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I- ORGAISATION DU SECTEUR BANCAIRE ET FINANCIER DE L’UEMOA

L’activité bancaire est régie dans l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) par une loi uniforme portant réglementation bancaire et la Convention régissant la Commission Bancaire de l’UMOA.

Les demandes d’agrément en qualité d’établissement de crédit sont adressées au Ministre chargé des Finances du pays d’établissement et déposées auprès de la BCEAO qui les instruit. L’agrément est prononcé par arrêté du Ministre chargé des Finances, après avis conforme de la Commission Bancaire de l’UMOA.

Un établissement de crédit ayant obtenu l’agrément dans un Etat membre de l’UMOA et qui désire ouvrir dans un ou plusieurs autres

Etats membres, des succursales et/ou filiales qui bénéficieraient de cet agrément, doit, préalablement à l’ouverture desdites succursales ou filiales, notifier son intention sous forme de déclaration. La déclaration d’intention est adressée à la Commission Bancaire et déposée auprès de la Banque Centrale.

La déclaration est instruite par la Commission Bancaire. L’autorisation ou le refus d’installation est notifiée par la Commission Bancaire qui en informe au préalable le Ministre chargé des Finances du pays

d’origine et du pays d’accueil de l’établissement de crédit. Le retrait d’agrément en qualité d’établissement de crédit est prononcé par arrêté du Ministre chargé des Finances, après avis conforme de la Commission Bancaire.

Réseau

Le système bancaire de l’UMOA compte, au 31 décembre 2011, cent vingt (120) établissements de crédit agréés, dont cent sept (107) banques et treize (13) établissements financiers à caractère bancaire. Le nombre de guichets bancaires se chiffre à mille six cent quatre-vingt-treize (1693) et celui des GAB/DAB à mille cent soixante-dix-huit (1178).

Ressources et emplois

L’activité des établissements de crédit de l’UMOA, appréciée sur la base du total des bilans, a progressé en 2010 de 1.999,8 milliards soit

17,4%, pour s’établir à 13.470,8 milliards, contre 12,4% l’année

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B

précédente.

Les ressources ont augmenté de 1.870,9 milliards pour s’établir à 11.995,7 milliards à fin décembre 2010 (+18,5%).

Les emplois se sont accrus de 1.835,7 milliards (+20,4%) par rapport à l’année 2009, pour ressortir à 10.822,7 milliards au 31 décembre 2010. L’analyse de la structure des crédits, qui se sont établis à 7.475,7 milliards au terme de l’année 2010, révèle que la part relative

des crédits à moyen et long terme dans l’encours total des crédits est demeurée stable à 37,4% en 2010 contre 37,2% en 2009.

Rentabilité

Les produits d’exploitation des banques et établissements financiers à

caractère bancaire se sont élevés à 1.309,2 milliards à fin décembre 2010, en hausse de 122,3 milliards (10,3%) par rapport à 2009. Les charges d’exploitation bancaires des établissements de crédit sont ressorties à 431,6 milliards en 2010, en augmentation de 37,8 milliards (+9,6%) par rapport à 2009.

Le produit net bancaire (PNB) des banques et établissements financiers s’est établi à 877,7 milliards, soit une hausse de 84,6 milliards (+10,6%) par rapport à l’année 2009.

Le résultat net est ressorti bénéficiaire de 114,2 milliards au 31 décembre 2010, en baisse de 13,3 milliards ou de 10,4% par rapport à l’exercice 2009.

La marge sur les opérations avec la clientèle s’est élevée à 10,1% au 31

décembre 2010, en légère baisse de 0,3 point de pourcentage par rapport à l’année précédente. Cette évolution s’explique par un repli du taux d’intérêt moyen appliqué aux crédits à la clientèle qui est passé de 12,6% en 2009 à 12,3% en 2010. Le taux moyen de rémunération des comptes créditeurs de la clientèle est, quant à lui inchangé à 2,2%. Le coefficient de rentabilité a baissé de 2,8 points d’une année à l’autre, pour ressortir à 10,4% au 31 décembre 2010.

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II- LE SECTEUR BANCAIRE DE L’UEMOA

Dans un rapport paru aujourd’hui, l’agence Standard & Poor’s estime que les banques de la zone UEMOA sont exposées à des risques élevés. Pour les secteurs bancaires des huit pays de la zone, l’agence s’attend à une augmentation significative du taux de bancarisation à moyen terme, une transformation du paysage bancaire sous l’effet de

l’intensification de la concurrence et de la concentration du secteur. Selon l’agence, les réformes en cours devraient encourager les banques à renforcer leur gouvernance et leur gestion des risques et renforcer la confiance des épargnants et des investisseurs.

Sur un autre registre, S&P relève que les conditions de l’activité bancaire restent «difficiles » dans les pays de l’UEMOA, notamment en raison de la non application des normes financières internationales.

«Alors que ces dernières requièrent, par exemple, le passage à Bale III, les banques de l’UEMOA n’ont pas encore mis en œuvre les normes Bale II.

Selon les statistiques du Fonds monétaire international (FMI) moins de 5% de la population de l’UEMOA disposent d’un compte bancaire. Par ailleurs, selon le Fonds Monétaire International (FMI), moins de 5 % de la population de l’UEMOA disposent d’un compte bancaire. Ce

taux est très faible, y compris par comparaison avec d’autres pays d’Afrique sub-saharienne. Néanmoins, si les transactions en espèces dominent les échanges dans les économies de la zone, le taux de bancarisation devrait s’élever à moyen terme, du fait de l’augmentation de l’offre et de la demande. La campagne de sensibilisation de la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) auprès des

populations rurales devrait faciliter cette évolution. Auparavant dominés par les banques étatiques et les filiales de banques étrangères, les systèmes bancaires des huit pays membres ont beaucoup évolué au cours de deux dernières décennies. Cette transformation a débuté avec une première série de réformes

bancaires, suite à la vague de faillites bancaires des années 1980. Aujourd’hui, le secteur est largement dominé par des groupes bancaires panafricains, principalement marocains et nigérians. Les banques de l’UEMOA tentent d’accroître le niveau d’intermédiation financière et d’élargir leur clientèle. Nous estimons que le secteur

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devrait se concentrer davantage, en particulier par l’intensification de la concurrence entre grands acteurs du secteur, en quête d’une taille suffisante pour assurer le financement et soutenir le développement

économique de la région. Des risques élevés « Nous considérons que les risques liés aux systèmes bancaires de l’UEMOA sont élevés. Le taux de créances douteuses est important et

le taux de couverture par les provisions reste modeste, compte tenu du niveau de capitalisation des banques et des risques inhérents aux conditions d’opérations dans ces pays », indique l’agence S&P. Cependant, la Banque Centrale, responsable de la réglementation bancaire, et la Commission Bancaire, en charge de la supervision des

établissements financiers, collaborent afin d’améliorer la stabilité du système financier. Par ailleurs, les réformes amorcées, dont le premier volet a relevé le niveau de capital minimum des banques, devraient non seulement contribuer à un mouvement de consolidation, mais aussi encourager

les banques à renforcer leur gouvernance et leur système de gestion des risques.