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REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE UNION DISCIPLINE TRAVAIL INSTITUT DE FORMATION AUX METIERS DE LA SECURITE SOCIALE (IM2S) CENTRE IVOIRIEN DE FORMATION DES CADRES DE SECURITE SOCIALE (CIFOCSS) CYCLE DESTECHNICIENS DE SECURITE SOCIALE 17 ème Promotion LE TRAITEMENT DES DOSSIERS D’INDEMNITES JOURNALIERES DES FEMMES EN COUCHE THEME : SCOLARITE 2012 / 2013 PRESENTE PAR : M. N’GORAN KONAN MARDOCHEE MAITRE DE STAGE Mlle BAMBA MAKOYA Chef de Section Prestations Agence de Prévoyance Sociale - DIVO RAPPORT DE STAGE

INSTITUT DE FORMATION AUX METIERS DE LA … de stage Techniciens/LE TRAITEMENT D… · RAPPORT DE STAGE . 2 ... réduction de leur revenu.En Côte d’Ivoire,la gestion de la sécurité

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REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE

UNION – DISCIPLINE – TRAVAIL

INSTITUT DE FORMATION AUX METIERS DE LA SECURITE SOCIALE

(IM2S)

CENTRE IVOIRIEN DE FORMATION DES CADRES DE SECURITE SOCIALE

(CIFOCSS)

CYCLE DESTECHNICIENS DE SECURITE SOCIALE

17ème Promotion

LE TRAITEMENT DES DOSSIERS

D’INDEMNITES JOURNALIERES

DES FEMMES EN COUCHE

THEME :

SCOLARITE 2012 / 2013

PRESENTE PAR :

M. N’GORAN KONAN MARDOCHEE

MAITRE DE STAGE

Mlle BAMBA MAKOYA Chef de Section Prestations

Agence de Prévoyance Sociale - DIVO

RAPPORT DE STAGE

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TABLE DES MATIERES

DEDICACE ...................................................................................................................................................... 3

REMERCIEMENTS ....................................................................................................................................... 4

AVANT-PROPOS ............................................................................................................................................ 5

INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 6

PARTIE I :VUE GENERALE SUR L’INSTITUTION ET LA STRUCTURE D’ACCUEIL.................. 8

CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’IPS-CNPS ............................................................................... 9

I. MISSIONS ....................................................................................................................................... 9

II. ORGANISATION ............................................................................................................................ 9

CHAPITRE II : PRESENTATION DE L’AGENCE DE PREVOYANCE SOCIALE DE DIVO .... 12

I. MISSIONS ..................................................................................................................................... 12

II. ORGANISATION .......................................................................................................................... 12

III. PRESENTATION DE LA SECTION D’ACCUEIL : LA SECTION PRESTATIONS ................ 14

PARTIE II :LE TRAITEMENT DES DOSSIERS D’INDEMNITES JOURNALIERES DES FEMMES

EN COUCHE ................................................................................................................................................. 15

CHAPITRE I : PROCEDURE DE TRAITEMENT DES DOSSIERS D’INDEMNITES

JOURNALIERES DES FEMMES EN COUCHE .................................................................................. 16

CHAPITRE II : QUELQUES DIFFICULTES DECELEES DANS LE TRAITEMENT DES

DOSSIERS D’INDEMNITES JOURNALIERES DES FEMMES EN COUCHE .......................... 20

I. LA MECONNAISSANCE DES TEXTES ET LE MANQUE D’INFORMATIONS DES

PARTENAIRES SOCIAUX ................................................................................................................... 20

II. UNE INCOHERENCE PORTANT SUR LES DATES D’ETABLISSEMENT DES

CERTIFICATS MEDICAUX ................................................................................................................. 23

III. LE SALAIRE A PRENDRE EN COMPTE POUR LE CALCUL DES IJ .................................... 23

IV- LE TYPE DE BENEFICIAIRE ENTRE LES MAINS DUQUEL DOIT INTERVENIR LE

REGLEMENT DES INDEMNITES JOURNALIERES DES FEMMES EN COUCHE ....................... 24

PARTIE III : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ..................................................................................... 26

CHAPITRE I : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS AUX DIFFICULTES EVOQUEES ................. 27

CHAPITRE II : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS POUR LE SERVICE D’ACCUEIL ............... 29

CONCLUSION .............................................................................................................................................. 30

BIBLIOGRAPHIE......................................................................................................................................... 32

ANNEXES ...................................................................................................................................................... 32

3

DEDICACE

- Amesparents KOUADIO N’GORAN NOE et ESSUI AMENAN

JACQUELINE, pour avoir cru en nous et consentis des sacrifices pour

nous permettre d’être à ce stade de notre parcours ;

- A toutemafamille pour tout le soutien dont nous avons été l’objet à

quelque niveau que ce soit.

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REMERCIEMENTS

Cette œuvre a été réalisée grâce à la contribution, l’encadrement et le soutien

de nombreuses personnes à qui nous voudrions adresser nos sincères

remerciements. Il s’agit de :

- M. Bernard N’DOUMI, Directeur Général de la CNPS

- M. GNAKPA Vincent, Directeur de l’IM2S et ses collaborateurs

pourl’encadrement.

- Nos formateurs pour le savoir que nous avons reçu.

- M. N’GUETTAKOUAJean-Baptiste, Directeur de l’agence de DIVO

pour l’attention dont nous avons été l’objet au cours de notre stage

- Mme BAMBA Makoya, Chef de section Prestations, notre maître de

stage, sans le concours de qui ce travail n’aurait pu voir le jour.

- La grande famille des agents de l’APS de DIVO,particulièrementaux

membres de la section Prestations qui, forts de leurs années

d’expérience, nous ont prodigué des conseils pour la réussite de notre

stage.

5

AVANT-PROPOS

L’institut de formation aux métiers de la sécurité sociale (IM2S) est crée pour

la formation initiale et continue des personnels des Organismes de sécurité

sociale. Depuis sa création, il a contribué àla formation de l’élite des agents

de la sécurité sociale. Il est composé de deux centres, à savoir, le Centre

Ivoirien de Formation des Cadres de la Sécurité Sociale (CIFOCSS) et le

Centre de perfectionnement.

Toujours guidé par le slogan « Nous formons les compétences de demain », le

CIFOCSS forme les cadres des cycles suivants :

- Cycle des cadres supérieurs de sécurité sociale

- Cycle des cadres moyens de sécurité sociale

- Cycle des contrôleurs d’exploitation

- Cycle des contrôleurs en prévention

- Cycle des techniciens de sécurité sociale ;

C’est dans cette logique que la 17ème

promotion des Techniciens de Sécurité

Sociale à laquelle nous appartenons, a été admise à suivre une formation dans

les locaux de cet institut. Après neuf (09) mois de formation théorique, nous

achevons notre scolarité par une formation pratique effectuée à travers un

stage d’environ troismois en agence, et qui est sanctionné par l’élaboration

d’un rapport.

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INTRODUCTION

La sécurité sociale est un ensemble de mesures mis en place par le législateur

visant à fournir aux citoyens une couverture lorsqu’ils sont confrontés aux

risques sociaux que sont l’âge, les naissances, les accidents du travailet les

maladies professionnelles,lesquels risquespouvant entraîner la perte ou la

réduction de leur revenu.En Côte d’Ivoire,la gestion de la sécurité sociale au

profit du travailleur tel que défini à l’article 2 du code du travailest confiée à

la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.Dans ce sens, elle recouvre des

cotisations sociales et sert en contrepartie des prestations sociales aux salariés.

Dans le cadre de notre étude, nous nous intéresserons à la

branchedesPrestations Familiales, plus précisément auxIndemnités

Journalières (en abrégé IJ)de la femme salariée.

L’indemnité journalière est une compensation pécuniaire accordée à titre de

revenu de remplacement. Elle est due à la femme salariée par la CNPS

pendant la durée de son congé de maternité et calculée conformément à la

réglementation en vigueur. Cette prestation, comme toutes les autres, est

soumise à la condition du dépôt d’un dossier dont le traitement se fait non

sans difficultés pour le gestionnaire.Quelques unes d’entre elles décelées au

cours de notre stage nous ont motivé dans le choix de notre thème intitulé

« LE TRAITEMENT DES DOSSIERS D’INDEMNITES

JOURNALIERES DES FEMMES EN COUCHE. »

Ce sujet a suscité en nous les interrogations suivantes : Quelle est la

procédure de traitement d’un dossier d’indemnité journalière ? Quelles sont

les difficultés auxquelles le gestionnaire est confronté dans cette tâche ? Que

pouvons-nous proposer pour juguler ces difficultés ?

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Les réponses à ces différentes interrogations conduiront à la partition de notre

travail en trois axes. Lepremieraxe consistera à présenter L’IPS-CNPS et

l’Agence de Prévoyance de Divo qui nous a servi de cadre de réflexion ;

lesecondaxe traitera des difficultés rencontrées dans le traitement des dossiers

d’IJ ; enfin, ledernieraxesera consacré aux propositions desolutions.

8

PARTIE I :

VUE GENERALE SUR L’INSTITUTION ET

LA STRUCTURE D’ACCUEIL

9

CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’IPS-CNPS

La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale en abrégé CNPS est créée par le

décret n°2000-487 du 12 juillet 2000. Elle est régie par les lois n°99-476 et

99-477 du 02 août 1999 portant respectivement définition et organisation des

institutions de prévoyance sociale et modification du code de prévoyance

sociale.

La CNPS, dans sa forme juridique actuelle, est un établissement privé de type

particulier gérant un service public.

I. MISSIONS

La CNPS a pour mission :

la gestion du régime obligatoire de prévoyance sociale du secteur privé

et assimilé qui comprend : la branche des prestations familiales, la

branche des accidents du travail et des maladies professionnelles,

l’assurance vieillesse, et l’assurance maternité ;

la gestion des régimes complémentaires ou spéciaux, obligatoires ou

volontaires ;

le recouvrement des cotisations sociales et le service des prestations

afférentes à ces différents régimes.

II. ORGANISATION

LA TUTELLE

La CNPS est placée sous le contrôle d’une double tutelle :

une tutelle technique exercée par le ministère de l’emploi, des affaires

sociales et de la formation professionnelle

10

une tutelle financière exercée par le ministère de l’économie et des

finances.

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

Elle est gérée par un conseil d’administration qui a une composition tripartite

de 12 membres :

04 administrateurs représentant l’état ;

04 administrateurs représentant les employeurs ;

04 administrateurs représentant les travailleurs.

Par ses délibérations, le conseil d’administration détermine la politique

générale de la CNPS et exerce un contrôle sur sa gestion administrative,

comptable et financière.

LA DIRECTION GENERALE

La gestion courante de l’institution est assurée par un Directeur Général

nommé par le conseil d’administration. Il est nommé auprès de lui deux

Directeurs Généraux Adjoints:

un Directeur Général Adjoint chargé de l’exploitation ;

un Directeur Général Adjoint chargé de l’administration et des

finances.

LES STRUCTURES

Suite à la réorganisation adoptée par le conseil d’administration en date du 18

janvier 2006, et conformément aux notes 70/DG/CNPS du 28 février 2006 et

271/CNPS/DG/2007, les structures de la CNPS se présentent comme suit :

11

- Les structures centrales

Les structures rattachées au Directeur Général :

Le Cabinet du Directeur Général, l’Inspection Générale, la Direction de la

Qualité et Etude, la Direction des Projets, la Cellule Patrimoine Immobilier ;

Les structures rattachées au Directeur Général Adjoint chargé de

l’Administration et des Finances :

La Direction du Contrôle, la Direction Financière et Comptable, la Direction

des Ressources Humaines, la Cellule des Moyens Généraux ;

Les structures rattachées au Directeur Général Adjoint chargé de

l’exploitation :

La Direction de l’exploitation, le Contrôle Médical, la Cellule Etude et

Développement, le Centre d’Exploitation Informatique, le Bureau

d’Organisation et Méthodes, la Cellule chargée de la Maîtrise d’œuvre du

schéma Directeur du Système d’Information, l’Institut de Formation aux

Métiers de la Sécurité Sociale, la Cellule chargée de la Maintenance des

Applications Informatiques.

- Les structures déconcentrées

Pour mener à bien ces missions et pour se rapprocher des ces assurés

l’institution a procédée a une déconcentration par la création de plusieurs

agences de différentes catégories. A ce titre nous avons :

Les agences de prévoyance sociale de première catégorie ;

Les agences de prévoyance sociale de deuxième catégorie ;

Les agences de prévoyance sociale de troisième catégorie.

C’est au nombre de ces agences de troisième catégorie que nous avons L’APS

de Divo.

12

CHAPITRE II : PRESENTATION DE L’AGENCE DE PREVOYANCE

SOCIALE DE DIVO

Créée en 1986, l’agence deDivo a été érigée en centre local le 04 Avril 2001,

puis en Agence de Prévoyance Sociale par la note de service N°

110/CNPS/DG/2007 le 27 Avril 2007.

Sa zone de compétence territoriale couvre les villes suivantes: DIVO -

LAKOTA - TIASSALE - N’DOUCI - ZIKISSO – TAABO - GUITRY -

HIRE.

I. MISSIONS

Elle a une missionde :

Représentation de la Direction Générale de la CNPS dans les

localités qui dépendent de sa zone de compétence ;

Accueil et d’information des assurés ;

Réception, l’instruction et la liquidation des dossiers de

prestations ;

Paiement des prestations sociales ;

Recouvrement des cotisations sociales et des loyers et

Gestion des fichiers employeurs et salariés.

II. ORGANISATION

L’agence de Divo est composée de deux (2) entités bien distinctes. Ils’agit

de l’agence de Prévoyance Sociale d’une part etdu Centre Médico-social

d’autre part.

L’AGENCE

Elle comprend l’administration, la section du recouvrement, la section des

prestations, la section de la comptabilité, le contrôleur d’exploitation et les

archives.

13

1. L’administration

Elle représente la Direction de l’agence de Divo et coordonne les activités des

différentes sections.

2. La section recouvrement

Elle est chargée de recouvrer les cotisations sociales versées par les

employeurs affiliés à la CNPS. Elle s’occupe de l’immatriculation de

l’entreprise et du salarié, du recouvrement des cotisations sociales, de la

gestion de la carrière des travailleurs, des comptes cotisants et du contentieux

3. La section Prestations

Elle gère les différentes prestations servies par l’institution de sécurité sociale

que sont les prestations familiales, les accidents de travail et maladies

professionnelles, et l’assurance vieillesse tout en veillant au respect des droits

des assurés sociaux.

4. La section comptabilité

Elle traduit toutes les opérations (cotisations- prestations) en chiffres

comptables et gère les finances de l’Agence.

5. Le contrôleur d’exploitation

Il est directement rattaché au directeur d’agence, et a pour rôle de contrôler la

régularité et l’exactitude des déclarations faites par le cotisant.

6. L’archive

Elle est chargée de la conservation des documents n’ayant plus d’utilité

courante. Elle constitue la mémoire physique de l’institution.

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B- LE CENTRE MEDICO-SOCIAL (CMS)

Le CMS est sous la direction du chef d’agence, il reçoit les assurés et les

non assurés malades pour des consultations et les soins. Il constitue l’une des

sources de revenus de l’APS.

III. PRESENTATION DE LA SECTION D’ACCUEIL : LA

SECTION PRESTATIONS

C’est la section qui nous a accueillidans le cadre de notre stage. Elle se

présente selon la description suivante :

1. Organisation de la section

Elle est gérée par un chef de section qui contrôle et coordonne toutes les

activités de la section.

Elle comprend une salle d’accueil pour la réception des dossiers et une salle

de production au sein de laquelle trois (03) gestionnairesprocèdent au

traitement des dossiers qui leur sonttransmis.

2. Activités de la section

Ellesse résument comme suit :

Réception des dossiers concernant les différentes prestations ;

Traitement, analyse et exploitation des informations

Liquidation des dossiers

Notification du droit au bénéficiaire

15

PARTIE II :

LE TRAITEMENT DES DOSSIERS

D’INDEMNITES JOURNALIERES DES

FEMMES EN COUCHE

16

CHAPITRE I : PROCEDURE DE TRAITEMENT DES

DOSSIERSD’INDEMNITES JOURNALIERES DES FEMMES EN

COUCHE

I. DESCRIPTION DE LA PROCEDURE

Dans le cadre de notre étude, nous nous intéresserons à la procédure relative

au traitement des dossiers de prestations familiales, particulièrement à celle

liée aux Indemnités Journalières des femmes en couche. Cette procéduremet

en scène trois acteurs que sont :

- l’agent chargé de l’accueil ;

- le chef de section prestations et ;

- le gestionnaire d’exploitation en salle de production.

A- LE CIRCUIT DE TRAITEMENT DU DOSSIER D’INDEMNITES

JOURNALIERES

1. La réception du dossier d’Indemnités Journalières

Il est reçu par l’agent d’accueil qui procède à un contrôle de forme en vue de

s’assurer de la conformité des pièces versées au dossier.

Le dossier d’indemnité journalière des femmes en couche comprend les

pièces suivantes :

- La demande de prestations familiales ;

- L’extrait d’acte de naissance de l’assurée (original) ;

- Les trois derniers bulletins de salaire précédant le mois du congé de

maternité ;

- L’attestation de travail délivrée par l’employeur ;

- Les certificats de grossesse du 3ème

mois, 6ième

mois et 7.5ième

mois ;

- L’attestation de départ en congé de maternité délivrée par l’employeur ;

17

- Un relevé d’identité bancaire ;

- Une photocopie de la carte nationale d’identité ou de la carte consulaire

de l’assurée ;

- Une attestation de reprise du service délivrée par l’employeur ;

- Un certificat d’accouchement ;

- L’extrait d’acte de naissance de l’enfant né (original) ;

- L’extrait d’acte de naissance des enfants déjà nés ainsi que l’attestation

de fréquentation ou le certificat médical en vue de la régularisation de

l’Impôt Général sur le Revenu (IGR).

Cette opération de contrôle de conformité des pièces peut aboutir, soit à un

rejet notifié au demandeur, soit à l’acceptation du dossier matérialisée par la

délivrance d’un reçu automatisé à l’assuré. En cas d’acceptation, le dossier est

transmis au chef de section qui effectuera le contrôle de fond.

2. Le contrôle de fond

Cette tâche est dévolue au chef de section. Ilprocède au contrôle à priori et à

postériori du dossier à l’effet de s’assurer de l’authenticité des pièces et des

informations qui y sont contenues. En cas d’acceptation, le dossier, est mis à

la disposition du gestionnaire d’exploitation en vue de la liquidation.Dans

lecas contraire, il est retourné à l’agent d’accueil pour la notification de rejet à

l’assuré.

3. La liquidation

Cette étape concerne letraitement à proprement dit du dossier, la mise à jour

des fichiers dans l’application SECU par le gestionnaire d’exploitation en

tenant compte des informations en sa possession.

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Une fois que la deuxième validation est portée par le chef d’agence, les droits

sont directement générés et passent en émission. Dès lors, une notification des

droits est adressée au bénéficiaire.

Un dernier contrôle au niveau des saisies des pièces justificatives du dossier

est effectué par le chef de section avant la notification définitive des droits

(c'est-à-dire 2ème

validation par le chef d’agence) puis s’en suit le classement

aux archives.

B- REALITES DE LA PROCEDURE A L’APS DE DIVO

1. La réception du dossier d’Indemnités Journalières

Un accueil professionnalisé a été mis en place avec un agent d’accueil dédié

en conformité avec l’esprit de la démarche qualité. Ce dernier, dès la

réception du dossier, effectue d’abord un contrôle de forme, ensuitede fond.

L’objectif visé est de faire en sorte qu’il n’y ait pas plus de deux (02) dossiers

rejetés au sein de la salle de production. Aussi, lorsque le dossier présente-

ildes irrégularités, le rejet est notifié au demandeur (annexe 1). Au cas où le

dossier est conforme aux normes, un reçu automatisé (annexe 2)est délivré au

demandeur. L’ensemble des dossiers reçus esttransmis par le biais d’un

bordereau de transmission en fin de journée au chef de section(annexe 3).

2. Le contrôle de fond

Le chef de section procède à un contrôle plus approfondi sur la forme et le

fond du dossier avant d’en valider la réception par son visa apposé sur le

bordereau de transmission. Ensuite, les dossiers sont repartis entre les

différents gestionnaires dans la salle de production pour la liquidation.

3. La liquidation

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Un autre contrôle de forme et de fond est fait par le gestionnaire qui, après

toutes les vérifications requises, procède à la saisie des pièces justificatives et

à la liquidation du dossier dans l’application SECU.

Elle se matérialise par :

- La saisie et les validations (1ère

et 2ème

validation) des pièces entre

gestionnaires.

Notons que la saisie et les validations des pièces ne sont pas effectuées par le

même gestionnaire. Cela obéit à une certaine logique portant sur la qualité des

informations à notre disposition. Ainsi, le gestionnaire qui effectue les saisies

ne valide pas lui-même les pièces ; cette tâche étantdévolue à un autre

gestionnaire. Il en est de même pour les différentes validations 1 et 2 ;

- la création du dossier apériodique quigénère automatiquement un

numéro de dossier essentiel pour la création des droits, c'est-à-dire les

droitsliés aux Indemnités Journalières (départ en congés, de fin 1er

mois, de fin 2ème

mois, de fin 3ème

mois et de reprise du travail)

- les doubles validations portées au dossier apériodique et des droitspar

le chef de section, puis le chef d’agence permettentl’émission dudit

droit en attendant la mise au paiement par le virement global de la

période concernée.

Par ailleurs, une fois la liquidation des Indemnités Journalières, APR

(Allocation Prénatales), AM (Allocation de Maternité) terminées, le dossier

ne fait pas l’objet de classement aux archives. Il reste en attente du

remboursement des frais médicaux et pharmaceutiques liés à la grossesse.

C’est seulement après le paiement de cette prestation qu’il peut être transmis

aux archives pour le classement définitif.

20

CHAPITRE II : QUELQUES DIFFICULTES DECELEES DANS

LETRAITEMENT DES DOSSIERS D’INDEMNITESJOURNALIERES

DES FEMMES EN COUCHE

Dans la mise en pratique de la procédure relative au traitement des dossiers

des femmes en couche, nous avons décelés quelques difficultés. Ce sont entre

autres :

La méconnaissance des textes et le manque d’informations des

partenaires sociaux ;

L’incohérence portant sur les dates d’établissement des certificats

médicaux ;

Le salaire à prendre en compte pour le calcul des IJ ;

Le type debénéficiaire entre les mains duquel doit intervenir le

règlement desIndemnités Journalières des femmes en couche

I. La méconnaissance des textes et le manque d’informations des

partenaires sociaux

1. Par les employeurs

Personne physique ou morale, les employeurs en tant que premier garant de la

protection sociale des employés, ont un rôle très important à jouer dans la

préservation du droit de la femme salariée en couche. Cependant, force est de

constater dans l’analyse des documents reçus que lestextes en matière

d’assurance maternité sont méconnus d’un grand nombre. Nousavons :

21

- L’attestation de départ en congé de maternité

À l’occasion de son congé de maternité, cedocument est délivré par

l’employeur à la femme salariée, à compter du jour des sept mois et demi de

grossesse dans la limite de 98 joursrépartis comme suit : 42 jours avant

l’accouchement et 56 jours après la délivrance conformément à l’article 23-5

du code du travail (annexe 4).Notons que le décompte du nombre de jours de

repos à indemniser part de cette même date.

Dans la pratique

Certains de ces documents sont transmis avec des irrégularités portant surles

dates de départ effectif en congé de maternité.En effet, certains employeurs

établissent la décision de départ longtemps après la date des sept mois et demi

(annexe 5a&b), pendantqued’autres le fontbienavant cette date.

Conséquence

1er cas : la réduction du nombre de jours à payer par l’Organisme de

sécurité sociale

2ème

cas : lerejet de la pièce car la femme salariée doit arrêter

effectivement de travailler à partir de sept mois et demi de grossesse

pour bénéficier du paiement des indemnités journalières conformément

àl’article 23.6 alinéa 3 du code du travailqui préconise que

l’Organisme de sécurité sociale se substitue à l’employeur pour le

paiement du salaire durant la période du congé de maternité.

- Le maintien du salaire par l’employeur

Dans la pratique

Le salaire de la femme en couche est maintenu dans son intégralité par

l’employeur pour la période du départ en congé de maternité lorsqu’il

22

intervient au cours du mois comme l’atteste les bulletins de salaire versés au

dossier (annexe6a&b).

Conséquences

La femme en couche estdoublement indemnisée,car elle perçoit à la fois son

salaire que son employeur continue de lui verser et les IJ que la CNPS paye

durant la période.

2. Par les assurés sociaux

S’il est vrai que les textes de l’assurance maternité sont méconnus d’un grand

nombre d’employeurs, il n’en demeure pas moins qu’ils le sont au niveaudes

femmes en couches en ce qui concerne la date effective de départ en congé et

le suivi médical de la grossesse.

- D’une part, elles ignorent que le droit aux congés de maternité est

acquis à partir de sept mois et demi de grossesse et procèdent parfois à

des arrangements internes avec l’employeur pour leurmise en congé.

- D’autre part, les visites médicales telles que les consultations prénatales

ne sont pas effectuées respectivement aux échéances indiquées de 3ème

,

6ème

et 7.5 mois par les femmes en couches. C’est seulement au moment

du départ en congé qu’elles se rendent dans un centre de santé pour les

besoins des formalités administratives auprès de l’institution de sécurité

sociale. Ceci estde nature à impacter sur la véracité de l’âge de la

grossesse porté sur le certificat médical. Nous sommes ainsi confrontés

à une incohérence portant sur les dates d’établissement des certificats

médicaux de grossesse.

23

II. Une Incohérence portant sur les dates d’établissement des

certificats médicaux

Les certificats médicaux de grossesse conditionnent le paiement des

allocations prénatales(APR 1er, 2

ème et 3

ème volet) et des indemnités

journalières (7 ½ mois).

Aussi, dès la réceptionde ces certificats, le gestionnaire procède à un contrôle

de conformitédes dates des différentes échéances (3ème

, 6ème

et 7½

mois)figurant surles documentsavec la date présumée des dernières règles.

1. Dans la pratique

Nous observons des incohérences au niveau des différentes

datesd’établissement des certificats, dufait du non respect des visites

médicales à effectuer par la femme en couche dans un établissement sanitaire.

En effet, ne s’étant pas présenté au médecin traitant aux échéancesindiquées,

il arrive que celui-ci nefasse pas de corrélation entre l’âge réel de la grossesse

et la date d’établissement à porter sur le certificat (annexe7 a&b).

2. Conséquence

La femme en couchene bénéficiera pasdes APR (Allocation Prénatale) de (s)

lapériode (s) concernée (s).

III. Le salaire à prendre en compte pour le calcul des IJ

24

En vertu de l’article 23-6 du code du travail, l’indemnité journalière est égale

à l’intégralité du salaire que percevait la femme salariée en couches au

moment de la suspension de son contrat de travail, déduction faite des charges

fiscales et sociales et des primes ayant un caractère de remboursement de

fraisdans une certaine limite relativement à la Note de service

N°20/DG/CNPS/96 du 04 Avril 1996 (annexe 8).

1. Dans la pratique

Il est fait omissionde l’intégralité de certaines primes dans la correction du

salaire à prendre en compte pour le calcul des IJ ; alors que celles-ci

interviennent dans l’assiette de cotisation à hauteur d’un certainmontant.

2. Conséquence

Il ne s’agit plus du paiement intégral du salaire, mais plutôt d’un règlement

partiel de nature à causer des désagréments aux salariés.Par ailleurs, il est à

noter qu’il n’y a pas d’harmonisation au niveau des primes à prendre en

compte pour le calcul des Indemnités Journalières. Ellesvarient d’une agence

à uneautre.

IV- Le type debénéficiaire entre les mains duquel doit intervenir le

règlement des indemnités journalières des femmes en couche

Par définition, les indemnités journalières constituent un revenu

deremplacement pour la femme en couche, payées par l’institution qui se

substitue ainsi à l’employeur lorsque celle-ci part en congé de maternité.

Toutefois, nous avons fait le constat queles salaires sont souvent maintenus

par l’employeuren raison de sa méconnaissance des textes, ainsi que

25

l’attestent les bulletins de salaires qui nous ont ététransmis lors de la

constitution du dossier(annexe 5a&b).

1. Dans la pratique

Le règlement des IJ des femmes en couches s’effectue désormaispar virement

bancaire, une émission globale des salaires est ainsi faite à chaque échéance

par l’informatique.

2. Conséquence

La femme perçoità terme échu le salaire sur son compte bancaire sans

possibilité pour l’employeur de se faire rembourser, sauf en cas de bonne foi

de l’assurée vis à vis de son employeur. Ce qui relève d’une probabilité

incertaine.

26

PARTIE III :

PROPOSITIONS DE SOLUTIONS

27

CHAPITRE I : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS AUX DIFFICULTES

EVOQUEES

Au niveau de la méconnaissance des textes et le manque d’informations

L’instauration à nouveau de campagnes d’informations télévisuelles

par le biais de téléfilms à l’endroit des populations en vue :

- De se rapprocher de nos partenaires sociaux et surtout

- De porter à leur connaissance les avantages liés au fait d’être

connu à nos fichiers et

- De leur faire connaître les formalités administratives à

accomplir afin de bénéficier desdifférentes prestations servies

par la CNPS.

Elles pourront être renforcées par la diffusion de message en langue sur les

ondes radiophoniques à grande écoute pour les travailleurs analphabètes.

L’organisation des séances de formation et de sensibilisation ciblées

dans des entreprises par des agents de prestations pour permettre aux

travailleurs d’avoir une meilleure connaissance des prestations

servies par l’institution. Cela pourrait permettre non seulement de

relever le taux de couverture sociale, mais aussi de réduire le

nombre de rejet de dossier et le taux d’instances.

Au niveau de l’incohérence des dates d’établissement des certificats

médicaux

L’organisation des séances de sensibilisation avec les médecins

gynécologues à l’effet de s’accorder sur les certificats médicaux qui

nous sont transmis.

La proposition de nouvelles cliniques ou hôpitaux agrées

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La sensibilisation plus accrue des femmes salariées sur l’importance

du suivi médical de la grossesse et des documents qui en découlent à

l’effet de pouvoir jouir entièrement des droits liés à l’assurance

maternité.

Au niveau du salaire à prendre en compte pour le calcul des indemnités

journalières

La difficulté du salaire à prendre en compte réside dans l’appréciation de ses

composantes qui varient d’une entreprise à une autre, selon le secteur

d’activité. Ainsi, avant le traitement de tout dossier de femme en couche, il

seraitdonc nécessaire de se mettre en rapport avec la section du recouvrement

en vue d’une meilleure appréciation du salaire dans le traitement desdits

dossiers. Aussi, pour une harmonisation des techniques de travail à la CNPS,

serait-il nécessaire qu’une note de service soit prise relativement à la prise en

compte de la totalité des éléments du salaire intervenantdans l’assiette de

cotisations pour le calcul des Indemnités Journalières.

Au niveau du type de bénéficiaire entre les mains duquel doit intervenir

le règlement des IJ

La possibilité que l’employeur maintienne tout ou une partie de son salaire à

la femme en couche pendant la période de congé de maternité est de plus en

plus récurrente, puisque les deux acteurs ne sont pas très informés de

laréglementation en vigueur. Ainsi, suggérons-nous que le reversement à

l’employeur puisse se faire aisément par un paramétrage du système

informatique, de telle sorte que la fraction de l’Indemnité Journalière due lui

soit remboursée comme c’est le cas pour les accidents de travail et maladies

professionnelles.

29

CHAPITRE II : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS POUR LE SERVICE

D’ACCUEIL

Le stage s’est déroulé dans de très bonnes conditions dans une ambiance

propice à l’apprentissage. Nous avons pu constaterla disponibilité des agents,

leur solidarité ainsi que leur dévouement au travail. Cela nous a été

avantageux dans la mesure où nous avons pu acquérir les valeurs telles que la

probité, le respect des droits et la qualité des prestations servies. Pendant cette

période, nous avons eu àconfronter la théorie et la pratique pour mieux cerner

les contours de l’activité professionnelle.

Nonobstant ces nombreux atouts, nous avons relevéquelques difficultés qui

constituent une failleau bon déroulement des activités de la section.

Ainsi, nous notons entre autres :

La permanence des soucis techniques liés au fonctionnement de

l’application SECU. Cela entraîne l’allongement du délai d’attente des

clients à l’accueil qui est initialement de quinze (15) minutes tel que

prescrit par le contrat programme,

La fréquence irrégulière, voire même inexistante de la fourniturede

certains matériels de travail de nature à impacter négativement sur la

qualité du service rendu, à savoir :

- L’absence de photocopieur au sein de la section ; la seule dont dispose

l’Agence se trouve au secrétariat entraînant des déplacements

incessants des agents ;

- L’absence de poste IP pour l’agent dédié à l’accueil ;

- L’absencede meuble de rangement,

L’exiguïté de la salle de l’accueil

30

A cela, nous pouvons ajouter qu’il est difficile pour les assurés de s’orienter

aisément car la salle d’accueil, « porte d’entrée » de la CNPS ne dispose pas

de porte vitrée.

Dans le but de l’amélioration des activités de la section nous suggérons:

La déconcentration du service informatique. Ces petites cellules

serviront de relais pour permettreun dépannage plus rapide en

cas de panne ou de soucis technique. Aujourd’hui, avec le

déploiement du système du management de la qualité au sein de

toutes les structures de la CNPS, nous gagnerons à limiter les

problèmes techniques pour plus d’efficacité et une meilleure

image de l’Institution.

La dotationd’un photocopieur pour la section

Lacélérité dans le processus d’acquisition du matériel.

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CONCLUSION

Au terme de notre réflexion, nous pouvons retenir que le traitement des

dossiers d’indemnités journalières des femmes en coucherequiert une

attention particulière eu égard aux nombreuses difficultés qui y sont liées.

Toutefois, les propositions faites pourraientnon seulement aider à faciliter le

traitement, mais aussi et surtout à l’amélioration des services de la section.

Par ailleurs,le stage nous a beaucoup appris aussi bien sur le

planprofessionnel que socialen nous initiant à notre future vie professionnelle.

La promotion des valeurs telles le respect, l’efficacité, la diligence dans

l’accomplissement des tâches qui nous sont confiéeset surtout la disponibilité

a été de mise pour la réussite d’une bonne carrière au sein de l’entreprise.

Aussi,avec le nombre grandissant de femmes ayant des salaires de plus en

plus élevéne serait-il pas opportun d’envisager une revalorisation du taux de

cotisation de l’assurance maternité ?

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BIBLIOGRAPHIE

- Le Code de Prévoyance sociale

- Le guide de l’assuré social

- Le code du travail

- La note de service N°20/DG/CNPS/96 du 04 Avril 1996

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ANNEXES

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