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EXERCICE 1 : Le plan de financement (cours du 05/06/2004) · 2012-10-11 · D’un point de vue marketing, suis-je solvable suffisamment pour pouvoir mettre en place mon idée ? De

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EXERCICE 1 : Le plan de financement (cours du 05/06/2004) L’examen du vendredi 18 juin requiert une connaissance du principe de fonctionnement d’un plan de financement. Pour rappel, l’exercice de résolution relatif à cette matière fera l’objet d’une défense écrite. Ayez donc un sens critique et une connaissance du fonctionnement de ce plan telle que la justification située en fin de résolution du présent exercice. 1. THEORIE A COMPRENDRE Avant d’aborder l’énoncé et la réalisation de l’exercice, essayons tout d’abord de bien comprendre deux notions : celle de plan d’investissement et celle d’effet de levier. 1.1. Le plan d’investissement Lorsque l’on veut penser en terme de financement pour l’entreprise, il faut bien évidemment procéder à une analyse minutieuse des ressources disponibles ou envisageables et de l’affectation de celles-ci. Avant d’aller plus loin dans cette explication, il convient de détailler quelque peu les différentes phases de la réalisation d’un projet : � Phase d’évaluation : Au départ, j’ai une idée (qui correspond à un besoin non satisfait ou une invention),

il faut alors réfléchir sur l’existence d’un marché potentiel pour cette idée, est-ce faisable ? D’un point de vue marketing, suis-je solvable suffisamment pour pouvoir mettre en place mon idée ? De quels moyens ai-je besoin ? Si je constate que mon projet est envisageable, je fais alors un rapport de faisabilité.

� Phase de développement : Mon rapport de faisabilité me sert de point de départ pour élaborer deux

choses : un plan d’entreprise (que vais-je mettre en place comme ressources ?) et une étude technologique (recherche et développement pour voir comment vais-je faire pour distribuer à grande échelle). Le but de cette phase est d’assurer la rentabilité !

� Phase de production : On sait à ce stade ce qu’il faut faire. On commence à engager des frais (achats de

machines, immeubles,…). La phase ira jusqu’à la création du premier échantillonnage. Durant cette phase on fait également le plan financier et on va sans doute demander des aides (banques, actionnaires,…)

� Phase de démarrage : Je commence la distribution et la fabrication grande échelle, mais il convient de

faire attention aux premières ventes car les clients ne paient peut être pas tout de suite, il faut alors prévoir des finances en suffisance pour assurer la survie de l’entreprise durant cette période.

� Phase de croissance : Phase difficile car le petit patron se voit en cas de croissance obligé de déléguer

une partie de ses fonctions, car il a trop de travail. Cette phase demande aussi un investissement particulier, il s’agit d’une sorte de deuxième phase d’investissement, bien que certains s’arrêtent volontairement à la phase de démarrage.

Les deux premières phases sont associées à un capital d’amorçage (qui doit justifier tous les frais nécessaires à l’amorçage), les deux suivantes à un capital de démarrage (qui doit notamment comprendre cette réserve de liquidité nécessaire au cas où les clients ne paieraient pas tout de suite) et la dernière phase à un capital de croissance. Retenons que dans un plan financier, on doit trouver au moins 4 éléments : un plan d’investissement, un plan de financement, une situation prévisionnelle et une plan de liquidité (ou de trésorerie). Nous allons plus particulièrement nous intéresser au plan de financement. Ce plan permet d’établir toutes les dépenses à réaliser en tenant également compte des dépenses personnelles, que bien souvent, certaines personnes oublient alors qu’il faut bien assurer sa propre existence. Nous allons retrouver dans le plan d’investissement les frais d’établissement (notaire, inscription au registre de commerce,…), les immobilisations (frais de reprise, licences, terrains, travaux, machines,…), les reprises ou achats de stock de départ, les frais de lancement (publicité, réception,…) et aussi le montant en fons disponible pour permettre à l’entreprise de couvrir ses dépenses courantes.

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1.2. L’effet de levier Lorsqu’une société a besoin de capitaux, plusieurs possibilités s’offrent à elle. Elle peut, par exemple, faire une augmentation de son capital par ses actionnaires ou faire un prêt auprès d’une banque. Nous allons voir que dans l’hypothèse d’un financement en bipartie (augmentation du capital pour une partie et emprunt pour l’autre), le financement par emprunts entraîne dans certains cas un effet multiplicateur sur le bénéfice par action. Cet effet est appelé : effet de levier. Essayons de comprendre la signification de ce système au sein d’un petit cas pratique. Imaginons qu’une entreprise désire réaliser un investissement de 8 millions d’euros qui doit augmenter son bénéfice de 960.000 � (taux d’impôt 34%). Elle envisage les deux modalités suivantes ; � Financement en totalité par une augmentation du capital : émission de 80.000 actions nouvelles de 100 � � Financement par moitié par une augmentation de capital, soit 40.000 actions de 100 � et par moitié par

un emprunt au taux de 8%, soit 400.000 �. Comparons les deux solutions envisagées :

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On constate dans le deuxième cas que la présence de l’emprunt a augmenté la rentabilité des capitaux propres, c’est-à-dire que l’action rapporte 10,56% contre 7,92% dans le premier cas. Le bénéfice par action augmente lorsque la société fait appel à l’emprunt. Dans ce cas, le financement par emprunt est plus avantageux pour l’actionnaire, on a donc ce que l’on appelle un effet de levier. Retenons simplement l’existence de ce principe, et ce, à titre informatif et que lorsqu’une entreprise a une forte proportion de fonds de tiers (banques,…) et peut de fonds propres (actions,…), elle a un maximum d’effet de levier.

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2. L’EXERCICE 2.1. Enoncé La SARL Pradel est une société familiale installée à Asnières et spécialisée dans le traitement de surfaces (chromage dur). Le développement de ce type d’activité étant devenu très difficile en proche banlieue parisienne, le gérant Albert Pradel étudie actuellement une opération de décentralisation. La société envisage le programme d’investissement suivant : � Achat d’un terrain au cours de l’année N : 600.000 � ; � Construction d’un bâtiment dont les travaux seront payés par tiers en N, N+1 et N+2 : 1.800.000 � ; � Aménagements et installations en N+1 : 700.000 � ; � Achats et installation des machines en N+2 : 900.000 �. Les capacités d’autofinancement prévisionnelles sont les suivantes : � En N et N+1 : 650.000 � ; � A partir de N+2 : 850.000 � ; � La société dispose actuellement de 380.000 � ; � En N+1, la cession d’une partie des actifs procurera une ressource nette d’impôt de 300.000 � ; � La décentralisation projetée devrait autoriser une augmentation du chiffre d’affaires, ce qui se traduirait

par un besoin en fonds de roulement de 400.000 � en N+1 et de 200.000 � en N+2. Les financements envisageables sont : � Une augmentation de capital de 700.000 �. Les associés sont d’accord pour la réaliser au moment le plus

opportun (en une seule fois, mais le plus tard possible) ; � Une subvention d’investissement de 350.000 � qui serait reçue en N+2 ; � Un emprunt de 600.000 � sur 6 ans, contracté à la fin de N+1 auprès du CEPME ; cet emprunt serait

remboursable en 6 fractions annuelles de 100.000 � (taux d’intérêt de l’emprunt 10%) à partir de N+2 Monsieur Pradel envisage de compléter lui-même le financement nécessaire par des apports en compte courant rémunérés au taux de 10%. Il pourrait apporter de cette façon 200.000 � au maximum. Le gérant s’engage, en outre, à ne pas demander de remboursement des sommes portées en compte courant pendant toute la durée de l’emprunt CEPME. La société lui remboursera tout ou partie des sommes ainsi placées en compte courant dès qu’elle pourra le faire. Le but de l’exercice est d’élaborer le plan de financement en tenant compte des diverses consignes inscrites ci-avant et de vérifier la faisabilité de cette décentralisation. 2.2. Résolution (tableau de financement)

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Nous voyons dès lors que dans la situation actuellement envisagée, il n’est pas possible de mener à bien cette décentralisation nous terminerions la deuxième année avec une perte de 137.000 � non rattrapable la troisième année. Il faudrait, par exemple, envisager un plus gros emprunt avec de nouveaux calculs relatifs aux sommes à rembourser et aux intérêts liés.

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EXERCICE 2 : Bilan et tableau de financement (cours du 11/06/2004) L’examen du vendredi 18 juin requiert une connaissance du principe de calcul du fond de roulement et de celui du besoin de fond de roulement ainsi que du principe de fonctionnement du bilan que nous avons vu en comptabilité générale. Tout comme pour le premier exercice, cette matière fera l’objet d’une défense écrite. Ayez donc un sens critique au regard des différentes données qui vous seront proposées, essayez de les comprendre et d’y trouver des solutions. 1. THEORIE A COMPRENDRE 1.1. Le fonctionnement d’un bilan (rappel) Avant toutes choses, il convient de se rappeler le principe de base de fonctionnement d’un bilan comptable.

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Le bilan est en fait composé de trois grandes masses homogènes de biens et de financement. Rappelons-nous que l’on considère le passif en tant que ressources et l’actif en tant qu’employeur de ces ressources :

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On distingue de part et d’autre les emplois et ressources stables qui ne font pas l’objet de modifications régulières (terrains, machines, capital, dettes à long terme,…), nous trouvons ensuite les emplois et ressources d’exploitations correspondant aux comptes qui sont régulièrement en mouvement dans le cadre de mon exercice comptable (clients, fournisseurs,…) enfin pour des raisons pratiques on distingue la trésorerie de l’actif (banque, caisse, CCP,…) de celle imaginaire du passif qui en réalité représente une dette à court terme que l’on peut avoir par exemple dans un de nos comptes bancaires qui serait en solde négatif. 1.2. Le calcul du fond de roulement Après avoir ce petit rappel utile relatif à la structure du bilan, passons à présent à l’explication du calcul du fond de roulement. Retenons simplement pour la clarté de l’exposé que le fond de roulement permet à l’entreprise de pratiquer son activité avec une certaine marge de sécurité, une sorte de matelas financier, au cas où.

En général, dans l’analyse d’un bilan, on considère que les actifs circulants (qui représentent ici 80%) servent à apurer les dettes, alors que les fonds propres financent les actifs immobilisés. Nous voyons simplement sur ce petit schéma que les 10% de fond de roulement constituent une marge de sécurité. Une situation inverse en actif (80% d’immobilisés et 20% de circulants) s’avèrerait dangereuse pour la survie de l’entreprise à court terme. Pour calculer ce fond de roulement on fait : passifs stables – actifs stables

Cela revient à dire que FRD = Capitaux propres – actifs immobilisés

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1.3. Le calcul du besoin de fond de roulement Alors que le fond de roulement représente la conséquence d’un exercice de gestion, la recherche du besoin de fond de roulement s’effectue dans le cas d’une prévision, soit avant l’exercice. Nous n’apprendrons pas ici à estimer les stocks, créances ou autres postes du bilan, mais retenons simplement qu’en théorie il faut d’abord estimer ces comptes pour pouvoir calculer le besoin de fond de roulement. Pour calculer ce besoin de fond de roulement on fait : actifs du cycle d’exploitation – passifs du cycle d’exploitation, ce qui revient à dire : BFR = Actifs circulants (sans la trésorerie de l’actif) – Dettes à court terme (avec la trésorerie du passif, qui est en réalité une dette à court terme elle aussi). 1.4. Le calcul de la trésorerie nette Pour calculer la trésorerie nette, on fait tout simplement : FDR - BFR Ces trois notions sont bien évidemment difficiles à comprendre en dehors d’un contexte plus complet, mais tentons néanmoins de mieux les cerner au sein d’un exercice pratique. Pour rappel, il n’est pas important de retenir l’aspect théorique de ces notions mais de comprendre la logique de l’exercice qui va suivre. 1.5. Les conséquences de l’allongement du cycle de vie sur la trésorerie de l’entreprise Avant de passer à l’exercice, apprenons encore la notion de cycle de vie d’exploitation qui signifie ce qui se passe à partir du moment où on achète les matières premières jusqu’au moment où elles sont vendues en produits finis. Il est évident qu’un allongement de ce cycle provoque une rentrée plus lente de trésorerie car les produits ne sont achevés et prêts pour une vente que plus tard et ne permettent que de reculer assez logiquement l’entrée de cash dans la trésorerie de l’entreprise.

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2. L’EXERCICE 2.1. Enoncé Les renseignements suivants concernant la société Y vous sont fournis :

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Calculez pour chacune des trois années : le fond de roulement, le besoin de fonds de roulement et la trésorerie nette. Expliquez ensuite ce qui c’est passé en N-1 à la vue de ces données. 2.2. Résolution Commençons par le calcul du fond de roulement suivant la formule que nous avons apprise (pour rappel : capitaux propres – actifs immobilisés). �&�� ���#�#�;����@���!"��(� ��!����&�� �'��''�;�����*��@�""��!*�(� ������

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Enfin terminons nos calculs par celui de la trésorerie nette (FDR – DFR) �&�� "�*!��@�"�����(� '���&�� !�'�'�@�!�##'�(� ������ ���"!�@���"�!�(� ����

Nous voyons que ces montants correspondent logiquement aux données inscrites dans le bilan schématique pour la trésorerie de l’actif, preuve en est que le principe est logique. Dressons à présent l’analyse de ce qui s’est passé en N-1 : Nous voyons que les immobilisations et les capitaux propres augmentent. L’entreprise s’est agrandie et a investi pour que son activité s’accroisse. Suite à cela, il a fallu prévoir un financement en augmentant la dette financière et le capital. On constate aussi que des immobilisations ont été revendues (avec plus-value, car d’immobilisations initiales pour 3.213, la cessions a réussit à apporter 4.452, soit une plus-value de 1.239). On constate encore que les investissements ont été en partie autofinancés.