Plus de la moitié

des médicaments

innovants est issue

des biotechnologies

et cette part va

grandissant, d’où

l’intérêt de faire

le point sur les

traitements “biotech”.

Nous avons donc

rencontré Charles

Woler, vice-président

exécutif de France

Biotech et président-

directeur général

d’Endotis Pharma, à

l’occasion des Assises

de la valorisation

de la recherche 2007.

Plusieurs centaines de molé-cules issues des biotech-nologies sont aujourd’hui

des “candidats médicaments” et, parmi celles-ci, déjà un grand nombre sont sur le marché et sur le point de l’être. Ces molécules très innovantes, mais aussi très coûteuses, apportent des solu-tions là où les médicaments “classiques” n’en ont pas.Si la définition des biotechno-logies peut se limiter à la pro-duction de molécules par génie génétique, une vision plus large et plus actuelle entend par “société biotech” toute société de petite taille travaillant, dans le domaine des sciences du vivant, sur des concepts inno-vants et développant des pro-grammes qui seront, à terme, dans le giron des grande firmes pharmaceutiques.

Pharma/biotech, une belle complémentarité« Les grandes firmes pharma-ceutiques sont de moins en moins innovantes mais ont, en revanche, des compétences règlementaires que ne peuvent maîtriser les petites sociétés de biotechnologie » déclare Char-les Woler1, lui-même fort d’une expérience dans l’industrie pharmaceutique (président de Roche France, de SmithKline Beecham et de Cadus Pharma-ceutical US, coté au Nasdaq) et dans le monde des biotech-nologies, notamment comme fondateur et chief executive officer de Neuro3d (jusqu’à sa fusion en mai 2007), membre du conseil d’administration de plusieurs sociétés, dont Gen-fit (France) et Imclone System (USA), et actuellement à la direction d’Endotis Pharma2. « Autant les produits dévelop-pés pour les maladies orphe-lines par une petite société biotech peuvent être mis sur le marché par cette dernière,

autant les médicaments de “primary care” représentent une réelle complexité et impo-sent le rapprochement avec l’industrie pharmaceutique », affirme C. Woler.

Le biomédicament, quels avantages ?Très high tech, le médicament “biotech” a pour atout d’agir de manière ciblée, donc de façon de plus en plus spécifique et entraînant moins d’effets indé-sirables que les médicaments “classiques”. Visant non plus seulement les symptômes d’une maladie mais ses méca-

nismes, il répond à l’ambitieux objectif de guérir, par exemple en compensant une déficience moléculaire mise en cause dans une pathologie donnée. Les protéines recombinan-tes figurent aujourd’hui parmi les produits biotechs les plus “révolutionnaires”, en meilleure place sur le marché du médi-cament. �

Nathaly Mermet

Journaliste scientifique, Lyon (69)

Biotechnologie

Traitements “biotech” versus traitements traditionnels

Charles Woler.•

Association française des entreprises de biotechnologie

(150 adhérents environ), France Biotech s’est donnée

pour mission de faire entendre “la voix des biotechs”

autant auprès des pouvoirs publics, des organisations

économiques, de la recherche académique que

de la communauté des investisseurs et des média.

Objectif ? Faire émerger la biotechnologie comme

une industrie de pointe prioritaire et, dès lors, hisser

cette industrie française à un rang international

honorable. Très active pour améliorer l’environnement

économique, juridique, réglementaire et managérial des

entreprises de biotechnologie françaises, France Biotech

compte à son actif plusieurs actions “marquantes”, tels

le soutien de la création de l’Agence nationale pour la

recherche (ANR), avec une focalisation des budgets

sur les sciences de la vie et les bionanosciences,

la promotion du statut de Jeune entreprise innovante et

la facilitation de la chaîne de financement de l’amorçage

au marché boursier (engagement des assureurs

d’investir 6 milliards d’euros supplémentaires

dans les PME innovantes via les fonds de capital

investissement) ou encore la création du statut de Jeune

entreprise cotée.

Poursuivant son action, France Biotech a ouvert,

en décembre dernier, à l’occasion de ses Assises de la

valorisation de la recherche, le Livre Blanc des bonnes

pratiques de la valorisation de la recherche

scientifique : un recueil de ses recommandations

pour professionnaliser et améliorer les performances

du transfert de technologie en France. � N.M.

France Biotech lance son Livre Blanc

En savoir pluswww.france-biotech.org

www.bioimpact.org, site de référence sur les bénéfices apportés aux patients

par les médicaments innovants issus des biotechnologies.

Notes1. Propos recueillis à l’occasion des Assises de la valorisation de la recherche

organisées par France Biotech le 7 décembre 2007 à la Maison des arts et

métiers, à Paris.

2. Endotis Pharma est une société biopharmaceutique spécialisée dans la

découverte et le développement de sucres synthétiques (SDG ou “small-glyco drugs”) pour des applications dans les domaines de la thrombose et du cancer.

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© D

R

6actualités

Actualités pharmaceutiques • n° 471 • Février 2008