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Quelle est aujourd’hui la réalité de l’impression numérique en France? Le dernier symposium organisé par le Syndicat de l’im- pression numérique (SIN) ainsi qu’une étude à venir réalisée par Interquest pour le compte de ce dernier permettent de dégager cinq grands défis à relever. 1. Offrir une prestation complète Les trois principales tendances observées au niveau des presta- taires de solutions numériques portent sur les conséquences de la croissance d’Internet mais également sur le souci d’offrir une prestation complète et d’évoluer largement de productions strictement noir vers des réalisations tout en couleur. Cette ten- dance à proposer un « package » complet concerne, entre autres, les opérations de finition (pliage/agrafage, reliures spirales, plastification, etc.) réalisées de préférence off-line que on-line. « Cet élargissement des prestations favorise les opérations de sous-traitance. Bien choisir ses partenaires est à ce stade déterminant », rappelle Gilles Biscos, président d’Interquest, qui place l’offset, le très grand format et certains travaux de finition au premier rang des produits sous-traités par les imprimeurs numériques. 2. Faire face à la dématérialisation En dehors de la guerre des prix, les préoccupations aux- Le 15 juin dernier, Olivier Langlois a rejoint Papyrus France en tant que di- recteur général de l’en- tité française du groupe de distribution européen Papyrus. Âgé de 43 ans, il est titulaire de l’Executive MBA de l’ESSEC et diplômé de l’ESCEM. Après avoir travaillé succes- sivement dans les groupes SEB et BASF, il a rejoint en 2003 le groupe Esselte, fabricant de fournitures de bureau en tant que directeur marketing puis comme président d’Esselte France. Dans le cadre de ses nouvelles fonc- tions, Olivier Langlois est rattaché à Jan Muller, senior vice-président de Papyrus pour l’Europe de l’Ouest. « Il me semble important de m’appuyer sur le potentiel humain de Papyrus France pour explorer de nouveaux horizons et développer notre sens de l’innovation », précise-t-il. Papyrus France c’est: 250000 tonnes de papiers vendues en 2010, un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros et un effectif de 200 collaborateurs. LE RDV À VENIR 7 – 13 Juillet 2011 Exposition du Type Directors Club (Paris) • L’École de communication visuelle (ECV) accueille les meilleures créations graphico- typographiques du prestigieux club new-yorkais. 250 travaux d’une trentaine de pays y seront exposés. www.ecv.fr VENDREDI 1 ER JUILLET 2011 SUITE > Impression numérique : cinq défis à relever Par Rodolphe Pailliez Olivier Langlois rejoint Papyrus bilan carbone photo reportage impression numérique hybrid’ book

Impression numérique :cinq défis à relever

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Quelle est aujourd’hui la réalité de l’impression numérique en France?

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Page 1: Impression numérique :cinq défis à relever

Quelle est aujourd’hui la réalité de l’impression numérique enFrance? Le dernier symposium organisé par le Syndicat de l’im-pression numérique (SIN) ainsi qu’une étude à venir réalisée parInterquest pour le compte de ce dernier permettent de dégagercinq grands défis à relever.

1. Offrir une prestation complèteLes trois principales tendances observées au niveau des presta-taires de solutions numériques portent sur les conséquences de la croissance d’Internet mais également sur le souci d’offrirune prestation complète et d’évoluer largement de productionsstrictement noir vers des réalisations tout en couleur. Cette ten-

dance à proposer un « package » complet concerne, entreautres, les opérations de finition (pliage/agrafage, reliures spirales, plastification, etc.) réalisées de préférence off-line que on-line. « Cet élargissement des prestations favorise lesopérations de sous-traitance. Bien choisir ses partenaires est à ce stade déterminant », rappelle Gilles Biscos, présidentd’Interquest, qui place l’offset, le très grand format et certainstravaux de finition au premier rang des produits sous-traités parles imprimeurs numériques.

2. Faire face à la dématérialisationEn dehors de la guerre des prix, les préoccupations aux-

Le 15 juin dernier, OlivierLanglois a rejoint PapyrusFrance en tant que di-recteur général de l’en-tité française du groupede distribution européenPapyrus. Âgé de 43 ans, il est titulaire de l’ExecutiveMBA de l’ESSEC et diplômé del’ESCEM. Après avoir travaillé succes-sivement dans les groupes SEB et BASF,il a rejoint en 2003 le groupe Esselte,fabricant de fournitures de bureau entant que directeur marketing puiscomme président d’Esselte France.Dans le cadre de ses nouvelles fonc-tions, Olivier Langlois est rattaché à Jan Muller, senior vice-président de Papyrus pour l’Europe de l’Ouest. « Il me semble important de m’appuyer sur le potentiel humain de PapyrusFrance pour explorer de nouveaux horizons et développer notre sens del’innovation », précise-t-il.Papyrus France c’est : 250000 tonnes de papiers vendues en 2010, un chiffred’affaires de 250 millions d’euros et un effectif de 200 collaborateurs.

LE RDVÀ VENIR7 – 13 Juillet 2011Exposition du Type DirectorsClub (Paris)• L’École de communicationvisuelle (ECV) accueille les meilleures créations graphico-typographiques du prestigieuxclub new-yorkais. 250 travauxd’une trentaine de pays yseront exposés.www.ecv.fr

VENDREDI 1ER JUILLET 2011

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Impression numérique :cinq défis à relever

Par Rodolphe Pailliez

Olivier Langloisrejoint Papyrus

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ET VOICIL’HYBRID’BOOKLe livre n’en finit plus d’évoluer.Voici qu’apparaît l’Hybrid’Book,livre numérique enrichi d’illustrations sonores et demusiques synchronisées avec le texte écrit et conçu pourl’écoute au casque. Présenté

par la société Hybrid’Production,ce développement s’appuie surune application iPad gratuite (et bientôt iPhone et Androïd) permettant de téléchargerHybrid’Books, livres numériquesenrichis, etc. Parmi les premiersHybrid’Books disponibles sur l’App Store d’Apple: Dracula

de Bram Stoker avec une bandeson originale de plus de six heureset Tom Pouce, conte de Grimmillustré et sonorisé. Parallèlement, il convient de souligner la naissance du site www.hybrid-book.com, présenté comme le premier portail du livre enrichi.

En bref

quelles doivent faire face les professionnels du secteur por-tent sur les questions de dématérialisation et sur la possi-bilité de vendre de la valeur ajoutée. Prise de commande viaInternet, mise en place de solutions web-to-print, dévelop-pement de campagnes multicanal, etc., la dématérialisationsous toutes ses formes gagne du terrain. « Nous sommesface à un changement de génération dont les interlocuteurspensent en priorité Internet », rappelle Patrice Bernou,directeur marketing chez HP. Nathalie Guernion, directriceservice clients d’Exaprint, souligne pour sa part toute l’im-portance prise par les réseaux sociaux. « Bon nombre denos nouveaux clients sont obtenus par ce biais », indique-t-elle. Pour la représentante d’Exaprint, « il est évident quel’on va vers le tout print-on-demand dans les cinq années à venir. » Quant à François Gouverneur, directeur marketingarts graphiques de Xerox, il préfère parler de web-to-serviceplutôt que de web-to-print.

3. Élargir le panel de clientèleC’est l’un des trois principaux objectifs de la profession, àégalité presque parfaite avec la volonté de diversifier lespectre des prestations et de voir le chiffre d’affaires aug-menter. « Il convient de démocratiser la personnalisation de la communication et arriver à gérer ses clients à distanceaussi bien qu’au comptoir. Il faut parvenir à mixer desméthodes de ventes différentes, que ce soit en magasin ouvia le Web », confie Gilles Conesa, directeur général de CopyTop. « Pour développer notre clientèle, nous allons mettreen place une plateforme web mutualisée de vente de livrespour nos clients en auto-édition et développer des servicessur les produits téléchargeables en combinaison des versionsimprimées », indique Pierre Picard, PDG de Copy Media.

4. Se tourner vers le grand formatLes applications grand format sont perçues comme consti-tuant la première des opportunités. Le développement desservices Internet et la possibilité de pouvoir imprimer sur d’autres supports sont également appréhendés commedes axes de développement « porteurs ». Passé de studiod’exécution à imprimeur numérique, le groupe Souris intè-gre aujourd’hui des solutions grand format. « L’homogénéitéde notre démarche est à chercher dans le souci de satis-faire toute campagne publicitaire (marketing direct ou PLVintérieure) », précise Gilles Roy, son directeur général.

5. Vendre de la valeur ajoutéeC’est sans doute la priorité numéro un. La création de valeursvia de nouveaux marchés, des marchés parallèles ou bien deniche est plus que jamais synonyme d’opportunités de nou-veaux développements. « L’impression numérique est l’occa-sion de mettre en œuvre un véritable marketing de différen-ciation », souligne Patrice Bernou tandis que Daniel Mathieu,directeur marketing, communication et développement dura-ble chez Konica Minolta, estime qu’il s’agit là d’une démar-che finalement commune à tout type d’imprimeur. « Si lesdéfis sont différents selon que l’on est issu de l’offset ou du numérique, il y en a néanmoins un qui est commun, c’est celui des services à valeur ajoutée », indique-t-il. « Après avoir été imprimeur numérique, nous sommes devenus intégrateur de solutions d’impression pour nous présenter aujourd’hui comme « provider » de valeur ajou-tée », résume Alix Petitpierre, directrice marketing de Dupli Print pour laquelle il convient de faire en sorte que l’imprimé soit désormais un centre de profits et non plus un centre de coûts. n

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+ Que Madonna se rassure, nous ne cherchons pas à plagier son premier tubeplanétaire (Material Girl). L’éditeur néerlandais Frame et la matériauthèquefrançaise Matério viennent de publier la troisième édition de leur guide desmatières. Couvrant une centaine de références, cet ouvrage s’adresse auxarchitectes et designers qui souhaitent connaître les tendances à venir.Prospectif, technique, très enrichi visuellement, il s’impose comme le compa-gnon nécessaire à tous les chefs de projet cherchant à se démarquer tout enrespectant l’environnement. G. B.

Material World 3, Elodie Ternaux, 232 pages, 49,90 euros, Éditions Frame.

Dans un monde matériel

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L’équipe de la revue trimestrielle XXI vient de lancer un magazine semestriel dédié au photo-reportage. Le premier numéro est vendudepuis le 24 mars dernier au tarif de 25 euros.« Après la réussite de XXI, consacré au grandreportage, vendu en librairie, sans publicité,qui a trouvé 40000 à 45000 acheteurs par tri-mestre à 15 euros, il existait une possibilité derééditer cette performance avec le photojour-nalisme », précise Laurent Beccaria, patrondes éditions Les Arènes et fondateur de larevue XXI. « Techniquement, rien n’était diffi-cile, d’autant plus que nos équipes de fabrica-tion sont habituées à suivre des albums illus-trés de fin d’année », poursuit-il.Le premier numéro est un pavé de 1,3 kg com-posé de 353 pages, 500 photos et zéro publi-cité. Il a été tiré à 40000 exemplaires, avec unpoint d’équilibre à 26000 numéros vendus. Ladirection artistique a été confiée à Quintin

Leeds, co-directeur artis-tique de XXI et ancien deLibération et du Monde. Laphotogravure, a été prise encharge par Daniel Regardchez Les artisans du Regard(75) et l’impression chezKauffman en Allemagne.« L’atelier de photogravuretravaille de longue date avecnotre maison d’édition et sa réputation enmatière de traitement photographique est éta-blie à Paris. L’imprimeur a quant à lui été choisien consultant l’ours de la revue allemandeMare, une référence en la matière », argu-mente L. Beccaria. Couvertures et encarts sontimprimés respectivement sur du Praximatt en300 g/m² et un demi-mat sans trace de bois en150 g/m² sur une machine feuille manroland700. Les pages intérieures ont été réalisées sur

Ne cherchez pas Paulette en kiosque, elleattend son heure. Prévue dès sa conceptionpour un support papier, ce « féminin 2.0 » n’apour l’instant qu’un compte facebook et un siteweb (Paulette-magazine.com). « C’est un nou-

veau concept de magazine papier, validé pardes passages sur ce support de sites commerue89 ou Marmiton. Le magazine fonctionnesur une collaboration de nos lectrices qui peu-vent en être les rédactrices, les graphistes oules mannequins », précise Irène Olczak, rédac-trice en chef. Pour démarcher les banques oules NMPP, elle a fait réaliser un pilote. « Pourchoisir l’imprimeur, j’ai feuilleté plusieurs fémi-nins et fait faire des devis. J’avais fait faire deuxdevis à l’étranger mais n’étant pas une spécia-liste, j’avais peur de ne pas m’en sortir, en casde problème de livraison, par exemple. AvecAgir Graphic, cela a tout de suite collé. Ils ontsoutenu mon projet, ont été très conciliants et

c’est avec eux que nous avons choisi format etpapier », note-t-elle. Le pilote, imprimé sur rota-tives en 250 exemplaires – le minimum possi-ble – est un dos carré collé sans couture en19,3x23,2 cm. La couverture, un couché blancsatiné sans bois 250 g/m2 (Magno, Quattro ouCondat), est en quadri standard, avec un pan-tone couleur au recto différent pour chaquenuméro et un fini mat total avec brillant sélectifau recto. Les pages intérieures sont surNovapress Silk blanc 80 g/m2. L’impression dupremier numéro dépend des précommandeseffectuées d’ici septembre. Si l’objectif de 30 000 commandes est atteint, Paulette sera aurendez-vous au printemps 2012. B. J.

Le tour du monde en 6 mois

un Luxosamt offset 115 g/m² grâce à des rota-tives 16 et 48 pages Man Rotoman et ManLithoman 4. « Les deux impératifs étaient derespecter la qualité des images et de la gra-vure, sur un papier velouté, qui ne soit pasglacé; et d’avoir, pour une revue imprimée surrotatives, une finition et une qualité similaires àun album imprimé à la feuille, afin de respecterun prix de vente modéré de 25 euros pour 350 pages quadri », conclut-il. B. J.

Paulette et le pilote en papier

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Éditée par ETAI : Antony Parc 2 – 10, place du Général-de- Gaulle –92160 Antony – Tél. : 01 77 92 92 92 – Fax. : 01 77 92 98 20 –www.groupe-etai.com • Directeur de la publication : ChristopheCzajka • Directeur général adjoint pôle presse spécialisée etsalons professionnels : Gilles de Guillebon • Pour joindre vos correspondants, composez le 01 77 92 suivi des deux chiffres entreparenthèses après chaque nom • Rédacteur en chef : GuillaumeBregeras (96 06) ; [email protected] • Rédacteur en chef adjoint :Rodolphe Pailliez (96 05) ; [email protected] • Rédactrice : BakhtaJomni (93 60) ; [email protected] • Secrétaire de rédaction : PhilippeAbgrall (96 13) ; [email protected] • Directeur de la publicité :Véronique Durègne de Launaguet (96 59) ; [email protected] •Assistante : Martine Fourment (96 56) ; [email protected] • Responsable du studio : Thierry Michel (96 30) ; [email protected]• Rédacteur graphiste : Maxime Perlemoine • Directeur de lapromotion et de la diffusion : Jean-Baptiste Alline ; [email protected] • Directrice de la promotion : Marie-Sophie Leprince ; [email protected] • Directeur des abonnements : PatriciaRosso ; [email protected] • Responsable des abonnements : Marie-Christine Soyeux (97 99) ; [email protected]

Les Ch’tis font leur bilan carbone

ADHÉRENTS- Imprimerie L’Artésienne à Liévin (62). - Imprimerie Bruno Caloone à Noeux-

les-Mines (62).- Imprimerie Léonce Deprez à Ruitz (62)

et Arras (62).- Imprimerie Deschamps à Roubaix (59).- Stratus Etinord à Hem (59). - Glineur à Maing (59). - Imprimerie Malengé à Douai (62).- Imprimerie Vanbrugghe Bette Caux

à Armentières (59).- HPC ADLIS à Templemars (59).- ADD Pub à Hazebrouck (59).- Cartonnages Pastour à Bondues (59).- Imprimerie du Détroit à Rinxent (62).- Imprimerie Sensey à Arras (62).- Le Réveil de la Marne à Epernay (51).- Print Forum à Wasquehal (59)

et Lille (59).- Illochroma Haoneng France à Croix (59).

Pour progresser, il faut des points de repère.C’est à partir de ce postulat que Benoit Moreauet l’Unic Nord (Union Nord de l’imprimerie et de la communication) ont lancé en début d’année une vaste opération collective dont l’objectif était « la quantification des émissionsde gaz à effet de serre de seize imprimeries, envue de les réduire », précise le responsable envi-ronnement et sécurité du syndicat national. Lesseize adhérents (voir liste ci-contre) ont tous reçuun diplôme témoignant de leur engagement auxyeux de la filière et du marché. L’Unic préciseque « cette remise symbolique de diplômes vientmarquer l’achèvement d’une action collectivemenée depuis 2009 en Nord-Pas-de-Calais et enChampagne-Ardenne à l’initiative de l’Unic Nordet soutenue financièrement par la région Nord-Pas-de-Calais, l’Agence de développement et dela maîtrise de l’énergie (Ademe) et la Directiondes entreprises, de la concurrence, de laconsommation, du travail et de l’emploi(Direccte) ». Benjamin Mattely, chargé de mis-sion environnement auprès de l’Unic, détaille lesavantages de cette action qui en déclencherad’autres: « La réalisation de ces bilans carbone a

permis de mieux connaître les sources d’émis-sion de gaz à effet de serre et de hiérarchiser lesdifférents postes sur lesquels agir. Certaines deces imprimeries sont déjà engagées dans desdémarches structurées de développement dura-ble. Mais aujourd’hui, toutes travaillent ensem-ble dans la réduction de leurs émissions de gazà effet de serre. En effet, après avoir fourni unénorme travail de collecte de données en termesde consommation de matières premières, deconsommation énergétique de la vingtaine debâtiments, des déplacements des 700 salariésconcernés, de la production de déchets, c’estaujourd’hui une nouvelle phase qui commence:celle de l’action! » G. B.