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GHISSASSI Brahim BOUNOUA Elmehdi 3A-GC « La propagande est à la démocratie ce que la violence est à la dictature » N. Chomsky Guerres et propagande médiatique

Guerres et propagande médiatique

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GHISSASSI Brahim

BOUNOUA Elmehdi

3A-GC

« La propagande est à la démocratie ce que la violence

est à la dictature » N. Chomsky

Guerres et

propagande

médiatique

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Durant ces dernières décennies le monde a connu plusieurs guerres qui s’appuient sur

des motifs à géométrie variable et parfois contradictoires et suspects. De nos jours, des termes tel

que : terrorisme, attentats suicides, processus de démocratisation entre autres, occupent un

espace considérable dans notre quotidien et s’étalent comme une tâche de sang indélébile dans

notre société.

Les guerres menées autrefois par les Etats-Unis d’Amérique en Irak, en Afghanistan, ou

en Viêt-Nam, ayant pour but de lutter contre le terrorisme; s’avèrent de nos jours un mensonge

fabriqué de toutes pièces. La situation de ces pays n’a pas connu un réel changement et les

peuples envahis sombrent dans la barbarie et la précarité sociale.

Les couvertures médiatiques présentent une sélectivité dans la transmission des

informations et des faits avec un soutien remarquable des forces dominantes. Cependant, l’enjeu

est primordial, il s’agit de montrer le dessous des cartes, exposer les faces cachées de l’histoire et

les intérêts dissimulés.

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Partie 1 : Relation entre les trois paramètres : géopolitique, économique et politique

Avant une intervention militaire ou une guerre, nous sommes confrontés à une analyse

politique qui est unilatérale, sélective et partielle. Nous pouvons s’apercevoir que dans la plupart

des couvertures médiatiques et des propos politiques la dimension économique dans l’analyse

des faits est souvent secondaire et transparente. Pour mener à bien une analyse des motifs

prédéfinis, il est indispensable d’associer en une seule entité trois axes principaux :

l’axepolitique, économique et géopolitique. En effet dans le contexte actuelle, le monde fait face

une crise économique sans précédent donc il faut privilégier une lecture économique au

détriment d’une lecture politique .A cet égard il faut avoir une vue d’ensemble et de se poser des

questions qui suscitent une analyse plus fine et rigoureuse et essayer d’interpréter les faits avec

une certaine autonomie. Sous la présidence de Bush nous pouvons évoquer les objectifs qui ont

été prédéterminés par les USA qui visent l’éradication des dictatures et l’instauration d’un

processus de démocratisation. Ce discours politique qui précédait l’invasion de l’Irak n’a pas

tenu ses promesses et a été substitué pragmatiquement par des intentions néo-colonialistes,

économiques et qui ont été mis en application. Ce dernier exemple illustre parfaitement la

propagande politique et implicitement la propagande médiatique.La transition logique que nous

pouvons mettre en valeur est le soutien quasi-unanime des médias internationaux de ses causes et

la divulgation des informations d’une guise subjective et à sens unique. Y a-t-il des compromis

entre les Etats et les médias ou un contrôle massif de ces dernières pour un endoctrinement des

masses ? A ces questions, pas de réponse tranchée mais une analyse des différentes hypothèses

sera exposé par la suite. Cela induit à contrario que nous pouvons trancher sans bavure que

durant ces dernières décennies le pouvoir économique a pris le pas sur le pouvoir militaire (sans

pour autant dire que ce dernier n’a plus d’importance) et que ces deux domaines s’auto-

influencent mutuellement. Il est aujourd’hui relativement certain que les conflits ont des effets

importants sur les relations économiques. De même, l’économie a sans équivoque un effet sur les

conflits armés et sur les relations géopolitiques plus largement. Ils s’avèrent aussi qu’en fonction

de l’ouverture d’un pays et de la structure de son commerce, la probabilité d’un conflit va

changer. En plus de cela La mondialisation et le système capitaliste entraînent un accroissement

du commerce via le reste du monde, et donc une baisse relative de la part du commerce des pays

avec leurs proches voisins ce qui peut attiser une augmentation de conflit d’intérêts . Ceci

n’empêche pas les forces économiques dominantes du marché mondial de faire des

extrapolations plus larges pour cibler les ressources importantes des pays plus précaires

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militairement et politiquement. Néanmoins cette loi du plus fort perd toute sa légitimitéquand

elle se base sur les différences ethniques et idéologiques ou sur des faits fabriqués de toutes

pièces et soutenus à travers des propos politiques récurrents sans preuves crédibles.Le problème,

est donc d’arriver à trouver un consensus entre le système capitaliste et la planification sociale.

Cette exigence, qui doit s’imbriquer au cœur des programmes éco-politiques , répond d’abord à

un devoir moral de ne pas laisser les forces du marché décider à la place des hommes, du monde

dans lequel ils veulent vivre et des bonnes décisions à prendre. Autrement dit, il convient de

mettre en place une économie au service du développement social à travers une gamme de

politiques ayant pour but de fournir des services élémentaires tels que la santé et l’éducation par

exemple et donc de corriger certains déséquilibres et inégalités. Si nous adoptons une démocratie

économique dont les variantes principales proviennent de la décision des peuples avec un

équilibre « politique-économique » il se peut que le terme guerre disparaitradevant la suprématie

du pacifisme.

Par la suite nous allons aborder la relation ou les relations qui existent entre la

géopolitique des régions ciblées et les intentions économiques des Etats dominants.

L’objectif de toute analyse géopolitique est de comprendre le comportement d’un

Etat (ou de tout autre acteur de la scène internationale) en cherchant le pourquoi et le comment

de son action, c’est‐à‐dire principalement de sa politique étrangère. Face à chaque crise ou

conflit

il convient de s’interroger : que veut ce pays qui menace tel autre ? Que veut ce pays qui a décle

nché une guerre ou envahi un autre Etat ? De quoi a‐t‐il peur ? Qu’espère‐t‐il gagner?

En définitive, il s’agit de s’interroger sur l’ensemble des motivations qui expliquentle

comportement d’un Etat, en refusant de tomber dans des explications simplistes. Par l’analyse

géopolitique, il s’agit d’aller au-delàs de l’émotionnel et du descriptif afin d’identifier les

dynamiques profondes qui conditionnent l’évolution de la politique étrangère d’un Etat. En effet

des réponses aux questions évoquées précédemment vont faciliter la compréhension des faits et

du contexte dans lequel se positionnent avec une certaine autonomie intellectuelle. Toute

stratégie militaire implique, entre autres, la prise en compte de configurations géographiques,

mais dans la plupart des cas, celles-ci ne sont pas la raison fondamentale d’affrontements. Par

contre le terme de géopolitique souligne l’importance, dans certains rapports de force, de

données géographiques qui sont alors considérées comme des enjeux majeurs et ce, pour des

périodes de temps particulièrement longues. C’est parce que tel détroit, tel passage, tel archipel,

tel gisement ou tel espace ethnique présentent un exceptionnel intérêt aux yeux de puissances

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rivales que celles-ci mettent en œuvre des moyens importants, soit pour s’assurer le contrôle

durable ou la possession de ce territoire, soit pour y contrer une influence économique

adverse .Les Etats-Unis étaient prêts à intervenir militairement de façon unilatérale (donc sans

l’accord préalable de l’ONU ou du Conseil de sécurité) chaque fois que leurs intérêts vitaux

seraient en jeu ; et par intérêts vitaux, il nous citons, un accès sans entraves aux marchés-clés,

aux sources d’énergie et aux ressources stratégiques.

Dans les conflits les plus aigus, qu’ils soient sociaux ou militaires, les médias et les

journalistes et, le cas échéant, leurs critiques, ne sont jamais de simples observateurs. Ce sont des

acteurs. Mais ce n’est pas rêver à une improbable neutralité ou à une très aléatoire objectivité,

que de souligner que les partis pris les plus insidieux se dissimulent derrière le vocabulaire

apparemment le plus anodin. Dans la prochaine partie nous allons introduire le rôle des médias

dans la transmission de l’information concernant les pays en guerre ou soumis à une intervention

militaire pour un objectif bien défini.

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Partie2 : Le rôle des médias dans la transmission des informations au grand public

Mais sommes-nous inconscients ? Les décisions prises par les forces mondiales

contribuent-t-elles vraiment au bien des peuples envahis et à leur sureté ? Les offensives

militaires américaines en Irak avaient-elles pour but d’exporter la démocratie au moyen Orient ?

Et dans ce cas, n’est-il pas absurde d’imposer la démocratie par la force ? C’est en ce moment

là que le rôle majeur des médias intervient ; cette institution ou ce moyen de diffusion

d’informations qui se doit garder l’objectivité, l’impersonnalité et l’exhaustivité des informations

devient un outil pour endoctriner les peuples. En effet, la démocratisation va de pair avec la

constitution d’une opinion publique et les médias jouent ainsi un rôle central dans la formation et

l’expression de cette opinion ; et donc de la démocratie.

A propos de cette opinion publique, jamais notre quotidien n’a autant été influencé par les

technologies de l’information et la communication ; Journaux, télévisions, radios, téléphones

mobiles, ordinateurs : tous charrient inlassablement un déluge d’informations. Internet, Tweeter,

Facebook, Google, Youtube et autres créatures du cyberespace ont radicalement changé notre

façon de communiquer et de nous informer. Tout est scruté, commenté, analysé et diffusé en

temps réel et cela n’arrête d’évoluer.

Mais il reste cependant une constante qui n’a pas été affecté par cet essor technologique :

la propagande et la manipulation sont toujours là. Les mensonges des médias n’ont jamais autant

proliféré, surtout en période de troubles comme celle que nous vivons actuellement.

D’abord il faut savoir que les principes de propagande de guerres reposent

essentiellement sur le fait de cacher l’histoire et les intérêts des forces mondiales. Le média

s’avère le meilleur moyen d’accomplir ceci : corrompu et dépravé, il sert à remodeler les

informations et les transmettre d’une manière sélective et bien ciblée avec tantôt des discours des

hommes d’Etat soigneusement assistés afin de légitimer leurs actions et tantôt des scènes

choquantes pour discriminer les peuples oppressés.

Un exemple typique de mensonge présenté comme réalité par les médias majeurs est

celui connu sous le nom des « couveuses koweïtiennes » en 1990, lors de la première guerre du

Golfe tout le monde était ému et choqué par une jeune koweïtienne en pleurs, nommée Nayirah,

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témoignant devant une commission du Congrès des États-Unis. Elle affirmait avoir vu de ses

propres yeux, dans un hôpital koweïtien, des soldats irakiens retirer des bébés des couveuses et

les laisser mourir sur le sol. Ce témoignage, retransmis dans le monde entier, a eu un impact

considérable sur l’opinion publique et a contribué à créer un soutien indéfectible à la guerre en

Irak. Mais il s’avéra par la suite (après la fin de la guerre !) que la demoiselle en question était en

fait la propre fille de l’ambassadeur du Koweït à Washington et que toute cette comédie a été

orchestrée par une compagnie américaine de relations publiques pour la rondelette somme de 10

millions de dollar. Souvenons-nous aussi de la saga des armes de destruction massive

imaginaires de Saddam Hussein qui ont été à l’origine de l’invasion de l’Irak ou du génocide

fictif des Kosovars albanais (500 000 morts !) qui a justifié l’intervention de l’OTAN dans la

guerre du Kosovo. Tout est manigancé je vous le dis ! Chaque guerre est précédée et justifiée par

un grand mensonge des médias et notre liste d’exemples est loin d’être complète.

S’il est vrai que nous vivons à l’ère de la société de l’information, il faut se rendre

à l’évidence que nous vivons aussi dans celle de la désinformation. Voici quelques exemples.

Liste de quelques guerres soutenues par les médias :

AFGHANISTAN (2001) :

- Propagande médiatique : Bush prétend venger le 11 septembre et capturer Ben Laden

- CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD : Aucune preuve que ce réseau existe. De toute façon,

les talibans avaient proposé d'extrader Ben Laden.

- Véritable objectif : Contrôler militairement le centre stratégique de l'Asie et dominer

l'approvisionnement énergétique de l'Asie du Sud.

- Conséquences : Occupation de très longue durée, et forte hausse de la production, du trafic de

la drogue, des armes et de la pauvreté.

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IRAK (2003) :

- Propagande médiatique : Saddam posséderait de dangereuses armes de destruction massive.

- CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD : Absence d’armes de destructions massives.

- Véritable objectif : Contrôler tout le pétrole et avoir le dessus sur ses rivaux économique :

Europe, Japon, Chine...

- Conséquences : L'Irak plongé dans la barbarie, les femmes ramenées à la soumission, les

rivalités ethniques et les guerres civils.

VIETNAM (1964-1975) :

- Propagande médiatique : Les 2 et 3 août, le Nord-Vietnam aurait attaqué deux navires US dans

la baie du Tonkin.

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- CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD : L'attaque n'a jamais eu lieu. C'est une invention de la

Maison-Blanche.

- Véritable objectif : Empêcher l'indépendance du Vietnam et maintenir la domination US sur la

région.

Pour faciliter la propagation de l’information en instrumentalisant les faits, il faut

absolument exercer un contrôle quasi-total sur les masses. Il faut donc mettre œuvre plusieurs

moyens permettant de borner la vision et l’approche des évènements sous un angle différent et

avec une réflexion personnelle et raisonnable. C’est ce que nous allons aborder dans la partie

suivante.

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Partie3: Les médias et le contrôle des masses

Il est également important de forcer la population à prendre parti en faveur

d'interventions militaires à l'étranger. Généralement, la population est pacifiste, tout comme elle

l'était au moment de la Première Guerre mondiale. Le peuple n'a aucune raison de s'engager dans

des interventions militaires à l'étranger, des tueries et des tortures. Il faut donc le mobiliser et

pour le mobiliser, il faut l'effrayer

Le peuple doit être exclu de la gestion des affaires qui le concernent et les moyens

d'information doivent être étroitement et rigoureusement contrôlés. Bien que cette conception

puisse sembler bizarre, il est important de comprendre que c'est celle qui prédomine. En fait,

c'est le cas depuis longtemps sur le plan pratique aussi bien que théorique.

Les matchs de football et les feuilletons à la télé pourraient ne pas suffire à distraire notre

attention. Il est indispensable de nous faire peur en fabriquant des ennemis.Mais il n'est pas

possible de se lancer dans une bataille si les agressés sont capables de se défendre. C'est trop

dangereux. En revanche, si l'on est assuré de les anéantir, rien n'empêche de les mettre hors d'état

de nuire et de s'offrir un nouveau soupir de soulagement.

Plutôt que de continuer sur le thème de la dernière guerre, abordons la question de la

prochaine, car il est parfois utile de prévoir au lieu de se contenter de réagir. L'évolution des

États suit actuellement un cours très caractéristique. On y trouve de plus en plus de problèmes

sociaux et économiques qui sont peut-être déjà des catastrophes. Aucun de ceux qui sont au

pouvoir n'a l'intention d'intervenir pour les résoudre. Si nous analysons les programmes

politiques des administrations publiques de ces dix dernières années nous ne trouvons aucune

proposition vraiment sérieuse pour remédier aux problèmes graves qui concernent la santé,

l'éducation, les sans-abris, le chômage, la criminalité, l'augmentation de la population

délinquante, les prisons, la dégradation constante des conditions de vie dans les villes; pas le

moindre commencement de réponse à une pléthore de problèmes. Vous les connaissez

parfaitement et vous savez qu'ils s'aggravent de jour en jour.

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Une définition assez simple et détaillée des techniques de manipulations nous éclaircira

sur ce fléau répandu d’une façon disproportionné.

Nous appelons "techniques de manipulation des masses", l'ensemble des moyens

d'influence permettant la manipulation de l'opinion publique à des fins politiques, économiques

ou stratégiques. Nous pouvons quelque qu'en soit sa forme, l'assimiler à une arme psychologique

absolue, qui peut être dirigée vers son propre groupe (par exemple en y attisant les schismes); ou

bien encore vers un autre groupe afin d'en prendre le contrôle ou du moins y semer le désordre. Il

existe deux moyens de faire la guerre: le premier est le recours à la force, l'autre beaucoup plus

subtil est le recours aux techniques de manipulation. Une des formes courantes de cet art

manipulatoire est d'altérer le comportement d'une cible choisie en modifiant sa perception du

réel. Le but à atteindre étant toujours de garder une solide emprise sur la cible par une situation

de dépendance psychologique et matérielle.

Cependant, la lutte contre le terrorisme n’est autre qu’une foutaise avancée par les forces

mondiales. Les intérêts à défendre dans la guerre ce sont ni plus ni moins les gisements

d’uranium, d’or, de gaz et de pétrole.

En somme, tous les États et en particulier les principales puissances, continuent

d’entretenir des armées puissantes et sophistiquées. Les politiques étrangères et de sécurité ont

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encore pour objet, comme au XIXe siècle, la protection des frontières des nations. Le monde

connaît aujourd’hui un grand nombre de guerres qu’il semble impossible d’arrêter.

Une société sans guerre est parfaitement concevable aujourd’hui. Elle serait même à portée

de la main si les idées reçues en matière de sécurité et de défense nationale, et les politiques qui

en résultent, n’étaient encore profondément archaïques et inadaptées. C’est dire que la

disparition de la guerre comme moyen de relations internationales dépend des idées que nous en

avons. La question est donc de savoir si ces idées peuvent être changées, modernisées et devenir

plus efficaces que celles qui règnent encore. La transformation de cette situation peut donc

paraître impossible. Les efforts de maintien de la paix ou de rétablissement de la paix, sous

l’égide de l’ONU ou de l’OTAN demeurent dérisoires et inefficaces.