Fiche de Lecture. Construire Avec Le Peuple

  • Upload
    azedfr

  • View
    10

  • Download
    0

Embed Size (px)

DESCRIPTION

fiche de lecture construire avec le peuple hassan fathy

Citation preview

  • 1

    Construire avec le peuple

    De Hassan fathy

    -Introduction :

    En 1945, larchitecte gyptien Hassan Fathy est charg de construire

    un important village : GOURNA, prs de Louxor.

    Apres une tude de la socit paysanne, de ses traditions, de

    ses activits, de ses condition de vie ; Hassan Fathy proposera des

    solutions rvolutionnaires, et construira a la fin 1village d4une

    grande beaut, un des plus grands lieux architecturaux du tiers

    monde. Il inventa une urbanisation moderne humaine inspire des

    traditions locales, tout comme il utilisera des matriaux

    millnaires comme la brique de boue, formera sur les chantiers

    des paysans maons, tout en lutant contre une bureaucratie

    sceptique et corrompue, cest au paysans quil ddia son livre, a

    ceux dont il dit : un paysan ne parle jamais dart, il produit

    lart

    -Biographie de Hassene Fathy ;

    Hassan Fathy est n 1901,en ALENDRIE dune riche famille de

    propritaire terriens ; diplm en architecture de lcole polytechnique de

    luniversit du Caire .au lieu dadhrer au mouvement moderne qui sest

    mis en place ,et contrairement aux autres artistes et potes de lpoque, il

    va sapprofondir dans ses traditions et culture pour aller a lencontre des

    ides essaimes un peut par tout dans le monde ;son architecture

    sinspire des maisons climatiques de Mamlouks du Caire Ottoman et des

    construction indignes .

    Il dcda en 1980 laissant derrire lui des uvres remarquables,

    notamment dans larchitecture traditionnelle.

    -Prface :

    Par Pierre Bernard

    Pierre Bernard nous a dcrit un paysage du Caire qui comprend les

    sombres pyramides ,le Nil et les grands buildings qui poussent dans la

    ville moderne, ainsi les vieux quartiers qui donnent tout son charme a

    cette dernire ;le tout formant un paysage architectural dune grande

    beaut et en parfaite harmonie avec la nature .

  • 2

    Lhumanit nayant jamais atteint le ciel a su trouv dans

    larchitecture Arabe un moyen de lattirer a soi, et les vieux quartiers du

    Caire ne font que le confirmer.

    Hassan Fathy na pas fait que dessiner des plans ,mais il a aussi et

    avant tout essay de comprendre la socit, ses rves, ses besoins, son

    fonctionnement ;et la manire dont elle pourra voluer .

    Architecte, pote, ethnologue, et constructeur, il su sinspirer du mode

    de vie des artisans et des paysans, pour proposer a la fin une nouvelle

    architecture quil souhaitait issue du paysage.

    Pierre Bernard crit galement que les dernires gnrations ont rompu

    avec lharmonie de la compagne, et luvre de Fathy est venue pour faire

    voire la lumire par une renaissance et non avec une rupture.

    Lutilisation de la brique de boue dans la construction de Gourna relve

    dun savoir ancien et ncessaire et non dune dcouverte rcente.

    -Chapitre I : Rves et ralit :

    a- le paradis perdu : la compagne

    Adorant les paysans depuis son plus jeune ge, Hassan Fathy a toujours

    rv de construire un village pour les fellah.

    En ralit ,Fathy navait jamais connu la compagne au paravent ;il

    limaginait donc comme un paradis ou la simplicit de la vie ainsi que tout

    ce qui la compose figurent parmi ses plus grandes vertus .Cet amour

    pour la vie paysanne le poussa a vouloir sinscrire lcole dagriculture

    ,mais il a chou lexamen dentre ,il se retrouve donc en architecture

    a lcole polytechnique du Caire .Une fois diplm, il eu loccasion de

    construire une cole dans une petite ville de compagne, il profita de cette

    occasion pour visiter une des fermes de son pre et cest l que fut la

    dconvenue, la compagne na rien voir avec le paradis rural quil

    simaginait ,cest juste un endroit laid et misrable ou la pauvret rgne

    en maitre.

    b-la brique de boue :

    Pour rsoudre le problme de logement de la socit paysanne ; si

    pauvre ; larchitecte pense utiliser la brique de boue extraite du sol et

    sche au soleil pour la construction des maisons paysannes

  • 3

    Il commena donc dessiner des maisons en brique de boue, et

    multiplie les expositions et les confrences sur la construction des maisons

    de compagne, noter que larchitecte construisais aussi des maisons de

    compagne pour de riches clients, qui taient dun style urbain beaucoup

    plus beau avec des murs conomiques en brique de boue mais qui

    coutaient pourtant assez chres cause de la chert du matriau utilis

    pour les toits.

    Pendant la guerre ;il y avait un manque norme dans les matriaux

    de construction ,ce qui fait que Fathy a cherch par tout les moyens de

    combler ce manque ;do lutilisation de la brique de boue, mais le

    problme se posait toujours pour la toiture, car les anciens construisait

    des voutes avec de la brique de boue ,mais quand il sagit de construire

    des fermes pour la socit agricole, il essaya de faire des voutes sans

    utiliser de sports, ce qui fait quelle finissent trs vite par seffondrer .cest

    en Nubie, Gharb Assouan, quil dcouvre des maison spacieuses et

    harmonieuses, couvertes de brique de boue, avec toutes de voute, et tous

    les villageois avaient de les construire ,

    Il fait venir alors des maons nubiens en Egypte ; pour raliser les

    voutes des maisons de la ferme, le secret que la brique de boue comptait

    plus de paille que de boue, elle donc lgre, et avec ses deux niveaux

    parallle elle adhrait parfaitement la surface boueuse. Les maons

    sont enfin parvenus construire les voutes avec les techniques quil faut

    et un grand savoir faire, car selon larchitecte la mthode de construction

    impose la forme, et les matriaux imposent les proportions.

    Par la suite Izbet El-barsy fut inond, et le croissant rouge avait un

    comit qui tait charg de la reconstruction du village qui Hassan Fathi

    proposa son aide, et dessina des maisons prix trs bas, le comit refusa

    mais Fathy insista pour construire ne serait-ce quun seul model, afin

    quils puissent juger eux-mmes la fin. Il construisit alors une trs belle

    maison conomique et peu couteuse qui a plu mme aux habitants, mais

    le comit refusa toujours sous prtexte quil avait son propre architecte,

    et aprs quelque temps la maison fut dmolie et remplace par une autre

    en bton.

    C- Un projet pilote de logement pour sauver lhistoire :

    Pendant sa courte vie la maison de Izbet El-Barsy a t repre par des

    personnes qui travaillaient au dpartement des antiquits et des

    responsables des monuments anciens, et le vieux cimetire de Thbes

    figurait parmi ces monument anciens, situ dans un endroit appel

  • 4

    Gourna,qui est donc bti sur la vieille ville de Thbes, sur le site des

    tombeaux des rois, dont certains sont connus et dautres non. Les

    tombeaux sont remplis dobjet de grande valeur et dun grand intrt

    archologique, et les sept mille habitants de Gourna, vivent sur le pillage

    de ces tombes, ainsi, un nouveau site a t choisi de manire loigner

    tout pris les Gournis des tombeaux.

    -Chapitre II : Lhomme, la socit et la technologie

    - Le caractre architectural :

    Jusqu leffondrement des frontires culturelles survenues au XIX

    ime sicle, on rencontre sur toute la surface de la terre des formes et des

    dtails architecturaux locaux propres chaque rgion et le fruit

    dimagination de chaque peuple et rpondait aux exigences de chaque

    site. Mais larchitecture Egyptienne moderne a compltement rompu avec

    son pass et ses traditions.

    En Egypte nait alors une rivalit entre les coptes qui veulent

    dvelopper un style pharaonique traditionnel et les musulmans qui croyait

    que larchitecture arabe devait fournir une nouvelle base pour une

    nouvelle architecture gyptienne ;lauteur pense que cette confusion

    culturelle est trs encourageante et souhaite y remdier ;mais

    malheureusement il constate que dans ce cas la, cest une confusion qui

    est considre comme un problme de style et de finition ,car il croit

    quune architecture authentique ne peut exister que dans une tradition

    bien vivante.

    En essayant de faire une architecture darchitecte sans en avoir ni la

    science ni lexprience et le manque et rejet de tradition fait donc naitre

    une architecture laide copie dailleurs qui ne respecte nullement la

    socit, et son mode de vie. Face cette triste ralit larchitecte tait

    dsespr, mais lorsquil fut charg de Gourna ,il repris le problme dune

    manire plus positive .

    -Le processus de la dcision :

    La culture venue des racines traverse tiges ,bourgeons, feuilles et

    fleurs, dune cellule lautre comme un sang vert et nourrit lespace sous la pluie de cette odeur de jardin arros .

    Mais une culture venue dailleurs renverse sur les hommes les ptrifie ;les voici comme des poupes en sucre que les pluies gnreuses de la vie transforment en une pte informe et lourde.

  • 5

    Pour rsoudre la crise de logement en Egypte, il faut chercher dfinir

    le mal, et en comprendre les causes profondes. La dcadence culturelle

    commence au niveau de lindividu confront des choix pour lesquels il nest pas prpar.

    En architecture ,le moment dcisif du processus de cration est

    linstant de la conception ,et linstant o lide prend forme. Le processus de la dcision est important dans notre vie en gnrale et dans

    larchitecture et lurbanisme en particulier. La prise de dcisions est lactivit centrale de lexistence, et lhomme a le pouvoir dinfluencer le monde environnant par ses dcisions et den changer radicalement lapparence et la nature.

    Une dcision consciente peut tre prise soit en se rfrant la

    tradition qui est laboutissement de lexprience pratique de maintes gnrations face un mme problme, soit par des raisonnements

    logiques et lanalyse scientifique.

    -Le rle de la tradition :

    La tradition sur le plan social est lquivalent de lhabitude personnelle, elle nest pas forcment dsute et synonyme dimmobilisme ;et nest pas obligatoirement ancienne ,mais peut trs bien stre constitue rcemment.

    La tradition joue un rle crateur lorsque des solutions ne puissent

    tre mises parfaitement au point avant que naient vcu de nombreuses gnrations.

    Une certaine tradition est tablie et adopte, le devoir de lartiste est de la faire voluer en lui apportant par son invention et sa perspicacit

    limpulsion qui la sauvera de limmobilisme. En fait, plus une tradition est dveloppe et plus elle cotera defforts lartiste pour la faire avancer.

    Chez les paysans la tradition est la seule sauvegarde de leur culture.

    Vouloir dlibrment briser la tradition dans une socit essentiellement

    traditionnelle est un meurtre culturel, alors que si la cration de lhomme est soutenue par une tradition vivante ,luvre dart qui natra sera plus grande que celle crer sans le savoir dune tradition. Larchitecture est lun des art les plus traditionnels.

    Lartisan est contre la machine, car les produits faits la main expriment lhumeur de lartisan contrairement ceux fait la machine sont identiques, et impersonnels.

    -Sauvegarde de lindividualit du village :

    Avant, Pour un paysan, construire une maison est le plus grand

    projet de sa vie, cela signifiait sengageait dans une dcision des plus complexes et des plus longue, travailler et rester en contacte directe avec

    les constructeurs de sa maison. De leur ct les artisans(les

  • 6

    constructeurs) sont libres de varier leurs modles dans les limites de la

    tradition. Lhomme qui tait absent de cette aventure, ctait larchitecte car le propritaire traitait directement avec les artisans.

    Cependant le progrs de la technologie moderne a donn de

    nouveaux matriaux et de nouvelles mthodes de construction ,et il a

    impos la prsence dun architecte professionnel qui savait lutilisation de ces matriaux, mais trs peu darchitectes savent manier les nouvelles formes avec art.

    Larchitecte qui entreprend ce massacre de lindividualit serait indign si on lui demandait de dessiner cent maisons diffrentes pour cent clients privs en un mois, mais il est prt de dessiner un million pour le

    pauvre et prt se charger dun autre million le mois suivant, car lautorit charge de construire pour eux est dcide conomiser sur le travail crateur et technique.

    Au lieu de dcider leurs places, il faudra laisser chaque famille

    construire sa propre maison selon ses besoins, et en fera invitablement

    une uvre dart vivante.car une maison est le symbole visible de lidentit familiale, la plus importante possession matrielle quun homme puisse jamais avoir, le tmoin durable de son existence.

    -Rtablissement de lartisanat traditionnel :

    Selon H .F, larchitecte doit dcouvrir lartisanat cach et mourant, le ramener la lumire et la vie, rendre confiance lartisan et encourager lessor de lartisanat en lui apportant de nouvelles commandes.

    HASSAN FATHY et ses maons ont construit lcole de Fares, au dbut, les villageois sopposrent la brique de boue , ils voulaient une cole en bton, mais quand lcole fut termine, le maire et les villageois taient trs fiers.

    Lartisanat traditionnel est tabli en utilisant la brique de boue pour les constructions ainsi que pour les coupoles et elle est aussi utilise cause

    de la pauvret des paysans qui ne peuvent pas avoir dautres matriaux que le bton. A Gourna chaque famille mritait davoir une maison belle et confortable que possible et mritait davoir son mot dans les plans de la maison, pour cela, larchitecte dessina chaque maison sparment.

    -Rtablissement de la trinit : propritaire, architecte ,et artisan :

    A Gourna ,un des grands avantages de recourir la mthode traditionnelle, est de rintgrer lartisan dans lquipe ,et larchitecte est libr de la tche inutilement vole lartisan. Mais il tait trs difficile dintresser les paysans leur nouvelles maisons parce quils nacceptaient pas le dplacement de leur village. Pour cela H.Fathy a construit une vingtaine de maisons pour leur montrer le genre

    darchitecture puisquils ne pouvaient pas comprendre les plans. Les

  • 7

    Gournis ont jamais apport leur contribution en tant que clients, aussi ils

    taient ignorants et mfiants, ors que la participation intelligente du

    client est essentielle au dveloppement harmonieux de la construction. Le

    client ,larchitecte ,et lartisan forment une trinit dans le projet dune maison.

    -architecture vernaculaire du vieux Gourna :

    Bien que Gourna nait rien de larchitecture imposante, quelques constructions y prsentant une certaines puret de formes allaient aider

    fournir la note de base comme la mosque dont il est possible de prserver une grande partie de la tradition des Gournis , donc larchitecte na pas ignor et effac les vestiges de leur crativit et implant ses propres dessins sur le site dsert.

    La recherche des formes locales et leur incorporation au nouveau

    village ne provenait pas dun dsir sentimental de garder quelques souvenirs du vieux village, mais ctait de rendre aux Gournis lhritage dune forte tradition dinspiration locale.

    -le changement dans la constance :

    H.Fathy voulait tablir un lien visible et solide entre larchitecture populaire et larchitecture des architectes. Le nouveau village devait saccorder avec lenvironnement de Gourna fait par lhomme et lenvironnement naturel et ses constructions devaient avoir lair dtre le produit dune tradition sculaire ,et de construire un village qui ne trahirait pas lEgypte.

    -climat et architecture :

    Le climat de la Haute-Egypte est chaud et aride avec une grande

    diffrence de temprature entre le jour et la nuit. Le confort des habitants

    lintrieur des maisons dpend dabord des proprits thermiques des matriaux de construction tels que la brique de boue qui a une faible

    conductivit thermique. Donc les habitants peuvent vivre au rez-de-

    chausse le jour labri des murs pais et de toit et de monter sur les terrasses la nuit.

    Le second facteur de confort cest la circulation de lair en construisant de

    loggia ouverte labri de vent, avec de petites ouvertures face au vent.

    Lorientation des constructions seraient dtermine en partie par le soleil

    et en partie par le vent. Pour le soleil la meilleure orientation, cest de

    mettre laxe principal de la construction en E-O ;et pour le vent serait

    dorienter la maison N-E/S-O perpendiculairement au vent. Lidal serait

    de faire un compromis et prendre le milieu de langle de ces deux

    directions, et orienter la maison E.N.E/O.S.O.

  • 8

    Pour avoir de lair frais lintrieur des maisons, H.Fathy utilisait le Malkaf

    qui capte le vent en hauteur et cest lui qui va librer du problme de

    lorientation par rapport au vent. Quand la visibilit cest la fonction des

    moucharabiehs sorte de fentres o lon fixe un cran en bois qui tamise

    la lumire ,et les dames de la maison peuvent voir lextrieur sans tre

    vues.

    - Architecture et socit :

    Se posant la question : Comment faire le lien entre larchitecture et la

    socit ?

    Lindividu a un certain nombre dhabitudes dans ses gestes, ses

    penses et ses ractions, qui sappellent son individualit, considrant une

    socit comme un ensemble dindividualit. Les constructions prennent la

    forme multidimensionnelle de la socit. De mme Gourna ,la socit

    vivante dans toute sa complexit, et larchitecte voit quil pouvait soit

    lentasser dans quelques habitations standard ,soit prendre ses mesures

    et produire un village qui sadapterait toutes les irrgularits et petites

    particularits.

    En fait, il fallait dcouvrir les rites et coutumes respects, tablir la

    hirarchie de la communaut, et cela en parlant avec les anciens et

    regardant vivre le village pendant des mois.

    Le grand problme architectural du nouveau Gourna, ctait le trac du

    village ;le caractre des rues et les rapports des maisons entre elles

    taient des questions de premire importance. H.Fathy na pas reu une

    assistance professionnelle ,il a du se dbrouill seul et construisait le

    village avec ses propres connaissances et intuitions fondes. Il a opt pour

    un village avec des maisons introverties autour des cours intrieur,

    chaque groupe de maisons est dispos de manire comprendre une

    grande cour semi-publique ou place. Chacune de ces places avec les

    maisons autour devait servir un groupe de famille ayant des liens troits.

    -Considration socio-conomique :

    Larchitecte H.Fathy a rflchi aux moyens dexistences des Gournis aprs

    leur transfre, il a voulu introduire les diffrentes mtiers en relation avec

    la construction et lartisanat textile et la poterie ,et que le village soit

    construit par les villageois, les maons et lui-mme et cest eux qui

  • 9

    allaient fabriquer la brique de boue et autres lments artisanaux . Il a

    prvu des btiments publiques pour les besoins communaux, pour le

    travail, le commerce, lducation, les loisirs et les prires mais il ne

    disposait que de 50000 livres,50 livre pour chaque maison.

    -La structure du nouveau village :

    Le site tait dlimit sur deux cts par un petit chemin de fer. Le

    march occupait une grande surface, il servirait dentre principale au

    village par un portail. A partir de ce portail, lartre principale serpentait

    travers le village et aboutissait de lautre ct un lac artificiel entour

    dun parc. A mi-chemin, cette artre slargissait et formait la place

    principale de Gourna. Sur cette place il y avait la mosque,

    le khan, le thtre et le hall dexposition permanente. Les autres

    btiments publics taient plus loigns du centre, lcole primaire tait

    prs de parc, et lcole des mtiers prs du march. La disposition

    des rues principales dlimitait les quatre quartiers du village. Dans chacun

    de ces quartiers devait loger un des principaux groupes tribaux du vieux

    Gourna. Cette disposition pour but dobtenir une bonne aration et un

    bon ensoleillement des blocs, ainsi pour faciliter les dplacements et

    garder la structure sociale de lancien village.

    Pour Gourna, larchitecte fait des groupes diffrents de maisons, et

    tant prt modifier les plans de chacune pour ladapter aux gens qui

    allaient y vivre. Son plan irrgulier appelait la varit et

    loriginalit de conception, un intrt visuel constant, et excluait de la

    construction ces ranges ennuyeuses de logements identiques dont on

    considre souvent que cest tout ce que les pauvres mritent.

    l -La maison paysanne :

    Il existe une diffrence entre la maison et la vie dun paysan et celle

    dun citadin. En ville une maison doit abriter seulement les personnes qui

    y vivent , les maisons des villages doivent avoir des remises spacieuses

    et hberger le btail. Donc il faut prvoir de grands espaces de rangement

    et de grands abris pour les animaux. Les fonctions domestiques telles que

    cuisine ,lavage, lessive et latrines taient groupes autour de la cour

    centrale qui comportait une loggia o la famille pouvait prendre ses repas.

    Il y avait au rez-de-chausse la chambre dami et ltable. En haut il y

    avait les chambres coucher et le coffre combustibles.

  • 10

    -Gourna, projet-pilote :

    H.Fathy considre Gourna la fois une exprience et un exemple.

    Selon lui le village indiquera le moyen de reconstruire toute la compagne

    gyptienne, une fois quon avait montr comment faire de bons logements

    avec peu dargent.

    Gourna aurait pu indiquer la voie dune politique nationale raliste du

    logement, un plan de construction qui aurait fourni les millions de maisons

    dont lEgypte a besoin un prix abordable pour elle.

    -Gourna nest pas une fin en soi :

    H.Fathy ne considrait pas Gourna comme une fin en soi mais comme le

    premier pas sur le chemin dune rgnration complte de la compagne

    Personne ne peu nier que la tche la plus urgente de lEgypte est

    damliorer la vie de son peuple, la plupart des gyptiens sont des

    paysans misrables, et par la reconstruction de ses villages en essayant

    un concept du logement rural tout fait nouveau et qui sest rvl

    applicable ;leur vie peut tre amliore ,et leur souffrances quotidiennes

    attnue .

    Chapitre III : Architecte, paysans et bureaucrates :

    Rtrospective du travail de Gourna :

    Premire saison 1945 :

    H.Fathy commena le travail sur plan, et rassemble sa compagnie de

    maon ;tout comme il en recrute des nouveaux ;il avait un village entier

    construire.

    Vers le mois doctobre de la mme anne, le travail commena sur le

    site , larchitecte avait termin le plan du village et le dessin de la plupart

    des btiments publics ,ainsi quune range de maison rattaches au

    Khan ;maisons de taille et de formes diffrentes, pour que les Gournis les

    voient et puissent en discuter avec lui ,elles serviront ensuite de demeures

    pour les fonctionnaires du ministre de lindustrie.:

    Larchitecte a vue dfiler au cours de son sjour l-bas tout une srie

    de contraintes qui nont fait que renforcer ses convictions.

    Lassistance non professionnelle quon envoya Fathy au dbut de ses

    travaux parmi lesquels ne figurait aucun architecte ;et lorsque le

    dpartement se dcida enfin lui envoyer un architecte comme assistant,

    il fut trs heureux ;mais sa joie ne dura pas longtemps, car trs vite il se

    rendit compte quil soccupait plus de son confort personnel que du

  • 11

    chantier, ce dernier se trompa mme dorientation pour la mosque quand

    il fut confi la tache de raliser les fondations.

    Lautre contrainte qui tourmentait lesprits de Fathy tait celle du

    temps ;car en effet ,le temps qui lui a t accord tait plus

    quinsuffisant, il devait construire 900 maison en 30 mois ,soi ,une

    maison par jour.

    Hassan Fathy faisait tout pour garantir les matriaux de

    construction, il consacra la plupart du travail pour la production des

    matriaux.

    Ensuite ;il due chercher la main duvre lextrieur de Gourna ce

    qui est dommage, puisquil voulait que se soit les Gournis eux-

    mmes qui construisent leur village, aprs cela, apparait le

    problme des carrires : pour la ralisation des fondations du village

    il fallait extraire des pierre des deux carrires qui se trouvaient

    proximit du site, mais , l encore Fathy se heurta au mauvais

    travail des ouvriers et la difficult quil trouvaient extraire les

    pierre de la valle,

    A tout cela sjoute lenttement de ladministration qui ne voulu

    accder aucune de ses demandes, particulirement celle

    concernant le matriel, il pris alors un train pour le Caire pour voir

    ce qui se passe mais cela ne rgla gure grand chose, nanmoins, il

    profita de loccasion pour remplacer son assistant par quelqu'un de

    plus comptent .

    Entre temps le chantier continuait avoir des btons dans les

    roues, cette fois cest avec lextraction du sable, car les habitant de

    la rgion venait chaque fois empcher les travailleurs de le faire,

    sans parler du problme de transport ;ladministration ayant refus

    dallouer les camion quil a demand, il fut donc oblig dplacer les

    pierre dos danimaux .

    Et pour combler le tout ;pas de trace de paille, si bien quil fut contrains

    den acheter petite quantit grce un compte pour fourniture ;et

    quand il crit ladministration pour signaler le ralentissement du travail,

    cette dernire lui accorda ce quil demanda mais chargea un fonctionnaire

    de trouver une bonne raison pour mettre un terme tout le projet de

    Gourna ;et cest ce quil fit ;il trouva deux irrgularits dans leur faon de

    procder qui indurent a larrestation de tout les travaux Gourna ,mais

    leur complot sest retourn contre eux et finit par dbarrasser Fathy de

    tout les ouvriers incomptents que ladministration lui avait envoy.

    Deuxime saison :1946-1947

  • 12

    En dpit des nombreux ennuis, le travail marchait bien ;ils ont pu

    construire la majeure partie de la place du marcher, le khan, et creuser

    les fondations de la mosque, et ce , jusquau mois de janvier ou le travail

    sarrta compltement pour des raisons financires, pour ne reprendre

    quen septembre ,avant de sarrter encore pour deux mois cause dun

    problme de pompe eau pour lequel certaines personnes malveillantes

    du dpartement ont tout fait pour le compliquer. Mais encore une fois leur

    complot choua, et le travail fut repris.

    Le cholera :1947

    Lorsque une pidmie de cholera se dclara dans les villages au

    alentour de Gourna, Hassan Fathy, dtermin sauver les pauvres

    gournis de lpidmie, et par humanisme, dmonte ses pompes eau et

    les installe dans le vieux Gourna, afin dassurer de leau potable ces

    pauvre gens laisss labandon par le gouvernement, sachant mme que

    son chantier serait larrt encore une fois.

    Avec laide du mdecin du village de Gourna, et les cheikh de la rgion,

    Fathy mne une compagne de sensibilisation dans toute la rgion.

    Il fut ainsi jusqu ce que le srum ft envoy dInde et que les

    villageois furent enfin vaccins.

    Troisime saison :1947

    Fathy parvient enfin attirer lattention du roi ;il se dplaa au Caire

    pour faire un rapport de lavance des travaux, ainsi que des contraintes et

    des empchements rencontrs sur le chantier ,larchitecte devient trs

    enthousiaste et optimiste aprs cette bonne nouvelle mais sa joie ne dura

    gure trs longtemps, il avait fait un rve qui nannonait rien de bon.

    Le lendemain, en rentrant chez lui, il apprend quune des digues du

    village avait lch , que ce dernier avait t inond, et que tout le site

    tait entirement sous leau.

    Sur place ,Fathy, dprim ;sans aucune aide des personne du

    dpartement ,ne pouvait compter que sur son crateur , et ses prires

    nont pas t vaines, car il put malgr toute la mauvaise foi des gens qui

    lentouraient se sortir de son impasse, et arriva positiver en dpit du

    dsastre, car cela lui a rvl certain fait importants qui auraient pu

    passer inaperus ,cela na fait donc que laider aller de lavant.

    Apres sen tre sorti, Fathy remercia son Dieu ;et Dieu laida

    davantage .

  • 13

    Chapitre IV : Gourna dormant

    La lutte continue :

    Apres trois saison de travail et de lutte Gourna ,Fathy finit par cder

    face la mauvaise volont du dpartement des antiquits, et essaya de

    transfrer lensemble du projet dautres dpartement plus

    spcialiss ,mais ces derniers ont dclin cet honneur ,ainsi, confront

    toutes ces contraintes administratives qui nen finissaient plus ,il devient

    impossible pour larchitecte gyptien de continuer son travail et retourna

    lcole des Beaux Arts pour enseigner ,soulag mais peu convaincu .

    Cependant, les malheurs de Fathy ne sarrtrent pas l, car toutes ses

    tentatives de faire connaitre les grandes qualits constructives, plastiques

    et conomiques de la brique de boue se heurtrent lhostilit et

    lignorance des responsables.

    Il participa un concours pour une maison de paysan, quil gagna dans

    ces deux catgories, mais sa maison ne fut jamais ralise.

    Enfin aprs les derniers mensonges raconts sur le prix de lcole de

    Fares quil a construit videmment en brique de boue ,il compris enfin quil

    ny a pas de place pour lui en Egypte.

    Il parti alors Athnes ou il intgre une organisation qui soccupait de

    lamnagement rural en Irak ; cela lintressait beaucoup plus que

    lenseignement, limportant dit-il est de construire peu importe sur quelle

    partie de la terre.

    Dans la dernire partie de son livre Fathy explique les raisons de

    lchec de son projet bien quil ne soit pas considr tout fait comme un

    chec,il explique comment les dtracteurs de Gourna on utilis toutes

    sortes de mensonges pour ne pas y habiter, la manire dont les riches du

    coin se sont pris pour rester au milieu des tombeaux ; puisque ctait leur

    commerce, alors que les familles pauvres ont approuv le projet en

    silence. Il dcrit comment il a fait face aux calomnies qui ne le lchaient

    plus, comment il fut accus de toutes sortes de choses, et comment il

    rependit par un simple calcule mathmatique tous ceux qui ont prtendu

    que Gourna tait trop chre.

    Fathy y dvoile aussi tous les espoirs quil pose sur les futures

    architectes forms selon les concepts quil a exposs ; et adresse un mot

    dencouragement ces reconstructeurs dvous.

  • 14

    La lutte continue :

    Dix ans aprs, le retour de larchitecte Gourna tait quelque peut

    triste et mlang un sentiment de nostalgie, mais il put quand mme

    constater deux choses prospres : ces arbres quil a plant un jour et qui

    ont grandi ; et ces quarante maons quil a form qui travaillent dans la

    rgion utilisant le mtier quils ont appris Gourna.

    Apres avoir travaill longtemps ltranger, Fathy rentra chez lui, et

    chercha en vain un patron parmi les autorits pour assurer la tutelle du

    projet dont il rvait, mais il a compris a la fin quil devra tre son propre

    patron sil voulait le raliser.

    Gourna Nabaroh :

    Cest Nabaroh, dans la petite ville de province que Hassan Fathy

    verra enfin ses rves se raliser, cest l-bas quil pourra enfin voir ses

    concepts de construction sappliquer.

    Le projet de Gourna a fourni tous les renseignements ncessaires et

    possibles, les plans sont faits, bien que les circonstances soit diffrentes.

    L-bas, larchitecte espre voir fleurir toutes les ides semes

    Gourna, ainsi, Gourna sera pleinement ralis Nabaroh

    Conclusion :

    Lexprience de Gourna a donc chou, lobscurantisme paysan et lhostilit bureaucratique ont empch Hassan Fathy de terminer Gourna.

    Cest dommage, quun projet aussi rnovateur et raliste aussi bien dans sa partie contenue que dans sa partie excute na pas pu prendre fin. Dommage que la brique de boue nait pas pu gnrer un programme national pour la construction rurale gyptienne, or il aurait t intressant

    si Hassan Fathy avait construit Gourna en petits groupes ou en petite

    partie, plutt que de faire une construction global, vu le refus affich de la

    population transfrer sur le nouveau village et une administration hostile

    lgard de son projet.

    Cela dit larchitecte a fait preuve dune grande force morale et un grand courage tout au long de lpreuve quil a travers, il savait tout au dbut que sil voulait construire pour le peuple il devait livrer une amre bataille, et cest parce quon aime se mesurer aux difficults quon devient architecte.