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Hommage à Edouard Dolléans

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Page 1: Hommage à Edouard Dolléans

Editions La Decouverte

Hommage àEdouard DolléansAuthor(s): Georges Bourgin and Jean MaitronSource: L'Actualité de l'histoire, No. 9 (Oct., 1954), pp. 1-3Published by: Editions La Decouverte on behalf of Association Le Mouvement SocialStable URL: http://www.jstor.org/stable/3776870 .

Accessed: 13/06/2014 17:15

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Page 2: Hommage à Edouard Dolléans

HOMMAGE

a Edouard Dolleans

Allocutions prononcees aux obseques

d'Edouard Dolleans

par MM. Georges Bourgin et Jean Maitron

Mesdarries, Messieurs, chers Amis,

C'est un convalescent qui prend la parole et a qui je vous supplie de pardonner son insuffisance et sa brievete. Mais il aurait ete inconcevable que je ne prisse pas la parole, au moment ou disparait Edouard Dolleans. Ce que je veux dire, vous le sentez par avance, c'est qu'Edouard est mort a force de se devouer pour autrui. Sa vie a ete consacree avant tout a aider jeunes et vieux dans leur carriere et dans leurs travaux; et comme il a ete lui- meme attache a des oeuvres variees, il n'a plus eu le temps de prendre les soins qu'exigeait sa sante.

Edouard Dolleans a ainsi mene au moins deux existences. De ses travaux, qui honorent VUniversite frangaise et la Science de notre pays, je ne dirai rien. II n'y a pas si longtemps que je passais en revue a la Tribune de Paris son Histoire du Mouvement Ouvrier, qui reste une ceuvre considerable, pleine de faits et d'idees. Aux Editions Riviere, aux Editions Ouvrieres, il a publie sur le chartisme anglais, sur Proudhon, sur G. Sand, des livres qui lui ont assure un renom legitime.

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La Revue d'Histoire Economique et Sociale lui a permis d*autre part de grouper une equipe de travailleurs qui, sur les pistes variees de la recherche scientifique, ont accumule des resultats de valeur,

Maitron dira sans doute quelque chose de Vlnstitut frangais d'Histoire sociale. Mais ce que je tiens a souligner devant vous tous, c'est que je me suis efforce d'etre aupres d'Edouard Dolleans un collaborateur devoue et efficace et je m'honore d'avoir tente ce role. Qu'Edouard me pardonne de ne pas lui avoir menage les gronderies et les rebuffades amicales.

Dans la paix qui a enfin accueilli ce grand serviteur de la recherche desinteressee, ce maitre devoue a ses disciples, cet homme qui a travaille jusqu'a son dernier jour, je souhaite ami- calement qu'il se souvienne seulement des heures de collaboration etroite et feconde qui depuis tant d'annees nous reunissaient. Que sa femme, sa fille, son gendre et ses petits enfants veuillent bien trouver ici Vhommage de ma fidele amitie et de ma peine sincere. Et je suis sur qu'a cet hommage s'associe VUniversite dont Edouard Dolleans etait un des fils et dont quelques-uns de ses membres m'ont prie de les representer ici.

Georges BOURGIN.

Madame Dolleans, Mesdames, Messieurs, chers Amis,

Aucun de vous n'ignore quel intereU quel amour portait Edouard Dolleans a Vceuvre derniere de sa vie, a Vlnstitut fran? gais d'Histoire sociale. C'est parce que j'ai connu, mieux qu'un autre peut-etre, cet interet et cet amour, que je crois devoir prononcer quelques mots aujourd'hui.

Edouard Dolleans, vous attendiez de moi, pour fin septembre m'aviez-vous ecrit, pour le jour meme de votre retour dans ce foyer d'amitie fraternelle qu'etait votre demeure parisienne, un rapport sur Vactivite de votre Institut. Ce rapport, je ne veux pas que vous partiez sans Vavoir entendu et le voici, prononce au milieu des etres que vous affectionniez particulierement,

Nous avons acquis, cher grand ami, des collections precieuses et les manuscrits de ces obscurs qui etaient pour vous la lumiere, gonflent peu a peu nos dossiers. Notre bulletin, cette Actualite de l'Histoire pour laquelle vous eprouviez une emouvante dilectionf paraitra en novembre ainsi que vous le souhaitiez. Votre article de ? Paroles et Ecrits ? attestera que vous demeurez parmi nous et le titre que vous lui avez prophetiquement donne ? La Releve ? aura pour chacun de nous la valeur d'un symbole. Cette releve par les jeunes ? et je cite votre texte ? qui ? trouveront une raison d'agir et une longue patience dans Vexemple de ceux

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qui les ont precedes ?, la voici, elle est la, groupee autour de vous. Nous sommes ces jeunes et le benjamin de notre equipe, c'est Georges Bourgin, votre fidele et plus ancien compagnon, tant il est vrai que seule compte chez Vhomme, cette jeunesse du coeur que vous avez vous-meme conservee jusqu'a votre dernier souffle.

Confiance donc, aine fraternel, le sillon que nous avons ensemble dessine, nous le creuserons encore, plus large et plus profond. Si vous nous quittez aujourd'hui c'est parce que vous vous etes depense sans compter pour la cause des hommes mais votre exemple demeure qui inspirera nos pensees et nos actions.

Au revoir, cher Edouard Dolleans. Reposez en paix. Mais pour la premiere fois aujourd'hui, mes amis et moi vous quittons sans que le ? grand-pere Espoir ? que vous etiez, ait adresse a chacun de nous ces paroles de generosite et de foi qui faisaient s'evanouir le doute et le decouragement. Et c'est pourquoi notre coeur deborde de peine. Et c'est pourquoi je dis, au nom de I'lnstitut, a Madame Dolleans et a votre famille, combien nous pleurons le noble ami que vous etiez pour chacun de nous.

Edouard Dolleans, cher president de I'lnstitut frangais d'His? toire sociale, pour toutes les richesses dont vous nous avez com- ble, pour Vexemple que vous nous avez donne et qu'aucun de nous, jamais n'oubliera, d'un coeur fraternel nous vous disons merci.

Jean MAITRON.

A I'assembiee d'etude de janvier 1955 de I'lnstitut francais d'Histoire sociale

P. RIMBERT

fero une communication sur

L'EVOLUTION DE JEAN JAURES VERS LE SOCIALISME

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