11

Click here to load reader

Faste et néfaste de la corbeille de mariagefrench.chass.utoronto.ca/SESDEF/pages/2008/articles/sandu_2008.pdf · livre de mariage, des pièces d’or, quelquefois une montre, et

  • Upload
    dangque

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Faste et néfaste de la corbeille de mariagefrench.chass.utoronto.ca/SESDEF/pages/2008/articles/sandu_2008.pdf · livre de mariage, des pièces d’or, quelquefois une montre, et

1

Faste et néfaste de la corbeille de mariage :

mise en fiction d’une pratique sociale du XIXe siècle

Corina Sandu

Université de Toronto

Traitée le plus souvent par les ouvrages d’ethnographie et d’ethnologie, la tradition est

envisagée comme « la transmission des sensibilités, des savoirs, des formes d’organisation

sociale »1. Lorsqu’une mutation intervient dans la coutume, on l’explique par la « réaction

collective à de nouvelles réalités de l’environnement économique, écologique, technologique,

social »2. Contestée souvent mais suivie en raison d’une identification symbolique avec les autres

membres de la société, la coutume sociale est enregistrée, prêchée par les manuels de savoir-vivre

en vue d’assurer sa transmission d’une génération à l’autre. Le discours social tourne d’ailleurs

autour des fluctuations, des écarts qu’on se permet par rapport à la tradition; ce même discours

englobe à la fois les tentatives de ruptures hétéronimiques dans le topos largement accepté et les

démarches réparatrices lancées par les défenseurs d’une doxa qui par définition combat le

renouveau.

Cette étude se propose d’insister sur une tradition, une pratique sociale à racines

profondes dans la société française ancienne, qui commence à s’altérer, sinon à s’effacer, au

tournant du XXe siècle. La corbeille de mariage, objet rituel associé à l’un des événements

majeurs de la vie sociale, perd son poids, devient éphémère en effet pour ce qui est de son

contenu d’une richesse exceptionnelle ; au point que (et pour employer une expression de

l’époque), des « mille futilités qu’il fallait aux femmes d’alors »3, il ne reste aux femmes

d’aujourd’hui que le spectacle d’une corbeille de fleurs, réincarnations symboliques des

magnificences qu’on exposait autrefois. Il serait intéressant d’examiner alors les manifestations

Page 2: Faste et néfaste de la corbeille de mariagefrench.chass.utoronto.ca/SESDEF/pages/2008/articles/sandu_2008.pdf · livre de mariage, des pièces d’or, quelquefois une montre, et

2

de la tradition, les mutations subies et surtout les causes ou possibles interprétations de cette

altération de la tradition. La deuxième partie de cette analyse concernera les avatars sous lesquels

l’objet rituel (corbeille de mariage) entre dans la littérature, par la porte de la fictionnalisation qui

métamorphose, remodèle tout en respectant la réalité de départ.

Attestée déjà au XVIIe siècle, la corbeille de mariage est généralement définie par les

manuels de savoir-vivre comme « une grande corbeille en vannerie artistique, doublée de satin

blanc et de forme carrée »4. Ce petit meuble contient, au moins partiellement, les cadeaux qu’un

jeune homme offre à sa fiancée le matin du jour où l’on signe le contrat de mariage, c’est-à-dire

quelques jours avant la cérémonie du mariage proprement-dit. On trouve obligatoirement dans la

corbeille des bijoux, des dentelles, des cachemires de l’Inde, des étoffes riches, des éventails, le

livre de mariage, des pièces d’or, quelquefois une montre, et la pièce de mariage, une médaille

commémorative de l’événement, qui installe le nouveau couple dans la sainte institution du

mariage. La valeur de ces présents est évidemment proportionnelle à la position sociale des

mariés, tendance préservée en quelque sorte de nos jours, où les fleurs en corbeille sont « le

baromètre de l’aura sociale des époux de surtout de leurs parents »5. Certains auteurs cotent la

valeur de la corbeille (au XIXe siècle) à 5 % du montant de la dot ou l’égal d’une année de

revenu6 ; dans un récit de Balzac (L’Envers de l’histoire contemporaine), un jeune homme refuse

de se marier justement à cause de la valeur de la corbeille, égale à 20 % de la dot. Plus les mariés

sont hauts en rang, plus la corbeille est chère : dans le milieu rural, une corbeille de 3500 F (au

milieu du XIXe siècle) est inhabituelle et respectée7, tandis qu’à Paris, à la même époque, on

alloue 100 000 F pour la corbeille de mariage du prince Napoléon8 et on traite de moyenne une

corbeille de 20 000 F9.

Page 3: Faste et néfaste de la corbeille de mariagefrench.chass.utoronto.ca/SESDEF/pages/2008/articles/sandu_2008.pdf · livre de mariage, des pièces d’or, quelquefois une montre, et

3

Afin de déterminer les raisons pour lesquelles la société renonce finalement à un objet

d’une telle valeur, il est nécessaire qu’on considère les mutations enregistrées dans la coutume.

L’histoire ne garde, justement, que le souvenir des corbeilles éblouissantes par leur valeur, par

exemple, au XVIIe siècle, la corbeille de Marie Fabry épousée par le vicomte de Pompadour10

,

les riches corbeilles des seigneurs de la fin du XVIIIe siècle, qui se voient additionner des

meubles et des attelages11

, les « bagatelles magnifiques » énumérées par Voltaire dans sa

correspondance sur le mariage de Louis XV avec Marie de Pologne12

. Le même sujet de

l’impressionnante valeur des corbeilles restera le dénominateur commun de la plupart des

témoignages consignés au XIXe siècle.

Il y a quand même fluctuation dans la manière de composer la corbeille : le fiancé

s’adresse au début du siècle à sa mère, à de vieilles amies, tandis qu’à la fin du siècle, il est

recommandable de consulter la mère de la mariée qui, d’accord avec sa fille, va donner à la

somme investie dans la corbeille le meilleur emploi qui évite le risque d’acheter d’objets inutiles

ou désagréables. Une première valeur sociale perturbe donc la coutume ; le souci de bien investir

son argent, la crainte de la dépense inutile, efficace même en milieu riche. Mais on est déjà en

pleine République, les nobles acceptent les mésalliances, les bourgeois enrichis cherchent des

titres, tout cela dans une société qui prêche le bon goût, la distinction par la décence, l’élégance

dans la simplicité, cette dernière étant une valeur récente montée en grade pour effacer le

souvenir d’opulence du Second Empire. Il n’est pas surprenant alors qu’on constate une autre

mutation : la corbeille et ses riches trésors ne sont plus exposés dans le salon ou dans la chambre

de la fiancée ou de sa mère. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’exposition des dons nuptiaux faisait

les délices des amateurs de mondanités : Mme de Sévigné écrit en 1679 : « on va voir comme

l’opéra les habits [dans la corbeille] de Mlle de Louvois »13

; en 1837, la cour expose à

Fontainebleau la corbeille de mariage du Prince Royal14

. En 1888, cette habitude est cependant

Page 4: Faste et néfaste de la corbeille de mariagefrench.chass.utoronto.ca/SESDEF/pages/2008/articles/sandu_2008.pdf · livre de mariage, des pièces d’or, quelquefois une montre, et

4

déconseillée dans les manuels de savoir-vivre : « il est de meilleur goût de s’en dispenser de ces

exhibitions »15

; en 1891, la pratique est « complètement tombée en désuétude chez les gens qui se

piquent de véritable délicatesse »16

. L’étalage révoltait la pudeur et tenait de l’ostentation du

parvenu : on va donc pour la discrétion et l’intimité. À ces facteurs, qui annoncent l’effacement

de l’éclat public dans la cérémonie du mariage, on doit ajouter d’autres, qui affectent directement

le contenu de la corbeille et entrainent le remplacement des valeurs matérielles par la valeur

symbolique. Cela se traduit par le souci de mettre dans la corbeille des objets certains de plaire et

d’être utilisés ; la durabilité avait été une qualité essentielle des présents de mariage : chez Balzac

(Le Curé de village), les robes de la corbeille suffisent toute une vie aux besoins de toilette d’une

femme avare. À la fin du XIXe siècle, les nouveaux tissus populaires grâce aux nouvelles

machines à coudre, les confections, la prolétarisation des modes instituent une mode passagère, et

les toilettes d’une corbeille risquent d’être désuètes plus vite que prévu. La dépense pour une

riche corbeille ne se justifie donc plus ; aux changements de rapports institués par les valeurs

solides s’ajoutent de nouvelles valeurs morales qu’on se presse d’inculquer à la jeune fille

moderne : l’esprit d’économie, l’éducation, la simplicité. Dans la pléiade d’écrits qui continuent

de tourner autour de la cherté d’une corbeille de mariage, on voit s’insérer des ouvrages qui

conseillent de mettre dans la même corbeille des qualités spirituelles, ou des brochures éducatives

qui aideront mieux la jeune fiancée dans son ménage. Pour revenir aux productions écrites qui

donnent le discours social en marge de la corbeille, à la fin du XIXe siècle, le thème commun de

ces écrits est la hausse des valeurs attachées aux présents ; ces critiques, directes ou dissimulées,

par les conseils, par la chronique fustigeante et ironique, annoncent bien la grande mutation dans

le contenu de la corbeille et leur nombre s’explique par un principe énoncé par Anne Martin-

Fugier : « dans un monde qui bouge, une structure archaïque qui continue à fonctionner fait

problème »17

.

Page 5: Faste et néfaste de la corbeille de mariagefrench.chass.utoronto.ca/SESDEF/pages/2008/articles/sandu_2008.pdf · livre de mariage, des pièces d’or, quelquefois une montre, et

5

Lorsque la tradition d’offrir une corbeille luxueuse bat son plein, au XIXe siècle, l’objet

en lui-même est décrit et enregistré par les documents à fonction de garde-mémoire, comme les

écrits (auto)biographiques, les manuels de savoir-vivre, les histoires. De manière évidente, la

corbeille ne tarde pas à entrer dans la littérature à la même époque, inspirant bien des paragraphes

sinon des pages entières aux écrivains de tous les rangs, à commencer par l’illustre observateur

des mœurs qui est Balzac, toujours prolifique en digressions sur l’institution du mariage.

Si, grâce à une tradition ancestrale, la robe de la mariée ou le festin de noce sont

unanimement acceptés comme équivalent/indice de bonheur, virginité et somptuosité, la corbeille

ne vient qu’après et les enjeux littéraires de l’objet sont reliés, semble-t-il, à la temporalité qu’il

institue dans la cérémonie du mariage : le fait que, offerte avant la célébration, la corbeille permet

à l’écrivain de jouer sur une durée narrative explorable à souhait par les procédés narratifs. Le

temps qui s’écoule entre la signature du contrat et la fête devient alors prétexte de description et,

avant tout, laps de temps pendant lequel tout est possible – et effectivement, les coups de théâtre,

les renversements de situations, les révélations, se placent bien dans cet intervalle.

Par l’intérêt manifesté pour la corbeille de mariage, les nombreux écrits littéraires qui ont

constitué notre corpus témoignent de la persistance de la tradition et de l’efficacité de sa

transmission à travers les décennies. Il n’y a pas que les grands écrivains (Balzac, Hugo, Zola,

Flaubert) qui s’y arrêtent, il y a toute une pléiade d’écrivains de second rang qui, pour les propos

de cette étude, sont d’ailleurs plus intéressants : cela parce que, comme le soulignait Anne

Martin-Fugier18

, il y a chez eux une moindre préoccupation pour l’orchestration littéraire ; la

transmission de l’objet traditionnel se fait vers la fiction en l’absence d’une grande altération.

Les romanciers reproduisent avec fidélités la cérémonie de la corbeille, signalant par là

leur souci de la vraisemblance. Le topos de la valeur ou des valeurs de la corbeille passe lui aussi

dans la fiction, qui le nourrit d’une rhétorique d’épithètes et de superlatifs. Ce que la fiction

Page 6: Faste et néfaste de la corbeille de mariagefrench.chass.utoronto.ca/SESDEF/pages/2008/articles/sandu_2008.pdf · livre de mariage, des pièces d’or, quelquefois une montre, et

6

importe aussi, avec un intérêt qui lui fait, à la fin du siècle, ralentir l’évolution de la tradition, est

l’habitude d’exposer les cadeaux de la corbeille. L’exhibition des richesses sera l’usage gardé

dans beaucoup de romans parce que le narrateur, comme armé d’une caméra avant la lettre,

cherche le détail spéculatif dans l’éventail de tous les objets et passe ainsi le tout en revue. Ou

bien, c’est un prétexte pour un arrêt sur image (stop cadre), les convives admirant les

magnificences de la corbeille, tandis que le narrateur opère un retour en arrière pour renseigner le

lecteur sur le passé des acteurs de la scène (Le Gros Lot, de Xavier de Montépin ; Dona Sirène,

de Murger). Dans l’économie du récit, la corbeille exhibée fonctionne comme un des shifters ou

déictiques de Benveniste, qui ont la fonction de montrer pour mieux attester l’existence : dans

notre cas, la corbeille attire l’attention et montre un nouveau ménage enraciné, ancré par elle dans

la solide institution sociale du mariage.

Une sélection en quelque sorte justifiée s’opère quand même dans le traitement fictif de la

tradition : si la pratique sociale implique en égale mesure les rôles du fiancé et de sa bien-aimée

(l’un transmettant à l’autre un contenant de valeurs symboliques et matérielles), dans la fiction, le

rôle de la corbeille se définit davantage en relation avec la réceptrice de la corbeille envisagée

comme dernière maille de la chaine de la transmission. Or, comme nous le verrons tout de suite,

la mise en fiction de la coutume enrichit le processus de transmission d’une étape

supplémentaire : dans beaucoup de récits, la fiancée ne reçoit la corbeille que pour la

retransmettre à son tour, cela évidemment sans impliquer la transmission habituelle d’une

génération à l’autre. Pour expliquer cet enrichissement de la transmission, il serait nécessaire de

savoir que dans le corpus littéraire retenu, à part les narrations qui s’emparent de la corbeille en

vertu du principe de vraisemblance et à part les récits qui l’emploient à des fins narratologiques,

l’objet corbeille apparaît dans des histoires de mariages manqués, échoués, ratés ou tout

simplement malheureux. La constatation de cette association paradoxale dans plus d’une

Page 7: Faste et néfaste de la corbeille de mariagefrench.chass.utoronto.ca/SESDEF/pages/2008/articles/sandu_2008.pdf · livre de mariage, des pièces d’or, quelquefois une montre, et

7

douzaine de récits nous permet d’y voir la particularité qu’assigne la fictionnalisation à cet objet

autrement associé à la sphère d’un bonheur au moins virtuel ou à venir. La corbeille éblouissante

se voit ainsi apposer l’étiquette de néfaste et sa description, sa mention dans le cadre du récit se

traduisent par le désastre du ménage : la mariée est trompée, le mari n’en vaut pas la corbeille

(Balzac, Les Maris du second mois) ; le mari est dupe du couple femme-belle-mère qui le ruinent

(Balzac, Le Contrat de mariage) ; le mariage, déjà miné par une relation du fiancé avec une autre

femme, ne se fera pas par décès de la fiancée (Zola, Germinal) ; la fiancée est morte avant la noce

(Bazin, Une tache d’encre) ; la jeune fille expose les présents tout en s’efforçant de sourire à

celui qu’elle aime vraiment et qui n’est pas l’expéditeur de la corbeille (Feuillet, M. de Camors) ;

la mariée manifeste des goûts pour l’homosexualité, ce qui exaspère le mari (Belot, Mademoiselle

Giraud, ma femme).

Pour reprendre les termes avancés plus tôt, si la corbeille garde bien son rôle de shifter ou

d’index narratologique, c’est pour désigner tout à fait le contraire de ce qu’elle représente dans la

pratique sociale. C’est dans ce contexte que s’insère la seconde transmission opérée dans le cadre

fictif : le fiancé transmet à sa future une corbeille signifiante ; la fiancée (dé)trompée, pendant le

temps qui reste jusqu’à la noce, ne prend possession de la corbeille que pour la transmettre au

possesseur de droit, une autre jeune fille à laquelle la corbeille convient mieux. C’est le cas de

l’héroïne d’un récit de Clémence Robert, « La St.-Louis », fille pauvre aimée par un comte

engagé auprès d’une fille noble ; Sabine, la pauvre, prend le voile et cède sa corbeille à la fiance

du même rang que le comte ; c’est également le cas de Chérie, héroïne du roman homonyme de

Féval, destinée à un baron qu’elle n’aime pas, généreuse assez pour céder sa corbeille à celle qui

aime le baron et est aimée par lui.

On pourrait dire que, grâce à ses inouïes valeurs, la corbeille de mariage, est la

représentation d’un objet de valeur – objet de désir, objet de manque, dans l’acception

Page 8: Faste et néfaste de la corbeille de mariagefrench.chass.utoronto.ca/SESDEF/pages/2008/articles/sandu_2008.pdf · livre de mariage, des pièces d’or, quelquefois une montre, et

8

greimassienne, des jeunes héroïnes du XIXe siècle. Dans ce sens, les romanciers n’ont pas

beaucoup à inventer, il leur suffit d’observer leurs contemporaines. La ruée sur un mari, les

rêveries des jeunes filles tournent autour de l’entrée en possession de l’objet rêvé. Flaubert, fin

connaisseur de son siècle, l’avait bien remarqué : la rêveuse par excellence de la littérature de

l’époque, la mariée inconsolée qui est Emma Bovary, sortie du bal de la Vaubiessard, se met à

lire la revue intitulée justement la Corbeille. Pour revenir aux deux héroïnes rappelées plus haut,

leur abandon de la corbeille équivaut à un renoncement à leur propre objet de valeur,

dépossession plus ou moins volontaire qui n’écarte pas pour autant les conséquences de la

corbeille synonyme d’échec.

La littérature s’approprie la tradition dans tous ses aspects et respecte le topos, l’élément

central sur lequel s’écrivent les histoires de la pratique transmise, la valeur matérielle de la

corbeille et des présents. Sans pouvoir modifier ou contester directement la coutume par les

moyens d’une critique directe, la fiction agrémente l’objet corbeille d’une valeur négative qui est

exactement le contraire de ce que donne le discours social. La contestation de la tradition ou,

autrement dit, l’anticipation d’une réalité à venir s’opère à un degré second, qui exige tout

d’abord la connaissance de la pratique et de sa problématique. La littérature part du réel et le

déforme, en opérant elle aussi une double transmission du discours social dans le discours de

fiction, de la coutume réelle à l’investissement symbolique de la fiction. La fiction anticipe de

cette manière la grande mutation que va subir la corbeille au début du XXe siècle, lorsqu’elle

devient un accessoire symbolique dans la cérémonie du mariage.

BIBLIOGRAPHIE

Corpus documentaire et ouvrages de fiction :

ABOUT, Edmond, Germaine, 20e éd., Paris, Hachette, 1908.

Page 9: Faste et néfaste de la corbeille de mariagefrench.chass.utoronto.ca/SESDEF/pages/2008/articles/sandu_2008.pdf · livre de mariage, des pièces d’or, quelquefois une montre, et

9

BADER, Clarisse, La Femme française dans les temps modernes, Paris, Librairie académique

Didier et Cie, 1883.

BALZAC, Honoré de, Œuvres complètes. La Comédie humaine, Paris, Furne, 1842-1848 [La

Vendetta ; Le Curé de village ; L’Envers de l’histoire contemporaine ; Illusions perdues ; Les

Maris du second mois ; La Maison Nucingen ; Le Contrat de mariage ; La Physiologie du

mariage].

BAZIN, René, Une tache d’encre, Paris, Calmann-Lévy, 1926.

BÉLOT, Adolphe, Mademoiselle Giraud, ma femme, 47e éd., Paris, E. Dentu, 1876.

CANIVET, Charles, Pauvres diables, Paris, G. Charpentier, 1882.

CARLIER, François, Études de pathologie sociale : les deux prostitutions, Paris, E. Dentu, 1887.

CHARNACÉ, Guy (de), Une parvenue, Paris, P. Ollendorff, 1881.

CLÉMENT-SIMON, Gustave, Le Vicomte de Pompadour, lieutenant général du roi en Limousin,

et Marie Fabry, Paris, Aux bureaux de la Revue, 1897.

COMPAYRÉ, Gabriel, Histoire critique des doctrines de l’éducation en France depuis le

seizième siècle, Paris, Hachette, 1879.

COURLANDE, Dorothée (de) [DINO, duchesse (de)], Chronique de 1831 à 1862, t. II : 1836-

1840, 3e éd., Paris, Plon, 1909-1910.

DAVID, Paul, La Commune rurale : observations et études, Toulouse, Impr. de Savy, 1863.

DU CAMP, Maxime, Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie dans la seconde moitié du XIXe

siècle, Paris, Hachette, 1875.

DUCKETT, William (sous la dir. de), Dictionnaire de la conversation et de la lecture :

inventaire raisonné des notions générales les plus indispensables à tous, par une société de

savants et de gens de lettres, Paris, M. Lévy frères, 1853-1860.

DUCREST, Georgette (comtesse de Genlis), Paris en province et la province à Paris, Paris,

Ladvocat, 1831.

DUFAUX DE LA JONCHÈRE, Armance, Le Savoir-vivre dans la vie ordinaire et dans les

cérémonies civiles et religieuses, Paris, Garnier frères, 1878-1888.

FEUILLET, Octave, Monsieur de Camors, Paris, Calmann-Lévy, 18… .

FÉVAL, Paul, Chérie, Paris, Albin Michel, 1927.

FIGUIER, Louis, Les Applications nouvelles de la science à l’industrie et aux arts en 1855,

Paris, Masson, Langlois et Leclercq, 1856.

FLAUBERT, Gustave, Madame Bovary : mœurs de province, Paris, Charpentier, 1877.

GLAIRE, Jean-Baptiste (l’abbé), WALSH, Joseph-Alexis, ALLETZ, Édouard, Encyclopédie

catholique : répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers,

formant une bibliothèque universelle, publiée par la Société de l’encyclopédie catholique, Paris,

Parent-Desbarres, 1839-1848.

GOZLAN, Léon, Le Notaire de Chantilly, Paris, M. Lévy, 1856.

HUGO, Victor, Les Misérables, Romans, t. IX, Paris, J. Lemonnyer, G. Richard, 1889-1892.

JOLLIET, Charles, Les Pseudonymes du jour, Paris, E. Dentu, 1884.

JOUY, Étienne (de), L’Ermite de la Chaussée d’Antin ou Observations sur les mœurs et les

usages parisiens au commencement du XIXe siècle, Paris, Pillet, 1815.

KOCK, Paul (de), André le Savoyard, Paris, J. Rouff, 1884.

MASSON-FORESTIER, Alfred, « Derrière la toile », La Jambe coupée, Paris, Calmann-Lévy,

1814.

MURGER, Henri, Dona Sirène, Paris, Michel Lévy, 1876.

RAYMOND, Emmeline, La Civilité non puérile, mais honnête, Paris, Firmin-Didot frères, fils,

1873.

Page 10: Faste et néfaste de la corbeille de mariagefrench.chass.utoronto.ca/SESDEF/pages/2008/articles/sandu_2008.pdf · livre de mariage, des pièces d’or, quelquefois une montre, et

10

ROBERT, Clémence – « La Saint-Louis », La Fille de Damiens, Paris, Calmann-Lévy, 1880.

RONCIÈRES, Guy (de), Pourquoi l’harmonie n’existe pas dans le mariage, Paris, F. Jouven,

1899.

STAFFE, Blanche (baronne), Usages du monde : règles du savoir-vivre dans la société moderne,

Paris, V. Havard, 1891.

TAINE, Hyppolite Adolphe, Vie et opinions de Monsieur Frédéric Thomas Graindorge, Paris,

Hachette, 1921.

VERCONSIN, Eugène, La Peur du mariage, Saynètes et comédies, Paris, Hachette, 1887.

VIEL CASTEL, Horace (comte), Mémoires sur le règne de Napoléon III (1851-1864), t. V

(1859), Paris, Chez tous les libraires, 1884.

VILLIERS DE L’ISLE-ADAM, Auguste (de), Contes cruels, Œuvres complètes, t. II, Paris,

Mercure de France, 1922.

VOLTAIRE, Œuvres complètes, t. 32, Paris, Hachette, 1891.

ZACONE, Pierre, Les Nuits de Paris, Paris, Aux bureaux du Journal du dimanche, s.d.

ZOLA, Émile, Germinal, Les Rougon-Macquart, t. III, Paris, NRF-Gallimard, coll. « La

Pléiade », 1964.

Bibliographie critique :

BOUCHARD, Gérard, SÉGALEN, Martine (sous la dir. de), Une langue, deux cultures. Rites et

symboles en France et au Québec, Presses de l’Université Laval, Éditions de La Découverte,

1997.

MARTIN-FUGIER, Anne, La Bourgeoise. Femme au temps de Paul Bourget, Paris, Grasset et

Fasquelle, 1983.

PERROT, Philippe, Les Dessus et les dessous de la bourgeoisie. Une histoire du vêtement au

XIXe siècle, Paris, Fayard, 1981.

PERROT, Philippe, Le Luxe. Une richesse entre faste et confort. XVIIe-XIXe siècle, Paris,

Éditions du Seuil, 1995.

PRADO, Patrick, TRICAUD, Anne, Passeurs de linge : trousseaux et familles, 29 sept. 1999 Ŕ

17 janv. 2000, Paris, Réunion des Musées Nationaux, 1999.

VANIER, Henriette, La Mode et ses métiers; frivolités et luttes des classes, 1830-1870,

Paris, Armand Colin, 1960

1 Michel COLLARDELLE, Françoise LOUX, « Préface » à Patrick Prado, Anne Tricaud, Passeurs de linge :

trousseaux et familles, 29 sept. 1999 Ŕ 17 janv. 2000, Paris, Réunion des Musées Nationaux, 1999, p. 10. 2 Idem.

3 Clémence ROBERT, « La Saint-Louis », La Fille de Damiens, Paris, Calmann- Lévy, 1880, p. 183.

4 Blanche STAFFE (baronne), Usages du monde: règles du savoir-vivre dans la société moderne, Paris, V. Havard,

1891, p. 31. 5 Michèle SEGALEN, « Comment se marier en 1995 ? Nouveaux rituels et choix sociaux », Passeurs de linge, éd.

cit., p. 156. 6 Anne MARTIN-FUGIER, La Bourgeoise. Femme au temps de Paul Bourget, Paris, Grasset et Fasquelle, 1983, p.

65. 7 Paul DAVID, La Commune rurale : observations et études, Toulouse, Impr. de Savy, 1863, p. 430.

8 Comte Horace de VIEL CASTEL, Mémoires sur le règne le Napoléon III (1851-1864), t. V (1859), Paris, Chez

tous les libraires, 1884, p. 8. 9 Hippolyte Adolphe TAINE, Vie et opinions de Monsieur Frédéric Thomas Graindorge, Paris, Hachette, 1921, p.

193.

Page 11: Faste et néfaste de la corbeille de mariagefrench.chass.utoronto.ca/SESDEF/pages/2008/articles/sandu_2008.pdf · livre de mariage, des pièces d’or, quelquefois une montre, et

11

10

Gustave CLEMENT-SIMON, Le Vicomte de Pompadour, lieutenant général du roi en Limousin, et Marie Fabry,

Paris, Aux bureaux de la Revue, 1897, p. 12. 11

Clarisse BADER, La Femme française dans les temps modernes, Paris, Libraire Académique Didier et Cie, 1883,

p. 100. 12

VOLTAIRE, Œuvres complètes, t. 32, Paris, Hachette, 1891, pp. 75-76. 13

Apud Clarisse BADER, op. cit., p. 99-100. 14

Duchesse de DINO, Chronique de 1831 à 1862. 1836-1840, 3e éd., Paris, Plon, 1909-1910, p. 144.

15 Ermance DUFAUX DE LA JUCHÈRE, Le Savoir-vivre dans la vie ordinaire et dans les cérémonies civiles et

religieuses, Paris Garnier frères, 1878-1888, p. 316. 16

Blanche STAFFE (baronne), op. cit., p. 32. 17

Anne MARTIN-FUGIER, op. cit., p. 45. 18

Idem, p. 9-10.