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S12 Journées annuelles de l’AFPBN 2012 level of insight and a high level of therapeutic alliance confirms the value of these forms beyond the traditional profile of non-compliant patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2012.07.013 A 23 Facteurs influenc ¸ant les croyances des patients schizophrènes vis-à-vis de leur traitement antipsychotique L. Samalin, O. Blanc, P.-M. Llorca Psychiatrie B, CHU Clermont-Ferrand, 58, rue Montalembert, 63000 Clermont-Ferrand, France Adresse e-mail : [email protected] (L. Samalin) Mots clés : Croyances ; Traitement ; Schizophrénie Contexte et objectifs.— Dans la décision du patient de prendre ou ne pas prendre le traitement, les croyances envers la théra- peutique apparaissent comme ayant un impact majeur. L’objectif de cette étude était d’identifier le lien entre les croyances des patients schizophrènes vis-à-vis du traitement et leurs caractéris- tiques sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques. Méthodes.— Les patients ont été recrutés consécutivement sur une période de 6 mois. Les croyances vis à vis du traitement ont été évaluées à l’aide du Beliefs about Medecines Questionnaire. Les données cliniques ont été recueillies à l’aide de la Positive and Negative Symptom Scale, de la Scale to Assess Unawareness of Men- tal Disorder et de la Liverpool University Neuroleptic Side Effect Rating Scale. Une analyse multivariée a permis de déterminer les liens entre les variables. Résultats et discussion.— Soixante-huit patients ont été inclus. Plus l’âge, la durée de la maladie et le nombre d’hospitalisations sont élevés, plus les croyances envers le traitement sont positives. La sévérité du trouble et la symptomatologie positive sont liées à des croyances négatives vis-à-vis des risques associés à la prise du trai- tement. Le faible niveau de conscience du trouble et le niveau de tolérance de l’antipsychotique utilisé sont également corrélés à des croyances négatives. Nos résultats soulignent l’importance d’une approche multifacto- rielle dans l’évaluation des croyances envers le traitement des patients. Ils confirment l’intérêt d’interventions ciblées sur les croyances négatives des patients schizophrènes. http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2012.07.014 A 24 Beliefs toward antipsychotic medication in patients with schizophrenia L. Samalin, O. Blanc, P.-M. Llorca Psychiatrie B, CHU de Clermont-Ferrand, 58, rue Montalembert, 63000 Clermont-Ferrand, France Email address : [email protected] (L. Samalin) Keywords: Belief; Treatment; Schizophrenia Background and objectives.Attitudes and beliefs toward treat- ment have important impact on the patient decision to take medication. The aim of this study was to investigate the relationship between the beliefs of patients with schizophrenia toward anti- psychotic treatment and socio-demographic, clinic and therapeutic factors. Methods.— Patients were consecutively recruited during 6 months period. This cross-sectional study involved only one visit. We used Beliefs about Medicines Questionnaire, Positive and Negative Symptom Scale, Scale to Assess Unawareness of Mental Disorder and Liverpool University Neuroleptic Side Effect Rating Scale. A multivariate analysis was conducted to determine the relationship between factors investigated and drug beliefs. Results and discussion.— A total of 68 patients with schizophrenia were included. High levels of age, illness duration and number of hospitalizations are associated with positive beliefs toward anti- psychotics. Illness severity and positive symptoms have negative impact on belief toward risk associated with antipsychotic intake. Poor insight and antipsychotic tolerance predict negative beliefs toward treatments. These results highlight the importance of a multifactorial approach when evaluating beliefs toward treatment in patients with schi- zophrenia and the interest of targeted interventions on negative beliefs. http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2012.07.015 A 25 Caractérisation phénotypique d’un modèle murin de schizophrénie et de troubles de l’humeur : la souris knock-out HINT1-/- E. Barbier University of Maryland, Pharmaceutical Sciences, 20, North Pine Street-PH-N505, Baltimore, MD 21201, États-Unis Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : HINT1 ; Psychose maniaco-dépressive ; Schizophrénie Contexte et objectifs.— L’expression du gène HINT1 (histidine- triad) est réduite dans le cortex préfrontal des patients schizophrènes et maniaco-dépressifs. Par ailleurs, l’analyse immuno-histochimique des neurones à parvalbumine exprimant for- tement HINT1 dans le cortex cérébral, le système limbique et le cervelet chez la souris suggère que la lignée mutante déficiente en protéine HINT1 serait un modèle d’étude de la schizophrénie et des troubles de l’humeur. Cette hypothèse a été évaluée par l’analyse du phénotype des souris knock-out HINT1-/- sous l’angle comportemental, endocrinien et métabolique. Méthodes.— Les souris HINT1-/- et les sauvages appariées (WT) ont été soumises à des tests comportementaux considérés comme modèles pour la schizophrénie et les troubles de l’humeur. L’état fonctionnel de l’axe hypothalamo-hypohyso-corticotrope a été éva- lué par mesure de la corticostéronémie. Les profils métaboliques du cortex cérébral, du tronc cérébral et du cervelet des souris WT et HINT1-/-, obtenus par résonance magnétique nucléaire à haute resolution ( 1 H-NMR), ont été comparés à ceux décrits chez les patients. Résultats et discussion.— Les souris HINT1-/- ont présenté une plus forte hyperlocomotion en réponse à l’administration d’amphétamine (modèle de symptôme positif de la schizophrénie) que les souris WT. La même observation a été faite après admi- nistration d’apomorphine (10 mg/kg ; agoniste dopaminergique), suggérant une altération postsynaptique chez les mutantes. Dans les tests comportementaux, les souris HINT1-/- ont exprimé moins de « désespoir », mais davantage de « prise de risque » et de « comportements dirigés vers un but » que les souris WT. Certaines de ces anomalies comportementales de type « maniaque » obser- vées chez les souris HINT1-/- ont été atténuées par le valproate (300mg/kg), utilisé en clinique comme thymorégulateur. La corti- costéronémie au réveil était significativement plus élevée chez les souris mutantes. Enfin, les profils métabolomiques des souris HINT1- /- étaient comparables aux données rapportées dans la littérature pour les patients maniaco-dépressifs. Conclusion.—Le déficit en HINT1 chez la souris produit un phénotype aux caractéristiques comportementales, endocriniennes et méta- boliques qui rappellent celles de la schizophrénie et de la psychose maniaco-dépressive. http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2012.07.016

Facteurs influençant les croyances des patients schizophrènes vis-à-vis de leur traitement antipsychotique

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Psychiatrie B, CHU Clermont-Ferrand, 58, rue Montalembert,3000 Clermont-Ferrand, France

dresse e-mail : [email protected] (L. Samalin)

ots clés : Croyances ; Traitement ; Schizophrénieontexte et objectifs.— Dans la décision du patient de prendreu ne pas prendre le traitement, les croyances envers la théra-eutique apparaissent comme ayant un impact majeur. L’objectife cette étude était d’identifier le lien entre les croyances desatients schizophrènes vis-à-vis du traitement et leurs caractéris-iques sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques.éthodes.— Les patients ont été recrutés consécutivement sur uneériode de 6 mois. Les croyances vis à vis du traitement ont étévaluées à l’aide du Beliefs about Medecines Questionnaire. Lesonnées cliniques ont été recueillies à l’aide de la Positive andegative Symptom Scale, de la Scale to Assess Unawareness of Men-al Disorder et de la Liverpool University Neuroleptic Side Effectating Scale. Une analyse multivariée a permis de déterminer les

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’âge, la durée de la maladie et le nombre d’hospitalisations sontlevés, plus les croyances envers le traitement sont positives. Laévérité du trouble et la symptomatologie positive sont liées à desroyances négatives vis-à-vis des risques associés à la prise du trai-ement. Le faible niveau de conscience du trouble et le niveau deolérance de l’antipsychotique utilisé sont également corrélés à desroyances négatives.os résultats soulignent l’importance d’une approche multifacto-ielle dans l’évaluation des croyances envers le traitement desatients. Ils confirment l’intérêt d’interventions ciblées sur lesroyances négatives des patients schizophrènes.

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. Samalin , O. Blanc , P.-M. LlorcaPsychiatrie B, CHU de Clermont-Ferrand, 58, rue Montalembert,3000 Clermont-Ferrand, France

mail address : [email protected] (L. Samalin)

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University of Maryland, Pharmaceutical Sciences, 20, North Pinetreet-PH-N505, Baltimore, MD 21201, États-Unis

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aute resolution (1H-NMR), ont été comparés à ceux décrits chezes patients.ésultats et discussion.— Les souris HINT1-/- ont présenténe plus forte hyperlocomotion en réponse à l’administration’amphétamine (modèle de symptôme positif de la schizophrénie)ue les souris WT. La même observation a été faite après admi-istration d’apomorphine (10 mg/kg ; agoniste dopaminergique),uggérant une altération postsynaptique chez les mutantes. Danses tests comportementaux, les souris HINT1-/- ont exprimé moinse « désespoir », mais davantage de « prise de risque » et decomportements dirigés vers un but » que les souris WT. Certainese ces anomalies comportementales de type « maniaque » obser-ées chez les souris HINT1-/- ont été atténuées par le valproate300 mg/kg), utilisé en clinique comme thymorégulateur. La corti-ostéronémie au réveil était significativement plus élevée chez lesouris mutantes. Enfin, les profils métabolomiques des souris HINT1-- étaient comparables aux données rapportées dans la littératureour les patients maniaco-dépressifs.onclusion.—Le déficit en HINT1 chez la souris produit un phénotypeux caractéristiques comportementales, endocriniennes et méta-

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ttp://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2012.07.016