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18 e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A119 la rhinite souvent associés, d’où la nécessité et l’importance des mesures d’éviction allergénique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.416 371 L’asthme pollinique S. Joobeur , N. Fahem , A. Ben Saad , A. Dekhil , H. Mribah , H. Mahou , S. Cheikh Mhamed , S. Blel , N. Skhiri , N. Rouetbi , A. El Kamel Service de pneumologie, CHU F.Bourguiba, Monastir, Tunisie Introduction.— Les pollens induisent plus souvent une rhinite qu’un asthme. Mais l’asthme exclusivement pollinique représente tout de même entre 4,9 et 15 % des asthmes allergiques. But.— Étudier le profil de l’asthme pollinique à travers une étude rétrospective portant sur 59 cas. Le diagnostic est retenu par la posi- tivité des tests cutanés allergologiques et/ou des IgE spécifiques aux pollens. Les sujets sensibilisés en plus à d’autres types d’allergènes sont exclus. Résultat.— Sur une série de 1132 cas d’asthme allergique, 5,3 % sont monosensibilisés aux pollens (59cas). L’âge moyen de nos patients est de 33,6 ± 13,2 ans avec des extrêmes allant de 7 à 59 ans ; 54,2 % sont âgés de plus de 30 ans. Une prédominance féminine est notée (61 %) ; 81,4 % des patients ont des antécédents personnels d’atopie dominée par la rhinite (76,2 %). La symptomatologie clinique de l’asthme est dominée par la dyspnée sifflante et la toux sèche. Une recrudescence saisonnière des symptômes est notée chez 35,6 % des patients. En étudiant la sensibilisation aux différents types de pollens, on a noté une prédominance des céréales (41,9 %) et des oliviers (26,7 %). De point de vue sévérité et contrôle, on a noté que 89,8 % des cas d’asthme pollinique sont intermittents à persistants légers et que seulement 3,4 % des cas sont non contrôlés. Conclusion.— L’asthme pollinique est une forme clinique parti- culièrement fréquente dans le bassin méditerranéen. Le tableau clinique est souvent typique avec une recrudescence saisonnière des symptômes. Les mesures d’éviction sont souvent efficaces mais d’application difficile. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.417 372 L’asthme aux acariens S. Joobeur , I. Rassas , S. Blel , A. Dekhil , H. Mribah , I. Touil , H. Mahou , N. Skhiri , S. Cheikh Mhamed , N. Rouetbi , A. El Kamel Service de pneumologie, CHU F.Bourguiba, Monastir, Tunisie Introduction.— La prévalence des allergènes respiratoires est en augmentation à travers le monde particulièrement l’asthme aller- gique. Les acariens constituent les allergènes les plus fréquents dans la majorité des études. But.— Étudier le profil clinique, fonctionnel et évolutif de l’asthme allergique aux acariens à travers une étude rétrospective portant sur 788 cas d’asthme monosensibilisés aux acariens. Résultat.— Sur 1132 cas d’asthme allergique, 91,4 % sont sensibilisés aux acariens dont 76,1% sont monosensibilisés. L’âge moyen de nos patients est de 25,9 ± 12,4 ans avec des extrêmes entre 4 et 71 ans. 22,1 % sont âgés de moins de 15 ans. Une légère prédominance fémi- nine est notée (53,8 %). Soixante-seize pour cent des patients ont une rhinite allergique associée. La symptomatologie clinique de l’asthme a débuté à un âge moyen de 21,5 ± 11,6 ans. Chez 22,3 % des patients les signes cliniques ont commencé à un âge inférieur à 10 ans. Le bilan allergologique a objectivé une sensibilisation au dermatophagoides pteronyssinus (DPT) et au dermatophagoides farinae (DF) chez 718 patients alors que 63 patients sont sensibilisés seulement au DPT et 7 patients au DF ; 88,1 % de nos asthmatiques ont un asthme intermittent à persistant léger. En plus du traitement médicamenteux, 116 patients ont bénéficié d’une immunothérapie spécifique. L’évaluation du contrôle de l’asthme sous traitement a conclu à un mauvais contrôle dans 6,4 % des cas. Conclusion.— L’asthme aux acariens est la forme clinique la plus fréquente. Il est en général peu sévère et les mesures d’éviction sont souvent efficaces. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.418 373 Facteurs influenc ¸ant le contrôle de l’asthme allergique S. Joobeur , A. Migaou , A. Ben Saad , A. Dekhil , H. Mribah , I. Touil , S. Cheikh Mhamed , H. Mahou , N. Skhiri , N. Rouetbi , A. El Kamel Service de pneumologie, CHU F.Bourguiba, Monastir, Tunisie Introduction.— L’asthme allergique pose un problème de santé publique vue sa prévalence et son coût de prise en charge élevés. Le principal objectif du traitement est de bien contrôler la maladie. Objectif.— Étudier les facteurs influenc ¸ant le contrôle de l’asthme allergique à travers une étude rétrospective portant sur 1132 cas. Résultat.— L’âge moyen de nos patients est de 27 ± 12,5 ans. Une légère prédominance féminine est notée (56,7 %). Les principaux pneumallergènes identifiés sont les acariens (91,4 %) suivis par les pollens (20,7 %) et les phanères des animaux (10 %). La conduite thérapeutique limitée parfois par la disponibilité de certains médi- caments a comporté essentiellement la corticothérapie inhalée (67,6 %). Le suivi de nos patients nous a permis d’apprécier le contrôle de la maladie. Ainsi, l’asthme est jugé contrôlé dans 68,3 % des cas, partiellement contrôlé dans 24,8 % des cas et non contrôlé dans 6,9 % des cas. L’asthme est mieux contrôlé chez les non obèses, en l’absence d’exposition professionnelle et dans le groupe d’asthme intermit- tent et persistant léger. L’âge, le sexe, le type et le nombre d’allergènes n’ont pas influencé le contrôle chez nos patients. Conclusion.— En plus du traitement médicamenteux et l’éducation thérapeutique, la prise en charge de la maladie asthmatique se base sur l’identification et la prise en charge des facteurs associés qui peuvent influencer le contrôle de la maladie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.419 374 Asthme aux acariens dans la province d’Essaouira, Maroc K. El Fadi CHP Sidi Mohamed Ben Abdallah, Essaouira, Maroc Les acariens sont les allergènes les plus incriminés dans l’asthme et la rhinite allergique. Pour connaître la prévalence de la sensibilisa- tion aux acariens dans la ville d’Essaouira, connue par son humidité élevée, nous avons analysé tous les dossiers des patients ayant béné- ficié de priks-test entre 2012 et 2013. Il s’agit de 188 patients, dont la moyenne d’âge est de 28 ans, avec prédominance féminine (74 %). La sensibilisation cutanée aux acariens était positive dans 80 % des cas, représentée par les dermatophagoides pteronyssinus (DP) dans tous les cas, par D. Farinae dans 72 %, et par le Blomia tropicalis dans 65 % des cas. L’asthme est noté chez 170 patients, il est per- sistant modéré dans 60 % des cas, et sévère dans 25 % des cas. Il est associé à une rhinite allergique dans 84 % des cas. Cette étude montre que la prévalence de l’asthme, sur terrain d’allergie aux acariens dans cette ville, est élevée (90,4 %), et que l’asthme est modéré à sévère dans plus de 80% des cas. L’éviction souvent dif- ficile de ces allergènes, rend l’obtention du contrôle optimal de la maladie difficile. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.420

Facteurs influençant le contrôle de l’asthme allergique

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18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A119

la rhinite souvent associés, d’où la nécessité et l’importance desmesures d’éviction allergénique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.416

371L’asthme polliniqueS. Joobeur , N. Fahem , A. Ben Saad , A. Dekhil ,H. Mribah , H. Mahou , S. Cheikh Mhamed , S. Blel , N. Skhiri , N.Rouetbi , A. El KamelService de pneumologie, CHU F. Bourguiba, Monastir, Tunisie

Introduction.— Les pollens induisent plus souvent une rhinite qu’unasthme. Mais l’asthme exclusivement pollinique représente tout demême entre 4,9 et 15 % des asthmes allergiques.But.— Étudier le profil de l’asthme pollinique à travers une étuderétrospective portant sur 59 cas. Le diagnostic est retenu par la posi-tivité des tests cutanés allergologiques et/ou des IgE spécifiques auxpollens. Les sujets sensibilisés en plus à d’autres types d’allergènessont exclus.Résultat.— Sur une série de 1132 cas d’asthme allergique, 5,3 % sontmonosensibilisés aux pollens (59 cas). L’âge moyen de nos patientsest de 33,6 ± 13,2 ans avec des extrêmes allant de 7 à 59 ans ; 54,2 %sont âgés de plus de 30 ans. Une prédominance féminine est notée(61 %) ; 81,4 % des patients ont des antécédents personnels d’atopiedominée par la rhinite (76,2 %). La symptomatologie clinique del’asthme est dominée par la dyspnée sifflante et la toux sèche.Une recrudescence saisonnière des symptômes est notée chez 35,6 %des patients. En étudiant la sensibilisation aux différents types depollens, on a noté une prédominance des céréales (41,9 %) et desoliviers (26,7 %). De point de vue sévérité et contrôle, on a noté que89,8 % des cas d’asthme pollinique sont intermittents à persistantslégers et que seulement 3,4 % des cas sont non contrôlés.Conclusion.— L’asthme pollinique est une forme clinique parti-culièrement fréquente dans le bassin méditerranéen. Le tableauclinique est souvent typique avec une recrudescence saisonnièredes symptômes. Les mesures d’éviction sont souvent efficaces maisd’application difficile.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.417

372L’asthme aux acariensS. Joobeur , I. Rassas , S. Blel , A. Dekhil , H. Mribah ,I. Touil , H. Mahou , N. Skhiri , S. Cheikh Mhamed , N. Rouetbi ,A. El KamelService de pneumologie, CHU F. Bourguiba, Monastir, Tunisie

Introduction.— La prévalence des allergènes respiratoires est enaugmentation à travers le monde particulièrement l’asthme aller-gique. Les acariens constituent les allergènes les plus fréquentsdans la majorité des études.But.— Étudier le profil clinique, fonctionnel et évolutif de l’asthmeallergique aux acariens à travers une étude rétrospective portantsur 788 cas d’asthme monosensibilisés aux acariens.Résultat.— Sur 1132 cas d’asthme allergique, 91,4 % sont sensibilisésaux acariens dont 76,1 % sont monosensibilisés. L’âge moyen de nospatients est de 25,9 ± 12,4 ans avec des extrêmes entre 4 et 71 ans.22,1 % sont âgés de moins de 15 ans. Une légère prédominance fémi-nine est notée (53,8 %). Soixante-seize pour cent des patients ontune rhinite allergique associée. La symptomatologie clinique del’asthme a débuté à un âge moyen de 21,5 ± 11,6 ans. Chez 22,3 %des patients les signes cliniques ont commencé à un âge inférieurà 10 ans. Le bilan allergologique a objectivé une sensibilisationau dermatophagoides pteronyssinus (DPT) et au dermatophagoidesfarinae (DF) chez 718 patients alors que 63 patients sont sensibilisésseulement au DPT et 7 patients au DF ; 88,1 % de nos asthmatiquesont un asthme intermittent à persistant léger. En plus du traitementmédicamenteux, 116 patients ont bénéficié d’une immunothérapie

spécifique. L’évaluation du contrôle de l’asthme sous traitement aconclu à un mauvais contrôle dans 6,4 % des cas.Conclusion.— L’asthme aux acariens est la forme clinique la plusfréquente. Il est en général peu sévère et les mesures d’évictionsont souvent efficaces.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.418

373Facteurs influencant le contrôle del’asthme allergiqueS. Joobeur , A. Migaou , A. Ben Saad , A. Dekhil , H. Mribah ,I. Touil , S. Cheikh Mhamed , H. Mahou , N. Skhiri , N. Rouetbi ,A. El KamelService de pneumologie, CHU F. Bourguiba, Monastir, Tunisie

Introduction.— L’asthme allergique pose un problème de santépublique vue sa prévalence et son coût de prise en charge élevés.Le principal objectif du traitement est de bien contrôler la maladie.Objectif.— Étudier les facteurs influencant le contrôle de l’asthmeallergique à travers une étude rétrospective portant sur 1132 cas.Résultat.— L’âge moyen de nos patients est de 27 ± 12,5 ans. Unelégère prédominance féminine est notée (56,7 %). Les principauxpneumallergènes identifiés sont les acariens (91,4 %) suivis par lespollens (20,7 %) et les phanères des animaux (10 %). La conduitethérapeutique limitée parfois par la disponibilité de certains médi-caments a comporté essentiellement la corticothérapie inhalée(67,6 %). Le suivi de nos patients nous a permis d’apprécier lecontrôle de la maladie.Ainsi, l’asthme est jugé contrôlé dans 68,3 % des cas, partiellementcontrôlé dans 24,8 % des cas et non contrôlé dans 6,9 % des cas.L’asthme est mieux contrôlé chez les non obèses, en l’absenced’exposition professionnelle et dans le groupe d’asthme intermit-tent et persistant léger.L’âge, le sexe, le type et le nombre d’allergènes n’ont pas influencéle contrôle chez nos patients.Conclusion.— En plus du traitement médicamenteux et l’éducationthérapeutique, la prise en charge de la maladie asthmatique se basesur l’identification et la prise en charge des facteurs associés quipeuvent influencer le contrôle de la maladie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.419

374Asthme aux acariens dans la provinced’Essaouira, MarocK. El FadiCHP Sidi Mohamed Ben Abdallah, Essaouira, Maroc

Les acariens sont les allergènes les plus incriminés dans l’asthme etla rhinite allergique. Pour connaître la prévalence de la sensibilisa-tion aux acariens dans la ville d’Essaouira, connue par son humiditéélevée, nous avons analysé tous les dossiers des patients ayant béné-ficié de priks-test entre 2012 et 2013. Il s’agit de 188 patients, dontla moyenne d’âge est de 28 ans, avec prédominance féminine (74 %).La sensibilisation cutanée aux acariens était positive dans 80 % descas, représentée par les dermatophagoides pteronyssinus (DP) danstous les cas, par D. Farinae dans 72 %, et par le Blomia tropicalisdans 65 % des cas. L’asthme est noté chez 170 patients, il est per-sistant modéré dans 60 % des cas, et sévère dans 25 % des cas. Ilest associé à une rhinite allergique dans 84 % des cas. Cette étudemontre que la prévalence de l’asthme, sur terrain d’allergie auxacariens dans cette ville, est élevée (90,4 %), et que l’asthme estmodéré à sévère dans plus de 80 % des cas. L’éviction souvent dif-ficile de ces allergènes, rend l’obtention du contrôle optimal de lamaladie difficile.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.420