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I Hanus M, ,Les deuils dans la vie. Deuils et séparations chez l'adulte et chez l'enfant 2e éd (1998) Maloine,Paris 381

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Page 1: I Hanus M, ,Les deuils dans la vie. Deuils et séparations chez l'adulte et chez l'enfant 2e éd (1998) Maloine,Paris 381

Notes de lecture 445

matiere d’imagerie et les arguments des tenants des theses neurodeveloppementales, auraient pu faire l’objet d’un commentaire plus long. (I1 semblerait, toutefois, qu’on cons- tate avec une frequence significative une augmentation de volume du cervelet.) La biblio- graphie est tres bien presentee. 11 en est de mCme des tableaux, au demeurant fort utiles. On aurait aim6 voir un index plus exhaustif. Mais tel qu’il est, ce petit livre qui peut &tre lu sans dommage par les parents et qui explique le pourquoi et le comment de l’attitude envers les schizophrenes constitue d’emblee un des outils les plus valables de notre savoir.

C. Koupernik

Hanus M. Les deuils dans la vie. Deuils et skparations chez l’adulte et chez l’enfant. 2e Cd. Paris : Maloine ; 1998. 381 p.

Cet ouvrage envisage le probleme sous tous les angles. Sa reference de base inaugurale, et que l’on retrouve tout au long est la recherche de Freud dans Deuil et mdancolie ou dans Totem et tabou, textes dans lesquels Freud place le deuil comme ouverture a la vie psy- chique, surgissement de la memoire et du regret a la vue du cadavre de l’etre aim6

M. Hanus fait d’abord une incursion dans le domaine animal, chez les primates, afin de mieux faire comprendre I’importance de l’attachement, de la separation et de la perte, dont les hommes n’ont pas l’apanage. Un tour ethnographique fait reprendre en conside- ration toutes les precautions et exigences qui entouraient le deuil avant la submersion G aseptisante D de notre civilisation <c occidentale W. Avec ces deux bases de depart, l’auteur montre le complement qu’ont apporte Bowlby et, avant lui, I. Hermann avec cette notion, ce constat, a propos du deuil, de l’attachement a l’objet, constat que nous permettent de faire les enfants qui souffrent de carence maternelle.

Un chapitre vient ensuite, consacre au travail de deuil, avec son deroulement, ses signes physiques accompagnateurs, ses variantes, ses anomalies, sa modernite par exemple dans la pandemic du sida. Ott, pour les soignants, dans ce monopole des fins de vie que s’est arroge l’hopital.

La psychopathologic du deuil est detaillee, avec l’affrontement, le risque de refus qu’est le deni, le relent de culpabilite, l’ambivalence affective (ce mort cheri auquel on reproche la defaillance), les phenomenes d’identification au disparu.

M. Hanus aborde ensuite les complications psychiatriques et somatiques du deuil. Entre autres, des distinctions sont a faire entre le syndrome melancolique et le deuil melancolique.

Un important chapitre est ensuite consacre au deuil chez I’enfant. En ce domaine, on a souvent p&he par adultomorphisme. 11 semble qu’en dessous de cinq ans, l’enfant ne reconnaisse pas la mort comme telle. 11 attribue aux morts vie et conscience. L’anime et l’inanime ne sont pas encore differencits. Entre cinq et neuf ans, la mort, personnifiee et conceptualisee, n’est encore ni universelle ni necessaire. Ce chapitre est enrichi par des observations et des enquttes fouillees. L’auteur insiste sur l’opportunite qu’il y a a ne pas cacher la mort aux enfants.

Un theme est cher a l’auteur, qui en revendique la paternite : c’est celui de l’a aptitude au deuil D. 11 part du fait que cette aptitude est une fonction essentielle du Moi. Et de nous decrire les conditions necessaires au developpement de cette aptitude chez l’enfant, comme une evolution salutaire pour sa vie a venir.

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446 Notes de lecture

Un des aspects originaux de ce travail, aspect souligni par le presentateur. Serge Lebovici, est ie souci d-aider B la formation de ceux qui travaillent dans des professions concern&s par la mort, ou de ceux disposCs ?I accompagner les personnes endeuill&es en difficult&

P. Hroussollc

I, Jeangirard C. De Graaff W. La troisieme dimension dans la construction du psychisme. ’ Ramonville-Saint-Agne : l&s ; 19%. 207 p.

k partir de leur travail en institution a la clinique de La Chesnaie ?I Chailles, un neuro- psychiatre et une plasticienne rciatent leur zxpCrience et leur d6couvertc. Dans le dessin d’enfant, on voit apparaltre des invariants graphiques universels dont la trace subsistera dans les ceuvrcs d’art de tous les temps. L’observation des dessins d‘enfants et I’Ctude de dessins d’adultes soign& pour des troubles mcntaux suggcrent un rapprochement cntre la structure de ces dessins et I’histoire dc la peinture en Occident. Les invariants organiscnt la sckne, sont ZI la fois cause originaire et garants du dCveloppement pour faire teuvre : cela passe du gribouillage B I’arabesque. aux rcprCsentations du corps humain aux objets fam- liers et B une sorte de bestiaire. Cela constitue l’imaginaire de I’cnfant. Uric gCometrie s’ebauche. k la fin de I’enfance, la perpective est acquise. le sujet a men6 j bicn une construction qui lui est propre et qui est son blason, ii peut alors cesser dc dessiner. Dans la psychose, I’Cbauche dc la perspective est impossible et la reprksentation du corps humain est archaique. Une production psychotique n’a ni rythme ni scansion qui soit lc signe de I’auteur : cc La psychose chroniquc abolit I’actc de cr&tion par le fait meme dc l’abolition du Je ,>).

IJn second livre illustrc fort bien Its diffkrents exemples de dessins d’enfants et d’adulte avec une Ctude toute particuli&re de I’agenccment de trois Clements : la ma&n. Ic soleil et le ciel. Les sequences se succkdent selon cc une pro- grammation )) induisant Ic fil d’une histoirc douee dc cohCrencc. L’&olution de la strie de dcssins montre une loi internc propre qui I‘organise. Apr&s la phase de gribouillages jusqu’8 18 mois. dcs formes rayon- nantes apparaisscnt avec un bonhomme tetard, ccla va jusqu.8 trois ans. Vers quatre- cinq ans. le cadre SC dklimitc ct devient un contenant organisateur de la composition. Entre tiny et 12 ans, l’enfant passe de I’indifferenciation spatiale 5 une organisation de la surface. Le dessin cst analys6 avec I’aide du mythe et du conte. L’Ctude des dcssins de Lucas montre que la victoire rcvient aux agresseurs. le h6ros n’a pu conqu&rir son tcrritoire. il ne peut se positionner en tant que sujct dans uric perspective historique. II n’a pas acquis le pouvoir IibCratoire de dessiner I’horizon et la pcrspectivc. Enfin. une mise en parall~le cst faite cntre les tcxtes babyloniens, les r&its bibliques et le d&eloppement dcs contenus psychiques rep&en& dans les dcssins d’enfants.

S. Rouquette

Jenkins B, Ustun TB. eds. Preventing Mental Illness. Mental Health Promotion in Primary Care. Chichester: J. Wiley & Sons: lY98. SO3 p.

Uric cinquantaine de communications B un important congres organis par le dCpartement de la Sante en collaboration avec I’Institut royal de santC et d’hygi&ne publique. sous le