36
GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT CAMEROUN PROJET D’APPUI A L’AMELIORATION DE L’EFFICACITE DE LA DEPENSE PUBLIQUE (PAEDEP) RAPPORT D’EVALUATION OSGE/GECL Octobre 2016 Publication autorisée Publication autorisée

GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

CAMEROUN

PROJET D’APPUI A L’AMELIORATION DE L’EFFICACITE

DE LA DEPENSE PUBLIQUE (PAEDEP)

RAPPORT D’EVALUATION

OSGE/GECL

Octobre 2016

Publi

cati

on a

uto

risé

e

Publi

cati

on a

uto

risé

e

Page 2: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

TABLE DES MATIÈRES

I – Orientation stratégique et justification......................................................................................... 1

1.1. Liens du projet avec la stratégie et les objectifs pays ................................................. 1

1.2. Justification de l’intervention de la Banque ................................................................ 1

1.3. Coordination de l’aide ................................................................................................. 5

II – Description du projet .................................................................................................................. 5

2.1 Composantes du projet ................................................................................................ 5

2.2 Solutions techniques retenues et solutions de substitution étudiées ........................... 7

2.3 Type de projet.............................................................................................................. 7

2.4 Coût du projet et dispositifs de financement ............................................................... 7

2.5 Zone et bénéficiaires visés par le projet ...................................................................... 9

2.6 Approche participative pour l’identification, la conception et la mise en œuvre ....... 9

2.7 Prise en considération de l’expérience du Groupe de la Banque et des leçons tirées

dans la conception du projet ................................................................................................ 10

2.8 Principaux indicateurs de performance. .................................................................... 11

III – Faisabilité du projet ................................................................................................................. 11

3.1 Performance économique et financière ..................................................................... 11

3.2 Impact environnemental et social .............................................................................. 12

IV – Exécution ................................................................................................................................ 14

4.1 Dispositions en matière d’exécution ......................................................................... 14

4.2 Suivi .......................................................................................................................... 15

4.3 Gouvernance.............................................................................................................. 16

4.4 Soutenabilité .............................................................................................................. 16

4.5 Gestion des risques .................................................................................................... 16

4.6 Développement des connaissances............................................................................ 17

V – Cadre juridique ......................................................................................................................... 17

5.1 Instrument légal ......................................................................................................... 17

5.2 Conditions associées à l’intervention de la Banque .................................................. 17

5.3 Conformité avec les politiques de la Banque ............................................................ 18

VI – Recommandation .................................................................................................................... 18

Appendice 1 : Indicateurs socio-économiques comparatifs du pays ................................................. I

Appendice 2 : Tableau du portefeuille actif de la BAD au 30 mars 2016 ....................................... II

Appendice 3 : Tableau résumé des interventions des bailleurs de fonds ........................................ III

Appendice 4 : Justification du niveau de la contrepartie Gouvernementale .................................... V

Appendice 5 : Carte de la zone du projet ..................................................................................... VIII

Page 3: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

Tableau 2.1-1 : Composantes et coûts estimatifs du projet en MUC......................................... 6

Tableau 2.4-1 : Coût estimatif du projet par composantes ........................................................ 8

Tableau 2.4-2 : Coût estimatif du projet par source de financement ......................................... 8

Tableau 2.4-3 : Coût du projet par catégorie de dépenses ......................................................... 8

Tableau 2.4-4 : Calendrier des dépenses par composantes ........................................................ 9

Page 4: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

i

Sigles et abréviations

AER Agence d'Electrification Rurale

ARMP Agence de régulation des marchés publics

ARSEL Agence de Régulation du Secteur de l'Electricité

BAD Banque Africaine de Développement

BIP Budget d’investissement public

BM Banque Mondiale

CNUCED Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement

CONSUPE Contrôle supérieur de l’Etat

CSFP Comité sectoriel finances publiques

DSCE Document de stratégie pour la croissance et l’emploi

DSP Document Stratégie Pays

DGEPIP Direction générale de l’économie et de la programmation des investissements publics

EDC Electricity Development Corporation

FAD Fonds Africain de Développement

FEICOM Fonds spécial, d'équipement et d’interventions intercommunales

FER Fonds d’entretien routier

FMI Fonds monétaire international

FR Fonds routier

IDEV Independent Development Evaluation

IDH Indice de Développement Humain

INTOSAI Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques

MINEE Ministère de l’énergie et de l’eu

MINEPAT Ministère de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire

MINMAP Ministère des marchés publics

MINTP Ministère des travaux publics

PAP Plan d’Actions Prioritaires

PEFA Public Expenditure and Financial Accountability / Revue des dépenses publiques et évaluation de

la responsabilité financière

PIB Produit Intérieur brut

PME Petite et Moyenne Entreprise

PMFP Plan de modernisation des finances publiques

PPBS Planification Programmation Budgétisation Suivi-évaluation

PTF Partenaires Techniques et Financiers

SONATREL Société nationale de transport de l’électricité

TIC Technologie de l’information et de la communication

UC Unité de Compte

Equivalences monétaires Juillet 2016

Unité monétaire = Franc CFA (XAF)

1 UC = 826,499 XAF

1 UC = 1,25999 Euros

1 UC = 1,39884 $ EU

Année fiscale [1er janvier – 31 décembre]

Page 5: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

ii

Fiche de projet

Fiche du client

EMPRUNTEUR : République du Cameroun

ORGANE D’EXECUTION : Ministère de l’Economie, de la Planification et de

l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) à travers la

Direction générale de l’économie et de la

programmation des investissements publics (DGEPIP)

Plan de financement

Source Montant (UC) Instrument

FAD 11.210.000 UC Prêt

BAD 14.200.000 EUR (11.269.931 UC) Prêt

Gouvernement 860.000.000 XAF (1.040.533 UC)

COÛT TOTAL 23.520.464 UC

Importantes informations financières BAD et FAD (Pays mixte)

Prêt BAD* Prêt FAD

Monnaie du prêt / don EUR UC

Type d’intérêts Flottant Fixe

Marge du taux d’intérêt*

0.80% + marge de

financement de la

Banque + Prime de

maturité**

1%

Commission de service Non applicable

0,75% par an sur le montant du

prêt décaissé non encore

remboursé

Commission

d’engagement

Graduelle de 0,25% à

0,75%.

0,5% sur le montant du prêt non

décaissé 120 jours après la

signature de l’Accord de prêt

Autres frais Non applicable Non applicable

Maturité 25 ans 30 ans

Différé d’amortissement 8 ans 5 ans

Echéances Semestriel Semestriel

TRF, VAN (scénario de

base) Sans objet Sans objet

TRE (scénario de base) Sans objet Sans objet

* PFT= Taux de base + Marge sur coût d'emprunt + Marge sur prêt + Prime de maturité

**Prime de maturité: Le PFT introduit une structure de prix en fonction de l'échéance moyenne pondérée du

prêt, permettant ainsi un allongement de l'échéance maximale et de la période de grâce. Par conséquent, pour les

prêts avec une échéance moyenne pondérée supérieure à l'échéance moyenne pondérée maximale du PMVA,

une Prime de maturité est rajoutée au Taux prêteur applicable comme suit:

Si Échéance moyenne pondérée <= 12,75 alors il n'y a pas de Prime de maturité à appliquer

Si 12,75< Échéance moyenne pondérée <= 15 alors Prime de maturité = 10 pdbs

Si 15< Échéance moyenne pondérée <= 17 alors Prime de maturité = 20 pdbs

Page 6: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

iii

Durée – principales étapes (attendues)

Approbation de la note conceptuelle

Juin 2015

Evaluation du projet Août 2015

Réévaluation du projet Juillet 2016

Approbation du projet Novembre 2016

Entrée en vigueur Janvier 2017

Dernier décaissement 31 décembre 2020

Achèvement 30 mars 2021

Dernier remboursement / Prêt BAD Décembre 2040

Dernier remboursement / Prêt FAD Décembre 2045

Page 7: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

iv

Résumé du projet

Aperçu général du

projet

Titre du Programme / Numéro: Projet d’appui à l’amélioration de l’efficacité de la dépense

publique (PAEDEP) / Code SAP : P-CM-KA0-009

Portée géographique: Territoire national

Délai global : 48 mois (Janvier 2017 – Décembre 2020)

Financement: prêt FAD 11.210.000 UC ; Prêt BAD : 14.200.000 EUROS ;

Contrepartie 1.040.533 UC

Instrument opérationnel: Appui Institutionnel

Secteur: Gouvernance économique

Résultats du projet

et bénéficiaires

directs

Les bénéficiaires directs des résultats du projet sont les administrations transversales impliquées

dans la planification, la budgétisation et la gestion des investissements publics, (MINEPAT ;

MINFI ; ARMP ; MINMAP), ainsi que les structures techniques en charge de la gestion des

infrastructures de transport et de l’énergie.

Le projet aura un impact positif sur la qualité des projets du Programme d’investissements

publics et donc sur le taux d’exécution du budget d’investissements publics. Les capacités

opérationnelles de ces structures seront renforcées en matière de planification stratégique,

préparation des projets et passation des marchés. En définitive, le projet aura un impact sur la

croissance économique, l’entretien routier, l’accès à l’électricité, grâce à l’amélioration de la

qualité de la dépense d’investissements publics en général et dans les deux secteurs

susmentionnés en particulier.

Tous les bénéficiaires ont contribué à la conception du projet et ils seront par ailleurs fortement

impliqués dans sa mise en œuvre.

Évaluation des

besoins et

justification

Le Cameroun est engagé depuis les cinq dernières années dans un vaste programme

d’investissements publics pour lever les principaux goulots d’étranglement qui pèsent sur le

secteur privé et la croissance économique. Le déficit en infrastructures de transport et d’énergie

constitue en effet les principales contraintes à la promotion du secteur privé et à la compétitivité

de l’économie. Le faible niveau de préparation des projets constitue l’un des principaux obstacles

à l’exécution du programme d’investissements publics.

La Banque a mené une étude sur la gestion des investissements publics et des revues de dépenses

dans les secteurs du transport et de l’énergie. Ces études ont fait ressortir les faiblesses

institutionnelles qui affectent la qualité de la dépense publique. Les besoins de renforcement des

capacités humaines et institutionnelles ont été évalués sur la base de ces études et des rencontres

avec les différentes structures.

Valeur ajoutée de la

Banque

La Banque a été au cours des cinq dernières années, chef de file du comité sectoriel finances

publiques au sein des partenaires techniques et financiers du pays. Depuis 2014, elle est chef de

file pour le secteur des infrastructures de transports. Les études menées par la Banque sur la

gestion des investissements publics, ainsi que les revues des dépenses ont renforcé les

connaissances de la Banque dans les domaines couverts par le projet, ce qui lui confère un

avantage comparatif pour mener le dialogue sur les réformes, en coordination avec les autres

PTF. L’une des innovations majeures du projet porte sur l’appui à la création d’un fonds de

maturation des projets et le financement d’études techniques de projets d’investissements

structurants inscrits dans le programme d’urgence du Gouvernement. Plusieurs départements au

sein de la Banque seront impliqués dans le suivi du projet, à savoir les départements de la

gouvernance, des transports, de l’énergie ainsi que le département régional Afrique centrale. Le

département en charge des questions fiduciaires apportera également son appui.

Gestion des

connaissances

Le projet prévoit la réalisation de plusieurs études, notamment une étude sur la privatisation de

la gestion de l’entretien routier, et la réalisation d’un ATLAS des énergies renouvelables. Ces

études contribueront à l’amélioration des connaissances de la Banque et de l’ensemble des

parties prenantes. Elles seront disséminées au sein de la Banque et au niveau national et serviront

de fondements à des réformes et à des investissements.

Page 8: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

v

Calendrier d’exécution du Projet

Années

Activités / Mois J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M

Préalable au démarrage

Présentation au Conseil

Entrée en vigueur du Prêt FAD

Entrée en vigueur du Prêt BAD

Recrutement Coordonnateur et Experts UGP

Mise en place de UGP

Elab, Manuel des procédures

Mission de lancement du projet

Equipements et fournitures

Préparation des dossiers d'appel d'offres

Lancement des appels d'offres

Adjuduication et signature des contrats

Livraisons biens et installations

Services de Consultants

Ealboration TDR et des AMI

Constitution des Listes restreintes

Publication des demandes de propositions

Prestations des services de consultants

Assist tech

Mise en œuvre Etudes

Assist tech

Assist. Tech. ARMP

Assist Tech MINEPAT

Consultants nationaux

Formation

Formation locale

Formation sous-région

Vouages d'études

Gestion

dépenses de focntionnement

revue à mi-parcours

Suivi-évaluation 0

Réunion du CPP

Audit annuel des comptes

Audit final des comptes

2016 2017 2018 2019 2020 2021

Page 9: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

vi

Cadre logique axé sur les résultats

Pays et titre du projet: Cameroun – Projet d’appui à l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique (PAEDEP)

But du Projet : Contribuer à améliorer la gestion budgétaire et l’impact de la dépense publique dans les secteurs de l’énergie et des transports

CHAINE DES RESULTATS

INDICATEURS DE PERFORMANCE MOYEN DE

VERIFICATION RISQUES/MESURES

D’ATTENUATION

Indicateur

(y compris les ISC) Situation de référence Cible

Imp

act

Accélération de la

croissance

Taux de croissance du PIB

5,2% en moyenne pour la

période 2011-2015

5,5 % en moyenne pour la

période 2016-2020

Rapport de mise en

œuvre du DSCE

EF

FE

TS

Effet 1 Amélioration de

l’exécution des dépenses

d’investissements publics

Taux d’exécution du budget

d’investissement <50% en 2014 >70% en 2020

Rapport d’exécution

du BIP (MINEPAT)

Risque de ralentissement

dans la mise en œuvre des

réformes : faible incitation des autorités politiques à

adopter les réformes dans

les domaines couverts par

le projet

Mesure d’atténuation :

Poursuite du dialogue avec les autorités sur les

différentes réformes. La

circulaire sur les CDMT est

le signe de l’engagement

des autorités.

Effet 2 : Amélioration de

l’entretien du réseau routier

Taux d’exécution annuel

du budget du Fonds routier

consacré à l’entretien routier

41,9% en 2014

> 75% en 2020

Rapport annuel du

Fonds routier

Effet 3 : Amélioration de

l’accès à l’énergie

électrique

Taux de raccordement de

nouveaux abonnés en zone

rural au réseau électrique

35% en 2014

40% en 2020

Rapport sur la mise

en œuvre du Plan

directeur

d’électrification

rurale

Composante 1 : Appui à la maturation des projets d’investissement public et à la passation des marchés

PR

OD

UIT

S

1.1 Appui à l’amélioration

de la planification et suivi-

exécution des

investissements publics

1.1.1 Guide méthodologique

de maturation des projets d’investissements et de

préparation du BIP

Guide méthodologique

adopté en 2010 non maitrisé

par les Ministères sectoriels

car comportant des faiblesses au niveau

opérationnel (moins de

50% de projet du BIP sont

matures)

Guides méthodologiques

révisés et adaptés aux

besoins des Ministères sectoriels (Objectif : plus

de 75% de projets du BIP

matures à partir de 2017

Copie du nouveau

Guide adopté par la DGEPIP

Risque lié à la capacité de mise en œuvre des activités

du projet en raison des

dysfonctionnements au sein

des administrations en

rapport avec les

chevauchements des

attributions Moyen

Mesure d’atténuation : L’une des activités prévue

par le projet, porte sur la

clarification des rôles des

différents acteurs et la

révision des cadres

institutionnels. La mise en œuvre des conclusions des

études contribuera à

atténuer les risques de

dysfonctionnement des

administrations

bénéficiaires du projet.

Risque fiduciaire : le

faible niveau de

Gouvernance dans le pays

pourrait affecter

l’utilisation efficiente des

ressources du projet.

Mesure d’atténuation : Un système de gestion

comptable et financière

sera mis en place pour

assurer une gestion des

ressources du projet

conforme aux règles et

procédures de la Banque.

1.1.2 Banque de projets au

MINEPAT

Absence d’une banque de

projet au MINEPAT en

2015

Banque de projet

opérationnelle en 2018

Rapport d’activités de

la DGEPIP

1.1.3 Fonds de maturation des

projets d’investissement

Absence de fonds de

maturation des projets en

2015

Fonds de maturation des

projets opérationnel en

2018

Rapport d’activités de

la DGEPIP

1.1.4 Nombre d’études

techniques, APD et APS réalisés dans les secteurs du

transport et de l’énergie avec le

fonds de maturation des projets

0 études en 2015

Au moins 6 études

complètes dans les transports et 5 études de

sites hydroélectriques

réalisées avant 2020

Copie des études validées par le

MINTP et le MINEE

1.1.5 Système de suivi

évaluation au du budget

d’investissements public (BIP)

Système de suivi-évaluation

inopérant en 2015

Système de suivi révisé

permettant d’élaborer un

rapport exhaustif sur la

mise en œuvre du BIP

Rapport d’activités de

la DGE

1.2 Appui à l’Amélioration

du système de passation des

marchés publics

1.2.1 Stratégie de renforcement des capacités dans le domaine

des marchés publics

Absence de stratégie en

2015

Stratégie disponible en

2017

Copie de la stratégie

adoptée par l’ARMP

1.2.2 Système d’information et

d’archivage des données et de

documents des marchés

publics

Absence d’un système

d’information et d’archivage

intégré

Système d’archivage

opérationnel en 2018

Rapport d’activités de

l’ARMP

1.2.3 Audits régulier des marchés publics (ARMP)

Audit irrégulier des marchés publics depuis 2010

Audits des marchés publics

2015 à 2019 réalisés dans les délais

Rapport d’activités de l’ARMP

Composante 2 Appui à la planification stratégique et à la gestion dans les secteurs du transport et de l’énergie

2.1 Appui à la planification

stratégique des

investissements en

infrastructures de transports

et à la gestion de l’entretien

routier

2.1.1 Stratégie de

développement des activités de

maturation des projets

d’infrastructures au MINTP

Absence de stratégie en vue de la maturation des projets

d’infrastructures, en

collaboration avec les autres

Ministères sectoriels en

2015

Stratégie élaborée et mise

en œuvre à partir de 2018

Rapport de la

Direction des études

du MINTP

2.1.2 Rapport d’étude-

diagnostic sur l’entretien routier en vue d’une réforme

dans le sous-secteur

Absence d’étude holistique

sur la problématique de

l’entretien routier (bilan de

la privatisation de l’entretien routier, entretien routier en

régie ; performance des

PME et du de processus de

leur contractualisation…)

Rapport d’étude disponible en 2018 assorti d’une

proposition de réforme

Rapport de la Direction des études

du MINTP

2.1.3 Base de données des

PME au MINTP en vue d’une

meilleure gestion des PME

intervenants dans l’entretien

routier

Absence d’une base de

données des PME en 2015

Base de données

opérationnelle en 2018

Rapport de la

Direction des études

du MINTP

Page 10: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

vii

CHAINE DES RESULTATS

INDICATEURS DE PERFORMANCE MOYEN DE

VERIFICATION RISQUES/MESURES

D’ATTENUATION

Indicateur

(y compris les ISC) Situation de référence Cible

2.1.4 Nombre de PME dans le

secteur routier formées dans

les domaines ci-après : soumission aux appels

d’offres, gestion de contrat,

formation continue des agents

conducteurs et mécaniciens

Aucune formation en 2015

Au moins 50 PME formées par an à partir entre 2016

et 2020 dont 30% de PME

détenues par les femmes

Rapport d’activités du

MATGENIE

2.2 Appui à l’amélioration

du cadre de gestion et de de

régulation dans le secteur

de l’énergie

2.2.1 Rapport d’étude sur la

révision du cadre institutionnel

du MINEE afin de clarifier les

rôles et les responsabilités des

acteurs

Absence d’étude en 2015

Disponibilité d’une étude

assortie de propositions en

2018

Rapport de la

Direction de l’énergie

du MINEE

2.2.2 Plan National d'Efficacité Energétique et de son cadre

institutionnel

Absence d’un plan national d'efficacité énergétique à

jour en 2015

Disponibilité d’un plan à jour en 2018

Rapport de la Direction de l’énergie

du MINEE

Rapport de la

Direction des

énergies

renouvelables du

MINEE

2.2.3 Réalisation d’un ATLAS

sur les énergies renouvelables

Absence d’un ATLAS des

énergies renouvelables en

2015

Disponibilité d’un ATLAS

en 2019

2.2.4 Mise en place d’un cadre

de gestion du patrimoine et

d’audit des systèmes électriques (EDC).

Absence d’un cadre fiable

de gestion du patrimoine

électrique du pays en 2015

Disponibilité d’un système

en 2017

Rapport d’activités

d’EDC

2.2.5 Nombre d’agents d’EDC formés en matière d’ingénierie

financière/juridique et

techniques de montage de

projet en PPP dans le secteur

de l’énergie

Aucune formation réalisée

en 2015

Au moins 10 personnes

formées par an entre 2016

et 2020 dont 30% de

femmes

Rapport d’activités

d’EDC

AC

TIV

ITÉ

S C

S

COMPOSANTES RESSOURCES

Composantes Devise M. Locale Total Pourcentage

1. Appui à la maturation des projets d’investissement public et à la

passation des marchés

4.370,8 3.144,2 7.515,1 32%

1.1 Appui à l’amélioration de la planification et suivi-exécution des

investissements publics

1.926,1 1.597,9 3.524,0 15%

1.2 Appui à l’Amélioration du système de passation des marchés publics 2.444,7 1.546,4 3.991,1 17%

2. Appui à la planification stratégique et à la gestion dans les secteurs du

transport et de l’énergie

9.775,1 2.890,6 12.665,7 54%

2.1 Appui à la planification stratégique des investissements en infrastructures

de transports et à la gestion de l’entretien routier

4.253,0 1.617,9 5.871,0 25%

2.2 Appui à l’amélioration du cadre de gestion et de régulation dans le secteur

de l’énergie

5.522,1 1.272,7 6.794,8 29%

Gestion du projet 225,4 2.043,8 2.269,2 10%

TOTAL COUT DE BASE 14.371,3 8.078,7 22.450,0 95%

Provisions pour aléas 718,6 351,9 1.070,5 5%

COUT TOTAL DU PROJET 15.089,9 8.430,6 23.520,5 100%

FAD 6.258,6 4.951,4 11.210,0 47,7%

BAD 8.831,3 2.438,7 11.269,9 47,9%

GOUV 0,0 1.040,5 1.040,5 4,4%

Page 11: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

1

RAPPORT ET RECOMMANDATION DE LA DIRECTION DU GROUPE DE LA BANQUE AU CONSEIL

D’ADMINISTRATION CONCERNANT UN PROJET D’APPUI À L’AMELIORATION DE

L’EFFICACITE DE LA DEPENSE PUBLIQUE (PAEDEP) EN REPUBLIQUE DU CAMEROUN

La Direction soumet le présent rapport et sa recommandation concernant une proposition de

prêt du Fonds africain de développement (FAD) d’un montant de 11.210.000 Unités de Compte

(UC) et d’un prêt BAD de 14.200.000 Euros au Gouvernement de la République du Cameroun

pour le financement du Projet d’Appui à l’Amélioration de l’Efficacité de la Dépense Publique

(PAEDEP).

I Orientation stratégique et justification

1.1. Liens du projet avec la stratégie et les objectifs du pays

1.1.1. Les axes prioritaires du développement du pays ont été définis dans le Document de

stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) qui couvre la période 2010-2020. Ils visent à :

(i) porter la croissance à 5,5% en moyenne annuelle au cours de la période 2010-2020 ; (ii)

ramener le sous-emploi de 75,8% à moins de 50% en 2020; et (iii) réduire le taux de pauvreté

monétaire de 39,9% en 2007 à 28,7% en 2020. Pour l’atteinte des objectifs susmentionnés, le

Gouvernement envisage de mettre en œuvre, de manière cohérente et intégrée, une stratégie à

trois axes, comprenant : (i) une stratégie de croissance, (ii) une stratégie d’emplois, et (iii) une

stratégie d’amélioration de la gouvernance et de la gestion stratégique de l’Etat. Le PAEDEP

s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du DSCE, à travers les objectifs fondamentaux

suivants de la stratégie de développement du pays : (i) relever progressivement de 20 à 30% (à

l’horizon 2020) la part de l’investissement public dans les dépenses totales de l’Etat ; (ii)

affecter massivement des ressources aux grands projets d’investissement public ; et (iii)

procéder à des allégements importants sur les procédures de passation des marchés.

1.1.2. De même, le projet est en phase avec deux des cinq priorités opérationnelles de la

Stratégie 2013-2022 de la Banque, notamment celles relatives au « développement des

infrastructures » et à la « gouvernance et responsabilité ». Il concourt également à l’atteinte de

deux objectifs parmi les cinq grandes priorités (High-Five) de la Banque, à savoir industrialiser

et éclairer l’Afrique. L’opération est enfin conforme aux deux Piliers du Document de Stratégie-

pays (DSP) de la Banque au Cameroun pour la période 2015-2019, qui visent à : (i) renforcer

les infrastructures pour une croissance inclusive et durable et, (ii) renforcer la gouvernance

sectorielle pour l’efficacité et la pérennité des investissements structurants. Le second pilier du

DSP vise à renforcer la gouvernance, singulièrement dans les secteurs des transports et de

l’énergie qui concentrent le plus d’investissements structurants du Gouvernement (plus de 27%

du budget d’investissement public en 2014), et qui sont également des domaines de

concentration des interventions de la Banque (78% du portefeuille actif). Enfin, les actions de

renforcement soutenues par le projet sont en adéquation avec le Pilier 1 « Gestion du secteur

public et gestion économique » et le Pilier II « gouvernance sectorielle » du Cadre stratégique

et du second Plan d’Action Gouvernance (PAG II) 2014-2018 de la Banque,

1.2. Justification de l’intervention de la Banque

1.2.1 Le Gouvernement est engagé depuis les cinq dernières années dans la mise en œuvre

d’un vaste programme d’investissements publics visant à combler le gap du pays en matière

d’infrastructures économiques. Le déficit en infrastructures structurantes et le renchérissement

des coûts des facteurs de production qu’il engendre constituent l’une des principales entraves

au développement du Cameroun. En 2014, le Gouvernement a élaboré un programme

d’urgence, doté d’importantes ressources financières et de mécanismes plus souples pour

accélérer la réalisation des projets structurants. La Banque a accordé en 2015 au pays une

garantie partielle de crédit pour l’aider à lever des fonds, afin de financer le programme

Page 12: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

2

d’urgence. Toutefois, les taux d’exécution annuels des différents budgets d’investissements

publics (BIP) demeurent faibles et ne permettent pas une absorption optimale des ressources.

La faible qualité à l’entrée des projets et des goulots d’étranglement dans la chaine de la

dépense publique en sont les principaux obstacles. La faible durabilité de certains ouvrages

ainsi que l’inefficacité de la régulation dans les secteurs clés, notamment celui de l’énergie, ont

également été évoqués comme un des facteurs qui impactent négativement la réalisation des

infrastructures qui devraient contribuer au bien-être des populations. En accordant une garantie

partielle de crédit au Gouvernement, la Banque s’était engagée à accompagner le pays dans la

maturation des projets d’investissement du programme d’urgence.

1.2.2 Le présent projet constitue la première phase d’une série d’appuis à venir, en vue de

lever les principales contraintes institutionnelles et organisationnelles auxquelles le

Gouvernement camerounais fait face dans la gestion des finances publiques (GFP) et dans la

gouvernance des secteurs du transport et de l’énergie. Le projet vise, au niveau transversal, à

renforcer le cadre institutionnel ainsi que le processus de maturation, de programmation et de

mise en œuvre des investissements publics, tout en appuyant la modernisation ainsi que la

rationalisation du cadre fiduciaire pour accroitre durablement l’efficacité de la dépense

publique. Au plan sectoriel, il sera question d’améliorer la durabilité des investissements et le

cadre de régulation dans le transport et l’énergie.

1.2.3 Gestion des finances publiques (GFP) : Sur la base de la revue des dépenses publiques

et de la responsabilité financière (PEFA) réalisé en 2007, le Gouvernement a adopté le 26

décembre 2007, la Loi portant Régime Financier de l’Etat (LRFE), introduisant ainsi le concept

de gestion axée sur les résultats. Un plan de modernisation des finances publiques, adopté en

décembre 2009 et actualisé en 2012, a permis d’accomplir, au cours de ces cinq dernières

années, d’importants efforts de rationalisation de la gestion budgétaire au Cameroun. Il porte

notamment sur : (i) l’adoption d’une gestion budgétaire pluriannuelle avec l’adoption, entre

autres, du Cadre de Dépenses à Moyen Terme (CDMT) et du budget programme à partir de

2013 ; (ii) la création du Comité interministériel d’examen des programmes (CIEP) et ; (iii) la

mise en place des cellules Planification-Programmation-Budgétisation-Suivi-évaluation

(PPBS) dans les Ministères sectoriels. Malgré ces avancées encourageantes, le système de la

GFP continue de faire face à plusieurs défis.

1.2.4 En effet, le cadre juridique demeure incomplet, ce qui ne facilite pas le suivi et le

contrôle de l’exécution budgétaire. Au niveau de la planification stratégique, la lisibilité du

budget programme demeure insuffisante, en l’absence de stratégies sectorielles et de Plans

d’actions prioritaires (PAP) adossés au DSCE. Au plan de la programmation et de la

budgétisation, près de la moitié des projets d’investissement publics ne remplissent pas les

conditions ainsi que les critères de maturité et de préparation technique. Dans ce contexte, le

cycle des projets n’est pas maitrisé, entraînant la sous-consommation du BIP. Les très faibles

ressources budgétaires consacrées par les différents ministères sectoriels aux études de projets

et la faible capacité de leurs Directions des études à préparer en interne des projets sont les

principales contraintes qui entravent la disponibilité de projets de qualité dans le BIP. Au niveau

de l’exécution de la dépense, seule la déconcentration du pouvoir d’ordonnancement constitue

un acquis important. Le circuit de la dépense reste marqué par : (i) sa longueur et sa complexité

ainsi que le recours excessif aux procédures exceptionnelles ; et (ii) la pratique de la sur-

régulation budgétaire, se traduisant par un faible taux de consommation des crédits. La réforme

du système des marchés publics introduite en 2012 par la création d’un Ministère en charge des

marchés publics est également une source d’inefficacité et nécessite une clarification des

responsabilités et le renforcement des capacités des acteurs. Enfin, le système d’information de

la GFP, constitué de multiples applicatifs souvent cloisonnés, contribue à fragiliser la gestion

budgétaire intégrée. La Caisse Autonome d’Amortissement (CAA), qui assure la gestion de la

dette publique, en particulier des décaissements relatifs aux projets d’investissements financés

Page 13: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

3

par les PTF, est confrontée à l’obsolescence du logiciel principal (CSDRMS) utilisé par ses

services et son manque d’intégration avec les autres outils de gestion. Selon l’Indice Mo

Ibrahim, le Cameroun a régressé en matière de gestion publique, passant d’un score de 49,9%

en 2008 à 45,9 en 2014. Le pays demeure toutefois au-dessus de la moyenne en Afrique centrale

(40,9%).

1.2.5 Afin de faire face à ses faiblesses, le Gouvernement a décidé de renforcer les

compétences au niveau national en matière de planification et programmation budgétaire, ainsi

que dans la préparation/évaluation des projets et la gestion des emprunts/décaissements. Il

envisage également la mise en place d’un fonds de maturation des projets qui aura pour vocation

de financer les études en vue d’alimenter le BIP, de projets de qualité. Au niveau des marchés

publics, le Gouvernement a constitué en 2015 une équipe d’experts nationaux afin de réviser le

code des marchés publics.

1.2.6 Après concertation avec les autres partenaires techniques et financiers membres du

Comité sectoriel finances publiques (CSFP), la Banque a décidé de concentrer ses appuis dans

le cadre du présent projet, sur les axes ci-après du plan de modernisation des finances

publiques : (i) amélioration de la planification, programmation et budgétisation des dépenses

d’investissements ; (ii) amélioration du système de passation des marchés et ; (iii) renforcement

du dispositif de suivi-évaluation. Les autres PTF membres du CSFP apporteront des appuis au

Gouvernement pour améliorer les systèmes d’informations dans la gestion des ressources

fiscales, dans la comptabilité publique ainsi que les systèmes de contrôle. Dans le cadre d’une

seconde phase du présent projet, la Banque pourra étendre ses interventions dans d’autres

domaines des dépenses publiques, qui n’auront pas été suffisamment couverts par les autres

PTF.

1.2.7 Secteur des Transports : Le sous-secteur des transports routiers représente environ 25%

des investissements publics. Même si les dépenses budgétaires dans ce secteur ont augmenté en

valeur absolue au cours des dernières années, leur exécution est restée en deçà des

performances assignées par les autorités. Plus de 90% des projets initiés ne se terminent pas

dans les délais prévus. La lourdeur des engagements, la lenteur du processus de passation des

marchés et la longueur du circuit de paiement des dépenses sont les principaux éléments

d’explication. Dans ces conditions, la dépense publique routière n’a encore qu’une très faible

incidence sur la compétitivité de l’économie. Les coûts de transports baissent assez lentement,

contrairement à ce qui est observé en Afrique subsaharienne, malgré une demande en

progression de plus de 15% par an.

1.2.8 En matière d’entretien routier, contrairement à de nombreux pays en Afrique

subsaharienne, la gestion du réseau classé n’a pas encore été confiée à une agence routière

spécialisée. Selon le décret No : 2013/334 du 13 septembre 2013, portant organisation du

ministère des Travaux publics (MINTP), la gestion du réseau routier relève de la Direction

générale des travaux d’infrastructures. Le Fonds Routier (FR), créé en 1998 et opérationnel

depuis le 1er janvier 1999 a pour mission de (i) mobiliser le financement, (ii) sécuriser les

ressources affectées à l’entretien des routes classées prioritaires ainsi que des voiries urbaines

et, (iii) assurer le paiement des prestations aux entreprises. Cet Établissement Public

Administratif de type particulier est placé sous la tutelle technique du Ministère des Travaux

Publics et sous la tutelle financière du Ministère des Finances (MINFI). De sa création jusqu’en

2011, le FR a opéré sous la forme d’un fonds routier de première génération. L’application en

2011, du principe de l’unité de caisse dans le cadre de la loi portant régime financier de l’État,

a induit une perte d’autonomie du FR, essentielle à son statut et à son fonctionnement optimal.

Cette nouvelle donne a eu parfois pour conséquence, des retards importants de paiement, une

dégradation de la situation financière des prestataires et de la crédibilité du FR vis-à-vis des

Banques commerciales. Elle a ainsi constitué une menace pour la mise en œuvre efficace du

programme d’entretien routier et pour la durabilité des infrastructures routières. Le

Page 14: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

4

Gouvernement étudie les modalités de la migration du FR vers un fonds routier de deuxième

génération. Dans le cadre du dialogue avec les PTF, à l’issue de la session du Conseil national

de la route (CONAROUTE) de mai 2015, le gouvernement examine la proposition de mettre

en place un plan dans ce sens.

1.2.9 Par ailleurs, en ce qui concerne les PME intervenant dans le sous-secteur, outre les

difficultés financières évoquées ci-avant, elles font face à des contraintes techniques, liées

essentiellement aux problèmes d’accès aux matériels d’entretien routier et à la faible

qualification du personnel en charge de la gestion et de l’entretien de ce matériel. Le projet vise

à améliorer la gouvernance dans le secteur des transports aussi bien en matière de planification,

suivi-évaluation, que dans la gestion de l’entretien routier. Le projet contribuera à la mise en

place d’une base de données sur les PME et au renforcement de leurs capacités, en partenariat

avec les centres de formations du MATGENIE1.

1.2.10 Secteur Energie : Le secteur de l’énergie représente environ 12% des investissements

publics au Cameroun. Il fait l’objet d’un investissement conséquent et représente, avec le

secteur des transports, 78% des engagements de la Banque au Cameroun en 2014. La revue

des dépenses publiques du secteur de l’énergie, réalisée en 2014, avec l’appui de la Banque, a

permis d’identifier plusieurs insuffisances entravant l’efficacité des investissements du secteur.

Il s’agit notamment : (i) de l’inadaptation des outils de planification et d’aide à la décision ; (ii)

des insuffisances institutionnelles et réglementaires liées, d’une part, à l’absence de certains

textes d’application consécutive à la loi de 2011 sur l’électricité et, d’autre part, au besoin de

clarification des rôles, des attributions et des responsabilités des principaux acteurs du sous-

secteur de l’électricité ; et (iii) de l’inadaptation des capacités institutionnelles des principaux

acteurs du secteur, notamment : le Ministère de l’Energie et de l’Eau (MINEE), l’Agence de

Régulation du Secteur de l’Electricité (ARSEL), la Société Nationale de Transport de

l’Electricité (SONATREL), Electricity Development Corporation (EDC) et l’Agence

d’Electrification Rurale (AER).

1.2.11 Sur le plan des outils de planification et d’aide à la décision, bien que le MINEE ait

élaboré un Document de stratégie sectorielle en 2011, on observe que le sous-secteur électrique

ne dispose d’aucun Plan directeur à jour. Le dispositif légal, institutionnel et réglementaire a

fait l’objet d’un certain nombre de réformes. Il s’agit notamment de l’entrée en vigueur de la

Loi sur l’électricité en 2011 et la mise en place de nombreux acteurs en charge de la gestion du

patrimoine (EDC), de la gestion du réseau de transport de l’électricité (SONATREL), du

développement de l’électrification rurale (AER) ; du développement des énergies

renouvelables, et de la régulation (ARSEL).

1.2.12 Par ailleurs, ce dispositif institutionnel, reste confronté à des contraintes qui sont liées à

l’interférence entre les différents acteurs, d’une part, aux insuffisances du cadre juridique et à

la non opérationnalité du gestionnaire des réseaux de transport, d’autre part. Une clarification

des rôles, des attributions et des responsabilités des principaux acteurs du sous-secteur de

l’électricité s’avère nécessaire pour optimiser les actions et investissements réalisés. L’ARSEL,

quant à elle, a besoin d’un renforcement des capacités et des outils d’aide dans le domaine de

la protection des consommateurs, de la régulation et du contrôle de la qualité de service du

renforcement des systèmes d’information. L’appui spécifique au sous-secteur de l’électricité à

travers le présent projet, vise ainsi à aider le pays à relever les défis susmentionnés en dotant

les acteurs des capacités d’études d’outils de planification et d’aide à la décision.

1 Le Parc national de matériel et de Génie Civil (MATGENIE) est un Etablissement public à caractère industriel

et commercial (EPIC) qui a pour mission : (i) assurer l’acquisition, la maintenance, le renouvellement et la location

du matériel utilisé par les services administratifs et les collectivités publiques, et destinés à la construction et à

l’entretien du réseau routier national ; (ii) assurer les même prestations, mais à titre onéreux au secteur privé ; (iii)

former dans le domaine d’entretien et de conduite des matériels des travaux publics pour les personnels du secteur

public et des PME.

Page 15: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

5

1.3. Coordination de l’aide

1.3.1 La coordination de l’aide et la coopération avec les bailleurs de fonds relève du

Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT).

La Direction de l’Intégration Régionale (DIR) du MINEPAT est le point focal de la Banque.

En conformité avec le principe d’alignement de la Déclaration de Paris, les PTF, s’efforcent de

s’assurer que leurs interventions sont alignées sur le DSCE et concourent à la réalisation de ses

priorités. La Banque est membre actif du Comité multipartenaire (CMP), ce qui lui permet de

prendre part aux groupes de travail thématiques qui servent de plateforme d’échanges et de

coordination des activités des partenaires au développement dans le pays. Après avoir été Chef

de File du Comité Sectoriel Finances Publiques (CSFP) entre 2009 et 2014, la Banque a pris la

tête du Comité Sectoriel Transport en décembre 2014. Les interventions de la Banque dans le

domaine des finances publiques sont préparées en concertation avec les autres membres du

CSFP, notamment la Banque mondiale, le FMI, l’Union européenne, la France et la GIZ.

L’Appendice 3 présente les domaines de concentration de chaque PTF et le positionnement de

chacun dans les différents axes de la réforme des finances publiques.

1.3.2 Dans le domaine des infrastructures de transport et de l’énergie, la quasi-totalité des

projets sont cofinancés avec les autres partenaires au développement (Banque mondiale,

Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), Agence Française de développement

et la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale). Une nouvelle plateforme de

dialogue avec le MINEPAT a été mis en place au début de l’année 2016 sur les questions

relatives à la passation des marchés publics, les exonérations / indemnisations et les modalités

en vue de l’utilisation de l’instrument appui budgétaire au Cameroun. L’annexe 5 présente le

positionnement des différents PTF au Cameroun. Pendant les missions d’identification, de

préparation et d’évaluation du projet, l’équipe de la Banque a eu des échanges avec ces

principaux PTF. Ces discussions ont permis d’harmoniser les vues concernant notamment, les

composantes du projet et le financement de l’entretien routier. Tous ces partenaires ont reconnu

l’importance et la pertinence du présent projet qui est en parfaite cohérence avec les

interventions des autres partenaires.

II Description du projet

2.1 Composantes du projet

2.1.1 L’objectif général du projet est de contribuer à améliorer la gestion budgétaire et

renforcer l’impact de la dépense publique dans les secteurs de l’énergie et des transports. De

manière spécifique, le projet vise à réaliser les extrants ci-après : Amélioration de la

planification et la programmation des investissements publics en général et en particulier dans

les secteurs de l’énergie et des transports ; amélioration de la maturation et de la budgétisation

des investissements publics ; amélioration du système de contrôle et d’audit des marchés

publics ; amélioration du système de suivi-évaluation des investissements publics ;

amélioration de la gestion de l’entretien routier ; amélioration de la régulation et du contrôle de

la qualité dans le secteur de l’énergie.

2.1.2 Le projet se décline en trois (03) composantes : (i) Appui à la maturation des projets

d’investissement public et à la passation des marchés ; (ii) Appui à la planification stratégique

et à la régulation dans les secteurs du transport et de l’énergie ; et (iii) Gestion du projet. Le

tableau ci-dessous présente le résumé des composantes et sous-composantes du projet ainsi que

les principales activités qui seront menées.

Page 16: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

6

Tableau 2.1-1 : Composantes et coûts estimatifs du projet en Millions d’UC

Composantes Description des composantes

Composante 1 - Appui à la maturation des projets d’investissement public et à la passation des marchés 7,51 MUC

Appui à la maturation des

projets et suivi-évaluation

de l’exécution des

investissements publics

3,52 MUC

Révision des guides méthodologiques et du cadre de maturation des projets d’investissement ;

Formations en matière d’élaboration de projets, d’évaluations ex-ante des impacts économiques et financières des projets ;

Mise en place d’une banque de projets à la DGEPIP, doté de fonctionnalités de suivi de la maturation

des projets Etude et mise en place d’un fonds de maturation des projets

Dotation initiale en vue de rendre fonctionnel le fonds de maturation des projets ;

Maturation des projets dans les secteurs des transports et de l’énergie : Etudes APD et APS pour les projets routiers du programme d'urgences ; études complètes de 5-10 sites hydroélectriques;

Mise en place des outils et d’un système de suivi-évaluation du BIP

Assistance technique à la CAA pour la traduction en français du logiciel de gestion de la dette (CSDRMS) et la formation des agents

Appui à l’Amélioration du

système de passation des

marchés publics

3,99 MUC

Elaboration d’une stratégie de renforcement des capacités dans le domaine des marchés publics à

l’ARMP et appui à sa mise en œuvre (modalités de création d’un Centre de formation à l’ARMP ; édition et diffusion des recueils de textes et dossiers types sur les marchés publics) ;

Mise en place d’un système d’informations et d’archivage des données et documents sur les marchés

publics à l’ARMP et au MINMAP ; Evaluation de la performance des missions des observateurs indépendants et assistance à l’optimisation

des audits des marchés publics réalisés par l’ARMP ; Appui à l’ARMP en vue de la réalisation régulière des audits des marchés publics (assistance technique

et financement des audits au moins pour les années 2015 à 2017)

Renforcement des capacités des agents de l’ARMP/MINMAP et des acteurs intervenants dans la passation et le contrôle des marchés publics

Composante 2 - Appui à la planification stratégique et à la régulation dans les secteurs du transport et de l’énergie 12,66 M UC

Appui à la planification

stratégique et à la

régulation dans le secteur

des transports

5,87 MUC

Cadre institutionnel :

(i) Elaboration d’une stratégie de développement des activités de la Direction Générale des études

techniques dans le processus de maturation des projets d’infrastructures et appui à la mise en œuvre ; (ii) Etude-diagnostic du cadre de l’entretien routier en vue d’une réforme dans le sous-secteur (bilan

de la privatisation de l’entretien routier, évaluation de la performance du Fonds routier ; de l’entretien

routier en régie ; de la performance des PME et du de processus de leur contractualisation ; de la performance dans la planification et la programmation de l’entretien routier ; proposition de

réformes) ;

Outils et systèmes de gestions

(i) Acquisition d’une application de Cartographie Interactive des Projets d’Infrastructures ;

(ii) Mise à jour de l’application de gestion des projets et de la programmation budgétaire

(STRATEGIC) ; (iii) Elaboration d’une base de données des PME au MINTP en vue d’une meilleure gestion des PME

intervenants dans l’entretien routier

Formations

(i) Formations en GAR ; planification et élaboration de CDMP/budgets programmes ; suivi-

évaluation

(ii) Renforcement des capacités des acteurs pour la gestion d’entretien des routes par niveaux de service (GENIS)

(ii) Renforcement des capacités des PME intervenants dans l’entretien routier (formations en

soumission aux appels d’offres, gestion de contrat, mécanique et entretien du matériel technique dans les centres de formations de MATGENIE)

Appui

à la planification

stratégique et à la

régulation dans le secteur

de l’énergie

6,79 MUC

Cadre institutionnel : Appui à la révision du cadre institutionnel du MINEE afin de clarifier les rôles et les responsabilités des acteurs : MINEE; ARSEL; AER; FEICOM; SONATREL, EDC (étude et

proposition d’un nouveau cadre institutionnel)

Planification stratégique : Réalisation du plan directeur du sous-secteur de l’électricité ; Mise à jour du Plan National d'Efficacité Energétique et de son cadre institutionnel (MINEE) ; Renforcement des

capacités en matière de planification, maturation des projets, élaboration de CDMT et suivi-évaluation

au profit du MINEE, ARSEL, SONATREL, EDC, AER (Formations et assistances techniques auprès structures) ;

Outils et systèmes de gestions : (i) Mise en place à EDC d'un système de gestion du patrimoine et audit des systèmes électriques (Assistance techniques et formations) ;

(ii) Mise en place à ARSEL d’un système moderne de régulation de l’électricité couvrant les domaines

ci-après :(i) protection des consommateurs et régulation de la qualité de service ; (ii) mécanismes de contrôle des concessionnaires dans l’exécution de leurs missions de service public et incidences

tarifaires ; (iii) renforcement des systèmes d’information. (études techniques ; acquisitions

d’équipements techniques ; logiciels ; formations) (iii) Réalisation d’un ATLAS des énergies renouvelables au Cameroun (études ; assistances

techniques ; enquêtes de terrain ; édition de l’ATLAS ; formations en développement des énergies

Page 17: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

7

Composantes Description des composantes

renouvelables) ; (iv) Etude de modélisation du réseau de transport de l’électricité et Acquisition de

logiciels spécialisés pour la planification et la modélisation des ouvrages de transport de l’électricité, assorti d’une formation des personnels à leur utilisation ;

Formations techniques des acteurs dans les domaines ci-après : outils de production électriques

pour zones rurales et non connectées au réseau national ; normes de qualité dans l’évaluation de l’efficacité énergétique ; ingénierie financière/juridique et techniques de montage de projet en PPP

dans le secteur de l’énergie)

Composante 3 Gestion du Projet 2,26 MUC

TOTAL COUT DE BASE 22,45 M UC

2.1.3 Les annexes techniques C et B2 décrivent les activités et les coûts détaillés par

composantes ainsi qu’une liste exhaustive des biens et services qui seront acquis dans le cadre

du projet.

2.2 Solutions techniques retenues et solutions de substitution étudiées

2.2.1 Pendant la préparation et l'évaluation du projet, la Banque a exploré plusieurs options

concernant les domaines d'intervention, le nombre d’institutions ou de bénéficiaires à appuyer

et la nature du renforcement des capacités. L’une des options consistait, en ce qui concerne la

question majeure de la maturation des projets, à ne financer que la mise en place du cadre

institutionnel et le renforcement des capacités des différents acteurs. Cette option a été rejetée

en raison de son impact limité. Il a été retenu d’intégrer dans le projet, en plus du renforcement

des capacités, la création d’un fonds de maturation des projets et la réalisation d’un certain

nombre d’études techniques pour alimenter le Programme d’urgence en projets matures. La

mise en place du fonds de maturation des projets se fera à travers un processus participatif avec

l’appui d’une assistance technique financée par le Projet. Le fonds sera alimenté dans un

premier temps par les fonds de contrepartie nationale et par une dotation prévue par le Projet.

Les mécanismes de fonctionnement et le cadre fiduciaire de gestion du fonds auront été jugés

satisfaisants par la Banque et les autres PTFs, le fonds est destiné à recevoir à termes, des

ressources des autres PTFs et du budget national pour assurer sa pérennité.

2.3 Type de projet

2.3.1 Le PAEDEP est un projet d’appui institutionnel financé par un prêt FAD et un prêt

BAD. Le Cameroun ne remplit pas encore les critères pour les opérations d’appui

programmatiques, qui constituent le meilleur cadre de conduite des réformes. Le dialogue est

en cours avec le Gouvernement et les autres PTF pour faire bénéficier le pays de ce type

d’instrument. Dans l’attente, l’appui institutionnel reste le meilleur instrument pour améliorer

la gouvernance dans la gestion des finances publiques et dans les secteurs économiques clés :

Energie et transport. Par ce type d’appui, la Banque entend par ailleurs consolider les

renforcements des capacités déjà apportés à travers les projets d’investissements dans les

secteurs de l’énergie et du transport.

2.4 Coût du projet et dispositifs de financement

2.4.1 Le coût total du projet, hors taxes et hors droits de douane, est estimé à 23,52 millions

d’UC (soit environ 19,43 milliards de FCFA2), dont 15,08 millions d’UC en devises (64%) et

8,43 millions d’UC en monnaie locale (36%). Ces coûts comprennent une provision de 2% pour

imprévus physiques et une provision pour hausse des prix de 3% pour les dépenses en devises

que pour celles en monnaie locale. La participation du FAD au financement du projet est de

11,21 millions d’UC. Elle couvre le financement des équipements, les formations et assistances

techniques, ainsi qu’une partie des coûts de fonctionnement du projet. Le financement BAD

2 Au taux de change en vigueur au moment de l’évaluation en juillet 2016 (1 UC = 826,499 F CFA)

Page 18: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

8

s’élève à 14,2 millions d’euros (environ 11,26 millions d’UC) et sert à couvrir principalement

les coûts des équipements et des études de faisabilités de projets dans l’énergie ainsi que le

transport. Quant à la contrepartie du Gouvernement, elle s’élève à 1,04 million d’UC (soit 4,4%

du coût total du projet3) et contribue essentiellement au financement d’une dotation initiale pour

le fonds de maturation des projets, et au fonctionnement du projet. Les tableaux ci-après

donnent plus de détails sur le coût global du projet par composante, catégories de dépenses et

sources de financement. Le tableau des coûts détaillés est présenté en annexe technique.

Tableau 2.4-1 : Coût estimatif du projet par composantes

Composantes/Sous-composantes Coûts en milliards FCFA Coûts en millions d'UC %

Total Devise M. Loc Total Devise M. Loc Total

1. Appui à la maturation des projets

d’investissement public et à la passation des

marchés

3.612,5 2.598,7 6.211,2 4.370,8 3.144,2 7.515,1 32%

1.1 Appui à l’amélioration de la planification et

suivi-exécution des investissements publics 1.592,0 1.320,6 2.912,6 1.926,1 1.597,9 3.524,0 15%

1.2 Appui à l’Amélioration du système de passation des marchés publics

2.020,5 1.278,1 3.298,6 2.444,7 1.546,4 3.991,1 17%

2. Appui à la planification stratégique et à la

gestion dans les secteurs du transport et de

l’énergie

8.079,1 2.389,1 10.468,2 9.775,1 2.890,6 12.665,7 54%

2.1 Appui à la planification stratégique des investissements en infrastructures de transports et

à la gestion de l’entretien routier

3.515,1 1.337,2 4.852,3 4.253,0 1.617,9 5.871,0 25%

2.2 Appui à l’amélioration du cadre de gestion et de de régulation dans le secteur de l’énergie

4.564,0 1.051,9 5.615,9 5.522,1 1.272,7 6.794,8 29%

Gestion du projet 186,3 1.689,2 1.875,5 225,4 2.043,8 2.269,2 10%

TOTAL COUT DE BASE 11.877,9 6.677,0 18.554,9 14.371,3 8.078,7 22.450,0 95%

FAD 4.926,4 3.897,4 8.823,9 5.960,6 4.715,6 10.676,2 48%

BAD 6.951,5 1.919,6 8.871,0 8.410,7 2.322,5 10.733,3 48%

GOUV 0,0 860,0 860,000 0,0 1.040,5 1.040,533 5%

Provision pour aléas physique (2%) 237,6 116,3 353,9 287,4 140,8 428,2 2%

provision pour hausse des prix (3%) 356,3 174,5 530,8 431,1 211,1 642,3 3%

COUT TOTAL DU PROJET 12.471,8 6.967,9 19.439,6 15.089,9 8.430,6 23.520,5 100%

Tableau 2.4-2 : Coût estimatif du projet par source de financement (en milliers d’UC)

Source de financement Côut en

devise

Coût en

monnaie

locale

Coût total

en UC

%

FAD 6.258,63 4.951,37 11.210,00 48%

BAD 8.831,26 2.438,67 11.269,93 48%

Gouvernement 0,00 1.040,53 1.040,53 4%

Coût total 15.089,89 8.430,57 23.520,46 100%

Tableau 2.4-3 : Coût du projet par catégorie de dépenses (en milliers d’UC)

Catégorie de dépenses Coût en

devise (UC)

Coût en

monnaie

locale

Coût total

en UC % en

A. Biens 2.044,1 546,4 2.590,4 11%

B. Services 11.937,7 4.572,5 16.510,2 71%

Assistance Technique 10.476,6 3.217,4 13.694,0 59%

Formations 1.461,1 1.355,1 2.816,2 12%

C. Fonctionnement 33,9 1.984,6 2.018,4 9%

D. Divers (fonds de maturation) 355,7 636,4 992,1 4%

Total du coût de base 14.371,3 7.739,9 22.111,2 95%

Provision pour aléas physique 287,4 140,8 428,2 2%

provision pour hausse des prix 431,1 211,1 642,3 3%

Coût total du Projet 15.089,9 8.091,8 23.181,7 100%

3 L’appendice 3 présente la justification du niveau relativement faible de la contribution du Gouvernement

Page 19: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

9

Tableau 2.4-4 : Calendrier des dépenses par composantes (en milliers d’UC)

Composantes/Sous-composantes 2017 2018 2019 2020 Total

1. Appui à la maturation des projets d’investissement public et

à la passation des marchés 549,6 3.136,5 2.452,3 1.376,7 7.515,1

1.1 Appui à l’amélioration de la planification et suivi-exécution des

investissements publics 157,3 1.397,0 1.247,5 722,3 3.524,0

1.2 Appui à l’Amélioration du système de passation des marchés

publics 392,3 1.739,5 1.204,9 654,4 3.991,1

2. Appui à la planification stratégique et à la gestion dans les

secteurs du transport et de l’énergie 1.766,2 4.887,7 3.296,4 2.715,5 12.665,7

2.1 Appui à la planification stratégique des investissements en

infrastructures de transports et à la gestion de l’entretien routier 677,9 1.775,9 1.679,5 1.737,6 5.871,0

2.2 Appui à l’amélioration du cadre de gestion et de de régulation dans le secteur de l’énergie

1.088,3 3.111,9 1.616,8 977,8 6.794,8

Gestion du projet 721,8 515,8 515,8 515,8 2.269,2

TOTAL COUT DE BASE 3.037,5 8.540,0 6.264,5 4.607,9 22.450,0

2.5 Zone et bénéficiaires visés par le projet

2.5.1 La zone d’influence du projet est l’ensemble du territoire national du Cameroun. Les

bénéficiaires directs du projet sont : le Ministère de l'Économie, de la Planification et de

l'Aménagement du Territoire (MINEPAT), le Ministère des Finances (MINFI), le Ministère des

Marchés publics (MINMAP), le Ministère des Travaux publics (MINTP), le Ministère de

l’Energie et de l’Eau (MINEE), l’Agence de Régulation des Marchés publics (ARMP),

l’Agence de Régulation du Secteur de l'Electricité (ARSEL), la Société Nationale de Transport

de l’Electricité (SONATREL), la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA), le Fonds

d’Entretien Routier (FER), l’Agence d’Electrification rurale (AER), Electricity Development

Corporation (EDC) et le Parc national de matériel du génie civil (MATGENIE). Les

bénéficiaires indirects sont les agences contractantes du système national de passation de

marchés publics, les Cellules PPBS et les chargés de programmation-budgétisation dans les

ministères sectoriels, les entités de production et de distribution d’électricité, les entreprises

privées, plus particulièrement celles opérant dans les domaines des travaux publics, de

l’entretien routier et de l’énergie. Les bénéficiaires finaux du projet sont les populations du

pays, en particulier les femmes et les jeunes dont les préoccupations seront mieux prises en

compte à travers une gestion budgétaire plus efficace alignée sur les stratégies sectorielles,

donnant la priorité à la création d’emplois et tenant dûment compte des questions d’équité, de

genre et de croissance inclusive.

2.6 Approche participative pour l’identification, la conception et la mise en œuvre

2.6.1 Lors de la préparation, il a été procédé à une large consultation des acteurs du secteur

public, du secteur privé, de la société civile camerounaise et des partenaires techniques et

financiers représentés au Cameroun. Les consultations se sont faites à travers des rencontres

entre l’équipe de la Banque et les responsables des structures. La plupart des structures ont

adressé à la Banque des requêtes détaillées sous forme de fiche-projet, qui ont servi de base de

discussions au cours de l’évaluation du projet. Cette approche, ainsi que l’exploitation des

études diagnostiques sur la gestion des finances publiques (PEFA, Plan de modernisation des

finances publiques) et l’étude sur l’efficacité de la dépenses publique, a permis à l’équipe

d’évaluation de mieux appréhender les contraintes et les défis auxquels font face les structures

bénéficiaires du projet et prendre en considération leurs besoins réels dans la formulation des

composantes du projet. La plupart des sous-composantes du projet prévoient des activités de

renforcement de capacités des acteurs non étatiques (société civile et secteur privé), notamment

au niveau du système de passation de passation des marchés publics (formation, sensibilisation

sur les thèmes de la transparence) et sur l’élaboration d’une base de données des PME en vue

d’une meilleure gestion des PME intervenants dans l’entretien routier, etc.

Page 20: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

10

2.7 Prise en considération de l’expérience du Groupe de la Banque et des leçons tirées dans

la conception du projet

2.7.1. Dans le domaine de la gouvernance, la seule opération de la Banque en cours, porte sur

le Projet d’appui à la modernisation du cadastre et au climat des affaires (PAMOCCA) approuvé

en novembre 20104. Ce projet, qui était concentré dans quatre villes du pays, a bénéficié d’un

appui additionnel en 2013 afin d’étendre le champ de ses activités dans plusieurs autres régions

du pays. Le taux d’engagement des ressources FAD du projet est estimé à environ 80%, avec

un taux de décaissement de 33%. La longueur excessive du processus de passation des marchés

en général, et en particulier pour les deux plus grands contrats d’assistances techniques du

projet, est la cause principale du faible taux de décaissement. Grâce au renforcement du suivi

et à l’intensification du dialogue avec la principale autorité contractante du pays, le Ministère

en charge des marchés publics (MINMAP), ces deux contrats, ainsi que la quasi-totalité des

marchés ont à présent été signés, et les activités ont démarré. En dehors du PAMOCCA, la

Banque a financé par le passé, plusieurs opérations qui ont été clôturées. La dernière opération

est relative à un projet d’appui à des réformes en matière gouvernance (PARG) exécuté au cours

de la période 2006-2012. Ce projet visait les objectifs ci-après : (i) l’amélioration de l’efficacité

l’administration publique et du système judiciaire ; (ii) l’amélioration de la gestion des finances

publiques (renforcement des capacités des structures en charge du contrôle budgétaire interne

et externe, et du système de passation des marchés publiques) ; et (iii) l’intensification de la

lutte contre la corruption. Le PARG a donné des résultats mitigés, avec un taux d’exécution

d’environ 35%, après trois années de prorogation. Le rapport d’achèvement

(ADF/BD/IF/2012/220) réalisé en novembre 2012 a attribué la note globale de 2/4 sur la

réalisation des activités. Selon le rapport, la faible appropriation du projet au niveau national,

l’étendue trop large des domaines couverts et les faibles capacités de la Cellule d’exécution du

projet ont été les principaux facteurs qui ont entravé l’atteinte des résultats.

2.7.2. Ces faibles résultats ont été corroborés par l’évaluation réalisée par IDEV en 2014 sur

la mise en œuvre de la stratégie et du programme de la Banque au Cameroun au cours de la

période 2004-2013. Outre les défaillances susmentionnées, le rapport IDEV a relevé la faible

appropriation des autorités politiques, des réformes à mettre en œuvre, et du côté de la Banque,

une insuffisance de la prise en compte dans la conception des opérations, des capacités réelles

d’absorption du pays. Le rapport a recommandé une meilleure orientation du dialogue politique

à travers des travaux analytiques ciblés et une bonne concertation avec les autres PTF et la

société civile, afin de susciter une demande de gouvernance interne forte. Ces recommandations

ont été prises en compte dans la préparation de la présente opération. En effet, la Banque, en

concertation avec les autres PTF, a intensifié le dialogue avec les autorités sur les différents

problèmes de développements couverts par le projet. Il s’agit entre autres de la question de la

maturation des projets d’investissements, de la réforme du système de passation des marchés,

de la question de l’efficacité de l’entretien routier, de la régulation et du renforcement des

capacités des acteurs dans le secteur de l’électricité. Ce dialogue, qui est mené dans le cadre du

Comité multipartenaire (CMP), repose sur des études-diagnostics menées par la Banque et les

autres PTF, à savoir l’étude sur l’efficacité de la dépense publique et la revue des dépenses dans

les secteurs de l’énergie et des transports. Le projet repose sur un fort engagement des autorités

à mettre en œuvre des réformes dans les différents secteurs couverts, à savoir : (i) la réforme

des finances publiques ; (ii) la révision du code des marchés publics ; (iii) la réforme du Fonds

routier et de la gestion de l’entretien routier ; et (iv) l’amélioration de la régulation dans le sous-

secteur de l’électricité. Le projet entend ainsi accompagner Gouvernement dans la mise en

œuvre de ces réformes clés.

4 L’appendice 2 présente une analyse de la performance du portefeuille de la Banque au Cameroun.

Page 21: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

11

2.7.3. Afin d’accélérer la mise en œuvre du projet, il a été retenu de désigner des points focaux

dans chaque structures bénéficiaires, avec pour mission de coordonner la préparation des termes

de références et autres spécifications techniques des études à menées ou équipements à acquérir.

Au cours du processus de préparation du projet, plusieurs structures bénéficiaires ont préparé

des termes de références préliminaires, qui ont été transmis à la Banque. Cela permettra un

démarrage des acquisitions dès la mise en vigueur des prêts.

2.8 Principaux indicateurs de performance.

2.8.1. Les principaux indicateurs de performance identifiés pour mesurer les résultats attendus

à l’achèvement du présent projet figurent dans le cadre logique axé sur les résultats. Ce sont

essentiellement :

Impact du projet : taux de croissance du PIB maintenu à niveau moyen de 5,5% entre

2016 et 2020.

Effets du projet : (i) taux d’exécution du budget d’investissement au moins égal à 70%

en 2020 contre moins de 50% en 2014; (ii) Le taux d’exécution du budget d’entretien

routier d’au moins 75% en 2020 contre 41,9 en 2014 ; et (iii) Taux de raccordement de

nouveaux abonnés en zone rural au réseau électrique 40% en 2020 contre 35% en 2014.

Produits de la composante 1 : (i) tous les plans d’actions prioritaires sectoriels élaborés

avant la fin de 2017 ; (ii) banque de projet opérationnelle à la DGEPIP en 2017 ; (ii)

fonds de maturation des projets opérationnel en 2018 ; (iii) au moins six études

complètes de projets routiers et 5 études complètes de sites hydroélectriques réalisés

entre 2016 et 2016 ; (iv) Rapports sur le suivi-évaluation du BIP exhaustif à partir de

2018 ; (v) audit des marchés publics réalisés dans les délais entre 2016 et 2020 ; et (vi)

systèmes d’informations et d’archivages sur les marchés publics opérationnels en 2018.

Produits de la composante 2 : (i) Migration du fonds d’entretien routier vers un fonds

de seconde génération ; (ii) mise en place d’une base de données des PME dans

l’entretien routier et formation des PME ; ; (iv) plan directeur du secteur de l’électricité

réalisé en 2017 ; (v) ATLAS des énergies renouvelables réalisés avant 2019 ; et (vi)

systèmes modernes de régulation et de gestion du patrimoine dans le domaines de

l’électricité mis en place en 2018.

2.8.2. Les progrès vers l’atteinte des résultats seront mesurés à des intervalles réguliers, à

travers divers moyens, notamment : des missions de supervision régulières de la Banque, la

présentation de rapports d'avancement trimestriels, l'étude de certains extrants tels que les

rapports d'audit et les procès-verbaux des réunions des points focaux sous la houlette des

Experts sectoriels, qui constitueront également un important outil de coordination les structures

bénéficiaires et Agence d’exécution. Des preuves objectivement vérifiables de progrès sur les

cibles les plus élevées seront obtenues des rapports, et des rencontres de suivi trimestriel du

portefeuille organisées par CMFO avec les unités d’exécution des projets de la Banque au

Cameroun.

III Faisabilité du projet

3.1 Performance économique et financière

3.1.1. Le présent projet ne génère pas de revenus directs, qui permettraient d’établir une

rentabilité financière. L’appréciation de la performance du projet s’appuie donc sur les effets

directs et indirects de ses réalisations au niveau économique et social, à moyen et long termes.

Au titre de l’impact du projet sur la performance économiques, il convient de souligner que la

mise en œuvre du PAEDEP permettra au Cameroun de disposer d’une capacité accrue et

d’outils de gestion modernes, tant au plan transversal que sectoriel de gestion des

investissements publics. En effet, le projet devrait entraîner une amélioration durable de la

Page 22: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

12

qualité de la gestion économique et financière de l’Etat, en particulier, l’efficacité du circuit de

la dépense ainsi que l’amélioration de la qualité et de la pertinence des projets d’investissements

publics.

3.1.2. En outre, la capacité renforcée en matière d’élaboration des CDMT permettra d’avoir

non seulement une vision globale à moyen terme du budget mais également une allocation

optimale des ressources aux secteurs prioritaires. Par ailleurs, le renforcement du circuit de la

dépense, à travers une meilleure maturation et suivi des projets devra avoir un impact positif

sur l’atteinte des objectifs de développement du DSCE. En effet, une utilisation plus rationnelle

des ressources affectées aux investissements concourt à une meilleure efficience de la gestion

macro-économique et sectorielle, avec pour conséquence, une efficacité accrue des

programmes économiques et sociaux visant à lutter contre la pauvreté. L’assainissement de la

gestion qui s’ensuivra constitue un atout pour le gouvernement dans son dialogue avec les PTF,

qui seront plus enclins à soutenir des programmes économiques mieux élaborés et en ligne avec

les priorités nationales. En définitive, l’on s’attend à une consolidation de la croissance

économique grâce à un meilleur effet d’entrainement des investissements publics.

3.2 Impact environnemental et social

Impact sur l’environnement et le changement climatique

3.2.1 Les activités du Projet n’ont pas d’effets négatifs sur l’environnement. Il est classé dans

la catégorie 3, du point de vue environnemental. Il est prévu que le projet finance des études

d’impact environnemental des projets dans les secteurs du transport et de l’énergie. Par ailleurs,

les activités du projet orientées vers le renforcement des capacités humaines et institutionnelles

n’ont pas d’impacts négatifs sur le processus de changement climatique.

Aspect sociaux et du genre

3.2.2 Impact social : Le projet a pour objectif d'accroître la capacité du gouvernement à

mener des réformes et à gérer les ressources publiques de façon efficiente et efficace.

Ainsi, il renforcera et mettra à profit l'incidence du budget national sur la prestation de

services et l’amélioration du niveau d'exécution du budget d’investissement dans les secteurs

prioritaires, conformément aux axes stratégiques de la DSCE. Une gestion saine des finances

publiques est nécessaire pour assurer la compatibilité de la planification budgétaire avec la

stabilité macroéconomique et l'existence d'une base solide pour la fourniture de services de

haute qualité au public. Le projet produira également des externalités positives à travers

l’acquisition des biens et services auprès des petites et moyennes entreprises (PME) locales,

entraînant ainsi un regain d’activités de ces unités. De même, l’utilisation d’un nombre

significatif de superviseurs, enquêteurs et agents de saisie locaux devrait renforcer le revenu et

stimuler la consommation intérieure. L’amélioration de la situation des PME et des opérateurs

du sous-secteur électricité devrait, par ricochet, profiter au budget de l’Etat par le biais de la

TVA et des impôts auxquels ces agents économiques sont assujettis. La mise en œuvre du Projet

aura ainsi des impacts économiques et sociaux positifs.

3.2.3 Impact sur le genre : Sur une population estimée à 22,8 millions d’habitants au

Cameroun en 2014, 50,6% sont des femmes. Elles sont relativement représentées au plan

politique dans les institutions comme le Sénat (21%), l’Assemblée nationale (31,1%), au

Gouvernement (14,5%). En dépit de ces efforts, la situation des femmes et des jeunes n’est moins

guère favorable. Au plan économique, les femmes mènent l’essentiel de leurs activités dans le

secteur informel. En effet, 3/4 de la main d’œuvre agricole sont des femmes et ne représentent

que 20% des travailleurs du secteur d’emploi formel. Les contraintes à l’émancipation des

femmes au Cameroun sont nombreuses ; outre leur faible accès aux actifs productifs (moins de

4% des femmes sont propriétaires fonciers et 25% d’entre elles contre 60% d’hommes ont accès

au crédit au Cameroun) alors qu’elles prédominent le secteur économique surtout informel et en

tant que chef d’entreprise (30%). L’indice d’inégalités de genre résultant des inégalités dans trois

Page 23: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

13

dimensions du développement humain (santé de la reproduction, autonomisation et marché de

travail) est défavorable de 0.628 en 2012 (1 étant le point d’inégalité total).

3.2.4 Les secteurs de transport et d’énergie sont des secteurs dans lesquels la problématique

du genre est d’actualité. L’absence d’infrastructures de transport et d’énergie a un impact

important sur la promotion et l’autonomisation des femmes. Dans une situation de contrainte

comme l’absence des routes et des pistes rurales, les femmes comme les jeunes et

particulièrement les enfants éprouvent des difficultés d’acheminement des produits agricoles, à

la limite transportent leurs colis sur leurs propres têtes. Cette situation ne facilite pas l’accès aux

services de santé et des questions de prise en charge adéquate faute d’approvisionnement des

produits pharmaceutiques. Concernant l’énergie, le manque d’électrification des ménages ruraux

conduit non seulement à des problèmes de déforestation de la biomasse disponible pour des

besoins d’énergie mais également les femmes et les jeunes sont les premiers qui doivent

approvisionner les ménages par le transport des bois d’énergie.

3.2.5 L’engagement du Cameroun à assurer le respect effectif des droits de la femme, l’ont

conduit à ratifier tant au plan international que régional, la plupart des instruments de promotion

et de protection des droits humains fondamentaux, notamment ceux spécifiques aux droits de la

femme. Le gouvernement a adopté, en 2014, la Politique Nationale Genre, élaborée avec l’appui

du Système des nations Unies, avec pour principaux axes stratégique : (i) la promotion de

l’égalité de chances et à l’opportunité entre les femmes et les hommes dans les domaines

économique et de l’emploi ; (ii) le renforcement de la participation et la représentation des

femmes dans la vie publique et la prise de décision ; et (iii) le renforcement du cadre

institutionnel. Le Plan d’Action multisectoriel de mise en œuvre de cette politique est en cours

d’élaboration et devrait être opérationnel en 2016. Au plan de la Gestion des finances publiques,

la Loi de Finances prescrit l’intégration du genre dans les budgets et programmes. Cependant,

les dispositions prévues dans la loi, visant à permettre une prise en compte effective des

questions de genre dans la gestion budgétaire, n’est pas encore effective par manque de moyens

financiers pour former les acteurs et conduire les actions de sensibilisation nécessaires pour une

meilleure appropriation de ces préoccupations dans la mise en œuvre de la stratégie de réformes

des finances publiques.

3.2.6 La Banque apporte déjà son appui dans les projets d’infrastructures, notamment dans le

domaine des transports. Les projets de transport financés par la Banque au Cameroun comportent

des activités visant à promouvoir l’autonomisation économique des femmes à travers des

programmes de formation, de vulgarisation des techniques, de facilitation d’accès au foncier et

aux systèmes financiers pour lever les goulets d’étranglement à l’amélioration de leurs revenus.

Nous pouvons citer entre autres : (i) la distribution de kits agricoles, (ii) la construction des unités

polyvalentes de transformation et de commercialisation des produits locaux, (iii) la construction

des hangars de marchés et aires de séchage le long de la route, et (iv) le renforcement des

capacités financières et managériales des femmes à travers la mise en place d’un fonds d’appui

aux activités génératrices de revenus.

3.2.7 Le présent projet contribuera à lever ces contraintes dans la prise en compte effective des

questions de genre dans la gestion budgétaire. L’appui se fera à travers des assistances

techniques et renforcement de capacités dans la budgétisation sexo-spécifique et l'intégration des

questions de genre dans la chaines PPBS (Planification Programmation Budgétisation et Suivi-

Evaluation) de chaque ministère qui sont chargées de l’élaboration des PAP (Plan d’Actions

Prioritaires), CDMT (Cadre de Dépenses à Moyen Terme), RAP (Rapport Annuel de

Performances), PPA (Projet de Performances Annuelles). Par ailleurs, le PAEDEP veillera à ce

que la formation offerte soit ouverte à toutes les femmes de niveau intermédiaire et supérieur

des institutions bénéficiaires. Ainsi au moins 30% des PME gérées par les femmes dans le

domaine des transports bénéficieront des formations qui seront offertes.

Page 24: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

14

Dans le domaine de l’énergie, également, au moins 30% du personnel féminin EDC seront

formées en matière d’ingénierie financière/juridique.

IV Exécution

4.1 Dispositions en matière d’exécution

4.1.1 Dispositions institutionnelles : La mise en œuvre des activités du projet concernera

plusieurs structures bénéficiaires (SB) réparties notamment entre les ministères en charge du

Plan, des Marchés publics, des Finances, des Travaux publics, du Transport et de l’Energie.

Aussi, au regard du caractère multisectoriel du projet, la coordination des activités sera assurée

par le MINEPAT, qui a la responsabilité de la préparation et du suivi des investissements

publics au Cameroun. La Direction Générale de l’Economie et de la Programmation des

Investissements Publics (DGEPIP) au sein du MINEPAT a été retenue pour être l’organe

d’exécution du projet. En effet, cette Direction assure la coordination de la préparation des

CDMT, du budget d’investissement public et le suivi de sa mise en œuvre, en rapport avec les

ministères sectoriels et le Ministère des finances. L'évaluation des capacités de gestion

financière au sein du MINEPAT, la vaste répartition des activités qui seront exécutées dans le

cadre du projet, et la multitude des intervenants qui seront impliqués dans sa mise en œuvre,

ont conduit à préconiser (i) la mise en place d’une Unité de Gestion du Projet (UGP) au sein de

la DGEPIP, et (ii) le recrutement de trois (3) Experts sectoriels pour la coordination technique

des activités relatives aux finances publiques, au secteur de l’énergie, et à celui des

infrastructures. Des points focaux désignés par les structures bénéficiaires seront coordonnés

par les Experts sectoriels et serviront d’interfaces entre l’UGP et les bénéficiaires. L’UGP sera

responsable de la coordination globale et de la gestion financière du projet. Son personnel clé

comprendra : un Coordonnateur, un Responsable Administratif et Financier (RAF), un

Responsable en Passation de Marchés (RPM), un Comptable, un Responsable en suivi-

évaluation et trois Experts sectoriels, tous recrutés sur une base compétitive. Un comité de

pilotage du projet composé des représentants des structures impliquées dans la mise en œuvre

du projet sera chargé de la validation et du suivi des orientations stratégiques du projet. Le

secrétariat technique du Comité de pilotage sera assuré par le Directeur général de l’économie.

L’annexe technique B.3 donne le détail du dispositif institutionnel du projet.

4.1.2 Passation des marchés : La responsabilité de la gestion de la passation de marchés du

projet incombera à l’Unité de Gestion du Projet qui disposera en son sein, d’un spécialiste en

passation de marchés expérimenté. Au regard des conclusions de l’évaluation du cadre des

marchés publics, les règles d’acquisition applicables dans le cadre de l’exécution de ce projet

seront, à la lumière des risques identifiés et des mesures d’atténuation convenues, (i) la Politique

de passation des marchés pour les opérations financées par le Groupe de la Banque approuvée

le 14 octobre 2015 sur la base des dossiers d’appel d’offres types appropriés de la Banque et

(ii) la législation nationale sur les marchés publics, (notamment le décret n° 2004/275 du 24

septembre 2004 portant code des marchés publics et autres textes subséquents), en utilisant les

documents types d'appel d'offres du pays ainsi qu’aux dispositions énoncées dans la convention

de financement. Les dispositions de passation des marchés sont détaillées à l’Annexe technique

B.5 et à travers le plan de passations des marchés (PPM). Ce plan sera régulièrement actualisé

pendant la phase d’exécution du projet.

4.1.3 Gestion financière : L’UGP sera responsable de la coordination globale et de la gestion

financière du projet. Son personnel de gestion financière comprendra : un Coordonnateur, un

Responsable Administratif et Financier (RAF), un Responsable en Passation de Marchés

(RPM), un Responsable en suivi-évaluation et un Comptable, tous recrutés sur une base

compétitive. Les dispositions et arrangements/conditions de la gestion financière, de

décaissement et d’audit du projet sont détaillés dans l’annexe technique B.4.

Page 25: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

15

4.1.4 Décaissements : Les décaissements au titre du projet se feront conformément aux

dispositions du manuel des décaissements en vigueur à la Banque. Les méthodes de

décaissement proposées pour le projet sont : (a) la méthode du compte spécial (pour les

dépenses de fonctionnement et la gestion des conventions) ; (b) la méthode de paiement direct

pour le paiement des contrats de services et de biens ; et (c) la méthode de remboursement en

cas de préfinancement par la contrepartie nationale des dépenses imputables à la Banque et

préalablement autorisées par la Banque. Toutefois, les décaissements des fonds de contrepartie

s’effectueront annuellement, en une seule tranche, à la suite de la promulgation de la Loi des

finances et de la disponibilité des mémoires de dépenses. Au Cameroun, l’ouverture du compte

spécial est sous la responsabilité de la CAA. Cette dernière ouvrira les comptes spéciaux ci-

après au nom du PAEDEP, en monnaie locale (XAF), auprès d’une banque commerciale qui

sera jugée acceptable pour la Banque : (i) un compte spécial pour recevoir les ressources BAD ;

(ii) un compte spécial pour recevoir les ressources FAD et ; (iii) un compte spécial destiné au

ressources de contrepartie du l’État du Cameroun.

4.1.5 Audit : Au regard d’une part : (i) des ressources humaines et financières limitées de la

Chambre des Comptes de la Cour Suprême du Cameroun ; (ii) des retards enregistrés par cette

institution dans la vérification des comptes publics et (iii) eu-égard aux contraintes de délais de

transmission à la Banque des rapports d’audit externe de projets , il est préconisé de recourir,

au plus tard six (6) mois après l’entrée en vigueur du projet, au recrutement sur une base

compétitive et suivant les termes de références approuvés par la Banque, d’une firme d’audit

privée acceptable par la Banque. L’audit couvrira toutes les activités du projet financées à

travers les ressources BAD, FAD et les fonds de contrepartie. Le rapport d’audit accompagné

de la Lettre à la Direction sera transmis annuellement à la Banque au plus tard six mois après

la clôture de l’exercice concerné.

4.1.6 Le risque global de gestion financière a été jugé substantiel du fait que les dispositions

de gestion financière seront mises en place à travers et durant la création d’une nouvelle UGP,

et la non disponibilité à ce stade du projet des modalités de gestion et de fonctionnement du

fonds de maturation des projets qui ne seront disponibles qu’à la suite de l’étude qui sera menée

au cours de l’exécution du projet. Les principaux risques identifiés, ainsi que leurs mesures

d’atténuation, ont été récapitulés dans le tableau des risques fiduciaires figurant dans l’annexe

technique B.4.

4.2 Suivi

4.2.1 La réalisation physique du projet est prévue sur une période de 48 mois, de janvier 2017

à décembre 2020. L’UGP mettra en place un système de suivi-évaluation renforcé par un

logiciel. Le Responsable en suivi-évaluation au sein de l’UGP assistera le Coordonnateur du

projet dans les activités de suivi-évaluation. Il sera responsable du suivi en temps réel de

l’exécution du projet en s’appuyant sur les indicateurs du cadre logique et les points focaux des

différentes structures bénéficiaires. Le système de suivi-évaluation intégrera les indicateurs de

performance, les données collectées sur la situation de références ainsi que la mesure des

progrès du projet vers l’atteinte des cibles intermédiaires et des impacts. Le système de suivi

prendra également en compte le suivi des contrats de performance du Coordonnateur et des

Experts de l’UGP afin de déterminer le niveau d’atteinte de leurs indicateurs lors du

renouvellement de ces contrats.

4.2.2 Dès la mise en vigueur des Accords de Prêt, une mission de lancement sera organisée

en vue de former les responsables de l’UGP aux procédures de la Banque. Les missions de

supervision seront organisées au moins deux fois par an. Des rapports d’activités trimestriels et

annuels seront également élaborés et transmis à la Banque.

Page 26: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

16

4.3 Gouvernance

4.3.1 L’exécution du projet pourrait être affectée par des risques liés à des problèmes de

gouvernance (fraude, corruption, mauvaise utilisation des fonds, dépenses inéligibles, etc.)

principalement au niveau du processus de passation et d’exécution des marchés et de la gestion

financière, la sélection des personnes devant bénéficier des formations. Ces risques seront

atténués par la mise en place, à travers le manuel de gestion du projet, d’un mécanisme de

contrôle des activités d’acquisitions définissant les rôles et les responsabilités des différents

acteurs, l'élaboration d'un plan détaillé de passation des marchés cohérent avec le calendrier

d’exécution du projet et orienté résultats, ainsi que des règles et des processus de sélection et

d’appel d’offres adaptés à l’objectif visé. Pour ce qui concerne la gouvernance financière du

projet, l’organe d’exécution tiendra des comptes séparés pour le projet, ce qui permettra

d’identifier les dépenses par composante, par catégorie et par source de financement. Les

comptes du projet seront audités annuellement par un cabinet recruté à cet effet. Les rapports

financiers et les rapports d’audit seront soumis à la Banque dans les six mois suivant la clôture

de la période comptable. Le suivi et la supervision régulière du projet notamment à travers le

bureau de la Banque au Cameroun permettront de renforcer la vérification de la gouvernance

et de la performance du projet.

4.4 Soutenabilité

4.4.1 Le premier facteur de soutenabilité du projet réside dans la volonté du Gouvernement

de relever les défis liés à la nécessité d’une amélioration continue du cadre institutionnel et

réglementaire de programmation et de mise en œuvre du programmes d’investissements publics

afin de garantir l’accélération du processus de maturation des projets publics ainsi que la

pérennisation de leurs impacts et effets bénéfiques sur le bien-être de la population. En effet,

en 2013 le Gouvernement a instauré les budgets programmes et rendu obligatoire en 2014, la

préparation des CDMT par tous les Ministères. Il s’est également engagé dans une réforme

profonde du système de passation et de contrôle des marchés publics. Dans le domaine des

transports et de l’énergie, le Gouvernement est de plus en plus préoccupé par la question de

l’entretien routier et à la régulation dans le secteur de l’électricité. S’agissant en particulier de

l’entretien routier, il a mis en place un comité en vue d’examiner la migration du fonds routier

actuel, vers un fonds de seconde génération. Le second facteur de soutenabilité repose sur le

dispositif qui sera mis en place dans le cadre du PAEDEP pour un transfert effectif et durable

des connaissances et des compétences, à travers l’assistance technique et la formation. Il s’agit

entre autres de la formation de haut niveau des formateurs et le recours privilégié au

développement des capacités locales de formation. Le projet va développer à terme une capacité

locale de formation en matière de planification, programmation, budgétisation et suivi

évaluation (PPBS) des programmes et politiques d’investissements par la réalisation de

partenariat avec les structures nationales de recherches et de formation.

4.4.2 Enfin, le fonds de maturation des projets qui sera mis en place comportera un

mécanisme de financement pour assurer sa pérennité, en vue d’alimenter le budget

d’investissements de projets de qualité.

4.5 Gestion des risques

Risques Importance Mesures d'atténuation

Risque de ralentissement dans

les réformes : faible incitation

des autorités politiques à

poursuivre les réformes dans

les domaines couverts par le

projet.

Faible

Le projet intervient à une étape assez avancée dans le dialogue avec les

autorités sur les différentes réformes. L’adoption d’une circulaire sur les

CDMT par le Premier Ministre et le Comité mis en place pour examiner

le Fonds routier sont des signes de l’engagement des autorités. Le

dialogue sera maintenu dans le cadre du CMP, avec l’implication des

autres PTF sur la mise en œuvre du Programme de modernisation des

finances publiques, la réforme des marchés publics et la réforme du FR

ainsi que de l’entretien routier.

Page 27: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

17

Risques Importance Mesures d'atténuation

Risque lié à la capacité de mise

en œuvre des activités du projet

en raison des

dysfonctionnements au sein

des administrations en rapport

avec les chevauchements des

attributions

Moyen

L’une des activités prévue par le projet, porte sur la clarification des rôles

des différents acteurs et la révision des cadres institutionnels. La mise en

œuvre des conclusions des études contribuera à atténuer les risques de

dysfonctionnement des administrations bénéficiaires du projet.

Risque fiduciaire : le faible

niveau de Gouvernance dans le

pays pourrait affecter

l’utilisation efficiente des

ressources du projet,

notamment en ce qui concerne

le fonds de maturation des

projets.

Moyen

Un système de gestion comptable et financière sera mis en place pour

assurer une gestion des ressources du projet conforme aux règles et

procédures de la Banque. S’agissant du fonds de maturation des projets,

une étude sera réalisée sur les modalités de sa création, ainsi que les

mécanismes de sa gestion technique, administrative et financière. La

Banque et les autres PTF contribueront à enrichir les termes de références

de l’étude afin que les aspects fiduciaires soient pris en compte. dans le

cadre du présent projet, les études de projets éligibles, seront financées à

travers des paiements directs.

4.6 Développement des connaissances

Les types de connaissances qui devraient émerger de la mise en œuvre du projet comprennent

notamment : (i) la révision du modèle de prévision macroéconomique ; (ii) la réalisation d’un

ATLAS des énergies renouvelables au Cameroun ; (iii) les bonnes pratiques en matière de mise

en œuvre de la chaîne PPBS tant au niveau transversal que sectoriel (transport et énergie) ; (iv)

l’étude en vue de la mise en place des systèmes de régulations et de gestion du patrimoine dans

le sous-secteur de l’électricité. Les études seront diffusées au sein de l’administration et des

acteurs non étatiques à travers la dissémination des documents produits, des manuels de

procédures et des sessions de formations qui seront organisées dans le cadre du projet. Ces

connaissances seront acquises à travers les processus impliquant la production des rapports

suivants : les rapports des assistants techniques, les rapports d’activités élaborés par les

bénéficiaires et l’agence d’exécution, les rapports de supervision et le rapport d’achèvement du

projet. Les connaissances et leçons apprises seront disséminées à l’intérieur de la Banque et au

Cameroun à travers des séminaires et les rapports d’IDEV.

V Cadre juridique

5.1 Instrument légal

Pour le financement du Projet d’appui à l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique,

les deux instruments suivants seront utilisés:

- Un Accord de prêt sur les ressources du FAD d’un montant n’excédant pas 11,21

millions d’UC sera signé entre le FAD et la République du Cameroun ;

- Un Accord de prêt sur les ressources BAD d’un montant n’excédant pas 14,2 millions

d’Euros sera signé entre le Groupe de la Banque et la République du Cameroun.

5.2 Conditions associées à l’intervention de la Banque

L’entrée en vigueur de chaque Accord de prêt est subordonnée à la satisfaction, par

l’Emprunteur, des conditions prévues à la section 12.01 des Conditions générales applicables

aux Accords de prêt et de garantie de la Banque Africaine de développement.

Conditions préalables à l’examen du rapport d’évaluation aux Conseils :

L’examen du rapport d’évaluation aux Conseils sera subordonné à la satisfaction par

l’Emprunteur des conditions suivantes :

(i) Adoption des textes portant création du Comité de pilotage du projet et de la Cellule

d’exécution du projet

Page 28: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

18

(ii) Recrutement du Coordonnateur de l’UGP, du Responsable en gestion financière et du

Responsable en passation des marchés. L’expérience et les qualifications du

Coordonnateur et des Experts devront être jugées acceptables pour la Banque.

Etat de mise en œuvre des conditions préalables : (i) Le projet de texte portant création du

Comité de pilotage et de la Cellule d’exécution du projet a été examiné par la Banque. La

version finale du texte a été portée à la signature du MINEPAT ; (ii) Le recrutement des

membres de l’unité de gestion du projet est au stade de l’évaluation des candidatures. Le rapport

d’évaluation sera soumis à la Banque avant la fin du mois d’octobre 2016.

Conditions préalables au premier décaissement des deux prêts :

Le premier décaissement des ressources du prêt FAD et du prêt BAD sera subordonné à la

satisfaction par l’Emprunteur de la condition suivante :

Fournir la preuve de l’ouverture de deux comptes bancaires pour recevoir les ressources

du prêt FAD et du prêt BAD ; et

Fournir à la Banque la preuve de l’ouverture d’un compte bancaire spécial en Francs

CFA au nom du Projet, dans une banque commerciale acceptable pour la Banque,

exclusivement destiné à recevoir les fonds de contrepartie pour le fonctionnement.

5.3 Conformité avec les politiques de la Banque

Ce projet est conforme à toutes les politiques applicables de la Banque.

VI Recommandation

La direction recommande que les Conseils d’administration approuvent la proposition

d’octroyer à la République du Cameroun, un prêt FAD d’un montant de 11,21 millions d’UC

et un prêt BAD d’un montant de 14,2 millions d’Euros pour financer le Projet d’appui à

l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique selon les conditions énoncées dans le

présent rapport.

Page 29: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

I

Appendice 1 : Indicateurs socio-économiques comparatifs du pays

Année Cameroun Afrique

Pays en

Dévelop-

pement

Pays

Déve-

loppés

Indicateurs de Base Superficie ('000 Km²) 2014 475 30.067 80.386 53.939Population totale (millions) 2014 22,8 1.136,9 6,0 1,3Population urbaine (% of Total) 2014 53,8 39,9 47,6 78,7Densité de la population (au Km²) 2014 48,0 37,8 73,3 24,3Revenu national brut (RNB) par Habitant ($ EU) 2013 1 290 2 310 4 168 39 812Participation de la Population Active - Total (% ) 2014 70,4 66,1 67,7 72,3Participation de la Population Active - Femmes (% ) 2014 45,7 42,8 52,9 65,1Valeur de l'Indice sexospécifique de dévelop. humain 2007-2013 0,872 0,801 0,506 0,792Indice de développement humain (rang sur 187 pays) 2013 152 ... ... ...Population vivant en dessous de 1,25 $ par Jour (% ) 2008-2013 27,6 39,6 17,0 ...

Indicateurs Démographiques

Taux d'accroissement de la population totale (% ) 2014 2,5 2,5 1,3 0,4Taux d'accroissement de la population urbaine (% ) 2014 3,6 3,4 2,5 0,7Population âgée de moins de 15 ans (% ) 2014 42,8 40,8 28,2 17,0Population âée de 65 ans et plus (% ) 2014 3,2 3,5 6,3 16,3Taux de dépendance (% ) 2014 77,5 62,4 54,3 50,4Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2014 100,0 100,4 107,7 105,4Population féminine de 15 à 49 ans (% ) 2014 23,8 24,0 26,0 23,0Espérance de vie à la naissance - ensemble (ans) 2014 55,5 59,6 69,2 79,3Espérance de vie à la naissance - femmes (ans) 2014 56,7 60,7 71,2 82,3Taux brut de natalité (pour 1000) 2014 36,8 34,4 20,9 11,4Taux brut de mortalité (pour 1000) 2014 11,5 10,2 7,7 9,2Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2013 60,8 56,7 36,8 5,1Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2013 94,5 84,0 50,2 6,1Indice synthétique de fécondité (par femme) 2014 4,7 4,6 2,6 1,7Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 2013 590,0 411,5 230,0 17,0Femmes utilisant des méthodes contraceptives (% ) 2014 28,3 34,9 62,0 ...

Indicateurs de Santé et de Nutrition

Nombre de médecins (pour 100000 habitants) 2004-2012 7,7 46,9 118,1 308,0Nombre d'infirmières (pour 100000 habitants) 2004-2012 43,8 133,4 202,9 857,4Naissances assistées par un personnel de santé qualifié (% ) 2009-2012 63,6 50,6 67,7 ...Accès à l'eau salubre (% de la population) 2012 74,1 67,2 87,2 99,2Espérance de vie en bonne santé à la naissance (années) 2012 48,0 51,3 57 69Accès aux services sanitaires (% de la population) 2012 45,2 38,8 56,9 96,2Pourcent. d'adultes de 15-49 ans vivant avec le VIH/SIDA 2013 4,3 3,7 1,2 ...Incidence de la tuberculose (pour 100000) 2013 235,0 246,0 149,0 22,0Enfants vaccinés contre la tuberculose (% ) 2013 82,0 84,3 90,0 ...Enfants vaccinés contre la rougeole (% ) 2013 83,0 76,0 82,7 93,9Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (% ) 2005-2013 15,1 20,9 17,0 0,9Apport journalier en calorie par habitant 2011 2 586 2 618 2 335 3 503Dépenses publiques de santé (en % du PIB) 2013 1,8 2,7 3,1 7,3

Indicateurs d'Education

Taux brut de scolarisation au (% )

Primaire - Total 2011-2014 110,6 106,3 109,4 101,3 Primaire - Filles 2011-2014 103,2 102,6 107,6 101,1 Secondaire - Total 2011-2014 50,4 54,3 69,0 100,2 Secondaire - Filles 2011-2014 46,4 51,4 67,7 99,9Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 2012-2014 51,2 45,1 58,1 81,6Alphabétisme des adultes - Total (% ) 2006-2012 71,3 61,9 80,4 99,2Alphabétisme des adultes - Hommes (% ) 2006-2012 78,3 70,2 85,9 99,3Alphabétisme des adultes - Femmes (% ) 2006-2012 64,8 53,5 75,2 99,0Dépenses d'éducation en % du PIB 2009-2012 3,0 5,3 4,3 5,5

Indicateurs d'Environnement

Terres arables (en % de la superficie totale) 2012 13,1 8,8 11,8 9,2Terres agricoles (% superficie des terres) 2012 0,2 43,4 43,4 28,9Forêts (en % pourcentage de la superficie totale) 2012 41,2 22,1 28,3 34,9Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 2012 0,3 1,1 3,0 11,6

Source : Base des données du Département des Statistiques de la BAD; dernière mise à jour: April 2016

Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, PNUD, Rapports nationaux.

Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponibles.

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

200

0

200

5

200

8

200

9

201

0

201

1

201

2

201

3

Taux de mortalité infantile

(Pour 1000 )

Cameroun Afrique

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

20

00

20

05

20

08

20

09

20

10

20

11

20

12

20

13

20

14

Taux de croissance démographique (%)

Cameroun Afrique

0

500

1000

1500

2000

2500

200

0

200

5

200

7

200

8

200

9

201

0

201

1

201

2

201

3

RNB par Habitant $EU

Cameroun Afrique

0

10

20

30

40

50

60

70

80

200

0

200

5

200

8

200

9

201

0

201

1

201

2

201

3

201

4

Espérancee de vie à la naissance (ans)

Cameroon Africa

Page 30: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

II

Appendice 2 : Analyse du portefeuille actif de la BAD au 30 juin 2016

Le portefeuille actif de la Banque au Cameroun à la date du 30 juin 2016 comprend 20 projets totalisant des

engagements de 723,479 millions UC (environ 1,012 milliards USD), avec une forte composante régionale

(29,4%). Ce montant est réparti comme suit : 602,977 M UC (843,468 millions USD) pour le secteur public (10

projets nationaux et 6 projets régionaux) et 120,501 M UC (168,561 millions USD) pour le secteur privé (4

projets). Le portefeuille du Fonds pour les forêts du bassin du Congo (FFBC) au Cameroun comprend 2 projets

en cours d’exécution jusqu’au 31/12/2016, à savoir le projet UICN et le projet de l’Ecole de Faune de Garoua.

Le portefeuille de projets publics est réparti entre les secteurs

suivants : le transport et les TIC (68%), l’eau et l’assainissement

(12%), l’énergie (13%), l’agriculture et l’environnement (5%),

la gouvernance (2%).

La performance du portefeuille du secteur public national est

jugée satisfaisante avec une note de 2,36 en 2014 sur une échelle

de 3 et une tendance haussière. Lors des quatre dernières revues,

cette note était de 2,06 (en 2011), 2,15 (en 2012) et 2,30 (en

2013). Les actions entreprises par la Banque et par

l’Emprunteur se sont traduites par une hausse constante de la

valeur de cet indicateur depuis 2009 (voir graphique ci-contre).

Du côté de la Banque, les actions entreprises concernent

notamment le dialogue de haut niveau avec les autorités

nationales, le renforcement des capacités des cellules d’exécution des projets et un suivi très rapproché des

dossiers en instance de traitement à la Banque. Celles menées par l’Emprunteur ont trait essentiellement à

l’organisation régulière de rencontres trimestrielles de suivi des projets.

Notation des projets nationaux actifs du secteur public sur les revues 2011-2014

Projets

Confor

mité

conditi

ons

Performance

acquisitions

Performance.

financière

Activités et

réalisations

Etat

avancement

Impact sur

développement

Evaluation

globale Notation du risque

Secteur multi-secteur

PAMOCCA 2,50 2,00 2,00 2,00 2,09 2,00 2,10 NON PP / NON PPP

Secteur Eau et Assainissement

PAEPA –MSU 2,00 1,50 2,40 2,00 2,00 2,00 1,98 NON PP / NON PPP

PAEPA –MRU 2.66 2,50 2,20 2,25 2,36 3,00 2,50 NON PP / NON PPP

Secteur Energie

PRERETD 2,33 2,50 2,60 2,00 2,36 2,00 2,30 NON PP / NON PPP

LOM PANGAR 3,00 2,00 2,00 2,00 2,00 3,00 2,33 NON PP / NON PPP

Secteur transport

NUMBA-BACHUO 3,00 3,00 2,75 2,00 2,55 3,00 255 NON PP / NON PPP

ETUDE BATCHENGA 3,00 2,00 2,75 2,00 2,55 3,00 2,55 NON PP / NON PPP

Secteur Agriculture

GRASSFIELD II n/a n/a n/a n/a n/a n/a n/a

Moyenne revue 2014 2,64 2,21 2,39 2,07 2,29 2,57 2,36

COMPARAISON AVEC LES REVUES ANTERIEURES

Moyenne revue 2013 2,49 1,92 2,50 2,00 2,25 2.35 2,30

Moyenne revue 2012 2,15 2,15 2,14 1,93 1,92 2,38 2,15

Moyenne revue 2011 2,19 2,03 1,92 1,81 1,79 2,33 2,06

LEGENDE PP = projet à problème PPP = Projet potentiellement à problème;

Non PP = Projet sans problème Non PPP = Projet non potentiellement à problème

Performance excellente (2,2 - 3,0)

Performance moyenne (1,6 - 2,1)

Performance faible (0 - 1,5)

Source : SAP-PS et rapport de la revue du portefeuille de 2012. Ce tableau ne prend pas en compte le projet d’appui à l’IRAD financé par le FSN et

2,042,06

2,15

2,30

2,36

1,80

1,90

2,00

2,10

2,20

2,30

2,40

Revue 2009 Revue 2011 Revue 2012 Revue 2013 Revue 2014

Figure 3 : Notation de la performance du portefeuille entre 2009 et 2014

Page 31: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

III

Appendice 3 : Tableau résumé des interventions des bailleurs de fonds

Matrice des

Bailleurs au

Cameroun

2014

UE ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** 4

Allemagne ** ** ** ** ** ** ** ** 4

Belgique

Danemark

Espagne

France-AFD

France-SCAC

Italie

Luxembourg

Royaume Uni ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** 7

Autres Bilatéraux

Canada

Etats-Unis

Japon ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** 6

Suisse

Multilatéraux

AIEA

BAD ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** 5

Banque

mondiale ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** **7

BDEAC

CEA

FAO

FENU

FIDA ** ** ** 1

FMI ** ** ** ** ** 1

FNUAP

OCHA/CERF

OMS ** ** ** ** 1

ONUSIDA

PAM

PNUD ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** ** 5

UNESCO

UNICEF

UNIFEM

PTF actifs 2 2 3 4 3 2 4 5 5 3 5 4 4 4 3 4 1 2 4 2 4 2 8 7 6 5 3 1 1 4 0

VIA

BIL

ISA

TIO

N

   Domaines d’intervention des partenaires au développement au Cameroun en 2014 E

DU

CA

TIO

N D

E B

AS

E,

EN

SE

IGN

EM

EN

TS

SE

CO

ND

AIR

ES

, E

T E

MP

LO

I E

T

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

EN

SE

IGN

EM

EN

T S

UP

ER

IEU

R

SA

NT

E D

E L

A M

ER

E,

DE

L’E

NF

AN

T E

T D

E

L’A

DO

LE

SC

EN

T

LU

TT

E C

ON

TR

E L

A M

AL

AD

IE

PR

OM

OT

ION

DE

LA

SA

NT

E

DE

VE

LO

PP

EM

EN

T E

T S

OU

TIE

N

A L

A P

RO

DU

CT

ION

MA

NU

FA

CT

UR

IER

E

RE

NF

OR

CE

ME

NT

DE

S C

AP

AC

ITE

S D

E

PL

AN

IFIC

AT

ION

RE

NF

OR

CE

ME

NT

DE

S C

AP

AC

ITE

S D

E

GE

ST

ION

FIN

AN

CIE

RE

ET

DE

CO

NT

RO

LE

RE

NF

OR

CE

ME

NT

DE

LA

PA

RT

ICIP

AT

ION

DE

S C

ITO

YE

NS

ET

DE

LA

SO

CIE

TE

CIV

ILE

A L

A G

ES

TIO

N D

ES

AF

FA

IRE

S P

UB

LIQ

UE

S E

T A

U

DE

VE

LO

PP

EM

EN

T L

OC

AL

MO

DE

RN

ISA

TIO

N D

ES

IN

ST

ITU

TIO

NS

DE

L’E

TA

T (

FO

NC

TIO

N P

UB

LIQ

UE

,

AS

SE

MB

LE

E N

AT

ION

AL

E,

JU

ST

ICE

)

AM

EL

IOR

AT

ION

DE

L’E

NV

IRO

NN

EM

EN

T

DE

S A

FF

AIR

ES

ET

PR

OM

OT

ION

DU

PA

RT

EN

AR

IAT

PU

BL

IC-P

RIV

E

LU

TT

E C

ON

TR

E L

A C

OR

RU

PT

ION

EN

TR

ET

IEN

DE

S I

NF

RA

ST

RU

CT

UR

ES

RE

HA

BIL

ITA

TIO

N D

U P

AT

RIM

OIN

E D

ES

INF

RA

ST

RU

CT

UR

ES

EX

IST

AN

T

DE

VE

LO

PP

EM

EN

T D

E L

'OS

SA

TU

RE

NA

TIO

NA

LE

RE

NF

OR

CE

ME

NT

DE

S C

AP

AC

ITE

S

INS

TIT

UT

ION

NE

LL

ES

DE

NS

IFIC

AT

ION

DU

TIS

SU

NA

TIO

NA

L D

ES

EN

TR

EP

RIS

ES

DE

VE

LO

PP

EM

EN

T E

T P

RO

MO

TIO

N D

E

L’A

CC

ES

AU

X M

AR

CH

ES

DE

NS

IFIC

AT

ION

DE

LA

RE

CH

ER

CH

E A

U

DE

VE

LO

PP

EM

EN

T E

T D

E L

’IN

NO

VA

TIO

N

DE

VE

LO

PP

EM

EN

T D

ES

NO

RM

ES

ET

DE

LA

QU

AL

ITE

DE

VE

LO

PP

EM

EN

T E

T P

RO

MO

TIO

N D

U

TO

UR

ISM

E

EM

PL

OI

ET

FO

RM

AT

ION

PR

OF

ES

SIO

NN

EL

LE

AM

EL

IOR

AT

ION

DU

CA

DR

E

INS

TIT

UT

ION

NE

L

PR

EV

EN

TIO

N E

T P

RO

TE

CT

ION

SO

CIA

LE

SECTEUR EDUCATION SECTEUR SANTE SECTEUR GOUVERNANCE SECTEUR INFRASTRUCTURES SECTEUR INDUSTRIES ET SERVICES SECTEUR RURAL SECTEUR SOCIAL

SO

LID

AR

ITE

NA

TIO

NA

LE

ET

JU

ST

ICE

SO

CIA

LE

ED

UC

AT

ION

SO

CIA

LE

ET

FA

MIL

IAL

E

No

mb

re d

e se

cteu

rs p

ar

pa

rten

air

e a

ctif

du

DS

CE

20

10

-20

20

DE

VE

LO

PP

EM

EN

T D

ES

PR

OD

UC

TIO

NS

VE

GE

TA

LE

, A

NIM

AL

E,

HA

LIE

UT

IQU

E E

T

SY

LV

ICO

LE

AM

EL

IOR

AT

ION

DU

CA

DR

E D

E V

IE

GE

ST

ION

DU

RA

BL

E D

ES

RE

SS

OU

RC

ES

NA

TU

RE

LL

ES

RE

NF

OR

CE

ME

NT

DU

CA

DR

E J

UR

IDIQ

UE

INS

TIT

UT

ION

NE

L E

T D

ES

CA

PA

CIT

ES

Source : Rapport provisoire mapping / Division du travail

** = PTF actif CF = Chef de file

Page 32: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

IV

Positionnement des PTF dans les différents axes de la réforme des finances publiques

Axes d'interventions de la réforme des finances

publiques

PTF

BAD

(*) BM FMI UE

GIZ/

KFW

FRAN

CE

axes thématiques

Planification-programmation-budgétisation X X X

Exécution du budget en recettes X

Financements extérieurs X

Exécution du budget en dépenses X X X

Comptabilité publique X X X X

Gestion de la trésorerie et de la dette X X

Structures de contrôle interne et externe X X

axes transversaux

Systèmes informatiques X X X X X

Gestion des ressources humaines et de la masse salariale X X

Cadre institutionnel et organisationnel de la gestion des

finances publiques et du renforcement des capacités de

pilotage et de communication sur la réforme.

X X

(*) La position de la Banque est en rapport avec le projet d’appui à l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique

Page 33: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

V

Appendice 4 : Justification du niveau de la contrepartie Gouvernementale

1. Le projet d’appui à l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique, d’un montant total

estimé à 23,52 millions d’UC sera financé par le Groupe de la Banque et la contrepartie nationale. Le

Groupe de la Banque intervient à travers un prêt FAD de 11,21 millions d’UC et un prêt BAD de 14,2

millions d’Euros, soit au total 22,48 millions UC représentant 95,6% du coût du projet dans le pays.

La contrepartie nationale a été estimée à 1,03 million d’UC soit 4,4% du coût total du projet. Ce

montant de contrepartie représente le niveau actuel que le pays peut octroyer sans compromettre la

mise en œuvre du projet.

2. Le niveau de la contrepartie du Gouvernement au financement de la Banque est inférieur à

10 % du financement FAD et 50% du financement BAD, tel que requis par la politique des dépenses

éligibles. Conformément à la disposition de la Section 4.2.2 de la Politique relative aux dépenses

éligibles au financement du Groupe de la Banque (Version révisée du 19 mars 2008), qui stipule que

les financements de la Banque sur les Guichet BAD et FAD peuvent aller au-delà des seuils de 50%

et 90, le niveau de la contrepartie gouvernementale a été déterminé sur la base des quatre critères ci-

dessous :

l’engagement du pays à mettre en œuvre son programme de développement global ;

le financement alloué par le pays aux secteurs ciblés par l’aide de la Banque ;

la situation budgétaire et le niveau d’endettement du pays ;

la limite supérieure sur le partage des coûts et les orientations spécifiées dans les paramètres de

financement pays.

Engagement du pays à mettre en œuvre son programme de développement global

3. Tirant les leçons de la mise en œuvre de sa stratégie de réduction de la pauvreté après

l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE en 2006, le Gouvernement a formulé en 2010

une Vision de développement à l’horizon 2035. Cette Vision à long terme du pays, ambitionne de faire

du Cameroun un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité. De manière spécifique, la

Vision 2035 constitue le cadre de référence pour (i) réduire substantiellement le seuil de pauvreté, (ii)

atteindre le stade de pays à revenu intermédiaire, (iii) devenir un nouveau pays industrialisé, et (iv)

consolider le processus démocratique et l’unité nationale.

4. Ces objectifs spécifiques ont inspiré les orientations du Document de stratégie pour la

croissance et l’emploi (DSCE) pour la période 2010-2020, qui couvre les dix premières années de la

Vision 2035. La problématique majeure de la mise en œuvre du DSCE est centrée autour de

l’accélération de la croissance, la création d’emplois formels et la réduction de la pauvreté. En

conséquence, il est envisagé de (i) porter la croissance à 5,5% en moyenne annuelle durant la période

2010-20; (ii) ramener le sous-emploi de 75,8% à moins de 50% en 2020; et (iii) réduire le taux de

pauvreté de 39,9% en 2007 à 28,7% en 2020.

5. Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement a fait le choix de mettre en œuvre de manière

cohérente et intégrée, avec l’appui des Partenaires techniques et financiers (PTF) y compris la Banque,

une stratégie à trois axes. Celle-ci comprend : (a) une stratégie de croissance, (b) une stratégie

d’amélioration de la gouvernance et de la gestion stratégique de l’Etat, et (c) une stratégie d’emplois.

6. La présentation de cette opération aux Conseils intervient dans un contexte particulier

marqué par la graduation du Cameroun au guichet BAD en tant que Pays mixte. En effet, au regard

de ses performances macroéconomiques récentes, le Cameroun a bénéficié d’une graduation au cours

de l’année 2014 aux guichets non-concessionnels, respectivement de la Banque mondiale et du Groupe

de la BAD. Cette double graduation marque la confiance des institutions multilatérales et permet au

pays de bénéficier à la fois des ressources des guichets concessionnel et non-concessionnel du Groupe

de la BAD. Elle devrait permettre au pays de financer son développement, en particulier son ambitieux

programme infrastructurel de manière moins onéreuse. La nouvelle ambition du pays est de passer du

statut de « Pays mixte » à « Pays BAD ».

7. En matière de gouvernance, notamment la gestion des finances publiques, le Gouvernement

Page 34: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

VI

a entrepris de profondes réformes depuis 2007 qui l’ont conduit à l’adoption de budgets programmes

à partir de 2013. Une plan de modernisation des finances publiques, préparé conjointement avec les

PTF a déterminé les axes prioritaires de la réformes. Le pour les années à venir, le Gouvernement

entend améliorer la préparation du budget d’investissement public et sa mise en œuvre, renforcer la

maturation des projets d’investissements, réviser le code des marchés publics et dématérialiser

progressivement la passation des marchés, améliorer la régulation du secteur de l’énergie et

promouvoir les énergies renouvelables ; enfin renforcer l’entretien des infrastructures de transport.

8. Le présent projet repose sur un fort engagement du Gouvernement à mettre en œuvre les

différentes réformes pour améliorer l’impact de la dépense publique en général et des investissements

publics en particulier, sur le bien-être des populations. Le Gouvernement contribue à la mise en œuvre

du projet essentiellement en finançant le fonds de maturation des projets, en guise d’appropriation du

projet et dans une démarche de pérennisation des résultats visés. Il intervient également dans les coûts

de gestion du projet.

Financement alloué par le pays au secteur ciblé par l’aide de la Banque :

9. Le sous-secteur des transports routiers représente environ 25% des investissements publics

et celui de l’énergie représente 12%. Depuis les 5 dernières années, la Banque a consenti d’énormes

ressources au financement des infrastructures de transport et d’énergie au Cameroun. Dans le domaine

des transports, l’ensemble de ces interventions représentent un total de 265 millions d’UC portant sur

le bitumage de 503 km avec une contribution du Gouvernement estimée à 67 millions d’UC, soit

25,80% de l’investissement réalisé au cours de cette période. Dans le domaine de l’énergie, les

financements de la Banque s’élèvent à 165 millions d’UC dont 54% à l’endroit du secteur privé. Ces

données confirment l’importance accordée par le gouvernement aux secteurs des transports et de

l’énergie, et conforte le besoin d’assurer la durabilité des investissements réalisés dans ces secteurs.

Situation budgétaire et le niveau d’endettement du pays :

10. La politique budgétaire a conservé un caractère modérément expansionniste en phase avec

la poursuite des grands projets d’infrastructures. La loi de finances 2016, à l’instar de celles de 2014

et 2013, a été élaborée et mise en œuvre selon la méthode des budgets-programmes5. Le déficit

budgétaire est estimé à 5.3% du PIB en 2015 contre 3,9% en 2014. Le déficit des transactions

courantes reste structurel et oscille entre 14 et 15% du PIB, reflétant la baisse prononcé des cours du

pétrole. Pour ce qui est de la politique monétaire, elle a visé de son côté à stabiliser les prix et le taux

de change effectif réel, en évitant tout effet d’éviction de l’investissement privé par les dépenses

publiques. L’inflation reste cependant en deçà du seuil de convergence fixé à 3 % en zone CEMAC.

Tableau 1 : Indicateurs macro-économiques du Cameroun

2011 2012 2013 2014 2015 Prèv.

2016

Croissance du PIB réel 4,1% 4,6% 5,6% 5,9 5,9% 4,9%

Inflation (moyenne annuelle) 2,9% 2,4% 2,1% 1,9% 2,70 2,2%

Solde budgétaire global, hors

dons en % PIB -3,1% -2,0% -4,3% -5,0% -6,1 -8,2%

Dette publique en % du PIB 13,2% 15,4% 18,7% 28,0% 33,5% 38,0%

Solde extérieur courant en %

PIB -3,0% -3,6% -3,9% -4,4% -5,8% -5,7%

Sources : Perspectives économiques régionales : Afrique subsaharienne (FMI), 2016.

11. Les ratios d’endettement sont en deçà des seuils communautaires depuis l'annulation de la

dette dans le cadre de l'Initiative PPTE en 2006. Cependant, l’accélération de l’endettement du pays

au cours des trois dernières années dans un contexte de chute structurelle des cours du pétrole fait

peser de plus en plus un risque de surendettement. Selon les estimations du FMI6, la dette publique est

passée de 18,7% du PIB en 2013 à 28,0% du PIB en 2014, puis à 33,5% en 2015. La dette publique

5 Conformément à la directive Cemac no 01/11-Ueac-190-CM-22 relative aux lois de finances, qui institue le passage de budget de moyens au budget de programmes. 6 Rapport sur les Perspectives économiques régionales 2016: Afrique subsaharienne

Page 35: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

VII

devrait, d’après ces projections, atteindre plus de 41,3% du PIB en 2017, soit plus du double de son

niveau à fin 2013, tandis que le service de la dette devrait aussi doubler à moyen terme. Compte tenu

de cette tendance défavorable et dans un contexte de réduction des recettes d’exportations liée à la

baisse substantielle des cours du pétrole depuis 2014, le risque de surendettement extérieur du

Cameroun est passé progressivement de «faible » à « moyen » puis à « élevé» depuis 20157.

12. Le présent projet, en contribuant à améliorer l’efficacité et l’efficience de la dépense

publique, met en œuvre la recommandation du FMI, dans sa consultation au titre de l’Article IV de

l’année 2015, qui requiert une gestion plus prudente de la dette publique et une amélioration de la

rentabilité des dépenses publiques. En outre, le projet va ainsi permettre au Gouvernement de mieux

planifier et rationaliser ses choix budgétaires et plus particulièrement, ses investissements publics.

La limite supérieure sur le partage des coûts et les orientations spécifiées dans les paramètres de

financement pays

13. Les paramètres de financement du pays (PFP) concernant le partage des coûts mettent en

exergue l’engagement ainsi que l’appropriation du pays s’agissant des activités financées par la

Banque dans le cadre du projet. Ces paramètres offrent également la flexibilité dans la détermination

du pourcentage de la contrepartie nationale. La Banque a examiné le niveau d’engagement et

d’appropriation sur la base de critères incluant (i) la contribution des activités du projet à la réalisation

des objectifs de développement du pays déclinés dans le Document de stratégie pour la croissance et

l’emploi (DSCE) couvrant la période 2010-2020, (ii) l’alignement et le lien avec les piliers

stratégiques du Document de stratégie pays (DSP) de la Banque pour le Cameroun approuvé en juillet

2015, pour la période 2015-2020, ainsi que l’inscription du projet au budget de l’Etat financé par la

Banque et les autres partenaires techniques et financiers. Les PFP précisent que le pourcentage du total

des coûts financés par la Banque sera évalué au cas par cas, sur la base du contexte et des

considérations spécifiques au projet, la démonstration de l’engagement et de l’appropriation du

Gouvernement dans la mise en œuvre des projets, du niveau des cofinancements avec les autres PTF

ainsi que la situation budgétaire du pays. Il convient de noter que les paramètres s’alignent sur PFP de

la Banque mondiale au Cameroun élaborés en 2005 alors que le pays était uniquement éligible aux

ressources concessionnelles. Ces PFP indiquaient que le financement de la Banque mondiale pouvait

atteindre 100% du coût total du projet (toutes taxes comprises), en dépit du fait que des co-

financements pouvaient être obtenus pour certains projets, notamment dans le secteur des transports.

Ces paramètres n’ont pas changé malgré la graduation du Cameroun au statut de « Pays Mixte »

IBRD/IDA en Avril 2014 à la Banque mondiale et BAD/FAD en juillet 2014 à la Banque.

14. En conclusion, sur la base de ce qui précède, et à la demande du Gouvernement, il est

proposé de fixer la contrepartie nationale à 4,4% du coût total hors taxes du projet. La

contribution du Gouvernement camerounais (1,04 million d’UC), servira ainsi à financer le fonds de

maturation des projets d’investissement et une partie des coûts de gestion du projet.

7 Une nouvelle analyse de viabilité de la dette camerounaise sera conduite conjointement par le FMI et la Banque mondiale en octobre

2016, dans le cadre de la consultation au titre de l’Article IV.

Page 36: GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE … · groupe de la banque africaine de developpement cameroun projet d’appui a l’amelioration de l’efficacite de la depense publique (paedep)

VIII

Appendice 5 : Carte de la zone du projet

Cette carte a été fournie par le personnel de la Banque africaine de développement exclusivement à l’usage des lecteurs du rapport auquel elle est jointe. Les dénominations utilisées et les frontières figurant sur cette carte n’impliquent de la part du Groupe de la BAD et de ses membres aucun jugement concernant le

statut légal d’un territoire ni aucune approbation ou acceptation de ses frontières.