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A184 66 e Congrès de la Société nationale franc ¸ aise de médecine interne – 12 au 14 décembre 2012, Nice / La Revue de médecine interne 33S (2012) A90–A198 Une prothèse totale de hanche a été réalisée dans 12 cas, un forage biopsique dans quatre cas. Tous nos patients ont été mis sous trai- tement antalgique et mise en décharge avec une bonne évolution clinique dans la plupart des cas. Conclusion.– La principale étiologie de l’ostéonécrose aseptique est la prise de corticoïdes. Le diagnostic au stade précoce repose essen- tiellement sur l’IRM. Les modalités thérapeutiques dépendent du stade diagnostique. De nouvelles molécules notamment les bis- phosphontes et les hypolipémiants sont en cours d’évaluation. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.328 CA201 Gonarthrose et syndrome métabolique M. El Ouadih , W. RachidiI , S. Janani , O. Mkinsi Rhumatologie, centre hospitalier universitaire, Casablanca, Maroc Introduction.– Le syndrome métabolique regroupe plusieurs ano- malies métaboliques (obésité abdominale, hypertriglycéridémie, HDL-cholestérol bas, intolérance au glucose ou diabète de type 2, hypertension artérielle). Cette entité est relativement fréquente avec une prévalence qui augmente avec l’âge. Son association avec l’arthrose est fréquente. Le but du travail était de comparer la sévérité de la gonarthrose entre les patients avec syndrome métaboliques et ceux sans syn- drome métabolique. Patients et méthodes.– Étude transversale incluant 80 patients pré- sentant une gonarthrose selon les critères de l’ACR, un syndrome métabolique défini par les critères de 2005 (IDF ; fédération inter- nationale de diabète) était recherché chez tous les patients. La sévérité de l’arthrose était évaluée par la douleur avec une échelle visuelle analogique (Eva 0 à 100 mm), le stade radiologique selon Kellgren et Lawrence (KL), et les indices algofonctionnels représentés par le WOMAC et le Lequesnne. Deux groupes ont été individualisés : « un groupe avec syndrome métabolique » (Ga), et un « groupe sans syndrome métabolique » (Gb). Résultats.– L’âge moyen de nos patients était de 62,5 ans, avec une prédominance féminine 88, 8 %. La gonarthrose évoluait en moyenne depuis dix ans. Le syndrome métabolique était présent chez 47 patients (58,75 %) (Ga). Les deux groupes de patients avec et sans syndrome métabolique ne différaient pas concernant l’âge, la durée d’évolution de la sympto- matologie de la gonarthrose et le stade radiologique qui était entre 3 et 4 de kellgren : 60 % (Ga) vs 48 % (Gb). Le groupe de patients avec syndrome métabolique avait une Eva douleur, un WOMAC et un Lequesnne plus élevés que celui des patients sans syndrome métabolique qui étaient respectivement de 60 ± 20 ; 12 ± 2 et 9,7 ± 3 pour le groupe Ga et de 50 ± 10 ; 8 ± 3; 7 ± 3 pour le groupe Gb. Le périmètre de marche était plus limité chez le groupe avec syn- drome métabolique de 20 ± 5 m (Ga) vs 70 ± 30 m chez le Gb. La différence entre les deux groupes n’était pas statiquement signifi- cative pour les indices de « Lequesne » (p = 0,012) et de « Womac » (p = 0,07). Conclusion.– Étude suggère que le syndrome métabolique est asso- cié à la sévérité de la gonarthrose. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.329 CA202 Maladie fibrobulleuse apicale bilatérale : manifestation extrasquelettique des spondylarthropathies M. El Ouadih , W. Rachidi , S. Janani , O. Mkinsi Rhumatologie, centre hospitalier universitaire, Casablanca, Maroc Introduction.– La spondylarthropathie est un rhumatisme inflam- matoire chronique d’étiologie inconnue pouvant donner des manifestations viscérales systémiques. La maladie fibrobulleuse est une entité rare au cours de cette affection, survenant 1 à 8 %. Patients et méthodes.– Nous présentons le cas d’une patiente avec atteinte pulmonaire à type de maladie fibrobulleuse entrant dans le cadre de sa spondylarthropathie. Observation.– C’est une patiente suivie depuis vingt ans pour un rhumatisme psoriasique. Elle consultait pour une dyspnée stade II et un amaigrissement. La radiographie du thorax montrait un aspect hétérogène des deux apex pulmonaires. La tomodensitomé- trie objectivait une atteinte interstitielle biapicale évoquant une fibrose pulmonaire associée à des bulles d’emphysèmes de tailles variables au niveau des apex. Les images radiologiques et la bac- tériologie ont pu éliminé la tuberculose et ainsi on a retenu une maladie fibrobulleuse apicale compliquant sa spondylarthropathie. Discussion.– La maladie fibrobulleuse des lobes supérieurs est une complication rare extrasquelettique des spondylarthropa- thies. Elle a été initialement décrite par Dunham et Kautz en 1941. Et puis par Hamilton en 1949. La physiopathologie des lésions est complexe. L’anomalie radiologique est d’abord unila- térale et devient bilatérale. Notre patiente a une atteinte bilatérale. L’aspect radiographique dans cette maladie ressemble à celle de la tuberculose, de nombreux patients sont diagnostiqués et traités comme tuberculose, malgré la bactériologie négative. La tomo- densitométrie est utile de délimiter l’étendue de l’épaississement de la plèvre, les changements bulleuse, la perte de volume, la fibrose du parenchyme, et les bronchectasies. Les complications sont fréquentes, comme la surinfection aux mycobactéries ou Aspergillus. Dans ce cas, nous n’avons trouvé aucune complica- tion. Le traitement est essentiellement celui des complications car la maladie pulmonaire évolue le plus souvent pour son propre compte. Conclusion.– Aussi rare qu’elle soit, la maladie fibrobulleuse est une complication grave de la spondylarthropathie vu le risque important de greffe tuberculeuse ou aspergillaire d’où l’intérêt d’un diagnostic précoce et d’une prise en charge adéquate. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.330 CA203 Une cause rare de chute chez le sujet âgé : le Stiff Leg Syndrome M. Michaud a , C. Gaudin b , D. Brechemier a , G. Moulis a , L. Balardy b a Service de médecine interne, CHU Purpan, Toulouse, France b Service de médecine interne et gériatrie, CHU Purpan, Toulouse, France Introduction.– Le syndrome de l’homme raide est rare. Sa descrip- tion typique est celle de la forme généralisée à début axial avec extension progressive aux muscles abdominaux et aux racines des membres. L’atteinte sélective d’un seul membre est moins fré- quente. Le Stiff Leg Syndrome est à l’origine de chutes à répétition et à évoquer devant une symptomatologie douloureuse avec raideur. Patients et méthodes.– Nous présentons l’observation d’un patient de 80 ans hospitalisé pour un bilan de chutes. Cas clinique.– M. B. est hospitalisé pour un bilan de chutes à répétition avec syndrome douloureux du membre inférieur droit évoluant depuis quelques semaines. La symptomatologie a débuté par des douleurs paroxystiques non systématisées. Un neurologue et un rhumatologue avaient conclu à une atteinte radiculaire sur canal lombaire étroit. Progressivement, une hypertonie s’est ins- tallée. La perte d’autonomie et les chutes ont conduit le patient à utiliser un fauteuil roulant. À l’examen clinique, on note une contracture globale du membre inférieur droit avec une che- ville en varus équin forcé, un flessum de genou et de cuisse quasi irréductible. Les spasmes musculaires sont très doulou- reux, déclenchés par la contraction musculaire et par l’émotion. La ponction lombaire et l’IRM cérébromédullaires sont normales. L’électroneuromyographie objective une activité musculaire conti-

Gonarthrose et syndrome métabolique

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a prise de corticoïdes. Le diagnostic au stade précoce repose essen-iellement sur l’IRM. Les modalités thérapeutiques dépendent dutade diagnostique. De nouvelles molécules notamment les bis-hosphontes et les hypolipémiants sont en cours d’évaluation.

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A201onarthrose et syndrome métabolique. El Ouadih , W. RachidiI , S. Janani , O. Mkinsi

Rhumatologie, centre hospitalier universitaire, Casablanca, Maroc

ntroduction.– Le syndrome métabolique regroupe plusieurs ano-alies métaboliques (obésité abdominale, hypertriglycéridémie,DL-cholestérol bas, intolérance au glucose ou diabète de type, hypertension artérielle). Cette entité est relativement fréquentevec une prévalence qui augmente avec l’âge. Son association avec’arthrose est fréquente.e but du travail était de comparer la sévérité de la gonarthrosentre les patients avec syndrome métaboliques et ceux sans syn-rome métabolique.atients et méthodes.– Étude transversale incluant 80 patients pré-entant une gonarthrose selon les critères de l’ACR, un syndromeétabolique défini par les critères de 2005 (IDF ; fédération inter-

ationale de diabète) était recherché chez tous les patients.a sévérité de l’arthrose était évaluée par la douleur avec unechelle visuelle analogique (Eva 0 à 100 mm), le stade radiologiqueelon Kellgren et Lawrence (KL), et les indices algofonctionnelseprésentés par le WOMAC et le Lequesnne.eux groupes ont été individualisés : « un groupe avec syndromeétabolique » (Ga), et un « groupe sans syndrome métabolique »

Gb).ésultats.– L’âge moyen de nos patients était de 62,5 ans, avecne prédominance féminine 88, 8 %. La gonarthrose évoluait enoyenne depuis dix ans. Le syndrome métabolique était présent

hez 47 patients (58,75 %) (Ga).es deux groupes de patients avec et sans syndrome métabolique neifféraient pas concernant l’âge, la durée d’évolution de la sympto-atologie de la gonarthrose et le stade radiologique qui était entreet 4 de kellgren : 60 % (Ga) vs 48 % (Gb).e groupe de patients avec syndrome métabolique avait une Evaouleur, un WOMAC et un Lequesnne plus élevés que celui desatients sans syndrome métabolique qui étaient respectivemente 60 ± 20 ; 12 ± 2 et 9,7 ± 3 pour le groupe Ga et de 50 ± 10 ; 8 ± 3 ;± 3 pour le groupe Gb.e périmètre de marche était plus limité chez le groupe avec syn-rome métabolique de 20 ± 5 m (Ga) vs 70 ± 30 m chez le Gb. Laifférence entre les deux groupes n’était pas statiquement signifi-ative pour les indices de « Lequesne » (p = 0,012) et de « Womac »p = 0,07).onclusion.– Étude suggère que le syndrome métabolique est asso-ié à la sévérité de la gonarthrose.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.329

A202aladie fibrobulleuse apicale bilatérale :anifestation extrasquelettique des

pondylarthropathies. El Ouadih , W. Rachidi , S. Janani , O. Mkinsi

Rhumatologie, centre hospitalier universitaire, Casablanca, Maroc

ntroduction.– La spondylarthropathie est un rhumatisme inflam-atoire chronique d’étiologie inconnue pouvant donner des

cembre 2012, Nice / La Revue de médecine interne 33S (2012) A90–A198

manifestations viscérales systémiques. La maladie fibrobulleuse estune entité rare au cours de cette affection, survenant 1 à 8 %.Patients et méthodes.– Nous présentons le cas d’une patiente avecatteinte pulmonaire à type de maladie fibrobulleuse entrant dansle cadre de sa spondylarthropathie.Observation.– C’est une patiente suivie depuis vingt ans pour unrhumatisme psoriasique. Elle consultait pour une dyspnée stadeII et un amaigrissement. La radiographie du thorax montrait unaspect hétérogène des deux apex pulmonaires. La tomodensitomé-trie objectivait une atteinte interstitielle biapicale évoquant unefibrose pulmonaire associée à des bulles d’emphysèmes de taillesvariables au niveau des apex. Les images radiologiques et la bac-tériologie ont pu éliminé la tuberculose et ainsi on a retenu unemaladie fibrobulleuse apicale compliquant sa spondylarthropathie.Discussion.– La maladie fibrobulleuse des lobes supérieurs estune complication rare extrasquelettique des spondylarthropa-thies. Elle a été initialement décrite par Dunham et Kautz en1941. Et puis par Hamilton en 1949. La physiopathologie deslésions est complexe. L’anomalie radiologique est d’abord unila-térale et devient bilatérale. Notre patiente a une atteinte bilatérale.L’aspect radiographique dans cette maladie ressemble à celle dela tuberculose, de nombreux patients sont diagnostiqués et traitéscomme tuberculose, malgré la bactériologie négative. La tomo-densitométrie est utile de délimiter l’étendue de l’épaississementde la plèvre, les changements bulleuse, la perte de volume, lafibrose du parenchyme, et les bronchectasies. Les complicationssont fréquentes, comme la surinfection aux mycobactéries ouAspergillus. Dans ce cas, nous n’avons trouvé aucune complica-tion. Le traitement est essentiellement celui des complications carla maladie pulmonaire évolue le plus souvent pour son proprecompte.Conclusion.– Aussi rare qu’elle soit, la maladie fibrobulleuse estune complication grave de la spondylarthropathie vu le risqueimportant de greffe tuberculeuse ou aspergillaire d’où l’intérêt d’undiagnostic précoce et d’une prise en charge adéquate.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.330

CA203Une cause rare de chute chez le sujet âgé : le StiffLeg SyndromeM. Michaud a, C. Gaudin b, D. Brechemier a, G. Moulis a,L. Balardy b

a Service de médecine interne, CHU Purpan, Toulouse, Franceb Service de médecine interne et gériatrie, CHU Purpan, Toulouse,France

Introduction.– Le syndrome de l’homme raide est rare. Sa descrip-tion typique est celle de la forme généralisée à début axial avecextension progressive aux muscles abdominaux et aux racines desmembres. L’atteinte sélective d’un seul membre est moins fré-quente. Le Stiff Leg Syndrome est à l’origine de chutes à répétition età évoquer devant une symptomatologie douloureuse avec raideur.Patients et méthodes.– Nous présentons l’observation d’un patientde 80 ans hospitalisé pour un bilan de chutes.Cas clinique.– M. B. est hospitalisé pour un bilan de chutes àrépétition avec syndrome douloureux du membre inférieur droitévoluant depuis quelques semaines. La symptomatologie a débutépar des douleurs paroxystiques non systématisées. Un neurologueet un rhumatologue avaient conclu à une atteinte radiculaire surcanal lombaire étroit. Progressivement, une hypertonie s’est ins-tallée. La perte d’autonomie et les chutes ont conduit le patientà utiliser un fauteuil roulant. À l’examen clinique, on note unecontracture globale du membre inférieur droit avec une che-ville en varus équin forcé, un flessum de genou et de cuisse

quasi irréductible. Les spasmes musculaires sont très doulou-reux, déclenchés par la contraction musculaire et par l’émotion.La ponction lombaire et l’IRM cérébromédullaires sont normales.L’électroneuromyographie objective une activité musculaire conti-