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Histoire des arts troisième – Œuvre 1 septembre 14 : « LES QUATRE CENTS COUPS » Film de François Truffaut (1959)

Domaine & Thématique

Domaine : arts visuels et arts du langage : il s’agit d’une œuvre audiovisuelleThématique : « Arts, ruptures, continuités » (car F. Truffaut invente une autre manière de filmer, plus proche du réel)

Problématique Qu’a apporté « la nouvelle vague » à la manière de filmer l’adolescence ? Auteur François Truffaut. Voir biographie complète dans le chapitre 1 du cours de français – Essentiel : né en 1934, élevé par sa

grand-mère avant d’être repris par ses parents qui ne lui donnent pas d’affection – Se réfugie au cinéma dès qu’il le peut : « Le cinéma est une amélioration de la vie ». Fait un séjour dans un centre pour délinquants à l’adolescence. Le cinéma le sauve : il devient critique et développe l’envie de filmer « autrement » : son premier long métrage est les 400 coups, sorti en 1959, qui remporte le prix de la mise en scène à Cannes. Avec 3,6 millions de spectateurs à sa sortie, c’et un immense succès public. S’en suivront plusieurs longs métrages qui mettent en scène son amour pour le cinéma et les femmes. Il meurt en 1984.

Contexte social et politique

France de la reconstruction. Le général de Gaulle et la cinquième république. Crise du logement à Paris. Cinéma en noir et blanc : la couleur existe depuis longtemps, mais nécessite des moyens couteux, le cinéma français tourne donc encore en noir et blanc. Souvent en studio, rarement en décors naturels. C’est ce que Truffaut appelle « le cinéma de papa ».

Mouvement oucourant

LA NOUVELLE VAGUE : voir le cours de français pour une étude approfondie. De jeunes critiques de cinéma veulent créerune autre manière de filmer : plus proche du réel, avec des décors et un éclairage moins artificiels, une caméra « souple », qui suit les personnages, parfois de manière curieuse : on peut s’attarder sur certains moments : dans les 400 coups, la caméra va suivre Antoine dans sa course pendant près de 2mn, on fit des clins d’oeils au cinéma (cinéma dans le film), on appelle des acteurs inconnus, qui vont apporter un souffle de fraicheur et de nouveauté (Jean Pierre Léaud, le jeune acteur des 400 coups, mais aussi Jean Paul Belmondo).

Mots clés Adolescence – rébellion – nouvelle vague – Paris – Autobiographie Analyse Durée : 1 heure 33 – Noir et blanc – décors : Paris et la Normandie en extérieurs, Salle de classe et appartement familial exigu

pour les intérieurs. Les extérieurs symboliseront la liberté, tandis que les intérieurs, à l’exception du cinema, figurent l’enfermement, le piège. Résumé : A douze ans et demi, se désintéressant des études, Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud) est envoyé au piquet par son professeur de français, qui lui colle un devoir supplémentaire à cause d'un graffiti. Dans l'appartement exigu, si son beau-père lui témoigne gaiement son affection, sa mère, surmenée entre le ménage et son travail, se montre beaucoup plus rude à son égard. Le lendemain, réveillé en retard, Antoine n'a pas eu le temps de rédiger sa punition. Aussi se laisse-t-il entraîner par son copain René àfaire l'école buissonnière, entre cinéma et flipper. Antoine est vu dans la rue par sa mère, mais celle-ci est dans les bras d'un inconnu ... Le lendemain, faute de mot d'excuse, il prétexte au collège que sa mère est morte. Seulement, dénoncé pour son escapade par le petit Mauricet, Antoine reçoit une claque magistrale par son beau-père devant ses camarades. Fuguant, Antoine tente de dormir dans une imprimerie, passe la nuit dehors, et vole de quoi se sustenter. Inquiète, sa mère vient le chercher chez le directeur. Elle le ramène, le dorlote, et lui promet une récompense s'il réussit en composition française. L'adolescent se passionne alors pour Balzac, au point de provoquer un début d'incendie avec une bougie placée dans une chapelle dédiée à son idole. Envoyé chez le directeur par le prof de français qui a repéré, dans sa rédaction, le plagiat de son écrivain fétiche, Antoine fugue. René se fait exclure à son tour pour le rejoindre. Il héberge son copain dans sa grande chambre à l'insu de ses parents. Sur une idée de René, Antoine vole une machine à écrire au bureau de son père. Mais ne parvenant pas à la revendre, il se fait pincer... quand il la ramène . Antoine passe une nuit au commissariat, entre voyous et prostituées. Puis il est envoyé dans un Centre d'Observation des Mineurs Délinquants, où la discipline est de rigueur. Chez la psychologue, Antoine évoque ses larcins, ses mensonges, son désamour envers sa mère... Durant une partie de foot à l'extérieur du camp, Antoine s'échappe et atteint la plage, où il voit la mer pour la première fois...

Fonction finalité

Filmer le malaise de l’adolescence : l’engrenage fatal qui mène à la délinquance, à l’exclusion du groupe. Pour le faire d’une manière nouvelle, F. Truffaut « suit » Antoine au plus près : expressions du visage, caméra mobile, plans qui s’élargissent parfois,

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comme à la fin, lorsqu’Antoine est libre. Lors d ‘une séquence de dialogue avec une psychologue, la caméra reste fixée sur Antoine, il n’y a pas de champ/contrechamp : le spectateur est « avec » Antoine. Truffaut veut créer l’émotion, par une nouvelle manière de filmer. La bande son est mélancolique, répétitive comme un refrain qui accompagne aussi le personnage.

Rapprochement avec d’autresœuvres ou courants

Autres films de François Truffaut : extrait étudié en classe : séquence d’ouverture de « La nuit américaine » 1973, film qui montre le tournage d’un film : même acteur que les 400 coups, mais 15 ans plus tard. La « nouvelle vague » veut aussi réfléchir et faire réfléchir au cinéma, aux mécanismes de cet art. Autre réalisateur de la nouvelle vague : Jean Luc Godard (« A bout de souffle »)