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Flying Bubka (french language)

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"En se vainquant on va vaincre tous" - c’est une devise de ma vie, qui m’aide avancer toujours. Chacun de nous a beaucoup de talents que nous ne savons même pas. La tâche principale est de surmonter nos faiblesses et de nous améliorer constamment. Si vous êtes prêt à ouvrir vos nouveaux talents, à oser surmonter tous les obstacles, à aller droit au but fixé et à votre rêve, ce livre vous aidera à rester sur la voie choisie et vous faire une place digne au soleil.

Sergueï Bubka

Cher ami!

Vous tenez dans vos mains un livre, que je voulais partager avec vous depuis longtemps.C’est une histoire de ma formation comme personnalité, athlète, patriote et juste une histoire d’un garçon qui apu réaliser le rêve de son enfance.Nous entendons souvent dire qu’on est né champion, pas fait, mais dans mon cas, je peux dire avec confiance que ce n’est pas comme ça. La persévérance, l’auto-organisation, le dévouement total, la discipline, le travail acharné, l'adhésion inconditionnelle à l’objectif, la capacité d'apprendre et de se perfectionner constamment mènent à des succès et des victoires non seulement dans le sport, mais dans la vie.

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La maison paternelle! Les souvenirs d’elle me transportent toujours à la banlieue ouvrière à Vorochilovgrad (maintenant Louhansk), dans la petite maison de ma grand-mère où je suis né et ai passé mon enfance.Dans cette petite maison à deux chambres avec des fenêtres basses toute ma famille logeait ensemble: ma grand-mère, mes parents, Vassia, mon frère aîné, et moi. Ma mère travaillait dans une des cliniques de notre ville. Mon père était un militaire et il nous élevait à la dure, sans indulgence. Il veillait chaque jour à ce que nous nous occupions du ménage et depuis notre enfance, il nous inculquait l’amour de la terre.

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Ma grand-mère a eu une vie difficile. Elle nous élevait, mon frère et moi, quand les parents travaillaient. Mais malgré les difficultés qu'elle rencontrait dans sa vie et qui pouvaient la rendre froide et sévère, je garde souvenir d'elle comme une femme sage, raisonnable, gentille, sincère et juste.

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Contrairement à mon frère, j'ai, dès mon plus jeune âge, eu une réputation de casse-cou. Un jour alors que je me promenais sans surveillance dans la cour, j'ai eu l'occasion de découvrir le contenu d’une barrique qui se trouvait près de la maison. J’ai pu me hisser à l'aide de mes mains pour regarder à l'intérieur de la barrique. Cependant, ne pouvant pas me retenir, j'ai glissé à l'intérieur. Heureusement, à ce moment-là mon frère est sorti de la maison et a crié de toute ses forces, "Serguei se noie!". A ce cri, maman s’est précipitée et m'a sauvé.

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A rester tranquille, je m’ennuyais. Je voulais explorer tout ce qui m’entourait. Cela m’attirait toutes sortes d'ennuis. Une fois, j’ai rampé sous un bus qui tout d'un coup s'est mis en marche. Encore heureux que des adultes m’ait aperçu et se soient mis à hurler au chauffeur de stopper le bus. Une autre fois, j’ai décidé d'explorer une cave, en me hâtant j’ai glissé sur les marches de béton, et roulé jusqu'en bas, presque écrasé. Une fois je voulais me cacher de maman: j’ai grimpé à un abricotier et je me suis caché dans son feuillage. Mais la branche, ne pouvant pas supporter mon poids, s’est cassée, et je suis tombé sur le sol directement aux pieds de ma mère. C’est à cause de toutes ces choses qu’on m'a souvent grondé

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Mon passe-temps favori était le football. Jepassais des heures en courant après le ballon dansun terrain vague, puis je jouais pour notre cour,notre quartier, notre rue. J'ai eu de la chance dejouer sur un vrai terrain de football très rarement.

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Nous avions une possibilité de nous entraîner dans le gymnase presque toujours. Nous rivalisions l'un avec l'autre de dextérité et d'habileté.J’ai particulièrement aimé grimper à la corde, faire des tractions sur les barres parallèles, sauter par-dessus le cheval. Et en hiver nous nous passionnions des batailles de hockey.

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Ma première connaissance avec un vrai sporta eu lieu dans une piscine où je suis venu pourm’enregistrer à la section de natation. Mais desentraînements monotones dans la piscine ne m'ontpas captivé. Donc j’ai changé pour la section de lagymnastique, mais avec le même résultat.C’est grâce à mon ami Slava Malakhov, qui disait àtous qu’on pouvait sauter par-dessus de notre rivièreLouhan à la perche ou même facilement s’envoler aupremier étage de la maison, que je me suis trouvé ausecteur de saut.

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C’était en automne 1974 que je me suis trouvé pour la première fois à l’entraînement des perchistes. Enchanté, je regardais les gars s’envoler à une hauteur du premier étage de la maison. Là, j’ai rencontré mon entraîneur Vitaly Afanasievitch Petrov

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Sans apercevoir de mon ravissement l'entraîneur m’a offert à effectuer quelques exercices: me hisser sur les barres, courir 30 et 60 mètres, sauter en longueur. Il semblait satisfait de mes résultats et a dit:

«Sans doute, tu deviendras perchiste!».

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Cependant, il fallait beaucoup de temps avant des sauts à la perche réels. Pendant les entraînements j’apprenais de différents genres de l'athlétisme, je sautais en longueur et en hauteur et participais à diverses courses de relais que notre entraîneur inventait sans cesse. Et alors seulement c’était la priorité de la perche. Une fois Vitaly Afanasievitch a apporté une table de chevet et m’a dit d’y monter, de prendre appui sur une barre métallique qu’on utilise pour sauter en hauteur dans la fosse de sable et de pousser cette perche improvisée. Plus tard je sautais avec cet engin d’abord en longueur et puis en hauteur. Mon premier résultat était

2 mètres 75 centimètres.

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Je me suis fait peu de bosses et d’ecchymosespendant les entraînements, même une fois je me suiscassé une dent jusqu'à ce que j’aie conçu unsentiment étonnant en volant au-dessus de la barre.A la dent cassée s’ajoutaient mes retours attardés cequi semblait mettre fin à mes entraînements. Mesparents ont dit à une voix: «Assez! C’est fini!» et celaaurait fini, si mon frère n’avait pas intercédé pour moi.Il a promis aux parents de m’accompagner auxentraînements et, en même temps, de commencer às’entraîner si l'entraîneur l’admettrait.

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Ainsi peu à peu mon frère s’est passionné pourles sauts. Il ne se prodiguait pas en essayantd’obtenir de bons résultats. Chaque année il ajoutaitun mètre à ses résultats de l’an dernier. Sesdiligence et persévérance lui ont permis bientôt demontrer les meilleurs résultats dans son groupe etêtre le premier dans le groupe de VitalyAfanasievitch à devenir Maître de sport.Il a remporté la médaille de bronze à la Coupe duMonde en salle en 1985, la médaille d’argent auChampionnat de l’Europe en 1986. Il était neuvièmeau Championnat du monde en 1993 avec le résultat5,70 mètres. En 1985 il est devenu champion del’URSS, en 1994 et 1996 champion de l'Ukraine.

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En 1979, dans ma vie et celle de mon frère il y a eu un brusque changement. Notre entraineur a été invité à Donetsk où on proposait de bonnes conditions pour des perchistes. Nous l’avons suivi. Avec la douleur et l'anxiété au cœur maman nous a laissé partir et commencer la vie indépendante. Mon frère avait 18 ans et moi, je n’avais que 15 ans. Maman a dit: "Mon fils, part. Tu ne pourras pas vivre sans ce sport". Je me souviens de marcher le long de la plate-forme de la station, mon frère trimballait une valise avec des livres et mes choses, et Maman nous donnait des instructions finales.

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Notre voyage n’était pas long- quatre heures seulement. Nous irions commencer vraiment une nouvelle vie adulte. J’aurais eu une autre vie si mon frère aîné ne l’avait pas influencée si considérablement, s’il ne m’avait pas soutenu quand nous avons déménagé à Donetsk, une ville inconnue pour nous. Et si les sauts à perche allaient devenir notre sport familial, c’est mon frère, pas moi, qui est fondateur de notre "dynastie" sportive.

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Peu à peu, nous nous sommes habitués à la vie indépendante: nous habitions un foyer, et nous prenions soin de nous-mêmes. Je me levais le premier, réchauffais le petit déjeuner dans la cuisine commune et me hâtais à l’école. Mon frère cuisinait, et mon devoir était d’acheter et apporter des produits. D'abord, nous manquions de l’argent et nous devions économiser. Mais dès l’enfance nous nous sommes habitués à la vie sans excès et nous tentions de nous tenir aux principes de besoins raisonnables. Nous faisions tout, il fallait faire des courses, cuisiner, laver le linge, repasser, ranger le logement, bref, devenir des adultes. Celles-ci étaient des années les plus difficiles pour nous deux, mais elles ont forgé nos caractères.

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A Donetsk, à l’école numéro 57, où je poursuivais mes études je me suis habitué vite à une vie nouvelle, peut-être grâce aux intérêts communs avec mes camarades de classe – nous partagions une passion du sport qu’un professeur d'éducation physique a su nous inculquer. Parfois je faisais mes devoirs à domicile dans le bus en allant de l’école au stade et revenant du stade chez moi.Particulièrement j’étais bon en sciences humanitaires – l’histoire et la littérature. Le directeur de l'école, qui nous enseignait l’histoire, ne pouvait pas comprendre pourquoi je consacrais autant de temps aux sauts. Il était convaincu que je pourrais devenir un bon historien. Je n’avais que de bonnes notes dans mon brevet d'études secondaires.

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Le calendrier des entrainements était très chargé. Mais pour atteindre les résultats souhaités il fallait non seulement travailler dur, il était important de suivre une certaine hygiène et régime alimentaire. Nous ont appris bien un conseil du célèbre Dr. Nikolai Amosov – «N’ayez pas peur d’avoir faim» – et nous le suivons toujours sérieusement.Parce que le surpoids pour un perchiste est un problème aussi grave que pour un gymnaste ou danseur. Des efforts physiques élevés exigent un respect permanent et obligatoire du régime, une distribution correcte du temps aux loisirs, travail, nourriture et sommeil. Une haute auto-organisation est une condition préalable pour celui qui veut réussir.

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Quand on est en bonne forme, on n’a pas d’entraves. Mais tout est différent quand on est fatigué et ravagé. Comment peut-on rivaliser dans cet état? Moi, j’avais toujours mon entraîneur prêt à venir à l'aide. Il m’a enseigné non seulement sauter correctement, mais aussi l'art de me disposer à victoire.En été olympique 1980, j’ai été qualifié Maître ès sports, ayant pris une hauteur de 5 mètres 10 centimètres, et alors pour la première fois j’ai gagné un championnat juvénile national.

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En 1983, la ville finlandaise d’Helsinki a accueilli la première dans l'histoire Coupe du Monde d'Athlétisme. A ce temps j’étais un jeune homme de dix-neuf ans à qui on a confié de protéger l'honneur de son pays. Helsinki a été une ville heureuse pour moi, d’ailleurs, comme elle avait été pour les athlètes soviétiques qui en 1952 débutaient aux XVe Jeux Olympiques. J’ai réussi à dépasser les adversaires les plus forts et gagner le titre du champion du monde en franchissant 5 mètres 70 centimètres.

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L’année1984 a été un grand succès pour moi. A Bratislava j’ai battu le record du monde en franchissant 5 mètres 85 centimètres. Après avoir pris mon élan, j’ai eu une pensée: maintenant, je vais prendre cette hauteur. Puis, cinq mètres d’élan je me trouvais dans un état abstrait. J’ai essayé de faire tout techniquement correct, je ne pensais qu'à une chose: faire une bonne "entrée", je me préparais à faire tout avec une très grande précision. Ce record a été très important pour moi psychologiquement.

La même année, j’ai battu tous les six records dans les arènes sportives à Paris, Londres, Rome, Vilnius, Milan et Los Angeles.

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Les championnats du monde d'athlétisme en salle ont été création de Primo Nebiolo, Ex-Président de l’IAAF. Le premier championnat a eu lieu en1985, au Palais Omnisports de Paris-Bercy à Paris, capitale de la France. J’étais ravi d'entendre le Président dire, que le succès de cette compétition était largement assuré grâce à la participation brillante et les victoires de Marita Koch, Javier Sotomayor, Patrik Sjöberg et les miennes. Tout au long de ma carrière, j’ai senti le soutien et la sympathie de cet homme remarquable.

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Je garde les souvenirs de chaque compétition. Cependant, le saut le plus mémorable était celui au stade Jean- Bouin à Paris, le 13 Juillet 1985, quand j’ai réussi à faire ce qui auparavant semblait impossible – je suis devenu le premier dans le monde à franchir la barre de 6 mètres. Bien sûr, j’étais dans une grande forme. Peut-être j’étais inspiré par la naissance de mon fils le 9 Juillet ce qui a stimulé des émotions, a donné une bonne provision d'énergie.J’ai réalisé successivement 5 mètres 70 centimètres à la première tentative. C’était assez pour vaincre, et alors j’ai pris une décision extraordinaire. J’ai juste pensé: «Pourquoi sauter 5 mètres 90 centimètres, hauteur intermédiaire? Et si je risque de prendre 6 mètres?» Je les ai surmontés à mon troisième essai. C’était une sensation. La presse a comparé mon saut avec le vol de Gagarine. "Bubka a pris la Bastille". (Cet évènement a eu lieu à la veille du Jour de la Bastille).

La girafe est une des animaux les plus hauts parmi les mammifères.

La hauteur moyenne de cet animal est de 4,8 à 6 mètres.

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J’aimerais dire quelques mots de mon entraîneur Vitaly Afanasievitch Petrov, dont la prévoyance peut être comparée avec la sagesse d'un jardinier, qui n’est pas pressé de cueillir des fruits immatures. Il n’était pas pressé avec mon spécialisation, étant convaincu de la nécessité de la formation multiforme et systématique des athlètes. Un grand sport exige de la patience, une qualité que nous acquérions ensemble. Dès le début, il nous a appris à être maximalistes dans les sports. J’ai suivi ce renseignement non seulement dans ma carrière sportive, mais aussi dans la vie.Vitaly Afanasievitch et moi, nous étions comme deux vases communicants, qui sont décrit dans des manuels de physique: avec une inévitabilité de la loi naturelle il m’a transféré tout ce qu'il avait appris comme professeur de sport. Il m’inspirait une confiance infini, et ma vie était illuminé par la connaissance, l'intuition, l'expérience de mon entraîneur.

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De nouvelles batailles sportives s’approchaient – les XXIVe Jeux Olympiques de 1988 à Séoul en nous proposant de nouvelles tâches.Au début de la saison, j’ai établi un record de 6,05 mètres à Bratislava, puis de 6,06 mètres un mois plus tard à Nice. Il n’était pas facile de me tenir à la limite des forces pendant une longue période. Après une semaine de repos, j’ai mis la perche de côté et j’ai bûché la formation physique générale – je courais dans les bois, sur le sable, j’amenais la barre. En même temps j’apprenais de nouveaux modèles des perches.

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1988. Les XXIV Jeux Olympiques de Séoul, capitale de la République de Corée. Quinze perchistes rivalisaient des médailles olympiques. Parmi les concurrents étaient beaucoup de mes bons amis, sauteurs très qualifiés.Avant la tentative décisive le vent fort a soulevé, mais j’ai réussi de rattraper une fenêtre entre ses pulsions et couru de toute force. Je me suis dit: “Maintenant, cette minute – ou jamais!” Et je l’ai prise, cette hauteur! Je l’ai compris encore en volant et j’ai crié de joie: "Victoire!".

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La victoire était doublement joyeuse: tout d'abord, c’était Président de l'Association international des Fédérations d'Athlétisme Primo Nebiolo qui m’a remis la médaille olympique. Je partageais le podium avec mes coéquipiers Rodion Gataullin et Grigory Yegorov. Président du CIO, Juan Antonio Samaranch, qui avait surveillé mes performances depuis longtemps, qui était heureux de mes succès et me donnait des conseils de vie, dans une interview m'a appelé l'athlète le plus remarquable de la modernité.

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Au cours de ma carrière sportive, je suis monté six fois à un niveau supérieur de podium des championnats du monde (1983, 1987, 1991, 1993, 1995, 1997).J’ai gagné au Championnat du monde en 1991 à Tokyo (Japon) avec un résultat modeste de 5 mètres 95 centimètres, cependant, l'analyse de vidéo a montré que j’ai gagné avec une réserve, ce qui correspondait à une altitude 6 mètres 37 centimètres.

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J’ai établi mon dernier record en salle de 6 mètres 15 centimètres le 21 février 1993 à mon Donetsk natal. Depuis 21 ans personne n’a pu le battre. Le record de 6 mètres 14 centimètres établi en 1994 au stade de Sestriere, la ville italienne, reste invaincu.De 35 records du monde que j’ai établis, le plus mémorable pour moi est celui quand j’ai surmonté une hauteur de six mètres.

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Après l'élection de Juan Antonio Samaranch Président du Comité International Olympique de grands changements ont eu lieu dans le mouvement olympique.L'un d'eux était le fait que le mot «athlète» est venu à signifier non seulement quelqu’un pratiquant le sport, mais aussi une profession, comme enseignant, médecin, ingénieur, mineur, et bien d'autres.Les sportifs professionnels ont reçu la possibilité de participer aux Jeux Olympiques.J’étais l'un des premiers athlètes soviétiques qui ont reçu la profession «athlète» et recevaient une récompense financière pour leur travail.

Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à des conditions difficiles, dans lesquelles j’ai grandi et m’entraînais, dans lesquelles travaillait mon entraîneur et la plupart de ses collègues. Et je voulais bien faciliter leur travail et améliorer leur vie. Ainsi l'idée de créer un club sportif qui offrirait de bonnes conditions pour des jeunes athlètes et leurs entraîneurs. En 1990, mon rêve est devenu réalité: à Donetsk «Le Club Athlétique de Serguei Bubka» a été fondé.

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Parfois, je pense que peut-être je n’aurais pas remporté de nombreuses victoires et des records de saut, si ce n’était pas ma famille –ma femme Lilia et nos fils Vitaly et Serguei. Nous avons une famille sportive: Lilia est entraîneur de gymnastique artistique et les fils ont choisi le tennis. Ils sont mes fans les plus dédiés qui suivent attentivement tout mon progrès, ils me supportent assis dans les tribunes du stade ou devant l’écran de télévision, créent des conditions pour le travail, donnent des conseils, me soutiennent aux moments difficiles, et sont heureux de mes victoires. C’est tellement important quand on vous comprend et quand on partage avec vous des joies et des peines. Je leur suis très reconnaissant.

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Le sport est entré dans ma vie depuis l'enfance et y reste pour toujours. Je ne me suis jamais vu sans sport, ses batailles, ses joies et ses peines. En pratiquant mon sport préféré, je pensais souvent à l'avenir, à la profession de l'entraîneur.J’ai reçu l’éducation à l'une des meilleurs institutions d'enseignement supérieur sportive du pays, Université d'Etat de la culture physique de Kiev. Je suis fier que dans ses murs aient étudié des grands athlètes, champions olympiques – Larissa Latynina, Boris Shakhlin, Viktor Tsybulenko, Vladimir Golubnichy, Valery Borzov, Anatoly Bondarchuk, Yuri Sedykh et d'autres. Ses promus ont remporté 111 médailles d’or olympiques, 78 médailles d'argent et 87 médailles de bronze.

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Le travail dans des organisations sportives internationales demandait de la connaissance approfondie du passé et du présent du mouvement olympique et de sport de masses.Dès que je suis devenu membre de la commission des athlètes du Comité International Olympique, j’ai essayé de combiner toutes mes activités d'éducation et de recherche.En 2001, j’ai soutenu la thèse sur les problèmes de sports universitaires, et en 2014 – le doctorat sur l'histoire et le développement du mouvement olympique.

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Bien sûr, je comprenais que tôt ou tard je devrais quitter le secteur de saut mais je retardais ce moment tant que je pouvais. Cependant, après les Jeux Olympiques de Sydney (2000) j’ai décidé d’achever ma carrière sportive.La cérémonie a eu lieu en Février 2001 au tournoi "Vedettes de la perche " à Donetsk. Pour la dernière fois j’y ai apparu en public en uniforme sportive, salué par des applaudissements des spectateurs, j’ai enlevé mes chaussures à crampons et j'ai emballé ma perche. Entouré de jeunes perchistes à qui j’ai passé le relais symbolique, j’ai quitté le secteur de sauts.

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J’ai toujours envié à ce que certains sports avaient de prestigieux tournois: le tournoi du Grand Chelem en tennis, la Coupe continentale de hockey sur glace, le Tour de France en vélo... En 1990, on a eu une idée du tournoi "Les vedettes de perche". Ce tournoi a acquis une immense popularité dans le monde entier. Il rassemble des athlètes les plus forts et il est réputé le championnat du monde des sauts à la perche non official.

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Ma carrière sportive a coïncidé avec les activités du Président du Comité International Olympique Juan Antonio Samaranch – une personne multi-facettes et enthousiaste qui a transformé les Jeux Olympiques en phénomène le plus brillant de notre temps. Les idées qui ont été réalisées par Samaranch, m'ont captivé, et finalement je suis arrivé à ce que j’ai été élu membre du CIO, Président de la Commission d’athlétisme du CIO, et plus tard membre de la Commission Exécutive du CIO.

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Je suis dévoué au mouvement olympique. Le sport est ma vie. Je l'ai aimé quand j’étais athlète et après quand j’ai commencé à travailler en fonctions administratives. Je suis un homme très heureux parce que j’ai découvert pour moi le monde du sport. Il m’a donné beaucoup, et je suis content que je puisse le servir.

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Le 23 juillet 2005 dans la salle de réunion de l'université où j’avais obtenu mon éducation, j’ai été élu Président du Comité National Olympique de l’Ukraine.On m'a donné une grande confiance d'honneur.Pour la plupart des gens, le CIO est associé aux Jeux Olympiques. Je tiens à souligner que la participation des athlètes aux Jeux Olympiques c’est le summum recherché par des millions d'athlètes, dès leur jeune âge. Les athlètes ukrainiens représentent dignement leur pays aux événements sportifs mondiaux. Et nous pouvons être fiers que les athlètes ukrainiens représentent leur pays aux Jeux Olympiques avec dignité.Mais ce n’est qu'une partie de notre travail. Nous prêtons beaucoup d'attention à la promotion du sport, à la mode de la vie saine, à l'éducation sportive des enfants, des jeunes, de toute notre société.

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Nous travaillons beaucoup pour élaborer et mettre en œuvre des programmes culturels et éducatifs qui aident à éduquer de meilleures qualités humaines à la jeune génération, initier les jeunes à la culture nationale et mondiale, les faire connaître le patrimoine historique du mouvement olympique et des valeurs olympiques.Dans nos activités nous donnons la priorité aux valeurs éthiques et la philosophie de "fair-play", nous aidons les athlètes, qui ont terminé leurs activités dans le sport professionnel, trouver leurs places dans la société, prenons soin des anciens sportifs.La communauté internationale apprécie nos réalisations, en 2013 elle a reconnu CNO d'Ukraine, l'un des meilleurs dans le monde pour la promotion du sport et valeurs olympiques.

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Depuis de nombreuses années se sont écoulées. Aujourd'hui, je prends part aux plus grandes compétitions d'athlétisme de la planète, mais en qualité de fonctionnaire.De la même façon ont fait beaucoup de mes amis et collègues qui ayant achevé leurs carrières sportives continuent à servir "la Reine des Sports". Ce sont Irena Szewinska, Alberto Juantorena, Stefka Kostadinova, Nawal El-Moutawakel et beaucoup d'autres.L’amitié et des contacts permanents avec beaucoup d'entre eux m’ont permis de rester dans un environnement familier et de participer activement au développement du sport favori, promouvoir sa popularité dans le monde et l'éducation des jeunes athlètes.

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A la fin de ma carrière sportive, ayant plus de 25 ans d'expérience épuisante, j’ai pensé que je pourrais oublier l'athlétisme et m'occuper d’une autre chose. Cependant, mon affection du sport est devenue ma chair et mon sang. J’ai décidé de lier ma vie avec l'athlétisme, mais à un autre titre.En 2001 j’ai été élu membre du conseil exécutif de l'Association Internationale des Fédérations d'Athlétisme (IAAF) l'une des plus influentes organisations dans le monde du sport, dont je suis Vice-Président depuis 2007.

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Je suis maximaliste, et je tends toujours à une chose – à vaincre. Et pour gagner au plus haut niveau on doit se consacrer pleinement au travail, en se sacrifiant au nom de haut but.Se surmonter est l'un des objectifs les plus élevés pour un homme sportif et créatif.

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Je me sens bien content que mes conseils puissent aider des athlètes doués et talentueux à marquer des progrès et remporter des victoires.

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Pour atteindre des objectifs fixés dans le sport, il faut non seulement avoir du talent, il faut être prêt à endurer, supporter dignement des épreuves et des difficultés au nom de hauts motifs, renoncer volontairement de nombreuses tentations de la vie. Dans le sport, comme dans toutes les sphères de la vie, il est nécessaire, tout d'abord, apprendre à se vaincre. Gagner chaque jour, y compris les week-ends et les jours fériés.

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Peu importe comment votre vie s’était arrangée et où vous vous étiez trouvés, ne vous arrêtez jamais sur le chemin vers le but. Tout est possible pour un homme, s’il croit en soi, en sa force.Vaincre! Surmontez-vous! Surmontez des adversaires dignes aux concours honnêtes! Cela est un vrai bonheur humain!

L’édition du Centre International des Etudes Olympiques et de l'Education

La vie de haut vol. — К.: Оlymp. Lit., 2015. — 48 p.

ISBN 978-966-2419-09-2

L’édition a utilizé des souvenirs d’un célèbre athlète de notre époque Sergueї Bubka et les materiaux de ses archives personnelles.

ISBN 978-966-2419-09-2