Guide Maux de Dos

Centre patronal de sant et scurit du travail du Qubec

Ne pliez pas lchine devant les maux de dos : guide de prvention des maux de dos 2

Table des matires Introduction......................................................................................................................3 La prvention primaire..................................................................................................6

Dmarche de gestion de la prvention des maux de dos............................................6 Stratgie dintervention................................................................................................9 Les risques relis la manutention ...........................................................................17 Les risques relis la posture...................................................................................21 Les risques psychosociaux et organisationnels.........................................................24 Les risques relis lindividu.....................................................................................26 La prvention secondaire ...........................................................................................29 La prvention tertiaire.................................................................................................35 Conclusion...................................................................................................................39

Le Centre patronal de sant et scurit du travail du Qubec est une fdration d'associations d'employeurs qui a pour mandat d'informer et de former le milieu patronal en matire de sant et de scurit du travail. Il compte plus de 90 associations membres et offre ses services d'information et de formation prs de 20 000 entreprises au Qubec.

ISBN 2-922991-30-X (ISBN 2-921745-03-8 1re publication)

Bibliothque nationale du Qubec Bibliothque nationale du Canada

Mise jour : mai 2005

Ce document est protg par copyright. Toute reproduction est interdite moins d'en demander l'autorisation expresse au Centre patronal de sant et scurit du travail du Qubec. Toute utilisation doit en mentionner la source. Centre patronal de sant et scurit du travail du Qubec, 1995



Introduction Bon an, mal an, les entreprises ont grer collectivement prs de 35 000 nouvelles rclamations la CSST pour des problmes de dos. Cest environ le tiers des rclamations totales. Malgr de nombreux efforts dploys en prvention, ce chiffre reste peu prs stable, anne aprs anne. Mince consolation : cest le mme portrait dans tous les pays industrialiss. Pourquoi ne vient-on pas bout de ce problme ? Le mal de dos est une exprience humaine vieille comme le monde, frquente et la plupart du temps bnigne; dans la trs grande majorit des cas, il ne peut pas sexpliquer par une cause simple et unique. Il est le symptme dun problme encore mal dfini par la science dont les mcanismes sont difficiles comprendre. tant un problme multifactoriel, les situations qui peuvent favoriser la survenue dun mal de dos, soit les facteurs de risque, sont multiples et de diffrentes natures. Il ne faut pas perdre de vue ou sous-estimer le fait que chaque individu a sa gntique, son tat gnral et psychologique, son mode de vie, sa situation sociale, ses relations individuelles et familiales, son environnement et ses activits physiques personnelles; tous des facteurs qui peuvent intervenir dans la naissance dun mal de dos. Alors pourquoi faire de la prvention en entreprise ? Parce que la prvention vise liminer les dangers et diminuer les risques. Le dos ne sert pas qu la vie professionnelle; une partie des risques demeure sous votre contrle. En agissant sur ces derniers, on agit sur une partie du problme, celle du risque professionnel. tes-vous prt pour de la prvention ? Nous avons rdig ce guide de gestion de la prvention des maux de dos pour vous, pour lentreprise qui veut assumer son leadership et sattaquer ce problme pour amliorer son dossier SST. Notre objectif est de vous aider dcouvrir de nouveaux moyens visant rduire la frquence des maux de dos au travail et diminuer la gravit des consquences. Nous nous proposons de laborder en sinspirant des trois stades classiques de la prvention :

PRVENTION PRIMAIRE

Empcher lapparition dun mal de dos

PRVENTION SECONDAIREDpister et arrter le processus la

suite du dclenchement. Exemple : ds lapparition dun mal de dos, liminer

les obstacles la rcupration fonctionnelle

PRVENTION TERTIAIRE Empcher les rechutes et rduire les

complications ou les squelles. Exemple : empcher lincapacit

chronique par la radaptation



Dans les pages qui suivent, nous dtaillerons les activits de chacune de ces phases et vous proposerons un modle de plan daction pour les activits que vous aurez choisies. Qui fait quoi ?

La gestion des maux de dos relve bien sr des gestionnaires de la sant-scurit du travail. Mais pas seulement deux. Ils ne peuvent ni ne doivent agir seuls. Selon la sphre dactivit o ils se trouvent primaire, secondaire ou tertiaire , ils devront faire appel diffrents intervenants.

Prvention primaire En prvention, le premier collaborateur du gestionnaire en SST, cest lemploy lui-mme. Son bagage gntique, ses comportements, ses attitudes vis--vis sa sant et sa scurit reprsentent des facteurs quil faut considrer et, lorsque cest possible, sur lesquels il faut intervenir. Ainsi, on ne peut rien faire avec le code gntique de lindividu, mais on peut travailler amliorer son attitude. Lemploy subit galement des pressions sociales de la part de sa famille, de ses amis, de ses collgues. Cela influence son exprience et ses perceptions. Les facteurs organisationnels sont dterminants dans lincidence des maux de dos. Et les superviseurs constituent les intervenants de premire ligne en prvention. Leur attitude et leur comportement peuvent contribuer rduire les maux de dos. Les autres gestionnaires ont aussi un impact sur les pratiques et les politiques de lentreprise. La formation des gestionnaires la gestion des maux de dos est un moyen efficace de mieux grer ces cas. Bien sr, vos spcialistes en SST et, dans certains cas, votre comit de sant-scurit doivent tre mis contribution.



Prvention secondaire Lorsquun employ est bless et en phase de traitement, les acteurs critiques sont le personnel mdical, les spcialistes de la radaptation et, bien sr, lemploy lui-mme. La dcision de lemploy de rechercher un traitement (quand tre trait et par qui) est aussi un lment dterminant dans son rtablissement. Linformation quil reoit, la qualit de la prise en charge mdicale et son attitude seront dterminants dans lvolution et les consquences de son pisode de mal de dos. Enfin, pour bien comprendre ce qui se passe et prendre les actions ncessaires, lemployeur doit suivre lvolution du dossier et liminer les obstacles un rtablissement rapide, par exemple en favorisant les activits de maintien au travail. Prvention tertiaire Pour favoriser la radaptation et empcher lincapacit fonctionnelle chronique, on cherchera, si ce nest dj fait, rintgrer lemploy au travail. On devra srieusement tenir compte de sa volont de revenir au travail, malgr sa douleur rsiduelle dans certains cas. Pour cette raison, les superviseurs et les autres gestionnaires de lentreprise devront tout mettre en uvre pour faciliter le retour au travail. Des modifications de tches, un soutien et de la rassurance pourront alors tre des agents facilitateurs. Plusieurs tudes ont dmontr que linactivit, cest dangereux, cela favorise lvolution chronique. La reprise du travail na aucun effet dltre et doit tre la plus prcoce possible.



La prvention primaire De toutes les activits possibles pour grer les maux de dos, les plus importantes sont relies la prvention primaire. En gestion des maux de dos, lobjectif de la prvention primaire est de permettre aux employs deffectuer leur travail tout en conservant une bonne sant du dos. Il ne faut pas se le cacher, la prvention primaire est la phase la plus critique et la plus difficile mettre sur pied dans votre programme. Nous vous prsentons donc les tapes dun programme de gestion de la prvention des maux de dos ainsi quune stratgie dintervention menant la prparation dun plan daction. Dmarche de gestion de la prvention des maux de dos Pour rduire les maux de dos dans votre entreprise, il vous faut une dmarche structure. Vous viterez ainsi les interventions ponctuelles et les gestes isols qui se rvlent peu efficaces long terme. Nous vous proposons donc une dmarche qui a fait ses preuves dans la gestion de lensemble du dossier SST; dmarche que nous avons adapte aux maux de dos. Les cinq tapes qui suivent doivent tre prsentes parce quelles sont des composantes de lengrenage qui permet le succs de vos interventions.

Les cinq tapes de la gestion de la prvention des maux de dos

1. Engagement corporatif 2. Objectifs et priorits 3. Plan daction 4. Implantation 5. Suivi et valuation

PRVENTION PRIMAIRE

Empcher lapparition dun mal de dos



1. Engagement corporatif Sil y a des indices vous permettant de penser que votre entreprise connat un problme srieux avec les maux de dos, tout le monde devrait en tre inform. Le problme des maux de dos dans lentreprise nest pas seulement votre problme. Voil pourquoi la haute direction doit reconnatre le problme, y accorder lattention ncessaire, dcider dinvestir dans ce dossier, allouer les ressources ncessaires (humaines, matrielles et financires) et sassurer que la dmarche soit structure efficacement : cest lengagement corporatif ! Pour y arriver, il faut donc inclure la gestion des maux de dos dans la gestion globale de la SST de lentreprise. 2. Objectifs et priorits Cette tape est cruciale dans votre stratgie dintervention. Cest celle o vous valuez lampleur du problme des maux de dos. Cest ce moment aussi que vous identifiez les facteurs qui influencent le niveau de risque associ aux dangers prsents dans votre milieu de travail : tout nest pas dangereux au mme niveau ! Ces facteurs sont les suivants : la posture adopte, le format de la charge manipule, le poids et la stabilit de celle-ci, la rptition ainsi que la qualit de la prise sur lobjet manipuler. Par la suite, vous serez en mesure de dterminer vos priorits dintervention et dtablir des objectifs. Noubliez pas que vos objectifs doivent tre ralistes, sinon les obstacles sembleront impossibles surmonter et les troupes ne seront pas mobilises. Mieux vaut se fixer des petits objectifs qui vous permettront datteindre graduellement un objectif plus grand. 3. Plan daction Selon les choix faits ltape prcdente, vous devrez dresser une stratgie dattaque : le plan daction. Ce plan comprend les activits mettre en place, les moyens et les tapes suivre pour raliser ces activits, les responsables, les ressources ncessaires, les chanciers ainsi que le mode dvaluation. 4. Implantation Le plan daction nest pas une fin en soi. Cest plutt le dbut dun processus qui se poursuit cette tape, soit limplantation. Il faut sassurer que tous comprennent et endossent ce quils ont accomplir et participent activement aux activits. Une coordination est donc ncessaire pour que tout fonctionne efficacement.



5. Suivi et valuation Vous devrez vous assurer que le plan daction se droule selon la stratgie dattaque tablie. galement, vous devrez voir au respect de lchance de chacune des tapes du plan daction. Bref, il faudra sassurer que les activits mises en place soient aussi efficaces que ce que vous aviez prvues. Vos efforts ont-ils donn les rsultats escompts ? Voici quelques actions prendre :

mesurer la performance la suite de vos actions (taux daccidents, cots, etc.) comparer les rsultats atteints aux objectifs tablis rajuster le tir pour tre plus performant lors dune ventuelle dmarche prsenter les rsultats aux employs (direction, superviseurs, oprateurs)



Stratgie dintervention Pour bien comprendre lampleur dun problme, il faut dabord le documenter. Cette tape correspond au recueil des donnes globales de lentreprise associes aux maux de dos et inclut les aspects suivants : les statistiques, les indicateurs subjectifs et les autres sources de renseignements pertinents. Puis, lanalyse des facteurs de risque prcisera plus finement lanalyse des indicateurs. Enfin, llaboration du plan daction prsentera lintervention en fonction de vos priorits. 1. Les statistiques Les statistiques sur les maux de dos reprsentent votre premier indicateur de lampleur du problme. Il y a bien sr les statistiques provinciales, compiles par la CSST. Vous trouverez titre indicatif, au tableau I, les donnes pour le Qubec, pour lanne 2002. Mais, avant tout, il faut compiler celles de votre entreprise. Cette cueillette des donnes correspond au point de dpart de votre stratgie dintervention. Elle vous aidera comprendre ce qui se passe chez vous.

Tableau I

Source : Direction de la comptabilit et de la gestion de linformation, service de la statistique de la CSST Statistiques sur les affections vertbrales 1999-2002 .

Donnes gnrales sur les maux de dos

(Ensemble du Qubec/2002)

Nombre de lsions au dos 33 570 (indemnises) Pourcentage des maux de dos par rapport 29 % lensemble des lsions Cots directs en 2002 477 millions $ Dure moyenne dabsence 47 jours Montant moyen dindemnisation par lsion (IRR) 2 275 $ Lsion la plus frquente 26 475 entorses (78,9 % des

lsions totales Profession la plus frquente manutentionnaire (13 %) Genre daccident le plus frquent effort excessif (59,2 %)



2. Les indicateurs subjectifs Dautres indicateurs sont purement subjectifs, mais ils peuvent tre considrs dans lvaluation afin dexpliquer certaines donnes objectives. Ils apportent une contribution supplmentaire votre analyse. 3. Vos sources dinformation Pour tre en mesure de compiler des statistiques pertinentes, il faut disposer de sources dinformation. Voici une liste qui pourra assurment vous guider dans votre recherche.

Donnes subjectives

! tat nutritionnel (qualit de lalimentation) ! Niveau de forme physique ! Efficacit des moyens de prvention ! Formation reue ! Facteurs contributifs : stress, attitude, charge de

travail, etc.

Sources dinformations pertinentes

! Registre des accidents ! Formulaire ADR (avis de lemployeur et demande de

remboursement) ! Lien lectronique de la CSST ! Relevs mensuels de la CSST ! Rapports denqute et danalyse daccident ! Registre des premiers soins et des premiers secours ! Attestations mdicales ! Rapports dinspection ! Dossiers mdicaux des employs (prembauche,

maladie)



Nous vous encourageons discuter avec les employs en leur demandant ce qui est difficile accomplir dans leurs tches. Il faut aussi encourager les employs rapporter leurs symptmes de douleur au dos leur superviseur, et ce, mme sils nont pas sabsenter du travail. Cette faon dagir vous permettra de compiler des donnes qui savrent des indicateurs prcoces dune condition dangereuse. Cest voir la fume avant le feu, avant quil ne soit trop tard pour intervenir. Contrairement ce que vous pensez, cette sensibilisation ne crera pas de problme, mme si, court terme, le nombre de cas semblera augmenter. Cela vous permettra plutt de corriger une situation qui pourrait entraner des absences dans un proche avenir et favorisera une intervention rapide. Du ct de lemploy, une telle pratique aura un effet bnfique puisque cela rpondra son besoin de protection. Ce sera aussi un signe de respect, ce qui ne peut quaugmenter le sentiment de loyaut et crer de bonnes relations de travail. 4. Les facteurs de risque Le mal de dos peut tre caus par plusieurs facteurs : biomcaniques, psychosociaux, organisationnels et personnels. Cette origine multifactorielle du mal de dos dpasse dailleurs les limites du milieu de travail. En fait, nul nest labri dun mal de dos. Mais attention, ninvoquez pas les causes non professionnelles des maux de dos pour excuser vos difficults grer ce dossier. Les facteurs de risques biomcaniques sont habituellement relis aux postes de travail (leur design, les outils utiliss, lenvironnement, la prsence de vibrations, etc.) ainsi qu lactivit de travail (manutention de charges, posture, rptition, etc.). Ces donnes peuvent tre recueillies par lobservation gnrale ou, encore, par des analyses ergonomiques plus dtailles. Nous vous proposons la grille suivante qui vous aidera identifier la prsence de facteurs de risque et ainsi approfondir lanalyse du milieu de travail. Enfin, notez que la prsence de ces facteurs de risque ne signifie pas quun mal de dos est invitable. La prsence dun facteur de risque indique avant tout une situation pouvant favoriser la venue dune affection par cumul des effets pour les employs exposs.



Il est sage de considrer la prsence de facteurs de risques autres que biomcaniques qui peuvent favoriser lmergence dun mal de dos. Les facteurs de risques psychosociaux et ceux touchant lorganisation du travail constituent des facteurs indirects associs lapparition des maux de dos (ces facteurs sont discuts aux pages 24 et suivantes).

Grille 1 didentification des facteurs de risque pour les lsions au dos

Les facteurs de risques Prsence dans Spcifiez le secteur, le poste, la tche, biomcaniques lentreprise lquipement (outil, machinerie, etc.),

(oui non) les autres notes

Manutention ! Levage de charges partir du sol R R _______________________________________ ! Levage de charges au-dessus des paules R R _______________________________________ ! Charges trs lourdes/surcharge musculaire R R _______________________________________ ! Charge instable R R _______________________________________ ! Levage trs frquent (rptitif) R R _______________________________________ ! Mauvaise prise sur lobjet manipuler R R _______________________________________ ! Rotation et torsion du corps avec une charge R R _______________________________________ ! Dplacement manuel de charges (possibilit R R _______________________________________ de trbucher, de glisser, de perdre prise ! Tirer des chariots roulants (au lieu de pousser) R R _______________________________________

Posture

! Posture de travail statique incline R R _______________________________________ ! Posture penche (svre), frquemment R R _______________________________________ ! Travail en position accroupie R R _______________________________________ ! Travail assis prolong (plus dune heure R R _______________________________________ sans possibilit de se lever) R R _______________________________________ ! Inclinaison svre de la tte vers lavant R R _______________________________________

Vibration ! Vibrations transmises au corps entier R R _______________________________________



Les facteurs de risques personnels sont indissociables du portrait global. Ils font partie du domaine priv de lindividu et de sa propre responsabilit. Lentreprise, sans tomber dans le paternalisme, peut voir l loccasion de favoriser la promotion de la sant et dune bonne hygine de vie. Et il faut tre conscient que le succs de tout programme de prvention en milieu de travail est en grande partie tributaire de la prise de conscience de la problmatique et des efforts de chacun.


Les facteurs de risques Prsence Remarques psychosociaux et organisationnels (oui non)

! Manque dexprience professionnelle R R _______________________________________

Insatisfaction au travail relie la demande psychologique et au contrle du travail

! Travail monotone R R _______________________________________ ! Pression du temps R R _______________________________________ ! Ambigut du rle R R _______________________________________ ! Manque dautonomie R R _______________________________________ dans les situations exigences leves

Insatisfaction au travail relie au faible soutien social au travail

! Manque dentraide/coopration R R _______________________________________ ! Manque de reconnaissance R R _______________________________________ ! Mauvaise communication avec le contrematre R R _______________________________________ ! Climat conflictuel R R _______________________________________



5. Le plan daction Limplantation du plan daction concrtise la planification de votre stratgie dintervention. Il faut maintenant voir ce que la mise en place des phases de celui-ci se ralise efficacement. Cest pourquoi le coordonnateur SST (ou le responsable de chacun des plans daction) doit sassurer du respect des chances ainsi que de transmettre les renseignements pertinents tous les participants, et ce, tout au long de la dmarche. Finalement, pourquoi ne pas inclure une vrification plus attentive des aspects relis la manutention des charges (chariots manuels, outils, hauteur de rangement des pices lourdes), lors de votre prochaine inspection des lieux de travail. Voyez, la page suivante, le rsum dune stratgie dintervention.


Les facteurs de risques Prsence Remarques relis lindividu (oui non) Significatifs

! Antcdents familiaux R R _______________________________________ ! Antcdents mdicaux de maux de dos R R _______________________________________ ! ge : moins de 50 ans R R _______________________________________ ! Sexe : homme R R ! Tabagisme R R ! Conduite de vhicule R R _______________________________________ ! Comportements sdentaires R R _______________________________________ ! Mauvaise condition physique gnrale R R _______________________________________ Moins significatifs, mais pistes intressantes ! Indice de masse corporelle lev R R _______________________________________ ! Anomalies physiques R R _______________________________________ ! Pratique dun sport risque ou violent R R _______________________________________ (golf, jogging, gymnastique, football, etc.) ! Bas niveau de scolarit/revenus R R _______________________________________ ! Clibataire/divorc R R _______________________________________



La mise en place de votre stratgie dintervention sera prpare et rsume dans un tableau synthse intitul plan daction . Ce tableau (voir lexemple ci-aprs) pourrait inclure les principaux lments suivants : un objectif spcifique atteindre en fonction dune de vos priorits dtermines pralablement (un plan daction par priorit retenue), les tapes raliser, le nom des personnes responsables pour la mise en place de chacune des tapes ainsi que les chances.

Recueil des donnes prliminaires

(Consultation de vos sources dinformations pertinentes : registre des accidents, registres de premiers soins, rapports dinspection) Donnes statistiques : nombre de lsions (frquence) dure de labsence (gravit) cots lieux etc.

1. Les prparatifs tape permettant dtablir une premire valuation statistique de la situation des maux de dos dans votre entreprise.

Classement des principales donnes

(Vrification de la prsence des facteurs de risque dans votre milieu de travail et tablissement des interventions prioritaires) Principaux aspects : manutention posture vibration

2. Lanalyse tape permettant didentifier les situations (secteurs, postes, activits de travail) les plus problmatiques.

Plan daction et suivi de lintervention

(Mise en place de lintervention selon les sujets prioritaires) lments du plan daction : lobjectif atteindre les tapes mettre en place les responsables des tapes les ressources requises les chances

3. Laction tape permettant limplantation et la coordination des interventions prioritaires.



Plan daction Objectif spcifique : rduire de 20 % la frquence des lsions au dos dici la fin de lanne Activit : mettre en place un programme de formation associ la manutention scuritaire de charges

tapes de mise en uvre Responsable Ressources chance Mode dvaluation

1. tablir la liste des postes de travail incluant des tches de manutention manuelle

Coordonnateur SST Superviseurs entrept et emballage

15 janvier Respect de lchance

2. Rechercher et slectionner un consultant spcialiste en manutention de charges

Coordonnateur SST Ressources humaines

30 janvier Respect de lchance

3. Finaliser les prparatifs pour la formation : prparer lhoraire de libration des employs

Superviseur

Chef de secteur

7 fvrier Confirmation au coordonnateur SST

4. Acheter et installer des affiches sur le babillard SST ainsi quaux postes incluant des tches de manutention manuelle

Superviseur des oprations

Agent des achats et technicien lentretien

7 fvrier Installation complte des affiches

5. Animer la formation Consultant de la firme slectionne

Coordonnateur SST

9 fvrier 100 % de la clientle est forme

6. Effectuer la 1re tape de suivi auprs des employs forms : observations, questions

Superviseur Chef de secteur

16 fvrier Rsum pr-sent la ru-nion du CSS (16 fvrier)

7. Effectuer une valuation long terme de la formation

Coordonnateur SST Superviseurs et chef de secteur

16 avril Rsum prsent la runion du CSS (16 avril)



Les risques relis la manutention Selon la CSST, le genre daccident le plus frquent entranant des maux de dos est associ, entre autres, leffort excessif. Selon Hollenbeck et coll. (1992), les charges les plus dangereuses seraient celles dont le poids varie entre 25 et 35 lb (11 16 kg), parce quelles sont manipules inconsciemment et sans y prendre garde. Mais il faut aussi reconnatre que, trop souvent, les gens sacharnent (que ce soit par choix ou faute de moyens) dplacer des charges nettement trop lourdes. De l toute limportance de prendre le temps de soupeser toute charge douteuse avant dengager lopration de manutention manuelle dune charge lourde.

Ce qui complique la manutention, cest que les charges ne sont pas seulement souleves devant soi, engageant ainsi un mouvement de rotation/torsion pour le dos. En plus, elles peuvent tre pousses, abaisses, tires, lances, tenues, etc. Durant les dplacements, elles sont montes, glisses, tournes, pivotes, descendues, transportes, laisses tomber, roules, etc. (Lortie et coll. 1993). Plusieurs solutions peuvent tre dveloppes afin de rduire les risques associs la manutention. Nous les regroupons sous diverses catgories : les mesures ergonomiques, linformation et la formation et, finalement, les groupes ergonomiques. Mesures ergonomiques

Rduire le poids des objets. Accrotre la facilit manipuler les objets (taille, forme, prsence de poignes). Amnager laire de travail pour viter de parcourir de longues distances en

possession dune charge lourde. Avant de saisir lobjet dplacer, sassurer que le plancher est libre dobstacles

et propre pour viter les trbuchements et les glissades. Effectuer le travail deux personnes pour rpartir les charges. Entreposer les charges les plus lourdes au niveau des hanches ou lgrement

au-dessus. Utiliser des aides mcaniques et sassurer que les appareils aient libre passage

aux endroits requis. Vrifier la possibilit damnager des convoyeurs rouleaux ou encore des

tables de transfert billes (vitant ainsi de soulever la charge). viter les mouvements brusques lors de la saisie dun objet lourd. liminer le besoin de tourner le corps lors des levages (ayez au moins un pied en

direction de la charge saisir) afin de diminuer les torsions et les rotations du tronc.

Maintenir le centre de gravit de la charge le plus prs possible du corps. Assurer une position stable lors du dpt de la charge.



Lors dun dplacement manuel avec un chariot, favoriser la mthode pousser (moins dommageable pour le dos) au lieu de la mthode tirer .

Prvoir des priodes de repos frquentes. Information et formation

Sensibiliser les employs aux causes et aux facteurs de risques associs aux maux de dos et introduire les pratiques scuritaires.

Sensibiliser les employs et les former utiliser les outils leur disposition. Former les employs, les contrematres et les gestionnaires aux principes

ergonomiques en manutention. Adapter la formation aux particularits de votre milieu de travail (conditions de

manutention, objets manipuls, etc.). Effectuer des rappels priodiques et des vrifications afin de sassurer que les

mthodes scuritaires de dplacement sont constamment utilises. Au sujet des sances de formation, notons que plusieurs tudes y associent un faible niveau dincidence positive sur la rduction des maux de dos. Retenons surtout que, pour avoir des rsultats intressants, la formation doit tre accompagne de mesures de prvention additionnelles telles que des solutions ergonomiques (amnagement des postes selon lactivit de travail) ainsi que des aides mcaniques. Groupes ergonomiques

Mettre sur pied des groupes composs demploys, de gestionnaires et de spcialistes (comme personnes-ressources) pour identifier les situations dangereuses, valuer les risques et corriger les situations si possible.



Existe-t-il une bonne mthode manuelle de levage ?

Dans une tude mene auprs de manutentionnaires (Lortie, 1993), il appert quil y a une trs grande variabilit entre les individus quant la technique de levage utilise. Ces mthodes varient de plus par rapport ce qui est normalement recommand. Chez les individus reconnus comme des manutentionnaires expriments et ayant peu daccidents, la planification et lorganisation du travail sont importantes. On observe aussi que ces individus se dplacent par petits pas. De plus, ils prennent souvent les charges par les coins et les inclinent vers eux. Il ny a donc pas une mthode de levage commune chez ces individus. Bien que les commentaires varient considrablement au sujet des techniques de levage manuel des charges, il demeure que la mthode dos droit genoux flchis permet de rduire la surcharge au niveau du dos et particulirement la rgion lombaire. Malheureusement, il semble que seule la formation de bonnes techniques de levage ne permet pas de rduire le nombre de cas de mal de dos. La ralit est telle que, dans de nombreux scnarios, la mthode dos droit genoux flchis est tout simplement impossible en raison de nombreux paramtres impraticables : charge difficile daccs (encombrement des lieux), charge situe loin du corps, etc. Enfin, il faut viter denseigner une seule mthode de levage manuel parce que plusieurs personnes ont dj dvelopp leur propre technique; technique adapte leurs conditions personnelles : stature, force, coordination, etc.

Y a-t-il des normes de levage ? Il nexiste pas, au Qubec, de normes de levage contenues dans la rglementation en sant et scurit du travail. Par contre, certaines consignes quant aux mesures ergonomiques particulires sont nonces la section XX du Rglement sur la sant et la scurit du travail. Elles sont toutefois trs gnrales. Par exemple, larticle 166, on mentionne, entre autres, que lorsque le dplacement manuel de charges ou de personnes compromet la scurit du travailleur, des appareils mcaniques doivent tre mis la disposition de celui-ci. Les recommandations de levage disponibles dans la littrature doivent tre suivies avec beaucoup de discernement. On doit seulement les utiliser comme guide. De plus, il ne faut pas oublier quelles sont souvent mises en fonction dobjets standards, symtriques et dans des conditions idales de levage (ex. : avec les deux mains, charge souleve exactement entre les deux genoux, etc.). Elles ne tiennent pas toujours compte des variations individuelles.



Utiliser une ceinture lombaire : est-ce utile ?

Les hypothses qui appuient lutilisation dune ceinture lombaire comme outil de prvention pour rduire les maux de dos trouvent peu dcho dans la littrature scientifique. On sait que les ceintures lombaires limitent la porte des mouvements et permettent un bon alignement de la colonne et que les utilisateurs se sentent plus en scurit. En contrepartie, elles peuvent entraner des effets nfastes dont un faux sentiment de scurit. Bref, plusieurs spcialistes concluent que les rsultats tendent surtout vers un appui dfavorable au port systmatique pour la prvention primaire des maux de dos. Dailleurs, le Centre canadien dhygine et de scurit au travail et le National Institute for Occupational Safety and Health des tats-unis nappuient pas lutilisation des ceintures lombaires comme mesure de prvention.



Les risques relis la posture La posture est simplement dfinie comme lorientation relative des parties du corps dans lespace. Au travail, cest la position adopte par un individu pour excuter une action. La posture de travail est fonction des caractristiques individuelles (ge, taille fatigue, etc.), de lamnagement des lieux de travail (environnement, outils utiliss, etc.) ainsi que des produits manipuler. Elle constitue un lment important dans le classement des facteurs de risques biomcaniques tel que ceux prsents dans la grille 1 didentification des facteurs de risque pour les lsions au dos (page 12). Voici quelques mesures prventives mettre en place. Mesures ergonomiques

viter les postures statiques (exemple : tre pench sur une table dessin trop longtemps).

Permettre des changements frquents de posture. Prvoir des priodes de rcupration. Organiser le plan de travail afin dviter les postures contraignantes (amplitudes

maximales). Amnager les postes en respectant des critres ergonomiques. Sassurer que la hauteur des tables de travail et la position des siges soient

adaptes au travail et aux travailleurs de manire leur assurer une position qui rduise leur fatigue.

Fournir un support adquat (appui lombaire) au dos. viter linclinaison svre de la tte et les torsions du tronc. viter les postures asymtriques.

Formation et information

Former les oprateurs utiliser les quipements de travail de faon adquate. Former les oprateurs bien organiser leur plan de travail de manire viter

les postures contraignantes. Groupes ergonomiques

Mettre sur pied des groupes composs demploys, de gestionnaires et de spcialistes afin didentifier la prsence des facteurs de risques (posture, force, etc.), danalyser les situations prioritaires et de recommander des mesures correctives.



De quoi dpend le confort dune posture ?

Essentiellement, des trois variables qui suivent. 1. Le travail statique. Le maintien dune posture ncessite un effort statique. Les

muscles sont en tat de contraction permanente. Cette contraction rduit lapport en sang dans les muscles, entranant une accumulation de dchets de combustion : linconfort et la fatigue sinstallent progressivement. La dure du maintien de la posture est donc un facteur dterminant dans la notion de confort.

2. La compression des tissus aux points dappui posturaux (pieds, fesses, dos, bras, etc.). Il sagit dune variable essentielle au confort. Lorsquun tissu est compress, le dbit sanguin est affect, ce qui devient inconfortable. Certains tissus supportent mieux la compression que dautres mais, avec le temps, la compression des tissus provoque de linconfort. Il faut quune personne ait la possibilit de changer frquemment de posture. Un changement de posture, mme minime, permet de protger les tissus et de favoriser lirrigation sanguine.

3. Les angles de confort. Cette notion relve partiellement des deux premires.

Rgle gnrale, lorganisation spatiale des segments corporels est le rsultat dun amnagement (bon ou moins bon !) du poste de travail, ainsi que des outils (ou autres accessoires) utiliss lors de laccomplissement de la tche. Un rsultat damplitude angulaire est observ pour chacune des articulations du corps. Ainsi, en agissant sur lamnagement et les outils de travail, il est possible damliorer le confort dune posture.



O peut-on se procurer de linformation sur

lamnagement dun poste de travail de bureau ? Lamnagement dun poste informatis particulirement la chaise influence le niveau de confort ainsi que les possibilits de douleur au dos. Afin de vous aider dans votre dmarche prventive associe au poste de bureau, voici trois rfrences pertinentes : a) Document produit par la CSST, intitul Aide-mmoire, pour bien rgler et bien

amnager un poste de travail informatis (voir le site suivant : www.csst.qc.ca/portail/ fr/publications/dc_200_614.htm)

b) Le Centre patronal de sant et scurit du travail du Qubec prsente une formation dune demi-journe intitule Ergonomie de bureau : savoir amnager une poste de travail informatis. Le but de cette formation est doffrir des outils pratiques aux participants afin quils puissent valuer la situation de travail selon une approche globale (voir le site du Centre : www.centrepatronalsst.qc.ca/formation/ liste_des_cours/ergonomie_bur.asp)

c) Guide publi par lACNOR (version franaise en 2001), intitul Guide sur

lergonomie au bureau Z412-00. Vous pouvez vous procurer ce document auprs de lACNOR, en tlphonant la succursale de Montral, au (514) 428-2418.



Les risques psychosociaux et organisationnels Il ne faut pas regarder le dos comme une structure isole et purement mcanique. Le dos est une composante dun individu entier; un individu avec des dsirs, des peurs, des frustrations. Et, particulirement dans le cas des maux de dos, la composante psychologique joue un rle non ngligeable dans lapparition des symptmes. Ainsi, linsatisfaction au travail est un facteur important dans un grand nombre de rclamations pour des douleurs au dos. Dailleurs, avez-vous dj remarqu que plusieurs expressions vhiculent un sentiment ngatif en y associant les maux de dos ? En avoir plein le dos, avoir le dos large, etc. Pour certaines personnes, la douleur physique est un mode dexpression de difficults plus ou moins conscientes ou de conflits vcus par rapport leur vie personnelle ou professionnelle. videmment, chacun ragit diffremment un environnement similaire. Le stress vcu lors de ces conflits internes amnerait des tensions musculaires importantes. Les muscles dj puiss au repos sont moins rsistants leffort, de mme que pour maintenir une position statique. Solutions

Faire participer les employs au processus de correction des situations risque. Dans la mesure du possible, liminer le stress caus par une inscurit demploi,

rassurer les employs. Amliorer la communication verticale (entre superviseurs et employs). Maintenir un bon dialogue avec les employs. Crer un climat de confiance. Dmontrer aux employs que la prvention des maux de dos fait partie de vos

priorits. tre lcoute des difficults mentionnes par les employs. Stimuler les employs soumettre des solutions pour corriger les problmes. tre lcoute.



Est-ce que cela veut dire que le problme

est dans la tte des employs ? Attention, nous ne voulons pas suggrer que les problmes de dos sont invents ou bien seulement dans la tte. Au contraire, ce quil faut retenir, cest que des douleurs relles doivent tre analyses en fonction de plusieurs facteurs tant physiques que psychologiques, personnels et professionnels. Ces facteurs sont interdpendants et sadditionnent. Disons que cela naide pas simplifier les problmes de dos ! Enfin, le mal de dos est maintenant reconnu par la communaut scientifique comme un problme multifactoriel avec des aspects biologiques, psychologiques, sociaux environnementaux et mme gntiques.



Les risques relis lindividu Nous avons dress, la page 13, la liste des facteurs de risques relis lindividu. Ces facteurs de risques personnels sont aussi des situations qui peuvent favoriser la survenue dun pisode de mal de dos. Ces facteurs de risques ne sont pas moins importants que les autres facteurs de risques biomcaniques et organisationnels, dans la survenue dun mal de dos. Ils font partie du domaine priv de lindividu et de sa propre responsabilit. Lentreprise, sans tomber dans le paternalisme, peut voir loccasion de favoriser la promotion de la sant et dune bonne hygine de vie. Et il faut tre conscient que le succs de tout programme de prvention en milieu de travail est en grande partie tributaire de la prise de conscience de la problmatique et des efforts de chacun. Solutions Vous pouvez intervenir de diffrentes faons pour rduire et prvenir les lsions au dos relies aux facteurs individuels. Voici ce que nous vous proposons.

Informer les employs de limportance de la bonne forme physique. Permettre des sessions de rchauffement avant le travail. Favoriser des pauses exercices. Sensibiliser les employs limportance de lhygine du dos. Prvoir une bonne qualit de lalimentation la caftria. Rembourser en partie les inscriptions des programmes de mise en forme. Expliquer aux employs et aux gestionnaires les procdures suivre ds les

premiers symptmes de douleur au dos. (ex. : dclaration au bureau de sant, priodes de repos, alternance de tches, etc.), cela permettra tous dintervenir de faon prcoce.

Affecter les employs des postes quils peuvent occuper sans risques leur sant.



Que penser de la slection premploi ?

Elle est trs efficace en thorie, mais dcevante en pratique. Les examens mdicaux de prembauche sont parfois utiliss pour identifier des individus susceptibles de souffrir de maux de dos. Toutefois, leur utilit dans la dtection des sujets risque et dans lobjectif dune diminution des maux de dos est discutable parce que trop de variables personnelles et professionnelles entrent en jeu dans le dveloppement des maux de dos, ces derniers tant dorigine multifactorielle. Lutilisation gnralise de cette procdure risque dliminer des travailleurs honntes, parce quen fait pratiquement tout le monde a mal au dos un moment donn de son existence. Par contre, elle permettrait ventuellement de confronter de fausses dclarations. La slection des candidats selon leur forme physique donne aussi de pitres rsultats. Par ailleurs, il est reconnu que les radiographies sont inutiles pour dpister des problmes ventuels. Finalement, pour prdire limportance de linvalidit la suite dun futur pisode de mal de dos, les meilleurs indicateurs demeurent lhistoire de problmes antrieurs et lattitude du travailleur.



Que penser des programmes dexercices physiques ?

Le risque de blessure au dos semble moins lev chez les travailleurs qui ont une bonne condition physique. La musculature des rgions lombaire et abdominale permet, en effet, le soutien de la colonne vertbrale. Plus les muscles sont forts, mieux ils peuvent jouer leur rle de support. Tous les exercices permettant de renforcer et dassouplir ces muscles auront un effet positif. Lactivit de type cardiovasculaire semble aussi efficace. Les exercices physiques peuvent aussi tre utiliss pour rchauffer les muscles avant de commencer un travail. Tous les athltes, mme les athltes du dimanche, font des exercices dassouplissement et de rchauffement avant de commencer une sance dentranement ou une joute. Or, certaines tches excutes en entreprise sont aussi exigeantes pour le corps. Pourquoi ne serait-il pas ncessaire de rchauffer et dassouplir les muscles appels fournir un effort au travail ? Plusieurs entreprises ont dvelopp des programmes dexercices physiques au dbut des quarts de travail et les rsultats semblent encourageants. Mme lors dun pisode de mal de dos, le meilleur remde passe par la poursuite des activits ordinaires et par lexercice. Le dos est fait pour bouger et le mouvement lui fait du bien (Patry)1. Selon les guides de pratique mdicale, dans la majorit des cas, en attendant de reprendre ses activits normales, un patient peut pratiquer des exercices de renforcement et dassouplissement du dos et des muscles abdominaux sur une base rgulire. Ds les deux semaines suivant lapparition de ses douleurs, pour viter leffet dbilitant de linactivit, il peut aussi faire des exercices darobie, comme la marche, la natation, le vlo. Ces activits de mise en forme ne causent pas plus de blessures au dos que de rester assis au bord du lit pendant une priode de temps quivalente. (AHCPR)2.

1 PATRY, Louis (Dr), Le mal de dos : mieux vaut rester actif , La Presse, septembre 1999. 2 BIGOS S., O. BOWYER, G. BREAN et al. Acute Low Back Problems in Adults, Clinical Parctice Guideline, Quick Reference Guide, number 14, Rockville, MD : U.S. Department of Health and Human Services, Public Health Service, Agency for Health Care Policy and Research, publication de lAHCPR numro 95-0643, dcembre 1994.



La prvention secondaire Malgr vos efforts en prvention primaire, vos employs peuvent un moment donn avoir un mal de dos. Une des particularits propres au mal de dos est la trs grande frquence de cette problmatique dans la population en gnral. Les humains sont presque tous affligs dune lombalgie (douleur au niveau lombaire) au moins une fois dans leur vie. La frquence la plus leve se situe autour de 45 ans. Alors, statistiquement, vous ne pourrez pas y chapper Quand un mal de dos apparat, ce nest pas un chec de la prvention primaire. Cela indique toutefois que vous entrez dans la sphre de la prvention secondaire. Prcisons tout de suite que, par leur nature, les maux de dos posent des difficults majeures, sils font lobjet dune rclamation la CSST, entre autres, ce qui suit.

Lincertitude en ce qui a trait au diagnostic, au traitement, aux causes et la priode de consolidation.

Le peu de relation entre lexamen clinique et la douleur, et souvent labsence de signes objectifs.

La mfiance quelquefois manifeste envers ceux qui se plaignent dun mal de dos.

Le problme de douleur rsiduelle qui persiste, mais vient alimenter la perception dincapacit.

Les prjugs entretenus sur la lombalgie dont le paradigme si a fait mal, cest quil y a srement une blessure .

Ces rclamations demandent toute une srie dactivits lies la gestion mdico-administrative, la fois complexes et spcialises. Les intervenants critiques sont le mdecin traitant, le gestionnaire de dossier, le mdecin de lentreprise et lagent de la CSST. Dailleurs, pour rpondre aux besoins des gestionnaires de ces rclamations particulires, le Centre patronal de sant et scurit du travail du Qubec prsente une formation dune journe intitule Maux de dos : gestion moderne des rclamations. Ce cours sadresse aux gestionnaires de dossiers de rclamation et vise leur permettre de mieux comprendre le problme des maux de dos et de connatre la nouvelle approche mdicale rvolutionnaire adopte au Qubec. Ils pourront alors ajuster leurs

PRVENTION SECONDAIREDpister et arrter le processus la suite du dclenchement. Exemple :

ds lapparition dun mal de dos, liminer les obstacles la rcupration fonctionnelle



pratiques de gestion celle-ci. (voir le site du Centre : www.centrepatronalsst.qc.ca/ formation/liste_des_cours/maux_dos.asp) Quil y ait rclamation ou pas, ds lapparition dun mal de dos, il y a encore place la prvention. Le but de la prvention secondaire : liminer les obstacles la rcup-ration fonctionnelle. Garder le patient en contact avec son milieu de travail par diffrents moyens dont lassignation temporaire ou diffrents mcanismes de radaptation fait partie intgrante de la thrapeutique mdicale pour traiter un mal de dos. Le but ultime du traitement dun mal de dos doit tre le retour au travail au plus tt. On sait maintenant que toute rsistance freinant le maintien au travail ou un retour prcoce est un obstacle la rcupration fonctionnelle de lemploy, sa radaptation. Linactivit prolonge est gnralement nfaste. Lemployeur a un rle jouer dans le traitement dun mal de dos. Le milieu de travail habituel est lendroit privilgi pour une radaptation prcoce. Comment tre proactif ?

! Il faut encourager les employs rapporter tous les accidents ou malaises quils ressentent au dos. Tout mal de dos nentrane pas une absence du travail.

! Expliquer aux employs et aux gestionnaires les procdures suivre ds les

premiers symptmes de douleur au dos (par exemple, la dclaration au bureau de sant, linscription au registre des accidents).

! Ainsi, cela permettra tous dintervenir de faon prcoce pour ce travailleur (priodes de repos, alternance de tches, allgement, etc.) et dvaluer le risque professionnel (pour la prvention primaire).

Comment aider un employ qui a mal au dos ?

! Assurez-vous que vos employs aient la bonne information et des conseils appropris, cest--dire selon les dernires donnes valides par des tudes scientifiques (et non selon des vieux mythes et croyances). Une faon simple est de leur remettre une petite brochure ralise par la CSST intitule Tournez le dos la lombalgie (cote DC 400-1332 (2000-01)) et, pour en savoir plus, une brochure produite par la Fdration des mdecins omnipraticiens du Qubec et remise par la CSST (cote DC 400-13333(01-11).



! Rassurez lemploy que vous prenez sa sant cur et que vous voulez laider rcuprer et retrouver son tat normal. Demandez-lui les tches quil trouve difficiles pour son dos. Ainsi, vous pourrez modifier les tches pour les rendre moins exigeantes physiquement : une mesure temporaire lui permettant de rester au travail ou dy revenir rapidement.

! Sil est suivi par un mdecin, informez-le que vous tes disponible pour discuter

de la situation avec son mdecin. Collaborez avec lemploy dans la mesure de votre rle pour supporter le traitement et favoriser sa radaptation.

! Sil est en arrt de travail, informez-le quil est important que vous gardiez

contact. Discutez rgulirement dassignation temporaire ou de retour progressif pour laider reprendre son travail.

Comment un employ, qui a un mal de dos, peut-il saider ?

! Continuer bouger. Poursuivre ses activits habituelles aussi normalement que possible mme si la douleur persiste, et ne restreindre que celles qui augmentent la douleur.

! Consulter un mdecin sil sinquite, si la douleur persiste ou augmente

soudainement.

! Soulager sa douleur par des moyens simples : glace, chaleur, analgsiques

! Faire des exercices dassouplissement et de renforcement

! Discuter avec lemployeur, le reprsentant syndical, le mdecin traitant, sur ce qui peut tre fait pour lui permettre de rester au travail.

! Sinformer sur le mal de dos pour corriger les fausses croyances, dissiper et

calmer les craintes. Trouver de bons conseils.

Comprendre que 80 90 % des gens souffriront dun mal de dos au moins une fois dans leur vie. Donc, ce nest pas rare.

Savoir que 75 % des maux de dos se corrigent tout seul, en moins de quatre semaines.

Accepter que, dans 10 % des cas, une douleur rsiduelle peut perdurer plusieurs mois, mais que cela nempche pas de vaquer aux occupations habituelles.

Comprendre que linactivit complte, mme de courte dure, a des effets nfastes.

Comprendre que lintensit de la douleur nest pas synonyme de gravit.



Comprendre que bouger favorise la gurison Comprendre quil est le principal artisan de sa rcupration

Ne pas se coucher en dehors des heures normales de sommeil. Ne pas sinquiter, la grande majorit des maux de dos ne sont pas graves;

lanxit retarde inutilement la gurison.

Ne pas viter de bouger pour viter la douleur. Douleur ne rime pas toujours avec blessure.

Quen est-il des restrictions temporaires au travail ? Leur but est dviter la sollicitation indue du dos. Les activits et les postures qui sollicitent davantage la colonne ont tendance aggraver le symptme douloureux. Le travailleur aurait avantage :

rduire les tensions causes par le levage des charges en apprenant lever les objets prs du corps et la hauteur de la ceinture;

viter les torsions, les flexions du tronc et le dplacement des objets bout de bras.

lments de succs de lassignation temporaire

! Avoir une politique dassignation temporaire. ! Prparer une procdure claire. ! Informer les contrematres et les employs. ! Avoir en rserve des tches pouvant tre remplies pas un

employ bless au dos (ex. : un mcanicien qui fait un inventaire de pices).

! Fournir des tches productives pour lentreprise et valorisantes pour lemploy.

! Modifier le poste ou les tches de lemploy bless au dos. Par exemple : liminer la manutention de la tche dun chauffeur de camion.

! Dcrire de faon dtaille au mdecin traitant les tches qui seront accomplies par lemploy, afin quil puisse se prononcer sur les trois conditions de larticle 179 de la LATMP.



Le travail en position assise, bien que sans danger, peut aussi, chez certains, augmenter la douleur. Le travailleur aurait avantage :

changer souvent de position et viter de rester assis pendant de longues priodes

utiliser un coussin lombaire, des accoudoirs et une chaise dossier lgrement inclin, ce qui augmente le confort en position assise.

Selon lAHCPR3, les restrictions ne devraient tre imposes que pour de courtes priodes et doivent tenir compte du type de travail. Il ny a aucun avantage connu imposer des restrictions de ce type pendant plus de trois mois.

Existe-t-il des outils, des formulaires de restrictions ?

Dans ce domaine, on peut difficilement standardiser les cas. Le mdecin prend en considration, entre autres, lge, ltat de sant gnral et la capacit motive de son patient avant dmettre ses recommandations.

Il faut comprendre que le mdecin traitant ne connat habituellement pas le milieu de travail dans lequel volue son patient et les exigences physiques requises pour effectuer la tche. Le rle de lemployeur cet gard est crucial :

ne jamais hsiter communiquer au mdecin traitant la description dtaille des tches habituelles ou des tches proposes en assignation temporaire, en termes dexigences physiques;

il appartient lemployeur dtablir les exigences de lemploi et dvaluer si le travail est incompatible, en tout ou en partie, avec les restrictions que le mdecin indique.

Il existe des lignes directrices mdicales pour guider les professionnels.

3 BIGOS, S., O. BOWYER, G. BREAN et al. Acute low back problems in adults, Clinical Practice Guideline, Quick Reference Guide, number 14, Rockvile, MD : U.S. Department of Health and Human Services, Public Health Service, Agency for Health Care Policy and Research, publication de lAHCPR numro 95-0643, dcembre 1994.



Par exemple, le tableau qui suit est tir du guide de lAHCPR auquel ont souscrit la Fdration des mdecins omnipraticiens du Qubec et la CSST (disponible la CSST sous la cote DC 400-1331 (99-11)).

Lignes directrices relatives au travail en station assise et au levage non assist de charges

Symptmes

Symptmes graves Symptmes dintensit moyenne

Symptmes de faible intensit Aucun symptme

Travail en station assise1

20 minutes 50 minutes

Levage non assist2

Homme 20 lb (9 kg) 20 lb (9 kg) 60 lb (27 kg) 80 lb (36 kg) Femme 20 lb (9 kg) 20 lb (9 kg) 35 lb (16 kg) 40 lb (18 kg)

1 Sans priodes de dgourdissement des jambes. 2 Modification apporte aux lignes directrices du NIOSH relatives au levage de charges, 1981, 1993. Augmentation progressive des limites de levage non assist jusqu 60 lb (27 kg), pour les sujets de sexe masculin, et 35 lb (16 kg) pour les sujets de sexe fminin sur une priode de trois mois, sans tenir compte des symptmes persistants des sujets. Demander aux sujets dviter les torsions, les flexions antrieures du tronc et le dplacement dobjets bout de bras. Conseiller de porter les charges en les gardant le plus prs possible du corps et la hauteur de la ceinture. Aussi, la Direction de sant publique de Montral a dvelopp des outils pour le mdecin afin de faciliter la communication des restrictions temporaires au travail de son patient, son employeur. Vous trouverez ces formulaires sur le site Internet de la DSP (www.santepub-mtl.qc.ca).



La prvention tertiaire La plupart des employs rcuprent dans les deux premires semaines dun pisode et 90 % des maux de dos disparaissent dans le mois qui suit, indpendamment du traitement. Si ce nest pas le cas, si votre employ a toujours mal au dos et na pas repris son travail rgulier, vous entrez dans la sphre de la prvention tertiaire. Pour vous tous (employeurs et employs), cela signifie que lemploy est risque de chronicit. Il faut donc tout mettre en uvre pour faciliter sa rcupration et son retour au travail et passer un programme de radaptation si des limitations fonctionnelles permanentes lempchent de reprendre son travail rgulier. Voici ce que vous devez faire.

Soyez proactif

Un des dangers qui guettent les victimes de maux de dos, cest le passage la chronicit. Spitzer et ses collaborateurs (1986) ont observ que 7,4 % des accidents du dos taient absents pour une priode de plus de six mois. Ce chiffre peut paratre faible, mais ces cas expliquent 70 % des jours dabsence, 73,2 % des cots mdicaux et 76 % des cots de compensation et dindemnit. Ces chiffres sont stables depuis.

Ce groupe de blesss a t identifi comme le plus important du ct de la prvention et de lintervention. Dailleurs, vers le milieu des annes 90, la CSST avait dcid dintervenir auprs des accidents du dos prsentant des squelles mineures qui taient absents depuis environ trois mois, de faon prvenir ce passage la chronicit. Cest son service du Maintien du lien demploi .

Depuis le dbut des annes 2000, dans ses orientations, la CSST se donne un rle de facilitateur dans le maintien du lien demploi, et ce, ds le premier jour dabsence. Elle en est rorganiser ses services et implanter de nouvelles faons dagir dans la prestation de ses services aux travailleurs dont le cas est grave et dont ltat prsente un risque de chronicit (voir le rapport annuel dactivit 2003 de la CSST, au : http://www.csst.qc.ca/portail/fr/publications/dc_400_2031_11.htm).

Diffrentes cliniques mdicales ont aussi mis sur pied des programmes dintervention rapide auprs des accidents du dos. Plusieurs compagnies dassurances offrent, pour

PRVENTION TERTIAIRE Empcher les rechutes et rduire les

complications ou les squelles. Exemple : empcher lincapacit

chronique par la radaptation



les invalidits de courtes ou longues dures des plans de retour progressif ou de radaptation.

Lorsquil sagit dun mal de dos rcurrent, vous pouvez commencer intervenir, dans la sphre dactivit de prvention tertiaire, ds la rapparition des symptmes (avec ou sans absence du travail).

Travaillez en quipe

Que ce soit dans des cliniques ou dans votre entreprise, seul un travail dquipe permettra de ramener un employ au travail dans un dlai optimal.

La composition de votre quipe dpendra videmment du cas de lemploy. Plus la lsion sera grave, plus la priode dabsence sera longue, plus vous aurez largir lquipe.

Cette quipe devient en fait une quipe de rsolution de problmes. Tous doivent viser latteinte dun objectif commun : le retour la vie normale de votre employ. Il faut donc viter, dans un tel groupe de travail, de blmer le systme et plutt se concentrer sur lobjectif.

Exemple de composition dune quipe

! Gestionnaire SST ! Employ bless ! Autres gestionnaires ! Mdecin traitant ! Reprsentant du travailleur ! Agent dindemnisation ! Agent de radaptation ! Spcialistes (ergonome, mdecin, ducateur

physique, ergothrapeute, psychologue)



Modifiez les tches

Dans les cas de retour au travail aprs une absence de plusieurs semaines, sans limitation fonctionnelle permanente, il peut y avoir un dconditionnement physique. Vous pouvez favoriser un retour graduel au travail avec certaines restrictions, pendant quelques jours.

Radaptation professionnelle

Lorsque lemploy revient au travail aprs une longue absence4, il peut conserver des limitations fonctionnelles ou une atteinte permanente qui peuvent lempcher de faire certains mouvements. Cest le mdecin traitant qui dtermine ces limitations et celles-ci doivent tre les plus prcises possibles.

Dans un processus de radaptation professionnelle, il est ncessaire de procder, par la suite, une valuation de la capacit fonctionnelle du travailleur. Lvaluation de base est ralise par le conseiller en radaptation de la CSST. Une valuation spcialise peut tre effectue par des ressources externes de la CSST (ergothrapeutes du rseau des centres de radaptation ou de cliniques prives).

Lorsque vous avez en main la liste des limitations fonctionnelles et des capacits rsiduelles, vous pouvez modifier le poste de lemploy (si cest possible) ou, encore, lui proposer un autre poste.

4 NACHEMSON, Alf. Du travail pour tous Mme pour les victimes de lombalgie . Au Centre, vol. 10, no 4, 1987, p. 15-18.

Exemple de directives respecter lors dun retour graduel au travail

! viter de soulever des objets lourds ! viter de flchir le dos ! viter tous les mouvements de torsion ! Changer frquemment de position ! viter de sasseoir dans des fauteuils bas ! Utiliser un soutien lombaire (appui-dos) et des appuis-

bras en position assise (sil y a lombalgie) Adapt de A. Nachemson (1987)4



Offrez une formation lemploy

La formation est un lment essentiel dun programme de radaptation. Notez que ce nest gnralement pas lemployeur qui dispense cette formation, mais bien des firmes spcialises. Cette formation familirement appele classe de dos a pour objectif denseigner lemploy accident comment vivre et fonctionner avec un mal de dos.

Les muscles qui supportent le dos ont pu saffaiblir durant la priode dinactivit, cause dune sous-utilisation. Il est donc important de prvoir un programme dexercices pour redonner du tonus ces muscles et denseigner lemploy comment effectuer ces exercices.

Ces classes de dos peuvent aussi tre utiles en prvention primaire, mais elles sont surtout utilises pour faciliter un retour au travail.

Deux messages importants sont vhiculs dans ces classes de dos.

1. La responsabilit de rcuprer dun mal de dos est partage par le patient et par le professionnel en radaptation. Le patient a donc un rle actif.

2. La radaptation ne signifie pas labsence totale de douleur.

Les classes de dos comprennent gnralement une formation sur lhygine vertbrale (anatomie, physiologie et biomcanique) et un programme dexercices.

Les avantages des classes de dos sont de donner lemploy une meilleure impression de contrle et de lui permettre de reprendre plus vite une vie active.

Vos facteurs de succs en radaptation

! Imagination ! Objectif clair ! Travail dquipe ! Leadership ! Volont ferme de ramener lemploy au travail

rapidement



Conclusion Un des plus grands dfis se prsentant aux entreprises, cest la gestion des problmes musculo-squelettiques. Le mal de dos prsente dailleurs des difficults de taille : on ne voit pas la lsion, elle est difficile mesurer et valuer objectivement; peu prs tout le monde en souffre; on ne sait pas quoi faire Vous tes peut-tre tent de baisser les bras, de plier lchine. Ce document vous a donn des moyens pour viter ces attitudes. On la vu tout au long du guide, les maux de dos, cela se gre laide dun programme dintervention bien dfini, quelle que soit la taille de votre entreprise. Il vous faut dabord amasser de linformation et prciser la nature de votre problme. Il faut aussi grer le problme des maux de dos de faon complte : prvenir lapparition dun mal de dos, lapparition dobstacles la rcupration fonctionnelle et les complications. Ngliger une des sphres du programme de gestion de la prvention ne ferait quaugmenter la problmatique. Ce guide, nous lesprons, vous a fourni des outils et des indications pour mieux intervenir sur les maux de dos. Utilisez-le pour dmarrer votre programme et, par la suite, enrichissez-le avec votre exprience. Et, surtout, ne pliez pas lchine Lhomme est un tout !

Table des matiresIntroductionLa prvention primaireDmarche de gestion de la prvention des maux de dosStratgie d'interventionLes risques relis la manutentionLes risques relis la postureLes risques psychosociaux et organisationnelsLes risques relis l'individu

La prvention secondaireLa prvention tertiaireConclusion

Documents

Guide Maux de Dos