Flora - Rapport annuel 2013

Rapport annuel 2013 Le genre : la clé de la transition

Flora asbl-vzw Rapport Annuel 2013

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Pour la co‐construction de savoirs et d’actions sur l’égalité des chances, l’économie solidaire et la

durabilité sociale.

L'association a pour but, à l'exclusion de tout but lucratif, de renforcer aux niveaux local, régional,

communautaire, fédéral, européen et mondial, les partenariats entre des acteurs s'adressant

principalement à des femmes et des hommes peu scolarisés et/ou à faibles revenus, afin de

développer des actions communes en vue de renforcer l’égalité entre les hommes et les femmes et de

contribuer à la co‐construction d’une société durable dans la perspective du « gender

mainstreaming », d’une économie solidaire et de la diversité.


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1. Introduction

2013 fut consacrée « année européenne des citoyens ». Comme vous le lirez dans ce rapport, en

2013, Flora a travaillé de plus belle sur des projets initiés et portés par des citoyens. Compte tenu du

contexte socio‐économique actuel, marqué par la crise depuis 2008, il devient urgent de penser et

créer les bases d’un système socio‐économique plus durable. Nous sommes à l’aube d’un tournant

historique. L’intérêt des acteurs politiques pour l’innovation sociale initiée par et pour les citoyens

atteste d’un mouvement essentiel : même de façon encore marginale, le politique fait appel aux

expertises citoyennes. Chez Flora, les expériences citoyennes innovantes qui, depuis longtemps, se

développent en marge du système, sont source de savoir et d’inspiration. Travailler ensemble à la

transition vers plus de durabilité, c’est apprendre à s’organiser autrement pour répondre de manière

équitable aux différents besoins (au Nord comme au Sud, pour les hommes et les femmes, pauvres

ou riches, d’aujourd’hui et de demain). Les projets développés au sein de Flora sondent les pistes

possibles pour relever des tels défis. Bien sûr, le chemin vers un changement social est incertain. Via

nos projets, nous soutenons, qu’il est nécessaire de laisser de l’espace et du temps à celles et ceux

qui œuvrent pour la transition. Les projets entrepris en 2013 mobilisent et nourrissent les quatre

champs d’expertise de Flora : l’approche genrée, la durabilité sociale, l’égalité des chances et les

mécanismes de précarisation. Les propositions que nous élaborons avec nos partenaires se basent

sur deux concepts majeurs, indispensables selon nous pour amorcer la transition : la définition, le

partage et la valorisation de différentes formes de travail et le concept de genre. En tant que notion

‘émancipatrice’, le concept de genre dévoile les mécanismes de pouvoir socio‐économique qui

conduisent à l’exclusion de franges entières de la population. Nous sommes persuadées que ce

concept, travaillé aux niveaux micro, méso, macro de l’organisation sociale, possède un fort modèle

émancipateur et permet la transition vers un modèle social plus égalitaire. Ensuite, allant de pair

avec le concept de genre tel qu’il est expérimenté au sein de nos recherches‐actions, c’est une

redéfinition radicale de la notion de travail qui nous semble essentielle. La pensée économique

dominante met l'accent de façon simpliste sur l'autonomie, les qualifications et la compétitivité de

l'individu (travail pour soi) en vue de son bien‐être matériel (travail productif). Cette pensée occulte

bien des réalités et néglige l’importance du tissu social (travail social) et des besoins des générations

futures (travail de soin). Une telle pensée économique n'est pas durable. C’est justement pour

développer une vision plus résiliente du travail, qui préserve l'équilibre entre toutes les formes de

travail que Flora a élaboré un modèle sur la notion de travail, appelé « 5‐TWIN ». Celui‐ci a été réalisé

grâce à plusieurs collaborations avec des femmes peu scolarisées. Il représente les zones de tension

auxquelles les individus sont actuellement confrontés. Selon ce modèle, les formes de travail

n'agissent pas les unes contre les autres, mais elles peuvent s'épanouir ensemble tant que l'équilibre

entre celles‐ci n'est pas perturbé. Si nous appliquons ce raisonnement aux secteurs de l'économie

sociale et au secteur de l'insertion, nous remarquons que jusqu'à présent, ces secteurs étaient

essentiellement envisagés dans le cadre du marché de l'emploi dit ‘régulier’ et donc perçu et évalué

en termes de productivité. Par conséquent, il est fréquent de voir la mission sociale des

organisations s’amoindrir par rapport à la logique de concurrence, qui prévaut actuellement. En

d'autres mots, le ‘véritable travail’ des organisations tient compte de plusieurs dimensions de

l'existence humaine, de plusieurs rôles ou formes de travail (soin, travail social, l’équilibre,…)


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difficilement quantifiables en terme de rentabilité, mais qui sont pourtant indispensables pour le

bien‐être et l’épanouissement des personnes, mais aussi de la collectivité. Ci‐après, nous vous

présentons nos réalisations concrètes s’inscrivant dans l’élaboration de transition. Nous en profitons

pour remercier tous nos partenaires, membres, collaborateurs et les pouvoirs subsidiants qui nous

ont permis de les réaliser !

2. Actions et Projets de 2013

a. Ça clique ! Construisons des passerelles entre groupes défavorisés non-organisés et l’offre locale à la culture, à la jeunesse et au sport.

Chargée de projet : Isolde Vandemoortele Financement de la Communauté Flamande, agence du travail socioculturel pour la jeunesse et les adultes, département de l’éducation permanente et de la politique culturelle locale.

L’isolement des personnes résulte souvent de divers facteurs tels que la pauvreté, le manque de compétences linguistiques, un divorce, etc. Flora tente, à partir de la gamme locale d’activités culturelles, sportives et de jeunesse, de briser cette exclusion. En stimulant la rencontre de personnes isolées, nous pouvons créer des groupes de citoyens qui œuvrent ensemble à l’invention de vraies solutions adaptées aux besoins de chacun. Nous remarquons toutefois que, pour les femmes et les hommes disposant de peu ou sans capital social, nous devons d'abord travailler sur l’action « d’oser prendre part » à un groupe, avant de passer à la participation aux activités culturelles, sportives et de jeunesse ou à d’autres événements. L'objectif principal du projet est d'explorer le potentiel de la méthodologie de co‐construction pour stimuler la participation de personnes très isolées issues de groupes défavorisés à des associations locales. Nous aimerions atteindre cet objectif en encourageant les collectivités, en soutenant les organisations et les groupes locaux, en rendant visible l'expertise des groupes précarisés, en sensibilisant les associations locales et en ancrant les résultats. Nous avons mis en place deux projets pilotes, un à Alost (via Steunpunt Welzijn vzw) et un autre à Tienen (via Alfameters, Bom vzw). En 2013, nous sommes déjà passés par deux étapes: 1. la création d’un groupe de projet local : les personnes participant au groupe agissent comme des figures clé pour attirer et rassurer les personnes isolées. Les participants à ces groupes élaborent ensemble la question « comment atteindre les personnes isolées ? » 2. L’exploration des besoins de participation et des idées des associations locales : via des méthodes et des cadres de travail spécifiques, réfléchissons sur des besoins participatifs et recherchons ce qui est perçu collectivement comme une nécessité. Les groupes se rendent dans des associations locales et ensemble élaborent comment il est possible d’éliminer les obstacles à la participation par le groupe.


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b. Innovation publique au travers d’actions complémentaires co-créatives

Chargée de projet : Isolde Vandemoortele Financement du département de l'économie, de la science et de l'innovation sociale

(EWI) du gouvernement flamand.

Dans le domaine de l'innovation sociale, des auteurs reconnus sont de plus en plus persuadés que pour que notre système soit plus durable, il n’est pas nécessaire de créer plus d'innovation technologique «verte» et plus de croissance, mais qu’il faut surtout plus d’'innovation sociale, c’est‐à‐dire une évolution des structures sociales qui prennent en compte ce qui est nécessaire pour de mener une vie de qualité. Ce message s'inscrit parfaitement dans la philosophie de Flora, concernant la clé de la durabilité, à savoir que celle‐ci se fonde sur la définition, la redistribution et la valorisation du travail. L'innovation sociale et la résilience se créent lorsque les citoyens élaborent eux‐mêmes de nouvelles façons de répondre aux besoins et inventent des solutions à la portée de tous. La participation des personnes précarisées en particulier est un point essentiel à ces démarches. Nous voulons que cette étude donne un nouvel élan pour aider à formuler des réponses aux questions que posent les initiatives PICCA : comment pouvons‐nous faciliter ces initiatives de telle sorte que l’on peut les initier plus rapidement et à plus grande échelle? Comment faire en sorte que les citoyens les plus vulnérables continuent à participer ? Et surtout : comment les services politiques et les organisations dynamiques du terrain peuvent trouver des réponses aux besoins actuels et à venir ? Dans cette recherche‐action, nous voulons clarifier les concepts, les méthodes, les facteurs critiques de succès et les risques. Le projet PICCA essaye de trouver les réponses aux questions évoquées ci‐dessus par un aperçu

et une mise en commun des idées et des facteurs de réussite issus de trois cas. Et en impliquant

également, comme pendant Bazar Co‐créatif du 7 Novembre 2013, des experts issus des micro‐

et méso‐ niveaux.

c. Coaching insertion Chargée de projet : Marie‐Rose Clinet

Financement du Fond Social Européen.

Le projet Coaching d'insertion de Flora, agréé par les gouvernements de la Communauté

française, de la COCOF et de la Wallonie et soutenu par le Fonds social européen, propose aux

professionnel‐le‐s de l'accompagnement des personnes en insertion un entraînement au

"coaching d'insertion". Ce projet repose sur l’hypothèse que pour améliorer la progression des

personnes en insertion vers l'objectif de leur parcours d'insertion ET pour favoriser leur accession

à l'autonomie, il est judicieux de travailler avec les personnes qui les accompagnent aux

différentes étapes de leur parcours, afin, d'une part, qu'elles maîtrisent ‐ ou au moins

connaissent ‐ une méthode d'accompagnement adéquate et commune et, d'autre part, qu'elles

apprennent à se connaître et à se faire confiance. Ce projet a démarré en juillet 2008. Depuis

lors, de nombreuses actions se sont succédé, touchant à ce jour près de 400 personnes, dont

certaines ont suivi plusieurs modules. En 2013, la formation de base en coaching d'insertion en

est à sa dixième session.


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Bilan chiffré à fin 2013

d. Forum insertion et genre Financement du Fond Social Européen.

Le projet Forum Insertion et Genre s’adresse en priorité aux associations d’insertion et à leurs

publics. Il est articulé en deux axes ; premièrement, le soutien des acteurs‐trices d’insertion au

moyen d’outils développés selon une approche sensible au genre ; deuxièmement la mise en

place et l’organisation pratique de forums qui contribuent à la participation des femmes (et

hommes) précarisé‐e‐s dans l’espace public.

Les thématiques abordées au travers de ce projet sont multiples et diversifiées, partant des

réalités et des enjeux des associations et de leurs publics : le vrai travail des acteurs d’insertion,

la valorisation du travail social, les nouvelles technologies, le développement de projets

collectifs et citoyens, les biens communs, l’activation, le travail en réseau(x). Ce projet a

également débuté en 2008.

i. L’outil « Du je au Nous »

Chargée de projet : Isabelle De Vriendt

Cette partie du projet FIG met en évidence via des formations à l’outil « Du Je au Nous »,

l’importance du collectif et de la relation d’égale à égale au sein d’un groupe. Les participants

sont encouragés à s’exprimer, à unir leurs forces pour se mettre en mouvement et à prendre

part à un « nous ». Pour l’année 2013, sept formations ont été dispensées. Celles‐ci ont permis

de former 72 personnes.

ii. Mise en valeur(s) du secteur associatif

Outil participatif de mise en valeur des différentes formes de travail réalisées par le secteur associatif

Chargées de projet : Isabelle De Vriendt et Anne Kevers

Un pan entier du travail réalisé par le secteur associatif n’est

pas valorisé comme il le devrait. Son apport sociétal va au‐

delà de ce qui peut être montré par des chiffres demandés

actuellement par les pouvoirs subsidiants. Cette recherche‐

action a pour but de mettre sur pied une méthodologie qui

permet de mettre en évidence les valeurs diffusées par une

association. Cet outil prend la forme d’animations

Années Participants Hommes Femmes Heures Hommes Femmes Journées

2013 88 17 71 1830 414 1416 32


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participatives auprès des travailleurs et des bénéficiaires de cette association. Le groupe de

travail qui a été formé en 2012 autour de cette recherche, a continué à se réunir afin d’explorer

et de concrétiser les pistes méthodologiques et politiques que pourrait prendre l’outil. Ensuite,

la recherche‐action a été menée sur le terrain auprès de deux associations et supervisée par un

comité d’accompagnement. Les animations ont été réalisées avec des acteurs du terrain, mais

aussi avec les bénéficiaires de ces associations.

iii. Manifeste - Activons l’Activation !

Chargée de projet : Nathalie Delaleeuwe

En 2011, Flora a organisé une journée consacrée aux indicateurs en vigueur dans le travail social

qui a engendré une série de questions, notamment sur la place prépondérante donnée à la mise

à l’emploi comme objectif principal de l’accompagnement des publics fragilisés. Cette journée a

débouché sur la volonté d’approfondir la réflexion sur la politique d’activation. À l’initiative de

Flora, après deux matinées de préparation en sous‐groupes, plus d’une cinquantaine de

participants émanant de la société civile et du secteur social se sont réunis le 25 octobre 2012

pour réfléchir collectivement aux enjeux, tensions et dérives de la politique d’activation. Autour

de la table : syndicats, acteurs de l’insertion socioprofessionnelle, associations féministes,

services de santé, collectifs d’alphabétisation, fédérations de CPAS, missions locales pour

l’emploi, organismes d’intérêt public (ACTIRIS, FOREM, VDAB), représentants des pouvoirs

publics, chercheurs d’universités, centres de formation, collectifs de chômeurs. A l’issue de cette

journée, un groupe de rédaction et un groupe de communication se sont constitués et réunis

plusieurs fois en 2013 pour rédiger une prise de position commune. Ont participé à ces groupes :

Patrick Stelandre d’Idée 53, Alice Berger et François Géradin de La Febisp, Wendy Moons

d’ABVV, Marie‐Rose Clinet et Isabelle De Vriendt de Flora.

e. Guide sur les monnaies communautaires à destination des institutions et des organisations locales Chargée de projet : Anne Snick

Financement : Projet commandé par la ministre

flamande de l'Economie sociale et des villes, avec

le soutien financier du ministère flamand de

l'Innovation (EWI).

Les monnaies communautaires sont un excellent levier

politique pour les décideurs et/ou les professionnels

œuvrant pour renforcer la co‐création et le bénévolat.

Dans le monde entier, de brillants résultats sur la mis

en place de monnaies complémentaires ont déjà été

présentés. Le guide des monnaies communautaires à

destination des gouvernements et des organisations


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locales permet aux administrateurs locaux et aux professionnels du terrain de se familiariser

avec les possibilités de ces monnaies. Il fournit une vue d'ensemble de ce qu’implique le

démarrage d'une monnaie communautaire.

Dans le cadre de ce travail, Flora a participé à la consultation et au travail de terrain notamment

via :

‐ Diverses réunions de consultation avec les utilisateurs de monnaies

(complémentaires) : le Torekes à Gand et le Troeven à Turnhout ;

‐ Diverses réunions de consultation avec les commanditaires de la recherche, le

comité de pilotage et le consortium ;

‐ La participation à la Conférence internationale sur les Monnaies Complémentaires

(La Haye, le 25 Juin) ;

‐ La participation à la journée d’inspiration « Osez les titres‐services », organisée par

l’association des villes et des communes flamandes (3 Octobre).

Flora a également organisé lors du Bazar Co‐créatif (7 Novembre), une boutique dédiée aux

(politiques sur les) monnaies communautaires. Le manuel a été présenté le 1er avril 2014 à Sint‐

Niklaas. Thomas More Kempen, Bernard Lietaer, Fairfin vzw, Kampers Advies ont furent des

partenaires de choix pour mener à bien ce projet.

f. Monoparentalité et pauvreté: renforcer l’empowerment Chargée de projet : Amélie Daems

Financement de la Commission Communautaire Commune de la Région de Bruxelles

Capitale.

Débutée en 2013, la recherche‐action “monoparentalité et

pauvreté: renforcer l’empowerment” porte sur les systèmes

collectifs d’entraide impliquant des parents en situation

monoparentale et vise à proposer à la COCOM un outil

politique qui permet de favoriser la complémentarité entre

de tels systèmes ‐mis en place et organisés par et pour les

parents eux‐mêmes‐ et les dispositifs officiels de lutte contre

la pauvreté instaurés dans le cadre des politiques sociales.

L’année 2013 a été consacrée à approfondir, par lectures et

entretiens, la question de la monoparentalité; à repérer, à

Bruxelles, 3 projets‐pilotes (un habitat solidaire, un grenier‐

friperie basé sur le troc et un groupe d’échange d’infos)

dont l’accompagnement permet d’identifier, dans l’action,

les freins et moteurs de l’entraide collective; à mettre en place et animer un groupe de

réflexion composé d’acteurs associatifs, institutionnels, de société civile et qui, au départ de

récits d’expériences collectives, collabore au travail de fabrication de l’outil politique.

La recherche‐action repose sur la mise en relation d’une diversité d’acteurs (Infor‐femmes,


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Périferia, Union des Locataires Anderlecht Curreghem, maison Mozaïque de Vie féminine, Saw‐

b, Gaffi, groupes spontanés sans identité juridique officielle, plateforme technique sur la

monoparentalité d’Actiris,...) qui interviennent de façon continue ou ponctuelle dans le

processus.

Publication : Contribution au travail d’écriture collective de la publication «Monoparentalités à

Bruxelles. État des lieux et perspectives» de Thomas Lemaigre et Martin Wagener, Coordination

générale : Cellule Diversité Bruxelles‐Actiris, supervision scientifique : Martin Wagener et

Bernard Francq. Novembre 2013.

g. E-citizenship : atelier itinérant Chargée de projet : Naz Avci Financement du fonds d'impulsion à la politique des immigrés (FIPI).

Nous vivons dans une société où les technologies de l’information et des communications (TICs)

sont omniprésentes : emails, sites web, facebook, skype, forums, etc. Pour certains groupes,

cette digitalisation rapide de notre société représente un obstacle, que nous appelons fracture

numérique. Les autorités ont tenté de réduire cette fracture en mettant à disposition des

familles, des moyens techniques (ordinateurs bon marché, cours d’informatique gratuits, accès

à internet, etc.) Pourtant, cela n’a pas suffit à résorber cette fracture. C’est pourquoi, Flora, sur

base d’une recherche‐action, examine comment remédier à ce problème. Pour ce faire, nous

avons développé, avec des personnes issues de groupes précarisés, une approche centrée sur la

découverte de nouvelles technologies (atelier itinérants). Toutefois, l’accent n’est pas mis sur

l’entrainement des compétences technologiques individuelles, mais surtout sur la création de

cohésion sociale au sein du groupe de travail via l’e‐inclusion au sens large du terme. Les

premières années de la recherche ont permis de mettre au point une méthodologie, basée sur

la co‐création avec les groupes précarisés et les associations partenaires. Celle‐ci sera testée et

évaluée en 2014. Les partenaires qui nous ont aidés à créer cette méthodologie durant l’année

2013 sont la Maison des femmes de Schaerbeek, Buurtservice vzw et Maison Biloba Huis.

3. Journée Flora

Bazar co-créatif - le 07 novembre 2013

Flora a organisé une journée de réflexion rassemblant près de

80 pionniers de l’innovation sociale tous réseaux confondus

autour de la question « Comment les politiques peuvent‐elles

soutenir l’innovation sociale co‐créative ? ». En sa qualité de

réseau d’expertise fédéral, Flora a voulu proposer un

moment de partage pour effectuer un état des lieux et

déceler quels étaient les besoins des initiatives co‐créatives. L’événement bilingue a permis

d’aborder de manière transversale quelques‐unes des thématiques chères à l’asbl telles que les


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services de soins, la valorisation du travail social, le développement de monnaies complémentaires,

la lutte contre l’isolement social et la fracture numérique. De ces échanges sont nés deux grands

axes de réflexion à savoir la nécessité du secteur à être valorisé et reconnu, mais aussi comment

‘rendre possible’ et autoriser les initiatives co‐créatives. Pour en savoir plus et découvrir les résultats

de ces échanges (sous forme de cartes systémiques), n’hésitez pas à consulter le blog dédié à cette

journée : http://bazaarcreatief.wordpress.com.

4. Flora au conseil bruxellois pour l’égalité entre les femmes et les hommes

Le 19 Juillet 2012 à Bruxelles, le Gouvernement de la Région de Bruxelles‐Capitale a décidé de

fonder le Conseil pour l’égalité entre les Femmes et les Hommes. En mai 2013, Bruno de Lille,

secrétaire d’État à l’égalité des chances, inaugura officiellement le conseil. La mission de ce conseil

est double. Tout d’abord, les pouvoirs publics peuvent demander à le consulter. Par pouvoirs

publiques on entend : les ministres et les secrétaires d’Etat du gouvernement bruxellois, les

commissions du Parlement de Bruxelles‐Capitale et les commissions du Conseil Economique et

social. Deuxièmement, le conseil peut dispenser des conseils impartiaux aux pouvoirs publics afin de

mener une politique plus efficace. Le Conseil donne son avis sur toutes les questions qui peuvent

influer sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Dans ce Conseil, Flora fait surtout résonner les

voix des femmes et des hommes défavorisés ainsi que celles des organismes, partenaires de nos

recherches‐actions à Bruxelles qui travaillent quotidiennement avec les publics précarisés.

5. Communication

Flora a eu le plaisir d’inaugurer en 2013 son nouveau site internet ainsi qu’une newsletter entièrement revisitée afin de mettre en place une ligne éditoriale plus claire et plus cohérente avec ses activités et ses partenariats. Découvrez ci‐dessous les résultats d’audience des principaux canaux de communication de Flora pour l’année 2013.

a. www.florainfo.be Nombre de visiteurs : 19825 Rubrique à l’audience la plus importante : « Actualité et analyses » avec 42,2%. C’est très logiquement que cette partie arrive en tête. En effet, elle aborde de manière transversale les actualités des projets, les coups de cœurs et l’agenda de Flora, les formations à venir et bien d’autres choses.

b. http://www.du-je-au-nous.be Nombre de visiteurs : 9925 Rubrique à l’audience la plus importante : « Outils » avec 89,4 %. La rubrique « Outils » permet aux internautes de consulter et de télécharger gratuitement l’outil


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« Du Je au Nous ». C’est avec grand plaisir que nous constatons cette année encore l’attrait pour cet outil.

c. http://bazaarcreatief.wordpress.com/ Nombre de visiteurs en 3 mois : 1 312 Après l’évènement du 07 novembre 2013, nous avons choisi de créer cette plateforme de contenus afin de partager les traces et les comptes‐rendus échangés ce jour‐là.

d. Newsletter Nombre de newsletters : 3 (janvier, juin, octobre) Nombre d’abonnés (FR/NL) : 3130 Depuis 2013, les lecteurs peuvent s’abonner via la page d’accueil de notre site internet. De plus, la ligne éditoriale s’articule désormais autour de 6 rubriques :

Informations sur l’actualité relative aux projets en cours au sein de l’ASBL

Informations sur le réseau de Flora

Analyses – articles de fond

Invitations et résumés des activités proposées par Flora

La personnalité de la newsletter en faveur des droits des femmes

Une initiative citoyenne inspirante

Depuis quelques années, tous les articles de notre newsletter ne sont plus systématiquement traduits fautes de moyens. En effet, dans la mesure du possible l’équipe gère les traductions, car les subventions ne prévoient bien souvent pas de moyens pour la traduction.

e. Page Facebook Fans : 313. Depuis 2013, la page Facebook de Flora est alimentée chaque semaine de photos, de vidéos et de nouvelles du réseau.

f. Autres canaux de communication Merci aux associations suivantes d’avoir relayé régulièrement nos actualités en 2013 :

• Es info • Amazone • Fse • Cbcs • Econosoc • Bruxelles social • Culture et santé • L’agence Alter


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6. Organisation de Flora en 2013

a. L’Asbl : Membres et organes de décisions Les membres de l'ASBL Flora peuvent avoir le statut de membre adhérent ou de membre

effectif. Comme leur nom l'indique, les membres adhérents sont : des personnes ou des

associations qui, par leur affiliation, démontrent qu’elles soutiennent la vision et la mission de

Flora. Ils possèdent une voix consultative à l'Assemblée générale. Puisque l'horizon vers lequel

nous voulons nous diriger est une société durable, toute personne ou association favorable à

cet objectif peut être membre adhérent, même des personnes ou associations du mouvement

écologiste, le mouvement Nord‐Sud, le mouvement de transition, etc. En devenant membre, on

montre également sa volonté (ou son ‘envie’) de chercher ensemble au sein d'un réseau la

façon de créer une société plus égalitaire, plus solidaire et plus durable, et ce sur base de son

propre contexte ou de sa propre association.

Les membres effectifs sont des individus ou des associations qui veulent s'engager (de

préférence pour quelques années successives) pour participer à la réflexion sur la politique de

Flora. Ils ont un droit de vote à l'Assemblée générale. Puisque dans le cadre de la transition vers

une société durable, notre principale préoccupation est surtout de ne pas perdre de vue la

pauvreté et l'exclusion, notre focus principal reste le travail avec les groupes fragilisés. Dans ce

cadre, les femmes défavorisées sont nos partenaires privilégiées : elles sont confrontées à

l'exclusion sur plusieurs fronts (en raison de leur sexe, de leur niveau de formation, de leur

situation familiale...). En d'autres termes, dans la société patriarcale, elles sont « l'autre » par

excellence, et en les écoutant et en co‐construisant une connaissance avec elle, nous pouvons

explorer la voie vers une société plus solidaire et plus respectueuse. C'est pourquoi les

membres effectifs sont de préférence des personnes ou des associations qui travaillent avec des

femmes et des hommes défavorisés et qui peuvent représenter leur univers et leurs

perspectives dans la politique de Flora.


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En 2013, l’ASBL Flora comptait 20 associations membres et 4 membres individuels :

Bruxelles 6 Flandre 4 Wallonie 11

COBEFF EVA vzw Interface3 Groep Intro Brussel OrCA Gaffi

BuurtserviceMoClean AKSI Leren Ondernemen

Collectif des femmes Créasol Déclic Emploi Le Germoir Au Plus Net La Calestienne Collectif contre les violences Familiales Liège Espaces Ciney Forma

Membres individuels Marie‐Rose Clinet Luc De Boever Julia Rottiers Anne Snick

Conseil d’administration Lucie Becdelièvre Luc De Boever Marie Ledent Lieven Monserez Anne‐Marie Perrone Linda Streulens

b. Personnel ‐ Direction: Anne‐Marie Perrone ‐ Coordination: Anne Snick ‐ Responsable financière: Hélène Lhoest ‐ Responsable administrative: Perpétue Nyamvura ‐ Responsable Communication: Joffrey Jacqmart/ Marianne Hiernaux/ Alice Rodrique ‐ Responsables des projets: Isabelle De Vriendt, Sofie Giedts, Evelyne De Cortier, Amélie

Daems, Naz Avci, Isolde Vandemoortele, Anne Kevers, Marie‐Rose Clinet, Nathalie

Delaleeuwe.


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7. Rapport financier

a. Aperçu des charges et recettes 2013

CHARGES

Charges 2013

Honoraires 14.012,71 €Frais de fonctionnement 43.500,19 €Rémunérations et charges 436.425,70 €Charges financières 56,75 €Total des charges 493.995,35 €

RECETTES Recettes 2013

Subsides 282.269,13 €Prestations Projets 209.467,70 €Autres recettes 39.538,70 €Produits financiers 2.520,28 €Produits exceptionnels 496,78 €Total recettes 534.292,59 €

Charges 2013

Honoraires

Frais de fonctionnement

Rémunérations et charges

Amortissements

Recettes 2013Subsides

Prestations Projets

Autres recettes

Produits financiers

Produits exceptionnels


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b. Aperçu des sources de financements pour 2013

Personnel Région de Bruxelles‐Capitale : Gesco

Fonds Maribel Social

SPF Emploi, Travail et Concertation Sociale : convention premier emploi

Wallonie : ACS (APE)

Projets FSE – Communauté Française Forum Insertion et Genre (FIG)

Coaching d’insertion (CDI)

Fonds d’Impulsion à la politique des immigrés

E‐citizenship

Région de Bruxelles Capitale Monoparentalité et pauvreté – renforcer l’empowerment

Communauté Flamande Ça Clique !

Communauté Flamande PICCA


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8. Soutien

Flora a réalisé ses projets grâce à l’appui des instances suivantes:


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Colophon

[email protected] Rue du Progrès, 323/7 Schaerbeek, 1030

Bruxelles +32 (0) 204 06 40

Inscrivez‐vous à notre Newsletter via la page d’accueil de notre site web

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Pour les questions générales sur le rapport annuel, contactez Alice Rodrique, Responsable communication +32 (0) 204 06 45 [email protected]

Pour des questions relatives au rapport financier, contactez Anne‐Marie Perrone Directrice +32 (0) 204 06 42 [email protected]

Le rapport annuel est édité chaque année et rapporte les activités de Flora ASBL. Ce rapport est

rédigé en collaboration avec l’équipe Flora, sous mandat du Conseil d’administration. Il sera soumis

à l’Assemblée générale du 30 juin 2014 pour approbation.

Documents

Flora - Rapport annuel 2013