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Conclusions.– La mise en place de ce programme ETP permet un meilleur suivi et e ´valuation des patients transplante ´s he ´patiques. L’implication du pharmacien est incontournable et majeure dans la pre ´vention et la gestion du traitement. Une analyse des besoins puis une formation adapte ´e pour les me ´decins traitants et pharmaciens re ´fe ´rents de chaque patient est actuellement en cours pour optimiser le relais ville–ho ˆpital. http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.087 CO18 La gestion du traitement personnel du patient : une bande dessine ´e pour informer L. Bernard a , I. Gre ´meau a , M.C. Dell’Isola a , S. Fourgeaud b , C. Raynaud c , D. Perron d , V.Sautou a , Groupe de travail de la sous-commission de la Comedims « Se ´curisation du circuit du me ´dicament » a CHU Gabriel-Montpied, po ˆle pharmacie, 58, rue Montalembert, 63003 Clermont-Ferrand cedex 1, France b CHU Estaing, po ˆle pe ´diatrie, 1, place Raymond-et-Lucie-Aubrac, 63003 Clermont-Ferrand cedex 1, France c CHU Gabriel-Montpied, direction de la qualite ´, de la gestion des risques et des droits des usagers, 58, rue Montalembert, 63003 Clermont-Ferrand cedex 1, France d CHU Gabriel-Montpied, direction des soins, 58, rue Montalembert, 63003 Clermont-Ferrand cedex 1, France Introduction.– Le traitement personnel du patient hospitalise ´ reste aujourd’hui une proble ´matique. Sa gestion est peu codi- fie ´e et fait l’objet d’un manque de communication, rendant les pratiques he ´te ´roge `nes. Elle est a ` l’origine e ´ve `nements inde ´si- rables me ´dicamenteux plus ou moins graves et potentielle- ment e ´vitables, malgre ´ l’existence de textes le ´gislatifs, de recommandations de groupes de travail et d’exigences insti- tutionnelles, ainsi que la mise en œuvre de programmes de se ´curite ´ tels que la conciliation me ´dicamenteuse. Notre objectif vise a ` de ´velopper un outil simple et accessible d’information et de communication sur la gestion et le bon usage des me ´dica- ments personnels du patient au cours de son hospitalisation. Me ´thodologie.– Le projet a e ´te ´ mene ´ par un groupe de travail de la COMEDIMS de notre e ´tablissement. Un cahier des charges relatif a ` cet outil a tout d’abord e ´te ´ de ´fini. Des re ´unions mensuelles du groupe de travail ont e ´te ´ planifie ´es, un coor- donnateur du projet identifie ´ et un illustrateur professionnel choisi. La re ´alisation du projet s’est fait par une mise en forme progressive des choix consensuels et par validation finale par le groupe de travail et par un repre ´sentant des usagers. Re ´sultats.– Six mois de travail collaboratif ont abouti au livrable. L’outil re ´alise ´ est un poster sous forme de bande dessine ´e qui re ´pond aux objectifs fixe ´s : e ˆtre simple, e ´noncer un message clair, produire une information visuelle (peu de texte), vulgarise ´e et pertinente, e ˆtre accessible, ludique et pe ´dagogique. Son contenu retrace le parcours du patient a ` l’ho ˆpital tout en focalisant sur la gestion de son traitement personnel. La fonction et le ro ˆle de chaque acteur sont symbolise ´s et ainsi clairement de ´finis. La collaboration des professionnels de sante ´ et le lien ville-ho ˆpital, e ´le ´ments indispensables a ` la se ´curite ´ des patients, sont mis en e ´vi- dence. Sa diffusion dans notre e ´tablissement, me ´die ´e par la direction de la communication, a e ´te ´ re ´alise ´e dans tous les lieux d’attente (salles d’attente, halls d’accueil et guichet re ´trocession a ` la pharmacie) ainsi que dans les couloirs des services d’hospitalisation. L’outil a fait l’objet de communi- cations e ´crites (revue trimestrielle de l’ho ˆpital, livret d’accueil patient) et orales aupre `s des usagers et professionnels de sante ´ (confe ´rences internes et a ` audience re ´gionale). Conclusion.– La diffusion du poster dans l’e ´tablissement devrait permettre d’harmoniser les pratiques entre les servi- ces de soins, de renforcer l’information et la se ´curite ´ du patient, tout en le responsabilisant dans son ro ˆle d’acteur de sante ´, qui participe au respect de la re `gle des 5B. Une e ´valuation de l’outil est pre ´vue. Son impact sur les principaux utilisateurs, usagers et professionnels de sante ´, sera mesure ´ et permettra de cibler les axes d’ame ´lioration. http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.088 CO19 HEDRINE : un nouvel outil d’aide a ` la de ´cision pour les interactions plante– me ´dicament F. Souard a , A. Fortune a , C. Villier b a Universite ´ de Grenoble, unite ´ CNRS 5063, de ´partement de pharmacochimie mole ´culaire, Grenoble, France b CRPV Grenoble, CHRU, BP 217, 38043 Grenoble cedex 9, France Le projet HEDRINE rentre dans la proble ´matique plus grande des MACs (Me ´decines Alternatives et Comple ´mentaires) lar- gement e ´tudie ´e outremer par un de ´partement du NIH. Para- lle `lement au niveau national, le me ´tier de pharmacien e ´volue vers un encadrement plus clinique des patients, quels que soient leurs parcours de soin, avec l’organisation d’entretien pharmaceutique, la mise en place d’outils tels que le DP. Pour bien comprendre la proble ´matique des MAC dans le contexte particulier du patient avec un traitement chronique, il faut distinguer les deux pratiques me ´dicinales suivantes. La me ´de- cine, dite conventionnelle, qui repose sur l’Evidence-Based Medicine et les pratiques non conventionnelles avec les the ´rapeutiques comple ´mentaires ou alternatives suppose ´es traiter la maladie. Si l’e ´thique et les donne ´es scientifiques actuelles peuvent nous pousser a ` penser que ces orientations exclusivement alternatives sont condamnables, l’usage de traitements comple ´mentaires, associe ´s aux traitements stan- dards e ´prouve ´s, est propre a ` chaque individu et compre ´hen- sible dans la mesure ou ` ces traitements peuvent rassurer ou mieux soulager les patients. Le monde hospitalier ne semble plus se de ´sinte ´resser des MAC, a ` ce titre l’assistance publique et les ho ˆpitaux de Paris ont fait paraı ˆtre un rapport en mai Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2014;49:e15-e28 e26

HEDRINE : un nouvel outil d’aide à la décision pour les interactions plante–médicament

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Conclusions.– La mise en place de ce programme ETP permetun meilleur suivi et evaluation des patients transplanteshepatiques. L’implication du pharmacien est incontournableet majeure dans la prevention et la gestion du traitement. Uneanalyse des besoins puis une formation adaptee pour lesmedecins traitants et pharmaciens referents de chaquepatient est actuellement en cours pour optimiser le relaisville–hopital.http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.087

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La gestion du traitement personnel dupatient : une bande dessinee pourinformerL. Bernarda, I. Gremeaua, M.C. Dell’Isolaa,S. Fourgeaudb, C. Raynaudc, D. Perrond, V.Sautoua,Groupe de travail de la sous-commission de la Comedims « Securisationdu circuit du medicament »a CHU Gabriel-Montpied, pole pharmacie,58, rue Montalembert, 63003 Clermont-Ferrand cedex 1, Franceb CHU Estaing, pole pediatrie, 1, place Raymond-et-Lucie-Aubrac, 63003Clermont-Ferrand cedex 1, Francec CHU Gabriel-Montpied, direction de la qualite, de la gestion desrisques et des droits des usagers, 58, rue Montalembert, 63003Clermont-Ferrand cedex 1, Franced CHU Gabriel-Montpied, direction des soins, 58, rue Montalembert,63003 Clermont-Ferrand cedex 1, France

Introduction.– Le traitement personnel du patient hospitalisereste aujourd’hui une problematique. Sa gestion est peu codi-fiee et fait l’objet d’un manque de communication, rendant lespratiques heterogenes. Elle est a l’origine evenements indesi-rables medicamenteux plus ou moins graves et potentielle-ment evitables, malgre l’existence de textes legislatifs, derecommandations de groupes de travail et d’exigences insti-tutionnelles, ainsi que la mise en œuvre de programmes desecurite tels que la conciliation medicamenteuse. Notre objectifvise a developper un outil simple et accessible d’information etde communication sur la gestion et le bon usage des medica-ments personnels du patient au cours de son hospitalisation.Methodologie.– Le projet a ete mene par un groupe de travail dela COMEDIMS de notre etablissement. Un cahier des chargesrelatif a cet outil a tout d’abord ete defini. Des reunionsmensuelles du groupe de travail ont ete planifiees, un coor-donnateur du projet identifie et un illustrateur professionnelchoisi. La realisation du projet s’est fait par une mise en formeprogressive des choix consensuels et par validation finale par legroupe de travail et par un representant des usagers.Resultats.– Six mois de travail collaboratif ont abouti aulivrable. L’outil realise est un poster sous forme de bandedessinee qui repond aux objectifs fixes : etre simple, enoncerun message clair, produire une information visuelle (peu detexte), vulgarisee et pertinente, etre accessible, ludique etpedagogique. Son contenu retrace le parcours du patient al’hopital tout en focalisant sur la gestion de son traitement

personnel. La fonction et le role de chaque acteur sontsymbolises et ainsi clairement definis. La collaboration desprofessionnels de sante et le lien ville-hopital, elementsindispensables a la securite des patients, sont mis en evi-dence. Sa diffusion dans notre etablissement, mediee par ladirection de la communication, a ete realisee dans tous leslieux d’attente (salles d’attente, halls d’accueil et guichetretrocession a la pharmacie) ainsi que dans les couloirs desservices d’hospitalisation. L’outil a fait l’objet de communi-cations ecrites (revue trimestrielle de l’hopital, livret d’accueilpatient) et orales aupres des usagers et professionnels desante (conferences internes et a audience regionale).Conclusion.– La diffusion du poster dans l’etablissementdevrait permettre d’harmoniser les pratiques entre les servi-ces de soins, de renforcer l’information et la securite dupatient, tout en le responsabilisant dans son role d’acteurde sante, qui participe au respect de la regle des 5B. Uneevaluation de l’outil est prevue. Son impact sur les principauxutilisateurs, usagers et professionnels de sante, sera mesureet permettra de cibler les axes d’amelioration.http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.088

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HEDRINE : un nouvel outil d’aide a ladecision pour les interactions plante–medicamentF. Souarda, A. Fortunea, C. Villierb

a Universite de Grenoble, unite CNRS 5063, departement depharmacochimie moleculaire, Grenoble, Franceb CRPV Grenoble, CHRU, BP 217, 38043 Grenoble cedex 9, France

Le projet HEDRINE rentre dans la problematique plus grandedes MACs (Medecines Alternatives et Complementaires) lar-gement etudiee outremer par un departement du NIH. Para-llelement au niveau national, le metier de pharmacien evoluevers un encadrement plus clinique des patients, quels quesoient leurs parcours de soin, avec l’organisation d’entretienpharmaceutique, la mise en place d’outils tels que le DP. Pourbien comprendre la problematique des MAC dans le contexteparticulier du patient avec un traitement chronique, il fautdistinguer les deux pratiques medicinales suivantes. La mede-cine, dite conventionnelle, qui repose sur l’Evidence-BasedMedicine et les pratiques non conventionnelles avec lestherapeutiques complementaires ou alternatives supposeestraiter la maladie. Si l’ethique et les donnees scientifiquesactuelles peuvent nous pousser a penser que ces orientationsexclusivement alternatives sont condamnables, l’usage detraitements complementaires, associes aux traitements stan-dards eprouves, est propre a chaque individu et comprehen-sible dans la mesure ou ces traitements peuvent rassurer oumieux soulager les patients. Le monde hospitalier ne sembleplus se desinteresser des MAC, a ce titre l’assistance publiqueet les hopitaux de Paris ont fait paraıtre un rapport en mai

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2012 sur leurs usages au sein de leurs etablissements. Parailleurs, si l’efficacite n’est pas prouvee par les methodesscientifiques habituelles, on ne peut pas nier la possibilited’un effet placebo et le soignant a, de fait, le devoir d’une priseen charge globale et de mise en securite de ses patients. Au-dela de cet effet placebo, la phyto/aromatherapie doit etreconsideree avec un regard particulier puisque les concentra-tions en principes potentiellement actifs sont a des concen-trations importantes (par opposition a l’homeopathie) et soncorolaire d’effets indesirables doit etre logiquement etmathematiquement attendu. Si le concept d’eventuelle dan-gerosite des produits naturels est souvent meconnu despatients, les cliniciens, eux, par manque de temps et d’outilspechent parfois dans leur prise en charge holistique.Les traitements « naturels » complementaires peuvent entraı-ner des complications d’autant plus dangereuses qu’ils neseront pas controles et geres par le couple soignant/patientnon averti et non eduque. Dans cette optique une base dedonnees a ete creee. Elle se nomme HEDRINE pour HErb DrugINteration databasE et se propose de delivrer aux profession-nels de sante de l’information sur les interactions entre lesplantes et les medicaments. Ces donnees sont disponibles enfrancais et proviennent de la bibliographie internationaledecrivant les interactions demontrees cliniquement ou sup-posees via des mecanismes Pharmacocinetique ou Pharma-codynamique. L’architecture d’HEDRINE repose sur troiscolonnes principales : une liste de 129 plantes medicinalesaujourd’hui, une de medicaments allopathiques sous leur DCIau nombre de 435 et une derniere liste de mecanismesd’interactions et cas cliniques. Cette derniere permet le lienentre les 2 premieres listes lorsqu’une requete est formuleepour etudier l’interaction entre telle plante medicinale et telleDCI. Les resultats sont fournis sous forme de tableaux dontl’interpretation est facilitee par un code couleur classant« l’intensite » de l’interaction ou du risque d’interaction. Aces tableaux sont indexes des liens directs vers les pagesinternet des editeurs qui publient ces donnees d’interactionplante-medicament. A ce jour 2645 interactions son decriteset filtrees soit 665 references bibliographiques.Une version pilote de la base est hebergee par l’UniversiteJoseph Fourier a l’adresse suivante : http://hedrine.ujf-greno-ble.fr.http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.089

CO20Les formes orales liquides sont-ellespreparees correctement par les familles ?Etude PREPAFOLI : preparation et erreurspar les accompagnants des formes oralesliquidesA. Berthe-Aucejoa, D. Girardb, M. Lorrotc,X. Bellettred, A. Fayec, F. Briona,e, O. Bourdona,e,S. Prot-Labarthea

a Service de pharmacie, AP–HP, hopital Robert-Debre, 48, boulevardSerurier, 75019 Paris, Franceb Service de sante publique, AP–HP, hopital Robert-Debre, 48, boulevardSerurier, 75019 Paris, Francec Service de pediatrie generale, AP–HP, faculte de medecine Denis-Diderot (Paris VII), hopital Robert-Debre 48, boulevard Serurier 75019Paris, Franced Service d’accueil des urgences pediatriques, AP–HP, hopital Robert-Debre, 48, boulevard Serurier, 75019 Paris, Francee Universite Paris Descartes, Sorbonne Paris Cite, France

Introduction.– Les formes orales liquides sont disponibles surordonnance, en conseil et/ou en automedication. Elles sepresentent avec un dispositif d’administration differentd’une specialite a l’autre. Ces dispositifs peuvent etre al’origine de problemes d’administration par les parents.L’objectif principal etait d’etudier les erreurs de reconstitutionet de preparation d’une prise medicamenteuse d’une formeorale liquide par les accompagnants d’enfants consultant al’hopital universitaire Robert-Debre (AP–HP).Methodologie.– Une etude observationnelle prospective a etemenee au sein des services de pediatrie generale et d’urgen-ces pediatriques. Un entretien etait realise avec les accompa-gnants comprenant :– une mise en pratique de la reconstitution et de la prepara-tion d’une prise medicamenteuse de forme orale liquide apartir d’une ordonnance tiree au sort [ClamoxylW (amoxicil-line, cuillere-mesure) vs JosacineW (josamycine, pipette dose-poids)] ;– l’administration d’un questionnaire sur leur utilisation (lieude stockage, conduite a tenir en cas de perte du dispositif).Resultats.– Cent accompagnants ont ete inclus entre mars etavril 2013. La reconstitution du ClamoxylW et de la JosacineW

etait respectivement incorrecte dans 46 % (23/50) et 56 % (28/50) des cas, avec des risques de surdosage pour le ClamoxylW

(14/23) et de sous dosage pour la JosacineW (23/28). La pre-paration de la prise avec la cuillere-mesure etait incorrectedans 56 % des cas avec un risque principal de sous dosage(50 % de la dose prescrite) et dans 10 % des cas avec la pipetteen dose-poids. Le sexe feminin, la langue maternelle francaiseet l’age etaient significativement associes a une reconstitu-tion correcte. Le risque d’erreur de la preparation de la priseetait significativement plus eleve avec la cuillere-mesurequ’avec la pipette dose-poids (OR [95 % IC] : 12,4 [4,07 ;37,64], p < 0,001). Pour 43 % des accompagnants, la suspen-sion buvable une fois reconstituee etait conservee au refri-gerateur (2–8 8C) alors que cela n’etait pas necessaire. En casde perte du dispositif, 12 % des accompagnants utilisaientcelui d’une autre specialite et 25 % se servaient de cuilleresdomestiques.Conclusion.– Cette etude met en exergue la frequence impor-tante d’erreurs faites par les accompagnants lors de la recon-stitution et de la preparation de la prise de ces medicamentsavec des risques importants de sur et sous dosages. Desfacteurs associes a ces erreurs ont ete mis en evidence cequi pourrait aider le pharmacien a optimiser sa strategie

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