long WJ, Yen D, Pichora DR.
Contexte : La formation en chirurgie génère chez les résidents une forme de stress unique qui peut mener à une diminution du présentéisme. Nous avons émis l’hypothèse que l’amélioration de l’hygiène au travail pourrait infl uer positivement sur les niveaux de présentéisme.
Méthodes : On a demandé à une cohorte de résidents en chirur-gie de remplir le questionnaire SPS-6 (Stanford Presenteeism Scale : Health Status and Employee Productivity) avant la mise en place d’un programme de promotion de la santé au travail, et un an après.
Résultats : Vingt-six d’un total de trente-trois résidents ont par-ticipé à la première enquête et le score moyen du questionnaire
g Reproduit en traduction avec l’aimable autorisation de Springer Science +
Business Media.
h Reproduit en traduction avec l’aimable autorisation de l’Iowa Orthopedic
Journal.
27 — Rédaction de résumés effi caces
271© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2011
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SPS-6 se chiffrait à 17,3 ± 4,5, bien en deçà de la valeur norma-tive de la population qui se situe à 24 ± 3 (p < 0,0001). Un an après l’intervention, 25 d’un total de 32 résidents ont participé à l’enquête, et le score moyen du questionnaire SPS-6 était de 18,3 ± 4,6. Le score moyen s’est amélioré de 1,2 ± 3,8 (p = 0,35). Une analyse des sous-groupes a révélé une tendance vers un résultat amélioré du SPS-6 chez ceux qui ont participé au programme de promotion de la santé (p = 0,15) et une différence considérable lors de la comparaison des scores des résidents juniors à ceux des résidents seniors (p = 0,034). Dans l’ensemble, les résultats ont été limités en raison de la petite taille de l’échantillon.
Conclusions : Les scores de présentéisme des résidents en chirur-gie se situent bien en deçà des valeurs de la population générale. L’utilisation d’outils validés comme le questionnaire SPS-6 peut donner lieu à une analyse et une prise de décision plus objective lors de planifi cation de la formation et de la charge de travail des résidents.
Présentéisme : la capacité d’un individu à effectuer un travail de qualité à un degré maximal de productivité dans l’exercice de ses fonctions.
Présentéisme réduit : état caractérisé par une productivité diminuée et une qualité de travail sous la normale résultant de distracteurs liés à la santé et au milieu de travail.
Analyse de cet exemple de résumé au moyen de la liste de vérifi cation de CONSORT
• Modèle d’essai. Peut être déduit; étude qualitative avec administration d’un questionnaire avant et après l’intervention. Il est diffi cile de déterminer à partir des résultats si tous les répondants à l’enquête ont participé à l’intervention.
• Participants. Trente-trois résidents.• Interventions. Programme de promotion de la santé dans
le milieu de travail; peu d’informations sont fournies sur la conception du programme.
• Objectifs. Hypothèse précise : l’amélioration de l’hygiène en milieu de travail pourrait rehausser le présentéisme (dont la défi nition est fournie).
• Résultat. Les principaux résultats semblent être une modifi cation du score du questionnaire SPS-6, mais il n’en est pas fait état de manière explicite.
• Randomisation. Sans objet.• Masquage. Sans objet.• Nombre randomisé. Sans objet.• Recrutement. Sans objet.• Nombre analysé. Nombre de participants à l’enquête.• Résultats. 1) Le score initial du SPS-6 était considérablement
plus bas que la normale; 2) l’intervention a généré une amélioration limitée et non signifi cative des scores du SPS-6; 3) la modifi cation du score d’un sous-groupe a révélé un degré d’amélioration quelque peu supérieur, mais tout de même non signifi catif; 4) importante différence entre les
scores des résidents juniors et seniors. L’ampleur de l’effet, la précision (±) et la signifi cation statistique sont données pour chaque résultat.
• Problèmes relatifs aux résultats. 1) Une analyse des sous-groupes semble suggérer que les répondants n’ont pas tous participé à l’intervention, et ceci est contradictoire puisque les méthodes signalent une vérifi cation de l’amélioration après intervention, vraisemblablement auprès de tous les participants. 2) « Une tendance vers un résultat amélioré du SPS-6 » sous-entend une indication d’amélioration, mais le résultat n’est pas statistiquement signifi catif et ne devrait pas être représenté comme ayant une importance. 3) Il n’a pas été clairement établi ce que signifi e « une différence considérable lors de la comparaison des scores des résidents juniors à ceux des résidents seniors » — est-ce que la différence considérable des résidents juniors pris en tant que sous-groupe s’applique aux scores antérieurs ou postérieurs à l’intervention? Est-ce que les résidents juniors ont eu des scores très différents de ceux des résidents seniors? L’amélioration s’est produite dans quel groupe?
• Méfaits. Aucun méfait n’a été présenté; il s’agit d’une étude qualitative. L’étude ne fait pas explicitement mention de l’absence de méfaits.
• Conclusions. Les valeurs du présentéisme sont faibles au sein de ce groupe. Il s’agit du seul résultat d’importance. L’étude ne signale pas que les autres résultats n’étaient pas signifi catifs et que, par conséquent, les résultats sont négatifs. Elle mentionne l’utilisation d’un outil d’enquête validé; ce fait n’est cependant pas compris dans les objectifs de cette étude.
Iowa Orthop J. 2009;29:83–7
EXEMPLE 2
Gender preferences in the choice of a pediatric dental residency program i
da Fonseca MA, Stiers ML.
Cette étude avait pour objectif de vérifi er si les hommes et les femmes qui faisaient une demande d’admission aux études supérieures en dentisterie pédiatrique accordaient une impor-tance différente aux mêmes facteurs et caractéristiques de pro-grammes à des fi ns de décision. Un questionnaire a été expédié par la poste aux résidents de première année aux États-Unis en 2005; ce questionnaire contenait des questions à choix multiples et des questions ouvertes couvrant six sections : 1) les antécé-dents du candidat, 2) le processus de demande d’admission, 3) les caractéristiques du programme, 4) les facteurs non cli-niques, 5) les facteurs cliniques, 6) le processus d’entrevue. Dans les sections trois à six, les répondants attribuaient une cote aux facteurs et caractéristiques allant de « pas important » ou « aucune infl uence » à « essentiel ». Le taux de réponse s’élevait
Le guide de la recherche
272 © Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2011
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à 69,2 % (180/260); environ 57,8 % des répondants étaient des femmes (104/180) et 61,4 % étaient des répondants de race blanche non hispanique (110/180). Les différences statistique-ment signifi catives entre les genres sont les suivantes : 1) les hommes étaient plus âgés (29,4 ans contre 28,1 ans, p < 0,05); 2) les hommes ont soumis des demandes d’admission dans un plus grand nombre de programmes (9,9 contre 8,1, p < 0,05); 3) les femmes accordaient la préférence à des programmes affi l-iés à leur propre école de médecine dentaire (p = 0,046); 4) les femmes favorisaient des programmes offerts par des universi-tés (p = 0,049); 5) les femmes préféraient des programmes qui offraient un grand nombre de possibilités de traiter des patients sous anesthésie générale (p = 0,040); 6) les femmes accordaient une plus grande importance au montant de la rémunération offerte par les programmes (p = 0,045).
J Dent Educ. 2009;73(9):1102–6
Analyse de cet exemple de résumé au moyen de la liste de vérifi cation de la revue Annals of Internal Medicine
• Contexte. Le contexte de l’étude n’est pas expliqué. Est-ce que le fait qu’un plus grand nombre d’hommes que de femmes (ou inversement) demande à être admis dans certains types de formation supérieure en dentisterie pédiatrique est un sujet de préoccupation?
• Objectif. Clairement établi dans la première phrase : différences entre les genres en ce qui a trait à l’importance accordée aux facteurs et aux caractéristiques de programmes à des fi ns de décision.
• Modèle d’étude. Peut être déduit : étude qualitative fondée sur une enquête menée au moyen d’un questionnaire.
• Milieu. Il est manifeste qu’il s’agit d’une enquête nationale (États-Unis en 2005).
• Patients. Les participants étaient tous des résidents en dentisterie pédiatrique.
• Intervention. Enquête, accompagnée d’explications détaillées sur les questions, leur format et le système d’attribution des cotes.
• Mesures. Non précisées, vraisemblablement les scores de l’enquête.
• Résultats. Le taux de réponse et le nombre total de répondants sont indiqués. L’origine ethnique des répondants est mentionnée, mais n’était pas comprise dans l’objectif de l’étude et semble donc être non pertinente. Conformément à l’énoncé de l’objectif, seules les différences statistiquement signifi catives entre les genres sont déclarées. Les cotes moyennes ne sont pas indiquées; la signifi cation statistique est indiquée. La mesure de variabilité est sans objet puisqu’il s’agit d’une enquête auprès de la population entière, pas uniquement auprès d’un échantillon.
• Limitations. Aucune limitation n’est indiquée. Est-ce que le résultat du taux de réponse du groupe ethnique signifi e qu’il ne faudrait pas généraliser les résultats de l’enquête à tous les groupes ethniques?
• Conclusions. Aucune conclusion n’est présentée. Les auteurs ont probablement pensé que les conclusions pouvaient facilement être déduites des résultats, mais ils auraient dû inclure un énoncé sur les différences par genre et leur signifi cation pratique. Cet énoncé aurait été présenté à la suite de l’exposé du contexte, qui est également absent du rapport. Il aurait été utile que les auteurs fassent part de leurs commentaires sur la signifi cation statistique limite de certains résultats.