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La richesse de la diversité Que ce soit l'appartenance socio- éthnique, la langue, le genre, l'âge, la trajectoire de formation ou un handicap, les jeunes et les adultes ont tous des besoins spécifiques. Tous et chacun nécessitent des conditions particulières d'intégration afin d'assurer leur réussite sur les plans de l'instruction, de la socialisation et de la qualification. Depuis 1990, l’ONU et l’UNESCO incitent les États à redoubler leurs efforts en faveur d’une éducation pour tous, et ce, de façon à ce que chacun soit « en mesure de saisir, tout au long de sa vie, ses chances d’apprendre, tant pour élargir le champ de ses connaissances, de ses compétences et de ses attitudes, pour s’adapter à un monde en mutation »(1). Les acteurs concernés sont ainsi invités à élargir leur compréhension du droit à l’éducation afin de permettre que toutes et tous, incluant les populations marginalisées et les personnes ayant des incapacités, puissent bénéficier des progrès économiques et technologiques associés à la « société de la connaissance » et à « l’économie du savoir ». Au Québec, le Suite en page 2 « Nous sommes tous du 20 ième et 21 ième siècle. Nous sommes néEs ici et ailleurs. Nous parlons des milliers de langues. Nous sommes riches et pauvres. Nos amours sont célébrées et taboues. Nos identités sont multiples. Nos voix sont plurielles. Nous vivons sur une terre aujourd’hui appelée le Québec et nous sommes solidaires au- delà de toutes frontières. Nous sommes visibles et invisibles. Plusieurs d’entre nous portent le stigma d’handicapéEs à cause de la différence de nos corps et de nos esprits par rapport aux normes souvent perçues comme étant naturelles, idéales et impératives. Nous nous battons pour que nos différences visibles et souvent invisibles soient reconnues et valorisées afin de vivre sans la tâche essoufflante et oppressante de cadrer dans une normalité qu’on nous force à performer. […] Nous reconnaissons le travail effectué par des milliers d’entre nous afin de faire du Québec un endroit inclusif. Nous reconnaissons les progrès accomplis depuis les quarante dernières années. Malgré les progrès et le travail actuellement en cours, nous sommes toutefois forcéEs de constater que nos droits fondamentaux sont encore bafoués et que notre participation à la vie sociale est continuellement en péril et bien souvent ne tient qu’à un fil. » Notre Refus global, notre manifeste révolutionnaire Modalités d’inscription : Nous vous invitons à prendre connaissance des ateliers qui vous seront offerts et vous demandons de bien vouloir confirmer votre présence et vos choix d’atelier auprès de Mme Érika Charron <[email protected]> avant le 2 juin 2011 à 16h . JOURNÉE PÉDAGOGIQUE LE LUNDI 6 JUIN 2011 — Extrait de Notre Refus global, notre manifeste révolutionnaire (RAPLIQ, www.rapliq.org/quisommesnous/le- manifeste/, consulté le 11 mai 2011) gouvernement provincial a répondu à cet appel en lançant dès 1995, les États généraux de l’éducation, afin de répondre aux défis et aux enjeux d’une éducation passant « de l’accès au plus grand nombre au succès au plus grand nombre »(2). Mais qu’en est-il vraiment? Est-il possible de discuter de façon éclairée et ancrée dans la réalité collégiale? C’est justement l’occasion

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La richesse de la diversitéQue ce soit l'appartenance socio-éthnique, la langue, le genre, l'âge, la trajectoire de formation ou un handicap, les jeunes et les adultes ont tous des besoins spécifiques. Tous et chacun nécessitent des c o n d i t i o n s p a r t i c u l i è r e s d'intégration afin d'assurer leur r é u s s i t e s u r l e s p l a n s d e l'instruction, de la socialisation et de la qualification. 

D e p u i s 1 9 9 0 , l ’ O N U e t l’UNESCO incitent les États à redoubler leurs efforts en faveur d’une éducation pour tous, et ce, de façon à ce que chacun soit « en mesure de saisir, tout au long de sa vie, ses chances d’apprendre, tant pour élargir le champ de ses connaissances, de ses compétences et de ses attitudes, pour s’adapter à un monde en mutation »(1). Les acteurs concernés sont ainsi invités à élargir leur compréhension du droit à l ’éducat ion af in de permettre que toutes et tous, i n c l u a n t l e s p o p u l a t i o n s marginalisées et les personnes ayant des incapacités, puissent b é n é f i c i e r d e s p r o g r è s économiques et technologiques associés à la « société de la connaissance » et à « l’économie du s a v o i r  » . A u Q u é b e c , l e

Suite en page 2

«  Nous sommes tous du 20ième et 21ième siècle. Nous sommes néEs ici et ailleurs. Nous parlons des milliers de langues. Nous sommes riches et pauvres. Nos amours sont célébrées et taboues. Nos identités sont multiples. Nos voix sont plurielles. Nous vivons sur une terre aujourd’hui appelée le Québec et nous sommes solidaires au-delà de toutes frontières.

Nous sommes visibles et invisibles. Plusieurs d’entre nous portent le stigma d’handicapéEs à cause de la différence de nos corps et de nos esprits par rapport aux normes souvent perçues comme étant naturelles, idéales et impératives. Nous nous battons pour que nos différences visibles et

souvent invisibles soient reconnues et valorisées afin de vivre sans la tâche essoufflante et oppressante de cadrer dans une normalité qu’on nous force à performer. […]

Nous reconnaissons le travail effectué par des milliers d’entre nous afin de faire du Québec un endroit inclusif. Nous reconnaissons les progrès accomplis depuis les quarante dernières années. Malgré les progrès et le travail actuellement en cours, nous sommes toutefois forcéEs de constater que nos droits fondamentaux sont encore bafoués et que notre participation à la vie sociale est continuellement en péril et bien souvent ne tient qu’à un fil. »

Notre Refus global, notre manifeste révolutionnaire

Modalités d’inscription : Nous vous invitons à prendre connaissance des ateliers qui vous seront offerts et vous demandons de bien vouloir confirmer votre présence et vos choix d’atelier auprès de Mme Érika Charron <[email protected]> avant le 2 juin 2011 à 16h.

JOURNÉE PÉDAGOGIQUELE LUNDI 6 JUIN 2011

— Extrait de Notre Refus global, notre manifeste révolutionnaire (RAPLIQ, www.rapl iq.org/quisommesnous/le-manifeste/, consulté le 11 mai 2011)

gouvernement provincial a répondu à cet appel en lançant dès 1995, les États généraux de l’éducation, afin de répondre aux défis et aux enjeux d’une éducation passant « de l’accès au

plus grand nombre au succès au plus grand nombre »(2).

Mais qu’en est-il vraiment? Est-il possible de discuter de façon éclairée et ancrée dans la réalité collégiale? C’est justement l’occasion

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LES INVITÉES

Michelle Bourassa, professeure à l’Université d’Ottawa

Ruth Philion, professeure à l’Université du Québec en Outaouais

Stéphanie Demers, professeure à l’Université du Québec en Outaouais

Zohra Mimouni, professeure au Collège Montmorency

Donatille Mujawamariya, professeure à Université d’Ottawa

que notre comité organisateur cherche à offrir à l’occasion de cette journée pédagogique ayant pour thème «  La Richesse de la diversité  ». Ce sera ainsi l’occasion de discuter de la notion d’éducation inclusive, des meilleures pratiques en matière d'accueil, de l’intégration et du soutien aux étudiantes et étudiants handicapés ou en difficultés d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA). Les conférencières et conférenciers invités sont reconnus pour leur expertise dans leur domaine respectif. Elles et ils sauront partager des expériences, des pratiques et des savoirs qui ne pourront que nous être profitables dans la nécessaire réflexion que notre communauté est appelée à avoir sur autour de la notion d’intégration.

Notes   :(1) Delors, J. L’éducation : un trésor caché dedans. Rapport à l’UNESCO de la Commission internationale sur l’éducation pour le vingt et unième siècle. Éditions UNESCO, 1996.(2) MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION. Une école adaptée à tous ses élèves : prendre le virage du succès. Québec, Gouvernement du Québec, 1999

Horaire8 h  : Arrivée des participants (café, viennoiseries et fruits frais).

Local : Café Contraste

8 h 30 à 10 h : Conférence d’ouvertureLocal : Auditorium

10 h 15 à 12 h 15 : Choix d’ateliersBloc 100 — 1 atelier au choix

12 h 15 à 13 h 30 : Dîner offert sur placeOn vous invite!

13 h 30 à 15 h 30 : Choix d’ateliersBloc 200 — 1 atelier au choix

15 h 30 : PÉDAGOBAR.Local : Pergola

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100

A p p r e n d r e à a p p r e n d r e autrement par le « profil apprenant »

Michelle BOURASSA (et collaboratrices)Professeure, Université d’OttawaLocal :

Certains élèves apprennent plus facilement dans telle situation alors que d’autres apprennent plus facilement dans telle autre. Faut-il pour autant privilégier ces situations, et si oui, à quel moment? Pour répondre à ces questions, Michelle Bourassa et plusieurs intervenants du cégep examineront comment le cerveau i n f l u e n c e n o s m a n i è r e s d’apprendre et d’accompagner les autres. Prenant appui sur le « p r o f i l a p p r e n a n t » , u n questionnaire adapté du livre Le cerveau nomade : éducation, travail clinique et neurosciences (Bourassa, 2006), les animateurs passeront en revue les manières singulières que chacun de nous (élèves, ense ignan t s, i n t e r venant s ) privilégie pour penser et agir dans une s i tua t ion nouve l l e e t suffisamment complexe pour nous placer en apprentissage. Les a n i m a t e u r s p r é s e n t e r o n t également diverses stratégies permettant de transposer le « profil » en grille de lecture afin de mieux adapter et surtout de m i e u x d i f f é r e n c i e r n o s interventions et ainsi, mieux accompagner ces autres dont nous avons charge. (Note  : cet atelier durera toute la journée)

101/201

«Le dialogue pédagogique : un espace privilégié pour faciliter la rencontre à soi»

Ruth PHILIONProfesseure, Universi té du Québec en OutaouaisLocal :

À partir de quelques cas de figure, la communication met en exergue comment un ag i r professionnel prenant appui sur la gestion mentale peut favoriser  une réflexion dialogique avec l’élève et ainsi lui permettre une rencontre à soi porteuse de succès. Comme Feuerste in (1979), de La Garanderie (1994) considère que l’art de se servir de processus cognitifs optimaux  n’est pas spontanément acquis par tous et qu’il faut l’enseigner. Tel que mentionné par cet auteur «  l ’object if visé n’est pas d’égaliser le succès, mais bien de faire disparaître l’échec », et notre expérience nous a appris que n o u s p o u v o n s t o u s e n permanence changer, modifier, é tendre l e champ de nos habitudes mentales.  De par le dialogue pédagogique, le praticien en gestion mentale permet cette rencontre à soi. Les élèves en difficulté «  ont davantage besoin de se rencontrer eux-mêmes, du fait qu’ils sont en situation d’insécurité  ».  À l’instar de La Garanderie, nous observons que les élèves parviennent à être rassurés sur eux-mêmes par l ’ e n t r e m i s e d ’ u n r e g a r d prometteur de progrès et que « le point le plus important du dialogue pédagogique est l’éveil

du sujet à lui-même dans ses tâches; il s’éveille aux façons dont il peut s’y prendre mentalement pour s’adapter aux tâches à accomplir ».  L’élève est alors mis e n f a c e d e s e s p r o p r e s procédures, d’abord celles qui sont fonctionnelles et efficientes afin qu’il puisse par la suite les transférer, c’est-à-dire  les reproduire dans des situations similaires à celles de la situation d’apprentissage. Ainsi, qu’il s’agisse du jeune joueur de hockey qui mémorisait sans le savoir, de l’adolescente persuadée d’être nulle en mathématique, de l’élève qui cumulait les échecs,  le dialogue pédagogique permet à l’autre de se reconnaître dans sa singularité d’apprenant et de vivre des succès.

Description des ateliers

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102/202

Des pratiques délibératives réellement démocratiques  : Reconnaître la diversité.

Stéphanie DEMERS et David LEFRANÇOISProfesseurs, Univers i té du Québec en OutaouaisLocal :

[Description à venir]

103/203

La dyslexie ou trouble de la lecture: son impact sur les apprentissages au collégial

Zohra MIMOUNIProfesseureCollège MontmorencyLocal :

Quelle est son origine, comment se manifeste-t-elle, comment la reconnaitre, peut-on en guérir, quels sont les symptômes qui lui sont associés? Comment aider un(e) étudiant(e) du collège éprouvant des troubles de lecture  : autant de questions qui méritent qu’on s’y attarde pour comprendre les impacts de ces troubles sur le cheminement scolaire de nos étudiant(e)s.

104/204

«Ces étudiantes et étudiants venus d’ailleurs : Comment valoriser la diversité ethnoculturelle en salle de classe»

Donatille MUJAWAMARIYAProfesseure, Université d’OttawaLocal :

Le profil ethnoculturel du Québec a considérablement changé depuis les dernières décennies. Cette réalité a des impacts sur les systèmes sociaux et en particulier sur les systèmes scolaires qui sont des portes d’entrée des immigrants dans la s o c i é t é q u é b é c o i s e . M a i s comment l’école pourrait-elle pa r t i c ipe r davan t ag e à l a valorisation de cette diversité?

Cet atelier, axé sur la discussion des scénarios, vise à échanger sur les conditions de création, en salle de classe, d’un climat propice à la valorisation de la diversité ethnoculturelle autant dans les interactions que dans le contenu.