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Déviation de Rambouillet – Dossier n°1714514 de demande d’autorisation au titre des articles L 214-1 à L 214-6 du code de l’Environnement 29 III. DESCRIPTION DU PROJET D’ASSAINISSEMENT

III. DESCRIPTION DU PROJET D’ASSAINISSEMENT · L'assainissement de ce bassin versant est constitué d'un fossé enherbé. - bassin BV 17 : Le bassin récolte les eaux de ruissellement

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Déviation de Rambouillet – Dossier n°1714514 de demande d’autorisation au titre des articles L 214-1 à L 214-6 du code de l’Environnement 29

III. DESCRIPTION DU PROJET D’ASSAINISSEMENT

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III.1. CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DE LA PLATE FO RME ROUTIERE

a) Description générale :

La déviation de Rambouillet présente différents profils en travers : 2 x 2 voies, 1 + 2 voies avec séparateur béton entre les deux sens de circulation. Ces caractéristiques nécessitent d’être améliorées pour permettre la fluidité du trafic et la sécurité des échanges et des transits pour cela il convient de réaliser un unique profil aux dimensions constantes sur la RN 10. La section concernée par l’aménagement est délimitée au nord par l’échangeur du Moulinet et au sud par l’échangeur de la Louvière, ce qui correspond à un linéaire de 5200 mètres.

Les communes concernées par le projet sont Rambouillet et Sonchamp.

La RN 10 actuelle comporte quatre sections homogènes :

o section 1, entre l’échangeur du Moulinet (RN10- RD 151) et l’étang du Moulinet : 2 x 2 voies,

o section 2, entre l’étang du Moulinet et la bretelle d’entrée nord de l’échangeur RN 10/ RD 906 : 3 voies, une vers la Province et deux voies vers Paris, séparées par une double glissière en béton adhérent (DGBA)

o section 3, entre l’échangeur RN 10/ RD906 et la bretelle de sortie vers la RD 936 nord : 3 voies, deux vers la Province, une vers Paris, séparées par une double glissière en béton adhérent (DGBA).

o section 4, entre la bretelle de sortie vers la RD 936 nord et l’échangeur du Bel Air (RN10 / RD 936) : 2 x 2 voies.

La section aménagée sera portée à 2x2 voies. Le projet vise donc à créer une voie supplémentaire sur certaines sections, celles en 2+1 voies afin de répondre d’une part à l’accroissement du trafic routier et d’autre part à la sécurité des usagers.

L’élargissement des voies de circulation portera la chaussée à 7 mètres de large dans chaque sens de circulation.

b) Description des aménagement envisagés pour la vo ie future :

La solution retenue, aménagement sur place, nécessite de réaliser une voie supplémentaire côté ouest sur la section 2 et du côté est sur la section 3. Cette solution permet de réutiliser les ouvrages actuels.

Le profil en travers de la déviation de Rambouillet comprendra :

- un terre plein central de 2,60 mètres de largeur ;

- deux chaussées de 7 mètres de largeur ;

- deux bandes d’arrêt d’urgence de 2,50 mètres de largeur ;

- deux accotements de 1 mètre de largeur, portés à 1,50 mètres de largeur dans les parties en déblais.

Il présentera donc une plate-forme de 23,60 à 24,60 mètres de largeur d’emprise.

Le terre-plein central comprendra deux bandes dérasées de 1 mètre de largeur et une glissière double en béton de 0,60 mètre de largeur.

Les ouvrages d’art actuels sont réutilisés et aménagés pour accueillir le trafic à 2x2 voies : la voie de gauche et le terre-plein central seront réduits et la bande d’arrêt d’urgence supprimée.

L’emprise disponible y est donc de 15,60 mètres de largeur avec des chaussées de 6,50 mètres, un terre plein central de 1,60 mètres et de deux bandes dérasées droites de 0,50 mètre.

Le schéma ci-contre permet de visualiser le profil en travers hors ouvrage.

III.2. PRINCIPES D’ASSAINISSEMENT

III.2.1. Assainissement de la voie routière actuell e

A la demande du maître d’ouvrage, un diagnostic a été réalisé par le Laboratoire Régional de l’Ouest Parisien (LROP). Il en découle qu’une grande partie des eaux de ruissellement de la RN 10 se rejette dans les réseaux unitaires ou pluviaux de la ville de Rambouillet. L’analyse de terrain a permis d’avoir une vision plus précise de l’architecture du réseau d’assainissement et de répertorier ainsi 20 bassins versants routiers élémentaires.

Le tronçon étudié est assaini par un réseau de collecte des eaux pluviales à partir de grilles-avaloirs, situées en bordure de voie et de descentes tuilées.

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Les eaux sont ensuite reprises dans des canalisations, dont le diamètre varie de 300 à 800 mm et sont dirigées vers les exutoires de chacun des bassins versants. On note que 6 rejets s’effectuent dans le milieu naturel (Moulinet, Drouette, ru forestier).

Les bassins versants routiers actuels sont en annex e 4 du présent dossier (échelle 1/1500 ème).

- bassin BV 1 :

Ce bassin collecte les eaux de ruissellement de la RN 10 dans le sens Paris-Province dont la surface imperméabilisée estimée est de 3360 m². Il a comme exutoire la surverse de l’Étang du Moulinet. L’assainissement de ce bassin est constitué d’avaloirs reliés à des collecteurs et des fossés.

- bassin BV 2 :

Les eaux de ruissellement de la RN 10 (Paris-Province) sont rejetées vers le ru du Moulinet. La surface imperméabilisée du bassin versant est de 5183 m². L’assainissement est constitué de descentes tuilées, de grilles, d’avaloirs et de fossés.

- bassin BV 3 :

Les eaux de ruissellement, de la RN 10, collectées ont pour exutoire un fossé dont la destination est inconnue. La surface imperméabilisée estimée est de 4082 m². L’assainissement est constitué d’un fossé enherbé.

bassin versant n°3 : arrivée Ø 600 dans le fossé en herbé

- bassin BV 4 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Paris-Province. La surface imperméabilisée estimée est de 1 887 m² avec comme exutoire le réseau unitaire Ø 400 situé au niveau du CV 1 au droit de l'ouvrage d'art. L'assainissement de ce bassin versant est constitué d'un fossé enherbé.

- bassin BV 5 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Paris-Province. La surface imperméabilisée estimée est de 2 193 m², avec comme exutoire le réseau unitaire Ø 400 situé au niveau du CV 1 au droit de l'ouvrage d'art. L'assainissement de ce bassin versant est constitué d'un fossé enherbé.

- bassin BV 6 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Paris-Province. La surface imperméabilisée estimée est de 3 910 m², avec comme exutoire le réseau unitaire Ø 400 situé rue de Clairefontaine au droit de l'ouvrage d'art. L'assainissement de ce bassin versant est constitué d'un fossé enherbé.

- bassin BV 7 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Paris-Province. La surface imperméabilisée estimée est de 2 154 m², avec comme exutoire le réseau unitaire Ø 400 situé rue de Clairefontaine au droit de l'ouvrage d'art. L'assainissement de ce bassin versant est constitué d'un fossé enherbé.

bassin versant n°1 : arrivée surverse de l’étang du Moulinet

bassin versant n°2 : arrivée de l’étang du Moulinet

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- bassin BV 8 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Paris-Province et Province-Paris. La surface imperméabilisée estimée est de 11 596 m², l'exutoire de ce bassin versant n'a pas pu être déterminé précisément mais la présence d'un collecteur Ø 800 unitaire en contre bas du talus sur la rue de la Louvière laisse supposer un raccordement. L'assainissement de ce bassin versant est constitué de fossé enherbé avec des grilles connectées à un collecteur Ø 300.

- bassin BV 9 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN 10 et de la bretelle d’accès dans le sens Paris-Province. La surface imperméabilisée est de 6827 m² avec comme exutoire le réseau unitaire Ø 300. L’assainissement de ce bassin versant est constitué d’un collecteur Ø 300.

- bassin BV 10 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Paris-Province. La surface imperméabilisée estimée est de 878 m², avec comme exutoire le réseau pluvial Ø 400 situé rue des Eveuses au droit de l'ouvrage d'art. L'assainissement de ce bassin versant est constitué d'un collecteur Ø 400.

- bassin BV 11 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Paris-Province et Province-Paris ainsi que les eaux de ruissellement de la rue des Fontaines, du parking de la piscine, de la rue du château d'eau et de deux fossés venant de la zone boisée. La surface imperméabilisée estimée est de 14 974 m² pour la partie RN10 et 15 312 m² pour les autres, avec comme exutoire un ru s’écoulant dans une zone boisée située au droit du château d’eau. L'assainissement de ce bassin versant est constitué de fossé enherbé et de grilles connectées à des collecteurs. Nous avons aussi remarqué que sur ce bassin versant, qu'il existait 3 traversées sous la RN10 dont deux traversées venant de la rue du château d'eau et une traversée servant d'exutoire au bassin versant.

- bassin BV 12 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Paris-Province. La surface imperméabilisée estimée est de 340 m², avec comme exutoire le réseau unitaire Ø 300 situé rue de l'étang d'or. L'assainissement de ce bassin versant est constitué de grilles connectées à un collecteur.

- bassin BV 13 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Paris-Province ainsi que les eaux de ruissellement de la rue des Fontaines, de la bretelle de sortie, du giratoire d'accès au centre commercial, de la rue le Nôtre et des parkings de la zone industrielle bordant la RN10. La surface imperméabilisée estimée est de 14 439 m² pour la partie RN10 et 8 775 m² pour les autres voies avec comme exutoire la rivière de la Drouette. L'assainissement de ce bassin versant est constitué de grilles connectées à des collecteurs et de fossés enherbés. Sur ce bassin versant, il existe une traversée sous la RN10 venant du coté est dont l’origine n'a pu être déterminée.

arrivée du fossé dans la rivière de la Drouette rivière de la Drouette en aval de la RN 10

- bassin BV 14 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Province-Paris. La surface imperméabilisée estimée est de 13 539 m², avec comme exutoire la rivière de la Drouette. L'assainissement de ce bassin versant est constitué de fossés enherbés.

- bassin BV 15 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Province-Paris. La surface imperméabilisée estimée est de 1 910 m², avec comme exutoire le réseau pluvial Ø 400 situé rue des Eveuses au droit de l'ouvrage d'art. L'assainissement de ce bassin versant est constitué d'un fossé enherbé.

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- bassin BV 16 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Province-Paris. La surface imperméabilisée estimée est de 5 178 m². L'exutoire de ce bassin n'a pu être déterminé. L'assainissement de ce bassin versant est constitué d'un fossé enherbé.

- bassin BV 17 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Province-Paris. La surface imperméabilisée estimée est de 8 318 m², avec comme exutoire le bassin de retenu de la ville puis le réseau pluvial. L'assainissement de ce bassin versant est constitué d'un fossé enherbé.

- bassin BV 18 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Province-Paris. La surface imperméabilisée estimée est de 2 718 m², avec comme exutoire le réseau unitaire Ø 400 situé au niveau du CV 1 au droit de l'ouvrage d'art. L'assainissement de ce bassin versant est constitué d'un fossé enherbé.

- bassin BV 19 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Province-Paris. La surface imperméabilisée estimée est de 2 616 m², avec comme exutoire le réseau unitaire Ø 400 situé au niveau du CV 1 au droit de l'ouvrage d'art. L'assainissement de ce bassin versant est constitué d'un fossé enherbé et de grilles connectées à un collecteur Ø 300.

- bassin BV 20 :

Le bassin récolte les eaux de ruissellement de la RN10 dans le sens Province-Paris. La surface imperméabilisée estimée est de 9 251 m², avec comme exutoire l'étang du Moulinet. L'assainissement de ce bassin versant est constitué d'un fossé enherbé et de grilles connectées à un collecteur Ø 300.

bassin versant n°20 : arrivée Ø 500 dans l’étang du Moulinet

Sur l’ensemble des bassins versants existants, il n ’existe aucun dispositif de traitement des eaux issues du ruissellement de la plateforme routi ère.

L’évacuation ou l’infiltration des eaux pluviales a lieu sans régulation ni traitement ou pré-traitement, les travaux d’assainissement futurs con tribueront à une amélioration notable de la situation existante.

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Le tableau ci-dessous récapitule les caractéristiqu es des bassins versants :

Surface (ha) Nom (état actuel)

Voirie (valeurs arrondies) Autres Totale Exutoires

BV 1 0,34 0,34 Surverse Étang du Moulinet

BV 2 0,52 0,52 Ru du Moulinet

BV 3 0,41 0,41 Fossé

BV 4 0,19 0,19 Réseau communal via unitaire Ø 400

BV 5 0,22 0,22 Réseau communal via unitaire Ø 400

BV 6 0,39 0,39 Réseau communal via unitaire Ø 400

BV 7 0,21 0,21 Réseau communal via unitaire Ø 400

BV 8 1,16 1,16 Réseau communal via unitaire Ø 800 supposé

BV 9 0,68 0,68 Réseau communal via unitaire Ø 300

BV 10 0,09 0,09 Réseau communal via eau pluviale Ø 400

BV 11 1,50 1,53 3,03 Ru forestier

BV 12 0,03 0,03 Réseau communal via unitaire Ø 300

BV 13 1,44 0,88 2,32 Rivière de la Drouette

BV 14 1,35 1,35 Rivière de la Drouette

BV 15 0,19 0,19 Eau pluviale Ø 400

BV 16 0,52 0,52 Non défini

BV 17 0,83 0,83 Réseau communal via le bassin de retenue

BV 18 0,27 0,27 Réseau communal via unitaire Ø 400

BV 19 0,26 0,26 Réseau communal via unitaire Ø 400

BV 20 0,92 0,92 Étang du Moulinet

TOTAL 11,52 2,41 13,93

III.2.2. Contraintes d’assainissement liées au proj et

� pour les eaux superficielles :

Les contraintes d’assainissement sont liées à la nécessité de :

- limiter le débit de fuite des ouvrages hydrauliques de régulation à 1,2 l/s/ha pour une pluie de retour vingtennale, prescrite par le service de police de l’eau de la DDEA15 78 ;

- respecter les objectifs de qualité dévolus à la Drouette (3-médiocre en amont, 2-passable en aval) et à la Guéville (3-médiocre) via le Moulinet.

� pour les eaux souterraines :

Au regard de l’interception de deux périmètres de protection rapprochée et éloignée, l’hydrogéologue agréé B. Pomerol, du cabinet Pomerol et associés, a été sollicité pour émettre un avis en janvier 2008 sur les contraintes à adopter dans ces deux types de périmètres (annexe 5).

Il en ressort qu’en périmètre de protection rapprochée (PPR), la collecte des eaux de ruissellement de la RN 10 pourra se faire au travers de bassins de retenue. Ils devront être étanches et leurs débits de fuite raccordés au réseau collectif. Dans ces périmètres toute infiltration d’eaux de ruissellement des voiries sera proscrite. Au sein de ces périmètres, la collecte ne pourra se faire au travers de puits perdus ou de bassins de collecte ayant donné lieu à une excavation (conclusion du rapport de l’hydrologue agrée L Dever en 1999).

En périmètre de protection éloignée (PPE), l’infiltration des eaux de pluie est jugée possible. De même, elles pourront être collectées dans des bassins le cas échéant. Néanmoins entre l’échangeur de la Louvière et l’intersection de la RN 10/RD 936 Nord, la collecte des eaux de ruissellement de la plate-forme routière doit se faire par un réseau étanche.

De surcroît, toute nouvelle excavation d’une profondeur supérieure à 5 mètres est interdite.

III.3. PRINCIPES D’ASSAINISSEMENT ENVISAGÉS

III.3.1. Justification du principe

III.3.1.1. Éléments de contexte

L’assainissement actuel de la RN 10 est organisé suivant l’architecture classique et standard des infrastructures nationales qui prévalait en ingénierie routière depuis plusieurs décennies. Le réseau de collecte des eaux de ruissellement est presque exclusivement constitué de collecteurs de diamètres variables qui acheminent les eaux de la chaussée dans des exutoires. Ce dispositif de collecte est du type capacitif c’est-à-dire qu’il n’a qu’une fonction hydraulique de transfert. Les rejets dans le milieu naturel s’opèrent sans régulation ni traitement de la pollution routière.

15 Direction Départementale de l’Équipement et de l’Agriculture des Yvelines

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Aujourd’hui ce concept « du tout tuyau » est dépassé et ce pour plusieurs raisons :

1. l’entretien et l’exploitation d’un réseau enterré de canalisation pour le maintien à un niveau de performances nominales, exigent des crédits d’entretiens réguliers,

2. par nature un réseau enterré est peu accessible, non visible et donc progressivement délaissé entraînant sur le long terme des désordres irréversibles sur les ouvrages routiers,

3. ces réseaux sont souvent surdimensionnés pour faciliter les écoulements vers l’aval des débits de pointe. La plupart du temps leur taux de remplissage est faible,

4. le renforcement de la législation pour la protection de l’eau et des milieux aquatiques et notamment la DCE exige la mise en œuvre par le maître d’ouvrage de dispositifs garantissant la protection de la ressource en eau. Par ailleurs, il y a lieu de se préoccuper des risques d’inondations engendrés par l’étendue des surfaces imperméabilisées routières qui contribuent à saturer rapidement les réseaux.

III.3.1.2. Stratégie de protection de la ressource en eau appliquée aux infrastructures routières nationales en Ile de France

Aujourd’hui l’État a en charge l’entretien, la gestion et l’exploitation de 700 km de routes nationales et autoroutes en région parisienne. Une grande partie de ces infrastructures supporte un important trafic ce qui accentue durablement les conditions d’exploitation et de maintenance et plus particulièrement des réseaux d’assainissement enterrés et ramifiés. La complexité des tracés et la multiplicité rendent la tâche des personnels d’entretien problématique et notamment en cas de pollution par déversement accidentel. En Ile de France, le Pôle Scientifique et Technique (PST) de la DREIF essaye de promouvoir une vision plus environnementale et moderne de l’hydraulique routière visant à :

1. tendre vers une gestion efficiente des dépendances bleues sur le long terme, 2. concevoir des dispositifs simples, rustiques peu onéreux et adaptés aux enjeux

environnementaux de protection des milieux aquatiques et de limitation des risques d’inondation.

III.3.1.3. Le concept des techniques alternatives a ppliquées à la route L’idée est d’avoir une approche intégrée de la gestion de l’eau sur les infrastructures au même titre que la doctrine développée en milieu urbain (hydrologie urbaine) par le CERTU. Cette approche insiste sur la gestion à « la source » et à « la parcelle » des eaux pluviales peu polluées pour retrouver le cycle naturel et non plus de les collecter artificiellement et de les diriger en importants volumes vers des exutoires via des ouvrages de régulation et de traitement à forte capacité. Les techniques alternatives développées au début des années 90 au sein du Réseau Scientifique et Technique et largement diffusées en aménagement urbain sont parfaitement adaptables au domaine routier. Contrairement à l’idée reçue il ne s’agit pas de procédés innovants mais bien d’une palette de dispositions constructives d’assainissement qui complètent ou se substituent au « tout tuyau » et parfaitement connues car ancestrales. Ces techniques alternatives s’adaptent au site et permettent de concevoir des projets d’aménagement routier en fonction des contraintes et des potentialités de celui-ci. Elles assurent une protection efficace face aux risques d’inondations. Par leur fonction de rétention d’eau temporaire, elles limitent ainsi les débits de pointes à l’aval dans les exutoires par infiltration des écoulements.

Le stockage temporaire permet un abattement d’une fraction importante de la pollution. Parmi toutes les techniques alternatives celle qui répond le mieux à la spécificité routière est la noue ou fossé longitudinal qui est inséré dans le profil en travers. Enfin ce type d’ouvrage participe à la qualité de la route par création d’un espace végétal. Le fonctionnement des techniques alternatives repose sur deux principes :

• le stockage des eaux :

L’objectif est de retenir l’eau dans le sol pour réguler les débits et limiter la pollution à l’aval lorsque l’infiltration directe n’est pas possible,

• l’infiltration directe :

L’objectif est d’infiltrer dans le sol lorsque c’est possible pour réduire les volumes s’écoulant dans les réseaux. Pour cela, il faut un sol non fissuré avec une perméabilité suffisante. Ce procédé utilise la capacité auto-épuratoire du sol et va ainsi dans le sens de protection du sous-sol. L’infiltration directe est possible :

- si la perméabilité est comprise entre 10-5 et 10-3 m/s, - lorsque la vulnérabilité des eaux souterraines n’est pas compromise, - lorsqu’il y a suffisamment d’espace disponible pour infiltrer, - lorsque la base de l’ouvrage est au-dessus du niveau des plus hautes eaux de la nappe

souterraine, - dans des secteurs à faible pente.

III.3.1.4. Aspects juridiques La mise en œuvre par le maître d’ouvrage routier des techniques alternatives sur ses infrastructures est compatible avec la législation actuelle puisqu’elles participent à « la maîtrise des eaux pluviales et de ruissellement » et elles « limitent l’imperméabilisation ». Nous notons par ailleurs que l’article 13 du décret 93-742 de mars 1993 qui a servi de fondement réglementaire aux prescriptions des arrêtés d’autorisation permet à ce titre de préciser les conditions de réalisation et que les prescriptions doivent tenir compte de « l’efficacité des techniques disponibles et de leur économie ». Nous remarquons par ailleurs que dans les deux lois sur l’eau et leurs décrets d’application respectifs aucune disposition n’interdit à l’autorité de police de l’eau de fixer des obligations de moyens.

III.3.1.5. Conclusion : Après un examen attentif du projet routier de déviation de la RN 10 et du contexte local, le Pôle Scientifique et Technique de la DREIF a proposé à la DIRIF maître d’ouvrage de l’opération, d’engager une réflexion sur l’utilisation des techniques alternatives en substitution du réseau classique étudié dans le cadre de l’APS. Les tests de perméabilité (valeurs moyennes) ont confirmé la faisabilité technique du projet sur certaines sections. Après la saisine de l’hydrogéologue agréé du département des Yvelines et sous réserve de respecter les prescriptions édictées, la faisabilité technique a été validée et soumise à l’approbation du maître d’ouvrage.

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III.3.2. Principes d’assainissement de la plate for me routière future

Le réseau projeté se compose essentiellement de canalisations dont le diamètre varie de 300 à 800 mm, de fossés enherbés, perméables ou imperméables, d’un bassin d’infiltration et de bassins de rétention. Les calculs de dimensionnement des ouvrages de collecte ont été effectués pour une pluie de période de retour décennale (10 ans) conformément à la doctrine routière française et notamment les référentiels techniques en vigueur à la date de l’établissement du projet. Les bassins de rétention et les fossés d’infiltration sont eux dimensionnés pour une pluie d’occurrence vingtennale (20 ans), de manière à éviter des inondations étendues et prolongées compte tenu de la longévité des ouvrages et de l’accroissement continuel du coefficient de ruissellement.

L’augmentation des surfaces imperméabilisées, résultant de la mise à 2 x 2 voies, générera une augmentation du ruissellement. Il sera nécessaire de préserver la qualité du milieu récepteur et d’éviter toute saturation du réseau d’assainissement de la ville de Rambouillet.

Les bassins de retenue créés ont pour objectif de restituer aux exutoires un faible débit après traitement, déshuilage et dessablage.

Le plan d’ensemble du projet d’assainissement est j oint en fin de dossier à l’annexe 8 (échelle 1/1500ème).

Par conséquent, en tenant compte des remarques formulées par l’hydrologue agréé, un nouveau regroupement des bassins versants est défini comme suit :

- bassin versant n°1 :

Cette zone de l’étude n’est pas concernée par les restrictions liées aux captages en eaux potables. Cependant, la proximité avec l’étang du Moulinet exige de prendre quelques précautions. En raison de cette proximité et de la forte pente à cet endroit, un réseau de collecte imperméable doit collecter les eaux de ruissellement de la plate forme routière de part et d'autre. Une traversée est prévue au point bas pour acheminer l'eau d'Est en Ouest. Toutes les eaux sont recueillies dans le bassin d'infiltration M (Moulinet) coté Ouest. La surface au miroir du bassin est de 400 m² pour un volume utile de 225 m3.

- bassin versant n°2 :

Ce bassin versant est situé dans la partie où l’infiltration est possible. Une attention particulière est à porter au niveau des ouvrages d’art, notamment au-dessus du passage SNCF. Il faudra munir le bord de la chaussée de caniveau afin de faciliter le ruissellement et de collecter les eaux jusqu’aux fossés longitudinaux. Dans certaines parties, les fossés sont en contrebas de part et d’autre de la chaussée en remblai. Un système de caniveau et de descentes tuilées devra donc être installé pour permettre la collecte des eaux de ruissellement tout en prévenant l’érosion des talus. Après le passage au-dessus du chemin de fer, le profil en travers de la chaussée est en dévers vers l'Ouest. Les eaux de l’ensemble de la plate forme sont donc collectées dans un fossé d’infiltration sur la partie Ouest de la chaussée. Au niveau du terre-plein central, il faudra prévoir une glissière en

béton adhérant avec des passages d’eau suffisamment espacés pour permettre le ruissellement sans submersion de la chaussée en cas de forte pluie.

- bassin versant n°3 :

Dans cette zone, l’attention doit être portée à hauteur de la R.D.906, où la proximité avec les captages en eau potable oblige à construire un réseau de collecte imperméable. L’ensemble du réseau reste en fossé perméable jusqu’au point haut localisé en vis à vis du bassin existant. Le système d’assainissement se compose de collecteurs ramenés gravitairement au nouveau bassin A situé au droit de la place Jean Monnet. La surface au miroir du bassin A est de 1350 m² pour un volume utile de 1101 m3.

- bassin versant n°4 :

Les eaux qui ruissellent au Nord de la rue des Eveuses sont dirigées vers le Bassin A. Les eaux qui ruissellent au Sud sont collectées longitudinalement et ramenées gravitairement au bassin de rétention B. Après discussion avec la Ville de Rambouillet et la communauté de communes Plaines et Forêts d'Yvelines, le fonctionnement suivant est retenu :

� à hauteur de la rue de l’étang d’or (direction Paris-Province), la collecte des eaux de la RN 10 se fait en remplaçant le réseau existant. Ce dernier est conservé pour évacuer les eaux de la ville de Rambouillet (l’exutoire actuel par traversée sous la RN 10 n’est donc pas modifié) ;

� le nouveau réseau de collecte de la RN 10 est dimensionné pour recevoir uniquement les eaux de la RN 10 ;

� le nouveau bassin de rétention B est sur-dimensionné afin de pouvoir recevoir dans le futur les eaux de la ville de Rambouillet et en partie de la voie de désenclavement des Eveuses.

Ces dispositions feront l’objet d’un projet convention entre le maître d’ouvrage et la commune de Rambouillet (cf annexe 9).

La surface au miroir du bassin B est de 2014 m² pour un volume utile de 1484 m3.

- bassin versant n°5 :

Le réseau existant est conservé, côté Rambouillet alors que du côté de la forêt et du laboratoire Garnier, un fossé imperméable enherbé est créé. L’ensemble des eaux collectées se rejette dans les fossés enherbés perméables existants après l’intersection avec la RD 906, en dehors des restrictions liées aux captages en eau potable.

- bassin versant n°6 :

L’ensemble des eaux de ruissellement de la plate forme routière se déverse dans des fossés enherbés perméables longitudinaux.

Avertissement : du fait du découpage différent des bassins versan ts consécutifs à la réorganisation de l’architecture du réseau , leurs dénominations, dans le cadre du projet diffèrent de celles de l’état initial.

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Le tableau ci- dessous récapitule les six nouveaux bassins versants définis dans le projet d’assainissement :

BV dans l’état futur Ouvrages hydrauliques

Ouvrages de collecte Exutoires

BV 1 Bassin d’infiltration M

(Sa = 0,62 ha) Nappe des sables de Fontainebleau

BV 2 Fossés enherbés

perméables Nappe des sables de Fontainebleau

BV 3 Bassin de rétention A

(Sa = 1,45 ha) Réseau communal

BV 4 Bassin de rétention B

(Sa = 1,95 ha) Réseau communal

BV 5 Collecteurs Nappe des sables de Fontainebleau

BV 6 Fossés enherbés

d’infiltration Nappe des sables de Fontainebleau

En définitive, les nouveaux principes d’assainissem ent sont déclinés comme suit :

- des fossés enherbés d’infiltration depuis l’échange ur du Moulinet jusqu’à l’échangeur de la Louvière, à l’exception du tronçon longeant l’ét ang du Moulinet où un réseau de collecte imperméable est prévu et dirigé vers le ba ssin d’infiltration M créé,

- création d’un réseau de collecte imperméable afin d ’amener les eaux du bassin versant n°3 jusqu’au nouveau bassin de rétention A dans l’é changeur de la Louvière,

- création d’un réseau de collecte afin d’amener les eaux du bassin versant n°4 jusqu’au bassin de rétention B à créer,

- création d’une collecte imperméabilisée sur le bass in versant n°5, jusqu’à l’intersection RN10/RD 936 Nord, collecte qui se jette dans les fo ssés d’infiltration du bassin versant n°6.

III.3.3. Description des ouvrages

Les dispositifs projetés pour assainir la plate-forme routière sont des noues avec infiltration ou « fossés d’infiltration » situés de part et d’autre de la RN 10 de l’Etang du Moulinet jusqu’à l’échangeur de la Louvière puis de l’échangeur du centre commercial du Bel-Air jusqu’à la RD 936. Sur le reste de la section, les eaux seront soient stockées dans des bassins de retenue soient dirigées vers le bassin d’infiltration au début du projet.

Une partie des eaux de ruissellement sera collectée par le réseau étanche et conduite, par l’intermédiaire de collecteurs et de descentes d’eau tuilées, vers les bassins de rétention avant rejet dans les réseaux d’assainissement communal.

Les ouvrages envisagés sont présentés ci-après :

III.3.3.1. Bassins de rétention :

Ces ouvrages de régulation permettront de stocker et de réguler les débits avant rejet dans les réseaux existants. Les bassins de rétention seront étanches et dimensionnés pour un épisode pluvieux de période de retour vingtennale avec un débit de fuite calibré à 1,2 l/s/ha de bassin versant aménagé. Le rôle des bassins de finition et stockage est de piéger la pollution résiduelle par décantation et de stocker les eaux pour permettre une restitution à débit régulé vers le milieu naturel. Le point de rejet est protégé par un dégrillage et une cloison siphoïde. Les eaux stockées sont dirigées vers un réseau pluvial existant. Les tableaux ci-dessous présentent les caractéristiques hydrauliques des collecteurs associés aux bassins de rétention. Les calculs sont effectués pour les différents collecteurs (A1 à A 12, B7 à B14) du projet en distinguant les 2 bassins versants où des collecteurs sont nécessaires

pt i pt Ø rad (fin) TN (fin)

A1 1140 6 123 34 A1 300 0,16% 0,52% 64 163,84 164,34 163,4 164,2 85A2 6855 6 123 200 A2 600 0,33% 0,50% 395 163,4 164,2 163,25 164,1 30A3 6535 6 123 191 A3 600 0,70% 0,71% 472 166,95 167,75 163,25 164,1 520A4 5715 6 123 167 A4 600 0,63% 0,63% 443 166,69 167,49 163,4 164,2 523A5 1020 6 123 30 A5 300 0,28% 1% 72 163,85 164,35 163,25 164,1 90A12 14435 6 123 422 A12 600 1,69% 1,92% 786 163,25 164,1 162 163 65

Sact (m²)

Tc (min)

Qp (l/s)

pente TN

pente collecteur Qc

rad (deb)

TN (deb)

Longueur Collecteur

dimensionnement du réseau de collecte du bassin de rétention A

SBV (ha) 1,45 CBV(-) 1,00 Qf (l/s) 1,74 E+00 (l(mm/h) = a.t(min)^-b a de Montana 4,99 E+02 b de Montana 6,95 E-01 dc (h) 77,11 durée critique I (dc) (mm/h) = 1,4 VBR (m3) = 1099,04 volume à stocker

dimensionnement du bassin de rétention A

pt i pt Ø rad (fin) TN (fin)

B7 2062 6 123 60 B7 300 0,40% 0,52% 64 167,06 167,56 166 166,73 206B8 5808 6 123 170 B8 600 0,26% 0,50% 395 166,69 167,29 164,46 166,13 445B9 8034 6 123 235 B9 600 -0,44% 0,50% 396 164,46 165,88 163,49 616,73 193B10 2253 6 123 66 B10 300 0,40% 0,61% 69 167,06 167,56 165,8 166,73 207B11 4970 6 123 145 B11 600 0,26% 0,50% 396 166,69 167,29 164,44 166,13 449B12 7196 6 123 196 B12 600 -0,44% 0,50% 396 164,44 165,88 163,48 166,73 192B13 10096 6 123 295 B13 600 0,00% 0,51% 400 163,49 166,73 163,38 166,73 22B14 19545 6 123 552 B14 800 19,42% 0,52% 995 163,38 167,55 163,25 163,86 19

Sact (m²)

Tc (min)

Qp (l/s)

pente TN

pente collecteur Qc

rad (deb)

TN (deb)

Longueur Collecteur

dimensionnement du réseau de collecte du bassin de rétention B

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SBV (ha) 3,55 CBV (-) 1,00 Qf (l/s) 0,43 E-02 (l(mm/h)=a.t(min)^-b) a de Montana 4,99 E+01 b de Montana 6,95 E-01 dc (h) 77,11 durée critique I(dc) (mm/h) = 1,4 VBR (m3) = 2690,75 volume à stocker

Dimensionnement du bassin de rétention B

En conclusion : Les volumes à stocker dans les bassins A et B sont obtenus par la méthode des pluies. Les résultats sont les suivants :

- pour le bassin A : 1100 m3, - pour le bassin B : seul, il présente un volume de 1483 m3 . Il sera surdimensionné à 2700 m3

pour récolter en sus les eaux de la ville de Rambouillet et celle de la voie de contournement Est de la RN10. La surface active du bassin B qui sera pris par la suite pour le calcul des charges polluantes est de 1,95 ha.

III.3.3.2. Principes d’infiltration

� Bassin d’infiltration M : conformément à ce qui a été exposé ci-avant sur les principes d’assainissement de la plate forme future du bassin versant n°1, un bassin d’infiltration sera aménagé pour disperser les eaux de ruissellement.

Ce bassin d’infiltration aura d’une part un rôle épurateur d’autre part une fonction d’infiltration dans le sol après stockage temporaire. Le tableau ci-dessous présente également les caractéristiques hydrauliques des collecteurs associés au bassin d’infiltration M.

pt i pt Ø rad (fin) TN (fin)

M1 3105 6min 123 90,6 M1 300 2,57% 2,57% 139,5 166,12 166,62 160, 72 161,22 210M2 440 6min 123 12,5 M2 300 -0,39% 0,50% 66,5 160,56 161,08 160,38 161,22 36M3 3545 6min 123 103,5 M3 600 0,73% 1,27% 612 160,38 161,22 160 161 30M4 6195 6min 123 180,8 M4 400 1,02% 1,61% 240,6 162,38 162,98 159 ,8 161,35 160

Sact (m²) Tc

Qp (l/s)

pente TN

pente collecteur Qc

rad (deb)

TN (deb)

Longueur Collecteur

dimensionnement du réseau de collecte pour le bassin d'infiltration M du Moulinet

SBV (ha) 0,62 CBV (-) 1,00 Qf (l/s) 4,00 E+00 (l(mm/h)=a.t(min)^-b) a de Montana 4,99 E+02 b de Montana 6,95 E-01 dc (h) 6,86 Durée critique I (dc) (mm/h) = 7,6 VBR (m3) = 224,63 Volume à stocker

Dimensionnement du bassin d’infiltration M

� Fossés d’infiltration : permettent un stockage à ciel ouvert avant infiltration et favorisent la

fonction d’épuration par les végétaux piégeant une partie des polluants.

Le calcul de dimensionnement des fossés enherbés d'infiltration longitudinaux est réalisé avec la méthode des pluies, pour une période de retour de 20 ans et en considérant une infiltration de 1.10-5 m.s-1 sur tout le projet. Le calcul est fait pour un mètre linéaire de chaussée. La surface de RN10 associée à un mètre linéaire de chaussée est de 12,5 m² lorsque le profil en travers est en toit ou de 25 m² lorsque celle ci est en dévers d'un seul coté de la chaussée. Il est alors obtenu 2 géométries de fossés, avec une pente de talus de 1/1: RN10 avec profil en travers en « toit »

RN10 avec profil en travers en « dévers »

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Pour les sections en remblai, il sera prévu dans la mesure du possible un chemin d'accès (largeur 3m) à coté du fossé afin de permettre son entretien. Ce chemin n'apparaît pas nécessaire en profil rasant car l'entretien peut s’effectuer depuis la RN10. Les fossés d’infiltration sont implantés le long des bermes la RN 10 et sont enherbés afin de ralentir la vitesse de ruissellement des eaux dans le fossé. Sur ouvrage d'art, un caniveau est nécessaire afin de prévoir la collecte superficielle des eaux. Un passage piétonnier est généralement prévu en bordure d'ouvrage. Conformément à la réglementation de la loi sur l’eau, les bassins créés rentrent dans le champ de la rubrique 3.2.3.0 relative à la création de plans d’eaux permanents ou non . Le projet comprend 0.37 ha de surface de plans d’eaux permanents et temporaires créés (environ 0,33 ha de bassins de rétention et 0,04 ha de bassin d’infiltration) soumis au régime déclaratif, le seuil étant supérieur à 0,1 ha mais inférieur à 3 ha. Les dispositions constructives des fossés enherbés sont présentées ci-dessous :

1. Fossés enherbés imperméabilisés :

Ce type d’ouvrage sera mis en œuvre au niveau du bassin versant n°5 sur un secteur où l’infiltration est proscrite. Le linéaire sera d’environ 370 mètres en accotement de chaussée dans le sens Province-Paris (cf annexe 8 planche 4/4 du plan d’ensemble du projet d’assainissement, échelle 1/1500ème)

2. Fossés enherbés d’infiltration : Ce type d’ouvrage sera mis en œuvre partout où l’infiltration est tolérée dans le cadre de l’avis de l’hydrogéologue. Les pentes de talus sont égales à 1/1 afin de limiter au maximum l’emprise des ouvrages. La pente longitudinale (fil d’eau) sera nulle afin d’optimiser le stockage et l’infiltration. En surface, il sera mis en œuvre une couche de 15 cm de terre végétale sableuse pour assurer une filtration des hydrocarbures et lutter contre l’érosion grâce à l’enherbement de surface. Une épaisseur de 15 cm est suffisante pour permettre à la végétation de se développer en surface. La fraction sableuse garantira une perméabilité suffisante. Une couche d’humus se formera naturellement en surface et améliorera la capacité de filtration du dispositif (il est prévu une couche de 10 cm pour ce dépôt). La pente de la berme entre la BAU et le fossé sera suffisante pour assurer le ruissellement des eaux de chaussées vers les fossés (environ 5 %)

� Géotextile Il est proposé de mettre en œuvre un géotextile anticontaminant autour du massif filtrant sauf en partie supérieure. En partie supérieure, est préconisé un géotextile biodégradable en fibre de coco. Le diamètre d’ouverture est choisi pour assurer à la fois une fonction de filtration et avoir une perméabilité minimale de 10-5 m/s. Le schéma du dispositif mis en place dans le cadre du projet figure à la page suivante.

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(dispositif prévu dans le cadre du projet pour les fossés enherbés d’infiltration) Au bout de 2-3 ans, lorsque le géotextile coco sera dégradé, la fonction de filtration sera assurée par les 15 cm de terre végétale et la couche d’humus en surface.

III.3.3.3. Rétablissement de l’écoulement naturel d e la Drouette La création d’une nouvelle bretelle d’insertion sur la RN10 en direction de Paris, et du fossé d’assainissement associé a rendu nécessaire l’élargissement de l’ouvrage hydraulique de franchissement de la Drouette. L'ouvrage actuel est constitué de 4 ouvrages successifs (décrits d'ouest en est) d'une longueur totale de 46,5 m :

- une buse métallique de 2,10m d'ouverture, située sous la bretelle de sortie dans le sens Paris-Province de la RN10,

- un ouvrage décrit parfois comme « canal couvert » constitués de dalots et d'un hourdis en béton armé, situé entre la bretelle de sortie et la section courante de la RN10 ; cet ouvrage n'est pas circulé,

- un cadre béton de 2,00m d'ouverture, situé sous le sens Paris-Province de la RN10, - une arche en maçonnerie de 2,00m d'ouverture, située sous le sens Province-Paris de la

RN10. L'arche en maçonnerie se termine en partie est (là où doit commencer l'élargissement) par un tympan maçonné surmonté d'un parapet. Il est prévu la mise en œuvre d'éléments de cadre préfabriqués, de 2 à 3 mètres de long. L’ouvrage actuel sera prolongé de 18 m, et il est dimensionné pour assurer la transparence hydraulique pour une crue de fréquence centennale. À cause de la position en plan du lit mineur du cours d'eau, la nouvelle portion d'ouvrage ne sera pas alignée avec l'existant. Ainsi, l'élargissement présentera un biais de 82 grades par rapport à l'axe de l'actuelle RN10. Son ouverture sera la même que celle de la partie en maçonnerie sur laquelle elle se raccorde, à savoir 2 mètres.

Ainsi, l’ouvrage de franchissement devra permettre la continuité morphologique et biologique de la manière suivante :

- l’ouvrage ne doit pas créer de chutes aux extrémités ;

- la pente dans l’ouvrage doit être la pente naturelle du fond du lit au droit de l’ouvrage ;

- l’ouvrage doit être suffisamment enfoncé pour permettre la reconstitution de la granulométrie du fond du lit sur 30 cm minimum ;

- un lit mineur sera aménagé à l’intérieur de l’ouvrage ;

- l’ouvrage devra être conçu de façon à limiter les risques d’érosion de berge en amont et en aval de l’ouvrage ;

- l’ouvrage sera réalisé de manière à limiter la réduction de la luminosité du lit, au sens de la rubrique 3.1.3.0, en biseautant autant que possible les extrémités des ouvrages.

Compte tenu du type d’ouvrage mis en place, les profils en long et en travers du cours d’eau seront modifiés. Sa longueur nécessite une déclaration au titre de la rubrique 3.1.2.0 du décret nomenclature de la loi sur l’eau.

De même, cet ouvrage aura un impact sensible sur la luminosité nécessaire au maintien de la vie et de la circulation aquatique dans le cours d’eau, ce qui nécessite une déclaration au titre de la rubrique 3.1.3.0 du décret nomenclature de la loi sur l’eau.

Le schéma de cet aménagement figure à la page suiva nte

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SCHÉMA DU PROLONGEMENT DE L’OUVRAGE HYDRAULIQUE DE FRANCHISSEMENT DE LA DROUETTE

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PLAN DES BASSINS DE RETENUE ET PRINCIPES D’ASSAINISSEMENT