Fiche technique _ Bactériologie 82 EN.FTBAC. 14-10-11.01

Emis le 14 mai 2008 Page 1 sur 2

Centre Toulousain pour le Contrôle de qualité

en Biologie clinique

FICHE TECHNIQUE BACTERIOLOGIE

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FICHE TECHNIQUE : Corynebacterium glucuronolyticum (seminale) CLASSIFICATION-NOMENCLATURE Cette espèce appartient au genre Corynebacterium et a été décrite simultanément par deux auteurs en 1995 : P . Riegel (Strasbourg) et G. Funke (Zurich). Chacun de ces auteurs a proposé une appellation différente, respectivement C. seminale et C. glucuronolyticum. En raison des règles de priorité d’inscription, l’espèce doit être appelée Corynebacterium glucuronolyticum, Corynebacterium seminale est un synonyme ultérieur. HABITAT-POUVOIR PATHOGENE Cette espèce fait probablement partie de la flore génito-urinaire masculine, sa présence chez les femmes est incertaine. Les isolements de cette espèce ont été principalement obtenus à partir de prélèvements uro-génitaux : urine, sperme, prélèvement urétral. C. glucoronolyticum est l’espèce corynéforme la plus fréquemment rencontrée avec un comptage significatif dans le sperme de patients présentant une prostatite, une urétrite ou une épidydymite. La responsabilité d’une Corynébactérie dans une infection urogénitale doit tenir compte des paramètres habituels de l’infection : présence de polynucléaires, prédominance de la bactérie… CARACTERES BACTERIOLOGIQUES

1/- Morphologie Coloration Bacille à Gram positif, aux extrémités parfois renflées, immobile, non sporulé.

2/- Caractères culturaux Aéro-anaérobie, cultive facilement sur milieux simples en donnant des colonies non hémolytiques, blanc-jaunâtres, de 1 à 1,5mm de diamètre. non lipophile (croissance non favorisée par le tween).

3/- Caractères d’identification - catalase +, oxydase – - CAMP test positif : réalisation du CAMP test : sur une gélose au sang de mouton, ensemencer en strie une souche de Staphylococcus aureus βhémolytique, puis la souche à étudier en strie perpendiculaire sans toucher celle de Staphylococcus. Un CAMP test positif se traduit par une augmentation de la zone d’hémolyse à la jonction des deux stries. - pyrazinamidase +, ß-glucuronidase + (seule espèce de Corynebactérie d’intérêt médical), leucine arylamidase + - acidification du glucose et du saccharose

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Il faut souligner la grande variabilité des caractères biochimiques : nitrate réductase, uréase, hydrolyse de l’esculine, de l’hippurate, phosphatase alcaline, acidification de plusieurs sucres maltose, lactose, xylose, ribose…… A l’exception des souches phosphatase alcaline positive, la galerie API Coryné identifie très bien C. glucuronolyticum. Les Corynébactéries sont très résistantes à la fosfomycine, ce caractère peut être utilisé comme aide à l’identification.

4/- Diagnostic différentiel Le diagnostic différentiel avec les autres Corynébactéries pose peu de problème ; l’association d’une béta-glucoronidase, d’un CAMP test positif et d’une acidification du saccharose suffit pour faire le diagnostic d’espèce. Les autres espèces possédant une beta-glucuronosidase, C. cystitidis, C. pilosum et C. renale sont des espèces rencontrées chez l’animal ; de plus, sur le plan biochimique, elles sont saccharose négatif. SENSIBILITE AUX ANTIBIOTIQUES Corynebacterium glucuronolyticum est en général sensible aux βlactamines, aux glycopeptides, à la rifampicine. De nombreuses souches sont résistantes aux cyclines, aux macrolides, aux fluoroquinolones.

Dr Catherine Delmas Laboratoire de Bactériologie Hygiène

CHU Toulouse