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A70 Communications orales du dimanche 12 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A69–A74 (ostéotomie sagittale), chirurgie bimaxillaire, génioplastie. Examen des photos face et profil pré et post-opératoire. Résultats L’ostéotomie de Le Fort d’avancée maxillaire entraine une modification constante de l’aspect du nez sous forme d’un élar- gissement de la base de face et d’une rotation de la pointe vers la partie céphalique. Selon le type de nez ceci va avoir un impact positif ou négatif sur l’esthétique L’impaction maxillaire seule va entrainer un élargissement de la pyramide nasale sans remon- tée de la pointe qui peut entrainer un résultat esthétique délétère sur l’aspect du nez. L’ostéotomie d’avancée mandibulaire dans les classes 2 d’Angle va diminuer de manière subjective la projection du nez sur le profil. La génioplastie d’avancée peut également diminuer la projection subjective du nez. Conclusion La chirurgie des bases osseuses du massif facial modi- fie de manière certaine l’esthétique nasale, soit dans un sens positif, soit dans le sens d’une détérioration esthétique. Une bonne ana- lyse photographique pré-opératoire est impérative pour prévenir le patient de cette modification afin de le préparer à un geste esthé- tique nasal secondaire si nécessaire. Déclaration d’intérêts L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.187 248 Validation d’une échelle d’analyse des dysmorphoses pré et post-rhinoplasties J. Michel , T. Radulesco , M. Achache , J. Thomassin , P. Dessi Assistance Publique–hôpitaux de Marseille, Marseille, France Auteur correspondant. But de la présentation Valider la répétabilité (intra-individuelle) et la reproductibilté (inter-individuelle) d’une échelle d’analyse des dysmorphoses de la pyramide nasale permettant d’obtenir un score pré- et post-rhinoplasties. Matériel et méthodes Cette échelle comporte 56 items analysés sur 3 incidences photographiques (face, face basse, profil droit). Chaque item est noté selon le degré de dysmorphose, et son reten- tissement esthétique. Ceux dont à fort retentissement, comme la cyphose dorsale ou la déviation frontale) sont notés entre 0 et 4, ceux à moindre retentissement, comme la bifidité columellaire, sont noté entre 0 et 1 ou 0 et 2. Un score sur 100 points est établi en pré- et post-opératoire, reflétant le degré global de déformation du nez et les résultats de la chirurgie. Quatre évaluateurs (1 expert, 2 séniors et 1 junior) ont évalué, chacun, en pré-et post-opératoire, à 2 reprises, 25 dossiers tirés au sort parmi les patients opérés ces 2 dernières années. Les scores de répétabilité et de reproductibilité ont été établis par le coefficient de corrélation intraclasse. Résultats Aucune différence significative entre les 2 séries de résultats de chaque évaluateur n’était retrouvée. Le coefficient de corrélation intraclasse était de 97% (intervalle de confiance 99.1% to 99.7%). Des résultats identiques étaient retrouvés pour la repro- ductibilité inter-individuelle. Conclusion Nous proposons une échelle répétable et repro- ductible d’analyse des dysmorphoses pré-et post-opératoires et d’évaluation objective des résultats de la chirurgie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.188 249 Féminisation fronto-orbitaire: le sinus frontal transsexuel B. Baujat 1 , A. Villepelet 2,, A. Jafari 2 , M. Meyers 2 , O. Mazzaschi 2 , O. De crouy chanel 2 1 Hôpital Tenon, université Paris VI, Paris, France 2 Hôpital Tenon, Paris, France Auteur correspondant. But de la présentation Le front masculin a des reliefs plus marqués au niveau des bosses frontales, avec un angle fronto-glabellaire plus fermé. Les rebords orbitaires sont plus épais et procidents particu- lièrement dans leur portion supéro-externe. Les sourcils sont plus bas situés. La demande de féminisation du visage augmente, chez des patients transsexuels primaires qui expriment leur certitude de ne pas vivre dans le sexe qui leur convient à des âges parfois tardifs. La féminisation fronto-orbitaire se combine alors à une chi- rurgie du rajeunissement, par voie de Mask-lift. Cette présentation a pour objectif de présenter notre technique chirurgicale. Matériel et méthodes Chez des patientes sous traitement hor- monal et suivies par un psychiatre depuis au moins un an, avec l’accord de ce dernier, la chirurgie de féminisation fronto-orbitaire peut être réalisée. Selon la taille des sinus frontaux et l’épaisseur de leur paroi antérieure, le remodelage frontal se fera par simple meulage ou par la technique de la « coquille d’œuf ». Le remodelage orbitaire comprendra une ouverture supéro-externe de l’orbite, une réduction des rebords, un rail dans la paroi latérale pour guider la canthopexie. Cette canthopexie ne sera efficace qu’en cas de décollement orbitaire circonférentiel. Des myectomies frontales, du corrugator et du procerus, une résection cutanée latérale mesurée complèteront le geste. Résultats Une féminisation significative et d’aspect naturel est obtenue par cette technique. Aucune complication n’a été constatée dans notre série. La technique de la coquille d’œuf a permis d’éviter la réalisation d’un volet d’os frontal sur des sinus très pneumatisés. Conclusion La féminisation fronto-orbitaire s’intègre dans une stratégie chirurgicale qui peut lui associer des rhinoplasties, génio- plasties, remodelage des angles mandibulaires, lifting cervicofacial et laryngoplastie. Il convient d’étaler les interventions pour une meilleure tolérance physiologique et psychologique de la transfor- mation. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.189 250 Traitement des cicatrices chéloïdes auriculaires par exérèse chirurgicale et application d’imiquimod 5 % : étude rétrospective sur 21 cas L. Ramin , C. Enescu , S. Cherriere , A. Scomparin , J. Lerat , J. Bessede CHU de Limoges, Limoges, France Auteur correspondant. But de la présentation Le traitement des cicatrices chéloïdes est sujet à un taux non négligeable de récidives. De nombreuses thé- rapeutiques ont été proposées et peu de travaux rapportent les résultats de l’utilisation de l’imiquimod. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective mono- centrique menée entre 2005 et 2013 incluant tous les patient ayant fait l’objet de l’exérèse d’une cicatrice chéloïde avec application en post-opératoire d’imiquimod 5 % cinq jours par semaine pendant 3 mois avec un suivi minimum de 18 mois. Résultats Durant cette période, 17 patients ont bénéficié de ce protocole. Ces derniers présentaient 21 cicatrices chéloïdes, confirmées par anatomopathologie, dont 14 rétroauriculaires, 6 lobulaires et 1 localisée au niveau de l’hélix. Une seule récidive a été observée à 18 mois soit un taux de réussite de 95,23%. Le patient pour lequel l’imiquimod n’a pas été efficace a bénéficié une nou- velle fois du protocole sans récidive. En termes de complications, 1 érythème, 1 infection de la zone d’application et 1 effet indésirable systémique (syndrome pseudogrippal) ont été observés, nécessi- tant l’interruption du traitement pendant 1 semaine. À noter que 5

Féminisation fronto-orbitaire: le sinus frontal transsexuel

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Page 1: Féminisation fronto-orbitaire: le sinus frontal transsexuel

A70 Communications orales du dimanche 12 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A69–A74

(ostéotomie sagittale), chirurgie bimaxillaire, génioplastie. Examendes photos face et profil pré et post-opératoire.Résultats L’ostéotomie de Le Fort d’avancée maxillaire entraineune modification constante de l’aspect du nez sous forme d’un élar-gissement de la base de face et d’une rotation de la pointe versla partie céphalique. Selon le type de nez ceci va avoir un impactpositif ou négatif sur l’esthétique L’impaction maxillaire seule vaentrainer un élargissement de la pyramide nasale sans remon-tée de la pointe qui peut entrainer un résultat esthétique délétèresur l’aspect du nez. L’ostéotomie d’avancée mandibulaire dans lesclasses 2 d’Angle va diminuer de manière subjective la projection dunez sur le profil. La génioplastie d’avancée peut également diminuerla projection subjective du nez.Conclusion La chirurgie des bases osseuses du massif facial modi-fie de manière certaine l’esthétique nasale, soit dans un sens positif,soit dans le sens d’une détérioration esthétique. Une bonne ana-lyse photographique pré-opératoire est impérative pour prévenirle patient de cette modification afin de le préparer à un geste esthé-tique nasal secondaire si nécessaire.

Déclaration d’intérêts L’auteur n’a pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.187

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Validation d’une échelle d’analyse desdysmorphoses pré etpost-rhinoplastiesJ. Michel , T. Radulesco ∗, M. Achache , J. Thomassin , P. DessiAssistance Publique–hôpitaux de Marseille, Marseille, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Valider la répétabilité (intra-individuelle)et la reproductibilté (inter-individuelle) d’une échelle d’analyse desdysmorphoses de la pyramide nasale permettant d’obtenir un scorepré- et post-rhinoplasties.Matériel et méthodes Cette échelle comporte 56 items analyséssur 3 incidences photographiques (face, face basse, profil droit).Chaque item est noté selon le degré de dysmorphose, et son reten-tissement esthétique. Ceux dont à fort retentissement, comme lacyphose dorsale ou la déviation frontale) sont notés entre 0 et 4,ceux à moindre retentissement, comme la bifidité columellaire,sont noté entre 0 et 1 ou 0 et 2. Un score sur 100 points est établien pré- et post-opératoire, reflétant le degré global de déformationdu nez et les résultats de la chirurgie. Quatre évaluateurs (1 expert,2 séniors et 1 junior) ont évalué, chacun, en pré-et post-opératoire,à 2 reprises, 25 dossiers tirés au sort parmi les patients opérés ces2 dernières années. Les scores de répétabilité et de reproductibilitéont été établis par le coefficient de corrélation intraclasse.Résultats Aucune différence significative entre les 2 séries derésultats de chaque évaluateur n’était retrouvée. Le coefficient decorrélation intraclasse était de 97% (intervalle de confiance 99.1%to 99.7%). Des résultats identiques étaient retrouvés pour la repro-ductibilité inter-individuelle.Conclusion Nous proposons une échelle répétable et repro-ductible d’analyse des dysmorphoses pré-et post-opératoires etd’évaluation objective des résultats de la chirurgie.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.188

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Féminisation fronto-orbitaire: le sinusfrontal transsexuelB. Baujat 1, A. Villepelet 2,∗, A. Jafari 2, M. Meyers 2, O. Mazzaschi 2,O. De crouy chanel 2

1 Hôpital Tenon, université Paris VI, Paris, France

2 Hôpital Tenon, Paris, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Le front masculin a des reliefs plus marquésau niveau des bosses frontales, avec un angle fronto-glabellaire plusfermé. Les rebords orbitaires sont plus épais et procidents particu-lièrement dans leur portion supéro-externe. Les sourcils sont plusbas situés. La demande de féminisation du visage augmente, chezdes patients transsexuels primaires qui expriment leur certitudede ne pas vivre dans le sexe qui leur convient à des âges parfoistardifs. La féminisation fronto-orbitaire se combine alors à une chi-rurgie du rajeunissement, par voie de Mask-lift. Cette présentationa pour objectif de présenter notre technique chirurgicale.Matériel et méthodes Chez des patientes sous traitement hor-monal et suivies par un psychiatre depuis au moins un an, avecl’accord de ce dernier, la chirurgie de féminisation fronto-orbitairepeut être réalisée. Selon la taille des sinus frontaux et l’épaisseurde leur paroi antérieure, le remodelage frontal se fera par simplemeulage ou par la technique de la « coquille d’œuf ». Le remodelageorbitaire comprendra une ouverture supéro-externe de l’orbite,une réduction des rebords, un rail dans la paroi latérale pourguider la canthopexie. Cette canthopexie ne sera efficace qu’encas de décollement orbitaire circonférentiel. Des myectomiesfrontales, du corrugator et du procerus, une résection cutanéelatérale mesurée complèteront le geste.Résultats Une féminisation significative et d’aspect naturel estobtenue par cette technique. Aucune complication n’a été constatéedans notre série. La technique de la coquille d’œuf a permis d’éviterla réalisation d’un volet d’os frontal sur des sinus très pneumatisés.Conclusion La féminisation fronto-orbitaire s’intègre dans unestratégie chirurgicale qui peut lui associer des rhinoplasties, génio-plasties, remodelage des angles mandibulaires, lifting cervicofacialet laryngoplastie. Il convient d’étaler les interventions pour unemeilleure tolérance physiologique et psychologique de la transfor-mation.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.189

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Traitement des cicatrices chéloïdesauriculaires par exérèse chirurgicaleet application d’imiquimod 5 % : étuderétrospective sur 21 casL. Ramin ∗, C. Enescu , S. Cherriere , A. Scomparin , J. Lerat ,J. BessedeCHU de Limoges, Limoges, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Le traitement des cicatrices chéloïdes estsujet à un taux non négligeable de récidives. De nombreuses thé-rapeutiques ont été proposées et peu de travaux rapportent lesrésultats de l’utilisation de l’imiquimod.Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective mono-centrique menée entre 2005 et 2013 incluant tous les patient ayantfait l’objet de l’exérèse d’une cicatrice chéloïde avec application enpost-opératoire d’imiquimod 5 % cinq jours par semaine pendant 3mois avec un suivi minimum de 18 mois.Résultats Durant cette période, 17 patients ont bénéficié dece protocole. Ces derniers présentaient 21 cicatrices chéloïdes,confirmées par anatomopathologie, dont 14 rétroauriculaires, 6lobulaires et 1 localisée au niveau de l’hélix. Une seule récidive aété observée à 18 mois soit un taux de réussite de 95,23%. Le patientpour lequel l’imiquimod n’a pas été efficace a bénéficié une nou-velle fois du protocole sans récidive. En termes de complications, 1érythème, 1 infection de la zone d’application et 1 effet indésirablesystémique (syndrome pseudogrippal) ont été observés, nécessi-tant l’interruption du traitement pendant 1 semaine. À noter que 5