Upload
sandy-renaudot
View
214
Download
0
Embed Size (px)
DESCRIPTION
Fiche de lecture apologie du livre
Citation preview
Fiche de lecture : Darnton, Robert. Apologie du livre numérique. Demain, aujourd’hui, hier. Paris : Gallimard, 2012, 311p.
1
Fiche de lecture
Référence de l’ouvrage : Darnton, Robert. Apologie du livre numérique. Demain, aujourd’hui, hier. Paris : Gallimard, 2012, 311p.
Introduction
• Nous assistons à un changement des comportements. La nouvelle génération, qui « née avec le numérique » est « toujours connectée ».
o Page 18 • « Il semble que les appareil pour lire se soient fait une place dans le paysage de
l’information. Mais le plus vieil appareil de tous, le codex, continue à dominer le marché. » o Page 19
• « Un moyen de communication n’en chasse pas un autre, au moins à court terme. » o Page 20
Chapitre premier : La lecture et ses mystères
• Les anglais du début de l’ère moderne, à la différence des lecteurs de nos jours (sauf s’ils sont nés avec le numérique et naviguent à travers le texte grâce à des machines), ne suivaient pas le mouvement d’un récit du début à la fin. Ils lisaient par à-‐coups et passaient d’un livre à l’autre. Ils prenaient des fragments des livres qu’ils lisaient et les assemblaient selon de nouvelles combinaisons et en les plaçant dans différentes sections de leurs recueils de citations. Ils relisaient ensuite l’ensemble et le réorganisait en ajoutant de nouveaux extraits. « Lecture et écriture étaient donc des activités inséparables ». Le fait de tenir un registre de nos lectures permettait de faire un livre de notre cru, qui soit marqué de l’empreinte de notre personnalité.
o Page 26 • Au début de l’époque moderne, les Anglais avaient toutes sortes d’opinions et lisaient toutes
sortes de livres mais ils les lisaient de la même manière : de façon segmentaire plutôt que de façon séquentielle comme le ferait les lecteurs du siècle suivant avec l’apparition du roman, qui incite à découvrir un ouvrage de la première page à la dernière.
o Page 54 • Les Anglais de cette époque transformaient également leurs lectures en écriture étant donné
que la collecte de citation faisait d’eux des auteurs. Le « moi auteur » prenait forme dans le recueil de citation de tout à chacun et pas seulement dans celui des grands écrivains. Il appartenait à la tendance que Stephen Greenblatt a dénommée « Renaissance self-‐fashioning », ou construction du moi à la Renaissance.
o Page 55 • « Nous sommes ce que nous lisons »
o Page 56
Fiche de lecture : Darnton, Robert. Apologie du livre numérique. Demain, aujourd’hui, hier. Paris : Gallimard, 2012, 311p.
2
Chapitre deux : Que nous apprend sur demain l’histoire du livre ?
• Voir Martin, Henri-‐Jean et Febvre, Lucien. L’apparition du livre. o Page 62
• Le papier n’était pas toujours facile à trouver rapidement et de bonne qualité. Les conditions étaient cependant différentes dans les grandes villes telles que Lyon et Paris où des stocks importants de papier étaient disponibles facilement grâce à des intermédiaires spécialisés nommés les marchands papetiers.
o Page 66 • On pouvait lire dans les réclames pour les livres dans les journaux du XVIIIème siècle l’accent
mis sur le matériau fondamental de la littérature : le papier. Cela serait impensable de nos jours, où les lecteurs font rarement attention à la qualité des livres qu’ils achètent.
• Voir ce qu’est la STN. o Page 68
• Cette perception du papier a disparu au XIXème siècle avec l’apparition du papier fabriqué mécaniquement à partir de pulpe de bois. Avant, les gens discutaient de niveau de blancheur d’un papier, de sa texture et de sa souplesse et ne tenaient pas compte uniquement du contenu d’un ouvrage mais bien aussi de sa forme et de sa qualité matérielle.
o Page 69 • On a aujourd’hui tendance à croire que la censure et les attaques contre la propriété
littéraire sont des problèmes liés au numérique mais ils existaient déjà bien avant. o Page 94
Chapitre trois : Le paysage de l’information et l’instabilité des textes
• Les techniques d’information ont connu quatre mutations fondamentales depuis que l’homme a appris à parler. Tout d’abord, l’homme a appris à écrire vers 4000 avant J.C., ce qui, d’après certains spécialistes, a été la découverte technologique la plus importante de l’histoire de l’humanité car elle a transformé notre relation avec le passé et a ouvert la voie à l’émergence du livre « comme force dans l’histoire ». Le second changement a été le remplacement du rouleau par le codex, peu de temps après le début de notre ère. Ce dernier a transformé l’expérience de lecture en permettant aux lecteurs de feuilleter un texte clairement articulé possédant des paragraphes, des chapitres, des tables des matières, des index et d’autres aides pour le lecteur. Le codex fut ensuite à son tour modifié par l’invention de l’imprimerie, qui permit de mettre le livre à la portée d’un nombre croissant de personnes. La technologie de l’imprimerie ne changea pas pendant presque quatre siècles. On arriva à un public de masse au cours de la seconde moitié du XIXème siècle. La quatrième grande mutation est la communication numérique.
o Pages 95-‐97 • Le rythme du changement s’est accéléré depuis l’invention de l’écriture. En effet, il s’est
passé 4300 ans entre l’invention de l’écriture et celle du codex, 1150 ans entre l’invention du codex et celle du caractère mobile, 524 ans entre l’invention du caractère mobile et celle d’Internet, 17 ans entre la naissance d’Internet et l’apparition des moteurs de recherche et seulement 7 ans entre les moteurs de recherche et les algorithmes de classement de Google.
o Page 98
Fiche de lecture : Darnton, Robert. Apologie du livre numérique. Demain, aujourd’hui, hier. Paris : Gallimard, 2012, 311p.
3
• Les étudiants téléchargent des textes depuis les ordinateurs sans se demander d’où ils viennent et s’ils sont conformes à l’original de l’ouvrage.
o Page 111 • Au début de l’époque moderne, le piratage était tellement répandu que les meilleures
ventes ne connaissaient jamais les grands succès de librairie que l’on observe de nos jours. Les faux étaient souvent de mauvaise qualité et leurs textes étaient remaniés sans se soucier des intentions de leur auteur.
o Page 134 • « Pour les étudiants des années 1950, les bibliothèques ressemblaient à des citadelles du
savoir ». o Page 135
• Le savoir était, à l’époque, classé en catégories et l’on pouvait rechercher un texte dans un catalogue sur fiches et sur les pages des livres. Dans les universités, les bibliothèques étaient silencieuses, sans nourriture et sans distractions. De nos jours, les étudiants respectent encore les bibliothèques mais les salles de lecture, sur certains campus, sont presque vides. Les étudiants modernes font la grande majorité de leurs recherches sur Internet. Pour eux, le savoir arrive en ligne et non pas en bibliothèque.
o Page 136 • En 2006, Google signait des accords avec cinq bibliothèques de recherche (New York,
Harvard, Michigan, Stanford et Oxford) afin de numériser leurs livres. Cette initiative devait permettre d’accéder au savoir de très nombreux livres en ligne. Ce projet se nomme Google Book Search.
o Page 137 • L’Electronic Enlightenment est la numérisation des correspondances de Voltaire, Rousseau,
Franklin et Jefferson sous le parrainage de la Voltaire Foundation d’Oxford. L’American Memory est parrainé par la bibliothèque du Congrès et The Valley of the Shadow a été créé par l’université de Virginie. Ce sont également des programmes de numérisation d’ouvrages.
o Page 138 • Même si Google parvient à numériser 90% des ouvrages américains, les 10% restant
pourraient se révéler importants. o Page 139
• De plus, c’est dans les fonds privés que l’on trouve les livres les plus rares et Google n’y est pas allé. Enfin, il sera difficile de numériser la totalité des littératures mondiales.
o Page 141 • Google peut disparaître ou se voir éclipser par une forme de technologie encore plus
puissante que la sienne. Sa base de données disparaitrait alors et les données qu’elle contient ne seraient plus accessibles. « L’obsolescence s’inscrit au cœur même des médias électroniques » et Google commettra des erreurs.
o Page 142 • Comme dans le cas du microfilm, rien ne garantit que les copies faites par Google résisteront
au temps. o Page 143
Fiche de lecture : Darnton, Robert. Apologie du livre numérique. Demain, aujourd’hui, hier. Paris : Gallimard, 2012, 311p.
4
• Même si la page numérisée sur l’écran d’ordinateur est exacte, des aspects essentiels du livre lui manqueront toujours. Son format, par exemple, ainsi que son odeur. 43% des étudiants ayant participé à un sondage considèrent l’odeur comme l’une des qualités les plus importantes des livres imprimés, au point qu’ils répugnent à acheter des livres numériques, qui n’ont aucune odeur. Il est important d’avoir la sensation matérielle d’un livre (texture du papier, qualité d’impression, nature de la reliure).
o Page 145 • CaféScribe, un éditeur français en ligne, a essayer de contrer le manque d’odeur du livre
numérique en donnant à ses clients un autocollant qui émet une odeur de renfermé et de vieillot lorsqu’ils le colle sur leur ordinateur. Cependant, la plupart des lecteurs se soucient maintenant du texte mais plus de son support matériel.
o Page 146 • Les écrans d’ordinateur ne donnent pas le plaisir d’une page imprimée.
o Page 147 • Grâce à Internet, l’édition à la demande est devenue prospère et promet de rendre les livres
accessibles à partir d’ordinateurs qui fonctionnent comme des distributeurs automatiques : on se connecte, on commande électroniquement un ouvrage et on reçoit un volume imprimé et relié.
o Page 148 • Google ne vivra pas assez longtemps pour remplacer les bibliothèques.
o Page 148
Chapitre quatre : L’avenir des bibliothèques
• Les bibliothèques affirment devoir numériser, mais pas à n’importe quelles conditions. Elles doivent le faire dans l’intérêt du public, en imposant aux entreprises qui numérisent leurs fonds des devoirs envers leurs citoyens.
o Page 164 • Nous devons certes numériser mais nous devons surtout assurer un libre accès à notre
héritage culturel. o Page 165
Chapitre cinq : Mort du livre ou mort du papier ?
• Les nouvelles paraissent maintenant en ligne et le lecteur moyen pour lequel elles étaient auparavant écrites est aujourd’hui celui qui les rédige.
o Page 197 • Nous nous fions aujourd’hui aux copies numériques et les bibliothèques achètent de plus en
plus d’ouvrages « nés numériques » alors que le format numérique se conservera beaucoup moins bien dans le temps que le papier.
o Page 198 • Le papier se conserve bien, même le moins coûteux et il est fabriqué à partir de pulpe de bois
en suivant les procédés élaborés après 1850. Le papier fabriqué à la fin du XIXème siècle ne s’est pas désagrégé et il survivra certainement encore cent ans.
o Page 201
Fiche de lecture : Darnton, Robert. Apologie du livre numérique. Demain, aujourd’hui, hier. Paris : Gallimard, 2012, 311p.
5
Chapitre six : Sur les prophéties annonçant la mort du livre.
• L’ère électronique n’entraine pas la mort de l’imprimé. o Page 229
• Le premier livre numérique, nommé Memex, fut conçu en 1945. o Page 231
• Dès que les textes dépassent quelques pages, les gens ont tendance à l’imprimer pour l’avoir avec eux et pouvoir l’annoter.
o Page 232