Conseils pour lpreuve de Culture Gnrale en Langue Franaise

Les rgles de la mthode

Voici sept points simples qu'il convient d'noncer au dpart afin d'viter tout malentendu. Si vous les suivez scrupuleusement, il n'y a aucune raison de rater son devoir. Il est donc requis: 1. Que le candidat ait vu que le sujet soulevait un problme, qu'il ait formul celui-ci et tent de le rsoudre. 2. Que la solution propose repose sur une argumentation qui la justifie et non sur de simples affirmations. 3. Que l'argumentation soit construite et ne se rduise pas une simple juxtaposition d'exemples ou de remarques. [il n'existe pas de plan-type : l'absence de plan seule peut tre sanctionne] 4. Que le candidat tmoigne d'un minimum de connaissance sur le problme qu'il a choisi de traiter - que celle-ci soit issue du cours du professeur ou bien d'expriences et de lectures personnelles. 5. Que cette connaissance soit bien assimile, qu'elle soit l'occasion d'une rflexion personnelle et non de la rcitation d'un cours. 6. Que le candidat soit capable d'analyser correctement les notions et qu'il ait une matrise suffisante du vocabulaire qu'il emploie. 7. Enfin, que l'expression - destine convaincre - soit simple, claire et distincte. Comment dmarrer votre rdaction ? La partie prparatoire est essentielle, car c'est d'elle que dpend en grande partie la russite ou l'chec du devoir. La signification des mots figurant dans l'nonc du sujet doit attirer votre attention. Que veut dire, de manire trs prcise, tel concept sur le plan littraire, philosophique, ventuellement scientifique ? Une fois opre la clarification des termes de base, lucidez la signification du sujet pos, en reprant les ventuels paradoxes, qui sont trs frquents dans les noncs proposs au baccalaurat. En bref, tonnez-vous devant un sujet, ne le rduisez pas du dj-connu, essayez de faire jouer tous les sens possibles. L'INTRODUCTION

L'introduction n'a qu'un seul rle absolument essentiel : procder l'analyse du sujet et poser un problme. Ce dernier ne figure jamais pas en toutes lettres dans l'nonc du sujet mais, nanmoins, il est contenu implicitement en lui. Si le sujet est pos sous forme de question, le problme ne se confond pas avec la question. On ne peut donc reprendre la question en guise de problme. Ainsi, le sujet penser, est-ce dire non ?, conduit aprs analyse, au problme suivant : Le pouvoir de ngation est-il un obstacle ou la condition d'une pense authentiquement libre ? Notez qu'il ne faut poser qu'un seul problme, mme si, comme c'est souvent le cas, plusieurs problmes sont envisageables.

Enfin, en raison de l'exigence prcdente, il faut bannir toute gnralit ou vidence du type : de tous temps, l'homme etc. ainsi que toute considration anecdotique. On ne doit s'occuper que du sujet sans cder la tentation de faire dj des citations dans l'introduction mme si la culture philosophique et gnrale renforce l'efficacit de l'analyse. LE DVELOPPEMENT

Le corps de la dissertation philosophique doit prendre la forme d'une discussion argumente et progressive dont chacune des tapes est justifie. La pense doit y tre active et dynamique et non passive et routinire.

Cette discussion philosophique est, avant tout, conceptuelle : elle dsigne une analyse de concepts et de notions, qu'il faut clarifier et lucider, en particulier par le recours des exemples bien choisis. Si les distinctions conceptuelles doivent primer et jouer le premier rle, l'exemple, nanmoins, fournit une illustration image un raisonnement. Bien qu'il ne puisse servir de point de dpart, il donne plus d'intensit ce raisonnement. Notons que si l'exemple illustre un concept, il ne dmontre rien en lui-mme. Reste le problme des rfrences philosophiques et de leur usage dans la discussion. Elles ne doivent jamais fonctionner vide : ne rcitez pas doctrines et thses. La rgle d'or de toute discussion est la suivante : traitez le sujet, rien que le sujet et seulement le sujet ! Ne rcitez pas votre cours, mais adaptez-le au sujet ; ne rsumez pas platement les doctrines mais utilisez-lez intelligemment au regard du sujet. Ne ramenez pas une question spcifique des poncifs scolaires... La discussion argumente, appuye sur l'analyse des concepts et les rfrences philosophiques, illustre par des exemples, doit se drouler suivant une articulation prcise soutenant une dmonstration logique : un plan. Mais contrairement ce que prtendent de nombreux manuels il n'y a pas de plan-type. La seule exigence est la cohrence interne de la dmarche qui s'appuie sur une analyse prcise du sujet et parfois un plan en deux parties seulement vaut mieux qu'un plan classique en trois parties dont la troisime est artificiellement conduite et ne fait souvent que ressasser un point prcdemment voqu. Mme le fameux plan dialectique de type thse - antithse - synthse utilis par certains comme une formule magique, provoque plus de blocages qu'il ne rsout de difficults. Si vous faites l'effort de justifier chaque fois vos analyses et que vous soignez vos transitions logiques d'une partie l'autre, tout se passera bien. Ayez confiance en vous et ne cherchez pas imiter le prof ou qui que ce soit ; bref, soyez vous-mmes. LA CONCLUSION

Enfin, dans la conclusion, rpondez de manire nette et prcise au problme pos dans l'introduction. Si certains manuels conseillent d'ouvrir une nouvelle perspective, nous vous conseillons, pour notre part, d'en rester modestement au point final et de clore le dbat ouvert par la question et le problme.

Modification et mise en page

Kabbadj Mehdi

BDE ISCAE Casablanca