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un jus concentré de confiance un jus concentré de confiance Nous pouvons rapporter ici l'histoire du Baal Chem Tov qui marchait un jour dans le désert avec un maguid du nom de Rav Mendel de Beer. Le Maguid lui dit qu'il faisait chaud et qu'il avait très soif mais que pour l'instant il n'y avait aucun village dans les alentours et aucun signe qui laisserait présager une solution aux environs. Le Baal Chem Tov lui dit: -Concentre ton Bitah'on dans Hachem de tout ton coeur et il y aura une solution. Le Maguid se mit à travailler sur lui-même pour faire entrer dans son coeur la confiance en Hachem et la conscience de sa toute puissance et de sa bonté infinie. C’est Lui qui trouve les besoins précis de toutes les créatures et les leur apporte au moment souhaité. Au bout de quelques minutes, un arabe arriva en courant, vers eux. C'était un vendeur. Il leur dit: cela fait trois jours que je rebrousse chemin pour retrouver mes chevaux ; vous ne les avez pas vus? -Non répondirent-ils mais puisque tu es là dit le Baal Chem Tov, nous allons t'acheter de l'eau. Le vendeur leur proposa ses produits et continua sa marche arrière à la recherche de ses animaux. Le Rav Mendel s'adressa au Baal Chem Tov et lui dit: Voici que j'ai mis ma confiance en Hachem depuis seulement quelques minutes mais cet arabe, lui, rebrousse son chemin depuis trois jours?! Si ce n'était qu'il n'avait perdu ses chevaux et avait dû changer le sens de sa trajectoire, je ne l'aurais jamais rencontré. Comment expliquer un tel prodige? Le Baal Chem Tov lui répondit : Sache qu'Hakadoch Baroukh Hou s'inquiète pour toi encore plus que toi-même tu ne peux t'inquiéter et Il te prépare la solution à tes problèmes et à tes besoins bien avant qu’ils ne se présentent à toi! Il y a seulement une beh'ira (libre arbitre) qui est placée entre tes mains: -si tu espères en Hachem, tu auras la chance de croiser Sa solution à tes problèmes mais si tu avais compté sur tes propres moyens, cet arabe qui avait rebroussé chemin depuis trois jours aurait retrouvé ses animaux depuis longtemps , ou alors nos trajectoi- res ne se seraient pas rencontrées. Ainsi, non seulement le fait de s'inquiéter et de vouloir résoudre ses problèmes par ses propres efforts est assez désagréable pour l'hom- me qui perd par là de sa joie de vivre et se sent préoccupé. Cependant, il y a pire car s'il avait canalisé ses espérances en Hakadoch Ba- roukh et attendu que ce soit Lui qui envoie la solution à ses problèmes, il aurait eu une résolution Divine et non le simple résultat de ses efforts. LE BITAH BITAHON ON : : ÇA ÇA CRAINT CRAINT ! ● Le Midrach Chemot Raba (vaera 7;4) enseigne: Dans les temps futurs,le Gan Eden va crier à Hachem « Donne moi des tsadikim, je ne veux pas contenir en moi de rechaim... et qui c'est que je demande? Ceux qui étaient « בך בוטחים, confiants en ton nom. ». Dans Rabbenou Behayé (parachat Pinhas) il est écrit: Un homme ne s'appelle tsadik qu'à la mesure de son bitahon. Le Gaon de Vilna écrit (Michlé 22;19) le don de la torah a eu lieu essentiellement pour que les bné israel puissent mettre leur confiance en Hachem... et c'est la l'essentiel de tout : un bitah’on parfait et c'est le principe fondamental de toutes les mitsvot. Cependant, tout cela reste très étonnant: comment cette mida de bitah’on qui après tout n'est pas mentionnée explicitement dans la to- rah, pourrait être la base fondamentale de tout?! Il est vrai que nous trouvons dans Yéchaya (26;4): « עד עדי בה בטחו: Ayez confiance en Hachem au-delà », ou dans Tehilim: « טוב ועשה בה בטח: - ais confiance en Hachem et fais le bien » mais de la à dire que c'est la base de toute la Torah et que la tsidkout d'un homme en dépend directement, cela demeure assez mystérieux. La réponse est simple. Il est écrit dans devarim (10;12): « et maintenant Israel, qu'est ce que Hachem attend de toi si ce n'est que de le craindre? » car comme le dit la guemara brahot, tout est dans les mains du ciel sauf la crainte du ciel. Le premier niveau de la yirhat chamaim est d'avoir peur de la punition ou dans un deuxième temps peur de transgresser la volonté d'Ha- chem. Le Messilat Yecharim décrit un niveau plus élevé, il s'agit de ressentir la toute puissance et l'honneur d'Hachem, au point que l'on a honte d'agir avec bassesse devant lui. Cependant, la mida de Yira (crainte) peut également exister dans le coeur de l'homme à d'autres moments que lorsqu'il doit résister aux averot ou accomplir des actes religieux. Le fait d'être conscient et de se rappeler qu'Hachem a tout entre ses mains, qu'Il agit pour le bien absolu, et qu'Il gère chaque situation de nos vies en détail, est également une forme essentielle de crainte du ciel. Ainsi la perfec- tion dans cette mida de crainte du Ciel (qui est la seule chose qui dépend vraiment du libre arbitre de l’homme, Brakhot) consiste à agir avec Bitah’on et conscience d’Hachem dans toutes les situations courantes de nos vies. R3. Rabbenou Yona écrit déjà ce principe dans massehet brahot: « le bita'hon, c'est l'essentiel de la yirhat chamaim … C'est pourquoi c'est grâce à cette midda que l'on mérite le olam abba. » S’il en est ainsi, on comprend mieux que la mitsva de Chémita et la précieuse qualité de confiance en Hachem s’adresse à chaque juif. TU DEVRAIS DEVRAIS PRENDRE PRENDRE QUELQUES QUELQUES COMPRIMÉS COMPRIMÉS DE DE BITAH ITAHON ON, , TU TU TE TE SENTIRAIS SENTIRAIS MIEUX MIEUX ! Nous sommes dans une génération où beaucoup de juifs ont soif de bitah’on. Les peurs, les angoisses, les dépressions vont en augmen- tant et tout le monde cherche à se sentir en sécurité (mot qui se dit d’ailleurs aussi bitah’on en hebreu moderne) et à avoir quelqu'un sur qui s'appuyer constamment. C'est pourquoi, beaucoup de « croyants » achètent des Ségoulot (sans être surs vraiment qu'elles sont véri- diques) ou lisent toute sortes des livres traitant sur la foi mais qui ne sont pas écrits par de vrais Talmidé Hakhamim et ne s'inspirent pas tout à fait des enseignements de nos sages. Ceux qui n’ont même pas atteint le niveau pour commettre ces erreurs investiront plutôt dans une porte blindée ou des caméras de sécurité. Cette tendance à chercher de la sécurité à n’importe quel prix se comprend fort bien car qui de nos jours ne rêverai pas de se sentir toujours serein, d'être heureux en permanence, de n'avoir aucune inquiétude dans le coeur et de ressentir que tout est géré par quelqu'un qui s'occupe de nous avec le plus grand soin. Le H‘ovot Halevavot ecrit: L'essence du bitah’on c'est menouh’at Hanefech (la sérénité de l'âme) de celui qui a réussi à placer sa confiance en Hachem véritablement. Il faut ajouter de plus que Hakadoch baroukh hou donne énormément d'importance et de compas- sion envers celui qui tourne ses yeux vers Lui. Nous connaissons Hachem pour son Hessed gratuit qu'Il distribue par pure bonté, à com- bien plus forte raison qu’Hachem ne veut pas décevoir ceux qui placent leur confiance en Lui. A ce sujet il est écrit: כל יהמשו ולא החוסים בו: ils ne seront pas déçus tous ceux qui ont placé leur confiance en Lui; ou encore: יסובבנו חסד בה׳ והבוטח: celui qui met son Bitahon en Hachem est entouré de Hessed. Malheureusement, les maladies, problèmes d'argent, difficultés dans l'éducation des enfants... vont en grandissant et il n'y a pas une famille qui n'attend pas une délivrance dans un domaine ou dans un autre. A ce sujet le Kehilot Yaacov écrit (3;1) : « Il est certain qu'il faut se renforcer dans la prière mais voici que nous savons qu'il n'y a pas de garantie qu'Hachem accepte notre prière. Par contre en ce qui concerne la mida de bitahon (celle d'avoir confiance en Hachem) et d'attendre sereinement qu'Il nous délivre, elle n'est jamais vaine et toujours récompensée. » NAASSÉ AASSÉ VÉNICHMA VÉNICHMA : L : LE CONTRAT CONTRAT DE DE CONFIANCE CONFIANCE Voici justement que nous trouvons dans la Masséhète Chabbat (88a) que lorsque les Bné Israël au Har Sinaï ont dit naassé vénichma, nous ferons et ensuite nous comprendrons, il s'agissait en fait d'un effort de bitah'on. En effet, Rachi écrit sur cet engagement de naassé vénichma : nous marchons avec Hachem d'un coeur entier, par amour, et nous comptons sur Lui qu'Il nous donnera une Torah que nous pourrons supporter et accomplir. Nous devons aussi compter sur Hachem afin qu’il nous procure les moyens matériels d’accomplir la Torah et de réaliser les mitsvot en comblant tous nos besoins. Cela aussi fait partie du Naassé véNichma. A ce sujet, le Rav H’aïm de Volodjine explique un principe tout à fait remarquable. La Michna (Avot 5-5) enseigne que l’un des miracles qui se manifestait au Beth Hamikdache était que jamais les guechamim (pluies) n’ont éteint les feux du mizbéa’h (autel). Il y avait, en effet, un miracle : aucune goutte de pluie ne venait atterrir sur le feu de l’autel. Le Rav H’aïm de Volodjine explique : Hakadoch Baroukh Hou faisait ce miracle pour nous montrer que celui qui sert Hachem (à l’instar du mizbéa’h dont les fonctions étaient consacrées à la avoda (service)) n’a rien à craindre de tous les élé- ments perturbateurs qui pourraient le déranger. Ceci est incarné par le feu du mizbéa’h qui, en brûlant, servait Hachem constamment, et qui ne fut jamais éteint par la pluie. De plus, le guechem (pluie) signifie aussi la parnassa (guechem = gachmioute : la matière) et cela vient t’enseigner que celui qui sert Hachem n’a rien à craindre dans le domaine de la parnassa ; il peut se plonger et s’adonner à la Torah qui est comparée au feu sans inquiétude. » R1&R2. Le Beth Israël voit ici un lien profond entre la Chemita et la Torah reçue au Har Sinaï avec l’engagement de Naasé véNichma. En effet, de même que dans la Chemita, le juif doit s’élever et placer toute sa confiance en Hachem pour ne pas transgresser cette Mits- va, de même pour accepter, étudier et pratiquer la Torah pleinement, il faut une sacrée dose de Bitah’on bHachem. Si les bné Israël avaient posé des questions ou s’étaient inquiétés au Sinaï, nous n’aurions pas aujourd’hui la Torah.

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un jus concentré de confianceun jus concentré de confiance Nous pouvons rapporter ici l'histoire du Baal Chem Tov qui marchait un jour dans le désert avec un maguid du nom de Rav Mendel de Beer. Le Maguid lui dit qu'il faisait chaud et qu'il avait très soif mais que pour l'instant il n'y avait aucun village dans les alentours et aucun signe qui laisserait présager une solution aux environs. Le Baal Chem Tov lui dit: -Concentre ton Bitah'on dans Hachem de tout ton cœur et il y aura une solution. Le Maguid se mit à travailler sur lui-même pour faire entrer dans son cœur la confiance en Hachem et la conscience de sa toute puissance et de sa bonté infinie. C’est Lui qui trouve les besoins précis de toutes les créatures et les leur apporte au moment souhaité. Au bout de quelques minutes, un arabe arriva en courant, vers eux. C'était un vendeur. Il leur dit: cela fait trois jours que je rebrousse chemin pour retrouver mes chevaux ; vous ne les avez pas vus? -Non répondirent-ils mais puisque tu es là dit le Baal Chem Tov, nous allons t'acheter de l'eau. Le vendeur leur proposa ses produits et continua sa marche arrière à la recherche de ses animaux. Le Rav Mendel s'adressa au Baal Chem Tov et lui dit: Voici que j'ai mis ma confiance en Hachem depuis seulement quelques minutes mais cet arabe, lui, rebrousse son chemin depuis trois jours?! Si ce n'était qu'il n'avait perdu ses chevaux et avait dû changer le sens de sa trajectoire, je ne l'aurais jamais rencontré. Comment expliquer un tel prodige? Le Baal Chem Tov lui répondit : Sache qu'Hakadoch Baroukh Hou s'inquiète pour toi encore plus que toi-même tu ne peux t'inquiéter et Il te prépare la solution à tes problèmes et à tes besoins bien avant qu’ils ne se présentent à toi! Il y a seulement une beh'ira (libre arbitre) qui est placée entre tes mains: -si tu espères en Hachem, tu auras la chance de croiser Sa solution à tes problèmes mais si tu avais compté sur tes propres moyens, cet arabe qui avait rebroussé chemin depuis trois jours aurait retrouvé ses animaux depuis longtemps , ou alors nos trajectoi-res ne se seraient pas rencontrées. Ainsi, non seulement le fait de s'inquiéter et de vouloir résoudre ses problèmes par ses propres efforts est assez désagréable pour l'hom-me qui perd par là de sa joie de vivre et se sent préoccupé. Cependant, il y a pire car s'il avait canalisé ses espérances en Hakadoch Ba-roukh et attendu que ce soit Lui qui envoie la solution à ses problèmes, il aurait eu une résolution Divine et non le simple résultat de ses efforts. LL EE BITAHBITAH ’’ ONON : : ÇAÇA CRAINTCRAINT !! ● Le Midrach Chemot Raba (vaera 7;4) enseigne: Dans les temps futurs,le Gan Eden va crier à Hachem « Donne moi des tsadikim, je ne veux pas contenir en moi de rechaim... et qui c'est que je demande? Ceux qui étaient « בוטחים בך , confiants en ton nom. ». ● Dans Rabbenou Behayé (parachat Pinhas) il est écrit: Un homme ne s'appelle tsadik qu'à la mesure de son bitahon. ● Le Gaon de Vilna écrit (Michlé 22;19) le don de la torah a eu lieu essentiellement pour que les bné israel puissent mettre leur confiance en Hachem... et c'est la l'essentiel de tout : un bitah’on parfait et c'est le principe fondamental de toutes les mitsvot. Cependant, tout cela reste très étonnant: comment cette mida de bitah’on qui après tout n'est pas mentionnée explicitement dans la to-rah, pourrait être la base fondamentale de tout?! Il est vrai que nous trouvons dans Yéchaya (26;4): « בטחו בה עדי עד : Ayez confiance en Hachem au-delà », ou dans Tehilim: « בטח בה ועשה טוב :- ais confiance en Hachem et fais le bien » mais de la à dire que c'est la base de toute la Torah et que la tsidkout d'un homme en dépend directement, cela demeure assez mystérieux. La réponse est simple. Il est écrit dans devarim (10;12): « et maintenant Israel, qu'est ce que Hachem attend de toi si ce n'est que de le craindre? » car comme le dit la guemara brahot, tout est dans les mains du ciel sauf la crainte du ciel. Le premier niveau de la yirhat chamaim est d'avoir peur de la punition ou dans un deuxième temps peur de transgresser la volonté d'Ha-chem. Le Messilat Yecharim décrit un niveau plus élevé, il s'agit de ressentir la toute puissance et l'honneur d'Hachem, au point que l'on a honte d'agir avec bassesse devant lui. Cependant, la mida de Yira (crainte) peut également exister dans le cœur de l'homme à d'autres moments que lorsqu'il doit résister aux averot ou accomplir des actes religieux. Le fait d'être conscient et de se rappeler qu'Hachem a tout entre ses mains, qu'Il agit pour le bien absolu, et qu'Il gère chaque situation de nos vies en détail, est également une forme essentielle de crainte du ciel. Ainsi la perfec-tion dans cette mida de crainte du Ciel (qui est la seule chose qui dépend vraiment du libre arbitre de l’homme, Brakhot) consiste à agir avec Bitah’on et conscience d’Hachem dans toutes les situations courantes de nos vies. R3. Rabbenou Yona écrit déjà ce principe dans massehet brahot: « le bita'hon, c'est l'essentiel de la yirhat chamaim … C'est pourquoi c'est grâce à cette midda que l'on mérite le olam abba. » S’il en est ainsi, on comprend mieux que la mitsva de Chémita et la précieuse qualité de confiance en Hachem s’adresse à chaque juif. TTUU DEVRAISDEVRAIS PRENDREPRENDRE QUELQUESQUELQUES COMPRIMÉSCOMPRIMÉS DEDE BBITAHITAH ’’ ONON, , TUTU TETE SENTIRAISSENTIRAIS MIEUXMIEUX !! Nous sommes dans une génération où beaucoup de juifs ont soif de bitah’on. Les peurs, les angoisses, les dépressions vont en augmen-tant et tout le monde cherche à se sentir en sécurité (mot qui se dit d’ailleurs aussi bitah’on en hebreu moderne) et à avoir quelqu'un sur qui s'appuyer constamment. C'est pourquoi, beaucoup de « croyants » achètent des Ségoulot (sans être surs vraiment qu'elles sont véri-diques) ou lisent toute sortes des livres traitant sur la foi mais qui ne sont pas écrits par de vrais Talmidé Hakhamim et ne s'inspirent pas tout à fait des enseignements de nos sages. Ceux qui n’ont même pas atteint le niveau pour commettre ces erreurs investiront plutôt dans une porte blindée ou des caméras de sécurité. Cette tendance à chercher de la sécurité à n’importe quel prix se comprend fort bien car qui de nos jours ne rêverai pas de se sentir toujours serein, d'être heureux en permanence, de n'avoir aucune inquiétude dans le cœur et de ressentir que tout est géré par quelqu'un qui s'occupe de nous avec le plus grand soin. Le H‘ovot Halevavot ecrit: L'essence du bitah’on c'est menouh’at Hanefech (la sérénité de l'âme) de celui qui a réussi à placer sa confiance en Hachem véritablement. Il faut ajouter de plus que Hakadoch baroukh hou donne énormément d'importance et de compas-sion envers celui qui tourne ses yeux vers Lui. Nous connaissons Hachem pour son Hessed gratuit qu'Il distribue par pure bonté, à com-bien plus forte raison qu’Hachem ne veut pas décevoir ceux qui placent leur confiance en Lui. A ce sujet il est écrit: החוסים ולא יהמשו כל

: בו ils ne seront pas déçus tous ceux qui ont placé leur confiance en Lui; ou encore: והבוטח בה׳ חסד יסובבנו : celui qui met son Bitahon en Hachem est entouré de Hessed. Malheureusement, les maladies, problèmes d'argent, difficultés dans l'éducation des enfants... vont en grandissant et il n'y a pas une famille qui n'attend pas une délivrance dans un domaine ou dans un autre. A ce sujet le Kehilot Yaacov écrit (3;1) : « Il est certain qu'il faut se renforcer dans la prière mais voici que nous savons qu'il n'y a pas de garantie qu'Hachem accepte notre prière. Par contre en ce qui concerne la mida de bitahon (celle d'avoir confiance en Hachem) et d'attendre sereinement qu'Il nous délivre, elle n'est jamais vaine et toujours récompensée. » NNAASSÉAASSÉ VÉNICHMAVÉNICHMA : L: L EE CONTRATCONTRAT DEDE CONFIANCECONFIANCE Voici justement que nous trouvons dans la Masséhète Chabbat (88a) que lorsque les Bné Israël au Har Sinaï ont dit naassé vénichma, nous ferons et ensuite nous comprendrons, il s'agissait en fait d'un effort de bitah'on. En effet, Rachi écrit sur cet engagement de naassé vénichma : nous marchons avec Hachem d'un cœur entier, par amour, et nous comptons sur Lui qu'Il nous donnera une Torah que nous pourrons supporter et accomplir. Nous devons aussi compter sur Hachem afin qu’il nous procure les moyens matériels d’accomplir la Torah et de réaliser les mitsvot en comblant tous nos besoins. Cela aussi fait partie du Naassé véNichma. A ce sujet, le Rav H’aïm de Volodjine explique un principe tout à fait remarquable. La Michna (Avot 5-5) enseigne que l’un des miracles qui se manifestait au Beth Hamikdache était que jamais les guechamim (pluies) n’ont éteint les feux du mizbéa’h (autel). Il y avait, en effet, un miracle : aucune goutte de pluie ne venait atterrir sur le feu de l’autel. Le Rav H’aïm de Volodjine explique : Hakadoch Baroukh Hou faisait ce miracle pour nous montrer que celui qui sert Hachem (à l’instar du mizbéa’h dont les fonctions étaient consacrées à la avoda (service)) n’a rien à craindre de tous les élé-ments perturbateurs qui pourraient le déranger. Ceci est incarné par le feu du mizbéa’h qui, en brûlant, servait Hachem constamment, et qui ne fut jamais éteint par la pluie. De plus, le guechem (pluie) signifie aussi la parnassa (guechem = gachmioute : la matière) et cela vient t’enseigner que celui qui sert Hachem n’a rien à craindre dans le domaine de la parnassa ; il peut se plonger et s’adonner à la Torah qui est comparée au feu sans inquiétude. » R1&R2. Le Beth Israël voit ici un lien profond entre la Chemita et la Torah reçue au Har Sinaï avec l’engagement de Naasé véNichma. En effet, de même que dans la Chemita, le juif doit s’élever et placer toute sa confiance en Hachem pour ne pas transgresser cette Mits-va, de même pour accepter, étudier et pratiquer la Torah pleinement, il faut une sacrée dose de Bitah’on bHachem. Si les bné Israël avaient posé des questions ou s’étaient inquiétés au Sinaï, nous n’aurions pas aujourd’hui la Torah.

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HHACHEMACHEM PEUTPEUT TOUTTOUT TROUVERTROUVER … … mais si j’y arrive aussi, alors je Le devance (dit le racha) mais si j’y arrive aussi, alors je Le devance (dit le racha) Nous disons tout les matins (birkot hachah’ar) « baroukh Ata Hachem…chéassa li kol tsorki - Tu es source de bénédictions Hachem qui m’a fait et me donne tous mes besoins. » Malheureusement même si nous le pensons sincèrement, la plupart de nos actes contredisent ce principe. Nous citerons, à ce sujet, une histoire qui s’est déroulée dans la Yechiva de Rav Eliahou Lopiane. ☻ Un jour l’un de ces bah’ourim (élèves) voulut quitter la Yechiva en expliquant à son Rav qu’il fallait qu’il trouve du travail pour subvenir aux besoins de sa future famille qu’il espérait construire lorsqu’il se marierait. Rav Lopiane lui répondit : - Mais qui te dit que tu vas te marier ? L’élève rétorqua : Béezrate Hachem (avec l’aide d’Hachem ) Hachem me trouvera mon épouse. Cela est écrit dans la To-rah : méHachem icha léIch ….. Rav Lopiane ajouta : -et qui te dit que tu pourras avoir des enfants et former une famille ? Le bah’our insista : que le Rav n’ouvre pas la bouche au sa-tane, j’espère en Hachem qu’il me bénira avec des enfants ; pourquoi serai-je privé d’en-fants ? Mais qui te dit aussi que tu pourras trouver un métier et que tes efforts te donneront une parnassa suffisante ? L’élève quelque peu contrarié dit : j’espère en Hachem afin qu’il me trouve tout ce dont j’ai besoin. Le Rav répondit alors : s’il en est ainsi que tu as tellement confiance en Hachem, pourquoi ne continues-tu pas à étudier la Torah tranquillement en espérant sincèrement qu’il veillera aussi à ta parnassa ? Voici que tu possèdes les potentiels pour devenir un grand talmid h’akham et un grand Rav qui aidera de nombreuses com-munautés ; pourquoi veux-tu interrompre ces ambitions ? » La volonté naturelle de ce bah’our d’aller travailler est tout à fait compréhensible. Elle est typique des Juifs qui ont émouna mais manque de bitah’one (c’est-à-dire d’une foi traduite par leurs actes). En l’occurrence, dans le domaine de trouver une bonne épouse, chose qui ne dépend pas de nous, le Juif dit : j’ai émouna. Dans le domaine d’avoir des enfants qui ne dépend pas de nous, le bon Juif dit : j’ai émou-na…mais lorsque l’homme a une certaine marche de manœuvre et peut agir pour obtenir quelque chose, il se met naturellement à courir pour faire ichtadloute (efforts). Sans réfléchir si ces efforts sont appréciés par Hachem ou non ; s’ils sont effectués en quantité trop gran-de ou non ou si c’est bien le moment de les faire ou non… Le bitah’on commence lorsque l’homme a justement la possibilité d’agir mais, conscient que c’est Hachem qui a tout entre ses mains et qui a déjà décrété les futurs résultats, se demande comment dois-je agir ? combien d’efforts dois-je déployer ? Est-ce que mes efforts sont parfaitement cachere et trouveront grâce aux yeux d’Hachem ? «« J’J’ AIMEAIME LESLES PAYSANSPAYSANS : : ILSILS NENE SONTSONT PASPAS ASSEZASSEZ SAVANTSSAVANTS POURPOUR RAISONNERRAISONNER DEDE TRAVERSTRAVERS » » ☻ On raconte également une célèbre histoire du Alchikh Hakadoch qui donnait un jour une dracha (conférence) devant une grande kehila (communauté). Il expliqua comment la force du bitah’one n’avait pas d’égale mesure dans la Torah. Il dit : celui qui a parfaitement confiance en Hachem, peut les yeux fermés, s’arrêter de travailler et il recevra sa parnassa devant la porte de chez lui comme la manne. Certaines personnes dans le public esquissèrent un petit sourire , d’autres étaient ébahis mais il y avait dans l’assistance un paysan qui avait une émouna parfaite dans le Alchikh Hakadoch et qui prit les mots de son Rav au pied de la lettre. Le lendemain, il alla vendre son âne qui était en quelque sorte son outil de travail et rendit les clefs de son magasin à son propriétaire . Il alla s’installer alors au Beth Hamidrache (maison d’études) avec la émouna parfaite qu’Hachem lui enverrait sa parnassa devant sa porte. Sa femme s’énerva quelque peu devant cette décision mais il lui dit : il n’y a pas à s’inquiéter, le Alkchikh Hakadoch a expliqué :celui qui a bitah’one reçoit la parnassa devant sa porte expliqua-t-il avec une grande sérénité. IL se lança donc dans l’étude selon son niveau : un peu de h’oumach, du Na’h (néviim, kitouvim prophètes et hagiographes)… A la fin de sa première journée d’étude, toujours pas de par-nassa mais aucune inquiétude à l’horizon pour ce paysan. Le lendemain, une deuxième journée d’étude qu’il passa avec beaucoup de sérénité. Pendant ce temps, l’âne qu’il avait vendu était passé d’acheteur en acheteur jusqu’à arriver à être la propriété de deux brigands qui venaient d’ailleurs de réunir un gros butin. Qu’ils déposèrent sur le dos de cet âne. L’un des brigands décida de mettre fin à la vie de son associé afin de s’accaparer le butin. Il prépara donc un joli trou devant la maison de son associé qu’il dissimula par des feuilles. L’autre compère qui eut la même idée mit du poison dans le prochain repas de son collègue. Au final, les deux brigands moururent et l’âne qui ne savait pas quoi faire retourna machinalement et instinctivement devant la porte de la maison de son ancien propriétaire, le paysan. La femme reçut l’âne avec beaucoup de simh’a et vit les paroles de son mari se réaliser . Lorsqu’il rentra elle lui fit part de sa joie et le paysan, devenu étudiant en Torah, alla rapporter cette histoire au Alchikh Hakadoch. Les élèves du Alchikh en entendant cette histoire vraie lui dirent : Mais nous qui avons émouna en Hachem et qui étudions toute la jour-née , pourquoi ne voit-on pas les mêmes prodiges que ce paysan ? Le Rav répondit : vous, vous avez émouna, certes mais lui il a bitah-’one (une émouna mise sincèrement en pratique). MM IEUXIEUX VAUTVAUT UNUN FRUITFRUIT QUEQUE TOUTETOUTE UNEUNE RÉCOLTERÉCOLTE R4. C’est justement là la différence entre celui qui pose la question : « que va-t-on manger » et celui qui ne la pose pas, explique le Rav Elihaou Lopiane. En effet, la meilleure brakha est finalement la brakha qualitative qui, bien qu’elle soit invisible à l’œil nu, permet à l’homme de subvenir à ses besoins avec la récolte de la sixième année pendant trois ans. Cela lui laissera donc beaucoup de temps libre, la 6e, la 7e et la 8e pour l’étude de la Torah et les mitsvot. Au contraire, celui qui s’inquiète, qui a tendance à vouloir faire trop d’efforts et qui a une volonté d’obtenir par lui-même sa subsistance sans compter sur Hachem recevra une triple récolte. Nous avions mentionné qu’il s’agit là a priori d’une brakha beaucoup plus grande. Le Rav Lopiane répond : Pas du tout, elle exige trois fois plus d’efforts que pour celui qui reçoit une brakha qualitative. La Torah y fait allusion, dit le Sifté Cohen, lorsqu’elle dit que pour celui qui a bitah’one « la terre donnera son fruit » et pour celui qui n’a pas bitah’one la terre donnera « une triple récolte ». Le fruit représente ce qui se mange tout de suite et sans effort ; la récolte représente quelque chose qui demande encore de nombreux travaux avant de donner du pain (récolter,vaner,trier,moudre,pétrir…). Si un homme n’a pas confiance et veut faire beaucoup d’efforts, Hachem lui donnera aussi la brak-ha car lorsqu’il s’agit de mitsvot Hachem promet de nous aider à les accomplir (Rav Friedlander) mais, mesure pour mesure, ce sera avec beaucoup de Ichtadlout. Celui qui met sa confiance en Hachem et ne cherche pas à déployer des efforts, recevra une brakha qualitative qui n’exigera pas trop de travail et qui lui laissera du temps précieux pour des actes beaucoup plus élevés comme la Torah et les mitsvot. A ce sujet, on rapporte la célèbre parabole suivante : deux étrangers arrivent dans une ville , l’un qui était pieux est allé faire sa Tefila, étudier…en mettant sa confiance en Hachem et l’autre alla tout de suite chercher du travail afin de pouvoir subvenir à ses besoins et d’avoir déjà de quoi manger le jour-même. Son patron lui promit un bon repas à la fin de la journée. A la fin de cette harassante journée de travail pour l’un et d’études pour l’autre, les deux voyageurs se retrouvèrent à la même table et mangèrent le même copieux repas. ?! Celui qui avait travaillé s’étonna de voir l’autre homme qui était parti étudier et lui dit : que fais-tu là ? Tu n’as pas travaillé, comment peux-tu te payer un repas aussi copieux ? L’autre répondit : ne sais-tu pas que l’homme chez qui tu as travaillé et un grand baal h’essed (bienfaiteur) et reçoit tous les pauvres de la ville, tous les soirs ? Toi, tu as souhaité travailler, il t’a donc engagé mais si tu avais voulu étudier, tu aurais pu recevoir le même traitement gratuitement. Voici que maintenant les deux voyageurs devaient poursuivre leur chemin et quitter cette ville. Celui qui avait étudié dit à l’autre : tu ne pourras même pas utiliser ce secret que je viens de te révéler ! Le nimchal (le comparé) est très clair. Dans ce monde-ci Hakadoch Baroukh Hou veille aux besoins de chacun. Il donne sans limite et selon nos espérances et nos besoins. Celui qui veut pourtant travailler qui a cette volonté profonde parce qu’il s’inquiète trouvera égale-ment des satisfactions mais il ne recevra pas pour autant un traitement de plus grande faveur que celui qui a voulu se consacrer à la To-rah et aux mitsvot.