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L’HEBDOMADAIRE DE LA CONSTRUCTION À L’INTERNATIONAL ZOOM PAYS BALTES RTE-T : le Rail Baltica sur la bonne voie Une société conjointe a été créée pour amorcer la construc- tion de la ligne qui reliera la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie. Lire page 2 MARCHÉS ROYAUME-UNI 15 milliards de livres pour la route Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé, le 10 novembre, une « révolu- tion du réseau routier ». La somme débloquée par le gouvernement conservateur contribuera au financement d’une centaine de projets d’ici à 2020. Lire page 3 DOCUMENT SPÉCIAL CLASSEMENT ENR TOP 100 des constructeurs mondiaux La revue américaine "Enginee- ring News-Record" a publié son classement annuel des 225 "global contractors". Le trio de tête reste occupé par trois groupes chinois, mais dans un ordre nouveau. Le BEM vous propose l’ensemble du classe- ment, ainsi que le TOP 50 des constructeurs actifs à l’international. Lire page 8 L’ENTRETIEN JEAN-MICHEL GARNIER, BUREAU VERITAS « L’exigence de qualité augmente en Afrique » Pour le directeur de la division "Afrique Buildings et Infrastruc- tures", en charge des activités du certificateur français dans le BTP sur le continent, les maîtres d’ouvrages actifs dans la zone attendent plus des constructeurs et des fabricants de matériaux. Lire page 12 PROJETS & CONTRATS ......................... 2 LES MARCHÉS ...................................... 3 EN DIRECT DE BRUXELLES .................. 5 ENTREPRISES ...................................... 6 PRATIQUE ............................................ 7 DOCUMENT SPÉCIAL ............................ 8 L'ENTRETIEN ..................................... 12 N N ° 1 1 1 1 73 - - L L UNDI 1 1 7 N N OVEMBRE 2 2 01 4 4 @BEMredac LE FIL D’ACTU Suriname : une ligne de métro pour désengorger Paramaribo Le néerlandais Strukton Systems a achevé les études de faisabilité et de conception préliminaire pour l’infrastructure de 29 km. Lire page 2 Royaume-Uni : Vinci retenu pour des projets autoroutiers Le groupe français a été sélectionné par la Highways Agency pour parti- ciper à son programme de moderni- sation et de construction. Lire page 2 Allemagne : dix milliards d’euros dans les infrastructures L’investissement, annoncé par le ministre fédéral des Finances, sera débloqué entre 2016 et 2018. Lire page 3 Allemagne : la ZDB très optimiste pour 2015 La confédération des PME du BTP prévoit une production record, fran- chissant pour la première fois les 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Lire page 3 Pologne : coup de froid sur l’efficacité énergétique Le gouvernement polonais n’accordera pas un zloty à l’efficacité énergétique des bâtiments dans son budget 2015. Lire page 4 Mexique : annulation du contrat de la 1 er LGV d’Amérique latine Le consortium chinois à qui avait été attribué le marché, et dont Systra faisait partie, était le seul candidat à avoir répondu à l’appel d’offres dans les temps. Lire page 4 L’immobilier s’ouvre un peu plus aux investisseurs étrangers Les promoteurs internationaux pourront désormais monter des projets à partir de 20 000 m2, et 5 millions de dollars de capital investi. Lire page 4 Bilfinger : peu d’espoir sur un règlement rapide de la crise Après un quatrième avertissement sur résultats cette année, le groupe allemand pourrait finir l’année dans le rouge. Lire page 6 Bouygues, Eiffage et Vinci "short- listés" pour des stades saoudiens Les majors du BTP français font partie de trois des neuf consortiums présélectionnés par Saudi Aramco pour réaliser 11 enceintes sportives en Arabie saoudite. Lire page 6

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La lettre économique du Moniteur sur le marché international de la construction

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L’HEBDOMADAIRE DE LA CONSTRUCTION À L’INTERNATIONAL

ZOOM

PAYS BALTES

RTE-T : le Rail Baltica sur la bonne voie

Une société conjointe a été créée pour amorcer la construc-tion de la ligne qui reliera la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie. Lire page 2

MARCHÉS

ROYAUME-UNI

15 milliards de livres pour la route Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé, le 10 novembre, une « révolu-tion du réseau routier ». La somme débloquée par le gouvernement conservateur contribuera au financement d’une centaine de projets d’ici à 2020. Lire page 3

DOCUMENT SPÉCIAL

CLASSEMENT ENR

TOP 100 des constructeurs mondiaux La revue américaine "Enginee-ring News-Record" a publié son classement annuel des 225 "global contractors". Le trio de tête reste occupé par trois groupes chinois, mais dans un ordre nouveau. Le BEM vous propose l’ensemble du classe-ment, ainsi que le TOP 50 des constructeurs actifs à l’international. Lire page 8

L’ENTRETIEN

JEAN-MICHEL GARNIER,

BUREAU VERITAS

« L’exigence de qualité augmente en Afrique » Pour le directeur de la division "Afrique Buildings et Infrastruc-tures", en charge des activités du certificateur français dans le BTP sur le continent, les maîtres d’ouvrages actifs dans la zone attendent plus des constructeurs et des fabricants de matériaux. Lire page 12

PROJETS & CONTRATS ......................... 2LES MARCHÉS ...................................... 3EN DIRECT DE BRUXELLES .................. 5

ENTREPRISES ...................................... 6PRATIQUE ............................................ 7DOCUMENT SPÉCIAL ............................ 8

L'ENTRETIEN ..................................... 12

NN ° 11 11 7 3 -- LL U N D I 11 7 NN O V E M B R E 22 0 1 44

@ B E M r e d a c

LE FIL D’ACTU

Suriname : une ligne de métro pour désengorger Paramaribo Le néerlandais Strukton Systems a achevé les études de faisabilité et de conception préliminaire pour l’infrastructure de 29 km. Lire page 2

Royaume-Uni : Vinci retenu pour des projets autoroutiers Le groupe français a été sélectionné par la Highways Agency pour parti-ciper à son programme de moderni-sation et de construction. Lire page 2

Allemagne : dix milliards d’euros dans les infrastructures L’investissement, annoncé par le ministre fédéral des Finances, sera débloqué entre 2016 et 2018. Lire page 3

Allemagne : la ZDB très optimiste pour 2015 La confédération des PME du BTP prévoit une production record, fran-chissant pour la première fois les 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Lire page 3

Pologne : coup de froid sur l’efficacité énergétique Le gouvernement polonais n’accordera pas un zloty à l’efficacité énergétique des bâtiments dans son budget 2015. Lire page 4

Mexique : annulation du contrat de la 1er LGV d’Amérique latine Le consortium chinois à qui avait été attribué le marché, et dont Systra faisait partie, était le seul candidat à avoir répondu à l’appel d’offres dans les temps. Lire page 4

L’immobilier s’ouvre un peu plus aux investisseurs étrangers Les promoteurs internationaux pourront désormais monter des projets à partir de 20 000 m2, et 5 millions de dollars de capital investi. Lire page 4

Bilfinger : peu d’espoir sur un règlement rapide de la crise Après un quatrième avertissement sur résultats cette année, le groupe allemand pourrait finir l’année dans le rouge. Lire page 6

Bouygues, Eiffage et Vinci "short-listés" pour des stades saoudiens Les majors du BTP français font partie de trois des neuf consortiums présélectionnés par Saudi Aramco pour réaliser 11 enceintes sportives en Arabie saoudite. Lire page 6

2 PROJETS & CONTRATS

NN°1173

17 NOVEMBRE 2014

Le projet de liaison ferroviaire rapide aux normes occidentales reliant Varsovie, capitale de la Pologne, à Tallinn, celle de l’Estonie, a franchi une étape décisive, avec la création d’une société conjointe par les trois États baltes. Détenue à 33,33% par chacun de ces pays et basée à Riga, la capitale lettone, la RB Rail sera notamment en charge de la conception du tronçon passant sur leurs territoires, de la coordination des travaux et de la commercialisation de la ligne électrifiée à double voie. C’est également par son intermédiaire que les trois États pourront demander un cofinancement à l’Union européenne via des subventions. La Rail Baltica fait partie du noyau central du Réseau Transeuropéen de Transport (RTE-T) et s’inscrit sur le corridor Mer du Nord-Baltique. À ce titre, le projet peut espérer une prise en charge représentant jusqu’à 85% de son coût – estimé entre 3,6 et 4 milliards d’euros – dans le cadre du "Mécanisme d’interconnexion en Europe". RB Rail a jusqu’au 26 février 2015 pour déposer son dossier, à la suite de l’appel à propositions lancé par la Commission, le 11 septembre dernier,

pour les projets entrant dans le RTE-T. L’Europe consacrera 26 milliards d’euros sur la période budgétaire 2014-2020 aux projets d’infrastructures de transport permettant la réalisation du RTE-T (BEM du 15/07, p.5), dont 11,9 dès à présent. Le tronçon balte de Rail Baltica – prévu pour les transports de fret et de passagers – mesurera 728 km entre la frontière polono-lituanienne, au sud, et la capitale estonienne au nord. En Lituanie, Rail Baltica empruntera notamment une ligne déjà en cours de construction, entre la frontière polonaise et la ville de Kaunas (fin des travaux prévue l’an prochain). Pour le reste du projet, tout est à cons-truire. La date des appels d’offres n’a pas encore été fixée. Il est à noter que le projet de Rail Baltica dans son ensemble et à long terme va de Berlin à Helsinki, en Suède. Si une voie de chemin de fer est déjà en fonctionne-ment entre la capitale allemande et Varsovie, aux normes de l’UE, il n’existe aucun lien fixe entre Tallin et Helsinki, hormis un projet de tunnel qui constitue un "serpent de mer".

La Lettonie a estimé à 1,27 milliard d’euros le coût de son tronçon. Les travaux devraient y commencer en 2020. L’Estonie, qui a déjà fait réaliser des études par le cabinet estonien Hen-drikson & Ko, compte finaliser l’an pro-chain le tracé de la ligne sur son territoire,

dont la construction coûtera environ 1 milliard d’euros. Les travaux y débute-ront au plus tard en 2018. L’ensemble de la ligne devrait être opérationnel en 2024. Chacun des trois États sera propriétaire de son tronçon. L’écartement des rails sera de 1 435 mm, norme ouest-européenne qui n’a encore jamais été utilisée dans ces ex-républiques sovié-tiques. Antoine Jacob

Tracé complet de la Rail Baltica. La partie financée par l’UE reliera

Varsovie à Tallinn. Source : Wikipedia

PROJETS

SURINAME Une ligne pour

désengorger Paramaribo Des propositions détaillées pour une voie ferroviaire entre la capitale Paramaribo et la ville d’Onverwacht ont été annoncées par le gouvernement du Suriname, le 5 novembre. L’investisseur, ingénieriste et constructeur néerlandais Strukton Systems a achevé une étude de faisabili-té et de conception préliminaire pour le projet. L’entreprise hollandaise est un constructeur possible dans cette an-cienne colonie néerlandaise. Il n’y a encore aucune date pour l’attribution du contrat de travaux. La ligne, qui permettra de désengorger le trafic autour de la capitale, mesurera 29 kilomètres pour un trajet de 30 minutes. Il s’agira d’un train comparable à ceux utilisés aux Pays-Bas. Une seconde phase consistera en une extension de la ligne jusqu’au Johan Adolf Pengel International Airport. Le coût de la première ligne est estimé à 130 millions d’euros avec 8 stations, 16 passages à niveau et un pont. La cons-truction pourrait prendre jusqu’à 12 mois.

CONTRATS

ROYAUME-UNI Highways

Agency : OK pour Vinci Vinci fait partie des dizaines de sociétés retenues par l'Agence Nationale des autoroutes et routes nationales, la Highways Agency, pour réaliser via un contrat-cadre les travaux prévus dans son prochain plan quinquennal de modernisa-tion et de construction du réseau, qui se monte à un total de 5 milliards de livres (6,3 milliards d’euros). Le géant français du BTP et des sociétés comme les britanniques Kier, Construction et Galli-ford Try, ainsi que la filiale locale de l’allemand Hochtief figurent parmi les sociétés sélectionnées pour le lot "3 a". Il s’agit de contrats qui leur seront con-fiés postérieurement dont le montant unitaire est compris au départ entre 25 et 100 millions de livres (31-127 millions d’euros) et qui pourront dans le futur se monter à 300 millions de livres (382 millions d’euros). Les premiers projets à être lancés dans le cadre du nouveau plan incluront la modernisation

des autoroutes M5 (jonction 4-6), M1 (jonction 16-19) et M6 (jonction 16-19), ainsi que la construction du nouveau tronçon de l’A14, qui reliera la ville de Cambridge à celle de Huntingdon.

MEXIQUE Mota-Engil pour un

complexe touristique Le major du BTP portugais, présent depuis 2007 au Mexique, ambitionne d’intégrer le Top 5 des constructeurs locaux. Après avoir remporté deux gros contrats autoroutiers dans le pays et celui de construction d’une ligne de métro à Guadalajara, il continue son expansion avec un méga projet touristique situé sur la côte pacifique, dans l’État de Nayarit, à quelque 200 km de Guadalajara, la seconde ville du Mexique. Mota-Engil a été chargé par le Fonatur, l’Office national de développement touristique, de bâtir sur la "Riviera Nayarit" un complexe de quatre unités hôtelières et résidentielles, soit 7 200 chambres et appartements, un terrain de golf ainsi que les infrastruc-tures associées sur 268 ha. Les travaux devraient débuter début 2015 et durer 10 ans. Le coût du projet est d’environ 1,2 milliard d’euros.

PROJETS & CONTRATS

ZOOM

RTE-T : la Rail Baltica en voie de création

N°1173 17 NOVEMBRE 2014

LES MARCHÉS 3

NN°1173

17 NOVEMBRE 2014

ALLEMAGNE

Dix milliards d’euros d’investissements pour soutenir l’économie Le ministre fédéral des Finances, Wolfgang Schäuble, a annoncé un plan de 10 milliards d’euros d’investissements dans les infrastructures pour relancer une économie allemande qui commence à s’essouffler. Cette somme, qui sera notamment consacrée pour moitié aux infrastructures routières et ferroviaires, sera débloquée entre 2016 et 2018 et viendra en supplément des investissements prévus au contrat de coalition de 2013 entre les conservateurs (CDU/CSU) et les sociaux-démocrates (SPD). Sigmar Gabriel, le ministre de l’Économie et de l’Énergie, a annoncé qu’une partie de cette somme sera également consacrée à l’efficience énergétique et à la rénovation des bâtiments. Un plan concret des mesures sera présenté lors de l’élaboration du budget 2016.

COMMENTAIRE Wolfgang Schäuble a démenti un changement de stratégie dans la politique allemande de consolidation des finances publiques. Les investissements annoncés ne seront pas financés par la dette, assure-t-il, malgré la baisse attendue des rentrées fiscales sur cette période (21 milliards d’euros).

BTP : la ZDB table sur un chiffre d’affaires de 100 milliards d’euros en 2015 La confédération des PME du BTP (ZDB) prévoit une production record en 2015, dépassant pour la première fois la barre symbolique des 100 milliards d’euros pour l’ensemble des entreprises de construction de plus de 20 salariés. Malgré des prévisions à la baisse en raison d’un ralentissement de l’économie allemande, la construction allemande reste optimiste avec une croissance attendue de 2,8% en 2014 et de 2% en 2015. Au début de l’année, la ZDB avait tablé sur une progression de 3,5% en 2014. La construction de logements neufs reste le moteur de la croissance, malgré un ralentissement de l’activité dans ce domaine (+4,5% de chiffre d’affaires en 2014, +2,5% prévus en 2015). Le nombre de salariés dans le BTP est resté stable en 2014.

COMMENTAIRE Comme l’année passée, la ZDB déplore le manque d’investissements publics. « Il n’y a toujours pas de volonté à rattraper le retard d’investissements dans les infrastructures de transport », a insisté Hans-Hartwig Loewenstein, le président du ZDB, qui a été reconduit mi-novembre à son poste.

ROYAUME-UNI

Cameron promet 15 milliards de livres sterling pour la route Alors qu’il défendait, le 10 novembre, devant un parterre de patrons de la "Confederation of British Industry" (l’équivalent britannique du Medef), les grands axes de sa politique économique, David Cameron a annoncé une « révolution du réseau routier » au Royaume-Uni. Le premier ministre britannique a promis que le gouvernement conservateur dépenserait 15 milliards de livres sterling (19 milliards d’euros) dans 100 projets routiers d’ici la fin de la décennie pour continuer à stimuler la reprise économique du pays. « Il s’agit du programme de modernisation des routes le plus vaste, le plus ambitieux et le plus complet de ces quatre dernières décennies », a déclaré Cameron, qui s’est vanté que « seuls les conservateurs ont le courage de dépenser de l’argent dans des projets majeurs d’infrastructure dans le pays ». Les détails de cette révolution seront dévoilés lors du prochain "Autumn Statement", la présentation biannuelle du "mini-budget" du gouvernement, le 3 décembre prochain. En attendant, le premier ministre a indiqué que des centaines de kilomètres de nouvelles voies seraient ajoutées aux tronçons des autoroutes et des nationales les plus chargés afin de réduire les embouteillages, en ajoutant qu’un sous-investissement chronique dans les routes comme la A303 (sud-ouest de l’Angleterre), l’A1 (qui relie le nord de Newcastle à l’Écosse) et l’A27 (côte sud de l’Angleterre) avait nui au développement de certaines régions du pays « pendant trop longtemps ». On s’attend également à ce que le gouvernement annonce la construction d’un tunnel de 2 à 2,5 km de long passant sous Stonehenge (nord de Salisbury), alors qu’actuellement la nationale A303 passe à quelques dizaines de mètres seulement du site préhistorique, donnant lieu à de nombreux embouteillages.

COMMENTAIRE Les 15 milliards de livres promis par Cameron viendraient s’ajouter aux 9 milliards déjà dépensés dans les routes par le gouvernement actuel, et porteraient les investissements totaux dans les principaux axes routiers du pays d’ici 2021 à plus de 24 milliards de livres (30, 5 milliards d’euros).

MAROC

Ouverture de la première plateforme "Construction21" hors Europe Le réseau de professionnels de la construction durable a ouvert, le 12 novembre, sa nouvelle plateforme, "Construction21" Maroc, à l’occasion de la 6ème édition du forum Bativert dans le Royaume. Il s’agit de la première antenne de ce réseau en dehors de l’Europe. Elle sera pilotée par le cluster EMC (Efficacité énergétique des Matériaux de Construction), une association à but non lucratif créée en 2013 sous la tutelle du ministère marocain de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique. Elle œuvre en faveur du développement de la construction durable dans le pays. Bureau Veritas Maroc, Lafarge et l’Université Hassan Ier figurent parmi les membres de ce groupement. « Cette création offrira aux professionnels marocains un espace d’information et d’échange sur les sujets de la construction durable, mais aussi un outil de promotion de l’innovation à échelle internationale », indique "Construction21" dans un communiqué. Cette nouvelle structure marocaine marque la première étape de la stratégie d’expansion de la plateforme collaborative sur le continent africain. "Construction21", qui compte 11 000 membres inscrits en France, Espagne, Italie, Allemagne, Lituanie, Roumanie, Belgique et Luxembourg deux ans après sa création, a en effet pour objectif d’être présente dans 50 pays d’ici 2020, et notamment au Maghreb et en Afrique.

COMMENTAIRE La création de "Construction21" Maroc a été financée par l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise d’énergie) et le FFEM (Fonds français pour l’environnement mondial).

LES MARCHÉS

N°1173 17 NOVEMBRE 2014

4 LES MARCHÉS

NN°1173

17 NOVEMBRE 20144

POLOGNE

Coup de froid sur l'efficacité énergétique des bâtiments L'efficacité énergétique des bâtiments, prônée par l'UE, n'est pas une priorité pour le gouvernement polonais : le budget 2015 ne lui accorde pas un zloty. Jusque-là, le "Fonds pour l'Isolation thermique et les travaux de rénovation" était alimenté par des économies réalisées par le ministère des Infrastructures sur d'autres chapitres, mais cette année, cette source s'est partiellement tarie. Du coup, les subventions censées couvrir 20% des crédits destinés soit à l'isolation du bâtiment, soit à la modernisation de son système de chauffage, sont versées avec un retard allant jusqu'à six mois. Selon la banque publique BGK, qui gère le Fonds, le ministère n'a pu verser cette année que 31 millions d'euros, alors qu'il lui en faut près de 50 pour fonctionner correctement. Résultat : le Fonds a reçu depuis le début de cette année près de 2 100 demandes, et a accordé près de 1 900 primes, mais seulement 760 ont été effectivement versées. Or, ce sont les bâtiments, et notamment les maisons individuelles, qui sont en Pologne premiers responsables des émissions de CO2.

MEXIQUE

Annulation du contrat pour la première LGV d’Amérique latine avec Systra et

le chinois CRCC Quatre jours seulement après avoir attribué, le 3 novembre, le contrat pour la réalisation de la première LGV du pays à un consortium mené par le constructeur chinois China Railway Construction Corporation (CRCC), le gouvernement mexicain est revenu sur sa décision, le 7 novembre, et a annulé la procédure à la demande du président. Un nouvel appel d’offres va donc être relancé. Le ministre mexicain des Transports, Gerardo Ruiz Esparza, a indiqué que cette décision avait été prise « en raison des doutes et des inquiétudes surgies dans l’opinion publique », et qu’elle visait à « donner plus de temps au processus pour permettre la possible participation d’un plus grand nombre de candidats ». Le consortium mené par le groupe chinois et comprenant quatre sociétés mexicaines, ainsi que Systra (filiale de la SNCF et de la RATP) était en effet le seul à avoir déposé une offre dans les temps (BEM du 27 octobre 2014, p.4). Seize autres groupements avaient renoncé à se porter candidats en raison de la durée très limitée – 60 jours – de l’appel d’offres. Selon le ministre des Transports, la nouvelle procédure, qui sera lancée d’ici à fin novembre, devrait courir sur six mois, « pour répondre aux fabricants de trains qui ont demandé un délai plus important ». Le gouvernement a également cédé face aux pressions exercées par l’opposition de droite, qui mettait en cause les relations privilégiées qu’entretient le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) au pouvoir avec les dirigeants des entreprises mexicaines présentes au sein du consortium. Longue de 210 km, la future voie ferrée devrait relier Mexico à Queretaro (centre) pour un budget estimé à 50,8 milliards de pesos (3 milliards d’euros), matériel roulant inclus.

COMMENTAIRE Ce projet de LGV s'inscrit dans le programme du gouvernement du président Enrique Peña Nieto visant à réhabiliter le transport ferroviaire de passagers au Mexique, où il a disparu depuis une dizaine d'années.

Il s’agira également de la première ligne à grande vitesse d’Amérique latine.

INDE

L’immobilier s’ouvre un peu plus aux investisseurs étrangers Au pouvoir depuis le mois de mai, le gouvernement de Narendra Modi ouvre progressivement l’économie indienne aux investissements étrangers pour tenter de relancer la croissance. Il y est fortement encouragé par la Banque Mondiale, dont le dernier classement des pays les plus favorables aux affaires, publié fin octobre, s’avère désastreux pour l’Inde : cette dernière arrive aujourd’hui bonne dernière parmi les "Brics", en 142ème position derrière le Brésil (120ème), la Chine (90ème), la Russie (62ème) et l’Afrique du Sud (43ème). S’agissant du BTP, l’Inde est même 184ème sur 189 dans sa capacité à délivrer des permis de construire. Après le secteur des assurances cet été, c’est donc au tour de l’immobilier de voir ses règles s’assouplir. Delhi a annoncé le 30 octobre que les investisseurs étrangers pourraient désormais monter des projets en Inde à partir de 20 000 m2, contre 50 000 précédemment. Le capital minimum investi va quant à lui être abaissé à 5 millions de dollars, contre 10 millions jusqu’ici. En outre, il sera à l’avenir possible de sortir du tour de table d’une opération à compter de la livraison du projet, en transmettant le cas échéant ses parts à un autre opérateur étranger, ce qui était pour l’instant interdit.

COMMENTAIRE Anuj Puri, patron de Jones Lang LaSalle India, estime que cette annonce arrive « au bon moment », car si les "Investissements directs étrangers" (IDE) en Inde sont globalement en forte hausse, d’après les chiffres du

mois d’août, le BTP est clairement en berne : ce dernier ne représente plus que 3% des IDE, contre 5% l’an dernier... et 20% en 2009.

À SUIVRE

ÉTATS-UNIS Mauvais mois de septembre pour la construction Les dépenses de construction aux États-Unis ont reculé en septembre

pour le deuxième mois consécutif, selon des chiffres publiés le 10 septembre par le département du Commerce. Elles ont baissé de 0,4% par rapport à août, en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, pour atteindre 950,9 milliards de dollars. Ce recul a surpris les analystes qui s'attendaient à un rebond robuste après le repli du mois d'août, dont l'ampleur a d’ailleurs été revue à la baisse (-0,5%). Par rapport à septembre 2013, les dépenses ont progressé de 2,1%. Sur un mois, l'affaissement en septembre a été particulièrement sensible dans le secteur de la construction publique, où les dépenses ont baissé de 1,3%. La baisse n’est que de 0,1% dans la construction privée. Au sein de cette catégorie, le résidentiel a même redressé la barre en gagnant 0,4%, tandis que le non-résidentiel perdait, lui, 0,6%. Voir http://www.census.gov/construction/c30/pdf/release.pdf.

EN DIRECT DE BRUXELLES 5

N°1173

17 NOVEMBRE 2014

Ententes et abus de position dominante : citoyens et entreprises pourront

demander directement une indemnisation Haro sur les "petites combines" entre amis ! Tel est le sens de la décision prise par le Conseil des ministres de l'Union européenne d’adopter, le 10 novembre, une proposition de directive relative aux actions en dommages et intérêts pour infraction aux règles concernant les ententes et les abus de position dominante. Le principal progrès amené par ce texte est de permettre directement aux citoyens et aux entreprises de demander à être indemnisés lorsqu’ils sont victimes d'une infraction aux règles de l'UE relatives aux pratiques anticoncurrentielles, comme une entente ou un abus de position dominante sur un marché. « Les victimes disposeront notamment d'un meilleur accès aux éléments de preuve dont elles ont besoin pour prouver le préjudice subi et de plus de temps pour introduire leur demande de réparation », précise la Commission européenne dans un communiqué. La Cour de justice de l'UE avait déjà reconnu le droit des victimes d'infractions aux règles concernant les ententes et les abus de position dominante d'obtenir la réparation du préjudice qu'elles ont subi. Cependant, en raison des obstacles procéduraux et de l'insécurité juridique rencontrés dans ce domaine au niveau national, les victimes qui parviennent à obtenir réparation sont actuellement peu nombreuses. En outre, les règles nationales divergent sensiblement à travers l'Europe et, par voie de conséquence, la probabilité d'une réparation varie fortement selon que les victimes vivent dans tel ou tel État membre. Grâce à cette directive, les juridictions nationales peuvent enjoindre aux entreprises de divulguer des éléments de preuve quand les victimes exercent leur droit à réparation. Les juridictions veilleront toutefois à ce que ces injonctions de divulgation soient proportionnées et à ce que les informations confidentielles soient dûment protégées. Par ailleurs, une décision finale d'une autorité nationale de concurrence constatant une infraction constituera automatiquement la preuve de l'existence de cette infraction devant les juridictions de l'État membre concerné. La directive est également conçue de manière à favoriser un respect plus effectif des règles de l'UE relatives aux pratiques anticoncurrentielles en général : elle affinera l'interaction entre les demandes de dommages et intérêts introduites dans la sphère privée et la mise en œuvre du droit de la concurrence dans la sphère publique, tout en préservant l'attractivité des instruments utilisés par les autorités de concurrence européenne et nationales, notamment les programmes de clémence et les procédures de transaction. Voir http://ec.europa.eu/competition/antitrust/actionsdamages/documents.html.

COMMENTAIRE La directive s'appliquant à toute action en dommages et intérêts dans le domaine des infractions au droit de la concurrence, elle s'applique également aux mécanismes de recours collectif dans les États membres où de

telles procédures existent.

Six fédérations du BTP lancent un appel à la Commission européenne Six fédérations du secteur de la construction (les françaises FNTP et FFB, les allemandes HDB et ZDB et les italiennes ANCE et AGI) ont appelé, le 4 novembre, à une relance de l'investissement en Europe, « au moment de l’entrée en fonction de la nouvelle Commission européenne et des réflexions sur la mise en place concrète du plan d’investissements de 300 milliards d’euros annoncé par le nouveau président de la Commission, Jean-Claude Juncker ». Tout en souhaitant des mesures concrètes pour mettre en œuvre ce plan, les fédérations soulignent l'insuffisance des investissements publics et privés. Elles disent partager sans réserve le constat dressé par le Conseil européen sur la nécessité d'investir. Pour elles, il faut « répondre aux besoins urgents d'investissement dans les infrastructures de transport, d'énergie et de télécommunications, ainsi que dans les domaines de l'efficacité énergétique des bâtiments et de la prévention des risques naturels ; utiliser pleinement les fonds structurels européens ; mobiliser les financements tant privés que publics ; développer les instruments financiers, tels que ceux de la Banque européenne d'investissement ; mettre en place un cadre réglementaire adéquat pour les investissements à long terme ». Les fédérations signataires partagent également « l'avis d'utiliser au mieux la flexibilité offerte par les règles actuelles du Pacte de Stabilité afin de promouvoir les investissements à long terme de l'économie européenne ».

EN DIRECT DE BRUXELLES

N°1173 17 NOVEMBRE 2014

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NN°1173

17 NOVEMBRE 2014

ARCHITECTURE – INGÉNIERIE

Le canadien SNC-Lavalin va supprimer 3 000 emplois Le groupe d’ingénierie et de construction, qui compte 45 000 salariés dans plus 50 pays – dont 16 000 hors du Canada – a annoncé, le 6 novembre, la suppression de 4 000 emplois. Les filiales de SNC-Lavalin à l’international devraient être les plus touchées puisque, selon le groupe, environ « trois quarts du plan visent les activités des secteurs et des marchés cibles hors du Canada aux prises avec une conjoncture plus difficile ». Au total 3 000 emplois devraient être supprimés au sein des antennes de l’ingénieriste-constructeur à l’étranger. Ce plan social s’inscrit dans le cadre d’une vaste restructuration du groupe qui vise à réduire la taille des secteurs « peu performants » pour « simuler sa croissance et devenir une entreprise mondiale d’ingénierie et de construction de premier ordre ». La direction de SNC-Lavalin estime que ce plan de restructuration et de rationalisation devrait lui permettre de réaliser des économies de 100 millions de dollars canadiens par an après impôts (71 millions d’euros), dès 2015. Mais ces licenciements ne sont pas uniquement liés à une conjoncture économique difficile. Le groupe nord-américain traverse, depuis plusieurs années, une période tumultueuse, après la révélation successive de plusieurs scandales de corruption en Afrique du Nord, en Asie ou encore au Canada (BEM du 12 mars 2012, p.5 et BEM du 7 octobre 2013, p.12). En avril 2013, la Banque mondiale avait exclu SNC-Lavalin et toutes ses filiales de l’ensemble des projets financés par l’institution pour une période de 10 ans (BEM du 29 avril 2013) après la révélation de tentatives de corruption sur un ministre du Bangladesh. Cette radiation a notamment contraint le groupe à se retirer d’un important projet hydroélectrique en République démocratique du Congo. Un an plus tôt, en février 2012, deux cadres avaient quitté le groupe après des soupçons de collusion avec le régime libyen de Mouammar Kadhafi. Autre conséquence économique de ces scandales, si SNC-Lavalin était reconnue coupable de corruption dans les affaires où elle est mise en cause, cela entraînerait, outre le versement de fortes amendes, une interdiction de soumissionner à des contrats lancés par le gouvernement canadien.

CONSTRUCTION – EXPLOITATION

Bilfinger : peu d’espoir sur un règlement rapide de la crise La démission, cet été, du président du n°2 du BTP allemand, Roland Koch, puis de son directeur financier, Joachim Müller, n’aura pas permis de stabiliser la situation à la direction de Bilfinger. Après un quatrième avertissement sur résultats cette année, le groupe ne voit toujours pas d’issue à la crise et pourrait finir l’année dans le rouge. Depuis mars 2014, la valeur de l’action (45 euros) a baissé de moitié à la Bourse de Francfort. Par ailleurs, les perspectives d’un redressement restent sombres en raison d’une baisse du carnet de commandes (-9% sur les neuf premiers mois de l’année). Le nouvel actionnaire de référence, l’investisseur suédois Cevian (25%), a refusé de s’exprimer sur la situation actuelle, mais souhaite ouvrir une « nouvelle ère » pour le groupe de Mannheim. L’entreprise doit prendre une « nouvelle orientation », ont confirmé des membres du directoire à la presse allemande, notamment dans ses activités énergétiques, un secteur bouleversé par la transition engagée par le gouvernement Merkel depuis l’accident nucléaire de Fukushima au Japon. Rappelons aussi que depuis quelques années, Bilfinger a entamé une "métamorphose" pour passer du statut de constructeur à celui de groupe spécialisé dans les services à l’industrie

COMMENTAIRE L’ancien patron du groupe de distribution Metro, Eckhart Cordes, a été nommé président du conseil de

surveillance de Bilfinger.

Bouygues, Eiffage et Vinci "shorlistés" pour onze stades en Arabie saoudite Les majors du BTP français font partie de trois des neuf consortiums présélectionnés, fin septembre, pour la construction des onze stades annoncés par le monarque saoudien en juin dernier (BEM du 30 juin 2014, p.4). Eiffage est en groupement avec le constructeur saoudien Saudi Binladin Group, Vinci avec le saoudien Nasser Al-Hajri, spécialisé dans la construction industrielle, et Bouygues avec les constructeurs saoudiens Almabani et Huta. Strabag (Autriche), Six Construct (Belgique), Salini Impregilo (Italie), Samsung C&T (Corée du Sud), Clark Construction (États-Unis), Baytur (Turquie) et BAM (Pays-Bas) figurent au sein des six autres consortiums présélectionnés, aux côtés de constructeurs locaux. Leurs noms n’ont été dévoilés que le 31 octobre, après que les groupements aient soumis à Saudi Aramco leurs propositions précisant le montant unitaire pour la réalisation d’une de ces enceintes sportives. Le contrat en jeu porte sur la réalisation de 11 stades d’une capacité de 45 000 spectateurs chacun et disséminés dans l’ensemble du royaume. Ces infrastructures seront conçues selon le modèle du stade de Djeddah, construit par Saudi Aramco et inauguré en mai dernier, et respecteront les normes de la FIFA. Le montant de chacune de ces enceintes sportives est estimé à 400 millions de dollars (321 millions d’euros), ce qui porte le coût total du programme à plus de 4,4 milliards de dollars (3,5 milliards d’euros).

ENTREPRISES

N°1173 17 NOVEMBRE 2014

À SUIVRE

PRÉCISION Vinci Construction est également active dans le nucléaire À la suite de la parution de l’article « Quel avenir pour Vinci dans le

nucléaire ? » dans le dernier Bulletin (BEM 1172, p.12), la filiale "Construction" du groupe français tient à rappeler que Vinci Construction Grands Projets (VCGP) est chef de file pour le marché de construction de l’enceinte de confinement du réacteur de Tchernobyl, ce dont l’article ne faisait pas mention. Plus généralement, VCGP et d’autres filiales de Vinci Construction sont également présentes dans le secteur du nucléaire, aussi bien pour la partie génie civil des marchés de construction de nouvelles centrales que pour la maintenance de celles existantes. Par ailleurs, la société Omexom est mal orthographiée au début de l’article (« Omexom » et non « Omexum »).

PRATIQUE 7

NN°1173

17 NOVEMBRE 2014

Une conférence dédiée aux marchés allemand et français de la construction se déroulera, le 2 décembre prochain, à l’Ambassade d’Allemagne à Paris. Organisée par la Chambre franco-allemande de Commerce et d’Industrie (CFACI), cette journée entre dans le cadre du voyage d’affaires de plusieurs industriels et cabinets d’architectes allemands en France afin de promouvoir la coopération économique entre les acteurs du BTP des deux côtés du Rhin. Les entreprises françaises participantes pourront non seulement assister aux interventions des experts, mais aussi nouer des partenariats avec les professionnels allemands présents. Au programme de la conférence : « Différences culturelles entre la France et l’Allemagne : leurs

influences sur le marché de la construction », « Comment réussir sur le marché allemand : chiffres-clefs du secteur, organisation des acteurs (architectes, maîtres d’ouvrage), fonctionnement des appels d’offres et concours », ou encore « Le marché allemand de la construction : struc-tures, évolutions, perspectives ». Inscriptions : http://tinyurl.com/AHKinscriptions

Programme : http://tinyurl.com/AHKprogramme

Contact :

Martina Mousseau

CFACI, Berlin

E-mail : [email protected]

25 NOVEMBRE 2014 /

STRASBOURG (FRANCE) "Université

Europe" des ESH L’ "Université Europe 2014" de la Fédération des Entreprises Sociales pour l’Habitat, qui regroupe 253 organismes représentant la moitié du parc HLM français, est une série de conférences et de tables rondes menées par des inter-venants européens actifs dans le secteur des logements sociaux. Parmi les thèmes abordés figureront « La transi-tion énergétique : quel che-min ? », avec des études de cas sur l’Allemagne et les Pays-Bas, « Nouvelle mandature,

nouvelle Europe, nouveau logement social ? » ou encore « Mise en œuvre d’un schéma métropolitain : le cas du Grand Londres ». Inscriptions (avant le 18 no-

vembre) : Chafia Baci

Tél. : 01 58 65 00 76.

[email protected]

24 NOVEMBRE 2014 / PARIS Rencontre avec

les experts BERD Organisée par Ubifrance, l’agence française d’aide à l’export des PME, cette ren-contre a pour objectif de pré-senter le périmètre d’action de la Banque Européenne pour la

Reconstruction et le Dévelop-pement et les financements qu’elle propose pour les projets d’investissement (implantation, JV, etc.) dans sa zone d’intervention : Europe Centrale et Orientale, Russie, Asie Centrale, Balkans, Turquie, Maroc, Tunisie, Jordanie ou Égypte. Les opportunités sur ces marchés seront également détaillées. Les secteurs de l’énergie durable, des infras-tructures urbaines, de l’immobilier, du tourisme et des transports sont particulièrement concernés. Contact Ubifrance :

Cécile Heïdi Antony-Clonts

Tél. : 01 40 73 38 58

E-mail : cecile.antony-

[email protected]

INDEX

ACS .................................. 8 Almabani ........................... 7 BAM .................................. 7 Baytur................................ 7 Bilfinger ............................. 7 Bouygues ...................... 7, 8 Bureau Veritas ................ 12 Cevian ............................... 7 China Communications Construction Group ........... 8 China Railway Construction ...................... 8

China Railway Group ........ 8 China State Construction Eng’g Corp ... 8 Clark Construction............. 7 Eiffage ............................... 7 Galliford Try ...................... 2 Hendrikson & Ko ............... 2 Hochtief ............................. 2 Huta .................................. 7 Kier ................................... 2 Mota-Engil ......................... 2 Nasser Al-Hajri .................. 7

Omexom ........................... 7 Salini Impregilo ................. 7 Samsung C&T................... 7 Saudi Aramco ................... 7 Saudi Binladin ................... 7 Six Construct..................... 7 SNC-Lavalin ...................... 7 Strabag ............................. 7 Strukton Systems .............. 2 Vinci .............................. 7, 8

PRATIQUE

AGENDA

N°1173 17 NOVEMBRE 2014

2 DÉCEMBRE 2014 / PARIS (FRANCE) « Opportunités et perspectives du

secteur de la construction en France et en Allemagne »

CARNET

ATKINS

David Tonkin Le constructeur britan-nique a annoncé la démission de son directeur général Eu-rope et Royaume-Uni le 12 novembre. David Tonkin a indiqué qu’il souhaitait consacrer plus de temps à sa santé et à sa vie de famille. Il sera remplacé dès le 1er décembre par Nick Roberts, actuel directeur en charge de la stratégie et de la croissance des activités du groupe en Amérique du Nord. Ce remanie-ment a été annoncé en parallèle à une restruc-turation des activités d’Atkins qui va res-treindre le nombre de ses divisions de six à quatre. Les divisions "Rail" et "Autoroutes et transports" vont fusion-ner pour créer une seule entité dédiée aux transports. De même, les unités "Défense, aérospatial, et commu-nication" et "Conseil en gestion de projets" seront réunies. La transition vers cette nouvelle structure sera finalisée avant le 1er avril prochain.

Bulletin Européen du Moniteur - 17, rue d’Uzès, 75108 Paris cedex 02. Tél. : 01.40.13.30.14. Fax : 01.40.13.52.48. E-mail : [email protected] Directeur de la publication: Christophe Czajka - Directeur de la rédaction : Michel Dalloni. Éditeur : Nathalie Auburtin.

Rédacteur en chef délégué : Hugues Boulet. Tél. : (01.40.13.30.14) ; E-mail : [email protected]. Journaliste : Julie Guérineau. Tél. : (01.40.13.32.06) ; E-mail : [email protected]. Le Bulletin Européen du Moniteur est réalisé avec la collaboration de la rédaction du Moniteur du BTP et de ses

correspondants exclusifs dans le monde. Chargée de diffusion : Nina Yingui. Tél. : (33-1) 40.13.38.12 ; fax: (33-1) 40.13.51.19 ; E-mail : [email protected] Abonnement : 1 an (48 nos) : 1 290 euros HT (numérique) ou 1 440 euros HT (print). Prix du numéro : 33 euros. Tarifs valables jusqu’au 31/12/2014. Impression : AB Printed – 6 rue Eugène Barbier – 92400 Courbevoie – Dépôt légal : novembre 2014. Le Bulletin Européen du Moniteur est édité par Groupe Moniteur, SAS au capital social de 333 900 €. Siège social, 17, rue d’Uzès, 75108 Paris cedex 02. RCS Paris B 403.080.823. Code APE 5814 Z. N° SIRET 403.080.823.00012. N° TVA intracommunautaire - FR 32 403.080.823. Principal actionnaire : Info Services Holding. Commission paritaire n°0609 I 85014.

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Rang Nom & nationalité

Chiffre d’affaires 2013 (millions de dollars) 2014 2013

1 3 China State Construction Engineering Corp., Beijing, Chine 97,870.2 2 1 China Railway Construction Corp. Ltd., Beijing, Chine 96,195.0 3 2 China Railway Group Ltd., Beijing, Chine 88,944.0 4 6 China Communications Construction Group Ltd., Beijing, Chine 54,181.7 5 5 VINCI, Rueil-Malmaison, France 54,107.0 6 4 Grupo ACS, Madrid, Espagne 51,029.3 7 7 HOCHTIEF AG, Essen, Allemagne 37,012.8 8 8 BOUYGUES, Paris, France 35,993.0 9 10 Bechtel, San Francisco, Calif., États-Unis 30,706.0 10 9 China Metallurgical Group Corp., Beijing, Chine 27,256.3 11 13 Shanghai Construction Group, Shanghai, Chine 24,820.1 12 12 Fluor Corp., Irving, Texas, États-Unis 22,144.1 13 11 Leighton Holdings Ltd., St. Leonards, NSW, Australie 21,547.0 14 14 Sinohydro Group Ltd., Beijing, Chine 20,674.7 15 16 Skanska AB, Stockholm, Suède 18,446.5 16 15 STRABAG SE, Vienne, Autriche 18,023.0 17 ** EIFFAGE, Asnières-sur-Seine, France 16,941.0 18 17 Obayashi Corp., Tokyo, Japon 16,154.0 19 18 Construtora Norberto Odebrecht, São Paulo, SP, Brésil 15,145.8 20 25 Hyundai Engineering & Construction Co. Ltd., Séoul, Corée du Sud 13,784.9 21 22 Shimizu Corp., Tokyo, Japon 13,121.1 22 20 Kajima Corp., Tokyo, Japon 13,069.9 23 39 Samsung C&T Corp., Séoul, Corée du Sud 12,949.2 24 23 Taisei Corp., Tokyo, Japon 12,839.0 25 32 Technip, Paris, France 12,399.0 26 21 Saipem, San Donato Milanaise, Italie 12,310.2 27 27 Bilfinger SE, Mannheim, Allemagne 11,301.7 28 28 Larsen & Toubro Ltd., Mumbai, Maharashtra, Inde 11,165.0 29 ** Ferrovial, Madrid, Espagne 10,861.2 30 34 Kiewit Corp., Omaha, Neb., États-Unis 10,787.6 31 26 Lend Lease Group, Millers Point, NSW, Australie 10,644.2 32 36 China National Chemical Eng'g Group Corp., Beijing, Chine 10,119.2 33 33 Royal BAM Group nv, Bunnik, Pays-Bas 9,677.0 34 29 Samsung Engineering Co. Ltd., Séoul, Corée du Sud 9,292.5 35 19 FCC, Fomento de Constr. y Contratas SA, Madrid, Espagne 9,276.5 36 65 CB&I, The Woodlands, Texas, États-Unis 8,989.5 37 42 China Gezhouba Group Co. Ltd., Wuhan City, Hubei, Chine 8,921.7 38 31 Takenaka Corp., Osaka, Japon 8,910.7 39 48 Zhejiang Constr. Investment Group Co. Ltd., Hangzhou, Chine 8,908.3 40 38 GS Engineering & Construction Corp., Séoul, Corée du Sud 8,893.6 41 ** NCC AB, Solna, Suède 8,876.7 42 47 POSCO Engineering & Construction, Incheon, Corée du Sud 8,186.3 43 30 Stroygazconsulting LLC, Moscou, Russie 8,140.944 37 Daelim Industrial Co. Ltd., Séoul, Corée du Sud 8,081.0

DOCUMENT SPÉCIAL

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CLASSEMENT ENR 2014

TOP 100 des constructeurs dans le monde La revue américaine "Engineering News Record" a publié son classement annuel des 225 "global contractors" internationaux, en fonction du chiffre d’affaires enregistré en 2013*. La croissance des groupes se maintient :

203 entreprises ont réalisé un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de dollars, contre 199 en 2012. La hiérarchie au sommet de ce classement est une nouvelle fois bouleversée. Le trio de tête est toujours composé des mêmes géants chinois, mais l’ordre change : China State Construction Eng’g Corp prend la tête, China Railway Construction descend à la deuxième place et China Railway Group à la troisième. China Communications Construction Group Ltd. se glisse au quatrième rang. Le français Vinci se maintient à la cinquième place devant

ACS**, qui descend de deux places. Bouygues reste à la 8ème. Les groupes hexagonaux ne sont qu’au nombre de quatre dans ce classement, signe de la concentration du secteur du BTP dans le pays. Le BEM vous propose la liste des cent premiers de ce classement, ainsi que le Top 50 ENR des groupes de BTP mondiaux en fonction de leur part d’activité à l’international. Ce classement fait apparaître qu’ACS est largement plus présent hors de ses

frontières que Vinci, Bouygues et les majors chinois.

DOCUMENT SPÉCIAL 9

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45 40 Daewoo E&C Co. Ltd., Séoul, Corée du Sud 7,978.0 46 ** Beijing Urban Construction Group, Beijing, Chine 7,431.0 47 52 Qingjian Group Co. Ltd., Qingdao, Shandong, Chine 7,359.0 48 44 PCL Construction Enterprises, Inc., Denver, Colo., États-Unis 7,350.9 49 45 Dongfang Electric Corp., Chengdu, Sichuan, Chine 7,302.5 50 51 China Yunan Construction Eng’g Group Co., Kunming, Chine 7,291.6 51 61 Sinopec Engineering (Group) Co. Ltd., Beijing, Chine 7,146.6 52 46 SK Engineering & Construction Co. Ltd., Séoul, Corée du Sud 7,099.6 53 54 Anhui Construction Engineering Group Co. Ltd., Hefei, Chine 7,016.8 54 49 Beijing Construction Eng’g Group Co. Ltd., Beijing, Chine 6,879.6 55 56 Abeinsa SA, Séville, Espagne 6,663.9 56 43 OHL SA (Obrascon Huarte Lain SA), Madrid, Espagne 6,071.8 57 57 Jiangsu Nantong No. 3 Construction Grp. Co. Ltd., Haimen, Chine 5,979.4 58 ** Jiangsu Zhongnan Constr. Industry Group Co., Haimen, Chine 5,933.2 59 55 China National Machinery Industry Corp., Beijing, Chine 5,789.8 60 53 Petrofac Ltd., Jersey, Channel Islands, Royaume-Uni 5,685.1 61 50 KBR, Houston, Texas, États-Unis 5,515.9 62 62 Kinden Corp., Tokyo, Japon 5,466.0 63 58 Consolidated Contractors Group, Athène, Grèce 5,289.4 64 64 JGC Corp., Yokohama, Japon 5,229.0 65 59 Salini Impregilo SpA, Milan, Italie 5,105.7 66 80 The Whiting-Turner Contracting Co., Baltimore, Md., États-Unis 5,062.7 67 67 Chine General Technology (Group) Holding Ltd., Beijing, Chine 4,693.1 68 77 PORR AG, Vienne, Autriche 4,735.9 69 69 Jacobs, Pasadena, Calif., États-Unis 4,685.5 70 ** Balfour Beatty US, Dallas, Texas, États-Unis 4,607.3 71 71 Clark Group, Bethesda, Md., États-Unis 4,264.572 73 Ed. ZUblin AG, Stuttgart, Allemagne 4,256.3 73 60 Toda Corp., Tokyo, Japon 4,221.0 74 63 Sacyr, Madrid, Espagne 4,198.8 75 70 Tutor Perini Corp., Sylmar, Calif., États-Unis 4,175.7 76 78 Grupo Isolux Corsan SA, Madrid, Espagne 4,174.7 77 102 Chiyoda Corp., Yokohama, Kanagawa Pref., Japon 4,160.4 78 76 OAS SA, São Paulo, SP, Brésil 4,108.0 79 94 Gilbane Building Co., Providence, R.I., États-Unis 4,080.0 80 81 Lotte Engineering & Construction Co. Ltd., Séoul, Corée du Sud 4,035.0 81 74 The Walsh Group Ltd., Chicago, Ill., États-Unis 4,034.7 82 75 Chine Petroleum Pipeline Bureau (CPP), Langfang City, Chine 4,032.0 83 84 URS Corp., San Francisco, Calif., États-Unis 4,021.7 84 72 Construtora Andrade Gutierrez SA, Belo Horizonte, MG, Brésil 4,005.6 85 82 Tecnicas Reunidas, Madrid, Espagne 3,755.4 86 86 Hanwha Engineering & Construction Corp., Séoul, Corée du Sud 3,742.8 87 66 Acciona Infraestructuras, Madrid, Espagne 3,657.8 88 79 Penta-Ocean Construction Co. Ltd., Tokyo, Japon 3,358.5 89 95 China HuanQiu Contracting & Engineering Corp., Beijing, Chine 3,319.1 90 83 Foster Wheeler AG, Hampton, N.J., États-Unis 3,306.4 91 ** Sinopec Oilfield Service Shengli Corp., Dongying, Chine 3,269.7 92 93 Astaldi SpA, Rome, Italie 3,263.3 93 98 McCarthy Holdings Inc., St Louis, Mo., États-Unis 3,229.0 94 100 CITIC Construction Co. Ltd., Beijing, Chine 3,156.6 95 90 Structure Tone, New York, N.Y., États-Unis 3,152.1 96 ** M+W Group GmbH, Stuttgart, Allemagne 3,111.8 97 105 XPCC Construction & Engineering (Group) Co., Urumqi, Chine 3,091.3 98 110 Mota-Engil, Porto, Portugal 3,090.0 99 104 BESIX SA, Bruxelles, Belgique 3,054.8

100 96 SNC-Lavalin Inc., Montréal, Québec, Canada 3,023.0

© ENR. Sept. 2014

* ENR classe les groupes mondiaux de construction en fonction de leur chiffre d’affaires et non de leur rentabilité. Le magazine intègre aussi des ensembliers industriels ou pétroliers et des ingénieristes. S’agissant d’une enquête, les résul-tats ne sont pas strictement comparables d’une année sur l’autre. Vous pouvez vous procurer l’intégralité de ce classement et

les commentaires qui s’y rapportent à l’adresse suivante : http://enr.construction.com/toplists/Top-Global-Contractors/001-100.asp ** ENR classe séparément ACS et Hochtief, alors que l’espagnol est propriétaire de l’allemand et que les comptes du second sont consolidés dans le premier.

10 DOCUMENT SPÉCIAL

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TOP 50 DES CONSTRUCTEURS ACTIFS À L’INTERNATIONAL

Rang

Nom & nationalité Activité à l’international

en 2013

(millions de dollars) 2014 2013

1 1 Grupo ACS, Madrid, Espagne 44,053.8 2 2 HOCHTIEF AG, Essen, Allemagne 34,845.0 3 3 Bechtel, San Francisco, Calif., États-Unis 23,637.0 4 4 VINCI, Rueil-Malmaison, France 20,292.6 5 5 Fluor Corp., Irving, Texas, États-Unis 16,784.3 6 6 STRABAG SE, Vienne, Autriche 15,392.0 7 7 BOUYGUES, Paris, France 14,789.0 8 9 Skanska AB, Stockholm, Suède 14,141.1 9 10 Chine Communications Construction Group Ltd., Beijing, Chine 13,162.5

10 11 Technip, Paris, France 12,243.0 11 8 Saipem, San Donato Milanaise, Italie 12,137.6 12 12 Construtora Norberto Odebrecht, Sao Paulo, SP, Brésil 9,877.1 13 15 Hyundai Engineering & Construction Co. Ltd., Séoul, Corée du Sud 8,707.8 14 ** Ferrovial, Madrid, Espagne 7,416.5 15 13 Samsung Engineering Co. Ltd., Séoul, Corée du Sud 7,132.5 16 16 Bilfinger SE, Mannheim, Allemagne 6,853.5 17 36 Samsung C&T Corp., Séoul, Corée du Sud 6,308.0 18 19 Royal BAM Group nv, Bunnik, Pays-Bas 5,936.0 19 30 Abeinsa SA, Séville, Espagne 5,824.2 20 24 Chine State Construction Engineering Corp., Beijing, Chine 5,742.7 21 18 Petrofac Ltd., Jersey, Channel Islands, Royaume-Uni 5,685.1 22 22 PCL Construction Enterprises Inc., Denver, Colo., États-Unis 5,497.3 23 20 Sinohydro Group Ltd., Beijing, Chine 5,314.4 24 21 Consolidated Contractors Group, Athens, Grèce 5,289.4 25 25 Chine National Machinery Industry Corp., Beijing, Chine 5,288.9 27 32 JGC Corp., Yokohama, Japon 4,822.0 28 34 Chine Railway Group Ltd., Beijing, Chine 4,766.9 29 28 GS Engineering & Construction Corp., Séoul, Corée du Sud 4,713.4 30 26 Daelim Industrial Co. Ltd., Séoul, Corée du Sud 4,381.3 31 23 OHL SA (Obrascon Huarte Lain SA), Madrid, Espagne 4,376.7 32 ** NCC AB, Solna, Suède 4,187.3 33 31 Leighton Holdings Ltd., St. Leonards, NSW, Australie 4,169.0 34 27 Salini Impregilo SpA, Milan, Italie 4,165.8 35 33 Lend Lease Group, Millers Point, NSW, Australie 4,058.5 36 14 FCC, Fomento de Constr. y Contratas SA, Madrid, Espagne 3,884.8 37 39 Kiewit Corp., Omaha, Neb., États-Unis 3,761.7 38 38 Tecnicas Reunidas, Madrid, Espagne 3,736.8 39 53 Chine Railway Construction Corp. Ltd., Beijing, Chine 3,486.0 40 29 KBR, Houston, Texas, États-Unis 3,449.3 41 45 Grupo Isolux Corsan SA, Madrid, Espagne 3,219.5 42 ** EIFFAGE, Asnières-sur-Seine, France 3,067.0 43 35 SK Engineering & Construction Co. Ltd., Séoul, Corée du Sud 3,051.4 44 65 Chiyoda Corp., Yokohama, Kanagawa Pref., Japon 2,957.7 45 47 Obayashi Corp., Tokyo, Japon 2,889.0 46 43 CITIC Construction Co. Ltd., Beijing, Chine 2,830.9 47 48 Larsen & Toubro Ltd., Mumbai, Maharashtra, Inde 2,786.7 48 ** M+W Group GmbH, Stuttgart, Allemagne 2,782.7 49 40 Daewoo E&C Co. Ltd., Séoul, Corée du Sud 2,759.9 50 41 Danieli & C. OM SpA, Buttrio, Friuli Venezia Giulia, Italie 2,601.0

© ENR. Sept. 2014

12 L’ENTRETIEN

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En quoi consiste l’activité du segment

"Afrique Buildings et Infrastructures" ?

Nous accompagnons nos clients dans leurs projets de bâtiments et d’infrastructures en les aidant à respecter leurs exigences et les normes réglementaires de chaque pays en matière de qualité, d’hygiène, de sécurité et d’environnement. Nous intervenons lors de la conception des projets et de leur réalisation, mais aussi tout au long de leur durée de vie. Nous réalisons égale-ment des analyses techniques pour évaluer leur état lorsqu’ils changent de main ou sont privati-sés. Nous intervenons aussi lors de travaux maintenance, de rénovation, de réhabilitation. Nos missions, qui vont de la demi-journée à une durée de deux ans, portent sur tous types de bâtiments et d’infrastructures publics et privés. Nous travaillons beaucoup avec les industriels – pétroliers et miniers par exemple –, ainsi que sur des infrastructures routières, énergétiques et de traitement de l’eau. Nous sommes également présents dans les services publics et les loge-ments. L’industrie et les services représentent nos plus gros marchés en Afrique.

Dans quels pays êtes-vous le plus actifs ?

Nous sommes implantés dans de nombreux États : Tunisie, Maroc, Sénégal, Côte d’Ivoire, tous les pays d’Afrique centrale, Cameroun, Gabon, Congo, Afrique du Sud ou encore Mozambique. Les plus importants pour nous en termes d’activité sont le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Maroc et la Tunisie. Mais depuis cinq ans, nous nous sommes énormément développés et la répartition de nos activités est beaucoup plus uniforme. Les pays pétroliers comme le Gabon et le Congo, dans lesquels il y a des besoins d’infrastructures, des fonds pour les financer et des entreprises qui investissent, sont des pays porteurs. L’activité économique importante du Maroc et de la Tunisie génère, elle, beaucoup d’activité dans le secteur du bâtiment et des infrastructures. Quant à l’Afrique du Sud, il y a de nombreux projets industriels de grande envergure et d’importants besoins en infrastructures.

Constatez-vous une évolution des at-

tentes des maîtres d’ouvrage sur le

continent africain ?

Oui. Le développement des pays africains en-traîne aussi un développement des exigences normatives et des clients eux-mêmes, qui font encore plus appel à des sociétés comme les nôtres. Aujourd’hui, les industriels et les grandes sociétés privées veulent avoir le même niveau de qualité partout dans le monde. Il y a donc bien une augmentation des exigences et de la recon-naissance de la qualité en Afrique, mais comme dans le reste du monde.

Pourquoi cette prise de conscience

arrive-t-elle aujourd’hui ?

L’information circule beaucoup mieux sur le continent. La société civile prend de plus en plus d’importance, et un plus grand nombre d’acteurs sont sensibilisés à ces sujets. Les pouvoirs publics eux-mêmes y sont plus sensibles, notamment pour une question d’image. Si un projet est raté ou qu’il y a un problème, on en parle. Tout se sait. Il y a dix ou vingt ans, c’était moins le cas. Mais cela a été la même chose en Europe.

La qualité des réalisations et des maté-

riaux chinois est souvent critiquée.

Le constatez-vous sur place ?

Le rôle de Bureau Veritas n’est pas de porter un jugement, mais de vérifier la conformité du projet avec le cahier des charges. Après, certaines entreprises ont plus de mal que d’autres à le respecter. Mais que ce soit une entreprise chi-noise, européenne ou autre, chacune construit et produit selon ses propres standards et références normatives, et on ne retrouve pas toujours la qualité qu’on peut attendre par rapport à ses propres référentiels. Nous travaillons de plus en plus avec des entreprises chinoises, surtout dans les pays francophones, qui ont l’habitude de suivre des normes hexagonales. Elles savent qu’elles ont besoin d’atteindre un niveau de qualité plus élevé pour se conformer à un cahier des charges plus exigeant. Les Chinois compren-nent qu’il faut s’adapter au marché. Mais c’est le cas dans tous les pays pour toutes les entre-prises. Aujourd’hui, tout le monde parle des Chinois, mais beaucoup de matériaux produits dans d’autres pays asiatiques ou en Turquie arrivent en Afrique avec des standards variés. Il y a quelques années, la majorité des matériaux utilisés sur le continent arrivaient d’Europe avec des standards européens. Il s’agit maintenant pour les clients de voir quels types de standards ils veulent respecter.

Vous accompagnez également les pro-

jets sur le plan de l’efficacité énergé-

tique. Est-ce devenu un aspect majeur

pour les maîtres d’ouvrages africains ?

Une préoccupation majeure, peut-être pas, mais c’est une demande qui s’exprime de plus en plus. Nous ne proposons pas encore cette prestation dans toutes nos implantations africaines. Les pays les plus en pointe sur le sujet sont sûrement le Maroc et l’Afrique du Sud. D’autres commencent à suivre. Là aussi, ce sont les industriels et les entreprises privées qui ont amorcé ce mouvement, parce que le coût de l’énergie est très élevé sur le continent.

Propos recueillis par Julie Guérineau

L’ENTRETIEN

JEAN-MICHEL GARNIER, DIRECTEUR D’"AFRIQUE BUILDINGS ET INFRASTRUCTURES" DU BUREAU VERITAS

«L’exigence de qualité est en hausse en Afrique» Chargé de superviser les activités du certificateur français dans le secteur du BTP sur le continent, Jean-Michel Garnier estime que les maîtres d’ouvrage locaux ou présents sur place, sous la pression de la société civile ou échaudés par de nombreux ratés au cours des dernières décennies, attendent plus de la part des constructeurs et des fabricants de matériaux.

N°1173 17 NOVEMBRE 2014

Afrique Buildings

et Infrastructures

en chiffres :

- Près de 30 millions

d’euros de CA annuel

- Plus de 4000

opérations par an

- 400 salariées perma-

nents

- Des implantations

dans ??? pays africains

"Afrique Buildings

et Infrastructures"

en chiffres :

• Près de 30 millions

d’euros de CA annuel

• Plus de 4000

opérations par an

• 400 salariés perma-

nents

« Les entreprises

chinoises savent

qu’elles doivent

atteindre un niveau

de qualité plus

élevé »