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Histoire des arts troisième – Œuvre 2 : « BLITZ WOLF » Film d’animation de Tex Avery (1942) Domaine & Thématique Domaine : arts visuels et arts du langage : il s’agit d’une œuvre audiovisuelle Thématique : « Arts, Etats, Pouvoirs» (car ce film constitue une œuvre de propagande américaine pour l’effort de guerre, inciter les américains à soutenir les soldats et donner de l’argent à cet effet) Problématique Comment un film d’animation contenant des personnages « cartoon » peut il être un support à la politique d’un Etat (les USA) ? Auteur TEX AVERY (1908-1980) – Réalisateur de « cartoons », films d’animation connus pour leur univers délirant, et plein d’humour – il a notamment créé les personnages de Bugs Bunny, Daffy Duck, Droopy, l’écureuil « casse-noisettes » - C’est dans « Blitz Wolf » que le personnage du loup apparaît pour la toute première fois ! Contexte social et politique 1942 : les Etats Unis sont entrés en guerre l’année précédente – Le contexte : celui du conflit mondial, de la lutte contre Hitler et les japonais qui ont attaqué Pearl Harbour (provoquant l’entrée en guerre des USA). Nomination aux Oscars du Meilleur Court Métrage 1943 – Cette œuvre a contribué à ce que les « cartoons » soient considérés comme des œuvres artistiques à part entière (ce que Walt Disney avait déjà fait pour le long métrage d’animation). Mouvement ou courant Cartoon : forme de cinéma d’animation, en format court métrage, qui a connu un essor dans les années 1940. Transgresse les codes habituels du dessin animé, tel que défini par Walt Disney, qui domine le genre dès 1937 (« Blanche Neige et les Sept Nains, premier long métrage d’animation). Fait de nombreux clins d’œil au spectateur, et aux « mécanismes » du cinéma. Fait aussi intervenir une certaine sexualité (le personnage féminin « Red »), qui tranche sur la pudeur habituelle de l’animation (et lui vaut la censure pour certains films), et sur le public cible : l’animation n’est pas forcément à destination des enfants. Mots clés Parodie – Caricature – Dérision - Cartoon – Propagande - Analyse Date : 1942 - Durée : 9.50 mn – Colorisé – Il s’agit tout d’abord d’une parodie d’un conte populaire : “les trois petits cochons” : conte traditionnel européen du 18 ème siècle, adapté en court métrage d’animation par les studios Disney en 1933. « Les trois petits cochons » qui construisent trois maisons, une en paille, une en bois et une en pierre. Le dernier cochon qui a construit sa maison en pierre parvient ainsi à sauver les deux autres cochons du loup qui détruit d’un souffle les deux maisons fragiles. Dans “Blitz Wolf”, littéralement “loup éclair”, en référence à la “guerre éclair” de Hitler, les deux premiers cochons symbolisent les alliés naïfs qui croient qu’un pacte va les sauver de l’invasion, tandis que le dernier cochon représente les USA, militarisés, et non crédules (le regard porté sur le monde est américain, et il est clair que les héros sont américains ». Le loup, qui symbolise Hitler (et se nomme « Adolph wolf »), est représenté comme un monstre hypocrite (« je ne veux pas mettre le feu à la terre »), assoiffé de sang, qui emploie des moyens de destruction massifs, même s’ils sont ridiculisés et symboliques dans le court métrage (le blindé « souffleuse » , les tanks qui se soulèvent comme une jupe pour éviter les flaques). Le petit cochon américain fait preuve de stratégie (il détourne notamment les obus en leur montrant des images de pin ups), et de courage. Il développe une puissance militaire supérieure au loup, sur lequel il fait pleuvoir bombes et balles de toutes sortes. La propagande est exclusivement anti-Hitler : le loup mène le combat seul. Les spectateurs sont directement invités à participer à l’effort de guerre, en répondant à une « souscription » pour la défense. Ces bons de souscription apparaissent sous la forme d’obus, en nombre, qui sont tirés par une arme dite « secrète ». Implicitement , le nombre d’obus est le nombre d’américains : si tout le monde participe à l’effort de guerre, alors, c’est gagné. C’est le secret de la victoire. Le loup part en enfer. Le film s’adresse directement aux spectateurs (rupture des codes de la fiction) Fonction finalité Œuvre de propagande : Amener les américains à participer à l’effort de guerre : a) faire apparaître Hitler dans le rôle du monstre, faire comprendre que la guerre est l’œuvre d’un homme avant tout (le loup est solitaire, assoiffé de violence en dépit de ses affirmations contraires) et b) amener les américains à financer la guerre, par souscription (l’Etat emprunte de l’argent aux citoyens) : c’est ce que l’on voit sur les munitions utilisées par les petits cochons pour lutter contre le loup : sans argent, pas d’armes, et sans armes, pas de victoire… Rapprochement avec d’autres œuvres ou courants Toutes les œuvres du chapitre 3 de français, qui envisagent un regard humoristique, ironique, satirique sur la seconde guerre mondiale. Mais dans la caricature d’Hitler, la référence clé serait sans doute : « Le Dictateur » de C. Chaplin (1940). Pour l’œuvre source de la parodie : « Les trois petits cochons », Disney, 1933 et le conte populaire anonyme du 18 ème siècle (européen)

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Histoire des arts troisième – Œuvre 2 : « BLITZ WOLF » Film d’animation de Tex Avery (1942)

Domaine & Thématique

Domaine : arts visuels et arts du langage : il s’agit d’une œuvre audiovisuelleThématique : « Arts, Etats, Pouvoirs» (car ce film constitue une œuvre de propagande américaine pour l’effort de guerre, inciter les américains à soutenir les soldats et donner de l’argent à cet effet)

Problématique Comment un film d’animation contenant des personnages « cartoon » peut il être un support à la politique d’un Etat (les USA) ? Auteur TEX AVERY (1908-1980) – Réalisateur de « cartoons », films d’animation connus pour leur univers délirant, et plein d’humour – il a notamment créé

les personnages de Bugs Bunny, Daffy Duck, Droopy, l’écureuil « casse-noisettes » - C’est dans « Blitz Wolf » que le personnage du loup apparaît pour la toute première fois !

Contexte social et politique

1942 : les Etats Unis sont entrés en guerre l’année précédente – Le contexte : celui du conflit mondial, de la lutte contre Hitler et les japonais qui ontattaqué Pearl Harbour (provoquant l’entrée en guerre des USA). Nomination aux Oscars du Meilleur Court Métrage 1943 – Cette œuvre a contribué à ce que les « cartoons » soient considérés comme des œuvres artistiques à part entière (ce que Walt Disney avait déjà fait pour le long métrage d’animation).

Mouvement ou courant

Cartoon : forme de cinéma d’animation, en format court métrage, qui a connu un essor dans les années 1940. Transgresse les codes habituels du dessin animé, tel que défini par Walt Disney, qui domine le genre dès 1937 (« Blanche Neige et les Sept Nains, premier long métrage d’animation). Fait de nombreux clins d’œil au spectateur, et aux « mécanismes » du cinéma. Fait aussi intervenir une certaine sexualité (le personnage féminin « Red »), qui tranche sur la pudeur habituelle de l’animation (et lui vaut la censure pour certains films), et sur le public cible : l’animation n’est pas forcément à destination des enfants.

Mots clés Parodie – Caricature – Dérision - Cartoon – Propagande - Analyse Date : 1942 - Durée : 9.50 mn – Colorisé –

Il s’agit tout d’abord d’une parodie d’un conte populaire : “les trois petits cochons” : conte traditionnel européen du 18ème siècle, adapté en court métrage d’animation par les studios Disney en 1933. « Les trois petits cochons » qui construisent trois maisons, une en paille, une en bois et une en pierre. Le dernier cochon qui a construit sa maison enpierre parvient ainsi à sauver les deux autres cochons du loup qui détruit d’un souffle les deux maisons fragiles. Dans “Blitz Wolf”, littéralement “loup éclair”, en référence à la “guerre éclair” de Hitler, les deux premiers cochons symbolisent les alliés naïfs qui croient qu’un pacte va les sauver de l’invasion, tandis que le dernier cochon représente les USA, militarisés, et non crédules (le regard porté sur le monde est américain, et il est clair que les héros sont américains ». Le loup, qui symbolise Hitler (et se nomme « Adolph wolf »), est représenté comme un monstre hypocrite (« je ne veux pas mettre le feu à la terre »), assoiffé de sang, qui emploie des moyens de destruction massifs, même s’ils sont ridiculisés et symboliques dans le court métrage (le blindé « souffleuse » , les tanks qui se soulèvent comme une jupe pour éviter les flaques). Le petit cochon américain fait preuve de stratégie (il détourne notamment les obus en leur montrant des images de pin ups), et de courage. Il développe une puissance militaire supérieure au loup, sur lequel il fait pleuvoir bombes et balles de toutes sortes. La propagande est exclusivement anti-Hitler : le loup mène le combat seul. Les spectateurs sont directement invités à participer à l’effort de guerre, en répondant à une « souscription » pour la défense. Ces bonsde souscription apparaissent sous la forme d’obus, en nombre, qui sont tirés par une arme dite « secrète ». Implicitement, le nombre d’obus est le nombre d’américains : si tout le monde participe à l’effort de guerre, alors, c’est gagné. C’est le secret de la victoire. Le loup part en enfer. Le film s’adresse directement aux spectateurs (rupture des codes de la fiction)

Fonction finalité Œuvre de propagande : Amener les américains à participer à l’effort de guerre : a) faire apparaître Hitler dans le rôle du monstre, faire comprendre que la guerre est l’œuvre d’un homme avant tout (le loup est solitaire, assoiffé de violence en dépit de ses affirmations contraires) et b) amener les américains à financer la guerre, par souscription (l’Etat emprunte de l’argent aux citoyens) : c’est ce que l’on voit sur les munitions utilisées par les petits cochons pour lutter contre le loup : sans argent, pas d’armes, et sans armes, pas de victoire…

Rapprochement avec d’autres œuvres ou courants

Toutes les œuvres du chapitre 3 de français, qui envisagent un regard humoristique, ironique, satirique sur la seconde guerre mondiale. Mais dans la caricature d’Hitler, la référence clé serait sans doute : « Le Dictateur » de C. Chaplin (1940). Pour l’œuvre source de la parodie : « Les trois petits cochons », Disney, 1933 et le conte populaire anonyme du 18ème siècle (européen)