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Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 33S (2014) A174–A179 A175 Matériel et méthodes Chez des souris swiss femelles une dis- location rachidienne entre T4 et T6 est réalisée sous anesthésie générale par isoflurane afin d’obtenir une dysrégulation du contrôle supraspinal du système nerveux sympathique sur la rate, principale organe lymphoïde chez la souris. Trois groupes ont été définis dont : le groupe « Contrôle, C » ne subissant ni anesthésie ni procédure chi- rurgicale ; le groupe « Sham, S »subissant le protocole chirurgical sans réalisation de la lésion médullaire et le groupe « SCI » (Spi- nal Cord Injury) subissant la lésion médullaire. Le phénotype et l’expression cytokinique des splénocytes, principalement des NK spléniques sont étudiés entre H6 et H96. Les analyses statistiques sont effectuées au moyen d’un test de Kruskal–Wallis suivi d’un test posthoc de Dunn. Résultats En peropératoire, la mortalité est faible (5 % dans le groupe SCI). La présence d’une IS est confirmée par la présence d’une hyporéactivité après stimulation au LPS sur du sang total ainsi que l’acquisition d’une pneumopathie spontanée à Bacille Gram négatif dans le groupe SCI dès H24. Les cellules NK présentent une surexpression significative des marqueurs membranaires de matu- ration (KLRG1) et d’activation (CD69) dans le groupe SCI par rapport aux groupes S et C. Le profil de sécrétion des cytokines produites par les cellules NK est étudié par RT-PCR. À la phase initiale (H6 à H24) Les cellule NK produisent l’ARN messager de l’INF gamma (cytokine permettant la lutte contre les infections et activatrice des cellules présentatrice d’antigène CPA) puis cette production dimi- nue au profit d’une production progressivement croissante d’ARN d’IL10 (cytokine responsable d’immunosupression) (Fig. 1). A H96 Les cellules NK produisent une quantité importante d’IL10 détecté par technique Elisa (moyenne 162 pg/mg de protéines vs 102 et 101 dans les groupes sham et contrôle respectivement p < 0,05). Discussion Nous avons pu mettre en place un modèle murin d’immunosuppression secondaire à une lésion médullaire per- mettant l’étude des relations entre le système sympathique et l’immunité innée. Les cellules NK semblent jouer un rôle central dans le développement d’une IS suite à une lésion médullaire en orientant la réponse immunitaire vers une réponse immunosup- pressive. Fig. 1 Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. Référence [1] Cell Host Microbe 2009;6:493–5. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.293 R264 Effets de faibles doses d’hydrocortisone sur la modulation du transcriptome après brûlure grave J. Textoris 1,2,, J. Plassais 1 , M.-A. Cazalis 1 , F. Venet 1,3 , M. Berthin-Maghit 2 , D. Le Quynh 2 , C. Magnin 2 , T. Rimmele 2 , G. Monneret 1,3 , A. Pachot 1 , S. Tissot 2 1 Laboratoire Commun de Recherche Sepsis, bioMérieux–HCL 2 Centre des brûlés, Service d’Anesthésie-Réanimation 3 Laboratoire d’Immunologie, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France Auteur correspondant. Introduction La libération systémique de médiateurs de l’inflammation après une brûlure grave contribue à une dys- fonction cardiovasculaire de type choc distributif. En complément du remplissage vasculaire et afin de maintenir un débit cardiaque suffisant, l’ajout précoce d’un vasopresseur est recommandé. Toutefois, l’utilisation inappropriée des vasopresseurs pourrait initialement aggraver les lésions et secondairement retarder la cicatrisation. L’utilisation d’hémisuccinate d’hydrocortisone (HSHC) réduit la durée du choc mais les mécanismes impli- qués sont mal connus [1]. Nous avons étudié la modulation du transcriptome induite par l’HSHC dans les suites d’une brûlure grave. Matériel et méthodes Trente patients brûlés grave (> 30 % de la surface totale) présentant un état de choc réfractaire (> 0,5 g/kg/min de noradrénaline) ont été inclus dans un essai prospectif, randomisé, évaluant l’administration d’HSHC contre placebo. Nous avons analysé la modulation du transcriptome de cette cohorte de patients à partir de prélèvements réalisés à l’inclusion avant l’administration d’HSHC (J0), à J1, J5 et J7. Des prélèvements réalisés chez 13 volontaires sains ont également été inclus dans cette analyse. L’analyse du transcriptome a été réalisée sur puces pan-génomiques Affymetrix (HG-U133 plus 2). Résultats En comparaison aux volontaires sains, la brûlure grave induit la modulation d’un très grand nombre de gènes (n > 2200 à J0), avec un effet d’amplification au cours du temps. Parmi les patients brûlés, le traitement par HSHC modifie l’expression de 339 gènes à J1 et 627 à J5, avec seulement 24 gènes modulés à J7. Les gènes modulés à J1 sont impliqués dans une inhibition des fonc- tions de croissance, développement et production des leucocytes. Aucune fonction spécifique n’a été retrouvée enrichie à J5 ce qui suggère que l’effet de l’HSHC sur la modulation du transcriptome sanguin est de courte durée. (Tableau 1). Nombre de gènes modulés entre les patients brûlés et les volontaires sains, ainsi qu’entre les patients traités par HSHC ou placebo, au cours du temps. Discussion Cette étude apporte des informations intéressantes concernant la modulation de la réponse de l’hôte par l’adjonction d’un traitement par HSHC dans les suites d’une brûlure grave, notamment sur un éventuel mécanisme d’action de l’HSHC dans la réduction de la durée du choc après brûlure grave. Tableau 1 J0 J1 J5 J7 Brûlés vs Vol. sains 22 47 24 15 28 46 26 02 HSHC vs placebo 1 339 627 24 Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. Référence [1] Bassi E, Park M, Azevedo LC. Therapeutic strategies for high-dose vasopressor-dependent shock. Crit Care Res Pract 2013;2013:654708. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.294 R265 Immunosubversion du lymphocyte Natural Killer (NK) par Pseudomonas aeruginosa M. Vourc’h 1,, C. Retière 2 , G. David 2 , A. Roquilly 1 , A. Broquet 3 , C. Jacqueline 3 , K. Asehnoune 1 1 Réanimation Chirurgicale Hôtel Dieu, CHU de Nantes 2 Laboratoire EFS-PL, EFS Pays de Loire

Immunosubversion du lymphocyte Natural Killer (NK) par Pseudomonas aeruginosa

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Page 1: Immunosubversion du lymphocyte Natural Killer (NK) par Pseudomonas aeruginosa

Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 33S (2014) A174–A179 A175

Matériel et méthodes Chez des souris swiss femelles une dis-location rachidienne entre T4 et T6 est réalisée sous anesthésiegénérale par isoflurane afin d’obtenir une dysrégulation du contrôlesupraspinal du système nerveux sympathique sur la rate, principaleorgane lymphoïde chez la souris. Trois groupes ont été définis dont :le groupe « Contrôle, C » ne subissant ni anesthésie ni procédure chi-rurgicale ; le groupe « Sham, S »subissant le protocole chirurgicalsans réalisation de la lésion médullaire et le groupe « SCI » (Spi-nal Cord Injury) subissant la lésion médullaire. Le phénotype etl’expression cytokinique des splénocytes, principalement des NKspléniques sont étudiés entre H6 et H96. Les analyses statistiquessont effectuées au moyen d’un test de Kruskal–Wallis suivi d’untest posthoc de Dunn.Résultats En peropératoire, la mortalité est faible (5 % dans legroupe SCI). La présence d’une IS est confirmée par la présenced’une hyporéactivité après stimulation au LPS sur du sang total ainsique l’acquisition d’une pneumopathie spontanée à Bacille Gramnégatif dans le groupe SCI dès H24. Les cellules NK présentent unesurexpression significative des marqueurs membranaires de matu-ration (KLRG1) et d’activation (CD69) dans le groupe SCI par rapportaux groupes S et C. Le profil de sécrétion des cytokines produitespar les cellules NK est étudié par RT-PCR. À la phase initiale (H6à H24) Les cellule NK produisent l’ARN messager de l’INF gamma(cytokine permettant la lutte contre les infections et activatrice descellules présentatrice d’antigène CPA) puis cette production dimi-nue au profit d’une production progressivement croissante d’ARNd’IL10 (cytokine responsable d’immunosupression) (Fig. 1). A H96Les cellules NK produisent une quantité importante d’IL10 détectépar technique Elisa (moyenne 162 pg/mg de protéines vs 102 et 101dans les groupes sham et contrôle respectivement p < 0,05).Discussion Nous avons pu mettre en place un modèle murind’immunosuppression secondaire à une lésion médullaire per-mettant l’étude des relations entre le système sympathique etl’immunité innée. Les cellules NK semblent jouer un rôle centraldans le développement d’une IS suite à une lésion médullaire enorientant la réponse immunitaire vers une réponse immunosup-pressive.

Fig. 1

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.Référence[1] Cell Host Microbe 2009;6:493–5.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.293

R264

Effets de faibles dosesd’hydrocortisone sur la modulationdu transcriptome après brûlure graveJ. Textoris 1,2,∗, J. Plassais 1, M.-A. Cazalis 1, F. Venet 1,3,M. Berthin-Maghit 2, D. Le Quynh 2, C. Magnin 2, T. Rimmele 2,G. Monneret 1,3, A. Pachot 1, S. Tissot 2

1 Laboratoire Commun de Recherche Sepsis, bioMérieux–HCL2 Centre des brûlés, Service d’Anesthésie-Réanimation

3 Laboratoire d’Immunologie, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France∗ Auteur correspondant.

Introduction La libération systémique de médiateurs del’inflammation après une brûlure grave contribue à une dys-fonction cardiovasculaire de type choc distributif. En complémentdu remplissage vasculaire et afin de maintenir un débit cardiaquesuffisant, l’ajout précoce d’un vasopresseur est recommandé.Toutefois, l’utilisation inappropriée des vasopresseurs pourraitinitialement aggraver les lésions et secondairement retarderla cicatrisation. L’utilisation d’hémisuccinate d’hydrocortisone(HSHC) réduit la durée du choc mais les mécanismes impli-qués sont mal connus [1]. Nous avons étudié la modulation dutranscriptome induite par l’HSHC dans les suites d’une brûluregrave.Matériel et méthodes Trente patients brûlés grave (> 30 %de la surface totale) présentant un état de choc réfractaire(> 0,5 �g/kg/min de noradrénaline) ont été inclus dans un essaiprospectif, randomisé, évaluant l’administration d’HSHC contreplacebo. Nous avons analysé la modulation du transcriptome decette cohorte de patients à partir de prélèvements réalisés àl’inclusion avant l’administration d’HSHC (J0), à J1, J5 et J7. Desprélèvements réalisés chez 13 volontaires sains ont également étéinclus dans cette analyse. L’analyse du transcriptome a été réaliséesur puces pan-génomiques Affymetrix (HG-U133 plus 2).Résultats En comparaison aux volontaires sains, la brûlure graveinduit la modulation d’un très grand nombre de gènes (n > 2200à J0), avec un effet d’amplification au cours du temps. Parmi lespatients brûlés, le traitement par HSHC modifie l’expression de339 gènes à J1 et 627 à J5, avec seulement 24 gènes modulés à J7.Les gènes modulés à J1 sont impliqués dans une inhibition des fonc-tions de croissance, développement et production des leucocytes.Aucune fonction spécifique n’a été retrouvée enrichie à J5 ce quisuggère que l’effet de l’HSHC sur la modulation du transcriptomesanguin est de courte durée. (Tableau 1). Nombre de gènes modulésentre les patients brûlés et les volontaires sains, ainsi qu’entre lespatients traités par HSHC ou placebo, au cours du temps.Discussion Cette étude apporte des informations intéressantesconcernant la modulation de la réponse de l’hôte par l’adjonctiond’un traitement par HSHC dans les suites d’une brûlure grave,notamment sur un éventuel mécanisme d’action de l’HSHC dansla réduction de la durée du choc après brûlure grave.

Tableau 1

J0 J1 J5 J7

Brûlés vs Vol. sains 2247

2415

2846

2602

HSHC vs placebo 1 339 627 24

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.Référence[1] Bassi E, Park M, Azevedo LC. Therapeutic strategies for

high-dose vasopressor-dependent shock. Crit Care Res Pract2013;2013:654708.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.294

R265

Immunosubversion du lymphocyteNatural Killer (NK) par PseudomonasaeruginosaM. Vourc’h 1,∗, C. Retière 2, G. David 2, A. Roquilly 1, A. Broquet 3,C. Jacqueline 3, K. Asehnoune 1

1 Réanimation Chirurgicale Hôtel Dieu, CHU de Nantes2 Laboratoire EFS-PL, EFS Pays de Loire

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A176 Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 33S (2014) A174–A179

3 Thérapeutiques cliniques et expérimentales des infections, EA 3826,Nantes, France∗ Auteur correspondant.

Introduction Les lymphocytes Natural Killers (NKs) jouent un rôlemajeur dans les mécanismes de défense antivirale, antitumorale etdans le rejet de greffe. L’objectif de notre étude était d’étudier, invitro, le rôle des cellules NKs dans la défense anti-Pseudomonas del’hôte.Matériel et méthodes Nous avons étudié les interactions in vitrode la lignée humaine NK.92 et de la souche de Pseudomonas PAO1(souche clinique). Une souche de Staphylocoque aureus sensible à laméticilline (SAMS) a servi de contrôle positif. Les cellules et les bac-téries étaient incubées au ratio 1:1 dans du milieu culture type RPMIPG FCS 10 % pour une durée de 24 heures. Les dosages cytokiniquesétaient réalisés par ELISA et confirmés par marquage intracellulaire(FACS). Nous avons également étudié la dégranulation spontanéeet la dégranulation provoquée en présence de cellules présenta-trices de l’antigène (CPAs) en mesurant l’expression membranairede CD107a (FACS). Des courbes de croissance bactérienne ont étéréalisées par un appareil de mesure de densités optiques.Résultats En présence de bactéries et en l’absence d’IL-12 (cyto-kine produite par les CPAs et activant les NKs), la cellule NK estincapable d’activer les 2 grandes fonction effectrices : productiond’INF-g et dégranulation. L’ajout d’IL-12 permet à la NK, d’une part,de synthétiser de l’INF-g et d’autre part de mettre en œuvre safonction de dégranulation. L’analyse des courbes de croissancesbactériennes révèle que la réponse NK semble efficace sur lecontrôle de l’infection à SAMS mais inefficace voire délétère surle contrôle de l’infection à PAO1. Par ailleurs, l’IL-12 libérée par lesCPAs et l’INF-g sécrété par la NK semblent avoir un effet positifsur la croissance bactérienne indépendamment de la présence decellules NKs dans le milieu (Fig. 1).Discussion Si l’IL-12 est indispensable à la cellule NK pour acqué-rir un phénotype activé, il semble que cette cytokine puisseégalement favoriser la croissance bactérienne. L’identification derécepteurs bactériens à l’IL-12 et leur inhibition pourraient consti-tuer une nouvelle approche thérapeutique.

Fig. 1

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.295

R266

Effets de l’environnement alvéolairesur la polarisation des macrophagesau cours du SDRA : conséquences surla réparation alvéolaireA. Gibelin 1,2,∗, G. Voiriot 3, S. Peltier 1, V. Besnard 1, J. Laschet 4,A. Nicoletti 4, E. Farrokhi 1, B. Crestani 1, M. Dehoux 1,C. Quesnel 1,2

1 Inserm U1152, Faculté Xavier Bichat2 Réanimation médico-chirurgicale, Hôpital Tenon3 Réanimation médicale, Hôpital Bichat4 Inserm U698, Faculté Xavier Bichat, PARIS, France∗ Auteur correspondant.

Introduction Les fonctions des macrophages dépendent de leurphénotype qui fluctue entre un état pro-inflammatoire (M1) ouanti-inflammatoire (M2a et M2c) après polarisation induite parl’environnement tissulaire. Les macrophages ont été impliquésdans la réparation tissulaire et le remodelage. Cependant, la par-ticipation des macrophages dans la réparation alvéolaire reste peuconnue chez l’homme en particulier au cours du SDRA. Nos objectifsétaient in vitro :– d’étudier l’effet de l’environnement alvéolaire de patients avec ousans critères de SDRA sur la polarisation de macrophages;– d’évaluer les conséquences de cette polarisation sur la réparationépithéliale alvéolaire.Matériel et méthodes Étude prospective bicentrique non inter-ventionnelle ayant obtenu l’avis favorable du Comité d’évaluationde l’éthique des projets de recherche biomédicale (CEERB) du GHUNord (no 12-087). Des monocytes humains issus de témoins sainsont été cultivés et différenciés in vitro en macrophages en présencede rhGM-CSF et de rhM-CSF pendant 3 jours. Les macrophagesétaient ensuite polarisés après 3 jours supplémentaires de cultureen présence soit de cytokines induisant les phénotypes : M1 (rh-IFN�), M2a (rh-IL-4) et M2c (rh-IL-10), soit de Liquide BronchoAlvéolaire (LBA) (25 % vol/vol) issus de patients à la phase précocede SDRA (n = 12), de témoins ventilés (TV, n = 10) ou de témoinsnon ventilés (TNV, n = 4). La caractérisation de la polarisation desmacrophages a été réalisée par qPCR à l’aide des marqueurs CD80(M1), CD200R (M2a) et CD163 (M2c). L’effet des surnageants demacrophages (SM) sur la réparation épithéliale a été déterminédans un modèle de plaie épithéliale calibrée (insert) utilisant unemonocouche de cellules pulmonaires A549. L’implication de l’IL-1�dans cet effet a été spécifiquement évaluée à l’aide d’un anticorpsmonoclonal anti IL-1�.Résultats Le LBA de patients en SDRA favorisait la polarisationM1, alors que le LBA de TV induisait une polarisation M2c. Le LBAdes TNV n’avait pas d’effet spécifique sur la polarisation. Les SMrecueillis après polarisation M1 par rh-IFN� ou par le LBA de SDRAaugmentaient la vitesse de fermeture de la plaie, respectivement de39 % (p = 0,01) et 36 % (p < 0,001) par rapport à la condition basale.Au contraire les SM recueillis après polarisation M2c induite par rhIL-10 ou LBA de TV ne la modulaient pas. L’anticorps anti IL-1� dimi-nuait de 44 % (p = 0,004) la fermeture induite par les SM recueillisaprès polarisation M1 via le LBA de patients en SDRA (n = 7).Discussion L’environnement alvéolaire au cours du SDRA induitune polarisation des macrophages vers un profil M1. Nous mon-trons pour la première fois chez l’homme que la polarisation M1influence la réparation alvéolaire en induisant la migration épi-théliale, à l’inverse de la polarisation M2c. L’IL-1� sécrétée par lesmacrophages M1 est un médiateur important impliqué dans ceteffet, mais d’autres médiateurs sont susceptibles d’être impliquéset restent à déterminer.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.Pour en savoir plusNat Rev Immunol 2011;11:723–737.Am J Physiol Lung Cell Mol Physiol 2000;279:1184–1190

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.296