Imprimer en France : l’avenir de la filière livre

8/20/2019 Imprimer en France : l’avenir de la filière livre

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DIRECTION GÉNÉRALE

DES ENTREPRISES

I I I

ANALYSESImprimer en France : l’avenir de la filière livre

ÉTUDES ÉCONOMIQUES


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Date de parution : Décembre 2015

Couverture : Hélène Allias-Denis, Brigitte BaroinÉdition : Martine Automme, Nicole Merle-Lamoot

ISBN : 978-2-11-139397-4


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Imprimer en France : l’avenir de la filière livre


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Avertissement :

La méthodologie de cette étude ainsi que les résultats obtenus, les conclusions etrecommandations qui en sont tirées sont de la seule responsabilité des consultants. Ils n’engagentni la Direction Générale des Entreprises ni l’Union des Industries de l’Imprimerie et de laCommunication, commanditaires de cette étude, ni aucun des membres du Comité de pilotage.


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!

Commanditaires :

"inist#re de l’$conomie, de l’Industrie et du %umériqueDirection Générale des Entreprises &DGE'(er)ice de l’Industrie(ous*direction des Industries de santé et des +iens de consommation

Union des Industries de l’Impression et de la Communication &U%IIC'

Membres du Comité de pilotage :

LEE-CE/ +en0amin

(E--E 1ean*2ran3ois

G-I(4 "uriel"UCCIELLI 6nge

GUIC64U6 (abine+6-LE 2ran3oise

LI%C/ 2ran3oiseL4C"6% atriceCI-6 1acques+47E-4 ascalEDU-6%D ubertD6-2EUILLE aulineLE%4I- ascalIC6-D ierre14L/ atric8(ED+4% hierr924U:UE 6lainDI6+ 6;da+4+I% 7alérie16""E( %athalie

L626I< (erge+-U(6 (téphanieCU((6GUE Camille-IC4 +ernard

"EI%=DGE=(I > (ous*directeur des industries de santé et desbiens de consommation"EI%=DGE=(I > 6d0oint au sous*directeur des industries desanté et des biens de consommation

"EI%=DGE=(I > Chargée de mission industries graphiques"EI%=DGE=(CIDE > Chargé de mission au bureau del’animation des études et de la prospecti)e"EI%=DGE=DI-ECCE ?le*de*2rance > Chargée de mission"EI%=DGE=DI-ECCE ro)ence * 6lpes * C@te d’6Aur >Chargée de mission"EI%=DGE=DI-ECCE a9s de la Loire > Chargée de mission"CC=DG"IC > CheB du bureau création et diBBusion du li)reU%IIC > résidentU%IIC > Délégué généralU%IIC > Directeur du bureau d’étudesU%IIC > Chargée de mission(%E > résident de la commission en)ironnement(I% > résident(I% > Délégué général(IG > résident(IG > (ecrétaire général6(24-ED > Directrice généraleIDE > -esponsable marchés et emploi2édération des (C4 de la communication > DéléguéegénéraleG"I > résidentG"I > Déléguée généraleIDE > Chargée d’étudesIDE > Directeur

Consultants :

Cabinet +L55, rue des 7inaigriers!5 6-I(

él. !F ! H "ail cabinet*blmanagement*de)eloppement.com


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J

Collaborateurs du Cabinet BL ayant contribué à l’étude :

1ean*"ichel Laude Directeur de mission, Directeur associé du Cabinet +L1ean*hilippe +ehr Consultant senior, Directeur associé du Cabinet +L1ean*"arc Lebreton Consultant senior, Bormateur

1acqueline ieters Consultant senior, Bormateur

Crédits photos 1ean*"arc Lebreton &tous droits réser)és'

Remerciements :

%ous remercions toutes les personnalités rencontrées et auditionnées pour la disponibilité dontelles ont Bait preu)e et la qualité des entretiens qu’elles ont accordés auK consultants.


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H

Sommaire

Synthse !!!!!!!!!"" p" #$

%" &réambule !!!!!!!!!"" p" #'

%"# Conte(te et ob)ecti*s de l’étude !!!!!!!!!"" p" #'%"+ &hasage et méthodologie !!!!!!!!!"" p" #'

%"$ &érimtre de l’étude !!!!!!!!!"" p" +%

&artie , : -tat des lieu( de la *ilire !!!!!!!!!"" p" +#

,"# Le marché du livre !!!!!!!!!"" p" +$

,"+ La cha.ne de *abrication du livre !!!!!!!!!"" p" +/

,"+"# L’édition !!!!!!!!!"" p" +0

,"+"+ La distribution et la vente !!!!!!!!!"" p" $1

,"+"$ La *abrication !!!!!!!!!"" p" $'

&artie ,, : Analyse de la compétitivité *ran2aise des industriels

du livre

!!!!!!!!!"" p" 0$

,,"# La concurrence étrangre !!!!!!!!!"" p" 0/

,,"#"# Méthodologie !!!!!!!!!"" p" 0/

,,"#"+ 3rigine des impressions des éditeurs pro*essionnels !!!!!!!!!"" p" 00

,,"#"$ 3rigine des impressions des mono déposants !!!!!!!!!"" p" 04

,,"#"5 3rigine des impressions de pouvoirs publics !!!!!!!!!"" p" 04

,,"+ Les concurrents des industriels *ran2ais du livre !!!!!!!!!"" p" 0'

,,"+"# L’-urope occidentale !!!!!!!!!"" p" 1%

,,"+"+ La Chine !!!!!!!!!"" p" 11

,,"+"$ Les autres 6ones géographi7ues !!!!!!!!!"" p" 1'

,,"$ -diteurs et industriels du livre : regards croisés !!!!!!!!!"" p" 4%

,,"$"# Les éditeurs et leurs *ournisseurs !!!!!!!!!"" p" 4+

,,"$"+ Les industriels *ran2ais du livre et leurs clients !!!!!!!!!"" p" 41

,,"$"$ 8ocus sur le prépresse et la *inition !!!!!!!!!"" p" '5

,,"5 &ositionnement stratégi7ue des industriels *ran2ais du livre !!!!!!!!!"" p" '4

,,"5"# Synthse *orces9*aiblesses des industriels *ran2ais du livre !!!!!!!!!"" p" '4

,,"5"+ &ositionnement stratégi7ue sur les di**érents marchés !!!!!!!!!"" p" ''

&artie ,,, : Analyse prospective des marchés du livre à l’hori6on

+%#4 et +%+/

!!!!!!!!!"" p" #%/

,,,"# 3b)ecti*s et méthodologie !!!!!!!!!"" p" #%1,,,"#"# 3b)ecti*s !!!!!!!!!"" p" #%1

,,,"#"+ Méthodologie !!!!!!!!!"" p" #%1


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,,,"+ Analyse prospective par catégorie éditoriale !!!!!!!!!"" p" ##%

#" Loisir et vie prati7ue !!!!!!!!!"" p" ###

+" Le livre scolaire !!!!!!!!!"" p" ##5

$" Le livre parascolaire !!!!!!!!!"" p" ##1

5" Le dictionnaire !!!!!!!!!"" p" #+%

/" Le livre de tourisme !!!!!!!!!"" p" #+$

0" Les beau( livres !!!!!!!!!"" p" #+01" La bande dessinée !!!!!!!!!"" p" #+'

4" Le livre pour en*ants !!!!!!!!!"" p" #$+

'" Le livre de *iction grand *ormat !!!!!!!!!"" p" #$/

#%" Le livre de *iction *ormat poche !!!!!!!!!"" p" #$4

##" Le livre de sciences et techni7ues !!!!!!!!!"" p" #5#

#+" L’auto9édition !!!!!!!!!"" p" #55

,,,"$ Synthse !!!!!!!!!"" p" #50

,,,"$"# &roduction totale par catégories de produits !!!!!!!!!"" p" #50

,,,"$"+ Le livre en noir !!!!!!!!!"" p" #51,,,"$"$ Le livre couleur !!!!!!!!!"" p" #54

,,,"+"5 Les produits comple(es !!!!!!!!!"" p" #5'

&artie , : Recommandations !!!!!!!!!"" p" #//

,"# Les en)eu( pour la *ilire industrielle du livre !!!!!!!!!"" p" #/1

,"#"# Le maintien et le développement d’une *ilire industrielle

du livre noir

!!!!!!!!!"" p" #/1

,"#"+ Le positionnement stratégi7ue et la compétitivité des

industriels du livre

!!!!!!!!!"" p" #/4

,"#"$ L’adaptation au( mutations technologi7ues !!!!!!!!!"" p" #/4

,"#"5 L’e**icacité dans les relations entre les acteurs de la

cha.ne du livre

!!!!!!!!!"" p" #/'

,"#"/ L’attractivité des métiers de l’industrie du livre !!!!!!!!!"" p" #/'

,"#"0 La valorisation du livre imprimé en 8rance !!!!!!!!!"" p" #0%

,"#"1 Le positionnement et le développement du savoir9*aire

*ran2ais

!!!!!!!!!"" p" #0%

,"+ Les a(es de travail !!!!!!!!!"" p" #0%

,"+"# A(e n; # 9


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Anne(e n; $ =ableau comparati* des distances et co>ts salariau(

pour la 6one -urope

!!!!!!!!!"" p" #4%

Anne(e n; 5 ,nde( des sigles !!!!!!!!!"" p" #4#

Anne(e n; / Bibliographie et sources documentaires consultées !!!!!!!!!"" p" #4+

Anne(e n; 0 Ré*érences des consultants !!!!!!!!!"" p" #4/


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F

(9nth#se

Le marché du livre

En F, le li)re, premier marché pour les biens culturels, représentait 5 milliards de dollars. En

2rance, 5 #me marché mondial, le li)re était également le bien culturel le plus )endu &5F M des)entes', a)ec F5 millions d’eKemplaires )endus pour un chiBBre d’aBBaires éditeurs de "illiardsd’euros. 6u0ourd’hui, mNme si les Bran3ais, 9 compris les plus 0eunes, apparaissent tou0oursattachés O la lecture sur support papier, les )olumes et les chiBBres d’aBBaires du li)re s’érodentréguli#rement & O F M par an', du Bait de la concurrence croissante des autres medias. C’est parailleurs un marché est en proBondes mutations, sous l’eBBet de l’é)olution des modes et supportsde lecture on lit moins longtemps, en tous lieuK, sur papier, tablettes, liseuses et de plus en plussur smartphones.

L’édition de li)res reste cependant un marché d9namique. (elon les chiBBres de la +n2, entre H

et F, le nombre de déposants &!J' et de titres déposés &!' ont augmentérespecti)ement P M et P M. (i l’édition proBessionnelle produit encore plus de J M des li)res,on assiste en eBBet O une eKplosion des auteurs auto*édités &5 M des déposants', pour un nombrede dép@ts encore Baible &5 M' mais qui a presque doublé en 5 ans. En contrepartie, les tiragesmo9ens baissent, a)ec une Borte dispersion entre des Q best*sellers R internationauK et unemultitude de li)res O la diBBusion tr#s limitée.

L’édition et la *abrication de livres

L’édition est de)enue ces derni#res décennies un secteur tr#s concurrentiel. 4n dénombre en2rance en)iron 5! éditeurs &dont 5 Q actiBs R, c’est*O*dire a9ant publié au moins deuK titresen F'. (’9 c@toient des leaders internationauK et de nombreuses petites maisons d’éditiond’en)ergure nationale ou locale. Il est également tr#s concentré les trois premiers éditeursreprésentent 5 M du C6 de l’édition et les diK premiers J M. EnBin, M des éditeurs sont Ol’origine de H M des dép@ts O la +n2.

Les éditeurs doi)ent Baire Bace O l’eKtrNme )olatilité du marché et O l’internationalisation del’édition. Les en0euK de distribution sont de)enus stratégiques. La Bragilité des réseauK dedistribution &disparition des librairies' et des relais d’opinion &presse, télé)ision', tout commel’arri)ée sur le marché de nou)eauK acteurs issus du monde de l’internet remettent en cause lesmod#les traditionnels de la commercialisation des li)res. 6 contrario, le li)re numérique n’est plusau0ourd’hui une menace et ses parts de marché paraissent limitées, mNme si elles progresserontencore en 2rance dans la décennie O )enir.

La Babrication est réalisée par les industriels du li)re &photocompositeurs, imprimeurs, relieursS'soit en)iron entreprises réparties sur tout le territoire, qui emploient 5 salariés &moins de,5 M des eBBectiBs de la branche de l’imprimerie de labeur'. Ils sont équipés pour moitié depresses oBBset traditionnelles &!5 M de rotati)es' et pour l’autre de machines numériques. H Msont équipés en presses Beuilles et les deuK tiers en dos carré collé, équipement de Binition de basepour produire du li)re.

L’impression de li)res ne représente que M des tonnages de papier imprimés en 2rance, en chutede F M depuis l’année et un chiBBre d’aBBaires estimé entre F et F5 "T &5 M du C6 de la


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branche'. Leur place sur la chane de )aleur est sensiblement la mNme que les éditeurs & M dupriK de )ente du li)re contre M' mais elle inclut en)iron M d’achat de papier. (i modeste soit*elle en apparence, l’impression de li)res reste néanmoins stratégique pour certains industriels etemblématique des sa)oir*Baire de la branche de l’imprimerie de labeur en 2rance, oVl’attachement au li)re imprimé est encore tr#s Bort.

2ortement dépendante de la santé de la Bili#re tout enti#re &succ#s éditoriauK, état de la

concurrence entre éditeurs, qualité de la distributionS', l’industrie du li)re est au0ourd’huiBragilisée. Les perBormances Binanci#res globales des industriels du li)re sont Baibles, a)ec un ratiode F,J M d’E+E=C6, un résultat d’eKploitation O moins de M, et un résultat net négatiB O *,! Mdu C6. Leur endettement est Baible, mais il est le signe d’un repli de l’in)estissement. EnBin, O derares eKceptions pr#s, l’acti)ité O l’eKport 9 est quasiment nulle.

La concurrence étrangre

La part des importations de li)res est signiBicati)e. En mo9enne, F O M des li)res Bran3ais sontréalisés O l’étranger. Les li)res auto*édités &J M' et ceuK des pou)oirs publics &H M' restent

ma0oritairement produits en 2rance.

La sph#re de concurrence )arie selon la nature des tra)auK considérés

- Li)re en noir et deuK couleurs &5J M' dans un ra9on de 5 8m autour de aris, pour desimpératiBs de réacti)ité, donc principalement en Europe. L’Italie en particulier, commenceO se positionner sur ce créneau W

- Li)re illustré couleur &J M' le monde entier, mais pour des raisons historiques, l’Italie 9conser)e une place prépondérante, sui)ie de l’Espagne W

- +ande dessinée &M' 2rance, +elgique et Italie W- roduits compleKes, principalement li)res*0ouets et petite enBance &!M' Les produits

compleKes sont Babriqués en 6sie, Chine principalement pour des raisons liéesessentiellement au coXt de la main d’Yu)re.

4n dénombre en)iron une centaine d’industriels étrangers opérant sur le marché Bran3ais du li)re.En Europe, l’Italie &qualité et réacti)ité', l’Espagne &priK et tradition d’eKport' et la +elgique&BleKibilité' sont les premiers Bournisseurs de li)res de la 2rance. La Chine &priK' est le troisi#meBournisseur, en lég#re perte de )itesse ces derniers mois, en raison des délaisd’appro)isionnement, de l’é)olution des cours des de)ises et des hausses des salaires.arall#lement, la part des impressions en pro)enance des pa9s de l’Est de l’Europe, quireprésentait ,HF M en H est passée O ,F M en F. Elles pro)iennent de -oumanie, de

(lo)aquie et de nou)eauK Bournisseurs comme la +osnie et la ologne, d’oV certains imprimeurseKportent 5 M de leur production. L’Europe de l’Est draine également des relocalisations deproduits en pro)enance d’6sie.

our les importateurs européens, la 2rance est un marché particuli#rement intéressant du Bait desa taille et de sa stabilité, des délais de paiement des clients et de leur sol)abilité enBin pour sarelati)e Q porosité R auK importations. "Nme s’il n’eKiste plus d’écarts de priK signiBicatiBs a)ec lespa9s limitrophes, les éditeurs aBBirment quant O euK trou)er en Europe des priK intéressants, descompétences techniques, des parcs machines plus adaptés O leurs besoins et une qualité deser)ice qui Bont parBois sou)ent auK industriels Bran3ais. La disparition de certaines entreprises

Bran3aises emblématiques de la Bili#re a également contribué O la délocalisation de la production.


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-diteurs et industriels du livre : regards croisés

our les éditeurs, Baire imprimer Q n’est pas un probl#me R les ressources eKistent sur un marchémondialisé. En présence d’une oBBre tr#s qualitati)e et homog#ne, le priK reste encore tr#ssou)ent le principal crit#re de sélection. (’9 a0outent cependant des considérations liées O l’oBBrede ser)ice, notamment la capacité des industriels O répondre O des besoins spéciBiques de leursclients, O leur solidité Binanci#re ou O la di)ersiBication de leur porteBeuille. Une Bois les

partenariats noués, les éditeurs restent Bid#les O leurs Bournisseurs, ce qui ne Bacilite pas leréBérencement de nou)eauK entrants.

Globalement, les éditeurs consid#rent les prestations des industriels Bran3ais du li)re commesatisBaisantes, en particulier la qualité des ou)rages. Ils mettent néanmoins en a)ant certainesBaiblesses qui nuisent O la compétiti)ité de leur oBBre un positionnement priK sou)ent déBa)orableet parBois lié O l’obsolescence de certains parcs machines ou au manque de souplesse desorganisations, l’incapacité ou le manque d’intérNt des industriels pour traiter les commandesparticuli#res, le Baible ni)eau du ser)ice &réacti)ité O la demande, de)isage, sui)i de Babrication,créneauK de li)raisonS'.

our les industriels, le marché du li)re est per3u comme diBBicile du Bait de l’intensitéconcurrentielle, du manque de )isibilité du planning, des contraintes de délais et des relationsparBois tendues a)ec les plateBormes de distribution. Ils sont également critiques sur le ni)eautechnique des ser)ices Babrication des éditeurs. Certains ont déploré que les BluK d’inBormationsa)ec les éditeurs ne soient pas automatisés.

Dans le conteKte actuel du marché, les choiK d’in)estissement leur apparaissent compleKes,techniquement &oBBset )ersus numérique', mais aussi Binanci#rement, car la réduction des Bondspropres et le ni)eau de la trésorerie leur Berment l’acc#s auK crédits bancaires. ar ailleurs, ilsrencontrent des diBBicultés de recrutement et de renou)ellement des compétences. 6u0ourd’huicertains s’inqui#tent des conséquences des déBaillances de ces derni#res années et s’interrogentsur leur propre succession.

our autant, les industriels du li)re in)estissent peu sur certains le)iers de compétiti)ité, dontcertains ne )oient mNme pas l’intérNt le ni)eau de recherche et dé)eloppement de la Bili#re esttr#s Baible, les positionnements stratégiques parBois peu clairs, les industriels utilisent peu lemar8eting et n’ont pas de démarche commerciale pro acti)e )is*O*)is des éditeurs. ar ailleurs, laplupart ne connaissent pas ou peu leurs conBr#res et ne collaborent pas a)ec euK, O l’eKceptionnotable des membres de groupements ou des clubs d’entreprises.

Les acteurs du pré*presse constatent euK un glissement de leur acti)ité )ers le numérique et unaccroissement de la concurrence internationale. our rester compétitiBs technologiquement, ilsdoi)ent constamment in)estir et monter en compétences. La Binition, est Bortement intégrée auKimprimeries, hors Binition O Borte )aleur a0outée, pour laquelle il ne subsiste qu’une poignéed’acteurs en 2rance. Le marché est baissier et l’eKport reste marginal. 4n doit également soulignela diBBiculté des imprimeurs O sous*traiter entre elles les tra)auK de Binition. Certains préB#rentreBuser un tra)ail plut@t que de collaborer a)ec un autre industriel.

Dans ces conditions, le panorama des Borces et Baiblesses des industriels Bran3ais du li)re seprésente ainsi


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3pportunités Menaces

- +onne tenue du marché Bran3ais du li)re- EKistence d’un réseau de libraires maillant tout le

territoire- +esoin de réacti)ité cheA les éditeurs

- -elations de long terme a)ec les éditeurs- -enchérissement des importations, notamment

en pro)enance de Chine- "ontée en puissance des technologies

d’impression numérique

- -echerche d’optimisation des stoc8s par les éditeurs,qui entrane une baisse globale des tirages

- Concurrence des pa9s de l’Est de l’Europe- +aisse des )olumes imprimés dans les pa9s

limitrophes et recherche de nou)eauK débouchés parles concurrents de proKimité

- DiBBicultés O recruter et pertes de sa)oir*Baire etd’entreprises*clé

- Des mod#les économiques pour l’impressionnumérique encore O )alider

8orces 8aiblesses

- roKimité culturelle et géographique a)ec leséditeurs

- :ualité globale de la production- -espect des délais- Engagement dans les démarches

en)ironnementales et certiBications qualité

- 2ragilité économique des entreprises- %i)eau des priK- DéBaillances dans le ser)ice hors impression &accueil,

de)isage, réacti)ité, souplesse de li)raisonS'- "anque d’intégration de di)ers procédés

d’impression- 6bsence d’automatisation des BluK de gestion a)ec les

éditeurs- 2aible ni)eau de la -ZD- as de Ba3onnage compleKe- as de culture du partenariat entre imprimeurs- 6bsence de démarche commerciale pro*acti)e- 2aiblesse des parts de marché O l’eKport

EnBin, globalement, on constate que les industriels Bran3ais ne sont leaders sur aucun des marchésdu li)re. L’Europe limitrophe, puis les pa9s d’Europe de l’Est qui sont leurs principauK concurrentssur les trois plus gros marchés &impression en noir, quadrichromie et bande dessinée',apparaissent au0ourd’hui mieuK placés que la 2rance pour répondre auK diBBérentes attentes deséditeurs.

Analyse prospective des marchés du livre à l’hori6on +%#4 et +%+/

L’anal9se prospecti)e, conduite sur catégories de produits et O partir de J Bacteurs clés, a)aitpour ob0ectiBs de s9nthétiser en diBBérents scénarios les opportunités et les menaces sur lesdiBBérents segments de marché du li)re et de donner un éclairage sur les )olumes et la t9pologiede la demande O trois et diK ans. Elle met en é)idence, quels que soient ces scénarios, qu’O horiAonJ et 5, les )olumes de li)res imprimés resteront importants, 9 compris pour le segment dunoir. (ur l’ensemble des produits étudiés, hors auto*édition, les tirages mo9ens poursui)ront leurtendance O la baisse et leur dispersion O une eKtrémité du spectre, les best*sellers, O l’autre lestirages conBidentiels.

our répondre O ces di)erses h9poth#ses, les industriels auront intérNt O in)estir dans desmachines O grande capacité, en les con0uguant O des outils perBormants pour les courts tirages&pas uniquement en numérique' et l’impression O la demande. 6utour de ces outils, l’organisationet l’automatisation de)ront permettre d’optimiser les BluK ph9siques et dématérialisés. EnBin, ilsde)ront dé)elopper de nou)elles pratiques commerciales et des modes de collaboration inno)antsa)ec leurs donneurs d’ordres et leurs conBr#res.


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!

-n)eu( et recommandations pour la *ilire industrielle *ran2aise du livre

6u regard des constats et des anal9ses de cette étude, il apparat que la Bili#re industrielle du li)redoit au0ourd’hui répondre O sept en0euK ma0eurs

. Le maintien et le dé)eloppement d’une Bili#re industrielle du li)re noir. Le positionnement stratégique et la compétiti)ité des industriels du li)reF. L’adaptation auK mutations technologiques. L’eBBicacité dans les relations entre les acteurs de la chane du li)re5. L’attracti)ité des métiers de l’industrie du li)re. La )alorisation du li)re imprimé en 2rance!. Le positionnement et le dé)eloppement du sa)oir*Baire Bran3ais

our répondre O ces en0euK ma0eurs, cinq aKes prioritaires de tra)ail sont proposés auK acteurs de

la Bili#re du li)re proBessionnels et leurs représentants, qui de)ront mettre en place des actionsd’accompagnement collecti)es et indi)iduelles adaptées auK en0euK de la Bili#re, mais aussipou)oirs publics, qui de)ront contribuer O créer l’en)ironnement Ba)orable au dialogue entrepartenaires, O l’inno)ation et O la croissance de l’acti)ité économique.

Ces cinq aKes sont déclinés en une série de mesures, s9nthétisée dans le tableau ci*apr#s

A?- # :


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J

A(e $ : &romouvoir la *abrication *ran2aise de livres &ilote

mesure $"#

Initier une démarche collecti)e )isant O mieuK Baireconnatre l[oBBre Bran3aise d[impression de li)res aupr#sdes donneurs d[ordre et du grand public.

organisationsproBessionnelles

mesure $"+ 6méliorer le contr@le de l[origine et de la qualité des li)res.

organisationsproBessionnelles=

6utorités de contr@le dumarché

mesure $"$"ieuK orienter la commande publique )ers les imprimeursBran3ais.


A?- 5 : Accompagner les industriels vers @ l’industrie du *utur &ilote

mesure 5"#Dé)elopper l[approche stratégique du management del[entreprise.


mesure 5"+Elaborer de nou)elles oBBres industrielles et des mod#lesd’aBBaires adaptés auK mutations de la demande.


mesure 5"$ 4ptimiser les Bonctions support.organisations

proBessionnelles

mesure 5"5 -econnatre le client comme un partenaire.organisations

proBessionnelles

mesure 5"/ 6méliorer les compétences managériales des dirigeants. IDE

A?- / : aloriser les atouts de l’imprimerie de livres *ran2aise &ilote

mesure /"# Communiquer sur la Bili#re industrielle du li)re.organisations

proBessionnelles

mesure /"+ 6ccompagner les industriels Bran3ais O l[eKport. +usiness 2rance


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H

%" &réambule

%"# 9 Conte(te et ob)ecti*s de l’étude

La mission conBiée au cabinet +L s’inscrit dans le cadre des tra)auK réalisés par le Q-éseau Bili#regraphique &-2G'R, instance de concertation et de réBleKion animée par la Direction générale desentreprises &DGE' du minist#re de l’économie, de l’industrie et du numérique a)ec lesproBessionnels du secteur des industries graphiques.

Les réBleKions, conduites en au sein du réseau Bili#re graphique ont conclu O l’importance dumaintien d’une Bili#re d’impression de li)res en 2rance, comme un en0eu ma0eur pour le de)enirdes industries graphiques.

L’U%IIC, membre du -2G et la DGE ont donc con0ointement conBié au Cabinet +L une mission

portant sur la réalisation d’une étude )isant O anal9ser les conséquences industrielles desmutations en cours dans la production et la diBBusion des li)res en 2rance

− en dressant un état des lieuK et une cartographie des acteurs de la Bili#re &impression,Binition', mettant en é)idence leurs compétences et capacités, leurs Borces et Baiblesses,l’é)olution de leur acti)ité et les conséquences de la disparition de certains d’entre euK W

− en anal9sant la situation de la concurrence étrang#re, en Europe et au*delO W

− en anal9sant les attentes des autres acteurs de la Bili#re, en amont &éditeurs' et en a)al&politiques d’achat public, distribution de biens culturels' W

− en proposant des recommandations stratégiques pour la Bili#re, par la construction d’un

plan d’action opérationnel )isant O consolider et pérenniser la Bili#re d’impression de li)resen 2rance.

La lettre de mission du cabinet +L Bigure en anneKe du présent rapport &anneKe n\'

%"+ 9 &hasage et méthodologie

La mission, conduite entre 0uillet et mai 5, s’est déroulée en quatre phases successi)es,en étroite collaboration a)ec le comité de pilotage

hase * auditions de FF personnalités représentant ! éditeurs, auditions de F personnalitésreprésentant institutions de la chane du li)re, identiBication des principauKacteurs industriels de la Bili#re &prépresse, imprimerie, Binition'.

hase * auditions de personnalités représentant F acteurs industriels en 2rance, auditionde F personnalités du secteur de la Bormation initiale et continue, élaboration de lacartographie des entreprises.

hase F * auditions de H personnalités représentant 5 imprimeurs étrangers opérant en2rance.

hase * 6nal9se des tra)auK, prospecti)e, recommandations, et s9nth#se.

(ept auditions se sont déroulées a)ec des représentants d’imprimeurs étrangers, qui ont souhaiténe pas )oir apparatre leur nom.


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Ces ! auditions et entretiens ont été complétés par un important tra)ail d’anal9sebibliographique du secteur.

Un atelier de prospecti)e s’est tenu le a)ril 5. Il a réuni H acteurs représentant l’ensemblede la chane du li)re édition, distribution, imprimerie, librairie.

%"$ 9 &érimtre de l’étude

La déBinition du produit li)re est imprécise. D’un point de )ue industriel, le terme li)re n’est pasutilisé pour les seuls ou)rages bénéBiciant d’un numéro I(+% et é)oluant dans la chanetraditionnelle de l’édition. Il peut désigner des li)res d’entreprise, des documents de naturepublicitaire ou promotionnelle, des articles de papeterie, des annuaires, des albums photos, desproduits déri)és d’un périodique, etc.

ar ailleurs, la production de li)res par un éditeur induit la réalisation d’autres imprimés,également produits par les industriels de la Bili#re L7 , catalogues, imprimés de promotion&aBBiches, dépliants, S', marque*pages, ainsi que les épreu)es a)ant production.

En conséquence, conBormément auK termes du cahier des charges, et en accord a)ec le comité depilotage, le champ de l’étude a été restreint au livre au sens du produit éditorial traditionneldoté d’un numéro ,SB" L’étude concerne donc les entreprises qui eKercent une acti)ité portantsur la Babrication de li)res, incluant les opérations industrielles de prépresse, d’impression et deBa3onnage*Binition.

Compte*tenu de la taille relati)ement modeste de la population concernée &moins de industriels', l’identiBication de ces entreprises a été Baite indi)iduellement, et non pas paragrégation de bases de données &code %62'.

Dans le présent rapport

− la Q Bili#re industrielle du li)re R désigne les entreprises du prépresse, de l’imprimerie et duBa3onnage W

− la Q Bili#re du li)re R désigne ces mNmes acteurs, complétés des opérateurs économiquescontribuant O la Babrication du li)re écoles, papetiers, constructeurs de matériels,Bournisseurs de consommables, ser)ices Babrication des éditeurs, plateBormes dedistribution, etc. W

− la Q chane du li)re R désigne l’ensemble des maillons de la Bili#re, depuis les auteurs &9compris traducteurs, illustrateurs, photographes, S' 0usqu’auK lecteurs, en incluantéditeurs, pac8ageurs, clubs, intermédiaires, distributeurs, diBBuseurs, libraires, points de)ente et les biblioth#ques.

L’I(+% est un numéro international normalisé permettant l’identiBication d’un li)re dans une édition donnée. (elon ledécret n\ J*J, du F décembre HJ, pris pour l’application de la loi relati)e au priK du li)re, ce numéro doit Bigurersur tous les eKemplaires d’une mNme Yu)re dans une mNme édition. ublicité sur le lieu de )ente


21/188

, 9 -tat des lieu( de la *ilire


22/188


23/188

F

,9# 9 Le marché du livre

6u ni)eau mondial, selon l’étude de -]diger ^ischenbart de F, le li)re est, en )aleur, lepremier marché pour les industries culturelles, et représentait plus de 5 milliards de dollars enF

(i les Etats*Unis étaient, et de loin, le premier marché, la Chine )enait alors de dépasserl’6llemagne et le 1apon en taille de marché.

En 2rance, le li)re est également le premier bien culturel )endu

F Global trends in publishing, publié pour la 2ran8Burter+uchmesse d’octobre

GB_ > ! mars


24/188

Cependant la part de marché du li)re décrot réguli#rement du Bait de la concurrence a)ec lesautres médias. 6insi, pour F

− le marché américain baissait5 d’un peu moins de M &mais de * ,F M pour le li)reQ commercial R, hors scolaire et uni)ersitaire' W

− Les )entes des éditeurs au -o9aume*Uni baissaient!de M &* 5 M pour le li)re papier' W− En 2rance le marché régressait en nombre d’eKemplaires &F5 millions d’eKemplaires

)endus soit *,JM' comme en chiBBre d’aBBaires &F,H "illiards d’euros soit *,!M', marquantla quatri#me année consécuti)e de repliJ pour la )ente de li)res au détailH.

La 2rance est traditionnellement un pa9s de lecteurs, mais les auditions conduites lors de cetteétude et diBBérents autres tra)auK montrent que le temps consacré O la lecture diminue. L’étudepubliée en mars , O l’initiati)e du C%L, en collaboration a)ec le (%E et I(4( "edia C précisequelques é)olutions dans les habitudes de lecture des Bran3ais

− H M des personnes déclarent a)oir lu au moins un li)reau cours des derniers mois. LetauK de lecture sur papier est en lég#re baisse, au proBit de la lecture de li)res numériques W

− Le budget mo9en annuel d’achat est en baisse W

− La Bréquence de lecture est éle)ée 5 M des lecteurs lisent tous les 0ours ou presque etseulement M uniquement pendant les )acances W

− Les Bran3ais lisent en mo9enne 5 li)res par an W

− Les grands lecteurs sont des Bemmes & M', des personnes de 5 ans en mo9enne, despersonnes sans enBants de moins de 5 ans &! M', des C(P &F5 M', possédant un dipl@meuni)ersitaire &! M' et habitant l’?le*de*2rance &5 M'.

(elon cette mNme étude, les 2ran3ais déclarent lire moins

- parce qu’ils n’ont plus asseA de temps libre pour lire &F M' W- parce qu’ils consacrent leur temps libre O d’autres loisirs que la lecture &5 M' W- parce que les li)res sont trop chers &H M'.

(elon l’étude GB_ &mars ', le budget et le temps consacrés O la lecture diminuent comme suit

5 +I(G +oo8(tats, ublishers ^ee8l9, 0uin

L’appellation li)re Q commercial R regroupe, auK Etats*Unis, tous les li)res hors li)res scolaires et uni)ersitaires!ublishers 6ssociationJ

Li)res ebdoHLe premier trimestre 5 enregistre cependant un rebond signiBicatiB des )entes

Incluant +D et mangas, hors li)res numériques, lectures proBessionnelles et li)res lus auK enBants


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5

Le goXt de la lecture cheA les enBants et les adolescents est un Bacteur primordial pour l’a)enir duli)re. (elon une étude réalisée par 4pinion^a9 aupr#s des parents en septembre F, leursenBants lisent au moins une Bois par semaine &5 M' et, pour pr#s de F M, ils lisent tous les 0oursou presque. Ils lisent principalement de la +D et des mangas &5 M', des li)res & M', desmagaAines &F M'. La lecture reste un en0eu capital pour les parents &H M'. our M, cela re)NtmNme un caract#re indispensable. La moitié des parents souhaiterait )oir leurs enBants lire

da)antage.

ConBirmant cet attrait des 0eunes pour la lecture, le secteur 0eunesse, qui constitue F, M duchiBBre d’aBBaires des )entes de li)res, s’est placé pour la premi#re Bois en F en deuKi#meposition apr#s la littérature, mNme si elle connat un recul de F, M. La catégorie é)eil*petiteenBance était en progression de !, M en )aleur.

:uant au support de lecture, il semblerait que les 0eunes restent encore tr#s attachés O la lecturesur support papier. En 5 ublishing echnolog9 a mené une enquNte aupr#s des 0eunesaméricains et des 0eunes anglais sur la lecture et ses usages. L’ob0ectiB était notamment d’étudier

l’impact des li)res numériques cheA les J > F ans. !H M ont déclaré a)oir lu un li)re imprimé et M un eboo8. Concernant la presse, les 0eunes préB#reraient également les 0ournauK etmagaAines imprimés &F M' auK médias proposés en numérique & M'. Ces résultats montrent quemalgré les progr#s technologiques, la génération / re)iendrait progressi)ement auK modes delecture de leurs parents, laissant les plus `gés s’aBBirmer en tant qu’earl9 adopter.

,"+ 9 La cha.ne du livre

La chane du li)re est communément représentée comme suit

(%E, (L1 &(alon du Li)re et de la resse 1eunesse' "ontreuil


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Les maillons des éditeurs, des diBBuseurs distributeurs, des points de )ente et des industriels duli)re &prépresse et imprimeurs' sont au cYur de la présente étude.

En mo9enne, la part re)enant O l’éditeur, au Babricant et au distributeur de li)res est quasimentéqui)alente, de l’ordre de 5 M du priK de )ente. Le détaillant en per3oit la plus grande partie&F5 M'

La part de la Babrication assurée par les industriels du li)re, doit cependant Ntre diminuée de la)aleur du papier, qui en représente en mo9enne J O M, a)ec des disparités Bortes selon le t9ped’ou)rage. 6insi, pour le li)re d’art, la part de Babrication peut représenter 0usqu’O 5 M du priK de)ente.

,"+9# 9 L’édition

,"+"#"# 9 La production éditoriale *ran2aise

La production éditoriale Bran3aise a été anal9sée O partir de la base du dép@t légal de la +n2 et desstatistiques du (%E. Le dép@t légal est quasiment eKhaustiB de la production éditoriale Bran3aise.ar ailleurs, elle est l’unique source d’inBormations disponible permettant de croiser éditeurs etimprimeurs &la mention du nom de l’imprimeur est obligatoire, pour l’impression en 2rance, et lamention du pa9s d’impression est obligatoire pour l’impression O l’étranger', et d’obser)er lesé)olutions d’une année sur l’autre.

Elle présente cependant deuK limitations ma0eures

− elle ne porte que sur les nou)eautés éditoriales, et ne permet ainsi pas de prendre encompte les retirages liés O un mNme I(+%, tout en induisant une surreprésentation desou)rages pro)enant de la micro ou de l’auto*édition W

− elle ne comporte pas d’indication quant auK chiBBres de tirage, et ne permet ainsi pas deprendre en compte le )olume imprimé &tonnage imprimé, surBace imprimée'.

Les données produites par le (%E, qui regroupe en)iron H maisons d’édition ont été égalementretenues car celles*ci représentent H M de la production éditoriale et en)iron J M des dép@ts Ola +n2. EnBin, le (%E donne des éléments sur les )olumes de tirage et les réimpressions, quipeu)ent Ntre eKploités pour anal9ser les données selon les param#tres techniques retenus pour laprésente étude.

Dans cette section, l’appellation Q nou)eauté R regroupe les nou)eautés proprement dites, ainsi que les rééditions

Baisant l’ob0et d’un dép@t légal.


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!

En F, la base de dép@t légal a répertorié ! déposants, soit ! M de plus qu’en H

ombre de déposants +%%' +%#% +%## +%#+ +%#$Répartition

+%#$

-volution

+%%'D+%#$

6dministration centrale F! F %E 9+0E

6ssociations et assimilés 5 J FJ 5 #0E 'E

6uteurs auto*édités HJJ F! 5 JHJ +/E '+E

6utres JH 5H 5 #E 9/5EClub de li)res F F %E %E

Collecti)ité locale F J ! F ! +E 5$'E

Collecti)ités publiques 5 J FJ FFF FJ 5E 9$%E

DiBBuseur J5 !5 ! +E 9+$E

Editeurs étrangers HH 5 F #E 1E

Editeurs proBessionnels F 5 F J F F!J F F F FF 55E 5E

Galeries H F J #E ##4E

Imprimeurs proBessionnels ! ! %E $/E

-echerche FF F H F ! +E 9#+E

(tés commerciales 5 5 5 J +E $/E

ombre total de déposants 0 /15 1 %#$ 1 +%0 1 +44 1 00% #%%E #1E

Les éditeurs proBessionnels qui représentaient en)iron 5 M des déposants en H, ne sont plusque M en F. In)ersement, les auto*éditeurs &P H M' )oient leur nombre crotreconsidérablement sur 5 ans, passant de 5 M O 5 M des déposants. Les autres é)olutions, quoiquecontrastées, ne 0ouent que sur des petits nombres.

L’é)olution du nombre de primo*déposants dans ces deuK catégories &P M pour les éditeursproBessionnels et P HH M pour les auteurs auto*édités' corrobore l’importance croissante des

auteurs auto*édités, ne Baisant généralement pas proBession de publier, mais Baisant paratre untitre isolé. Elle montre par ailleurs un panorama également stable des déposants traditionnels.

(ur la mNme période, on dénombrait en)iron !5 dép@ts O la +n2, soit une augmentation de M

ombre de dépFts + %%' + %#% + %## + %#+ + %#$Répartition

+%#$

-volution

+%%'D+%#$

6dministration centrale !! ! JJ 5 5H #E 9$$E

6ssociations et assimilés F FJ F ! F J F F5 F /E $E

6uteurs auto*édités F J HF! F ! F 5 /E 04E

6utres !H !JJ J5 F F %E 90'EClub de li)res 55 H F55 HF J5 +E +E

Collecti)ité locale H5 ! 55 ! %E 5'#E

Collecti)ités publiques H! H 5! JF 5 $E 9+E

DiBBuseur FFF J !F +E 9/E

Editeurs étrangers HF FH H JJ !5 +E 9+%E

Editeurs proBessionnels 5 5 F 5 !F 5 H 5J F 14E #5E

Galerie ! !F J %E '#E

Imprimeurs proBessionnels FH F 5 %E +5E

-echerche JH !! !5F !! !H #E 9+E

Entreprises commerciales FH! ! F !F5 !5J #E '#E

=otal Livres 00 /'0 01 +14 1% ##1 1+ #$' 15 4#4 #%%E #+E


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J

Les éditeurs proBessionnels concentraient pr#s de J M des dép@ts. Les auto*éditeurs et lesassociations )enaient ensuite a)ec 5 M des dép@ts, a)ant les éditeurs étrangers et les collecti)itéspubliques & M'. L’é)olution sur ces cinq derni#res années est contrastée, a)ec une Borteaugmentation des déposants non éditeurs de métier &collecti)ités locales, galeries, entreprisescommerciales' et des auto*éditeurs &P J M'. Les dép@ts des éditeurs proBessionnels )ont ens’accroissant, de quasi*stables en O pr#s de M en F. 4n remarque également

l’accroissement du nombre d’imprimeurs*éditeurs &P M'.

,"+"#"+ 9 Les éditeurs pro*essionnels

our le code de la propriété intellectuelle, l’éditeur, bénéBiciaire d’une cession de droit depropriété littéraire sur une Yu)re de l’esprit, est celui qui Babrique ou Bait Babriquer deseKemplaires de l’Yu)re ou encore la réalise ou la Bait réaliser sous Borme numérique.

Les auteurs, cou)rant un champ tr#s )aste de talents &auteurs de teKtes dans tous les domaines del’écrit, de photographies, de dessins Z illustrations, de cartesS' ne sont pas considérés comme

Baisant partie de l’entreprise d’édition.

Les métiers de l’édition se décomposent en trois sph#res opérationnelles et une sph#re assurantles Bonctions usuelles de support, dont les contours peu)ent )arier en Bonction des maisons, deleur histoire et de leurs principes de Bonctionnement

− La sph#re éditoriale et managériale &éditeurs, directeurs artistiques, correcteurs*relecteurs,indeKistes, rédacteurs, secrétaires d’édition, iconographes, illustrateurs, réalisateurs deschémas et dessinsS' W

− La sph#re technique &achats, Babrication gestion des stoc8s, dé)eloppements numériques,

qualité' W− la sph#re commerciale &mar8eting, communication, diBBusion, gestion des droits, eKport' W

− La sph#re support &ser)ices 0uridique, comptables et Binanciers, ressources humaines,inBormatiqueS'.

En 2rance, sur le Bondement du dép@t légalF, on recenserait en)iron 5 J entreprises a9antdéposé un li)re dans l’année, en eKcluant les dép@ts O compte d’auteur, tandis que le (9ndicatnational de l’édition &(%E', recense 5 entreprises a9ant publié au moins deuK li)res dansl’année &données F'. EnBin, selon l’I%(EE, on compterait 5 entreprises d’éditions sous lecode %62 5J.

L’acti)ité est inégalement répartie entre ces acteurs. our Q Li)res ebdo R, qui publie chaqueannée un classement des premi#res maisons et groupes d’édition, en F, les diK premi#resmaisons d’édition concentreraient pr#s de J M du chiBBre d’aBBaires du secteur et les troispremi#res 5 M

F Le dép@t légal est l[obligation pour tout éditeur, imprimeur, producteur, importateur de déposer chaque document

qu[il édite, imprime, produit ou importe en 2rance O la +iblioth#que %ationale de 2rance &+n2'. Le dép@t de cesdocuments permet de constituer une collection de réBérence consultable dans les salles de la +iblioth#que derecherche. Il permet également l[établissement et la diBBusion de la Bibliographie nationale française.

Le (%E regroupe en)iron H structures d’édition en 2rance, représentant plus de H M des ou)rages publiés, en)olume. La représentati)ité des membres du (%E, et des statistiques qui en découlent, semblent pertinentes pourreprésenter les passeurs d’ordre de l’impression de li)res en 2rance. Les statistiques du (%E int#grent les maisonsd’édition non adhérentes.


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H

Rang -diteur E

achette ,!M "adrigall ,M

F Editis ,5M

L[armattan F,M

5 6ctissia ,FM

Edili)re ,HJM

! La "artini#re ,JM

J "édia articipations ,FM

H Delcourt ,!M

+a9ard ,M

6lbin "ichel ,5M 6ctes (ud ,M

F arlequin ,HM

Glénat ,J5M

5 DG ,!M

6nnée H

Rang -diteur E

achette !,HM $dili)re ,JM

F "adrigall F,J5M

Editis F,!M

5 L[armattan F,5M

6ctissia ,!M

! La "artini#re ,FM

J Glénat ,5M

H "édia articipations ,M

6lbin "ichel ,M

Delcourt ,5M Ellipses ,J5M

F 6ctes (ud ,!JM

arlequin ,!M

5 +a9ard ,JM

6nnée F

(elon le (%E, H d’entre elles concentreraient H M de la production, éditeurs auraient uncatalogue de plus de 5 titres et 5 éditeurs moins de titres.

EnBin, sur la base du dép@t légal, on constate qu’en H, les 5 premiers éditeurs déposantsreprésentaient ,J M des dép@ts et les 5 premiers déposants FF, M5.En F, les 5 premiersdéposants représentent , M, soit un point de plus qu’en H, illustrant ainsi la concentrationprogressi)e de l’acti)ité éditoriale. Les 5 premiers déposants représentaient FF, M.

-volution des dépFts à la Bn8 des #/ premiers éditeurs déposants

5

En H, DG &diBBuseur et distributeur pr#s de oulouse' regroupait en)iron micro*éditeurs, et était déclarécomme déposant aupr#s de la +n2. Les petits déposants ou les primo*déposants ne sont en eBBet pas tou0ours aguerrisauK r#gles du monde du li)re W c’est ainsi que le distributeur se )oit contraint de réaliser le dép@t lors de la mise en)ente.

C6 &"T' M

achette Li)re &"onde' F,

Editis ,

Groupe "adrigall ! ,

LeBeb)re (arrut 5 ,

"édia*articipation FJ 5,5

2rance Loisirs F 5,La "artini#re Groupe FJ F,J

-eed Else)ier H! F,

Groupe 6lbin "ichel J ,

Editions 6tlas ,

6utres éditeurs FF! ,

otal F ,

C.6. F des diK premiers groupes éditoriauK * F


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F

La politi7ue éditoriale

(elon la base Electre, la production éditoriale se caractérise par une augmentation régulire dunombre de titres publiés sur les 7uin6e dernires années, essentiellement gr`ce auK nou)eautés.Les éditions en Bormat poche, qui permettent l’eKploitation du Bonds éditorial, sont relati)ementstables sur la période.

Décomposée par catégories d’ou)rages selon la classiBication Dee9!, l’é)olution des nou)eautésest contrastée

La base bibliographique Electre recense tous les li)res édités en 2rance sous Borme de notices bibliographiques. Labase conser)e également les notices de li)res épuisés et annonce les li)res O paratre. Elle est d’abord un outild’inBormation et de ser)ices pour les proBessionnels du li)re, accessible par abonnement.!

La classiBication décimale de Dee9 &CDD' est un s9st#me )isant O classer l’ensemble du Bonds documentaire d’unebiblioth#que. Les diK classes retenues par la classiBication de Dee9 correspondent O neuB disciplines Bondamentales

philosophie, religion, sciences sociales, langues, sciences pures, techniques, beauK*arts et loisirs, littératures,géographie et histoire, auKquelles s’a0oute une classe Q généralités R. Dans la classiBication Dee9, il 9 a classes, di)isions, sections.


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F

(ur les 5 derni#res années, le nombre de titres de littérature &classe J' et de li)res de la catégoriearts, loisirs et sports &classe !' ont plus que doublé alors que les autres segments ont progressé demani#re plus lente. 4n note également que les li)res d’enseignement &classe F!' sont restésrelati)ement stables, a)ec une baisse amorcée d#s J.

D’apr#s les chiBBres du (%E, l’année F conBirme la prédominance des nou)eautés surl’eKploitation du Bonds, et celle des ou)rages de littérature &adulte et 0eunesse' et des li)res

pratiques et de loisirs O la Bois en nombre de titres publiés &! M', mais aussi en nombred’eKemplaires et en chiBBre d’aBBaires.


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F

Cette primauté des nou)eautés résulte de deuK stratégies la premi#re est essentiellementmar8eting. Elle consiste O ne pas laisser les concurrents s’approprier un oBBice aBin que l’éditeur,ses auteurs et ses collections soient tou0ours )isibles dans les circuits de )ente W la seconde,Binanci#re, )ise O minimiser les risques en maKimisant les chances que l’un des titres publié par la

maison d’édition soit un succ#s commercial qui compense les pertes des autres titres.

Cette politique conduit O une inBlation des titres publiés qui rend diBBicile l’émergence de li)res quile méritent et tirerait la qualité )ers le bas &la ma0orité des titres sont commandités par leséditeurs'. Elle eKacerbe la concurrence et sature les présentoirs des librairies. 6u Binal elle crée dela conBusion cheA les lecteurs*acheteurs et nécessite des budgets de promotion de plus en plusimportants, tout en générant un accroissement des stoc8s et in)endus.

Les auditions conduites aupr#s des éditeurs Bont cependant apparatre une inBleKion de lapolitique éditoriale &ou, O tout le moins, une )olonté de modiBication' )isant O stabiliser ou réduire

le nombre de nou)eautés mises sur le marché chaque année.

Un autre phénom#ne ressort des auditions l’importance grandissante de la cession de droits&,J M du chiBBre d’aBBaires éditeurs en FJ, soit P J,5 M entre 5 et F', qui illustre O la Boisla mondialisation croissante de l’acti)ité éditoriale, mais aussi la )olonté > ou la nécessité >d’amortir les coXts BiKes sur une base d’acheteurs élargie.

:uant O elle, la politique de tirage dépend, en premier lieu, du mod#le économique selon lequelles éditeurs op#rent puis de leurs décisions opérationnelles courantes. Le mod#le économiquetraditionnel de l’édition, en général celui des grandes maisons d’édition généralistes, consiste O

eKploiter leurs collections selon le mod#le d’un premier tirage Bort, puis de tirages successiBs de

J (%E


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FF

moins en moins éle)és au Bur et O mesure du c9cle de )ie du titre, parBois en eKploitant la longuetrane 0usqu’O épuisement des droits.

"ais d’autres mod#les coeKistent a)ec ce mod#le au0ourd’hui encore dominant

− premier tirage bas &test', puis, en cas de succ#s, tirage&s' éle)é&s' ou, O déBaut, mort dutitre W

− 6pproche eKclusi)ement Q one*shot R l’éditeur de Bait 0amais de retirages W

− 6pproche sans eKploitation de Bonds &pas de réédition' W

− 6pproche a)ec mise en place tr#s ciblée, puis eKploitation sur la durée en micro*tiragessuccessiBs. Ce mod#le se dé)eloppe a)ec l’arri)ée d’outils d’impression numérique quipermettent une grande réacti)ité des imprimeurs.

Dans les cas d’une Babrication en 6sie, l’éloignement, et donc le délai d’appro)isionnement,constitue une )ariable supplémentaire des décisions de tirage. Les commandes sont sou)entconstituées de Q trains d’impression R et de Q tirages O la suite R, O l’intérieur d’une mNmecollection. Le délai d’appro)isionnement & mois en général', requiert un sui)i particulier des

)entes, et l’acceptation de ruptures en point de )ente.

Les instruments O la disposition des éditeurs pour anticiper le succ#s ou non d’un titre, et anticiperles chiBBres de tirage sont peu nombreuK et encore imparBaits études mar8eting, analogies a)ecdes titres comparables, sorties de caisse &soit directes, si l’éditeur a acc#s O ses librairies et pointsde )ente, soit panel GB_ et autres'. 3n constate cependant 7ue les courbes d’évolution destirages et des ventes tendent à se rapprocher montrant 7ue les éditeurs ma.trisent de mieu( en

mieu( l’adé7uation tiragesDventes par un pilotage Bin des stoc8s, incluant, O des degrés di)ersselon les éditeurs, l’anticipation des BluK &assortiment = oBBices, )entes, retours'.

(ous l’eBBet de la multiplication des titres et de l’a0ustement des BluK, le tirage mo9en des li)resbaisse. (ur les quatre derni#res années cette baisse se chiBBre O M

Chi**res de tirages moyens Gsource S-H

+%## +%#+ +%#$ +%#5 2015(a)

10$% 1+4+ /'00 /''# 5628

950E 9#4#E %5E -6,1%

-volution +%#59+%## : -21%

GaH prévision

Cette moyenne mas7ue une @ best9sellerisation de la production grandissante a)ecconcentration des lectures et des )entes sur un nombre restreint de titres qui c@toient unBoisonnement de nou)eautés au succ#s et au tirage plus restreint, phénom#ne renBorcé parl’eKpansion de l’auto*édition. Entre le best*seller et le marché de niche, le no9au Q mo9en R del’édition a tendance O s’appau)rir.

L’anal9se du tirage des nou)eautés, par catégorie de déposants O la +n2 &dép@t légal' conBirmeainsi que le nombre de titres tirés entre et 5 eKemplaires ainsi que ceuK entre et F, puisceuK entre et 5, augmente sensiblement d’année en année depuis H et que les tiragesau*dessus de 5 eKemplaires diminuent.


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F

Les en)eu( stratégi7ues des éditeurs pro*essionnels

L’éditeur est un émetteur de produit sur le marché, chaque produit nou)eau étant un protot9pesur lequel il prend un risque et sur lequel il engage des coXts. our rentabiliser son acti)ité, il peuts’orienter sur l’un de ces deuK mod#les le premier est Bocalisé sur l[auteur et )ise O susciter etBinaliser l’Yu)re, O la pousser et la soutenir )ers le marché &politique de l’oBBre'. Le second )ise Oconce)oir et Baire créer ce qui semble correspondre auK goXts des lecteurs &politique de la

demande'. En réalité, on trou)e dans l’édition toute une di)ersité de tra0ectoires. Ce peut aussiNtre le cas O l’intérieur mNme de la maison d’édition, selon le cas, d’une collection O l’autre, oud’une catégorie d’ou)rages O l’autre.

ous les éditeurs sont cependant conBrontés au0ourd’hui ou pensent qu’ils seront conBrontés dansles années O )enir O un certain nombre de déBis, qui impactent ou impacteront, directement oupar ricochet, l’ensemble de la Bili#re du li)re. armi ceuK les plus Bréquemment cités par leséditeurs auditionnés, on peut citer

- La baisse de l’activité et des volumes produits, liée O l’eBBritement lent mais régulier de

la lecture du Bait de la concurrence d’autres loisirs et acti)ités, en particulier numériques.L’un des déBis pour les éditeurs est donc de limiter cet eBBritement, en s’adaptantnotamment O l’é)olution des goXts des lecteurs et O leurs nou)eauK modes deconsommation de l’écrit.

- Les en)eu( de distribution qu’il s’agisse de la Bragilité de la librairie &tout en lui concédantune Borce particuli#re en comparaison a)ec la situation d’autres pa9s' ou de laconcurrence de nou)eauK acteurs &plates*Bormes de l’internet', ou des nou)eauK canauKde distribution du li)re &abonnements illimités, streaming'. Le déBi pour les éditeurs estde conser)er la matrise de leur distribution et, pour ce Baire, d’Ntre en mesured’optimiser leurs coXts et leur chane logistique, d’Ntre en capacité d’égaler leur ni)eaude ser)ice auK consommateurs &recommandations et eKpérience usager, lieuK et délaisde li)raison, proBondeur du catalogue, titres pharesS' et de pou)oir élargir leurs ser)icessur l’ensemble de la chane &impression O la demande, )ente de liseuses' W

- des modles d’a**aires et d’organisation issus du monde de l’internet 7ui représentent

autant de dé*is pour la *ilire et desquels elle doit se rapprocher, au moins pour ce quiconcerne le délai aBBiché d’eKpédition des li)res &commandés en ligne ou en point de)ente' W

- L’évolution des prati7ues marIeting avec la disparition progressive des relais

traditionnels pour la promotion du livre &notamment la télé)ision, autreBois grandeprescriptrice de lecture, mais aussi les magaAines et les libraires' et l’apparition denou)eauK relais &réseauK sociauK' et d’autres, encore O décou)rir W

- Les évolutions possibles du droit d’auteur, au ni)eau international, et la diBBicultéd’acc#s auK droits numériques diBBicilement concédés par certains auteurs W

- La modi*ication du cadre réglementaire encadrant la vente de livres Gmenaces sur le

tau( réduit de =A sur le livre numéri7ueH"


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F5

priK ps9chologiqueH du li)re pour les consommateurs. Les chiBBres de l’I%(EE montrenteBBecti)ement que depuis HHJ le priK du li)re augmente moins et moins )ite que la presse &toutepresse sur papier', le cinéma, ou que le coXt mo9en de la )ie &indice I%(EE de réBérence pour laréé)aluation des pensions alimentaires'.

En F, le priK mo9en du li)re a augmenté de , M, toutes catégories conBondues &P ,F M enlittérature générale, P , M pour les li)res scolaires et parascolaires, les enc9clopédies et les

dictionnaires, * , M pour les li)res 0eunesse et les li)res pratiques', O comparer a)ec uneé)olution de P ,H M pour l’indice général des priK O la consommation.

(ur le long*terme, on obser)eeBBecti)ement un décrochage de la part du li)re dans le budget desménages, accentué O partir du milieu des années HH

H Le priK Q ps9chologique R ou priK d’acceptabilité est le priK théorique pour lequel les )entes d’un produit pourraient

Ntre maKimum en Bonction des seuils ps9chologiques auKquels Bait Bace le consommateur. Le seuil inBérieur est celuiqui induit une peur sur la qualité du produit et le seuil maKimum celui pour lequel le consommateur 0uge le produit

trop cher. Le priK d’acceptabilité est obtenu en interrogeant un échantillon de clients potentiels de mani#re O situerleurs seuils de priK.

I%(EE I%(EE remi#re n\ 5F, Q Le recul du li)re et de la presse dans le budget des ménages R


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F

Les auditions des éditeurs ont également conBirmé que

- Le livre numéri7ue est un en)eu mais n’est pas une menace : (i la progression en)olume des )entes est tr#s importante &P5 M en ', le li)re numérique demeure unmarché tr#s marginal, représentant moins de 5 M du C6 net des éditeurs et oV l’on

enregistre mNme une baisse de pr#s de F M en )olume et en )aleur entre F et .La tendance au ralentissement est la mNme dans les pa9s anglo*saKons, malgré un tauKde pénétration du li)re numérique de ! M auK $tats*Unis &he 6ssociation oB 6mericanublishers' et de 5 M en 6ngleterre &he ublishers 6ssociation'. Dans ces conditions,selon les eKperts, le li)re numérique représenterait en 2rance une part de marché del’édition de M maKimum en ! en 2rance. EnBin, les inter)entions des pou)oirspublics &priK unique, tauK réduit de 76, é)olution du droit d’auteurS' Ba)orisentl’émergence équilibrée d’une oBBre di)ersiBiée. EnBin, les éditeurs se préparent de longuedate O ce marché, en obser)ant les comportements et les pratiques outre*6tlantique etoutre*"anche. outes les nou)eautés paraissent en Bormat digital &pour les contenus qui

s’9 prNtent', et les catégories éditoriales Q naturellement R numériques &éditionsproBessionnelles, enc9clopédie, documentation technique S' ont dé0O basculé dans ceBormat W

- La *abrication des livres papier n’est )amais citée comme un en)eu stratégi7ue . out auplus, du point de )ue opérationnel, ont été mentionnés les surcoXts engendrés parl’augmentation des coXts de Babrication en 6sie W

- Les éditeurs ne sont apparemment pas préoccupés par le devenir à long9terme de la

*ilire et de l’acti)ité. Les mod#les économiques, les choiK de gestion, rel#)ent da)antagede l’eKploitation courante, en prolongement Q de ce qu’on Bait 0usqu’O présent R.

,"+"#"$ 9 les éditeurs publics

(ous le terme de Q pou)oirs publics R on regroupe ici les assemblées parlementaires, les ser)icescentrauK et déconcentrés de l’Etat &minist#res, préBectures, directions régionales,départementales des diBBérents minist#res' et les collecti)ités locales &régions, départements,communes et intercommunalités'.

En H et F, la production éditoriale des pou)oirs publics se répartit comme suit

+%%' +%#$

G2_, +ilan annuel de l’édition


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F!

Les ser)ices de l’Etat éditent les deuK tiers des publications et la répartition reste stable entre lesdiBBérentes entités.

Le secteur pri)é domine largement les impressions des administrations. Les centres d’impressionscolaires et uni)ersitaires drainent en)iron M des impressions publiques et les ser)ices

d’impression de la DIL6 en)iron M.

En H &hors centres d’impression uni)ersitaires et scolaires', l’administration a recouru O Himprimeurs Bran3ais. En F &hors centres d’impression uni)ersitaires et scolaires',l’administration a recouru O imprimeurs Bran3ais, soit un retrait de H M, mais pour uneproduction elle*mNme en retrait de H M.

En H, les premiers imprimeurs Bran3ais &en regroupant les centres d’impressionuni)ersitaires et scolaires' ont imprimé 5 M des ou)rages publiés par les pou)oirs publics et Jimprimeurs Bran3ais ont imprimé au moins titres. Le premier d’entre euK en imprimait M et

le dernier M

En F, les premiers imprimeurs Bran3ais ont imprimé 55 M des ou)rages publiés par lespou)oirs publics, mais seuls FJ imprimeurs Bran3ais du secteur marchand ont imprimé au moins titres, illustrant O la Bois une concentration de la production autour d’un nombre restreintd’industriels et une meilleure répartition de la charge entre euK. (euls quatre d’entre euK sont desnou)eauK entrants dans ce classement de tNte. Le premier imprimait M des ou)rages et ledernier M.

Entre ces deuK années, on retrou)e siK des onAe opérateurs de tNte sur ce marché.

,"+"#"5 9 Les mono déposants

En H, tout comme en F, un peu plus de imprimeurs Bran3ais ont Babriqué &au moins'un titre publié par un mono déposant. Cette production est atomisée sur l’ensemble du territoire,signe d’un marché Q de proKimité R non mature, oV l’incidence des sites internet d’acc#s O cesimprimeurs semble plus importante que la prestation elle*mNme.

En H, les H premiers imprimeurs Bran3ais ont réalisé M de cette production. 5 imprimeursBran3ais ont Babriqué titres ou plus &représentant FJ M de la production'. La part du marché duleader est de ,! M. En F, ce marché s’est lég#rement concentré. Les H premiers imprimeursBran3ais ont réalisé M de la production. H imprimeurs Bran3ais ont Babriqué titres ou plus&représentant J M de la production'.

,"+"+ 9 La distribution et la vente

,"+"+"# 9 Les distributeurs

La commercialisation ph9sique des ou)rages publiés en )ersion papier Bait appel O une logistiquelourde pour acheminer les ou)rages sur les points de )ente.

Les entreprises de distribution sont des entreprises spécialisées, sou)ent rattachées auK grandsgroupes d’édition, mais sous Borme d’entités 0uridiques distinctes, et proposent également O des


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FJ

éditeurs tiers les outils de cette distribution. Elles sont en outre dotées de ser)ices de diBBusion&relations commerciales a)ec les points de )ente', complémentaires de ceuK implantés dans lesmaisons d’éditionF.

Les éditeurs auditionnés sont globalement satisBaits de leur distributeur, 9 compris ceuK qui Bontappel O des plateBormes eKternes. En re)anche, ils sont trs criti7ues sur l’absence de ma.trisedes *lu( et sur l’importance des @ pertes en ligne : ruptures retours 7ualité des ouvrages

retournés multiplication des transports etc.

our 9 remédier, au*delO de leur propre recherche d’optimisation des stoc8s, certains d’entre euKont suggéré des pistes d’amélioration pour la Bili#re

− mutualisation des plateBormes, a)ec stoc8s partagés W

− possibilité pour les libraires de solder euK*mNmes les ou)rages, et donc de ne pas lesretourner W

− inBormatisation généralisée des sorties caisse et remontée en Q temps réel R.

,"+"+"+ 9 Les réseau( de vente

4n consid#re généralement que la 2rance dispose d’en)iron points de )entes de li)res, Otitre principal ou tr#s accessoire, et de natures tr#s diBBérentes. Ce réseau, particuli#rement dense,

est une spéciBicité Bran3aise et contribue largement O la santé de la Bili#re.

La répartition des )entes de li)res par canauK de )ente est au0ourd’hui la sui)ante

− La catégorie Q Libraires R regroupe les grandes librairies, les librairies spécialisées, leslibrairies de grands magasins &J M' d’une part, et les maisons de la presse, librairies*papeteries, 8iosques & M' W

− Les grandes surBaces non spécialisées incluent les espaces culturels de la grandedistribution alimentaire W

− La )ente par internet inclut les clubs W

FL’anneKe 6 présente les acti)ités de la Bonction de distribution

+arom#tre multi*clients 6chats de li)res %(*(oBres pour "CC*(LL=4EL, panel de F personnes de 5 ans et plus

Distributeur Maison-mère

Hachette Distribution Hachette

Interforum Editis

Sodis Madrigall-Gallimard

Union Distribution Madrigall-Flammarion

MDS Media Participations

LogLibris Seuil / La Martinière

Dilisco Albin Michel

Cap Diffusion Edilarge + GSO

Pollen indépendant

DG diffusion indépendant

Coop Breiz indépendantDaudin indépendant

Harmonia Mundi indépendant

Principales plateformes de distribution

Principaux distributeurs :

Quelques autres distributeurs :


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FH

− La catégorie Q 6utres R regroupe la )ente O distance traditionnelle, les clubs &hors internet',le courtage & M' d’une part, et les soldeurs, écoles, marchés, etc. & M'.

En F, si la )ente O distance a progressé de M, des reculs signiBicatiBs sont constatés dans lesgrandes surBaces culturelles &* 5,5 M', les grandes surBaces généralistes &* F, M' et les petiteslibrairies de #me et F#me ni)eau &* , M'. L’année F s’est aussi caractérisée par la disparitiondes librairies Chapitre et du réseau 7irgin, partiellement repris par de nou)eauK eKploitants.

La librairie est considérée O 0uste titre par les éditeurs comme le maillon Bragile de la chane duli)re. En eBBet, la rentabilité de la librairie est Baible. En , le résultat net &hors élémentseKceptionnels' s’éle)ait5en mo9enne O , M du chiBBre d’aBBaires.

Les Bacteurs de )ulnérabilité sont multiples la tendance O la baisse du marché, le ni)eau deslo9ers en centre*)ille, un tauK de marge tr#s inBérieur O celui pratiqué pour les autres produits descommerces de proKimité et la concurrence de la )ente O distance.

Les librairies de er ni)eau &de taille plus importante' se portent mieuK que les plus modestes,notamment quand elles organisent des animations culturelles &dédicaces, lectures publiques, caBé*débat, conBérences, spectacles, S'. Dans les grandes enseignes culturelles spécialisées &2nac,Cultura, 2uret du %ord etc.,S', la place du li)re régresse.

Dans la grande distribution généraliste, la croissance des )entes en supermarché compense labaisse des )entes en h9permarché.

,"+"$ 9 La *abrication

ors les ser)ices de Babrication des maisons d’édition, la production des ou)rages imprimés estassurée par les industriels de la chane du li)re qui regroupent les entreprises du prépresse, del’imprimerie de Q labeur Rutilisant les techniques de l’oBBset &presses Beuilles et rotati)es' et del’impression numérique, et les Ba3onneurs*relieurs.

5


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6 de rares eKceptions, ces industriels ne con3oi)ent pas les produits qu’ils Babriquent. Ils sepositionnent en sous*traitants des donneurs d’ordre que sont les éditeurs, ou des auteurs auto*édités.


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L’impression de li)res constitue l’acti)ité principale ou une acti)ité anneKe pour les imprimeurs. Ilest en eBBet courant qu’un imprimeur soit présent O la Bois sur le marché du li)re et sur d’autresmarchés impression généraliste, pac8aging, presse périodique, etc.

Certains industriels du li)re ne publient par leurs comptes &J M des entreprises étudiées' et nedisposent pas pour la plupart d’une comptabilité anal9tique qui permette de dégager le chiBBre

d’aBBaires issu de la production de li)res et, sur ce chiBBre, la part pro)enant de la re)ente du papieracheté pour le compte des éditeurs. Dans ces conditions, il est tr#s diBBicile d’appréhender cetteBili#re par les données de la statistique oBBicielle.

Le cumul corrigé des chiBBres d’aBBaires des entreprises imprimant du li)re recensées lors de cetteétude n’a pas permis non plus d’é)aluer de Ba3on suBBisamment Biable la taille du marché. Dans cesconditions, un tra)ail d’estimation a été réalisé O partir de plusieurs méthodes.

Méthode d’évaluation n; # : à partir du chi**re d’a**aires éditeur

Le chiBBre d’aBBaires éditeur F &(%E' est de J! "T. H5, M correspondent O la )ente de li)res&hors cession droits', soit un chiBBre d’aBBaires de )entes de li)res O hauteur de 55J "T.

La part de la Babrication sur ce chiBBre d’aBBaires est é)aluée O F M & M sur le priK de )ente Binal,le chiBBre d’aBBaires éditeur s’entendant apr#s remise librairie et coXt distribution, é)aluée O 5 M',soit J! "T.

La part des li)res imprimés en 2rance est é)aluée O M. Le chiBBre d’aBBaires total imprimé en2rance ressort donc O J! K M 5 "T. renant en compte une part papier de M, le chiBBred’aBBaires net imprimé en 2rance ainsi calculé serait de $#% MJ"

Méthode d’évaluation n; + : à partir du pri( d’achat des livres par les éditeurs

Il est couramment admis dans les grandes maisons d’édition généralistes, par souci desimpliBication et pour estimer les masses Binanci#res en 0eu, de retenir un montant mo9en de, T comme priK d’achat mo9en des ou)rages imprimés, tous t9pes de li)res conBondus.

La production F &(%E', de 5! millions d’eKemplaires correspondrait donc, sur cette base, OF "T d’achats.

6)ec une part imprimée en 2rance é)aluée O M, le chiBBre d’aBBaires total imprimé en2rance ressortirait donc O F K M FJ "T. renant en compte une part papier de M, lechiBBre d’aBBaires net imprimé en 2rance est ainsi estimé, selon la méthode n\ O +$% MJ"

Méthode d’évaluation n; $ : à partir du chi**re d’a**aire par salarié

Le nombre de salariés de la branche du labeur est é)alué, selon l’U%IIC, O J salariés,correspondant auK eBBectiBs des entreprises entrant dans le champ d’adhésion O l’organismeparitaire collecteur agréé de branche.

La part du li)re en chiBBre d’aBBaires est de , M. En appliquant ce mNme ratio O l’eBBectiB, on

aboutit O F 5 salariés dans le secteur de l’impression de li)res.


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Le ratio habituel du chiBBre d’aBBaires par salarié, dans l’imprimerie de labeur, est de l’ordre de _T. Le chiBBre d’aBBaires net imprimé en 2rance est ainsi grossi#rement estimé, selon cetteméthode, O "T.

Il con)ient d’9 a0outer les acti)ités de Binition. L’eBBectiB est é)alué, selon l’IDE, O salariés,dont la tr#s grande ma0orité tra)aille pour les imprimés commerciauK et le périodique. En retenantun ratio de M, on aboutit O salariés Yu)rant dans la Binition de li)res.

Le ratio habituel du chiBBre d’aBBaires par salarié, dans la Binition, est de l’ordre de 5 _T, soit unchiBBre d’aBBaires en Binition estimé O "T. Le chiBBre d’aBBaires net relatiB O la Babrication en2rance est ainsi estimé, selon la méthode n\ F, O 55% MJ"

Méthode d’évaluation n; 5 : à partir du chi**re d’a**aires global de la branche labeur

En F, selon l’IDEF, le chiBBre d’aBBaires global de la branche s’établit autour de ! milliards T en2rance, dont , M pour le li)re.

(ur la base de M de Bourniture papier par les donneurs d’ordre, le chiBBre d’aBBaires net relatiB Ola Babrication en 2rance est ainsi estimé O ! K M K , M, soit +1/ MJ"

-n rapprochant ces di**érentes estimations on peut considérer 7ue le marché du livre

représenterait entre $%% et $/% MJ de chi**re d’a**aires hors achatsDrevente de papier.

,"+"$"+ 9 La cartographie des industriels du livre

En raison des diBBicultés d’appréhension de la Bili#re é)oquées précédemment pour l’élaborationd’une cartographie des industriels du li)re, celle*ci a été réalisée en croisant la base du dép@t légalde la +nB, traitée selon les crit#res de sélection sui)ants

- (ont pris en compte dans la cartographie les entreprises industrielles des secteurs duprépresse, de l’impression, du Ba3onnage et de la Binition. Les imprimeries uni)ersitaireset imprimeries intégrées &+ull, Dila, S', les institutions=associations religieuses ouphilosophiques, les artisans d’art &dont éditeurs*imprimeurs, libraires*imprimeurs', lesimprimeries en chambre et les simples bureauK de Babrication sont eKclus de cettesélection W

- (ont retenus les imprimeurs qui se positionnent commercialement sur le marché du li)re&site internet, catalogue, présence sur des salonsS' W

- our l’impression, seules sont retenues les imprimeries a9ant déposé plus de titres O

la +n2 en F.

La base de données ainsi constituée comporte #4' entreprises dont #1' imprimeurs et #%

entreprises de prépresse et *inition. our les !H imprimeurs, la répartition du dép@t légal O la+n2 &nou)eautés et rééditions' en F se présentait comme suit

F Q -egards sur les marchés de la communication graphique R * édition

5 titres Z P J,!M

entre et HH 5 F,!M

entre 5 et HH titres 5 J,M

entre et H titres H 5,5M

titres ,M

6ucun dép@t 5 J,M


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F

4n constate que malgré leur positionnement aBBiché sur le marché du li)re, J M de ces imprimeursn’a)aient déposé aucun titre O la +n2 en F. Ils ont néanmoins été conser)és pour cettecartographie, apr#s Ntre assuré que leur parc machine était bien capable de produire des ou)ragesressemblant O des li)res.

La répartition géographi7ue des industriels du livre

Les entreprises industrielles traitant le li)re sont asseA dispersées sur le territoire. L’Ile de 2rance,les a9s de la Loire et -h@ne*6lpes disposent d’une oBBre plus conséquente. Cette répartition n’estcependant gu#re diBBérente de celle de l’ensemble des industriels de la chane graphique, tendantO prou)er qu’il n’9 a pas de réel Q cluster R du li)re.

&our les éditeurs trs ma)oritairement basés sur &aris la pro(imité d’une unité de production

importe peu. Ils sont plus sensibles auK distances )is*O*)is des plateBormes de distribution, elles*mNmes réparties sur tout le territoire. ar ailleurs, la sous*traitance entre imprimeurs est tr#sréduite. Les distances géographiques posent néanmoins probl#me pour la reliure O Ba3on, dont les

acteurs indépendants sont tr#s peu nombreuK.

,ndustries graphi7ues

Les é7uipements

Le parc machine se compose pour moitié de machines oBBset traditionnelles et pour moitié depresses numériques. Les machines Beuilles sont les plus nombreuses &H M du parc'. !5 M desrotati)es sont des machines oBBset


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La plupart des imprimeurs proposent, O des degrés di)ers, un ser)ice de maquette=studio. Laphotogra)ure, nécessitant des compétences particuli#res, est moins répandue. La composition,artisanale ou structurée, est pratiquement désormais dé)olue O des entreprises spécialisées.L’équipement des imprimeurs se compose ainsi

EnBin, pour les acti)ités de Binition, les deuK tiers des établissements sont équipés en dos carrécollé &! M si l’on eKclut les acti)ités de prépresse ou de Binition seules', équipement de base pourproduire des li)res Binis. :uelques usines produisent encore des blocs seuls. Les autresétablissements sont des imprimeurs généralistes, sou)ent équipés en piqXre mais pas en dos carrécollé

F EnBin on trou)e également des équipements destinés O des Ba3onnages particuliers

La ligne Q 7ernis R se rapporte O des )ernisseuses particuli#res &acr9lique, U7, ou numérique', nonpas auK )ernis en ligne. La ligne Q "arquage R regroupe les machines de découpe, gauBrage, ou

dorure.


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5

Comme il n’a pas été possible d’isoler, dans les comptes de ces entreprises, la part rele)ant de laseule acti)ité du li)re, ni la part de papier achetée, les chi**res d’a**aires indi7ués et les ratios 7uien découlent concernent l’activité globale des entreprises" -lles ne donnent donc pas une idée

de la taille et de la rentabilité de la production de livres mais renseignent sur la santé des

acteurs de la *ilire" 6insi, au global, les industriels du li)re gén#rent un C6 de 5J "T, alors quel’estimation de la taille du marché du li)re n’est que de F O F5 "T.

our les ratios Baisant inter)enir deuK années consécuti)es, l’entreprise n’est pas prise en compteen cas d’absence d’inBormation pour l’une des deuK années. Les soldes intermédiaires de gestion&chiBBre d’aBBaires, eKcédent brut d’eKploitation, résultat net' sont proratisés sur mois, lorsquel’eKercice social est diBBérent d’une année pleine.

(elon cette méthode, les données Binanci#res agrégées des !H imprimeurs de li)res de la basesont les sui)antes

Elements Binanciers

Le chiBBre d’aBBaires apparat remarquablement stable d’une année sur l’autre, tout en masquant

des )ariations indi)iduelles, O la hausse comme O la baisse. Le chiBBre d’aBBaires O l’eKport estinsigniBiant, d’autant qu’il cumule l’eKport relatiB O d’autres produits que le li)re. 6 la décharge desimprimeurs Bran3ais, on précisera que si les éditeurs Bran3ais se sont séparés de leurs outilsindustriels d’impression et de Ba3onnage, l’Italie et l’6llemagne ont conser)é des liens étroits a)ecleurs donneurs d’ordre &dépendance, appartenance, contrat de préBérenceS'. Cetteinterdépendance est un obstacle O l’entrée des imprimeurs Bran3ais sur ces marchés.

L’eKcédent brut d’eKploitation est inBérieur O M du chiBBre d’aBBaires. En neutralisant les achatspapier, BorBaitairement et un peu arbitrairement O raison de M, on obtient un ratio mo9en del’ordre de ,5 M.Le résultat net agrégé de l’ensemble des entreprises est négatiB.

Le ratio capitauK propres = capital social renseigne sur les réser)es accumulées. Ces réser)es sontpeu importantes, O hauteur de ,5 Bois le capital social, alors que le secteur souBBre de sous*capitalisation.

Il Baut en mo9enne , années d’eKcédent brut d’eKploitation &E+E' pour rembourser les dettesBinanci#res. Celles*ci ne comprennent pas le passiB circulant. our ce qui concerne le besoin enBonds de roulement, il con)ient de noter un raccourcissement de plus de 0ours du délai der#glement clients.

,"+"$"$" 9 Le détail du parc machines

La série de Biches sui)antes détaille les caractéristiques des entreprises par t9pes de machines.

C6 global cumulé 5J "T

C6 *, M

EKport F,! M

E+E F,J5 M-E< ,H! M

-ésultat net *,! M

_=_ 5,!F M

D2=E+E , années

(alaires Z charges F,H5 M

+2-( *,5 0ours

+2-C *,!H 0ours

+2-2 P,H 0ours

E22 P,5 M


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La rotative en noir

4n dénombre rotati)istes noir en 2rance. Les rotati)istes noires sont équipés pour traiter lesli)res en noir brochés intégralement dans leurs ateliers, mais ils doi)ent sous*traiter généralementle Ba3onnage des ou)rages noirs cartonnés & M du marché'. Ce sont les spécialistes de lalittérature générale et du poche ainsi 7ue du manga" ,ls réalisent environ 5/ E de la production

des livres en 8rance" Ils sont historiquement situés pour la plupart dans l’ouest et le centre de la

2rance &a9s de la Loire, %ormandie, LoiretS'.

Les autres équipements de ces sites sont les sui)ants

,mpression

Activités de prépresse

-oto couleurs -oto :uadri

2euille

2euille Gd 2ormat

%um -oto %oir

%um 2euille %oir

%um 2euille Couleur F

Compo F

(tudio eboo8


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!

Activités de *inition 8a2onnages particuliers

-léments *inanciers

Le tauK d’eKport, relati)ement éle)é est le Bait d’un seul opérateur et concerne des acti)ités horsimprimerie. En neutralisant cette entreprise, le tauK ne s’établit qu’O ,! M.

Les résultats d’eKploitation et résultats net sont négatiBs. La moitié de ces entreprises sont

déBicitaires. Les réser)es accumulées ne représentent que les f du capital social.

Ces entreprises se caractérisent par un tauK eKtrNmement éle)é de salaires, rapporté au chiBBred’aBBaires.

Les r#glements clients sont en nette amélioration, mais portés par deuK opérateurs qui présententun délai clients particuli#rement Bort. En neutralisant ces entreprises, la durée de r#glement clients’allonge de ,! 0our.

Dans ce secteur, les eBBectiBs reculent da)antage que la mo9enne.

DCC

-eliure F

^ire[4

7ernis F

elliculage !

"arquage

Encochage

C6 global cumulé FJ "T 5J "T

C6 *,5 M *, M

EKport J,! M F,! M

E+E F,5 M F,J5 M

-E< *, M ,H! M

-ésultat net *,JF M *,! M

_=_ ! M 5! M

D2=E+E , années , années

(alaires Z charges F,FF M F,H5 M +2-( *,!5 0ours *,5 0ours

+2-C *,J 0ours *,!H 0ours

+2-2 *,F 0ours P,H 0ours

E22 *,F M P,5 M

Roto noir Klobal


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J

La rotative numéri7ue noire

4n dénombre J rotati)istes numériques noir en 2rance" Les rotativistes numéri7ues en noirutilisent une technologie récente permettant des tirages allant de /%% à $ %%% e(emplaires

utilisée pour les ouvrages de littérature générale et 7ui de *ait prennent des parts de marché

au( rotativistes noir traditionnels" Elles constituent une alternati)e au )ieillissement des parcs demachines CameronF et une réponse auK diminutions des chiBBres de tirage.

Le hasard des installations histori7ues des entreprises et des arbitrages des groupes a placé une

concentration de rotativistes numéri7ues en noir en ormandie et dans le centre de la 8rance

sans 7ue cette concentration n’ait un sens global par rapport au territoire *ran2ais"

Les autres équipements de ces sites sont les sui)ants

,mpression

&répresse

FLa Cameron est une presse t9pographique souple, qui assure l[impression de toutes les pages d[un li)re en un seul

passage. Cette technologie date des années H!.

-oto noir

2euille F

%um Beuille noir 5

%um Beuille couleur !

Compo

(tudio F


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H

Activités de *inition 8a2onnages particuliers

-léments *inanciers

Le chiBBre d’aBBaires de ces entreprises a progressé de pr#s de M. Les résultats d’eKploitation etrésultats net sont négatiBs. Ici encore une entreprise tire ce chiBBre O la baisse. Les réser)esaccumulées ne représentent qu’un peu plus du capital social.

Ces entreprises se caractérisent par un tauK plus éle)é de salaires que la mo9enne, rapporté au

chiBBre d’aBBaires.

Les stoc8s diminuent. Les r#glements clients sont en retrait de 0ours. En contrepartie, lesentreprises allongent le délai Bournisseur de 5 0ours.

DCC J

-eliure

^ire[4 F

7ernis

elliculage

"arquage F

C6 global cumulé 5F "T 5J "T

C6 P5,J M *, M

EKport 5,! M F,! M

E+E F,H M F,J5 M

-E< *, M ,H! M

-ésultat net *F, M *,! M

_=_ F5 M 5! M

D2=E+E 5,! années , années

(alaires Z charges FF,H M F,

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Imprimer en France : l’avenir de la filière livre