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Introduction à la spectroscopie Raman [email protected] Laboratoire Charles Coulomb CNRS-Université de Montpellier UMR 5221 1

Introduction à la spectroscopie Raman - FR3105 · Introduction à la spectroscopie Raman [email protected] Laboratoire Charles Coulomb CNRS-Université de Montpellier

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Page 1: Introduction à la spectroscopie Raman - FR3105 · Introduction à la spectroscopie Raman thierry.michel@umontpellier.fr Laboratoire Charles Coulomb CNRS-Université de Montpellier

Introduction à la spectroscopie Raman

[email protected]

Laboratoire Charles CoulombCNRS-Université de Montpellier

UMR 5221

1

Page 2: Introduction à la spectroscopie Raman - FR3105 · Introduction à la spectroscopie Raman thierry.michel@umontpellier.fr Laboratoire Charles Coulomb CNRS-Université de Montpellier

2

1. Introduction, bases théoriques

2. Dispositifs expérimentaux

3. Quelques exemples d’applications au L2C

Plan

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3

Spectroscopie Raman, de quoi parle-t’on ?

Spectroscopie de diffusion inélastique de la lumière, spectroscopie vibrationnelle

Autres spectroscopies optiques :

Émission (PL), absorption (IR)

Echange d’énergie entre faisceau d’excitation

et le matériau :

Processus Stockes

Processus anti-stockes

Excitation de l’échantillon par lumière monochromatique 0 :

Laser CW : visible, proche IR, proche UV

Mesure de la lumière diffusée à proche de 0.

On sonde les vibrations moléculaires, les phonons (structures cristallines)

mais aussi excitations électroniques, et parfois magnétiques

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4

Spectre Raman du CCl4 par Raman (Nobel 1930) et Krishnan

C’est en 1928 que Raman and Krishnan ont mis en évidence qu’une très faible

fraction de la lumière diffusé par un liquide subissait un glissement de fréquence.

La même année, un effet analogue était observé par Landsberg et Mandelstam

dans une étude de la lumière diffusée par le quartz.

StockesAnti-Stockes

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5

Processus de diffusion

ℎ𝜐𝑖 , 𝑘𝑖

ℎ𝜐𝑓 , 𝑘𝑓

𝐸𝑑𝑖𝑓𝑓 , 𝑄𝑑𝑖𝑓𝑓 Processus Stockes

Conservation énergie et vecteur d’onde : ℎ𝜐𝑖 = ℎ𝜐𝑓 + 𝐸𝑑𝑖𝑓𝑓

𝑘𝑖 = 𝑄𝑑𝑖𝑓𝑓 + 𝑘𝑓

𝐸𝑑𝑖𝑓𝑓 , 𝑄𝑑𝑖𝑓𝑓Création d’une particule :

Vibrations cristallines :

En Raman : ki = 2/λ ~ 1/1000.2 /a cristal ~ 1/1000 k Bord ZdB

=> modes en centre de zone de Brillouin 𝑸 = 𝟎

vibration moléculaire ou

cristalline

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Processus de diffusion

ℎ𝜐𝑖 , 𝑘𝑖

ℎ𝜐𝑓 , 𝑘𝑓

𝐸𝑑𝑖𝑓𝑓 , 𝑄𝑑𝑖𝑓𝑓 Processus anti-Stockes

Conservation énergie et vecteur d’onde : ℎ𝜐𝑖 = ℎ𝜐𝑓 − 𝐸𝑑𝑖𝑓𝑓

𝑘𝑖 = 𝑄𝑑𝑖𝑓𝑓 − 𝑘𝑓

𝐸𝑑𝑖𝑓𝑓 , 𝑄𝑑𝑖𝑓𝑓annihilation d’une particule :

Energie finale : ℎ𝜐𝑓 > ℎ𝜐𝑖

vibration moléculaire ou

cristalline

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7

L’effet Raman

La diffusion Raman par les molécules est un processus incohérent : l’ intensité de la

diffusion pour N molécules est N fois celle d ’une molécule

Pour le cristal, l’intensité de la diffusion Raman est proportionnelle au volume diffusant

=> comme le vecteur d ’onde est proche de 0, la cellule primitive est vue comme une

supermolecule

Dans un traitement classique ou quantique de la théorie de la diffusion Raman, l’

origine principale du rayonnement diffusé est la fluctuation du dipole électrique, induit

par la radiation incidente, sous l ’effet des vibrations

L’intensité rayonnée par un dipole I (moyennée sur le temps et par unité d ’angle

solide

Cours d ’électromagnétisme:

Intensité moyennée sur le temps

rayonnée par un dipôle𝐼𝛼

𝜔4

32𝜋²𝜀𝑚𝑐𝑚3 𝑃2

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Approche très simplifiée de l’effet Raman

Quand un champ électromagnétique 𝐸 de fréquence optique interagit ave la matière

seuls les électrons du milieu sont susceptibles de suivre le champ (faible inertie des

élec.)

=> création d’ un moment dipolaire électronique induit 𝑃 = ധ𝛼𝐸

ധ𝛼 tenseur de polarisabilitéFaculté de déformation du nuage

électronique sous l’effet du champ

Modulation de ധ𝛼 sous l’effet des vibrations = effet Raman

Rayonnement incident monochromatique :

𝐸 = 𝐸0 cos(2𝜋𝜐0𝑡)

Coordonnée normale de vibration (approximation harmonique) :

Ԧ𝑞 = 𝑞0 cos(2𝜋𝜐𝑣𝑖𝑏𝑡)

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Approche très simplifiée de l’effet Raman

ധ𝛼 R, t dépend des positions instantanées des noyaux et il fluctue sous l’effet des

vibrations des noyaux

On peut donc développer au premier ordre le tenseur par rapport aux coordonnées

normales de vibration :

ധ𝛼 = ധ𝛼0 + ധ𝛼′𝑞𝑗 +⋯ [ ധ𝛼′]𝛼𝛽,𝑗=𝜕𝛼𝛼𝛽

𝜕𝑞𝑗 0

Tenseur Raman

associé à un mode j

Mode de vibration actif

en Raman si au moins

une composante est 0

Pour une molécule diatomique :

𝑝 = 𝛼𝐸 = 𝛼0 + 𝛼′𝑞 𝐸 = 𝛼0𝐸0 cos 2𝜋𝜐0𝑡 + 𝛼′𝑞0𝐸0cos(2𝜋𝜐𝑣𝑖𝑏𝑡) cos(2𝜋𝜐0𝑡)

𝑝 = 𝛼0𝐸0 cos 2𝜋𝜐0𝑡 +1

2𝛼′𝑞0𝐸0cos(2𝜋 𝜐0− 𝜐𝑣𝑖𝑏)𝑡 +

1

2𝛼′𝑞0𝐸0cos(2𝜋(𝜐0+ 𝜐𝑣𝑖𝑏)𝑡)

RayleighRaman

StockesRaman anti-

Stockes

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Règles de selection – complémentarité avec l’absorption IR

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Tenseurs Raman

[ ധ𝛼′]𝛼𝛽,𝑗=𝜕𝛼𝛼𝛽

𝜕𝑄𝑗 0

On associe à chaque mode de vibration

une forme de tenseur Raman qui permet

de prévoir l’activité d’un mode dans une

géométrie de diffusion donnée, en fonction

des polarisations des faisceaux incidents

et diffusés

Importance de l’étude des symétries :

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Limites de la théorie classique

la théorie classique prévoit la présence des modes et explique la symétrie des positions

des pics par rapport à la fréquence incidente

Elle n’explique pas la dissymétrie Stokes / anti-Stokes

Elle n ’explique pas les effets de résonance

Théorie quantique

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Traitement quantique

L’effet Raman est décrit comme des

transitions mettant en jeu des

niveau vibrationnels (et/ou

électroniques)

En plus du terme en ω4, l’intensité

est proportionnelle au carré du

moment de transition

L’intensité Raman suit également la

statistique de Bose-Einstein

(processus non résonant) :

rapport Stockes / anti-Stokes :

𝐼𝐴𝑆𝐼𝑆

=𝜐0 + 𝜐

𝜐0 − 𝜐

4

𝑒−ℎ𝜐𝑘𝐵𝑇

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Spectre Raman : exemple du spectre du CCl4 (L) obtenu à λ0 = 632.8 nm

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15

Ce que l’on mesure…

625 650 675 700

inte

nsity (

Arb

. U

nits)

Raman shift (cm-1)

‘fréquences’ des raies :- Composition chimique (constantes de forces)

- Symétries

largeur des raies :- Désordre

- Processus Raman

déplacement des raies :- Effets de contrainte

- Effets de température

- Effets d’environnement…

Intensités :- Concentration

(!!!), volume

diffusant (!!!)

- Processus

électroniques

- Effets

instrumentaux

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16

Exemples

0 500 1000 1500 2000

0 500 1000 1500 2000

0 500 1000 1500 2000

silicium

Inte

nsity (

Arb

. U

nits)

toto)

diamant

Raman Shift (cm-1)

Graphite

Même structure cristalline

Composition chimique différente

Structure cristalline différente

Composition chimique identique

1332 cm-1

521 cm-1

1584 cm-1

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Plan

1. Introduction, bases théoriques

2. Dispositifs expérimentaux

3. Quelques exemples d’applications au L2C

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Généralités

Il existe essentiellement deux types de

spectromètres Raman :

- Spectromètres ‘dispersifs’

L’analyse des composantes spectrales du

rayonnement diffusé est obtenue par

diffraction sur un réseau. Détecteur multicanal

(commun : CCD Si)

- Spectromètres à transformée de Fourier

Le spectre est obtenu par le calcul de la

transformée de Fourier de l’interférogramme

produit par un interféromètre de Michelson.

(détecteur Ge monocanal).

Appareils couplés à un microscope (micro-Raman) ou à un dispositif ‘macro’

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Imagerie Raman

But de la spectroscopie Raman = le spectre.

Toutefois…

Les développements instrumentaux importants permettent aujourd’hui

d’étendre la technique à l’imagerie :

- Imagerie point par point,

- Imagerie en mode ligne,

- Imagerie globale

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20

Imagerie point par point

Principe :

On enregistre le spectre en différent points de l’échantillon à l’aide d’une platine de

déplacement. On peut également sonder l’échantillon (transparent) en volume.

On reconstitue ensuite une image de l’échantillon par un traitement du jeu de données

obtenu : intensité / fréquence d’une bande, analyses statistiques ou chimiométriques

limitations : temps d’acquisition, planéité échantillon, stabilité du système…

Résolution

spatiale :

limite de

diffraction

Utilisation

microscope

confocal pour

limiter profondeur

sondée

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Imagerie avec faisceau ligne

Source : Renishaw website

lentille cylindrique forme un

faisceau linéaire focalisé

Information spectrale et

spatiale sur le détecteur

CCD

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Imagerie Globale

Source : Renishaw website

Principe :

On défocalise le laser illuminant l’échantillon puis on

enregistre l’image correspondante sur le détecteur CCD

en choisissant une longueur d’onde correspondante à

une raie Raman d’intérêt (à l’aide d’un filtre placé en

entrée du spectromètre).

Conséquence : perte de l’information spectrale

Intêret : image Raman d’une grande surface de

l’échantillon en une acquisition

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Plateforme SIMS (D. Maurin, IR : J.-L. Bantignies, Raman: TM)

Lasers 458 nm, 488nm, 501nm, 514nm, 532nm, 561nm, 633nm, 660nm + lasers colorants

accordables [570 – 660 ] nm, 1064 nm (TF)

T64000 In Via

Accessoires :

Cryostat Oxford (7K – 350K)

Cellule Haute Pression

Platines XYZ micrométriques

Platine XYZ nanométrique

Platine chauffante (800 °C)

23

Spectrometres:

Triple monochromateur : accés aux

basses fréquences (~ 7 cm-1)

Environnement versatile

Acquisitions rapides (~ 0.1s / spectrum)

Imagerie Raman confocale

Contact plateforme spectroscopies IR et Raman : [email protected]

Et/ou [email protected] (Raman) [email protected] (IR)

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Plan

1. Introduction, bases théoriques

2. Dispositifs expérimentaux

3. Quelques exemples d’applications au L2C

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Caractérisation Ni(OH)2

Les mesures Raman effectuées sur la tranche ou sur la face des particules montrent un

comportement différent en polarisation

L’analyse des spectres en fonction des tenseurs Raman permet l’attribution de la

symétrie des modes observés

Informations complémentaires à la DRX pour caractériser le matériau

Coll. F. Henn, JL Bantignies, L. Gourrier, (L2C) S. Deabate (IEM)

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Exp.

Thermal effect

• Up-shift of the G-modes upon cooling

• This effect is not expected from anharmonicity => induced by the matrix

SWNT@gelatin The sample is prepared in liquid phase

(gel @ RT)

Quand un effet thermique se traduit en un effet mécanique !

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absolute uniaxial strain of 1 %

Young modulus

~ 1 TPa

Gmodes:

- 0.047 cm-1/K

Thermal expansion coefficient

applied uniaxial

pressure ~10 GPa

a SWNTs = -5.10-6 K-1

a water ice [0 - +4.10-5] K-1 from 60 K to 200 K.

Efficient load tranfer from the matrix to nanotubes:

Uniaxial strain induced on nanotubes (not intuitive for an isotropic medium)

strain

Mechanical load transfer from a matrix to nanotubes

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Synthèse des NTC par CVD suivi in-situ Raman

0 200 400 600 800 1000

-2

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18T = 700°C

P = 59 Pa

T = 700°C

P = 20 Pa

G b

an

d A

rea

(a

.u.)

Time (s)

T = 575°C

P = 20 Pa

Vincent Jourdain, L2C

Raman in-situ pendant

la croissance des

NTC par méthode

CVD

•Access to growth kinetic, yield

Growth models

•Direct diagnostic of the effect of P, T

on structural properties

Optimized conditions for growth

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Imagerie Raman => identification de phases (Echantillon Géologie)

0 1000 2000 3000 4000

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

40000

Inte

nsi

ty

Raman shift (cm-1)

0 1000 2000 3000 4000

0

5000

10000

15000

20000

25000

Inte

nsity

Raman shift (cm-1)

Chrysotile

(Mg, Fe)3Si2O5(OH)4

Lizardite

(Mg, Fe)3Si2O5(OH)4

Coll. J. Noel, M. Godard (Géosciences Montpellier)

Étude des grands transferts entre la Terre

profonde et les enveloppes superficielles

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30

Imagerie Raman => identification de phases (Echantillon Géologie)

3500 3600 3700 3800 3900

0

1000

2000

3000

Inte

nsity

Raman shift (cm-1)

3500 3600 3700 3800 3900

0

5000

10000

Inte

nsi

tyRaman shift (cm-1)

Cartographies

Liaison O-H

Cartographie point-par-point en balayage

rapide (~ 10 spectres / seconde)

Analyse statistique de ~ 15000 spectres

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31

Etude Raman d’échantillons de verres indentés

Surface

Coll. D. Kylimis, S. Ispas, A. Faivre (L2C)

50 µm

Zone indentée

On observe un durcissement des modes Si-0-Si

Densification du matériau

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Image Raman d’échantillons de verres indentés

Cartographie Raman confocale XYZ de la fréquence de la

bande principale dans la zone de densification

(~ 2.105 spectres)

Variation du spectre

en fonction de la

profondeur sous le

point d’indentation

Attention : profondeur mécanique vs optique !

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33

Verres de différentes compositions

verre très polymérisé, avec beaucoup

d’unités BO4 qui favorisent la densification

(plus dense que le verre (a))

SBN55SBN14SBN12

Taille et taux de la

densification sous

l'indent pour chaque

verre

verre avec une densité relativement faible

qui favorise la densification

verre très dépolymérisé et dense, riche en

Na qui favorise le cisaillement

SBN55

SBN14

SBN12

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Effets de résonance

On parle de résonance lorsque l’énergie du photon incident ou diffusé correspond à une

énergie de transition électronique du système

On observe alors une exaltation de plusieurs ordres de grandeur de l’intensité du

spectre Raman (ou d’une partie)

Cet effet peut être mis à profit pour des mesures sur des nanostructures uniques

Énergie

laser

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35

1

2

3

1. Direct synthesis of individual free-standing

carbon nanotubes by CCVD

2. Identification of its nature by

high-resolution electron microscopy

(HRTEM)

4. Phonon features

5. Electronic transitions Eii

from Raman spectroscopy

100 150 200 250

1.92 eV

2.41 eV

Inte

nsi

ty (

a.u

.)

Raman shift (cm-1

)

4 5

3. Structural identification by

electron diffraction

(d, q) (n,m)

Raman et diffraction des électrons sur nanostructures individuelles

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36

Radial Breathing Mode

Mesure directe des fréquences de vibrations en fonction de la structure (diamètres) des

nanotubes

(n,m) = structure atomique (d, θ) du nanotube de carbone

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37

Modes G

(11,10)

(25,0)

(24,0)

(15,6)

(10,10)

LO

TO

TO

LO

LO

TO

LO

SC

M

// // polarized spectrum

L’approche des mesures sur nanotubes

uniques permet de mesurer le profil

intrinsèque de ces modes

Ce profil est perdu lors de mesures sur des

échantillons ‘classiques’ pour lesquels un

grand nombre de nanotubes différents

contribuent au spectre mesuré

Ces mesures peuvent être directement

confrontés à prédictions théoriques basées

sur la symétrie des nanotubes

(n,m) = structure atomique (d, θ) du nanotube de carbone

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Energies de transitions électroniques des nanotubes

1.5 1.6 1.7 2.0 2.1 2.2

0

10

20

30

40

50

60

H, RBM 170

H, RBM 123

H

Energy (eV)

Inte

nsité R

am

an

Spectres du même nanotube avec

plusieurs énergies d’excitationProfils de résonance des modes

basse fréquences

L’ajustement des courbes expérimentales

permet la détermination des énergies de

transitions du nanotube]

4

²))²(][(

4

²)²[(

²),(

qEEEE

MCEI

iiLiiL

L

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39

Conclusions

• La description théorique complète de l’effet Raman est complexe

• L’interprétation des spectres demande une bonne connaissance de la dynamique et

des symétries du système étudié, mais également un bon contrôle des paramètres

expérimentaux.

• Les développements technologiques (lasers, CCD etc…) ont largement contribué à

démocratiser la technique. Celle-ci est bien adaptée à des études in-situ

• Depuis quelques années les développements majeurs sont l’imagerie Raman et les

applications ‘hors labo’ (dispositifs portables, embarqués).

• Cette technique est un outil puissant pour l’étude des matériaux, au-delà de leurs

propriétés vibrationnelles (composition chimique, prop. optiques, mécaniques etc…)

exomars