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Argumentaire UMP - François Hollande, le reniement c’est maintenant !
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> ARGU FLASH < 10 mai 2012
FRANÇOIS HOLLANDE, LE RENIEMENT C’EST MAINTENANT !
François Hollande a expliqué, matin, midi et soir, durant toute sa campagne qu’il tiendrait
tous ses engagements de campagne. C’était une de ses rengaines quasi quotidiennes :
� « Je ne promettrai rien devant vous que je ne sois capable de tenir » Charleville-
Mézières le 20 avril ;
� « Il ne faut rien promettre qu’on ne soit capable de tenir » Quimper le 23 avril ;
� « Je ne fais pas de promesse que je ne peux pas tenir », RTL le 27 avril ;
� « J'appliquerai mes 60 propositions », RTL, le 4 mai 2012.
Pourtant, François Hollande n’est même pas encore officiellement intronisé Président de la
République, qu’il commence déjà à dire qu’il ne tiendra pas ses engagements… Le
changement, c’est maintenant, mais pas pour tout de suite….
1/ Blocage des prix de l’essence et encadrement des salaires : les premiers
reniements de François Hollande.
Il n’aura pas fallu 3 petits jours pour qu’apparaissent les 2 premiers reniements de François
Hollande :
� alors qu’il n’est pas encore en fonction, Michel Sapin a déclaré mercredi 9 mai au matin
sur Public Sénat que, finalement « ce n'est pas le moment de bloquer » les prix de
l'essence. Cet engagement figurait pourtant en toutes lettres dans le programme du
président élu (« blocage des prix des carburants pour trois mois »).
� Idem pour l’encadrement de 1 à 20 des rémunérations dans les entreprises publiques,
une mesure qui devait être votée entre le 6 mai et le 29 juin 2012… Et voilà que le
même Michel Sapin nous apprend que cette mesure n’est plus du tout une priorité :
« C’est rare comme ça, en cours de contrat, de baisser le salaire des uns et des autres. On
est humains ».
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2/ Les avertissements cinglants de nos partenaires internationaux : Monsieur
Hollande ne peut pas d’un claquement de doigts trahir la parole de la France.
� L’un des leitmotivs de François Hollande a été la renégociation du Traité européen,
pourtant approuvé par 25 des 27 pays de l’Union Européenne, et qui a permis de sauver
la zone euro. C’est le 11ème engagement de son projet : « Je renégocierai le traité
européen ». François Hollande expliquait que le seul fait de son élection lui permettrait
de convaincre en un claquement de doigts nos partenaires européens d’abandonner ce
traité…Tous nos partenaires l’ont déjà averti que cela serait impossible :
� Dès le 7 mai, Angela Merkel a fait savoir à François Hollande « qu’il n'est pas
possible de renégocier le pacte budgétaire ». Elle l’a réaffirmé le 9 mai : « on ne peut
pas tout renégocier après chaque élection » « car si on fait une telle chose l’Europe ne
fonctionnera plus. » Norbert Röttgen le ministre de l'Écologie a ajouté : « L'Allemagne
n'est pas là pour financer les promesses électorales des socialistes. Le gouvernement
fédéral défend clairement la poursuite de la politique de discipline budgétaire.»
� Le 9 mai, le président de la Commission européenne, José Manuel Baroso a affirmé
que « non » il n’y aurait pas de renégociation du Traité européen, ce qu’ont confirmé
à sa suite Martin Schulz, Président socialiste du Parlement européen, ou Mariano
Rajoy premier ministre espagnol.
� Le Japon a aussi appelé François Hollande à respecter les engagements français de
réduction des déficits, contrairement à ce qu’il propose. Mardi 8 mai, le ministre
japonais des finances, Jun Azumi, a appelé la France à « faire ce qui a été décidé » en
matière financière dans le cadre du G7 et du Fonds monétaire international. Il a ajouté :
« Je ne sais pas si M. Hollande va faire ce qu'il a dit au cours des débats enflammés de la
campagne. Mais, de manière réaliste, il me semble impossible de voir (les nations
européennes) renoncer aux efforts de redressement des finances publiques ».
� Enfin, Angela Merkel a rappelé le 10 mai à François Hollande qu’il était inconcevable
que la France retire dans la précipitation ses troupes d’Afghanistan. François Hollande
veut en effet « un retrait immédiat de nos troupes d’Afghanistan : il n’y aura plus de
troupes françaises dans ce pays à la fin de l’année 2012 » (Proposition 59) alors que nous
avons promis aux Afghans et à l’OTAN de rester jusqu’à fin 2013. Angela Merkel a
rappelé à François Hollande que « Le principe qui vaut pour le gouvernement allemand
est : nous sommes entrés ensemble en Afghanistan, nous sortirons ensemble ».
� En clair, l’Allemagne, la Commission européenne, le Japon etc…- appellent François
Hollande à respecter le principe de réalité. Il est impossible et inconcevable pour eux
que François Hollande trahisse la parole de la France, refuse de réduire la dette, ou
précipite le retrait de nos troupes d’Afghanistan. Pour François Hollande, moins d’une
semaine après son élection, les masques sont déjà tombés : les promesses de
campagne se transforment en mensonges.