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L a transplantation r< de choix des patie, r&nale terminale m aigu repr~sente la premi~ survenue d'un rejet aigu cile ~ pr~dire et seule la J peut pr~dire ce risque. C est associ~e ~ des comp, fistules art~rio-veineuses, Une nouvelle m~thode bi moins invasive devrait pe sue d'une transplantation sode de rejet aigu. II s'ag messager de FOXP 3 da~ Afin de tester I'efficacit~ o plusieurs ~chantillons d'u~ chez 36 patients pr~senta 18 d'entre eux pr~sentant chronique d'allogreffe et normales. Diff&rents parar, en PCR quantitative cin&t~ Greffes de re, le facteur FO, dans la rC=gulationdu poids : I'ol~- statine. Cette decouverte am6ne un nouvel espoir dans le traitement des maladies li~es & I'ob~site. L'augmentation constante de la prevalence de I'ob~sit~ dans les pays industrialists est un probleme majeur de sant6 publique. Le poids du corps est r6gule principalement par des hormones peptidiques synth~tis~es par le cerveau ou I'in- testin. La ghr~line est d~j& connue depuis 1999 pour ses proprietes stimulant I'app6tit. La proteine pre- curseur & I'origine de la ghreline produirait en fait une autre proteine par clivage enzymatique, laquelle aurait des proprietes oppos~es. Cette nouvelle prot~ine, decou- verte par I'equipe de Zhang, a ete isol~e & partir de tissus gastriques de rats en utilisant des anticorps sp6cifiques eta ete naturellement d6nomm~e ob~statine (de obedere, terme latin pour d6vorer, et statine ~voquant la suppression). Les effets pharmacologiques de cette nouvelle hormone ont 6t6 6tu- di~s sur le rat. On note une dimi- nution significative de la prise ali- mentaire, une inhibition des contractions j~junales, un ralentis- sement de la vidange gastrique et une diminution de la prise de poids. Cette hormone se fixe sur un recepteur coupl~ & la proteine G Iocalise sur le chromosome 2. Ce r6cepteur est present dans divers organes : estomac, hypothalamus, intestin. L'ob~statine est prin- cipalement secretee par I'esto- mac, liber~e ensuite dans le sang pour atteindre les tissus cibles. Des etudes compl6mentaires rechercheront si les donnees observees pour I'instant sur le rat sont retrouvees chez I'humain. Une meilleure comprehension de son r61e dans la maitrise et la r~gulation du poids permettront peut-~tre de d~velopper une nou- velle mol6cule afin de lutter contre I'obesite qui represente, pour les sp~cialistes, - I'epid~mie du 21 e si~cle ,,. Zhang J., Ren P., Science 310 (11/11/05) 996-999. HIV : traitement antiretroviral en H a'l'ti 9 Les traitements anti-retroviraux associant trois molecules ou plus representent le standard internatio- nal de prise en charge des patients touches par le sida. Dans les pays d6veloppes, ces traitements per- mettent de diminuer la charge virale, d'augmenter le nombre de lymphocytes T CD 4 et de prolon- ger la survie. Mais 90 % des 40 mil- lions d'individus touches dans le monde vivent dans les pays en voie de developpement, avec souvent la coexistence d'une infection parasi- taire, d'une tuberculose et d'une malnutrition. L'absence de sur- veillance possible en laboratoire et la multitude de pathologies concomitantes diminuent I'effica- cite du traitement anti-retroviral. Bien que ce type de traitement soit disponible depuis plusieurs annees dans ces pays en voie de developpement, peu de donnees sont actuellement disponibles sur leur efficacite reelle. Pour la premiere fois, une equipe de chercheurs am~ricains publie les r6sultats d'une etude r6alis~e chez des patients VIH-positifs en Haiti. Dans ce pays, en I'absence de trai- tement anti-r6troviral, le taux de sur- vie & 1 an des adultes et enfants atteints de sida est seulement de 30 %. I 'efficacit6 du traitement anti- retroviral,disponible depuis quelques annees dans ce pays, a 6t~ 6valuee chez plus de 1 000 patients trait~s depuis mars 2003. A I'inclusion, le taux de CD 4 median 6tait de 131/mm3. D'apres les analyses sta- tistiques de survie, 87 % des adultes et adolescents et 98 0/0des enfants etaient en vie 1 an apres le debut du traitement. I 'augmentation mC-~ia- ne du taux de CD 4 entre I'inclusion et le 12 e mois etait de 163/mm 3. Chez les enfants, le taux median de lymphocytes CD 4 est passe de 13 % au depart a 26 % A 12 mois. Des effets toxiques du traitement ont et6 observes chez 11% des adultes et 5 % des enfants. Globalement, ces r~sultats sont identiques & ceux enregistres aux Etats-Unis et montrent bien I'effica- cit6 d'un traitement anti-retroviral actif chez un nombre important de patients dans un pays en vole de developpement. Severe P., LegerP., IV. EngL.1. Med. 353 (01/12/05) 2325-2334. Comment se propage une dpid mie II Une etude 6pid6miologique publi~e dans Nature permet de mieux comprendre la genese d'une epidemie et les diff6rents facteurs impliqu6s dans sa diss6mination. En effet, les individus ne r6agissent pas de maniere identique devant une pathologie infectieuse et cer- tains seraient plus particulierement impliques dans la propagation d'une epidemie. L'6pid6mie de SARS a d'ailleurs permis de mon- trer a, ce sujet I'existence d'indivi- dus super-contaminants infectant des douzaines de personnes alors que d'autres n'auraient aucune, voire tr6s peu d'influence. I '6ditorial de Nature permet de mieux com- prendre, d'apr~s un modele mathe- matique, la distribution et la for- mation d'une 6pid6mie. Afin d'etudier le potentiel infectieux d'un agent pathog6ne, les epide- miologistes se basent sur le nombre reproductif de base R 0, qui repr6- sente le nombre de patients infect~s ~. partir d'un individu unique clans la population. Si R est inf6rieur & 1, le risque 6pid6mique est consid~r~ comme nul. Si, en revanche, R 0 est sup~rieur & 1, une epid6mie est vir- tuellement possible avec un risque 1 6 RevueFrancophone des Laboratoires, f6vrier2006, N ~379

HIV: traitement antirétroviral en Haïti

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L a transplantation r< de choix des patie, r&nale terminale m

aigu repr~sente la premi~ survenue d'un rejet aigu cile ~ pr~dire et seule la J peut pr~dire ce risque. C est associ~e ~ des comp, fistules art~rio-veineuses, Une nouvelle m~thode bi moins invasive devrait pe sue d'une transplantation sode de rejet aigu. II s'ag messager de FOXP 3 da~ Afin de tester I'efficacit~ o plusieurs ~chantillons d'u~ chez 36 patients pr~senta 18 d'entre eux pr~sentant chronique d'allogreffe et normales. Diff&rents parar, en PCR quantitative cin&t~

Greffes de re, le facteur FO,

dans la rC=gulation du poids : I'ol~- statine. Cette decouverte am6ne un nouvel espoir dans le traitement des maladies li~es & I'ob~site.

L'augmentation constante de la prevalence de I'ob~sit~ dans les pays industrialists est un probleme majeur de sant6 publique. Le poids du corps est r6gule principalement par des hormones peptidiques synth~tis~es par le cerveau ou I'in- testin. La ghr~line est d~j& connue depuis 1999 pour ses proprietes stimulant I'app6tit. La proteine pre- curseur & I'origine de la ghreline produirait en fait une autre proteine par clivage enzymatique, laquelle aurait des proprietes oppos~es. Cette nouvelle prot~ine, decou- verte par I'equipe de Zhang, a ete isol~e & partir de tissus gastriques de rats en utilisant des anticorps sp6cifiques e ta ete naturellement d6nomm~e ob~statine (de obedere, terme latin pour d6vorer, et statine ~voquant la suppression).

Les effets pharmacologiques de cette nouvelle hormone ont 6t6 6tu- di~s sur le rat. On note une dimi- nution significative de la prise ali- mentaire, une inhibition des contractions j~junales, un ralentis- sement de la vidange gastrique et une diminution de la prise de poids. Cette hormone se fixe sur un recepteur coupl~ & la proteine G

Iocalise sur le chromosome 2. Ce r6cepteur est present dans divers organes : estomac, hypothalamus, intestin. L'ob~statine est prin- cipalement secretee par I'esto- mac, liber~e ensuite dans le sang pour atteindre les tissus cibles. Des etudes compl6mentaires rechercheront si les donnees observees pour I'instant sur le rat sont retrouvees chez I'humain.

Une meilleure comprehension de son r61e dans la maitrise et la r~gulation du poids permettront peut-~tre de d~velopper une nou- velle mol6cule afin de lutter contre I'obesite qui represente, pour les sp~cialistes, - I'epid~mie du 21 e si~cle ,,.

Zhang J., Ren P., Science 310 (11/11/05) 996-999.

HIV : t ra i tement antiretroviral en H a'l'ti �9 Les traitements anti-retroviraux associant trois molecules ou plus representent le standard internatio- nal de prise en charge des patients

touches par le sida. Dans les pays d6veloppes, ces traitements per- mettent de diminuer la charge virale, d'augmenter le nombre de lymphocytes T CD 4 et de prolon- ger la survie. Mais 90 % des 40 mil- lions d'individus touches dans le monde vivent dans les pays en voie de developpement, avec souvent la coexistence d'une infection parasi- taire, d'une tuberculose et d'une malnutrition. L'absence de sur- veillance possible en laboratoire et la multitude de pathologies concomitantes diminuent I'effica- cite du traitement anti-retroviral. Bien que ce type de traitement soit disponible depuis plusieurs annees dans ces pays en voie de developpement, peu de donnees sont actuellement disponibles sur leur efficacite reelle.

Pour la premiere fois, une equipe de chercheurs am~ricains publie les r6sultats d'une etude r6alis~e chez des patients VIH-positifs en Haiti. Dans ce pays, en I'absence de trai- tement anti-r6troviral, le taux de sur- vie & 1 an des adultes et enfants atteints de sida est seulement de 30 %. I 'efficacit6 du traitement anti- retroviral, disponible depuis quelques annees dans ce pays, a 6t~ 6valuee chez plus de 1 000 patients trait~s depuis mars 2003. A I'inclusion, le taux de CD 4 median 6tait de 131/mm 3. D'apres les analyses sta-

tistiques de survie, 87 % des adultes et adolescents et 98 0/0 des enfants etaient en vie 1 an apres le debut du traitement. I 'augmentation mC-~ia- ne du taux de CD 4 entre I'inclusion et le 12 e mois etait de 163/mm 3. Chez les enfants, le taux median de lymphocytes CD 4 est passe de 13 % au depart a 26 % A 12 mois. Des effets toxiques du traitement ont et6 observes chez 11% des adultes et 5 % des enfants.

Globalement, ces r~sultats sont identiques & ceux enregistres aux Etats-Unis et montrent bien I'effica- cit6 d'un traitement anti-retroviral actif chez un nombre important de patients dans un pays en vole de developpement.

Severe P., Leger P., IV. EngL .1. Med. 353 (01/12/05) 2325-2334.

C o m m e n t se propage une dpid mie I I Une etude 6pid6miologique publi~e dans Nature permet de mieux comprendre la genese d'une epidemie et les diff6rents facteurs impliqu6s dans sa diss6mination. En effet, les individus ne r6agissent pas de maniere identique devant une pathologie infectieuse et cer- tains seraient plus particulierement impliques dans la propagation d'une epidemie. L'6pid6mie de SARS a d'ailleurs permis de mon- trer a, ce sujet I'existence d'indivi- dus super-contaminants infectant des douzaines de personnes alors que d'autres n'auraient aucune, voire tr6s peu d'influence. I '6ditorial de Nature permet de mieux com- prendre, d'apr~s un modele mathe- matique, la distribution et la for- mation d'une 6pid6mie.

Afin d'etudier le potentiel infectieux d'un agent pathog6ne, les epide- miologistes se basent sur le nombre reproductif de base R 0, qui repr6- sente le nombre de patients infect~s ~. partir d'un individu unique clans la population. Si R est inf6rieur & 1, le risque 6pid6mique est consid~r~ comme nul. Si, en revanche, R 0 est sup~rieur & 1, une epid6mie est vir- tuellement possible avec un risque

1 6 Revue Francophone des Laboratoires, f6vrier 2006, N ~ 379