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FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 105 FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 105 1 PAR ISABELLE BALTY I I LYA SOUVENT SOUVENT CONFUSI CONFUSI ON ON ENTRE ENTRE APP APPA - REILS REILS DE DE PR PRO TECTI TECTI ON ON RESPIRA RESPIRAT OIRE OIRE ET ET MASQUES MASQUES MÉDI MÉDI CA CA UX UX , , que le risque ren- contré soit chimique ou biologique. Ce type d’équipement est encore trop sou- vent porté par du personnel soignant pour se protéger contre le risque d’in- halation d’agents biologiques comme l’agent de la tuberculose par exemple. C’est ainsi qu’à l’automne 2001, on a pu voir, lors des menaces terroristes liées à l’utilisation d’agents biologiques, des équipes de secours intervenant avec de simples masques de soins. Aussi cette fiche rappelle-t-elle quels sont les critères d’identification d’un véritable appareil de protection respira- toire ainsi que les limites d’emploi des masques médicaux. Afin de protéger les voies respiratoires du personnel soignant exposé aux agents in- fectieux, il faut choisir un équipement de protection individuel adapté. Or la confusion règne entre deux types de protection : le masque médical et l’appa- reil de protection respiratoire proprement dit. Situation à laquelle cette fiche se pro- pose de remédier. Selon le principe des questions-réponses, sont reprécisées les conditions de choix et d’utilisation des appareils de protec- tion respiratoire compte tenu des spécifi- cités des milieux de soins. ...savoir reconnaître un appareil de protection respiratoire … POURQUOI PROTÉGER LES VOIES RESPIRATOIRES ? La transmission d’agents biologiques à l’homme à partir d’un “réservoir de germes*” peut s’effectuer selon diffé- rents modes de transmission. Il s’agit des voies : digestive, cutanéo-muqueuse, sanguine et respiratoire. De nombreuses activités profession- nelles sont susceptibles d’exposer les personnels à des agents infectieux transmissibles par voie respiratoire. Dans les établissements de santé, la transmission d’agents infectieux d’un patient à un soignant par la voie res- piratoire peut s’effectuer de diffé- rentes manières : par l’intermédiaire de gouttelettes émises lors de la toux, de la parole, des éternuements, par des aérosols de particules véhicu- lant des agents infectieux émises lors d’actes médicaux (endoscopies bron- chiques, soins dentaires, chirurgie au laser…). Les mesures de prévention vis-à-vis de ces risques de transmission d’agents in- fectieux par voie respiratoire doivent porter en priorité sur les mesures de protection collective (captage des par- ticules, fumées ou gouttelettes, venti- lation et filtration de l’air) et d’isole- ment des patients contagieux. Le port d’un équipement de protection respira- toire adapté au risque constitue une mesure complémentaire. ■■■ Appareils de protection respiratoire et métiers de la santé * Le réservoir de germes peut être un individu humain, un animal, un équipement, un matériel... wag ' INRS

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FICHE PRATIQUE

— DE SÉCURITÉ —

ED 105

FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 105 1

PAR ISABELLE BALTY

II LL YY AA SOUVENTSOUVENT CONFUSICONFUSIONON ENTREENTRE APPAPPAA--REILSREILS DEDE PRPR OO TECTITECTI ONON RESPIRARESPIRATT OIREOIRE ETET

MASQUESMASQUES MÉDIMÉDI CACAUXUX , , que le risque ren-contré soit chimique ou biologique. Cetype d’équipement est encore trop sou-vent porté par du personnel soignantpour se protéger contre le risque d’in-halation d’agents biologiques commel’agent de la tuberculose par exemple.

C’est ainsi qu’à l’automne 2001, on a puvoir, lors des menaces terroristes liées àl’utilisation d’agents biologiques, deséquipes de secours intervenant avec desimples masques de soins.

Aussi cette fiche rappelle-t-elle quelssont les critères d’identification d’unvéritable appareil de protection respira-toire ainsi que les limites d’emploi desmasques médicaux.

Afin de protéger les voies respiratoires du

personnel soignant exposé aux agents in-

fectieux, il faut choisir un équipement de

protection individuel adapté.

Or la confusion règne entre deux types de

protection : le masque médical et l’appa-

reil de protection respiratoire proprement

dit. Situation à laquelle cette fiche se pro-

pose de remédier.

Selon le principe des questions-réponses,

sont reprécisées les conditions de choix

et d’utilisation des appareils de protec-

tion respiratoire compte tenu des spécifi-

cités des milieux de soins.

...savoir reconnaître un appareil de protection respiratoire …

POURQUOI PROTÉGERLES VOIES RESPIRATOIRES ?

La transmission d’agents biologiques àl’homme à partir d’un “réservoir degermes*” peut s’effectuer selon diffé-rents modes de transmission. Il s’agit desvoies : digestive, cutanéo-muqueuse,sanguine et respiratoire.

De nombreuses activités profession-nelles sont susceptibles d’exposer lespersonnels à des agents infectieuxtransmissibles par voie respiratoire.

Dans les établissements de santé, latransmission d’agents infectieux d’unpatient à un soignant par la voie res-

piratoire peut s’effectuer de diffé-rentes manières :◗ par l’intermédiaire de gouttelettesémises lors de la toux, de la parole, deséternuements,◗ par des aérosols de particules véhicu-lant des agents infectieux émises lorsd’actes médicaux (endoscopies bron-chiques, soins dentaires, chirurgie aulaser…).

Les mesures de prévention vis-à-vis deces risques de transmission d’agents in-fectieux par voie respiratoire doiventporter en priorité sur les mesures deprotection collective (captage des par-ticules, fumées ou gouttelettes, venti-lation et filtration de l’air) et d’isole-ment des patients contagieux. Le portd’un équipement de protection respira-toire adapté au risque constitue unemesure complémentaire. ■ ■ ■

Appareils de protectionrespiratoire

et métiers de la santé

* Le réservoir de germes peut être un individu humain,un animal, un équipement, un matériel...

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QUELLES DIFFÉRENCES ENTREAPPAREIL DE PROTECTIONRESPIRATOIREET MASQUE MÉDICAL ?

Les masques médicaux (masques de soins, masques chirurgicaux)

Les masques appelés masquesanti-projections, masques

de soins, masques d’hy-giène ou masques chirurgi-

caux n’offrent pas de pro-tection contre le risque

d’inhalation d’agents in-fectieux aux personnels

qui les portent.

Leur principale fonction est la pro-tection du patient contre les aérosolsémis par le soignant ou le visiteur.Dans certains cas, ils jouent le rôled’écran de protection du soignantcontre les projections liquides pro-venant d’un patient au cours d’unacte de soin ou de chirurgie.

Ces masques sont constitués d’un écranen non-tissé multicouches destiné à fil-trer les particules émises par le porteur.Certains modèles comportent unecouche imperméable et parfois une vi-sière pour la protection contre les pro-jections.

L’efficacité de filtration de ces masquesest évaluée dans le sens de l’expiration,le plus souvent selon un essai (Greeneet Vesley modifié) dont le principe estla détermination du nombre de bacté-ries émises par un sujet malgré le portd’un masque et sa comparaison avec lenombre émis sans port du masque.

D’autres types d’essais évaluent l’effi-cacité du matériau filtrant unique-ment, au moyen d’un aérosol calibré debactéries ou de micro-billes de latex. Letaux de filtration est exprimé en pour-centage, pour une taille de particulesdonnée (par exemple 99 % pour desparticules de plus d’1 µm).

Un projet de norme européenne prEN14683 propose un essai de ce type quiconsiste à déterminer l’efficacité de fil-tration bactérienne avec un aérosol debactéries de diamètre moyen 3 µm.

Dans tous les cas, ces essais ne permet-tent d’évaluer que l’efficacité dumasque à l’expiration, autrement dit

FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 1052

l’efficacité à protéger le patient et l’en-vironnement vis-à-vis des micro-orga-nismes émis par l’utilisateur dumasque.

Ces essais ne permettent pas de quali-fier l’efficacité à l’inspiration, c’est-à-dire l’efficacité à limiter la pénétrationdes particules présentes dans l’envi-ronnement à l’intérieur du masque et àprotéger l’utilisateur du masque.

Les appareils de protection respiratoire

Les appareils de protec-tion respiratoire sontdestinés à protégercontre les risques liésà l’inhalation d’un air

chargé en polluantssous forme de gaz, de va-

peurs, de poussières et ou d’aérosols,ou d’un air appauvri en oxygène.

Les appareils de protection respiratoirepeuvent être classés en deux familles :

◗ les appareils filtrants qui purifientl’air environnant par filtration,

◗ les appareils isolants qui sont ali-mentés en air respirable à partir d’unesource non contaminée.

Seuls les appareils filtrants serontévoqués ici car les appareils isolantsne sont utilisés que dans des situa-tions très spécifiques dans un con-texte de risques biologiques (labora-toire P4 par exemple).

Un appareil filtrant est généralementconstitué de deux parties : ◗ une pièce faciale (partie de l’appareilen contact avec le visage de l’utilisa-teur) ◗ et un dispositif de filtration.

La pièce faciale peut être un demi-masque, un masque complet, une ca-goule ou un casque. Dans certains cas,la pièce faciale est constituée du maté-riau filtrant lui-même. Ces pièces fa-ciales filtrantes FFP (filtering face-piece particles, en anglais) sont desdemi-masques jetables.

L’efficacité des filtres anti-aérosols, queles aérosols soient solides ou liquides, estévaluée au moyen d’un essai normaliséutilisant un aérosol de diamètre moyen

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DEUX FDEUX FONONCTIONS DIFFÉRENTESCTIONS DIFFÉRENTES

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FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 105 3

COMMENT RECONNAÎTREUN APPAREIL DE PROTECTIONRESPIRATOIRE ?

Les appareils de protection respiratoiresont des équipements de protection in-dividuelle et doivent répondre à cetitre aux exigences de la directive eu-ropéenne 89/686/CEE. Ils sont obli-gatoirement soumis à des essais de vé-rification de leur conformité par unorganisme notifié par un des états-membres de l’Union européenne. Lorsde ces essais, menés selon des normeseuropéennes, les appareils sont évaluésnotamment pour leur efficacité et leurinnocuité vis-à-vis de l’utilisateur.

Un appareil de protection respira-toire doit porter impérativement lesindications suivantes, inscrites demanière indélébiles (voir dessin ci-des-

sous):

◗ le marquage “CE”,◗ le numéro et l’année de la normecorrespondant au type d’appareil (EN149 : 2001 dans le cas des appareilsfiltrants jetables contre les aérosols)◗ l’indication de la classe d’effica-cité : - P1, P2 ou P3 pour les filtres anti-aérosols - FFP1, FFP2, FFP3 pour les demi-masques filtrants anti-aérosols.

Attention ! Les masques médicaux portent égale-ment le marquage CE mais il s’agit là dela conformité à la réglementation eu-ropéenne relative à la mise sur le mar-ché des dispositifs médicaux (direc-tive 93/42/CEE), dont l’objectif est

0,6 µm (particules de 0,01 à 1 µm). Lesfiltres sont ainsi classés selon leur effi-cacité en trois classes (P1, P2, P3) : - les filtres P1 ou FFP1 (dans le cas despièces faciales filtrantes) arrêtent aumoins 80 % de cet aérosol,- les filtres P2 ou FFP2 arrêtent aumoins 94 %,- les filtres FFP3 arrêtent au moins99 %, les filtres P3 arrêtent au moins99,95 %.

La pièce faciale doit assurer l’étan-chéité entre l’atmosphère ambiante etl’intérieur de l’appareil. Elle comportedes brides ou des élastiques de fixationet dans certains cas une ou plusieurssoupapes expiratoires pour un meil-leur confort respiratoire. L’utilisateurdoit ajuster correctement la pièce fa-ciale, car la présence de fuites rend laprotection inopérante.

En effet, l’efficacité globale d’un appa-reil de protection respiratoire ne dé-pend pas uniquement de l’efficacité dufiltre. Elle dépend également de la fuiteau visage. En laboratoire, on évaluedonc la fuite totale vers l’intérieur.

Celle-ci est inférieure à :22 % pour un demi-masque FFP1,8 % pour un demi-masque FFP2,2 % pour un demi-masque FFP3.

Des masques médicaux soumis parl’INRS à ce type d’essai ont tous pré-senté une fuite très importante et nepeuvent prétendre offrir une protec-tion respiratoire.

Bien que les essais soient effectuésavec un aérosol sans activité biologiquede 0,6 µm de diamètre moyen, on peutconsidérer que les résultats sont appli-cables au domaine de la filtration desaérosols biologiques car ceux-ci secomportent sur le plan physique de ma-nière similaire aux aérosols d’essai.

DES MICRO-ORGANISMESRETENUS PAR LE FILTRE D’UNMASQUE DE PROTECTIONRESPIRATOIRE PEUVENT-ILS ÊTREREMIS EN SUSPENSION ?

Lors de l’expiration, il n’y a pas de re-mise en suspension significative departicules, sauf lorsque l’utilisateur dumasque tousse ou éternue. Un appareilfiltrant de protection respiratoire est

conçu pour piéger et retenir l’aérosolprésent dans l’air ; ainsi, au fur et àmesure de son utilisation, le filtre secolmate progressivement.

LES DEMI-MASQUES JETABLESFFP SONT-ILS ADAPTÉSÀ LA FILTRATION DES GAZOU DES VAPEURS ?

Dans les établissements de santé, cer-tains personnels peuvent être exposésà des vapeurs ou des gaz nocifs, parexemple lors d’opérations de désinfec-tion (vapeurs d’acide peracétique, deglutaraldéhyde…). La prévention doits’appuyer en priorité sur des mesuresde captage et de ventilation. Cepen-dant, dans certaines situations, des ap-pareils de protection respiratoire peu-vent s’avérer nécessaires.

Il faut retenir que les demi-masquesjetables de type FFP1, FFP2 ou FFP3protègent contre les aérosols, c’est-à-dire des suspensions de particulessolides ou liquides, mais ils ne pro-tègent en aucun cas contre les va-peurs ou les gaz. Ceux-ci ne peuventêtre arrêtés que par des filtres spé-cifiques d’une famille de gaz.

Les filtres anti-gaz sont constitués degranulats de charbon actif qui agissentpar adsorption du polluant. Les sitesd’adsorption disponibles sont progres-sivement occupés par le polluant. Letemps de saturation est souvent diffi-cile à évaluer ; lorsqu’il est saturé, lefiltre laisse passer la totalité du gazpolluant.

Au contraire, les filtresanti-aérosols se colma-tent au fur et à mesurede leur utilisation et op-posent une résistancecroissante au passage del’air en maintenant leurefficacité intacte.

Le marquage

Le marquage CE

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30 rue Olivier-Noyer • 75680 Paris cedex 14 • Tél. 01 40 44 30 00 • Fax 01 40 44 30 99 • Internet : www.inrs.fr • E-mail : [email protected]

d’assurer la protection des patients.Cette conformité est déclarée par le fa-bricant sans intervention d’un orga-nisme notifié.

COMMENT CHOISIR UN APPAREILDE PROTECTION RESPIRATOIRE ?

Un appareil de protection respiratoiredoit être adapté aux risques encouruslors de l’activité et aux conditions detravail. C’est pourquoi son choix doitêtre fait par une personne compétente,en concertation avec les utilisateurs.

Le confort et l’acceptabilité des appa-reils doivent être pris en compte, souspeine de voir rejeter les mesures deport de ces appareils. L’appareil doitêtre facile à mettre et à enlever, ne pasgêner la respiration et la communica-tion, ne pas entraîner d’irritation cuta-née ou de sensation inconfortable dechaleur. L’appareil doit également pou-voir s’ajuster correctement au visage,car rappelons-le, la protection dépendétroitement de l’étanchéité au niveaudu visage.

En France, il n’existe pas de recom-mandations officielles sur le choix desmasques vis-à-vis d’agents infectieux,à l’exception des recommandations dela Direction Générale de la Santé pourla prévention de la transmission de latuberculose en milieu de soins (Bulle-tin épidémiologique hebdomadaire,1994, 15, pp. 65-67).

COMMENT VÉRIFIER LE BONAJUSTEMENT DU MASQUE ?

L’essai le plus simple est appelé “essaien pression négative”. Son principe estle suivant :

◗ mettre le masque,◗ obturer brièvement le filtre ou la sur-face filtrante avec les mains et si né-cessaire avec une feuille de plastique,◗ inspirer lentement et vérifier que lemasque tend à s’écraser ; s’il est encorepossible d’inhaler, c’est que le masquefuit au niveau du joint facial.

Il existe également des dispositifs des-tinés à apporter une aide pour le choixde l’appareil de protection respiratoire

procurant un ajustement efficace. Cesdispositifs qui comprennent unechambre d’inhalation et un nébuliseurpermettent de réaliser un essai (ou “fittest”) reposant sur la perception sub-jective de l’odeur ou de la saveur d’unproduit (saccharine, isoamylacétate…)émis dans la chambre d’inhalation.

Il faut souligner que l’étanchéité d’unepièce faciale peut être considérable-ment réduite par une barbe (même dequelques jours) et que les demi-masques et les masques complets sontdéconseillés aux barbus pour cette rai-son.

QUELLES INFORMATIONET FORMATION FOURNIRAU PERSONNEL ?

Il est bien évident que le port d’un ap-pareil de protection respiratoire repré-sente une gêne et un inconfort. En ef-fet la résistance au passage de l’airdiminue le confort respiratoire et leconfort thermique. L’information dupersonnel est donc une étape détermi-nante pour l’adhésion au port de ceséquipements : risques contre lesquelsl’appareil protège, conditions d’utilisa-tion... Une formation au port des équi-pements doit également être assurée.Rappelons que le masque doit être bienajusté au visage pour offrir une réelleprotection. Sinon l’air inspiré passe depréférence par les fuites entre le visageet le masque.

La notice obligatoirement fournie par lefabricant donne toutes les informationsnécessaires sur l’efficacité de l’appareilet ses limites d’emploi.

EXISTE-T-IL DES CONTRE-INDICATIONS MÉDICALES AU PORTD’UN MASQUE DE PROTECTIONRESPIRATOIRE ?

Le médecin du travail peut être amenéà juger au cas par cas de l’aptituded’une personne au port d’un appareil deprotection respiratoire en fonction deson état de santé et des contraintesliées aux tâches effectuées.

PEUT-ON PORTER DES LUNETTESAVEC UN MASQUE DE PROTECTIONRESPIRATOIRE ?

Le port de certains modèles de demi-masques peut être incompatible avec leport de lunettes, qu’il s’agisse de lu-nettes de vue ou de lunettes de protec-tion, quand ces lunettes s’opposent àun ajustement correct du masque.

Il s’agit donc d’un critère à prendre encompte lors du choix d’un modèle d’ap-pareil de protection respiratoire.

◗ ED 780 - Les appareils de protection respiratoire. Choix et utilisation.Paris, INRS, 2003, 56 p.

◗ ED 98 - Fiche pratique de sécurité - Les appareils de protection respira-toire. Paris, INRS, 2003, 4 p.

◗ ED 901 - Utiliser l’appareil de protection respiratoire. Bande dessinée.Paris, INRS, 2003, 12 p.

(disponibles également en ligne sur le site www.inrs.fr)

Bibl

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APPAREILS DE PROTECTION RESPIRATOIREET MÉTIERS DE LA SANTÉ

ISABELLE BALTYDÉPARTEMENT RCB, INRS, CENTRE DE PARIS

ONT COLLABORÉ À CETTE FICHE

SECRÉTARIAT DE RÉDACTION ET MAQUETTE : C. LARCHER.ILLUSTRATIONS : WAG

CONTACTS

SERVICE PRÉVENTION DE VOTRE CRAM

INRS, tél. : 01 40 44 30 00.SITE WEB DE L’INRS : www.inrs.fr

paru dans Travail et Sécurité, février 2003 © INRS

réimpression novembre 2003. 5 000 ex.

Imprimerie Chirat. N° 9611