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Formation en économie du mercredi 16 mars Académie de Montpellier

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Formation en économie du mercredi 16 mars

Académie de Montpellier

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SOMMAIRE Arrêté du 28 octobre 2010 fixant les conditions de l’épreuve

Gestion du temps et notation

Nature de l’épreuve

Critères d’évaluation

Approfondissement concernant les attentes par rapport à la note de synthèse

Dans la note de synthèse, quelle est la part consacrée à l’analyse des documents et la part destinée à l’exploitation de connaissances personnelles ?

Remarques concernant le rappel du contexte de l’étude ou « l’introduction »

Remarques concernant le plan

La note de synthèse en bref

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Arrêté du 28 octobre 2010 fixant les conditions de l’épreuvePartie économiqueCette partie de l’épreuve porte sur un ou plusieurs thèmes figurant dans la partie économique del’unité 3.1 du référentiel du diplôme.Outre, la maîtrise des savoirs et les compétences spécifiques indiquées dans le programme, la partie économique de l’épreuve vise à évaluer les capacités du candidat à :

identifier et mobiliser les mécanismes et les théories économiques qui s’appliquent à la situation analysée

synthétiser une documentation économique

exposer ses analyses et ses propositions de manière cohérente et argumentée

produire un écrit utilisant le vocabulaire économique approprié et témoignant d’une réflexion construite par rapport aux questions posées.

Forme ponctuelle (épreuve écrite, durée : 2 heures)

Le sujet remis au candidat se présente sous la forme d’un dossier documentaire, décrivant une ou plusieurs situations économiques, et comportant un questionnement destiné à caractériser et analyser la, ou les situations présentées.

La correction est assurée par un professeur ayant en charge l’enseignement de l’économie dansune section de technicien supérieur tertiaire.

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Gestion du temps L’épreuve d’économie droit dure 4 heures .

L’étudiant gère son temps à sa convenance.

Il doit impérativement rédiger la partie économie sur une copie et

la partie droit sur une autre copie.

Les deux épreuves sont INDEPENDANTES.

Notation

Afin d’éviter les risques de fraude, les candidats ne peuvent sortir avant la 2ème heure de l’épreuve d’économie droitPour l’épreuve de management la sortie ne peut s’effectuer qu’au bout de la 3ème heure (fin de l’épreuve)

Chaque partie fait l’objet d’une évaluation indépendante, notée 0 à 20.La note finale est obtenue en calculant la moyenne des deux notes, arrondie au point entier supérieur.

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Nature de l’épreuve

Le sujet remis au candidat se présente sous la forme d’un dossier documentaire, décrivant une ou plusieurs situations économiques, et comportant un questionnement destiné à caractériser et analyser la, ou les situations présentées.

Il s’agit donc de situations économiques, décrites à l’aide de documents, que le candidat doit étudier à partir d’un questionnement.

Dans tous les cas :

•le candidat sera mis en situation face à un problème concret (même si la réponse peut exiger des éléments théoriques) ;

•ce questionnement sera en conformité avec les compétences décrites dans le référentiel

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Critères d’évaluationLes critères d’évaluation figurent dans la définition de l’épreuve, il n’est pas question d’en créer d’autres :

Rappel de l’arrêté:

Identifier et mobiliser les mécanismes et les théories économiques qui s’appliquent à la situation analysée,

Synthétiser une documentation économique,

Exposer ses analyses et ses propositions de manière cohérente et argumentée,

produire un écrit utilisant le vocabulaire économique approprié et témoignant d’une réflexion construite par rapport aux questions posées.

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Suite des critères d’évaluationLes critères d’évaluation insistent sur la qualité du raisonnement, de l’argumentation ainsi que sur le vocabulaire et sur une réflexion construite

Cela signifie que le travail doit être structuré en fonction des consignes formulées dans le sujet.( voir le lexique sur les mots clés du questionnement de Colette Cibien, Agnès Gudet et Mirielle Jacquemin : Professeurs au Lycée Lamartine à Macon Académie de Dijon)

Si une note est demandée, c’est simplement pour fournir un cadre à cette structuration qui ne soit plus le développement structuré. Il en découle que si une introduction peut être rendue nécessaire, elle ne fait que présenter ou rappeler le contexte de l’étude.

Les critères de forme de la note (émetteur, date…) ne figurent pas dans les critères d’évaluation de l’épreuve et ne doivent en aucune manière être pris en compte. De la même manière, il ne s’agit nullement de proposer des solutions, mais simplement d’apporter un éclairage à des décideurs.

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Approfondissement concernant les attentes par rapport à la note de synthèse

Afin d’élaborer cette analyse, il convient de disséquer les sujets 0 et les corrigés dont nous disposons :

Sujet 0 et corrigé disponible sur le site du Crcom http://www.crcom.ac-versailles.fr

L’ouverture d’une économie aux investissements directs étrangers, l’exemple de la Roumanie.

Sujet 0 accessible sur le site du Crcom. Il n’y a pas de corrigé « officiel » disponible.

Les effets de la variation du prix du pétrole sur les décisions des agents économiques

Sujet 0 disponible sur le site du Crcom et corrigé dans la revue économie et management d’octobre 2009 n° 133 de Frédéric Larchevèque

La politique économique de la France face à une conjoncture qui se dégrade.

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L’ouverture d’une économie aux investissements directs étrangers, l’exemple de la Roumanie SUJET

Contexte : Le premier janvier 2007, la Roumanie

…………..pour le pays d’accueil.

Il vous est demandé de réaliser une étude sur la situation de la Roumanie et son ouverture aux IDE. A l’aide de vos connaissances personnelles et en vous appuyant sur le dossier documentaire fourni en ressources. Vous devrez, dans le cadre d’une note argumentée et structurée, effectuer les travaux suivants :

Dans une première partie vous apprécierez la situation de la Roumanie en termes de croissance, de revenu et de coût de la main d’œuvre. Vous expliquerez pourquoi il est nécessaire d’intégrer les « différentiels de productivité » dans la comparaison des coûts horaires (documents 3, 4 et 5).

Dans une seconde partie, vous analyserez les conséquences économiques et sociales pour la Roumanie de l’implantation des entreprises étrangères et vous présenterez les facteurs d’attractivité qu’elle possède.

ELEMENTS DE CORRECTION

L’ouverture d’une économie aux investissements directs étrangers, l’exemple de la Roumanie ( Titre )

Rappel du contexte de l’étude ( «  introduction » )

- La Roumanie est entrée dans l’UE en 2007 ;- Pays qui reste faiblement développé, mais qui

se situe à la 24ème place en terme d’attractivité ;

Il est demandé d’analyser la situation économique de la Roumanie et les facteurs d’attractivité des IDE ainsi que leurs conséquences économiques et sociales

 I La situation économique de la Roumanie Les taux de croissance du PIB ……… ……….inégalités de salaires, de coût du

travail et de productivité …………………………..

 II Les facteurs d’attractivité des IDE et leurs conséquences économiques et sociales

 L’attractivité de la Roumanie …….  Les conséquences économiques et sociales

1 - Economiques2 - sociales

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La politique économique de la France fâce à une conjoncture qui se dégrade

SUJET 

L’Observatoire ………………la moindre information est exploitée.

 Un groupement professionnel qui souhaite rester anonyme a ainsi commandé une étude prospective relative à l’évolution de la conjoncture économique nationale pour l’année 2009 et au degré d’efficacité de la politique économique mise en œuvre par les pouvoirs publics.

Le directeur des études économiques auprès duquel vous êtes placé vous charge de réaliser une étude sur ces questions en vous appuyant sur vos connaissances personnelles et sur le dossier documentaire fourni en ressources.

 Vous devrez, dans le cadre d’une note structurée et argumentée, présenter les travaux suivants :

 

1. La présentation des facteurs principaux de la dégradation de la conjoncture économique en France. (document 1)

2. L’analyse des principaux effets attendus de la politique gouvernementale menée par la France. Vous expliquerez sa relation avec une politique keynésienne. (documents 2 et 3)

3. La présentation des principaux débats relatifs à la politique budgétaire décidée par le Gouvernement

ELEMENTS DE CORRECTION

La présentation des facteurs principaux de la dégradation de la conjoncture économique en France ( document 1 )

 

L’impact des composantes de la demande intérieure sur la croissance du PIB.

  L’impact du commerce extérieur sur la croissance du PIB.

 

L’analyse des principaux effets attendus de la politique gouvernementale ( documents 2 et 3 ) et sa relation avec une conception keynésienne de l’économie.

 

D’un montant affiché non négligeable ( 26 milliards d’euros, 1,3 % du PIB ), le plan de relance poursuit deux objectifs principaux :

 Un plan de relance d’inspiration keynésienne.

 

Présentation des principaux débats relatifs à la politique budgétaire décidée par le gouvernement.

 

Le débat sur l’importance de la relance

  Le débat donné sur l’orientation donnée par le gouvernement.

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Contexte : Les prix des matières premières,….. à cette logique.  Vous êtes chargé de mener une étude relative aux

effets de la variation du prix du pétrole et de l’essence sur les décisions des ménages.

Vous devrez, dans le cadre d’une note structurée et argumentée, réaliser les travaux suivants :

 Partie 1 : Les prix du pétrole et de l’essence,

causes1. Expliquez l’évolution de la demande de pétrole en

distinguant les causes conjoncturelles des causes structurelles. Peut-on dire que la demande d’essence est élastique au prix de l’essence ? Pourquoi ? (documents 1, 2, 3 et 4)

2. Le prix du pétrole étant libellé en dollar, quelle influence la variation du cours du dollar par rapport à l’euro peut-elle avoir sur les prix du pétrole et de l’essence pour les consommateurs français ? (documents 2 et 3)

 Partie 2 : Les prix du pétrole et de l’essence,

conséquences (7 points)A l’aide des documents 4 et 5Analysez les conséquences, que vous relativiserez,

de la hausse du prix de l’essence sur les décisions des ménages en matière de transport, à court terme et à long terme.

Sujet 0 Les effets de la variation du prix du pétrole sur les décisions des agents économiques

La 1er partie se présente sous la forme d’un questionnement progressif.

La 2ème partie correspond à la note de synthèse.

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L’ouverture d’une économie aux investissements directs étrangers, l’exemple de la Roumanie

Rappel du contexte de l’étude- La Roumanie est entrée dans l’UE en 2007 ;

- Pays qui reste faiblement développé, mais qui se situe à la 24 ème place en termes d’attractivité ;

Il est demandé d’analyser la situation économique de la Roumanie et les facteurs d’attractivité des IDE ainsi que leurs conséquences économiques et sociales

 

I La situation économique de la Roumanie Les taux de croissance du PIB sont élevés en Roumanie de 2002 à 2009, comparés à ceux de la moyenne des pays de l’UE ou à

celui de la France ou celui de l’Allemagne (Ex : en 2006, 8,2% en Roumanie, 2,2% en France) (document 1)

En revanche, le PIB par tête en SPA est faible en Roumanie mais en augmentation relativement forte sur cette période (document 1)

 

Au-delà de la faiblesse des revenus en Roumanie, on constate des inégalités de salaires, de coût du travail et de productivité entre la France et la Roumanie :

- Les salaires et coûts horaires sont nettement inférieurs en Roumanie (ex : document 5 coût horaire environ 13 fois plus élevé en France qu’en Roumanie en 2005), ce qui a justifié le développement des I.D.E. en faveur de la Roumanie (ex : Dacia) : la Roumanie dispose d'un avantage comparatif majeur, le faible coût du travail .

- Cependant, la productivité horaire est beaucoup plus faible en Roumanie qu’en France. Par conséquent, l’avantage comparatif que constitue le faible coût du travail est à relativiser en tenant compte de la plus faible productivité en Roumanie. Le coût salarial unitaire, rapport entre le coût du travail et la productivité du travail n’était, en 2005, que 3 fois plus élevé en France qu’en Roumanie.(document 5)

Compte tenu des faibles revenus, produire en Roumanie n’a donc pas forcément pour objectif la satisfaction d’une demande locale (en tous les cas immédiatement), mais surtout la conquête de parts de marché à l’exportation. Investir (pour les entreprises françaises) en Roumanie correspond donc à une logique de délocalisation.

 II Les facteurs d’attractivité des IDE et leurs conséquences économiques et socialesLa Roumanie est un pays qui présente des avantages aux yeux des investisseurs étrangers. Les IDE y sont donc importants et ont

eu des conséquences, positives et négatives, au niveau économique et social.

L’attractivité de la Roumanie peut s’expliquer par un certain nombre de raisons :

Faiblesse du coût de la main d'œuvre : comme vu précédemment, l’écart entre les coûts de main d’œuvre est conséquent (même si la productivité y est faible) (document 3, 5 et 7) ;

Les conséquences de la faiblesse de ces coûts de production sur le prix des produits  : amélioration de la compétitivité prix, voire possibilité de commercialisation de nouveaux produits pour le marché local mais aussi pour le marché d’origine (comme ce fut le cas pour Renault avec la Logan). ;

Les possibilités d’élargissement des marchés (le niveau de vie augmentant dans ce pays, on peut s’attendre à une augmentation des ventes sur le marché local) ;

La politique économique d’incitation à attirer des capitaux étrangers (volonté de diminuer le nombre d’entreprises d’Etat sur le territoire) (contexte + annexe 9).

Les conséquences économiques et sociales1 - EconomiquesL’accueil de firmes étrangères a un effet positif sur la production nationale et donc sur la croissance et le développement du pays.

(documents 1 à 7) : accroissement du PIB réel et par habitant, augmentation du revenu minimum.

Plus grande ouverture internationale : augmentation des exportations et importations, importance des IDE (annexes 8 et 9)

Outre l’augmentation de la production dans les branches concernées par les IDE, il y a également un effet d’entraînement sur les autres branches d’activité du pays (document 6).

Cela se traduit par une hausse du nombre d'emplois non seulement dans les branches concernées par les I.D.E mais également par la croissance dans les autres branches

Cependant, progressivement, l’avantage en termes de coûts de production (coûts salariaux plus faibles) va diminuer pour tendre vers égalisation des coûts des facteurs au niveau mondial (cf. théorème H.O.S.)(document 4).

Le risque à terme est que ces avantages disparaissant, les capitaux étrangers se retirent du pays et déstabilisent une « jeune » économie en croissance (annexe 9). Ce risque est d’autant plus présent qu’un grosse partie des IDE est réalisée via la création de nouvelles entreprises (donc à capital entièrement étranger).

Ce risque de déstabilisation peut être atténué si le pays a engagé une politique économique de développement cohérente, prenant appui sur l’apport des I.D.E

 

2 - socialesL’augmentation de la production a un effet direct sur le niveau des salaires et donc sur le pouvoir d’achat.

Cette augmentation des revenus disponibles entraîne une augmentation de la demande (intérieure et étrangère) et conduit à une élévation du niveau de vie des habitants (produits nouveaux) (documents 1 à 6)

Cependant, on constate également un creusement des inégalités de revenus interrégionales dont on peut supposer qu’il est lié aux lieux d’implantations de FMN. (document 2)

L’élévation du niveau de vie s’accompagne de grèves et de revendications portant sur l’augmentation salariale et les conditions de travail (document 5)

La politique économique de la France fâce à une conjoncture

qui se dégradeLa présentation des facteurs principaux de la dégradation de la conjoncture économique en France ( document 1 )

 

Instrument d’analyse à mobiliser : l’exploitation de l’équilibre emplois ressources des opérations sur biens et services de l’économie nationale ( document 1 ).

Connaissance à maîtriser : les facteurs conjoncturels du taux de croissance du PIB ( part respective de la demande intérieure et étrangère dans la croissance de la production.

L’économie française devrait connaître une récession en 2009. Dans l’état actuel des choses l’acquis de croissance pour les deux premiers trimestres 2009 est négatif de l’ordre de 1 point de PIB. Plusieurs facteurs rendent compte de cette dégradation rapide de la conjoncture économique depuis 2007 que les actions de politique économique ont l’objectif d’atténuer.

Le contexte : la crise financière et bancaire prend la forme d’une baisse rapide des prix des actifs financiers et immobiliers et se répercute sur les différentes variables de l’économie réelle.

 

L’impact des composantes de la demande intérieure sur la croissance du PIB.

 

L’impact négatif de l’investissement des entreprises et des ménages ( en logements ). La FBCF des entreprises : l’investissement des entreprises connaît un fort repli. Quelques chiffres le montrent : -16,9 % en T4 2008 et -1,7 et -0,8 respectivement en T1 et T2 2009.

Le même type de difficulté pèse négativement sur l’investissement en logement des ménages. Là encore quelques chiffres sont éclairants : -2,2 % en T4 2008 et respectivement – 2,1 et -1,4 en T1 et T2 2009.

 

La priorité du déstockage : les entreprises pratiquent un déstockage important qui pèse négativement sur la croissance du PIB ( -0,4 ) au dernier trimestre 2008. Pour les deux premiers trimestres 2009, la variation des stocks continuerait à peser négativement sur la croissance, mais plus modérément.

 

La consommation des ménages se tasse mais reste positive : compte tenu de son poids important dans le PIB ( environ 50 % du PIB ), le maintien de la consommation est décisif pour l’activité économique. Après avoir connu une progression de 2,5 % en 2007, puis seulement 0,9 % en 2008, la consommation enregistrerait une croissance très légèrement positive en 2004.

 

La dépense de consommation des administrations jouent clairement un rôle contrat-cyclique : si en 2007, la dépense de consommation des APU a progressé de 1,3 %, la croissance de la dépense a été plus forte en 2008 ( 1,6 % ) et l’acquis de croissance sur les seuls deux premiers trimestres de l’année 2009 est déjà de 1,5 %.

 

L’impact du commerce extérieur sur la croissance du PIB.

 

La contribution du commerce extérieur est régulièrement négative en France depuis 2007. La situation ne se dément pas et en 2009, le commerce extérieur pourrait amputer la croissance de 0,5 point de PIB.

Au total à l’horizon des deux premiers trimestres de l’année 2009, les perspectives de croissance apparaissent sombres. Les contributions de la demande intérieure à la croissance sont négatives ( - 0,5 point de croissance de PIB ) et du commerce extérieur ( - 0,5 point de croissance ) expliquent à parité les prévisions de récession de l’économie française en 2009. Mais au-delà, la vraie question posée est de savoir dans quelle mesure les actions de la politique économique mises en œuvre par les pouvoirs publics pourront atténuer les effets de la récession (effets contra-cycliques ) et accélérer la reprise économique.

 

L’analyse des principaux effets attendus de la politique gouvernementale ( documents 2 et 3 ) et sa relation avec une conception keynésienne de l’économie.

 

La dégradation rapide de la conjoncture et les prévisions de récession pour l’année 2009 ( question 1 ) justifient la mise en place d’une action de politique gouvernementale. La référence à l’action de politique gouvernementale désigne la politique économique mobilisée par les pouvoirs publics pour atteindre les objectifs identifiés et hiérarchisés.

Deux instruments de politique économique principaux : la politique monétaire mise en œuvre par une banque centrale indépendante et la politique budgétaire.

Le document 2 présente dans le détail le plan de relance présenté par le chef de l’Etat le 4 décembre 2008.

Le document 3 analyse plus spécifiquement les effets attendus.

 

D’un montant affiché non négligeable ( 26 milliards d’euros, 1,3 % du PIB ), le plan de relance poursuit deux objectifs principaux :

 

Soutenir l’activité par l’investissement : le gouvernement fait le constat d’une baisse marquée de la FBCF des entreprises alors que dans le même temps la consommation des ménages continue à progresser même faiblement. C’est pourquoi l’Etat consacre 10,5 milliards d’euros à l’investissement et moins de moitié moins à la consommation.

Assouplir la contrainte de financement des entreprises : les mesures de trésorerie ( 11,5 millards d’euros ) se veulent une réponse aux difficultés de financement de l’exploitation que peuvent rencontrer des PME en bonne santé dans le contexte actuel de rationnement du crédit bancaire ( crédit crunch ).

 

Un plan de relance d’inspiration keynésienne.

 

Le type de politique budgétaire mise en œuvre par le gouvernement est globalement d’inspiration keynésienne tant dans l’esprit que dans les mécanismes mis en œuvre.

Le gouvernement fait le constat que, dans le contexte de dégradation très nette de la conjoncture économique, le redressement des perspectives d’activité en cours de l’année 2009 dépend de la capacité des pouvoirs publics à injecter de l’argent public pour compenser l’effondrement de la demande privée et, plus fondamentalement, à restaurer la confiance des marchés ( gommer l’incertitude). Au-delà, l’objectif est de réduire la part conjoncturelle du chômage en forte augmentation. De tels objectifs sont bien évidemment conformes à une analyse keynésienne.

Keynes décrivait ainsi son idée de stimulation de l’économie par la relance budgétaire par la formulation suivante un peu provocatrice : en substance, pour relancer, peu importe la destination de la dépense publique, il suffit d’embaucher des chômeurs pour creuser des trous le matin et les reboucher le soir.

Le gouvernement fait aussi le pari d’un effet multiplicateur. En effet, dans l’analyse keynésienne, une relance par le déficit budgétaire d’un montant T produit une relance de la production dont l’importance dépend du multiplicateur de la dépense publique.

L’analyse keynésienne de la relance budgétaire repose implicitement sur trois hypothèses :

La rigidité des prix et des salaires nominaux à court terme ;

La forte élasticité de l’offre ( sous emploi ) ;

Une relative myopie des ménages qui consomment en fonction de leur revenu courant.

A ces conditions , la relance budgétaire crée un effet multiplicateur égal à l’inverse de la propension marginale des ménages à épargner.

 

Présentation des principaux débats relatifs à la politique budgétaire décidée par le gouvernement.

 

Il existe un consensus sur le rôle majeur de la politique budgétaire dans le contexte de crise de la demande que l’économie traverse actuellement. Certains auteurs parlent de « retour à Keynes ». Un tel consensus est affirmé par la Commission européenne et consacré par les doutes quant à l’efficacité de la politique monétaire de baisse des taux directeurs pour relancer l’investissement.

Autre objet de consensus : la nécessité de mesures budgétaires ponctuelles et réversibles afin de ne pas dégrader durablement les finances publiques.

Toutefois, au-delà de ce consensus sur l’utilité de la politique budgétaire à des fins de relance de l’activité, deux débats s’ouvrent sur sa mise en œuvre pratique.

Un premier débat s’est ouvert sur l’importance réelle de l’injection d’argent public dans le circuit économique et donc sur sa capacité à relancer suffisamment l’activité et à rétablir la confiance des agents économiques.

Le second débat concerne les orientations de la politique budgétaire choisies par le gouvernement. Autrement dit, le gouvernement a-t-il réalisé les bons choix dans l’orientation de sa politique budgétaire ?

 

Le débat sur l’importance de la relance

 

L’injection de l’argent public dans le circuit économique est plus faible qu’affiché. On peut en déduire un impact limité sur l’activité. La relance n’est pas en réalité de 26 milliards d’euros, mais de beaucoup moins dans la mesure où les mesures relatives à la trésorerie des entreprises n’ont pas cette finalité.

L’impact du plan du gouvernement sera donc insuffisant : 0,4 point de croissance supplémentaire contre une fourchette allant de 0,6 à 1 point de PIB selon le gouvernement. En d’autres termes, un résultat insuffisant pour échapper à la récession promise en 2009.

 

Le débat donné sur l’orientation donnée par le gouvernement.

 

Relance par la consommation (distribution de revenus supplémentaires aux ménages par différents moyens) ou relance par l’investissement ( financement par l’emprunt de grands projets d’infrastructures ) ?

La relance par l’investissement est plus efficace car l’effet multiplicateur est plus élevé. En effet, en soutenant la consommation des ménages par l’octroi de revenus supplémentaires, le risque est qu’une part soit épargnée (fuite immédiate et donc réduction de l’effet multiplicateur). Ce n’est pas le cas avec le soutien apporté à l’investissement (l’enveloppe peut être intégralement dépensée). En revanche, les effets de la relance par l’investissement sont différés dans le temps du fait des délais incompressibles de mise en œuvre des chantiers. Le soutien apporté à l’activité risque donc de se diluer dans le temps, voire même de perdre son rôle contracyclique pour devenir procyclique si, dans le temps, l’activité économique a repris.

Du point de vue de l’efficacité immédiate, la relance par la dépense publique aura une effet multiplicateur plus élevé que celui généré par la baisse de la fiscalité. Là encore, la raison est simple à comprendre. Les agents bénéficiaires de la baisse de leur impôt peuvent épargner une part de cette économie plutôt que de consommer ou investir. Mais à plus long terme, il est possible que la baisse de la fiscalité puise servir d’autres objectifs : adaptation de l’économie à un contexte d’internationalisation et logique plus incitative selon la théorie de l’offre.

Dans la note de synthèse, quelle est la part consacrée à l’analyse des documents et la part destinée à l’exploitation de connaissances personnelles ?

Page 13: Formation en économie du mercredi 16 mars Académie de Montpellier

Remarques concernant le rappel du contexte de l’étude ou « l’introduction »Les deux sujets 0 divergent quant à la nature de «  l’introduction »

Les éléments de correction 0 sur la Roumanie présentent un rappel du contexte de l’étude ou « introduction » comprenant :•Une présentation succincte du thème étudié•Une annonce du plan

Alors que les éléments de correction 0 sur la politique économique de la France ne présentent aucune « introduction »

Dans la mesure où il y a une différence d’interprétation entre les deux corrigés, il paraît plus sage d’adopter une « introduction » minimaliste ( comprenant une présentation du thème et l’annonce du plan) en attendant le premier corrigé de la nouvelle épreuve d’économie au mois de mai qui nous éclairera sur ce point.

Page 14: Formation en économie du mercredi 16 mars Académie de Montpellier

Remarques concernant le plan

En revanche, la construction du plan ne souffre d’aucune ambiguïté

Les titres des parties correspondent pleinement au questionnement proposé par le sujet

Pour les titres des sous-parties, il y a trois possibilités :

•Soit les titres des sous-parties cadrent au questionnement

•Soit le candidat peut faire preuve d’une certaine créativité tout en collant à la nature du questionnement.

•Soit la rédaction des titres des sous-parties n’est pas forcément nécessaire selon la nature du sujet ( ex de sujet : les limites et les vertus de la redistribution )

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La note de synthèse en bref

Un titre correspondant à l’objet de l’étude

Rappel du contexte de l’étude ou introduction « minimaliste »• Présentation succincte du thème étudié• Annonce du plan

Ier Partie : titre de la partie correspondant au questionnement

Mini introduction

1er sous-partie : titre de la sous-partie correspondant au questionnement

2ème sous-partie : Idem

Phrase de transition

IIème Partie : titre de la partie correspondant au questionnement

Mini introduction

1er sous-partie : titre de la sous-partie correspondant au questionnement

2ème sous-partie : Idem

AUCUNE CONCLUSION

Remarque 1 : La structure de la note peut comprendre 2 ou 3 parties, 2 ou 3 sous-parties en fonction du questionnement

Remarque 2 : L’exploitation judicieuse des documents est un aspect essentiel de la nouvelle épreuve toutefois, toute paraphrase sera naturellement sanctionnée.

Remarque 3 : Les éléments théoriques et conceptuels que le candidat pourra éventuellement apportés à sa note de synthèse seront valorisés. ( Par rapport au sujet sur la Roumanie, les apports théoriques et ou conceptuels que le candidat peut effectuer sont relativement limités )