3

Click here to load reader

Gaznat se tourne vers les chercheurs de l'EPFL pour ... in the media... · prouver que le gaz naturel prend le tournant des ... Pour limiter les émissions polluantes et rendre le

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Gaznat se tourne vers les chercheurs de l'EPFL pour ... in the media... · prouver que le gaz naturel prend le tournant des ... Pour limiter les émissions polluantes et rendre le

Date: 22.05.2018

L'Agefi1026 Echandens-Denges021/ 331 41 41www.agefi.com

Genre de média: Médias imprimésType de média: Magazines populairesTirage: 5'450Parution: 5x/semaine N° de thème: 999.056

Ordre: 1086739Page: 6Surface: 53'755 mm²

Référence: 69665302

ARGUS DATA INSIGHTS® Schweiz AG | Rüdigerstrasse 15, case postale, 8027 ZurichT +41 44 388 82 00 | E [email protected] | www.argusdatainsights.ch

Coupure Page: 1/3

Gaznat se tourne vers les chercheursde l'EPFL pour réussir sa transitionLe gestionnaire des gazoducs romands au demi-siècle d'existence veutprouver que le gaz naturel prend le tournant des énergies vertes et décarbonées.

SOPHIE MARENNE

«A l'occasion de notre cinquan-tième anniversaire, nous voulonsnon seulement parler du passémais aussi de l'avenir», déclareRené Bautz. CEO de Gaznat de-puis 2008, il explique que l'entre-prise est concernée par les nom-breux défis énergétiques qui seprofilent et qu'elle essaie decontribuer à leur résolution. Latransition énergétique helvète -telle qu'imaginée par les autorités- pousse à l'abandon du nucléaire,au ralentissement du fossile et audéveloppement du renouvelabledans l'objectif d'une diminutionde 50% des émissions des gaz à ef-fet de serre d'ici 2030, par rapportà 1990. Cette stratégie pose denombreuses questions en matièrede sécurité d'approvisionnementou de stockage, par exemple.Alors qu'en Suisse, le gaz est letroisième agent énergétique aprèsle pétrole et l'électricité, quel rôleprendra l'industrie gazière dansce futur paysage qui dessine sonavenir sans énergie fossile? «Legaz a une trop mauvaise réputa-tion qu'il ne mérite absolumentpas. Il peut apporter des solutionsintéressantes dès aujourd'hui. Jepense à la mobilité notammentavec des voitures qui sont très ef-ficientes», martèle le CEO. La

part des gaz renouvelables dansl'offre du fournisseur ne cessed'ailleurs d'augmenter. Elle pro-vient de trente installations bio-gaz suisses qui injectent leur pro-duction dans le réseau et Gaznats'est engagé à porter à 30% la partde renouvelable d'ici 2030.«Je suis convaincu du rôle indis-pensable du gaz naturel dans lafuture politique énergétique», af-firme René Bautz. Dans cette op-tique, Gaznat a organisé le 18 mai

une journée de conférencesconsacrée à la recherche et au dé-veloppement dans l'industrie ga-zière, en collaboration avecl'EPFL. Au sein du Rolex Leanning Center, l'évènement a ras-semblé scientifiques et représen-tants des grandes compagniesgazières internationales pourdresser un état des lieux des re-cherches menées par l'EPFL, no-tamment en matière de capture,de séquestration et d'utilisationdu CO2. Depuis un peu moinsde cinq ans, Gaznat sponsorise cesrecherches dont le but est de faireprogresser les technologies. Pasmoins de 12 millions ont déjà étéinvestis dans trois chaires del'EPFL ainsi que dans six initia-tives de recherche plus spécifique.«Deux nouveaux appels à projetseront lancés dans les années à ve-

nir», commente René Bautz. DrMartin Vetterli, président del'EPFL, ajoute: »Notre partena-riat avec Gaznat conduit à touteune série d'interactions intéres-santes et satisfaisantes pour noschercheurs».Transition énergétiqueSelon les experts présents lorsdu rassemblement de vendredi,il est impensable de développerdes théories énergétiques uni-quement basées sur les produc-tions renouvelables. »Le gaz doitêtre partie prenante dans la tran-sition énergétique. Il nous fautdonc créer des processus de dé-carbonisation pour tenir nos ob-jectifs de limitation du réchauf-fement climatique.», dit RenéBautz.Fondée en 1968, Gaznat réaliseun chiffre d'affaires qui va de 450à 650 millions, en fonction desannées et du prix du gaz. L'entre-prise emploie 67 collaborateursrépartis entre le siège de Veveyet le centre de surveillance d'Ai-gle. Le gaz naturel qu'elle acquiertprovient essentiellement d'opé-rateurs européens. Le CEOconclut: «Je vois un bel avenirpour notre entreprise, si elle ar-rive justement à développer d'au-tres voies dans ces technologies.Il nous faut être innovant».

Page 2: Gaznat se tourne vers les chercheurs de l'EPFL pour ... in the media... · prouver que le gaz naturel prend le tournant des ... Pour limiter les émissions polluantes et rendre le

Date: 22.05.2018

L'Agefi1026 Echandens-Denges021/ 331 41 41www.agefi.com

Genre de média: Médias imprimésType de média: Magazines populairesTirage: 5'450Parution: 5x/semaine N° de thème: 999.056

Ordre: 1086739Page: 6Surface: 53'755 mm²

Référence: 69665302

ARGUS DATA INSIGHTS® Schweiz AG | Rüdigerstrasse 15, case postale, 8027 ZurichT +41 44 388 82 00 | E [email protected] | www.argusdatainsights.ch

Coupure Page: 2/3

RENÉ BAUTZ. Pour limiter les émissions polluantes et rendre le gazplus vert, le CEO compte sur des technologies de «décarbonage».

Page 3: Gaznat se tourne vers les chercheurs de l'EPFL pour ... in the media... · prouver que le gaz naturel prend le tournant des ... Pour limiter les émissions polluantes et rendre le

Date: 22.05.2018

L'Agefi1026 Echandens-Denges021/ 331 41 41www.agefi.com

Genre de média: Médias imprimésType de média: Magazines populairesTirage: 5'450Parution: 5x/semaine N° de thème: 999.056

Ordre: 1086739Page: 6Surface: 53'755 mm²

Référence: 69665302

ARGUS DATA INSIGHTS® Schweiz AG | Rüdigerstrasse 15, case postale, 8027 ZurichT +41 44 388 82 00 | E [email protected] | www.argusdatainsights.ch

Coupure Page: 3/3

Le transition énergétique se fera avec les technologies gazièresL'industrie gazière est innovante et résolu-ment tournée vers l'avenir: voilà, en bref, cequ'il faut retenir de la journée de conférencesconsacrée à la recherche et au développementdans l'économie gazière du 18 mai. Sous l'oeildes géants du secteur, les scientifiques se sontsuccédé à la tribune pour exposer leurs diverstravaux.Les technologies les plus abouties sont liées àla capture et à la séquestration du CO2. DrLyesse Laloui, de la chaire Gaz Naturel Petros-vibri décrit: «L'objectif de la Confédérationest de faire passer les émissions de CO2 parpersonne de cinq à une tonne». Selon cet ex-pert, le confinement souterrain du dioxydede carbone serait une solution pour y parvenir.«Nous enfouissons le gaz à une profondeurde plus de 800 mètres. Le fluide devient su-percritique et réduit son volume 500 fois.»Au-dessus, des matériaux imperméables em-pêchent toute fuite. Plus de 200 millions detonnes de CO2 ont déjà été stockée de la sortedans le monde, notamment en Norvège, payspionnier dans le secteur. Dr Philip Ringrose,spécialiste en stockage de CO2 et géosciencepétrolière au sein de la compagnie norvé-gienne Equinor renchérit: «Bien entendu, lesénergies renouvelables sont séduisantes. Toutle monde les apprécie. Mais elles ne suffisentpas! La seule voie possible est de la captation

du dioxyde de carbone, auprès des industries,pour l'enfuir. Malheureusement, ce n'est pasun phénomène très attractif pour le tout-ve-nant». Le pays des fjords est précurseur en lamatière avec son centre de test, opérationneldepuis 2012. Stable et sécurisé selon ces ex-perts, un site pilote pourrait en théorie voirle jour dans le Jura. «Mais cela dépendra dela volonté politique», dit Lyesse Laloui.Afin de capter au mieux le CO2, des mem-branes de séparation sont aussi étudiées àl'EPFL. D' Kumar Varoon Agrawal, de lachaire Advanced Separations, a lui aussi pré-senté les résultats de ses travaux sponsoriséspar Gaznat: «La membrane ultime est en gra-phite robuste, de l'épaisseur d'un atome. Elleprésente d'excellentes propriétés de scellage».En outre, les recherches de l'EPFL se pen-chent sur la réutilisation du CO2 capté. DrRaffaella Buonsanti du Laboratoire de nano-chimie pour l'énergie de l'EPFL a exposé sestravaux qui visent à convertir le dioxyde decarbone en carburants et produits chimiques.«Nous voulons le rendre utile», dit-elle. Grâceà des catalyseurs en cuivre, de nouveaux élé-ments sont tirés de ce qui était auparavantconsidéré comme un déchet. Ces produits neseront cependant pas encore implémentés surle marché avant au moins dix années de re-cherches. - (SM)