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DISCOURS DE MONSIEUR LE MINISTRE D’ETAT MINISTRE DES MINES DE L’INDUSTRIE DE
L’AGRO-INDUSTRIE ET DES PME A L’OCCASION DE L’OUVERTURE DE LA TROISIEME EDITION DU
FORUM RSE
Excellence, Monsieur l’Ambassadeur du
Canada au Sénégal,
Madame la Représentante du Président de
la Commission UEMOA,
Monsieur le Représentant de
l’Organisation Internationale de la
Francophonie,
Monsieur le Directeur de la GIZ,
Monsieur le Secrétaire permanent du
Comité d’Orientation et de Suivi de la
Stratégie de Croissance Accélérée,
Monsieur le Coordonnateur de RSE Sénégal,
Mesdames et Messieurs
Chers invités,
Je voudrais à l’entame de mon propos
souhaiter la bienvenue à toutes les
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délégations et experts venus du Canada,
de la France, de l’Allemagne et des pays
frères de la sous-région et me réjouir de
la tenue de ce troisième forum sur la
responsabilité sociétale des entreprises
à Dakar.
A première vue, la thématique de cette
troisième édition sur l’ancrage
territorial des entreprises dans le cadre
de la RSE m’a semblé constituer une sorte
de redondance par rapport à ma propre
compréhension du concept. En effet, la
définition de la RSE ne repose t-elle pas
sur le fait que les entreprises intègrent
les problèmes sociaux et environnementaux
dans leurs opérations, et dans leur
interaction volontaire avec les parties
intéressées.
Ce Forum consacre, je l’espère, un haut
rendez-vous annuel sur des questions d’une importance majeure dans la vie de
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toutes les organisations de notre pays quelque soit leur taille et leur localisation.
Ce concept de Responsabilité Sociale n’est pas un effet de mode, c’est un comportement, je peux même dire en insistant que c’est une obligation pour
chaque acteur économique et social d’assurer sa responsabilité, et d’expliquer les raisons, causes ou motifs de ses propres actions.
C’est d’ailleurs, ce qui semble expliquer je le crois, le glissement sémantique du concept vers une nouvelle appellation plus « longue » et plus « dense » qui est « La Responsabilité Sociétale ». Donc,
Responsabilité sociale pas seulement des entreprises, mais de toutes les parties prenantes au développement durable et au bien-être de la société.
Je suis heureux de constater qu’un tel paradigme soulève autant d’enthousiasme et d’intérêt au sein des acteurs économiques les plus dynamiques de notre Société, les Entreprises et les Organisations non gouvernementales, tous
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animés par le seul souci de s’écouter, de se comprendre et de répondre aux préoccupations de la Société.
A cet égard, il me plait au nom du Gouvernement et à mon nom personnel, de remercier très sincèrement l’Ambassadeur du Canada au Sénégal pour le soutien régulier et actif apporté à l’organisation de cet événement et le féliciter aussi pour la part déterminante qui lui revient dans la promotion et la diffusion de cette culture de la responsabilité sociétale au Sénégal.
J’associe à ces remerciements et félicitations, M. Philippe BARRY, Coordonnateur de RSE/SENEGAL pour le
travail remarquable qu’il accomplit au sein du monde de l’entreprise pour ancrer davantage cette culture de responsabilité dans les actions quotidiennes des industriels de notre pays et enfin à M. Ibrahima WADE pour l’intelligence qu’il a eu d’imprimer cette démarche à la SCA dès
le départ.
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Mesdames, Messieurs,
Nous devons tous comprendre que la RSE
n’est pas seulement de la philanthropie, encore moins le versant de la pitié ou peut-être dès fois une réponse spontanée aux détresses des populations ; elle va au-delà de ces actes humanitaires primaires ; elle est devenue ainsi un instrument de Bonne Gouvernance et de bonnes pratiques dont l’influence prendra de plus en plus de place dans les décisions d’achat des consommateurs, de financement des banquiers et des partenaires au développement ainsi que celles des législateurs qui proposent ou qui élaborent les lois et les règlements de la Société.
Pour tout dire, la RSE est devenue une
question essentielle dont il faut tenir compte dorénavant parce qu’elle s’érigera bientôt comme une norme internationale qui s’imposera à tous ; et je crois savoir qu’elle a été approuvée par les parties prenantes à son élaboration sous l’appellation de ISO 26000.
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En jetant un coup d’œil sur votre programme, et les thèmes des différents panels, vous vous êtes efforcés de convoquer certains principes fondateurs de la Responsabilité Sociétale à savoir :
• Principe de la reconnaissance des
parties prenantes et de leurs
préoccupations ;
• Principe de la responsabilité de
rendre compte ;
• Principe du développement
durable ;
Le Gouvernement du Sénégal, à travers la
mise en œuvre de la Politique de
Redéploiement Industriel s’appuie sur la
mise à niveau des entreprises et le
développement endogène par la création de
pôles de développement industriel dans
les différentes régions.
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En outre, avec la réforme du Code Minier
qui vise la valorisation du riche
potentiel minier du Sénégal, le
Gouvernement affiche sa volonté de créer
les conditions d’émergence d’entreprises
citoyennes qui intègrent les
préoccupations sociales,
environnementales et économiques dans
leurs activités et dans leurs
interactions avec les parties prenantes.
Il convient de rappeler, en ce qui
concerne le secteur minier que le Sénégal
a adhéré à la Directive de la CEDEAO sur
l’harmonisation des principes directeurs
et des politiques dans le secteur minier,
Directive sous-tendue par des principes
de développement durable sur lesquels le
Sénégal avait déjà anticipé dans son Code
Minier avec, notamment, la mise en place
d’un Fonds de péréquation et d’appui aux
collectivités locales pour matérialiser
la prise en charge de la dimension
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sociale et le partage des revenus tirés
de l’exploitation minière.
Par ailleurs, l’Etat du Sénégal a prévu
dans son dispositif juridique la mise en
œuvre d’un Programme Social Minier qui
est né du souci commun de l’Etat et des
investisseurs miniers d’asseoir une
politique de bonne gouvernance du secteur
minier et de faire bénéficier des
retombées de l’exploitation des
ressources naturelles aux collectivités
locales, en général, et particulièrement
à celles abritant les projets.
Pour le quinquennat 2008-2012 , le montant
des engagements d’investissements sociaux s’élève à 3,5 milliards FCFA .
Mesdames, Messieurs,
L’exploitation rationnelle du potentiel minier riche et varié contenu dans le
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sous sol doit permettre d’asseoir un cadre de partenariat mutuellement bénéfique aux différents acteurs et favorisant :
• la stabilité sociale de notre pays ;
• la stabilité et la durabilité des
indicateurs macroéconomiques ;
• les bonnes pratiques en matière de
gestion environnementale;
• et le renforcement de la confiance
des investisseurs.
C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité qu’ensemble, nous nous engagions, avec les mêmes valeurs, les mêmes ambitions, les mêmes objectifs à rendre plus performant le système de gouvernance de nos ressources naturelles.
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Pour cela, j’ai la forte conviction que les principes de bonne gouvernance des ressources minérales et de transparence dans la gestion des revenus provenant des opérations minières doivent occuper une place centrale dans le dispositif institutionnel et organisationnel pour éviter à notre pays le constat des maux dont souffrent beaucoup de pays riches en ressources minérales et communément appelés la « malédiction des ressources naturelles » .
Mesdames, Messieurs,
Dans le secteur industriel, des signaux forts sont envoyés aux acteurs économiques pour leur dire qu’il est temps que nous mettions ensemble nos énergies et nos ressources au service du développement local.
En effet, tout le monde le sait, près de 90 % des activités industrielles sont
concentrées dans la région de Dakar alors que nos régions regorgent d’immenses potentialités autour desquelles il est possible d’organiser la création de richesses et d’emplois durables.
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Pour y parvenir, les industries installées dans les régions ont un rôle important à jouer en tant qu’animatrices de pôles de développement industriels au sein desquels ensemble nous pourrions organiser les synergies et les complémentarités qui peuvent donner naissance à la création d’entreprises de sous-traitance, d’Ecoles de formation qualifiante, d’organisation d’opérateurs et d’opératrices spécialisés dans la transformation des ressources locales ainsi que la promotion du commerce local par l’externalisation des achats et des approvisionnements auprès des fournisseurs des régions.
Les ICS à THIES, la CSS, la SOCAS à St-Louis, SUNEOR à Diourbel et Kaolack et Ziguinchor , etc… constituent autant de
locomotives qui peuvent tirer d’importantes initiatives locales comme la création de nouvelles entreprises, le partenariat avec les Universités ou les Laboratoires dans les régions ou des Ecoles de formation répondant aux besoins des activités économiques de la région y compris la santé, l’environnement et la culture.
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Je ne saurai conclure sans adresser
encore une fois mes chaleureuses
félicitations au Coordonnateur de RSE
Sénégal pour l’excellente initiative
prise de réunir les principales parties
intéressées autour de thèmes de
réflexions aussi riches que pertinentes,
mais aussi remercier tous les
représentants des organisations
professionnelles, des entreprises et
l’ensemble des experts qui ont accepté de
participer à ce Forum.
Sur ce, je souhaite plein succès à vos
travaux et déclare ouvert La troisième
édition du forum RSE de Dakar sur :
l’Ancrage Territorial des Entreprises.